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| | Une nuit comme une autre [Azrael] | |
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| Sujet: Une nuit comme une autre [Azrael] ![Une nuit comme une autre [Azrael] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Lun 12 Nov - 17:38 | |
| La nuit semblait calme à travers les ruelles de la ville. De temps en temps la lumière d’un lampadaire, ou bien l’éclairage d’un appartement filtrant à travers les volets, parfois les phares de voitures au loin mais jamais la lueur des étoiles. Pas dans les grandes villes, pas à Gotham. Perché sur un toit, Jason observait ce qu’il commençait à considérer comme son territoire. Un amas de rues et d’habitations striant la ville à la manière de ces veines trop bleutées trop obscènes sur les mains d’une vieille dame obèse et malade.
De temps en temps, des cris lui parvenaient en contrebas, voix d’enfants se chamaillant, bruit de cavalcades, adulte hurlant après un autre, sanglots de femme…
C’était la vie quotidienne à Gotham City, celle cotre laquelle on ne pouvait rien faire. Elle faisait partie intégrante de la ville au même titre que l’odeur de pourriture des ruelles ou bien les crasses laissées par les pots d’échappements sur tout ce qui aurait pu un jour être blanc.
Il avait grandi là dedans une bonne partie de son enfance, abandonnant ses cadavres de rêves à des rues bien plus sombres, là où d’autres pourraient s’en nourrir pour un temps.
Cracher sur des mots et des serments, cracher à la terre entière, c’était ce qu’il était devenu. Robin éphémère ne s’envolant que pour mieux tomber, Red Hood était à présent devenu (redevenu ?) la pourriture qu’il combattait également. Tuer ou être tué ? Sa loi n’était pas celle du talion : œil pour œil, dent pour dent, cela instaurait un début de justice, d’égalité dans le prix à payer, mais Jason n’était pas la Justice, il était la vengeance cruelle et enfantine d’un môme des rues qui avait rêvé au soleil un instant. Belle connerie ça, les rêves….
Et la ville était calme, avec ses misères et sa noirceur. Il avait du sang sur les mains, une odeur âcre, métallique, atténuée par la protection de son casque. Hood se rappelait avoir pourchassé des petits malfrats et en avoir rattrapé un, le bourrant de coup de poings à l’en faire saigner, peut être aussi à l’en tuer ? Il n’avait pas vérifié. C’était se venger, ouais se venger d’un monde acide, amer et terriblement vulgaire. Un monde qu’il rejetait tout en en faisant irrévocablement parti, et comment on peut bien vivre avec ça, hein ?
Ouais il avait du sang sur les mains et un trou au cœur. De quoi ravir tous les poètes de bas étages, sauf que Gotham c’est pas une ville de poètes. C’est juste un endroit comme un autre où les gens arrivent plus à espérer. Une ville humaine, trop humaine, de quoi s’en dégoûter de la vie.
Red Hodd leva la tête alors, immobile sur son toit, mais là encore il n’y avait pas d’étoiles dans le ciel. Bah, ça ne lui manquait pas, on pouvait vivre sang, on pouvait mourir sans aussi. Il y a trop de choses à faire sans étoiles, c’est ça la vérité. L’homme se redressa soudain, conscient que quelqu’un ou quelque chose approchait. Parfait, il avait encore de la rage à revendre pour un combat ou deux, histoire de faire éclater des dents et de voir un peu plus de sang. Le langage de la violence, un truc universel : tout le monde le parle !
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| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Jeu 15 Nov - 18:19 | |
| Il déchirait la nuit, sa pâle silhouette reflétait la lune blafarde par moment. Se déplaçant avec la rapidité d'un félin en chasse, il sautait de toit en toit, préférant ne compter que sur ses bras et sa force plutôt que sur des gadgets. Il n'était plus le justicier en Blanc, il était l'exécuteur de la volonté divine, le guerrier absolu et ses capacités lui suffisaient amplement.
Cette nuit était un test. Ni Lulla, ni Batman n'aurait laissé Jean-Paul revêtir son costume et lâcher le monstre sur Gotham sans précaution. Le costume millénaire était pourvu d'un habile dispositif, issue tout droit de l'esprit le plus retors de la ville, qui analysait ce que voyait Azrael et, en cas de besoin, transmettait un ordre enregistré directement dans le masque de l'Ange.
Ce soir, il était donc lâché sur Gotham, pour tester la solidité de la faible bride qui le retenait.
Alors qu'il était en train de voltiger, ses instincts de prédateurs, son côté animal, lui dit que quelque chose se tramait non loin. Il le sentait.
Azrael s'arrêta donc et se déplaça en silence pour observer ce qui se passait.
Il y avait un homme, un costumé qui en tabassait un autre. On lui avait montré quelques personnes encapées à ne pas attaquer, mais celui-ci n'en faisait pas parti et il était, de fait, un ennemi.
Le prédateur l'observa depuis les hauteurs. Aux aguets, il analysa chacun de ses mouvements. Son sang bouillonnait, il ne pensait plus qu'à lui fondre dessus et à le mettre en pièce.
Mais, alors qu'il se relevait alerte, pour sauter, deux autres hommes apparurent. Ils ne semblaient pas avoir vu l'encapé. Ils criaient, se disputaient et l'un deux sortit une lame et poignarda le second.
L'homme au masque rouge remarqua la situation, et s'apprêtait en s'en mêler, lorsque une masse blanche s'abattit sur le meurtrier et le cloua au sol.
Azrael releva l'assassin d'une main et le plaqua avec violence contre le mur. Il se mit alors dans l'idée de lui encastrer la tête dans la pierre, mais l'armure lui envoya cet ordre de Lulla
"Azrael stop, ne tue pas".
L'Ange Exterminateur s'arrêta et envoya le meurtrier à la tête ensanglantée au sol. Il était grièvement blessé, mais toujours vivant.
D'un geste vif, le croisé se retourna pour faire face à Redhood. La maîtresse avait demandé qu'il épargne la vie du scélérat, mais, elle n'avait pas mentionné l'autre.
Avec une vivacité déconcertante, et sans mot dire, il se jeta sur l'ancien Robin et porta un coup de pojng à lui en arracher la tête. Mieux valait pour lui, que l'ancien petit protégé de Batman ait les réflexes pour esquiver ...
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Tu me dis si ça te gênes que je t'ai fait bouger. |
| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Sam 17 Nov - 12:32 | |
| Des réflexes, Hood en avait. C’était cela ou mourir. Une seconde fois. Prestement, il roula sur le côté tandis que son assaillant se jetait sur lui.. Le coup de poing frôla le métal du casque, mais Jason n’avait pas le temps de se dire qu’il l’avait échappé belle.
On l’attaquait cela était clair, net et précis. Son adversaire était quelqu’un de dangereux, là aussi aucun doute, bien plus que les petites frappes du début de soirée. Bien, Hood n’était pas contre un petit challenge comme ça de temps à autres, aussi mortel que cela pouvait se révéler.
Donc, sur une échelle de un à Batman, jusqu’où ça pouvait cogner ? Loin, très loin apparemment… Jason essaya de rapidement évaluer la situation, se demandant s’il ne gagnait pas en maturité : il n’avait même pas abruti l’autre d’injures ! Si ça c’était pas faire des progrès, hein. Ouais bon, en attendant, s’il se bougeait pas il allait prendre cher. Leste, il se remit debout, cherchant surtout à éviter l’autre homme. Lui balancer un projectile serait gaspiller celui-ci, Hood était pas mal dans le genre tête de mule mais il savait reconnaître lorsqu’un adversaire avait plus de capacités que lui. Sauf lorsqu’il s’agissait de Grayson. Ou de Drake. Il faut bien des exceptions, non ?
Le terrain ne lui était pas favorable, Hood se retrouvait à réfléchir à toute allure, essayant de déterminer les éléments capables de favoriser sa survie. Les toits comme les rues, il en connaissait les labyrinthes et savait qu’il saurait toujours s’y retrouver, à lui d’en tirer partie. Balançant un coup de pieds vers Azrael dans le but de le déstabiliser et de gagner quelques secondes –au moins une-avant de gagner un toit en soupente.
« Quelqu’un est de mauvais poil, on dirait ! »
Un ricanement, pas si mature que ça finalement hein ? Bah, s’il devait crever comme un chien, autant que ce soit avec un rire, même aigre, au visage. Une illusion de sourire. Jason avait vu ce que c’était de mourir en colère, il ne voulait plus de ça. La colère était pour la vie…
Son but était simple, semer Azraël pour pouvoir manœuvrer à son aise et l’attaquer par derrière. Seulement les toits pouvaient être traites, et si Red Hood avait des capacités et des compétences, il y avait plus fort que lui. L’autre était pour le moment trop rapide pour qu’il puisse espérer avoir un champ de manœuvre pour une arme, qu’elle soit blanche ou à feu. Bah, il trouverait bien une solution… |
| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Dim 2 Déc - 12:20 | |
| Hood n'esquiva pas de justesse le coup de poing de l'Ange Ce n'était pas un coup de chance, c'était la démonstration de l'étendue de ses capacités, poussées à bout. La quasi-totalité des justiciers s'entraînaient pour développer de tels réflexes, ils se soumettaient à un entraînement infernal faisaient endurer à leurs corps des sévices innommables pour avoir ce genre de réflexes surhumains. Todd n'avait probablement pas vu l'attaque venir, il l'avait senti intuitivement et son corps avait bougé par conditionnement. C'était déjà un exploit en soi que d'avoir réussi à esquiver et non parer le coup, mais avoir la perspicacité de contre-attaquer renvoyait à un tout autre niveau. Il n'y avait pas eu qu'un simple réflexe, il y avait eu une démonstration d'une parfaite maîtrise de son corps et de l'esprit qui en contrôlait les mouvements. Dans une même dynamique, il avait reculé pour éviter de se faire arracher la tête, et ses connecteurs cérébraux avaient analysés les capacités d'Azrael, les avaient comparés aux siennes et établit un plan pour reprendre un semblant de contrôle sur une situation qui tendait à lui échapper. Jason Todd, le Redhood, ancien Robin malchanceux n'était plus un élève ce soir, il était un maître. Et c'est pour cette raison qu'alors que l'Ange de la Mort sentait son poing frapper dans le vide, une pulsion d'excitation lui arracha un sourire carnassier sous son masque. Il allait pouvoir se défouler ce soir, combattre à son maximum. A son tour, il courba l'échine en arrière pour esquiver le coup de pied latéral de son adversaire qui en profita pour tirer un grappin en direction des toits. Tel un cobra attaquant prestement, la main d'Azrael se referma sur la cheville de Redhood et il fût tracté en même temps que lui vers les hauteurs de Gotham. Le grappin s'était accroché sur la bordure du toit d'un des buildings du quartier L'ascension démarra en vitesse, mais avant d'atteindre le contrefort, le Vengeur trancha le filin d'un coup d'épée, laissant chuter les deux belligérants dans le vide. Lui, pu saisir une gouttière qui se détacha de ses attaches pour maîtriser sa chute, mais Redhood prit au dépourvu chuta de quelques trois mètres avant de heurter lourdement le toit d'un bâtiment en contrebas. Azrael, lui, continua de se laisser glisser le long de sa prise métallique et ses pieds touchèrent le sol au moment où Redhood se relevait quelques mètres plus loin. L'Ange de la Mort s'élança tel un guépard pourchassant une gazelle, sur le jeune homme. Une enjambée, deux enjambées, en quelques pas il serait sur lui pour porter un enchaînement en quatre temps. D'abord un coup de pied sauté porté dans l'élan, puis au moment où il atterrirait une rotation inversée et un coup de pied enroulée pour lui faucher les jambes, se relevant dans l'élan il détendrait ses genoux et chercherait à porter un dernier coup de pied frontal, avant de chercher à saisir les épaules de la proie pour l'attirer vers sa tête plongeante. Il faudrait faire preuve d'au moins la même maîtrise constante de ses réflexes à Redhood pour contrer cet enchaînement qui semblait tout naturel au monstre de St Dumas. ----- HRP : Toujours pareil, si quelque chose ne te convient pas, tu me dis. N'hésite pas à me cogner aussi fort que tu veux, nous sommes tous deux des monstres de combat, il est tout à fait normal que nous encaissions  . |
| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Jeu 6 Déc - 20:22 | |
| Red Hood explosait littéralement de sa propre impuissance. Depuis le début, depuis l’enfant des rues, jusqu’au Robin ou bien encore au mort vivant, il n’avait toujours vu que cela : ce qu’il ne faisait pas. Il ne faisait pas comme le voulait Batman, il ne faisait pas comme aurait fait Dick, il ne faisait pas comme désormais faisait Tim. Et là, face à Azrael, il n’attaquait pas, il se défendait. Brûlure de honte dans chacun de ses muscles, Jason voyait la défaite là où elle n’existait pas, incapable de comprendre qu’esquiver quelques assauts, c’était déjà beaucoup.
Azrael était rapide, meurtrier, un soupçon d’admiration le traversa, sentiment poignant, enfantin. La vivacité avec laquelle son assaillant coupa le fil du grappin était remarquable, Red Hood laissa son corps conditionné au combat se laisser aller aux réflexes anciens d’un petit Robin aux couleurs hurlantes. Sa chute fut brutale peut-être, mais il savait comment atterrir. Roulé en boule sur lui-même, il catalogua en quelques demis secondes les quelques blessures (des égratignures et de multiples bleus) dont il souffrait déjà. Rien qui ne l’handicape assez pour ordonner une fuite pure et simple. Alors, vif comme l’oiseau, il se déporta sur le côté, sur ses jambes à nouveau, prêt à recevoir les coups du monstre lui faisant face. L’un était colère, l’autre mission divine : deux sentiments forts pour entrer en collision l’un contre l’autre.
Qu’aurait-il fait, lui, comme mouvement s’il était l’assaillant ? Oui, cela semblait logique… Déliant ses muscles, bloquant sa respiration, Jason accepta de recevoir les attaques de l’Ange de la Mort, cherchant l’ouverture, aussi mince soit-elle, qu’il attendait. L’adrénaline lui brûlait les veines, et personne ne le féliciterait d’être resté en vie. Triste, pas vrai ? Ouais tu parles, tout sa vie n’avait jamais été rien d’autre qu’un putain de combat, alors un de plus, un de moins. On apprend à se passer des félicitations, des contacts humains, on apprend à accepter d’être une erreur et rien d’autre, mais ça veut pas dire qu’on est prêt à crever pour autant. Pas encore une fois…
Monsieur voulait jouer de la jambe ? Hé bah on allait pas le contrarier : la bibiche, elle allait lui faire voler ses dents, au guépard, nom de dieu ! Comme prévu, Azrael détendit complètement son genou dans le but de le frapper, et si les mains sur ses épaules déstabilisèrent Hood, il réussi à se déporter pour avoir lui-même assez d‘élan et frapper son adversaire à la rotule, de plein fouet, la demie seconde où celle-ci se trouvait exposée, vulnérable, par le coup qu’il souhaitait lui donner. Evidemment, l’autre n’en arrêta pas le combat pour autant, et la violence du coup de tête qui en suivit fit lâcher un grognement douloureux à Jason malgré la protection du casque.
Sa main s’étendit, arachnéenne, vers son dos et l’arme blanche qu’il y cachait toujours. Le cuir des gants l’empêchait de vraiment sentir le contact du pommeau, quelque chose de rassurant qui manquait, comme une maîtresse pour glisser sa main dans la votre lorsque plus rien n’existe. Il se battait, et des ombres s’accrochaient à ses bras, fantômes damnés dont il e pouvait se défaire et l’étouffait, oh l’étouffait ! Avec dextérité Jason frappait, de sa lame comme de la force de ses jambes. Ce qu’il visait était simple : les différentes articulations d’Azrael, et ses coups s’enchaînaient, brutaux, gracieux à leur manière, précis. Sa rage grondait encore et toujours, lorsqu’un coup le faucha, l’abattant à genoux devant l’Ange de la Mort. Il ne tremblait pas, et toute sa hargne se retrouva alors emprisonnée dans le coup de poing qu’il tenta de porter à l’homme.
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HRP: en espérant que ça aille malgré tout... |
| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Dim 16 Déc - 11:26 | |
| CRACK
Le genou d'Azrael produisit un craquement sinistre. Redhood se battait comme un diable. Il était fort, rapide et plein de rage. Mais quelque chose retenait ses coups. Oh, ils étaient bien placés et s'il se battait comme il le faisait maintenant à chaque fois, peu d'adversaires étaient susceptibles de lui résister. Il était pratiquement parfait mais la petite faille dans sa carapace ouvrait sur un gouffre sur une faiblesse incommensurable : il suintait la peur. Ses gestes étaient parfaits, une assurance si terrible qu'on aurait jamais pu la remettre en cause. Mais comme le prônait la loi de murphy : si un système n'admet qu'une faille pour le couler alors indubitablement cette faille sera tôt ou tard exploitée. En l'occurrence c'était être en position de victime. Jason Todd était complétement surpassé et ce sentiment ébranlait le plus profond de son être, car il ne se définissait que par sa supériorité et Azrael était en train de lui enlever cette certitude à grands coups de poings pédagogiques. Todd prenait l'exact opposé de Batman pour advenir en tant que personne, chacune de ses actions lui servaient à s'affirmer dans l'existence mais cette misérable et pathétique existence était sur le point d'être purement et simplement niée.
Azrael sentait tout le cela. Les animaux sentent la peur, et l'Ange Exterminateur avait les gènes des plus terribles prédateurs, l'humain inclut. Son genou craqua et des estafilades suivirent. La lame du renégat était affilée, elle avait su pénétrer l'armure qu'il portait. Mais la science de St Dumas avait pourvu son exécuteur d'un facteur auto-guérisseur. Ce n'était pas quelque chose d'aussi puissant que cela pouvait en avoir l'air, il n'avait rien d'un Wolwerine, un personnage de comics que lisait Valley, mais ça lui permettait d'ignorer la douleur et de continuer le combat en reportant à plus tard la nécessité des soins.
Il ne broncha pas, ne prit même pas une demi seconde pour lâcher un juron ou regarder ses blessures. Il continuait d'avancer comme si rien ne s'était passé, marchant sur la mort que son adversaire fuyait.
Hood désespéré porta un coup de poing plein de sa fureur, de sa peur. Son ultime réponse à la menace qui pesait sur luit. Mais Azrael leva la main, presque avec nonchalance. Le poing de Hood vint se déposer dans le creux de sa main et ses doigts se resserrèrent avec une sensualité brutale emprisonnant le pauvre homme. L'Ange fit un léger mais sec mouvement du poignet et celui de sa victime craqua à son tour.
La fureur de Redhood fut cueille sereinement par la quintessence de la Rage. Sa haine ne représentait rien, sa colère n'avait aucun impact, il n'était rien en définitive.
Azrael arma son bras libre et dans une détente exceptionnelle, il le relâcha droit sur son ennemi qui ferma les yeux en attendant l'impact. Qui n'eut jamais lieu. Le poing ganté de l'Ange déchu s'arrêta à quelques millimètres de la trachée découverte du jeune homme qui réouvrait les yeux. Les griffes de l'envoyé de Dieu s'enserrèrent autour de sa gorge et il le souleva jusqu'à lui faire quitter le sol.
" Tu es faible et plein de peur. Pitoyable" lança-t-il d'une grosse voix complètement déshumanisée.
Il colla son visage contre le sien et renifla avant de le jeter comme un chiffon au loin sur le sol.
Azrael dégaina sa lame et l'embrasa. Même s'il n'estimait plus son adversaire, il devait le tuer, c'était la loi.
Il avança d'un pas lourd comme la mort inéluctable, s'apprêtant à prendre la vie du jeune homme sans raison de vivre
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| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Mer 19 Déc - 6:01 | |
| La douleur à son poignet pulsait comme un second cœur. Des os cassés, il en avait déjà eu pas mal, ce n’était pas ça qui l’effrayait le plus, mais peut être surtout la perspective de devoir les soigner seul. Peu import l’ego, la fierté, tout ce que vous voulez, la solitude complète, on ne la désire jamais. C’était là que se tapissait principalement la peur de Red Hood, mais le jeune homme ne parvenait à en prendre réellement conscience, tout sa colère et à sa haine.
Des doigts serraient sa gorge à présent, le soulevant du sol comme une vulgaire poupée de chiffon. Des points noirs dansaient devant ses yeux alors que l’air désertait ses poumons. Il ne parvenait plus à prendre conscience de son adversaire comme un être humain, se réfugiant derrière l’idée d’un croque-mitaine surnaturel et terrifiant. D’une certaine manière, ôter l’humanité d’Azrael lui apparaissait comme le moyen le plus probable de renier son existence. Lui-même, -fantôme, zombie ?- pouvait se révéler comme un monstre autant par l’incongruité de son existence que par ses actions mêmes, mais cela ne l’empêchait pas de craindre les autres monstres.
Dans la rue, dans une autre vie, lorsqu’il faisait tout pour survivre et rester un gosse, un putain de gosse, il s’imaginait parfois qu’un loup garou ou qu’un zombie mangeur de cerveau allait sortir d’une ruelle pour l’étriper et –accessoirement- le becter. Parce que c’était plus facile.
Une manière comme une autre de se cacher les yeux et de jouer la politique de l’autruche, rien de plus : il est plus simple et plus lâche de se convaincre que les trucs à craindre, ce sont les monstres des contes pour enfants, pas les hommes. Devenir Robin, c’était porter le masque permettant d’ouvrir les yeux et de comprendre ce que c’était que la vérité, toutes ces choses qu’il fallait réellement craindre, mais enfiler le masque de Red Hood était pire, bien pire. Parce qu’en plus des hommes sans cœurs, sans âmes, l’on comprenait que les monstres des placards existaient aussi et que non, regarder tout au fond de l’abysse ne pouvait pas nous rendre plus fort, que dans tous les cas on choisissait de mourir pour rien.
Les paroles de son adversaire sonnaient comme les mauvaises répliques de films d’art martiaux ou bien les paroles du bidule vert dans la Guerre des Etoiles, sauf que là la grammaire était correcte. L’autre le renifla comme un paquet de viande, sauf que Jason doutait de faire un bon steak : trop de nerfs.
Normalement, c’était à ce moment précis que, s’il avait été jeune premier d’un film d’aventure, il aurait trouvé la force de repousser la peur, vaincre son cosmos intérieur et rouvrir ses chakras pour combattre le gros vilain monstre pas beau tout en clamant sa supériorité et son droit à la vie. Ouais, bah grandes nouvelles : la vie, c’est pas un film !
Ce qui n’empêchait pas Hood d’avoir des réflexes de survie et d’adopter la posture adéquate alors qu’Azrael le rejetait à terre, afin de pouvoir se réceptionner comme il le pouvait. Pas le temps de questionnements intérieurs du type : « ciel, ais-je le droit de vivre ou bien tout ceci ne serait-il qu’un coup du destin pou me suicider honorablement en laissant un illustre inconnu me tabasser à mort ? ». Non, pas le temps pour ça, merde à la philosophie, il allait lui en faire baver à ce zigoto, même s’il crevait de peur.
De nouveau sur ses jambes, Hood se demandait comment enfoncer de manière radicale l’épée de feu dans la partie la plus noble et la plus charnue de l’anatomie d’Azrael. Ok là ça virait un peu au délire religieux, non ? Une pincée de sel dans la gueule, ça l’exorciserait pas, ce pape justicier de mes deux ?!
Ils étaient sur un toit, cela était clair, alors quoi ? Hé bien on allait jouer un peu, parce que même s’il avait peur, Jason Todd restait surtout un monstre de colère, n’ayant rien ni personne contre qui la tourner en cet instant, et souffrant comme un monstre à l’agonie de ne pouvoir la laisser aller.
Alors qu’Azrael s’avança vers lui, Jason recula vers une cheminée et, d’un coup de pied retourné bien souple, envoya valdinguer une antenne télé et une parabole vers son ennemi. Ca faisait une demie seconde de gagnée, sûrement !
Il avait aucune obligation lui demandant de survivre, juste que c’était con de mourir encore une fois…
« Cliché et démodé, tu sais que depuis la Genèse, c’est un peu has been les épées de feu ? Sérieux mets toi aux sabres lasers ! »
Les trucs tranchants, Hood aimait bien. Il portait toujours sur lui poignards et couteaux histoire de mutiler et d’égorger lorsque les armes à feu devenaient lassantes ou à cours de munition. Enfin là il se voyait très peu se battre au côté contre Sainte Marie Eugénie des Anges du Carmel –le surnom de son nouvel ami, ça lui allait bien, hein ?- et son truc tout feu tout flamme.
Mais il n’allait pas avoir le choix, tel un David des temps modernes. Dommage, Goliath ne semblait plus être un abruti fini sur les bords, ça aurait aidé !
Laissant la fureur délier ses muscles Jason bondit alors, kriss dans sa main gauche, la droite étant inutilisable, sur Azrael.
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| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Mer 2 Jan - 15:08 | |
| La fuite, le moment préféré du prédateur. La chasse commence dès que le chasseur mets un pied dans la forêt. A partir de ce moment là commence la traque, tout n'est qu'occasion à débusquer le gibier des fourrés où il se terre : approcher sa faire de bruit ou bien au contraire créer la diversion en envoyant une pierre dans un buisson pour obliger la cible à quitte sa tanière. L'excitation se met doucement en marche, elle grimpe, le moindre bruit lui fait connaître un pic et lorsque la proie est débusquée, le silence. Rien, aucun ressenti, comme si le temps se figeait. Le prédateur resta impassible, il observe, non, contemple l'animal sortir en toute trombe et partir. C'est là que l'excitation explose, quand il voit la proie courir à en perdre haleine vers l'espoir. L'espoir de s'en sortir, d'en réchapper, de déjouer le sort, ce qui renvoie le chasseur à sa propre position d'agent du destin funeste. A ce moment là, il a tout pouvoir : laisser la proie s'échapper et rire du rire gras de celui qui est clément devant l'insignifiance ou bien de détruire l'espoir vital de la bête s'échappant.
BAM !
La balle sort du canon et file droit vers le petit lapin qui court et court et court encore vers la vie. Sans doute a-t-il entendu le bruit de la détonation, mais il continue à nier la vérité : c'est fini.
Redhood venait de prendre la fuite, et Azrael en était tout excité. Là, il donnerait tout ce qu'il avait, il avait commencé à courir dans un besoin viscéral de vivre et son fantasme reposait dans le creux de la main de l'Ange de la Mort.
Le bourreau continuait sa marche funeste comme si de rien n'était. Dans un mauvais film de série B, sans doute aurait-il commencé à rire et à prendre des voix débiles pour se moquer de la situation de sa proie. Mais il n'était pas un malade qui tuait pour le plaisir. Il était l'Ange qui écrase ses ennemis
Jason lui envoya une antenne dans un geste désespéré. D'un revers de lame et il écarta le bout de fer de sa trajectoire.
Il arrivait presque à la cheminée, quand surprise, son adversaire se jeta sur lui.
Il en fût presque surpris, si bien qu'il aurait pu oublier d'esquiver.
La lame du tueur au casque pénétra dans l'épaule de l'émissaire de Dieu, passant outre les plaques de l'armure.
Azrael resta coi.
Redhood dû rester hébété quelques instants, de voir que son coup final avait fait mouche alors qu'il ne devait pas avoir grande espérance à ce sujet. Un regain d'espoir. Une nouvelle opportunité de le détruire.
La main d'Azrael se referma soudainement sur celle de son agresseur. La seule façon de lui faire lâcher prise eut été de lui couper la main. Le facteur régénérant de l'Ange le guérirai et lui permettait de faire-fi de la douleur, sur le moment.
Son regard s'illumina alors de toute la rage dont il était porteur. Sous le masque, un sourire carnassier.
D'un geste sec il lui tordit le poignet pour lui faire lâcher le poignard, qu'il récupéra de son autre main, après avoir calmement rengainé son épée.
SLASH !
Il enfonça la propre lame de Jason dans son abdomen. Un endroit non vital, mais assez douloureux, puis, il relâcha sa proie et la poussa d"un geste violent pour qu'elle tombe en arrière et regarde son sang couler.
C'était fini. Si Redhood tentait quoique ce soit, Azrael dégainerait et lui ferait sauter la tête avant qu'il ait pu broncher.
C'est alors que la machine se mis en marche. Une voix, un mot. La chose enfouie au fond de l'Ange se réveilla et utilisa toute ses forces pour s'arracher le visage.
Sans qu'Azrael put faire quoique ce fût et même s'il essaya de lutter de toutes ses forces, Valley qui dormait jusqu'alors réussit à enlever le masque, renvoyant l'Exterminateur dans les tréfonds de son âme.
Le français resta debout, haletant et fixant Jason toujours au sol.
"Putain, putain, putain .... MERDE ! putain ..." lâcha-t-il plein de colère, tout en s'appuyant contre le conduit de la cheminée. |
| | | | | | Sujet: Re: Une nuit comme une autre [Azrael] Mer 9 Jan - 15:53 | |
| Parmi les choses que Jason Todd appréciaient peu figuraient : les brocolis, les bruits d'explosions -oui il avait du mal à regarder un feu d'artifice, par exemple-, le lait en poudre, les clowns, la gueule d'ange de Dick Grayson, la gueule d'ange de Tim Drake et..... se faire casser le poignet. Une deuxième fois.
Liste non exhaustive, de bien entendu. Cependant cela était les premières choses lui venant à l'esprit, à la limite on pouvait rajouter les choux-fleurs aussi, mais seulement si l'on insistait.
Pour le moment, Azrael ne le forçait pas à manger des légumes, ni à boire du lait. Il ne tirait aucun feu d'artifice et ne dansait pas la java avec Nightwing ou encore moins Red Robin. Ils auraient presque pu être potes, quoi, surtout qu'il ne portait même pas de maquillage de clown !
Seulement il lui avait pété son putain de poignet, et ça, c'était pas bien. Il y en avait peut être qui aimait ça, dans une autre galaxie, mais pas Jason. Alors ok, il l'avait peut être cherché en voulant le poignarder, ça aussi il y en a peu qui appréciaient ce genre de truc, il pouvait encore visualiser mais...
Mais c'était de la légitime défense. Une légitime défense barbare, c'est sûr, seulement ce type en était à sa énième tentative de le buter en moins de dix putains de minutes !
Fallait le comprendre, quoi, le Red Hood il commençait juste un peu à saturer... Résumons : poignet cassé, les deux mains inutilisables, un grand désavantag niveau force et... et son propre poignard de planté dans le ventre.
Sur le coup, son cerveau tourna à toute allure : pourquoi le ventre, pourquoi pas un point vitl, plutôt ? Il se replia sur lui-même et toussa. Pas de sang, juste la douleur blanche et aveugle, de quoi devenir fou. Il n'aimait pas avoir mal, il n'aimait pas être pris au piège comme cela. Qu voulait Azrael, lui donner un avertissement ou bien s'amuser un peu avant de l'achever, comme un chat avec une souris ?
Il voulait pas être une souris !
Jason se sentit à peine tomber en arrrière, alors que son dos heurtait les saletés du toit. Il avait mal, c'était ignoble, et le manche de son kriss dépassai encore de la bessure de manière presque obscène. Soufflant comme une femme sur le point d'accoucher, le jeune homme essaya de se concentrer, de se focaliser sur autre chose que la douleur ou un décès prochain. C'est alors qu'une volée de jurons retentit, le faisant presque sursauter -et bon dieu que ça faisait mal!-. Son adversaire avait retiré ce qui lui servait de masque. Jason ne pu s'en empêcher : il éclata de rire.
« Ouais, j'allais le dire ! »
Ses gants étaient poisseux de sang. Il posa une main tremblante sur la garde du poignard : le retirer accentuerait l'hémorragie. Il avait besoin d'un garrot mais se sentait un peu trop groggy pour s'y atteler. Vache de soirée, est-ce qu'il lui restait des anti-douleurs, dans sa piaule ? Il savait pas, il avait qu'une envie : rentrer et dormir.
« T'es un putain de malade mental, mais t'as pas besoin de moi pour le savoir... »
Calme, du calme... Ca y est, il parvenait à réguler sa respiration. La douleur était toujours odieusement présente, mais il pouvait faire avec, tout du moins il l'espérait. Un frisson le secoua alors, froid, douleur ? Pas vraiment possible de dissocier les deux. S'il parvenait à rentrer chez lui et crevait dans son sommeil, ça intéresserait quelqu'un ? Bah, on s'en fout ! L'adrénaline lui permit de se remettre debout. Le dos vouté, les bras ballants -et une pensée assez effrayante le traversa : il allait faire comment, pour se soignet, avec ses poignets?!- Jason avait tout d'un affreux pantin malmené par un marionnetiste peu expérimenté. Il ne savait pas s'il fallait se battre encore ou non, à vrai dire les choses perdaient de leur forme tout autour de lui, il ne voyait plus que des éclairs de douleurs. Ouais ça allait vraiment pas fort.... |
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