Succession sans convictions [Lindenberg]

Date d'Inscription : 25/02/2012

La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.

[HRP : Situation chronologique avant la Cour des hiboux, suite de Quatuor Politica. Bien que ce sujet n'est pas terminé, une issue favorable n'est pas envisageable, je me permet donc de m'avancer un peu et de lancer ce sujet.]

James Gordon avait deux nouveaux ennemis à Gotham, deux noms blancs qui se détachaient nettement de cette longue liste noire.
Ce n'était pas le nombre qui constituait le gêne, mais la force de ces deux hommes, influents et impitoyables.

L'un le laissait de glace, mais l'autre avait créé en lui un véritable feu de colère.
Durant leur ''négociation à couteaux tirés'' ils avaient sût cracher tout leur mépris envers sa personne et ses valeurs, et piétinés le peu d'indulgence qu'il pouvait leur permettre, pour leur haute fonction.
De son point de vue, ce mépris ne l'inquiétait pas, il en avait vu d'autre. Mais il ne représentait qu'un simple dégât collatéral d'un mépris plus grand ; un mépris envers tout le peuple de Gotham, envers les emplois de la fonction publique et leurs actions, un mépris envers ceux qui en bénéficiait.
Et ce mépris est intolérable.

Il ne pouvait blâmer les citoyens pour leur choix, il était d'ores et déjà tronqué.
Issu du privé, Shreck et son Conseil de ville portaient dès le départ des œillères et n'avaient aucune idée de la misère du monde. Ils pensaient régler les problèmes de criminalité à coup de monnaie et d'emplois... une apparente noble cause, mais dont le but masqué était de privatiser un nouveau secteur tout en se servant dans les caisses publics.
Bien entendu les textes ne l'évoquent pas ; ces intérêts sont scellés dans les luxueux hôtels et restaurants, loin des oreilles des classes inférieures. Il avait cependant sentit la puanteur de l'or qui se détachait de chaque mots du nouveau maire lors de ses discours. Un flair qui ne le quittait pas.
Mais il avait alors trop de chats à fouetter pour se préoccuper de cela, trop de démons intérieurs. Ils s'en voulait, et de plus en plus... Il devenait vieux et faible, Finger avait sût en profiter. Il aurait dû écouter les docteurs. Il aurait dû se battre, répondre à l'espoir des Gothamites. Il n'aurait pas dû les abandonner.

Il lui fallait pourtant redevenir Commissaire et s'occuper du Batman, il craignait le pire et le voyait venir de nuit en nuit. Gotham ne pouvait plus se passer de son Chevalier Noir, il devait faire son possible pour le protéger d'une menace qu'il présumait terrible. L'ombre de la mort rôdait...

On peut arrêter une horloge mais pas le temps. Le mur avait rapidement cédé, l'espoir également, et maintenant la police était vouée à la barbarie.

James Gordon sortit de son véhicule après s'être garé dans le parking privé. Il fini de boutonner son éternel manteau brun. Depuis hier, le souffle de l'hiver martyrisait même ses vieux os.
Il marcha rapidement en direction de l'entrée Est du Palais de Justice, un homme neuf l'attendait.

Il ne pouvait résister bien longtemps. Shreck ne pouvait le licencier du jour au lendemain, mais il préparait un mauvais coup. Gotham est en danger, justiciers et justice sont en sursis. Il fallait qu'il se tourne vers cette dernière.

Le Procureur Lindenberg semblait plein de bonnes intentions. Il était jeune et originaire d'une autre contrée, une chance pour lui. Gordon devait placer ses derniers espoirs en lui, il avait peut-être tord, mais il n'avait plus le choix...

Cela ne faisait pas longtemps que le procureur Lindenberg avait pris ses fonctions à Gotham City. Il avait eu le temps de rencontrer les grandes figures de la ville : Maximilien Shreck, James Gordon, Simon Hurt, Janet Van Dorn, etc...

Il n'avait pas revu encore son ancien ami d'enfance, Bruce Wayne. Il était impatient de le revoir mais avec son travail, Arthur n'avait pas un moment de libre pour rendre visite à monsieur Wayne. Aujourd'hui le commissaire Gordon avait pris un rendez-vous avec le procureur Lindenberg pour discuter et faire plus amples connaissances sans doute.

Le commissaire James Gordon était un homme qui avait fait beaucoup pour Gotham City et ses habitants. Arthur s'était rendu compte qu'il n'avait pas les mêmes opinions que le docteur Hurt et le Maire de Gotham. Le commissaire avait insisté en parlant encore une fois de la directive C36*. C'est un homme fidèle à ses idées et soutenant la justice de Gotham City. Ce serait un atout dans cette guerre contre la criminalité.
Arthur vient d'entrer dans la bataille, James Gordon y est déjà depuis très longtemps.

Le procureur avait fait dans la journée la rencontre de sa secrétaire, Clarisse. Une jeune femme ravissante, un peu maladroite mais toujours de bonne humeur. Elle restait du matin au soir avec le procureur Lindenberg pour lui servir son thé ou lui chercher des dossiers oubliés depuis des années.

Le procureur se met à jour des récents et anciens évènements qui se sont déroulés à Gotham City. Il ne devait pas perdre une seconde. Son travail est très important pour l'avenir de Gotham City. Il attend alors tranquillement dans son bureau l'arrivée du Commissaire Gordon. Pour s'occuper, Arthur était en train d'étudier le dossier d'une criminelle portée disparue, le dossier de Jennifer Willis alias Pandora.

[*La directive C36 : Celle autorisant les policier de tiré à vue sur les criminels ]

Date d'Inscription : 25/02/2012

[HRP : C'est repartis...]

James Gordon se dirigea directement vers le bureau du Procureur ; ces couloirs lui étaient familiers bien qu'ils n'y avaient plus mis les pieds depuis longtemps.
La secrétaire du Procureur informa ce dernier de son arrivé avant qu'il ne toque à son tour à la porte en noyer brute, portant la plaque dorée du titre hiérarchique propre à l'homme présent à l'intérieur de la pièce.

Le vieux Commissaire de police entra droit comme un i malgré la fatigue qui pèse depuis longtemps sur son dos ; il ne voulais pas paraitre sénile devant le jeune homme. Bien qu'il se souciait peu de son apparence vestimentaire, sa condition physique devait paraitre irréprochable même après toutes les épreuves vécues dans cette cité violente et folle. C'était d'avantage une question de fierté plutôt que de condition de fonction, et la fierté lui manquait de plus en plus, malmenée par tous, ses ennemis comme ses amis.

''Mr Lindenberg. Merci de m'avoir reçu si rapidement.''

Il s'assit sur le siège de velours en face du nouveau Procureur.

''Vous comprenez certainement que ma visite est liée à notre dernière rencontre, en présence du Maire et du Responsable psychiatrique de New Gotham City.''

''Leurs intentions divergeant fortement des miennes, vous avez put observer leur manque d'estime vis à vis de ma position actuelle sur le fonctionnement du GCPD. Prenant en compte le discours de Mr le Maire, je pense que ma situation est menacée à plus ou moins court terme. Seule ma réputation et le soutient de membres influents du GCPD me maintient à ce poste. Je voulais savoir si j'avais également le votre et ce que vous pensez, en privé, des décisions du Maire Shreck.''

Il annonçait immédiatement la couleur, avec la foi certaine du soutient de cet homme. Espérons qu'il ne se trompe pas...

Le Commissaire James Gordon, le procureur Lindenberg admirait considérablement le vieil homme qui continuait toujours à combattre la criminalité depuis tout ce temps. Il entra dans le bureau d'Arthur, il se tenait droit tel un jeune homme dans sa course mais le jeune policier qu'était Gordon a vieilli. Le procureur se doutait que le Commissaire voulait le rencontrer. Dès son arrivée à Gotham, le jeune Procureur fit la une de tout les journaux de la ville. Un nouvel espoir venait peut-être d'arriver.

''Mr Lindenberg. Merci de m'avoir reçu si rapidement.''

Il s'assit sur le siège en face d'Arthur pendant qu'il rangeait certains dossiers. Il venait de faire son retour à Gotham en tant que Procureur, il n'était pas revenu dans sa ville natale depuis des années. Il devait donc se mettre à jour pour être au courant de tout ce qu'il s'est passé en son absence.

''Vous comprenez certainement que ma visite est liée à notre dernière rencontre, en présence du Maire et du Responsable psychiatrique de New Gotham City.''

''Leurs intentions divergeant fortement des miennes, vous avez put observer leur manque d'estime vis à vis de ma position actuelle sur le fonctionnement du GCPD. Prenant en compte le discours de Mr le Maire, je pense que ma situation est menacée à plus ou moins court terme. Seule ma réputation et le soutient de membres influents du GCPD me maintient à ce poste. Je voulais savoir si j'avais également le votre et ce que vous pensez, en privé, des décisions du Maire Shreck.''

Voilà une très bonne question. Le Procureur avait des avis différents de ceux du Dr. Hurt et du Maire. Ces deux hommes ne prenaient pas le nouveau procureur au sérieux. Mes opinions ne les intéressaient pas et cela m’énervais quelque peu. Je n'aimais pas l'idée de deux camps, les dirigeants de Gotham City devraient être ensemble contre le mal qui s'approche à l’horizon. Je devais donc choisir, et j'ai fait mon choix, le bon choix. Celui qui aidera Gotham City dans les temps à venir.

Commissaire Gordon, vous connaissez certainement mes opinions qui ne sont pas les mêmes que le Maire et le Dr. Hurt. J'ai énormément lu de rapports d'enquête de vous même, vous avez aidé Gotham City pendant des années. Qu'on fait le Maire Shreck et le Dr. Hurt pour Gotham ? Maximilien Shreck est un industriel, un businessman, ces gens là ne méritent pas ma confiance. Pour le Dr. Hurt, ce n'est pas un homme que je porte dans mon cœur.

Je ne suis pas à Gotham City depuis bien longtemps, je ne connais pas toute les décisions de notre Maire mais je n'approuve pas certaines comme vous même. Sachez que vous aurez toujours mon soutien dans toute situation Commissaire Gordon. Des heures sombres se profilent, la criminalité a diminué depuis toutes ces années mais elle est en pleine expansion. Nous devons l'arrêter, mais j'aurai moi aussi besoin de vous un jour ou l'autre. Aurai-je alors ce soutien quand j'en aurai le plus besoin ? Pour moi, vous serez toujours et vous resterez à jamais dans la mémoires des habitants de notre ville. Vous avez tant fait pour Gotham, mais cette guerre contre la criminalité n'est pas encore finie. Vous avez besoin de mon aide, je suis prêt à vous l'apporter mais j'aurais aussi besoin de la vôtre Commissaire Gordon. L'aurai-je alors ?

Date d'Inscription : 25/02/2012

« La guerre contre le crime ne sera jamais finie à Gotham. Soyez prêt à le combattre toute votre vie, au delà même de votre titre, et à accepter ce constat dès maintenant, Mr le Procureur.
Le Lieutenant O'Hara m'a dit ces mots il y a plus de dix ans et vous pensez bien que je ne l'ai pas cru avant de survivre des années durant dans cette cité perdue. Je vous souhaite cette chance... »

Qu'est-ce qui lui avait permis de vivre si longtemps ? Même lui l'ignorait, car les justiciers ne sont pas partout...

« Vos paroles sont donc à la hauteur de mes espérances. Vous aurez bien entendu mon soutien en toute situation et celui-ci même si je suis démis de mes fonctions... »

James Gordon s'arrêta quelques secondes sur ces derniers mots.
Un effet théâtral ? non. Une montée de colère qu'il contenait silencieusement. Il avait de plus en plus de mal à se contenir ; fatigue, vieillesse, moral... beaucoup de facteurs pouvait y jouer, mais intérieurement il savait que son dernier coma avait créé quelque liaisons cérébrales malgré sa volonté d'oublier ce fait...

Il toussa plusieurs fois pour camoufler ce silence avant de reprendre :
« Je ne suis pas pessimiste, mais je suis réaliste, et ce n'est pas la première fois qu'on se dispense de mes services. Je ne me permettrais pas de juger cela comme un mauvais choix, mais je ne supporte pas être inactif et c'est pour cela que j'aurais probablement plus besoin de vous à l'avenir, que vous de moi. »

Pour détendre l'ambiance, le Commissaire passa ensuite du coq à l'âne :
« Vous arrivez à vous passer des services de Miss Dawes ? Son départ précipité pour l'Europe m'a surpris, mais Bruce Wayne a toujours été un homme très prudent, malgré les apparences, je le comprend... »

Même s'il avais commis sa première erreur cette année...

Vous savez, il me reste encore la Juge Van Dorn à mes côtés.

Arthur se mit à sourire suite à ses dernière paroles. Janet était une femme appliquée dans sont boulot. Jamais en retard, elle se donne tout les jours au maximum pour Gotham. Malgré cela, elle n'est pas très agréable et ne déteste pas le Procureur Lindenberg, elle ne voulait seulement pas qu'il soit Procureur. Depuis longtemps, elle cherchait à prendre la place de Procureur mais malheureusement le gouverneur en avait décidé autrement.

A vrai dire, le soutien de Rachel me manque beaucoup. Je connais Bruce, enfin je le connaissais autrefois et je suis certain qu'il a pris la bonne décision. C'est un homme bon vous savez, je devais lui rendre visite à son manoir, je n'ai pas eu le temps malheureusement.

Après tout, je suis mieux seul, les gens de mon entourage courent de grands risques. Ils sont plus en sécurité loin de moi. Je comprend que Rachel soit partie, le plus important est qu'elle soit en sécurité. N'est ce pas ?

Date d'Inscription : 25/02/2012

[HRP : Pardon pour le retard, je réfléchis lentement à mes réponses et projets ]

« Absolument. »

« Mais vous devriez tenter de regagner l'amitié de Bruce Wayne.
C'est un homme intelligent et prudent malgré ses allures et les critiques médiatiques qui en font l'éloge ou le blâme. Je le connais peu, bien que je le rencontre parfois. Il est très évasif, mais sait comment se protéger dans cette ville, croyez moi... »

Si Arthur Lindenberg connaissait bien Bruce Wayne, comme il venait de le dire, il ne devrait pas avoir de mal à le contacter. Une première étape...
Car, James ne savait pas si Wayne avait véritablement des amis et en désirait, à par le domestique qui l'a élevé et qui, depuis toujours, est à ses cotés... Il lui souhaitait donc intérieurement bonne chance.

« Je ne veux pas abuser trop de votre temps, mais je me dois de vous poser cette seconde question en privé :
Que pensez-vous du Batman et vous à-t-il rencontrer ?
Et, avez-vous d'autres points de vue sur les autres justiciers, officieux ou non, de Gotham ? »

Le second sujet d'inquiétude de Gordon était posé sur le bureau.

Le Procureur pensait sérieusement à reprendre contact avec Bruce... Mais il n'avait pas de temps. Il avait décidé de faire des études de droit juste après la mort des parents de Bruce. Arthur en est ici grâce à son vieil ami. Il essayera tout de même de le voir un de ces jours.

« Je ne veux pas abuser trop de votre temps, mais je me dois de vous poser cette seconde question en privé :
Que pensez-vous du Batman et vous à-t-il rencontrer ?
Et, avez-vous d'autres points de vue sur les autres justiciers, officieux ou non, de Gotham ? »

Les justiciers... Le Commissaire Gorodon voulait connaître les points de vue du nouveau Procureur par rapport à ce sujet là. Lindenberg avait déjà rencontré le Batman et aussi Spoiler et Red Robin. Il s'était même allié avec eux contre la criminalité de Gotham. Le procureur n'était pas stupide pour tout dire ça à Gordon. Il n'avait pas totalement encore confiance en lui.

"Les Justiciers ont pour objectif de rétablir la justice selon leurs propres moyens . Je trouve tout ces actes courageux venant de la part de simples citoyens de notre ville. Mais la question est, pourquoi se sentent t-ils obligés de se protéger eux même au lieu de laisser les autorités compétentes faire leurs boulot ? Je n'accepte pas les actes meurtriers mais seul un justicier a eu recours à cela. Je n'ai rien contre les Justiciers mais pour le Batman c'est assez différent. Nous l'accusons d'un crime sans avoir de preuve valide que c'est lui le meurtrier. Pour moi, ce n'est pas lui qui à tué Quincy Sharp. Il assume juste la responsabilité de la mort de notre ancien Maire laissant le vrai tueur loin de tout cette histoire.

Je pense que notre entretien peut s'arrêter là. Je n'ai pas énormément de temps à vous consacrer Commissaire mais j’espère que ces quelques échanges auront suffi. Merci d'être venu, j'ai été ravi de vous recevoir. "

Le Procureur avait autre chose à faire que discuter et ne voulait pas approfondir cette discussion sur les justiciers de Gotham City... Et surtout sur le Batman...

Date d'Inscription : 25/02/2012

[HRP : Petit post de conclusion, merci pour cette rencontre ]

« Je suis convaincu que le Batman a tué Quincy Sharp, Mr Lindenberg, même avant notre rencontre sur le toit du Commissariat central. Et, croyez moi ou non, pour la première fois depuis plus de 10 ans je comprend son action et son but, sans aucunes interrogations, aucunes craintes... »

« Depuis, d'autres évènements ont eu lieu, d'autres actes de violence, d'autres meurtres... Ces derniers me semble plus douteux. La thèse d'une ou plusieurs impostures est évidente à mon avis, bien que les indices soient maigres, mais elle est apparue après le meurtre du Quincy Sharp. Quelqu'un utilise la renommée du Batman et il doit être arrêté.»

« Le Batman n'est pas un Ange, c'est un Chevalier. Nul code de chevalerie n'interdit la mise à mort d'un ennemi, car le chevalier est un guerrier, et nous sommes en guerre, que nous le voulions ou non. »

Le Commissaire se leva et serra la main du Procureur.

« Merci de m'avoir reçu Mr Lindenberg, je vous souhaite bonne chance et j'espère que vous saurez faire les bons choix pour Gotham. »

Ainsi se déroula la dernière rencontre entre le Commissaire et le Procureur.

Sujet: Re: Succession sans convictions [Lindenberg]

» Un tour vers la Justice (Lindenberg+libre)
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» Au service secret du procureur Lindenberg

Succession sans convictions [Lindenberg]

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