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| La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] | |
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Auteur | Message |
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Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 23 Avr - 21:23 | |
| (HJ/ Ce sujet se déroule une quinzaine de jours après la mort de Quincy Sharp et une semaine après l'élection de Max Shreck. Tout le monde peut y poster, même s'il a été créé en priorité pour les interactions entre Rachel Dawes, Lulla Brogan, Azrael, Max Shreck et moi. C'est une soirée, un gala : il y a foule, vous pouvez jouer avec mais vous devez surtout accepter que les autres joueurs puissent partir d'une conversation à la volée pour en rejoindre une autre. /HJ) A vingt heures et douze minutes, les marches de l'immense Hôtel de Ville de Gotham City étaient pleines de monde. Journalistes, paparazzis, curieux et invités se disputaient les quelques mètres de place restants en espérant pouvoir s'infiltrer rapidement à l'intérieur et profiter de l'immense réception organisée par le nouveau locataire des lieux. Pour sa première grande soirée officielle, Maximilien Shreck avait dépensé sans compter, et sans piocher dans les deniers publics. Usant de sa fortune personnelle pour offrir un gala de toute beauté, il attirait d'ores et déjà la sympathie et l'adhésion de la majorité des personnes présentes grâce aux mets proposés. Les flash crépitaient, les journalistes hurlaient et la foule se fit plus bruyante quand une énorme limousine noire s'avança devant les marches du bâtiment. Un cortège d'hommes de la sécurité apparut soudainement, surgissant des ténèbres et des lieux discrets où ils se réfugiaient en attendant d'intervenir, et repoussèrent des curieux frustrés de ne pouvoir être suffisamment près, pour eux, des nouveaux arrivants. Quelques secondes plus tard, la portière de l'immense véhicule s'ouvrit et révéla la silhouette fringante et pleine de charme de Bruce Wayne, le fils chéri de Gotham City. Si celui-ci avait fait parler de lui récemment dans les pages politiques et faits divers, la population le connaissait essentiellement pour ses frasques, pour ses scandales et pour ses innombrables conquêtes. Et c'était exactement cette facette-là du dirigeant des Entreprises Wayne que tous espéraient voir ce soir, même si son opposition farouche à Arkham City et au nouveau maire pouvait le pousser à d'autres extrêmes. Posant fièrement devant les photographes pendant quelques instants, il se tourna ensuite vers l'intérieur de la limousine et aida l'autre passager à se révéler auprès du grand public. Rachel Dawes apparut devant les flash et les curieux, tandis que son compagnon officiel passait une main chaleureuse sur ses reins. Quelques mots murmurés franchirent ses lèvres, qui affichaient un immense sourire devant les journalistes. "Tu es sublime."Bruce savait, cependant, que ces mots seraient bien creux pour la jeune femme. Depuis le jour de la mort de Quincy Sharp, leurs relations étaient évidemment tendues : elle avait assisté à sa rixe avec Red Robin, il avait refusé de se livrer à elle et de lui expliquer son choix. En réalité, ils s'étaient croisés à peine en une quinzaine de jours. Il aurait aimé que les choses soient différentes, qu'ils puissent mieux communiquer, qu'ils puissent s'expliquer et préparer ensemble des projets. Si la situation était compliquée, si la situation était horrible même, il continuait à avoir des espoirs pour eux, des espoirs dont il avait absolument besoin. Son existence était suffisamment compliquée, il devait se raccrocher à quelque chose, et Rachel avait été une de ses ancres - jusqu'à maintenant. Escortés par le service de sécurité, le couple fondit la foule et pénétra à l'intérieur de l'Hôtel de Ville, découvrant le faste de la réception et l'argent étalé par Maximilien Shreck pour montrer sa toute puissance. Wayne en était dégoûté et énervé, mais son visage continuait d'offrir un parfait sourire. Cette soirée était utile pour Max, mais elle lui servirait aussi à se faire des alliés et à goûter à l'ambiance des élites de la ville. Shreck serait moins pire que Sharp, il serait même acceptable quelques temps, mais il fallait préparer la suite, et trouver dès maintenant des alliés éventuels était la seule chose à faire dans cet épouvantable ennui qui allait l'aspirer. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 24 Avr - 11:59 | |
| Rachel avait accueilli l’annonce de cette soirée avec un soupir de lassitude. Elle aurait préféré mille fois passer la soirée au manoir, se coucher tôt avec un bon livre, et s’endormir quand ses yeux auraient décidé de se fermer. Eh non, une fois encore, son devoir de « fiancée de Bruce Wayne » l’avait emporté, et elle devait se plier avec plus ou moins bonne grâce à ce type d’obligations. Surtout qu’elle n’aimait pas Shreck, il était trop opaque, trop obscur, et elle sentait pertinemment qu’il n’était que la face émergée d’un iceberg beaucoup plus imposant, aux ramifications aussi obscures qu’étendues. Enfin bref, elle devait y aller, et c’était non négociable.
Elle avait donc demandé à Alfred de l’accompagner après le travail, pour aller trouver une robe adéquate. Le fait que le majordome soit dans la confidence de sa grossesse avait simplifié les choses dans la recherche d’une robe pas trop moulante, dont la coupe camouflerait son ventre qui s’était très légèrement rebondi. Les journalistes avaient l’œil pour ce genre de choses, alors autant ne pas leur donner de grain à moudre. Le soir venu, elle se prépara seule, comme d’habitude, ne sachant pas où était Bruce, et ne se posant même pas la question, d’ailleurs. Elle aurait voulu lui parler, lui annoncer la bonne nouvelle, mais cela faisait des jours qu’elle ne l’avait pas vu, qu’elle ne l’avait pas croisé, ne communiquant avec elle que par sms ou notes brèves sans vraiment de chaleur. Elle espérait vraiment que le fait de devenir parents les rapprocherait, mais rien n’était moins sûr. Elle referma son poudrier, saisit sa pochette, se drapa dans une cape et descendit retrouver Bruce dans la limousine. Il ne dit rien durant le trajet, trop pris dans ses pensées. Dix fois elle ouvrit la bouche pour lui en parler, pour lui annoncer la nouvelle, mais à chaque fois elle ravisait. Jusqu’au moment où la limousine s’arrêta devant l’hôtel de ville. Elle laissa sa cape à l’intérieur, sortit après Bruce, qui sembla enfin se rendre compte de sa présence, la gratifiant d’un compliment qui la fit sourire tristement. Mécaniquement, elle se tint à côté de lui, glissant son bras sous le sien, et offrant un sourire poli à la nuée des photographes présents. Qu’est-ce qu’elle pouvait détester ce genre de simagrées… Mais bon… Peut-être que bientôt elle aurait une bonne excuse pour ne plus se rendre à ce type d’évènements mondains…
Elle suivit alors Bruce à l’intérieur, observant avec circonspection la débauche de luxe offerte aux invités. Décidément, Shreck avait vu les choses en grand… Elle sourit et gratifia un certain nombre de convives d’un léger signe de tête. La moitié des responsables du Palais étaient là, tout comme des juges, des sénateurs, et elle aussi devait ménager ses relations publiques. Bon sang qu’est-ce que ça allait être ennuyeux…
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| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 24 Avr - 20:07 | |
| "J'ai pas envie d'y aller."Jean-Paul était en train de se raser dans la salle de bain de Lulla. Concentré sur son geste, il interrompait néanmoins de temps en temps pour protester. Lulla ne semblait pas plus que lui vouloir aller à cette soirée, n'étant pas du genre à se pavaner dans l'ambiance hypocrite de la haute et à fortiori lorsqu'il s'agissait d'une réception donnée par Maximilien Shreck, personnage honnis par le couple. Le rasoir passa sur la dernière zone poilue, et le blond le trempa dans le lavabo, se rinça le visage et passa du parfum avant de sortir de la salle de bain pour laisser place à sa chère et tendre. "Remarque, le temps que tu sois prête, elle sera probablement finie depuis longtemps." lâcha-t-il avec un sourire jusqu'aux oreilles. Leur couple était peut être pas parfait, vu qu'ils se voyaient pas des masses souvent et qu'ils étaient profondément divergeant sur plusieurs points capitaux, ils passaient plutôt de bons moment à se chamailler plutôt qu'à s'ennuyer. Il alla dans la chambre pour enfiler son costume, sans cravate pour faire plus cool et attendit devant la télé. Finalement Lulla sortit de la salle de bain, après plusieurs exhortations du justicier qui resta bouche-bée pendant plusieurs secondes, stupéfait par la beauté de son "amie". Ce fût d'ailleurs elle qui le ramena à la réalité par une remarque cinglante. " Tout le monde va être jaloux de moi, et c'est une perspective qui me plait beaucoup ! Allez, ouste on y va sinon je ne réponds plus de rien."Le couple descendit dans la rue et Valley ouvrit la porte de l'auto à sa compagne, puis entra à son tour, mit le contact et roula. "Ah tiens, un drive-in, ils passent le masque de zorro. Tu veux pas qu'on s'arrête, qu'on se paie des hamburgers, de la bière et qu'on se cale sur la banquette arrière en regardant le film ?" demanda-t-il plein d'espoir. Et finalement ils arrivèrent aux abords de l'hôtel de ville et Valley descendit ouvrir la porte de l'auto à sa belle, alla la garer et retourna vers elle. Faute de moyens on pouvait toujours être galant. " Belle femme et belle caisse ! J'ai la classe ce soir" dit il en tendant son bras à Lulla avant de monter les marches jusqu'à la salle de réception. "On boit beaucoup maintenant, ou on boit beaucoup plus tard ? Vite un scotch, je meurs de faim." |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 24 Avr - 22:14 | |
| Je tire deux ou trois robes de mon placard pour les étaler sur le lit, me plongeant dans la réflexion précieuse de laquelle je vais enfiler pour cette soirée – même si je dois avouer que l’idée de me retrouver face à Shreck en jouant les sourires hypocrites ne me botte pas. Mais cette soirée allait de paire avec sa nomination et illustrait la « Nouvelle Gotham City », concept qui, je crois, est tout aussi utopique que douteux. De toute manière, tout ce qui concerne Shreck est douteux. Ça ne fait pas longtemps que j’ai réintégré le GCPD, grâce à Corrigan et à Rachel Dawes – alors p’têtre bien que j’ai une envie mesquine de m’afficher devant Shreck pour lui montrer que oui, je suis là et que je veille. Mais Shreck, maire, ça ne facilite en rien la possibilité de le coincer.
J’entends Jean-Paul râler encore une fois dans la pièce voisine et je ne peux m’empêcher de sourire pour moi-même. On se force tous les deux à aller à cette soirée mondaine et bien que ça semble stupide, on y sent tous les deux comme une sorte d’obligation.
« Parce que tu crois que ça m’enchante peut-être ? Va falloir que tu m’empêches de sauter sur Shreck pour lui arranger son brushing. »
Je jette mon dévolu sur la robe bleu nuit qui descend aux chevilles et qui dévoile une bonne partie de mon dos. Sexy mais élégant. J’entends la remarque lancée avec amusement par le français et je ne peux m’empêcher de faire claquer ma langue contre mon palais d’un air réprobateur. Lorsqu’il sort de la salle de bain, je le détaille ostensiblement du regard avant de lui glisser un petit compliment. Il faut avouer qu’en toutes circonstances, Jean-Paul reste terriblement séduisant. Je mets une bonne demi-heure pour me préparer – le temps d’arranger mes cheveux, me faire une beauté et enfiler ma tenue. Je reste plutôt au naturel, en prenant gare d’être irréprochable. Quand je sors de la pièce, Jean-Paul m’accueille avec enthousiasme. Même si la perspective de me retrouver en photo au bras de Valley me laisse terriblement perplexe, je me fais force pour ne pas tout foutre en l’air au dernier moment.
On se met rapidement en route et après un silence, le français me demande si je ne préfèrerai pas aller me caller avec bières et hamburgers devant le masque de Zorro en drive-in. Je laisse échapper un rire avant de secouer la tête.
« Entre nous, c’est moi la moins habituée aux soirées mondaines, et tu ne m’aides pas en me disant ça. » – Je le regarde tendrement avant de lui voler un baiser et de me replacer contre le dossier.
Le reste du trajet se fait en silence et quand on gare la voiture dans le parking blindé de voitures de luxe, je ne peux réprimer un soupir. Ça m’ennuie déjà, de savoir que je vais devoir causer avec des individus pour qui je ne ressens que du mépris.
" Belle femme et belle caisse ! J'ai la classe ce soir"
« Reste plus que je joue la potiche et le cliché serait parfait ! »
On échange un sourire avant de monter les marches et de jauger la salle pleine de monde. Jean-Paul semble vouloir directement se rendre jusqu’au bar pour se saouler.
« J’me demande lequel de nous deux va le plus se ridiculiser ce soir. » – J’attrape une coupe de champagne et je la porte à mes lèvres, la buvant presque d’un trait tandis que Jean-Paul se sert son scotch.
Je me place à ses côtés et je parcours du regard la salle, à la recherche de têtes qui ne me soient pas inconnues. Sur mon visage, un air entre exaspération et appréhension. Je me penche à l’oreille de mon prétendant pour lui susurrer.
« Je n’avais pas soupçonné qu’il y ait autant de gens de la haute, même dans une soirée sensée être « accessibles » à tous. » – Ironisé-je avant de prendre un autre verre mais en me contentant de le garder en main.
J’me connais quand j’ai bu et mieux vaut éviter d’abuser, même si la situation n’est pas pour me mettre à l’aise. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Dim 29 Avr - 19:01 | |
| "Aucun membre de l'élite Gothamite n'accepterait d'être ailleurs qu'ici ce soir, mademoiselle Brogan. Même avant son élection, Maximilien Shreck était connu pour organiser les soirées les plus fastueuses et luxueuses de toute la ville. Découvrir ce qu'il a choisi pour fêter sa victoire et son accession au pouvoir attise la curiosité de notre élite depuis plusieurs jours."
Une voix suave et douce était à l'origine de ce petit monologue. Une forme puissante, élégante et évidemment très séduisante fit son apparition aux côtés du couple, un sourire charmeur sur le visage malgré des yeux alertes et fixés sur l'élément masculin du duo. Bruce Wayne n'était pas à l'aise.
"Inspectrice Brogan, enchanté. Je ne pense pas avoir jamais eu l'occasion de vous rencontrer, mais j'ai entendu beaucoup d'éléments positifs quant à votre personne. J'ose espérer pouvoir mieux vous découvrir maintenant que vous avez réintégré notre force de police."
S'emparant avec douceur de la main de la jeune femme, il déposa un très léger baise-main sur ses phalanges dans un petit mouvement élégant du corps. En se relevant, il lui proposa un sourire agréable avant de se tourner vers Jean-Paul et de lui offrir une poignée de main virile. Son ton se fit plus dur, plus masculin, plus affirmé.
"Jean-Paul. Je suis étonné de te découvrir ici. Et si élégant."
Le P.D.G. des Entreprises Wayne détailla pendant quelques secondes le Français avant de hausser les épaules d'un air faussement dédaigneux. Il voulait provoquer son ami, mais devait bien avouer que celui-ci portait bien ses vêtements et était bien adapté à la somptueuse Lulla Brogan - qui n'avait cependant aucun espoir en comparaison de sa propre cavalière.
"Je pense que vous connaissez tous deux mademoiselle Rachel Dawes, assistante du procureur qui me fait le plaisir de m'accompagner."
D'un geste ample et distingué, Bruce présenta Rachel, évidemment sublime. Son sourire s'agrandit alors que tous quatre étaient perdus dans la foule, au milieu d'un grand nombre de bourgeois et d'industriels qui ne s'intéressaient que très peu à lui. Même s'il était régulièrement l'objet de questions dérangeantes dans ces soirées, il ne pouvait s'empêcher d'apprécier les premières minutes qu'il passait ici. Abandonné dans une foule de ses "semblables", il pouvait goûter pour quelques instants à un pseudo anonymat qu'il ne connaissait jamais en dehors de ces évènements. Continuellement observé, sur tous les aspects de son existence, il ne savait rien de ceux qui pouvaient se perdre en ville et dans la foule. Pouvoir accéder à un sentiment proche, même dans ces enfers mondains, était une bouée d'oxygène dont il avait bien besoin vu les derniers drames de son existence et de la ville. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Dim 29 Avr - 19:28 | |
| Elle avait l'habitude des mondanités depuis son accession au Palais, et pourtant elle n'était jamais à l'aise. Toujours la peur de faire, ou de dire quelque chose qui ternirait sa réputation aux yeux de toute la haute société. Elle évoluait donc aux côtés de Bruce, s'agrippant à lui comme un naufragé à son radeau. Lui était tellement éloigné de tout ça, et pourtant tellement à l'aise. Son personnage qu'il avait passé des années à parfaire aux yeux de tous. Elle était impressionnée par le naturel qu'il affichait, son sourire brillant et chaleureux. Personne, à moins d'en avoir la preuve irréfutable, ne pouvait deviner qu'il était celui sous le masque du justicier.
Elle le suivit alors qu'il s'approchait d'un couple, dont la femme avait quelque chose de familier. Et ce n'est que quand Bruce s'adressa à elle qu'elle comprit d'où elle la connaissait. Corrigan. C'était elle la policière ont elle avait fait tomber les poursuites et permis la réintégration quelques jours auparavant. Ainsi c'était la compagne de l'ancien candidat à la mairie Valley... Dont elle connaissait la double identité. Mais est-ce que la policière, elle, savait qui était son cavalier? Etrange ballet de masques qui était en train de se jouer au milieu du gratin.
Elle le vit dérouler habilement ses compliments, faire un baise-main gracieux, puis la présenter. Un sourire heureux naquit sur ses lèvres lorsqu'elle l'entendit parler d'elle. On était loin de l'accueil froid qu'il avait réservé lorsqu'il avait accueilli ses amis "extraordinaires"...
Elle accorda ce même sourire alors qu'elle tendit la main à la jeune policière.
- Enchantée miss Brogan... Je suis contente de voir que vous avez pu réintégrer vos fonctions rapidement... J'ai essayé de faire abandonner les charges qui pesaient sur vous le plus vite possible, mais vous savez ce que c'est la bureaucratie... J'espère avoir le plaisir de travailler pour vous bientôt!
Elle sourit ensuite à Valley, qui était effectivement très élégant. Les deux formaient un beau couple, donnant autant l'impression l'un que l'autre d'avoir envie de fuir en courant. Impression qu'elle partageait aussi.
- Enchantée monsieur Valley... Bruce m'a beaucoup parlé de vous et de vos activités...
Elle participa à la conversation encore quelques minutes, autour de banalités. Mais elle mourait d'envie de tout lui avouer. Pour une fois il était là, auprès d'elle, il semblait dans de plus ou moins bonnes dispositions. Et il avait le droit de savoir. Il le fallait. Peu importe si ce n'était ni l'endroit ni le moment. Elle attendit encore quelques minutes, pour trouver le bon moment, avant de saisir le bras de Bruce, et d'adresser un sourire contrit au duo.
- Veuillez m'excuser, je vous l'emprunte une seconde...
Elle ne lui laissa pas le temps de s'expliquer, ou de riposter, l'implorant du regard de simplement se laisser faire. Ils quittèrent la grande salle, et une fois dans les couloirs, elle erra pendant quelques instants à la recherche d'un lieu propice à la révélation qu'elle allait lui faire. Elle trouva un bureau vide et ouvert, et l'entraîna à l'intérieur, avant de refermer soigneusement la porte. Son coeur battait à tout rompre, alors que ses mains s'étaient mises à trembler. Alfred l'avait mise en garde, la prévenant que ce ne serait pas une chose facile, mais il fallait tout dire. Maintenant. Elle ne voulait pas qu'il l'apprenne par une autre source, ou dans les journaux. Elle prit une profonde inspiration en même temps que sa main, et jeta d'un bloc.
Bruce... ça fait des semaines que j'essaie de te parler mais tu disparais tout le temps... Alors désolée si le lieu et le moment sont mal choisis, mais il faut que tu saches... Et je ne sais pas quand je te verrai de nouveau... Je... je suis enceinte....
Elle se mordit la lèvre et baissa les yeux. Elle ne voulait pas voir son visage se décomposer, ou s'emplir de colère si la nouvelle ne lui convenait pas. Elle préféra attendre que la foudre s'abatte sur sa tête. Pourvu qu'il ne la rejette pas... pourvu qu'il ne lui ordonne pas de se débarasser de cette petite chose qui grandissait déjà en elle. Ses mains se portèrent sur son ventre, et elle retint son souffle. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 30 Avr - 12:13 | |
| La Mairie avait revêtu son plus bel habit pour l'occasion, Shreck n'avait pas lésiné et cette première soirée dans une Mairie réorganisée, ou, comme le disait Danwig, une mairie régénérée devait être représentative du règne à venir! Il avait loué quelques reproductions somptueuses auprès du musée de Gotham afin d'habiller les murs, les carrelages et les parquets avaient été lustrés et reflétaient à merveilles les lampes et les bougies qui avaient été installées ça et là dans l'édifice. Des ballons aux couleurs de la ville côtoyaient des rubans de satin qui s'enroulaient sur toutes la hauteur des piliers et se balançaient en rythme avec la climatisation qui rendait l'air agréable et léger. Les escaliers avaient été pour l'occasion recouverts de tapis rouges et l'orchestre de l'université avait été convié à jouer quelques délicieuses musiques pour agrémenter la fête. Les salles annexes avaient été aménagées pour faire des rétrospectives photographiques de l'Histoire de Gotham, ces mêmes rétrospectives qui avaient été utilisées lors de la conférence à ciel ouvert qu'il avait faite pour le renouveau de l'institution d'Arkham City. Des serveurs en queue de pie circulaient parmi les invités et les buffets s'étendaient le long des murs de l'immense salle de réception dont on avait réduit le nombre de siège au strict minimum. Tout avait été soigneusement préparé.
Depuis les fenêtres de son bureau, Shreck observait les arrivées successives des invités. En toutes circonstances il savait ménager son public. Derrière lui, Thomas se battait avec son nœud de cravate et finit par vaincre avec un soupir de soulagement. Il vérifia ensuite que les fiches de son supérieur étaient en bon ordre. A côté des deux hommes, Charles "Chip" Shreck attendait dans un fauteuil. Il était inquiet, il savait son père compétent, mais le voir ainsi s'éloigner de la finance le rendait nerveux, il se demandait d'ailleurs s'il continuerait de le conseiller avec la sagesse et l'opiniâtreté qu'il lui connaissait. Il observait le sol en attendant que son père daigne se détacher de la contemplation de la nuit illuminée par son propre faste.
C'était un spectacle de toute beauté, avant il aurait été parmi ses invités qui devaient sourire parfois à la limite de l'obséquiosité au pouvoir en place, aujourd'hui il était ce pouvoir, ce colosse aux pieds d'argiles qui disposaient d'une puissance bien plus impressionnante que celle de la finance, mais tellement subordonnée aux impératifs démagogiques qu'elle était précaire, pour ne pas dire parfaitement chronique. Shreck avait joué ces derniers temps à des jeux nouveaux, la politique, l'armement, la lutte directe contre les ennemis de sa propre paix, pour le moment tout lui réussissait et cela le grisait. Et cette soirée était une opportunité de découvrir les limites, si elles existaient, de son nouveau pouvoir. Il avait convié tout ce que Gotham comptait de riches et d'intéressés, espérant secrètement s'assurer le soutient d'une grande majorité, mais aussi hélas, jauger de l'opposition à ses aspirations. New Gotham City était aux yeux de tous l'emblème d'un avenir radieux, pour Shreck, c'était juste une infrastructure fondée sur le profit et l'intérêt. Il n'avait cure de soigner les détenus, il se moquait de pouvoir réintégrer les criminels, ce qu'il voulait, c'était les exploiter et exploiter l'image bénéfique qu'il pouvait en tirer. Jusqu'à présent la vente d'arme et l'entretient des miliciens furent un tremplin pour le carnet de commande de Shreck's Industries, désormais il lui fallait stabiliser ses investissements et redresser la Mairie dans le cap qui l'arrangerait au mieux. Ses travaux d'urbanisation étaient par exemple un bon moyen de rentabiliser les terrains défavoriser et insérer la branche Shreck's Street dans le nouveau paysage Gothamien tout en s'attirant la sympathie d'une partie de la haute finance de la ville. L'homme d'affaire devenu Mairie vérifia que ses boutons de manchettes à l'effigie du drapeau américain étaient bien fixés et se décida à faire son nœud papillon en progressant dans son bureau. Il s'immobilisa devant un miroir et d'un coup sec referma la dernière boucle de tissu noir. D'un geste habitué il vérifia son que son rasage était parfait, regarda sa coiffure et demanda sa veste à Thomas qui s'empressa de la lui tendre. Il glissa un bras dans une manche en songeant à son discours et à l'importance qu'il représentait, c'était la première soirée officielle qu'il faisait en tant que Mairie, c'était la première impression qu'il donnerait à la population riche et aisée, celle qui pouvait soutenir ou au contraire rendre presque qu'impossible tous les projets qu'il avait en tête. Il passa le deuxième bras et ajusta son col, il entendit un murmure qui se faisait de plus en plus fort.
-Papa? lui répétait Chip devant sa mine songeuse.
-Oui? répondit-il une fois reconnecté à la réalité.
-Tu es sûr que ça va?
-Bien entendu Chip, répliqua-t-il en fermant le premier bouton de sa veste. Comment me trouves-tu?
-Eh bien, tu es très élégant, mais tu devrais songer à te débarrasser de ces guêtres, c'est un peu dépassé.
-Voilà bien le monde d'aujourd'hui, préférer le luxe au côté pratique, commenta-t-il en époussetant ses manches.
-Nous ne devons pas avoir la même définition du mot pratique papa, répondit-il en riant.
Shreck s'autorisa à rire un peu en compagnie de son fils.
-Bien, il semblerait que nos invités nous attendent, fit-il alors que Thomas lui tendait son discours.
-Il manque encore quelques convives d'après le réceptionniste, mais ils ne devraient pas tarder à présent. Je pense qu'il serait de bon ton de faire votre discours après avoir brièvement salué vos invités.
-Un conseil avisé, fit le Mairie qui sentait, malgré une certaine appréhension, l'orgueil et la vanité monter en lui, malgré tout il est très peu pertinent de laisser les invités se disperser en conversations avant d'entreprendre un discours, prends-en bonne note Chip, mon discours sera bref, mais dense, les gens doivent retenir assez d'informations pour converser entre eux, mais trop peu pour avoir ensuite besoin d'en parler avec toi ou tes alliés, en, l’occurrence, le Conseil de la Ville..
Il était le maître des lieux, le Conseil lui mangeait dans la main et d'ailleurs ses membres faisaient parti des convives, il lui suffisait de reconnaître leur bons et loyaux services, leur inaltérable volonté d'évolution et ils continueraient encore à le servir avec diligence. C'était sans doute la première fois depuis bien longtemps que la Mairie de Gotham retrouvait une vie mondaine et saine, une vie où la moindre alcôve se transformait en terrain diplomatique, le moindre faux pas en guerre ouverte. Depuis bien longtemps la Mairie était redevenue un lieu de politique et non plus un quartier général à peine dissimulé d'une terrible guerre entre l'exécutif et les justiciers.
Shreck ouvrit la porte de son bureau qui donnait sur un couloir où se trouvaient seulement une poignée de garde du corps, mais d'où l'on pouvait entendre les échos de la soirées qui commençait à l'étage inférieur, Shreck arriverait depuis le grand escalier vers les convives et arborerait un large sourire. Il écarterait les bras pour les accueillir et leur faire croire qu'il les appréciait tous, misérable jeu de dupes, mais qui avait son importance. Il était important d'être précautionneux dans ce genre de festivités et l'homme d'affaire avait eu le loisir de s'entraîner abondamment, bien que le monde de la finance ne s'encombrait généralement pas de la langue de bois de la politique.
Shreck progressa dans le couloir, les sons s'amplifiaient, autour de lui ses gardes du corps, deux d'entres eux se détachèrent pour vérifier les salles annexes, Thomas terminait d'envoyer un SMS à l'un de ses amis qui fêtait son anniversaire et Chip angoissait pour deux personnes. Il respirait profondément pour se donner de la constance tandis que son père progressait, sûr de lui au travers du dédale qu'il avait réorganisé. Dans l'étage inférieur, les convives se pressaient et les plus notables étaient d'ores et déjà présents. Les gardes du corps descendirent l'escalier qui menaient en bas, leurs pas furent les premier à fouler le tapis moelleux déroulé pour l'évènement. Shreck tira sur les bords de son blazer et pris une grande inspiration. On alluma un projecteur qui illumina le renfoncement dans lequel il avancerait tantôt. Certaines conversations moururent du fait de la théâtralité de la scène et le Maire s'avança, une mine satisfaite du petit effet.
-Mes chers amis, je suis ravis que vous ayez répondu présent à cette soirée qui marque un nouveau départ pour notre belle ville! commença-t-il en appuyant une main sur la rambarde enrubannée de satin rouge.
Aucun d'entre eux n'était vraiment ses amis, ils le savaient mieux que quiconque, mais les apparences devaient en toute circonstance être maintenue. Ce discours expliquerait à chacun ce qu'il comptait mettre en place et ce vis-à-vis de quoi ils allaient devoir se positionner.
-J'éprouve, je l'admet, un grand plaisir et un grand honneur à vous voir si nombreux ce soir et je parle au nom de la Mairie de Gotham pour vous fournir mes plus chaleureuses salutations. Pour certains, j'en suis sûr, cette soirée n'est rien d'autre qu'un coup d'éclat, une sorte de tableau majestueux à afficher dans une galerie à l'effigie d'une nouvelle ère, en réalité, si cette soirée n'a pas eu lieu avant, c'est parce que beaucoup de choses devaient être faites avant. Vous êtes ici entre les murs d'une nouvelle Mairie, d'un nouveau pouvoir démocratique, Gotham City a choisit par elle-même de se rebâtir et son Conseil ainsi que moi-même en avons posé les premières pierres.
"Malgré le scepticisme d'esprits désabusés et rendus cyniques par la dureté des derniers mandats et de leur quotidien, je vous le dis, Gotham est en train de se relver lentement! Le calvaire de ces hommes et femmes durement touchés par les dernières politiques touche à son terme et si je vous ai convié ici, c'est pour vous présenter les grands travaux qui feront de cette ville la vile dynamique, heureuse et harmonieuse qu'elle a toujours aspiré à être!
A ce moment là, des cotillons explosèrent à quelques endroits de la scène, projetant confetti et serpentin de papiers colorés. D'immense banderoles verticales se déroulèrent de haut en bas et recouvrirent des pans de Mur avec leur inscription "New Gotham City".
- Mesdames et messieurs, je tiens à vous annoncer solennellement qu'Arkham City n'est plus et que Gotham City n'a plus pour jumelle un centre pénitentiaire, mais bel et bien une ville de réinsertion nouvelle génération, je tiens à vous annoncer que la ville de Gotham entamera prochainement tous les travaux d'urbanisation tant espéré et transformera durablement et magnifiquement le visage flétrit de quartiers délaissés, et je tiens enfin à vous annoncer que le corps de Justicier d'États de votre ville est déjà en fonctionnement et marque un nouveau début dans la lutte contre la criminalité! Et ceci n'est qu'un début, un début grandiose vers une destinée Ô combien méritée pour sa population et sa patience, son courage et sa détermination!
On l'applaudit, soit par panurgisme, soit par conviction, toujours est-il qu'il choisit de ne pas rester sur ses annonces.
-Cependant, il est nécessaire de rappeler que la Mairie n'est pas seule, qu'elle est épaulée par des services Juridiques et un bureau du procureur toujours plus motivé et déterminé, par un Gotham City Police Department bouleversé, mais qui revient entre les mains fermes et expérimentés, mais aussi et surtout que l'Etat du New Jersey tout entier nous offre sa confiance et son soutient. Malgré cela, citoyen, citoyennes, ce qui fait la vraie force de cette ville, c'est vous!
Il termina sur une petit ovation et ponctua ses annonces de son habituel formule de politesse.
-Je vous souhaite à tous une excellente soirée!
Voici une petite mise en bouche qui devait rappeler à chacun la raison de leur présence ici et surtout que le Maire attendait d'eux un soutient, il avait tendu les bras, libre à eux ensuite de choisir leur camps. Shreck se permit ensuite de descendre en souriant et en lançant des salutations du bras droit des gens qu'il reconnaissait. Arrivé en bas, Chip se positionna à sa droite, il commença à serrer des mains, prononça quelques banalités et changeait périodiquement de groupe. Charles faisait bonne figure et souriait en alimentant les conversations de quelques faits sans importance, mais qui étaient, aux oreilles de leurs interlocuteurs "délicieusement pittoresque" et "de bonne compagnie".
Lorsque vint le nouveau changement de groupe, Shreck découvrit son ennemi de toujours, cet impétueux playboy qui avait hérité d'un patrimoine colossal et qui avait ensuite délégué à plus compétent que lui, qui s'affichait avec impertinence aux yeux des médias et de la caste financière. Un appuis de poids pour quiconque pouvait le convaincre, le but de Shreck en l'occasion était naturellement de ne pas s'en faire un ennemi immédiat, une alliance entre les deux relevant presque d'un miracle depuis leurs dernières entrevues. Il semblait cependant en compagnie de la dénommée Rachel Dawes, il serait de mauvais goût (surtout alors que Maximilien savourait son champagne), de les déranger. Le Maire fit une petite dérobade, faisant semblant de n'avoir rien vu et se dirigea vers un autre couple resté seul, lorsqu'il aperçut le visage de l'officier Brogan, un nuage passage subtilement sur son visage et il regagna de la constance assez rapidement, il était trop près pour les esquiver et allait devoir leur parler, il crut reconnaître le dénommé Valley, ancien candidat à la Mairie, un homme dont il savait peu de choses.
-Monsieur Valley, fit-il en lui tendant la main, heureux de vous compter parmi nous.
Chip le salua poliement en s'introduisant.
-Je vois que vous êtes venu accompagné, remarqua le Maire dans trop insister sur la personne qui avait eu le culot de venir, ni lui adresser un regard. J'espère que la soirée est à votre convenance. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 30 Avr - 20:11 | |
| Alors que le couple s'avançait vers le bar, et que Lulla faisait quelques répliques humoristique à propos de la potiche de service, Valley répondit du tac-o-tac :
"S'il te plait, je t'éclipse déjà en ce moment même, avec mon charme, mon humour et mon physique avantageux. Tâche de ne pas me faire trop honte." avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Les premières minutes de la soirée se déroulèrent plutôt bien, les deux amants papotaient, jacassaient et buvaient tranquillement en regardant et commentant la foule qui se dressait devant eux, lorsqu'ils furent interrompus par l'arrivée impromptue de Bruce Wayne l'incongru. Qu'il soit endimanché ou de noir vêtu, il ne pouvait se passer de faire son petit numéro de théâtre. Le playboy se permit quelques leçons, et un début de séduction avec sa superbe accompagnatrice, ne faisant pas l'économie d'une raillerie envers son accoutrement.
" Les américains sont vraiment des barbares qui sont totalement insensibles à la politesse et courtoisie. Permettez moi de vous montrer Mlle ce qu'est un vrai baise-main." Le blond attrapa avec délicatesse la main que lui tendait Rachel et la se pencha pour faire mine de la baiser, sans que ses lèvres n'entrent en contact avec sa peau.
Une fois relevé, il se rapprocha de Lulla et posa délicatement sans s'en rendre compte sa main sur ses hanches, pour la garder près de lui et exhiber devant ces fanfarons personnages.
"Alors en ce moment tu sors avec une procureur ! Y'en a tellement que je m'y perds. Je suis content de voir que tu délaisses un peu la jet-set d'apparence et les premières pages de magasines à scandale pour essayer de connaître l'amour. Sans vouloir vous offenser Miss Dawes, j'espère que vous serez celle devant qui Bruce tombera le masque."
Un coup bas, mais il n'avait pas trop apprécié de se faire piquer devant sa compagne.
Lulla répondit elle aussi, quelque chose qui eut son petit effet. Valley la regarda et sourit aimablement. Il appréciait son sens de la répartie et qu'elle sache si bien appuyer là où il fallait. Puis, Rachel s'accapara Bruce et les soulagea pour l'instant d'un affrontement d'égo et le couple discuta quelques instants sur leurs anciens interlocuteurs, Valley s'empiffrant de petits-fours.
"Bon sang ce que j'ai faim !" dit il, la bouche à demie pleine lorsque Max Shreck s'approcha d'eux fringant et frimant, après avoir terminé son discours qui n'avait pas changé d'un iota par rapport à celui qu'il répétait depuis sa prise en charge des douanes. Il était vraiment un habile politicien et il était compréhensible que la foule veuille croire en lui quand il accompagnait ses discours, d'actes allant dans leurs sens.
Ni Lulla, Ni Jean-Paul n'appréciaient ce brushé personnage et le voir se pavaner comme un roi et faire mine de les connaître était d'une hypocrisie exquise. Désireux de ne pas répondre aux attentes du maire, l'ancien candidat à la mairie, la bouche pleine d'un délicieux toast de foie-gras déclara.
" C'est une sauterie plutôt agréable. Ce pâté est vraiment pas mal, je vous le recommande mais le pinard est un peu fade quand même. Vous devriez venir me trouver au négoce, on pourrait faire affaire." dit il en souriant les dents pleines de miettes. Et vous monsieur le maire, ça ne vous dérange pas de devoir trinquer avec des détracteurs ou autres gens avides de prospérer sur votre dos ?"
Et puis il passa sa main derrière les épaules de Lulla.
"Mais j'oserai dire que je ne suis que l'accompagnant. Je vous présente Lulla Brogan, sergent au GCPD, qui me laisse l'honneur de pouvoir lui offrir mon bras." |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 1 Mai - 11:22 | |
| A peine ai-je sorti ma petite remarque, qu’une voix grave et voulue charmeuse me parvient aux oreilles. Je sursaute légèrement, puis je m’incline dans la direction de notre interlocuteur. « notre élite ». Je ne peux m’empêcher d’arquer en sourcil en posant mes yeux sur Bruce Wayne qui se tient tout prés de nous, son sourire bright et sa fossette amusée appuyant son côté playboy. Fidèle à lui-même. Et dire qu’il est Batman… Et qu’il est maintenant recherché par le GCPD pour répondre de la mort de Sharp. Tout ça me perturbe mais mon regard reste fixé sur lui avec neutralité, avant qu’il ne daigne faire les présentations.
« Monsieur Wayne. » – J’incline légèrement la tête, un demi-sourire aux lèvres. Quand il prend ma main pour y déposer un baiser, je ne peux m’empêcher d'imaginer l’homme en costume. Vraiment, j’ai du mal. Quoiqu’on en dise, il joue parfaitement bien son rôle de playboy qui défie la chronique.
L’homme se détourne ensuite vers Jean-Paul et leur retrouvaille se fait sur un ton particulièrement provocateur. D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de les regarder tout deux avec amusement avant de sourire à Rachel Dawes qui l’accompagne. Je prends la main de la jeune femme avant de lui glisser sur le ton de la confidence.
« Mademoiselle Dawes, je suis ravie de vous rencontrer. Je ne vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait pour moi. Et c’est avec grand plaisir que j’imagine ce que notre coopération pourrait donner. » – Je la gratifie d’un sourire avant de tourner mon visage vers Wayne.
Tandis que Jean-Paul ironise sur le fait que Wayne sorte avec une jeune femme intelligente pour une fois, je ne peux m’empêcher de plisser les yeux à l’égard du playboy.
« En réalité, monsieur Wayne, cette soirée est tellement incontournable que j’en oublie même d’espérer un coup de fil urgent de la part du GCPD. » – Bien sûr, mon ton est largement sarcastique. « Vous savez, maintenant que Batman n’est plus dans nos bonnes grâces, il nous faut mettre les bouchées doubles sur nos affaires. »
J’étire un bref sourire énigmatique, et Rachel s’excuse auprès de nous pour pouvoir parler en privé avec son compagnon. Je les salue d’un geste de tête avant de les regarder s’éloigner. Miss Dawes semble bien préoccupée. Je porte ma coupe à mes lèvres pour en boire une gorgée et je tourne mon regard vers l’estrade sur laquelle se tient Shreck. Il fallait voir la mise en scène. Tout ça m’arrache un regard ennuyé. Pouvoir démocratique, quelle belle connerie. Le politicien fait alors l’annonce de la New Gotham City, ville de réinsertion nouvelle génération. Toujours les mêmes mensonges. J’échange un regard avec Valley, bien tentée de finir ma coupe mais je me retiens. Boire par dépit n’est pas vraiment une conduite à adopter. Les gens applaudissent, moi je m’en garde bien.
« Quel horreur… » – Susurré-je.
Je me retourne, observant lentement l’assemblée dans la salle, me demandant même où est allé se dissimuler le couple Wayne/Dawes. Puis quelques minutes plus tard, quand je vois la tignasse filasse de Shreck se ramener vers nous, j’hésite entre adopter le visage froid ou hypocrite. Le Maire est suivi de son fils – qui j’espère est bien moins con que son paternel. Shreck se poste devant nous et salue Jean-Paul en m’ignorant royalement. Mon regard se fait aussi féroce que celui d’un oiseau de proie et j’esquisse un sourire en coin, décidant de jouer la carte plus subtile. Jean-Paul fait alors le coup du rustre et je dois avouer que je dois me forcée pour ne pas rire. La langue du français est toujours aussi affutée manifestement. Ce dernier finit quand même par me présenter et j’arque un sourcil amusé.
« Monsieur Shreck. A ce que j’ai pu entendre, vous n’avez pas perdu la main en matière de discours. Mais le dernier était nettement plus spectaculaire. Ça n’a pas du être facile pour vous d’admettre la culpabilité Sharp, l’homme que vous défendiez si bien. Nous ne nous méfierons jamais assez des hommes qui nous gouvernent. » – Je dis ça d’un air faussement ennuyé. « En espérant qu’en tant que Maire, vous ferez preuve de moins de manque de dicernement. »
Je lève mon verre devant lui, lui adressant un sourire des plus moqueurs. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Jeu 3 Mai - 14:00 | |
| [HRP]Je me permet de répondre puisque nous avons là deux discussions distinctes, si cela dérange je peux l'enlever sans problème. [/HRP]
Shreck resta figé un moment après avoir admiré la conduite très... particulière du dénommé Valley. Chip, lorsqu'il aperçut les miettes qui clairsemaient les dents blanches de l'invité ne put s'empêcher de passer discrètement la sienne sur sa dentition, réflexe malheureux et incontrôlable, mais que Maxmilien contrôla. Après la déclaration vulgaire du français, le maire prit son temps pour contrôler sa réaction, formuler une réponse polie et encaisser le coup. Il y eut à dire vrai un très joli blanc dans la conversation. Charles observait son père encore silencieux puis le sourire qui avait quasiment disparut de son visage revint de plus belle.
- Je suis ravi que le foie gras vous plaise, articula-t-il en respirant profondément. Quant au vin, malgré l'attention porté à son choix, il y a toujours une bouteille de mauvais vin ou deux au milieu du grand cru.
Shreck ne savait pas si le grossier personnage qui était en face de lui goûterait l'allusion qu'il faisait à leur couple, d'un côté Brogan, cette incapable qui avait été outrageusement réintégrée et lui, vulgaire et sans éducation au milieu de l'élite de Gotham.
-Je ne bois pas ici avec des détracteurs monsieur Valley, cette soirée comme déjà dit est principalement là pour rappeler que le pouvoir exécutif de Gotham, qui a été maltraité durant ces dernières années retrouve des allures honorables et agit principalement en son sens. Je ne vois ici que des gothamites heureux et qui voudront sans aucun doute participer à la formidable tâche de reconstruction. Il est préférable de voir ceci comme le coup de départ d'une magnifique course vers l'avenir. Et puisque vous le proposer, je serais ravi de vous rencontrer dans ce que vous semblez vous complaire à appeler votre "négoce", sur quoi travaillez-vous en ce moment?
Malgré l'envie de lui vomir dessus, Shreck tentait de garder bonne figure, même si certaines de ses tournures de phrases laissaient présager de son état intérieur -mode fulminant avec une pointe de volcanisme-, il tâchait de parler avec aisance mais certaines pauses de ses phrases n'aidaient pas à maintenir l'illusion. Et pour couronner le tout, Valley fit translater la conversation vers un objet qu'il rêvait de pouvoir défenestrer du haut de son building: Lulla Brogan. Il s'affichait comme l'accompagnateur de cette pimbêche. Le Maire fit pivoter son visage vers cette insupportable vision en robe et son sourire disparut au fil de la réplique de cette impertinente.
S'il avait pu être libre de toute réaction, Shreck lui aurait décoché une superbe gifle et aurait appelé les sécurité pour la jeter depuis le haut du perron, espérant qu'elle puisse se briser quelques os au passage. L'incarcération à New Gotham ne lui aurait pas déplu non plus, il mais préféra une réponse nette à cette accusation à peine voilée. Il regagna un petit sourire, poli en l'occurrence, le strict minimum pour ne pas passer pour un être froid et vexé.
-Ah, mademoiselle Brogan, commença-t-il en pesant chacune de ses intonations, il est toujours intéressant de rencontrer des personnes avec une franchise aussi débridée. Je trouve rafraîchissant d'avoir une sorte de point de vue caractéristique des responsabilités, une sorte de modulation sociale des avis et opinions. Pour un policier par exemple, le travail consiste à patrouiller, remplir de barbants dossiers, affronter une sorte d'armée administrative pour accuser quelqu'un qu'ils ont de leurs yeux vu commettre un crime ou un délit, alors que pour un commissaire ou un administrateur, la tâche est de coordonner, de rendre l'édifice efficace, de faire une interface entre la réalité des faits du terrain - celle des policiers par exemple - et la réalité administrative et judiciaire, s'assurer que la police ne fait pas pire que mieux et que surtout les poursuites entreprises seront suivies et aboutissent. Deux points de vue différents, mais un objectif commun et pourtant je suis persuadé que pour certains policiers l'administration n'est rien d'autre qu'une vaste supercherie, un frein à leur efficacité et inversement pour l'administration, les policiers sont brutaux, inconséquents et j'en passe de plus belle. Qu'est-ce qui permet à tout ceci de fonctionner? La loi, les règles et les responsabilités. Chacun a sa place et ainsi tout fonctionne au mieux, les policiers sont sur le terrains et agissent de la meilleure façon qu'ils pensent, en respectant les lois en vigueurs pour qu'ils ne deviennent pas eux-mêmes des assassins; de leur côté, les administrateurs peuvent être fier et sans avoir de conflit avec les gens dont ils sont responsables envers de plus hautes autorités, il effectuent de façon optimale leur travail, ils peuvent distribuer les compétences, alléger, améliorer les démarches administratives, la communication avec d'autres services est simplifiée car ils ne doivent pas combattre sur plusieurs fronts.
"Monsieur Sharp a effectué un travail de Maire ingrat mais qui a été nécessaire pour éveiller les consciences et soutenu, je le rappelle par une grande majorité de la population, cependant, la fin de son mandat a clairement dépassé le cadre des lois et des responsabilités qui lui incombait, il n'a donc pas été difficile de faire le choix de protéger l'Idéal auquel je croyais et non pas simplement l'homme. Mais je suis parfaitement conscient que provenant d'un milieu policier où l'agent qui accomplit son devoir est quasi-divinisé et donc où l'Idéal a besoin d'être incarné en un individu, mon choix puisse paraître délicat, il n'en reste pas moins parfaitement logique et pertinent. Mais nous pourrions également nous pencher sur votre cas et celui de monsieur Carter, car si mes souvenirs sont bons, vous avez vous aussi choisit d'outrepasser vos pouvoirs, de bafouer des lois et également d'aller au-delà des responsabilités qui vous étaient imparties. De ce point de vue et même si vous n'avez pas causer le même bilan humain, vous avez eu le même crime moral envers la société que monsieur Sharp, vous avez fragilisé l'édifice policier tout entier par votre inconséquence. Aussi mademoiselle Brogan, je ne parlerais pas de "manque de discernement", mais plutôt d'idéalisme et de clairvoyance. J'ai soutenu monsieur Sharp tout le temps qu'il a agit en faveur d'une ville plus grande, plus forte et plus solide, et je ne m'en défend pas, mais j'ai également su faire le choix de toujours défendre les intérêts de la population de Gotham et de la Loi.
Shreck s'autorisa à boire une gorgée de sa coupe de champagne pour ponctuer son petit exposé.
-Cependant, reprit-il, ne nous morfondons pas sur passé, vous êtes à l'image de New Gotham Mademoiselle Brogan, malgré vos délits ou crimes, vous avez le droit à votre seconde chance, il est malheureusement fort dommage que vous soyez si peu encline à en offrir une aux autres.
Chip qui était derrière avait conscience qu'il se passait un réel règlement de compte entre les deux individus et savaient pertinemment que le mieux était de se taire, il saisit un toast qu'un serveur lui tendait, mordit dedans et s'adressa à Jean-Paul.
-Monsieur Valley, vous aviez raison, le foie gras est réellement délicieux, fit-il pour détendre malgré tout la tension ambiante. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Jeu 3 Mai - 19:02 | |
| (HJ/ Pas de souci Max ! /HJ)
Le sourire de Bruce était toujours aussi grand et charmeur tandis que l'inspectrice de police et l'informaticien répondaient à ses saluts. Il semblait calme, ravi d'être là, joyeux et détendu - en apparence seulement. S'il avait anticipé les réponses sèches et provocatrices de Jean-Paul, qu'il avait lui-même titillé, il avait sais un certain trouble chez Lulla Brogan alors qu'elle tentait vainement de s'exercer, elle aussi, au jeu des allusions et des répliques cachées. Si son visage était demeuré stoïque et vidé de toute expression de surprise, celle-ci avait grandi dans son coeur et son esprit alors qu'il analysait les informations.
Jean-Paul connaissait son secret. Lulla Brogan sortait et couchait avec Jean-Paul. Jean-Paul était un homme faible face aux femmes, lui qui n'en avaient que trop peu connu. Lulla Brogan s'amusait à quelques réflexions et sous-entendus sur Batman et les masques en sa présence.
...
Lulla Brogan connaissait son secret. Jean-Paul l'avait trahi. Jean-Paul devait payer.
"Jean-Paul, voyons, ne terrifie pas Rachel et ne te méprends pas : cela fait bien longtemps que les écrits à scandale sur mon compte ne sont que pure fiction. Tu le sais bien, je t'avais employé pour lutter contre la fuite d'informations illicites des Entreprises Wayne et pour lutter contre une campagne de diabolisation contre ma personne sur Internet. Quelle belle époque que celle-ci, n'est-ce pas ? Nous travaillions bien ensemble, moi à la baguette, et toi... disons... devant le clavier. Avec tes belles lunettes rondes et tes cheveux longs. Ils t'allaient bien, d'ailleurs !"
Quasiment rien de tout ceci n'était vrai, évidemment, mais il s'en fichait. Il voulait gêner ou énerver Valley et pousser Lulla à lui poser des questions embarrassantes ; à chacun son moment de solitude.
Wayne, cependant, ne put goûter le plaisir de voir son ami gérer les interrogations de sa compagne : sa propre partenaire l'attirait au loin, dans un bureau vide et à l'abri des oreilles indiscrètes mais surtout du pompeux discours de Max Shreck. Surpris, tout d'abord, il craignit que la jeune femme ne puisse s'empêcher de succomber à ses charmes, même s'il la savait en froid avec lui depuis quelques semaines. Stoïque, calme, il se laissa mener en silence jusqu'au lieu choisi par l'assistante du procureur, visiblement curieux de savoir ce qu'elle avait de si important à lui dire.
Il ne fut évidemment pas déçu. Et mit environ trois longues minutes avant de bouger, et de poser une main tremblante sur une chaise de bureau.
Le regard dans le vide, visiblement estomaqué par la nouvelle, le Chevalier Noir offrait à la jeune femme un instant rare : un moment de faiblesse. Lui qui était généralement si sûr de lui, si serein, si maître de ses réactions et de son apparence ne parvenait pas, apparemment, à retourner dans la réalité pour reprendre le dessus. Pendant encore de longues secondes, il resta silencieux et immobile avant de tourner un visage soudain plus énergique, plus fort vers Rachel. De ses lèvres s'échappèrent des mots sûrs et prononcés avec une autorité certaine, soudainement retrouvée.
"Vous devez être protégés. Vous... tu dois te préparer à quitter Gotham City pour préparer sa venue au monde dans un lieu secret, sain et sécurisé. Tu dois te préparer à manier certaines armes et à apprendre certaines techniques de camouflage. Alfred t'aider... Alfred sait, n'est-ce pas ? Bien sûr qu'Alfred sait. Je suis toujours le dernier informé. Bref, tu dois te préparer. Leslie assurera un suivi médical jusqu'à ton... votre départ. Ensuite, je t'indiquerai où vivre avec l'enfant pendant les premiers mois, le temps d'assurer une base suffisante ici pour vous protéger lors de votre retour. Il faudra remettre en place un Réseau, ré-entraîner les justiciers, et..."
Bruce se rendit alors compte qu'il venait de débiter une dizaine d'informations à un rythme terrible, alors que Rachel attendait encore une réponse simple - venant de quelqu'un qui ne le serait jamais, mais qui voulait faire des efforts. Malgré leur dispute, malgré la distance entre eux, malgré sa décision, il continuait à éprouver les mêmes sentiments pour elle, et ça... ça changeait beaucoup. Ca changeait tout. Un sourire d'abord timide puis franc prit place sur son visage alors qu'il se tenait toujours gauchement à la chaise de bureau, incapable de savoir s'il fallait se rapprocher d'elle ou non.
"Et je suis ravi de cette nouvelle."
Une expression étrange apparut alors dans ses yeux, où la froideur et la détermination disparaissaient peu à peu pour laisser place à... quelque chose. Quelque chose d'étonnant, de rare et de quasiment inconnu pour lui. Quelque chose qu'il n'osait pas laisser sortir d'habitude, mais qu'il ne pouvait contrôler ici. De la joie. De la fierté. Du bonheur. De l'émotion, tout simplement. Et il commençait à l'apprécier. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Jeu 3 Mai - 22:30 | |
| Elle avait senti Bruce se crisper lors de son petit échange avec Valley. Décidément, ces deux avaient l'art des non-dits, et Lulla semblait elle aussi vouloir se prêter à ce petit jeu. La soirée promettait d'être encore plus orageuse à l'intérieur qu'à l'extérieur, et c'est une des raisons pour lesquelles Rachel avait jugé bon de couper court, afin d'éviter toute parole qui pourrait être regrettée par la suite, et entraîné son homme dehors pour lui annoncer une nouvelle qui, elle l'espérait secrètement, pourrait le sortir de la torpeur dans laquelle il s'était plongé depuis de longues semaines.
Et maintenant elle attendait sa réaction. Jamais, de toute sa vie, les quelques secondes qui s'étaient écoulées entre son aveu, à elle, et la réaction de Wayne ne lui avaient semblé durer une telle éternité. Même coincée dans cet immeuble en ruines, menacée par le canon d'une arme sur son front, les secondes ne défilaient pas avec une telle lenteur. Elle aurait tellement aimé lui parler, lui dire des choses, s'expliquer. Mais elle savait aussi qu'avant de rentrer dans les détails, avant de lui dire quoi que ce soit, elle devait savoir sa réaction immédiate face à la révélation qu'elle venait de lui faire. Qui n'était pas comme lui dire qu'Alfred avait le rhume. Elle connaissait les épreuves par lesquelles Bruce, son Bruce, était passé, et craignait qu'il ne soit terrifié à l'idée de devoir créer sa propre famille, de se hisser à son tour au rôle de père. D'un autre côté, cet heureux accident était peut-être un coup de pouce du destin, une façon de lui forcer la main, de lui faire accepter une chose qu'il n'aurait sans doute jamais envisagé en temps normal.
Elle évitait de le regarder, de peur qu'il se sente obligé d'afficher une mine réjouie alors qu'il éprouvait plus de la déception, de la peur ou du dégoût. Les battements précipités de son coeur l'empêchaient d'entendre tout autre son, au point qu'elle leva un instant les yeux pour voir s'il n'avait pas quitté la pièce. Heureusement, il était toujours là. Mais dans quel état. Elle savait que ça n'allait pas être facile à encaisser, mais le plus tôt serait le mieux. Puis les secondes passèrent. Puis les minutes. Depuis combien d'heures étaient-ils enfermés dans ce bureau? Bon sang, mais décide-toi! Sois heureux, sois triste, pleure, crie, peu importe, mais REAGIS! Je t'en prie, dis quelque chose, ou fais quelque chose... Mais ne me laisse pas comme ça...
Elle l'entendit prendre une profonde inspiration, puis se mettre à parler. Bon... maintenant, qu'allait-il lui dire? Elle leva les yeux vers lui, offrant un visage déboussolé, perdu, et en même temps plein d'espoir. Sauf que ces expressions disparurent pour laisser place à une profonde douleur, des larmes perlant au coin de ses paupières maquillées avec soin. Une seule chose lui vint à l'esprit à l'écoute de la première phrase qu'il prononça : se débarrasser d'elle. L'envoyer loin, comme on cache une bêtise qu'on aurait faite, histoire de ne pas l'exhiber aux voisins. Elle n'était rien de plus qu'une erreur.
Mais heureusement il continua à parler, et elle comprit petit à petit que les quelques minutes de silence avaient en fait été utilisées pour étudier, peser et analyser toutes les possibilités et toutes les éventualités face à la nouvelle qu'elle venait de lui annoncer. Et qu'en fait... il tenait à elle et à l'être qui grandissait en elle au point de supporter son absence, si cela pouvait être un gage de sécurité et de sûreté. Sans rire, il soulevait des problèmes auxquels elle n'avait même pas réfléchi, n'envisageant simplement que les nausées matinales, les vergetures et les biberons au milieu de la nuit. Elle portait l'enfant de Bruce Wayne, et pas une seconde elle n'avait pensé qu'elle portait également celui de Batman... et qu'il serait une des choses les plus précieuses aux yeux des criminels de Gotham et des environs. Bruce, au contraire, avait tout de suite vu les choses sous cet angle... ce qui expliquait qu'il n'affiche pas la mine réjouie des pères habituels. Il y avait d'autres enjeux, beaucoup plus dramatiques. Et hocha la tête lorsqu'il demanda si Alfred savait. Alfred était le seul à être au courant, jusqu'à cet instant. Ce souci de bien faire, d'envisager toutes les possibilités l'émut, et elle commença enfin à sourire.
Et enfin il dit en quelques mots tout ce qu'elle attendait. Ses sentiments. Pas ce qu'il allait devoir faire, pas ce qu'il allait devoir modifier non... Juste ce que lui, au plus profond de son être, en pensait. Et il était heureux. Heureux. Ravi, selon ses mots. Et elle respira à nouveau, comme délivrée d'un poids immense. A sa mine réjouie et pourtant totalement abasourdie, ses larmes qu'elle retenait depuis son aveu roulèrent le long de ses joues pâles. Un pas, puis deux, et elle vint nouer ses bras autour du cou du milliardaire, se blottissant contre lui, ses épaules doucement secouées de sanglots.
Je t'assure que c'était pas prévu... Je n'ai jamais voulu te prendre au piège ou quoi que ce soit... C'est juste arrivé et... C'est peut-être un signe... un signe que toi aussi tu as le droit d'être heureux! Bruce tu n'as pas idée à quel point je suis soulagée que tu ne me rejettes pas... je... je suis sûre que tu feras un père merveilleux et... Mince, des milliards de gens y arrivent, alors pourquoi pas nous? Et sache que... que je ne voudrai pas vivre ça avec aucun autre homme sur cette planète... Sauf peut-être le prince William mais il est déjà pris... - Elle rit doucement entre ses larmes- Je t'aime Bruce Wayne... |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Dim 6 Mai - 11:02 | |
| Flot de paroles incessant. J'écoute tout son baratin, un sourire narquois aux lèvres. Shreck tentait donc de... Donner une leçon ? De m'apprendre à moi, ce que son boulot sous entend – et le mien par la même occasion. Voilà qu'il me cause responsabilités, devoirs. Mais quand il me dit que ce qu'a fait Sharp eut été nécessaire pour éveiller les consciences, je plisse les yeux avec animosité.
« Un discours en toute circonstance monsieur Shreck. » – Cette manière qu'il a de noyer le poisson. J'aurais du l'interrompre, vraiment. Et ne pas le laisser déblatérer toutes ses conneries. Je tiens toujours ma coupe de champagne et d'un petit geste, je reprends la parole. « Mon erreur, comme vous dites, n'a couté la vie à personne que je sache. Quant à la vôtre... » – J'esquisse un sourire - « Oh mais voilà que je parle de la valeur de la vie humaine à un requin des affaires. Excusez-moi, je laisse trop parler l'idéalisme parfois. Il n'empêche que si vous considérez que Monsieur Sharp eut été nécessaire pour « réveiller les consciences » - pour ne pas dire que la population a été choquée, traumatisée par un Lemmy Campbell monstrueux sous les ordres de Sharp – oh, alors j'imagine bien qu'à côté de ça, vous avez l'air absolument bon pour notre ville. »
Un petit coup d'œil au fils de Shreck. Pauvre créature, avoir un père pareil. J'imagine que son éducation serait à parfaire en matière de bonté d'âme. J'esquisse un nouveau sourire avant de planter mes yeux clairs dans ceux du politicien.
« Vous avez été inspiré monsieur Shreck, lorsque vous avez enfin décidé de vous élever contre monsieur Sharp. Quelle mansuétude. » – J'émets un soupir avant de boire une gorgée. « Un poil plus tôt aurait été plus avisé. Moins de perte humaine, moins de terreur sur la population – mais il faut croire que vous avez toujours un temps de retard, et ça tourne toujours à votre avantage. »
Le petit commentaire de Chip Shreck fait étirer sur mes lèvres un sourire hypocrite. Quelques minutes de plus en la présence du nouveau maire, et je promets de faire un carnage. Vraiment. Comme si on pouvait excuser Shreck ? Ce salaud est tellement malin que rares sont ses erreurs et quand elles sont assumées, c'est surtout que ça fait partie de son plan. Il peut toujours me pondre un discours rébarbatif, je crois que je vais carrément tourner les talons et ma casser en plein dans son argumentation soporifique.
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| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 7 Mai - 17:30 | |
| Après que Valley eut terminé son petit jeu du goujat, monsieur le maire se lança dans un discours hautain et méprisant à l'encontre de ses interlocuteurs. Si la réponse qu'il adressait au français était fair-play, en revanche, le justicier ne put s'empêcher de se crisper lorsqu'il entendit les propos qu'il destinait à sa compagne. Ses doigts se resserrèrent autour de son verre et il dut se contenir pour ne pas foutre son poing dans la gueule du maire et de sa chiffe-molle de fils. Mais il avait promis de bien se comporter, et c'était sans compter la répartie de Lulla qui sans se laisser emporter ajouta à la pertinence de ses paroles ajouta une telle mine que Shreck devait bouillir de rage devant une telle attitude.
Jean-Paul qui était en train de manger un autre toast, s'arrêta l'espace d'un instant et dans un acte totalement réfléchis éclata d'un rire gras et bruyant qui projeta des bouts de toast un peu partout sur Shreck. Quitte à jouer au rustre, autant aller au fond des choses et surjouer. Quelques miettes filèrent dans ses cheveux, d'autres sur son visage et un bout de foie gras se colla sur sa chemise.
"Oh pardon monsieur le maire !" dit il en faisant mine de vouloir l'essuyer avec un mouchoir en papier.
Puis une fois cela fait, il tapota amicalement sur l'épaule de Chip (qui en fût pour le peu bousculé) toujours en s'esclaffant.
"En tout cas, Max, ton fils a plutôt l'air de bien aimer le sergent Brogan, il arrête pas de la regarder. Sur ce nous ne voudrions pas nous imposer, tu dois avoir pas mal de gens à voir."
Et il tâcha d'aiguiller Lulla à le suivre, en la prenant par les épaules et en faisant quelques pas, vers le bar.
" Alors, qui est en tête ? Toi ou moi ?" lui demanda-t-il suite au pari qu'ils avaient pris de savoir qui se ridiculiserait en premier.
Il se servit un diabolo grenadine, finit l'alcool, on ne sait jamais.
" J'ai de plus en plus envie d'aller me faire ce drive-in, pas toi ?"
Mais au loin d'autres têtes se profilaient, Bruce et Rachel semblaient revenir, un homme qui se faisait rare semblait entamer une discussion avec Shreck.
" Ou alors on peut aller asticoter B, non ? Il a fait quelques allusions qui ne m'ont pas trop plu, il va encore croire qu'il a gagner."
[HRP : Pour Max, l'homme dont je parle, c'est Hurt. On verra si j'ai le goût de poster avant toi pour l'introduire, sinon tu peux le faire.] |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 7 Mai - 20:20 | |
| [Hrp :SURPRISE !]
La soirée avait déjà bien commencé quand Shreck entama son discours. De par son rang de justicier d'état, Tim était officiellement invité à la soirée et se trouvait dans une pièce adjacente a la salle de bal avant le début de la fête. Il était vêtu d'un smoking noir, loué pour la soirée car son maigre revenu ne lui permettait pas d'en acheter un, d'une crave, malgré son horreur pour ce vêtement, et une belle paire de chaussures noires lui appartenant. Il aurait largement préféré vêtir sa tenue habituelle; jeans bleu ou rouge, t-shirt et chemise en jeans; mais la tenue n'aurait pas été adapté a la soirée. Son bras cassé altérait un peu son image mais il survivrait. Se regardant dans le miroir, Tim se prépara a entrer dans la grande salle et à découvrir la haute de Gotham. Il avait peur. Très peur.
T'inquiète pas Tim, tout va bien se passer.
De peur, le jeune homme ne s'aperçut pas qu'il parlait à voix haute. Depuis la pièce où il se trouvait il pouvait entendre Shreck parler des justiciers d'état. Il en faisait partie ... La sueur coulait le long de son front et la chaleur commençait à être oppressante. Un domestique entra à ce moment dans la salle et prit la parole.
Monsieur ? Vous pouvez entrer. Merci ...
Sa réponse était brève, lente et sous entendait son état d'esprit. Le jeune homme avait plus peur que jamais. Marchant vers la petite porte menant à la grande salle, Tim avala sa salive une dernière fois et ouvrit ...
La grande salle se trouvait devant Tim... Le nombre d'invité était absolument hallucinant. Reconnaissant certaines personnes, Tim cherchait Bruce des yeux. Il devait lui parler. Ignorant où il se trouvait, le jeune homme aperçut cependant Jean Paul Valley et sa ravissante compagne dont il ignorait encore le nom. Il était temps de faire connaissance. Tim partit d'un pas assuré vers Jean Paul dont le visage exprimait pour une fois de l'amusement. Le jeune homme prit alors la parole.
Bonsoir Jean Paul. Comment vas tu ? Tu ne me présente pas à ta charmante compagne ? Et saurais tu par ailleurs où se trouve Bruce ?
En prenant la décision de s'amuser un peu, Tim se pencha et effectua un ridicule baise main à la charmante cavalière de son ami. La soirée pouvait commencer. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 8 Mai - 10:58 | |
| Comme le voulait la tradition, le maire nouvellement élu régalait sa populace d'un somptueux gala d'entrée en fonction. C'était un des grands poncifs de la politique, qu'importe le lieu où elle était pratiquée, que de remercier ses électeurs de leur confiance en les invitant à fêter la victoire, mais aussi à tendre la main vers l'opposition. A cela, Max Shreck excellait. Son discours avait été impeccable, toujours dans la lignée de ce qu'il avait fait. Aucune fausse note, une sobriété de circonstance et une organisation parfaite. Peu importe le nombre d'opposants qui pouvaient essayer d'entacher la soirée, peu importe le charisme de ces personnes, ce soir même le plus apprécié des troubles-fêtes passerait pour un empêcheur de tourner en rond, un rabat-joie ou un resquilleur. Et personne n'aimait se voir gâcher sa fête. C'était le genre de soirée où tout le monde pouvait grignoter une place, pour peu d'une manoeuvre habile amenant l'autre à s'engager publiquement, spécialement les pouvoirs politiques. Il était regrettable qu'aucun des adversaires de Shreck aux élections ne fût présent ce soir, ils ne semblaient pas comprendre toutes les subtilités de la vie politique. Même Valley, l'outsider sorti de nulle part et aux manières peu raffinées semblait l'avoir compris puisqu'il se trouvait ici même à discuter avec le maire. Peut être fût-ce un bien que Shreck remporta les élections, un maire ne comprenant pas les obligations et subtilités de la vie politique ne pouvait offrir qu'un piètre manda sans aucune idée et mise en place nouvelles. Une lubie, de gens attirés uniquement par le prestige du poste, égoïstes et amoureux d'eux même.
Le docteur Hurt fit une entrée discrète dans la salle de réception. Il avait troqué son sempiternel costume noir pour un blanc, et s'affichait en compagnie d'une jeune femme, bien plus jeune que lui, qui souriait à tout va. Malgré tous ses bons côtés, Simon Hurt avait la faiblesse des femmes ou du moins montrait-il ce genre de talon d'achille. Difficile de dire ce qui était réel ou feint lorsqu'on avait affaire à un tordeur de vérité comme lui. Le couple avança modestement dans la foule, l'administrateur serra quelques mains, mais au final bien moins que certaines figures coqueluches de Gotham. Car bien qu'il eut donné quelques conférences de presse, et que son nom fût répétés plusieurs fois dans la presse, peu de monde gardait en mémoire le visage de l'inconnu des douanes. Le psychiatre avait pris soin à ne pas se sur-exposer dans les médias, à faire profil bas et se présenter comme quelqu'un d'humble, en tant que fonctionnaire. Ce soir, il entendait bien cabosser, ou plutôt apporter quelques touches édulcorées et donc plus humaines à son personnage. Ou peut être était il simplement lui même ? Jusqu'où pouvait on calculer et maîtriser son comportement et sa propre vie ? Toujours est il que c'est accompagnée d'une jeune femme pulpeuse et tout juste d'une trentaine d'année lui qui approchait du demi-siècle, qu'il se dirigea vers le maire de Gotham qui semblait avoir eu maille à partir avec un blond couple.
" Monsieur le maire." dit il d'un ton légèrement enjoué, du genre de ceux qu'employaient les amis fidèles.. Je vois que la soirée ne manque pas de mordant. J'espère que votre chemise sera le dernier rempart empêchant les ivrognes d'entacher la soirée"
La soirée s'annonçait riche en conversations, le maire bien entendue, mais aussi d'autres invités. C'est avec une étrange lueur dans le regard qu'il regarda s'éloigner le couple que formait le sergent Brogan et Valley.... La soirée allait être divertissante. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mer 9 Mai - 19:46 | |
| Bruce serra contre lui Rachel, plus par habitude. Il était choqué, estomaqué par ce qu'elle venait de lui annoncer et ses gestes étaient automatiques. Il avait réussi à articuler quelques mots pour matérialiser sa pensée, mais son esprit continuait de vagabonder de questions sécuritaires en remises en question identitaires. Il sentait, savait qu'une telle nouvelle ne pouvait que tout changer chez lui. Lutter contre le crime au péril de sa vie était une chose quand il était un homme seul et volontairement solitaire, mais s'il devenait père de famille... sa mission prenait un tour bien différent.
Il sentait que Rachel avait besoin d'être rassurée, avait besoin de confiance. Alors qu'il collait son corps contre le sien, que sa poigne se faisait plus forte et plus sûre, il essayait de se faire plus fort, plus grand, plus "père" qu'il ne l'était. Wayne ne connaissait rien sur l'éducation, rien sur la façon d'élever et de s'occuper d'un enfant - du moins, de façon "normale". Il se doutait bien que la jeune femme n'accepterait pas qu'il impose les préceptes que Dick, Jason et Tim avaient dû subir.
"Je... moi aussi."
Sa voix n'avait été qu'un murmure, sa réponse qu'un souffle. Seuls, dans cette pièce vide et abandonnée, à quelques mètres d'une foule dense peuplée d'inutiles et de dandys, il se sentait plus abandonné que jamais - plus proche du vide que jamais.
Dernièrement, il avait dû prendre une décision impossible et avait finalement eu le courage de sauter le pas et d'en assumer les conséquences. Il avait été persuadé qu'il devait, pour ce faire, couper ses liens avec ses proches pour ne pas les emporter avec lui. Tim avait été le premier à subir son choix, de la plus brutale des façons, rapidement suivi par Tempérance et même Rachel, avec qui il avait été plus froid et distant que jamais. En réalité, Bruce avait même envisagé une rupture pour la protéger et la préserver - une option qui était désormais inacceptable, évidemment.
Jamais il ne laisserait un enfant sans père. Jamais il ne laisserait Rachel seule. Mais comment concilier cela avec sa mission ? Avec l'être qu'il avait passé plus de vingt-cinq ans à forger ?
Le Batman ne connaissait pas l'amour, le calme, la paix et la sécurité - et Bruce Wayne avait décidé de s'effacer pour préserver la mission, de par son intérêt supérieur. Cependant, maintenant qu'il allait devenir père, que quelqu'un d'autre, quelqu'un de son sang, avait besoin de lui... que pouvait-il faire ? Comment pouvait-il choisir ?
Faire un choix serait se trahir. Ne pas en faire serait un suicide.
Bruce poussa un long soupir en serrant plus fort Rachel contre lui, toujours silencieux ; il ne savait pas quoi lui répondre. Elle espérait, rêvait à un avenir heureux, à une fin heureuse, alors qu'il avait toujours su que son existence s'achèverait dans une ruelle sordide, vaincu par un ennemi trop nombreux ou trop vicieux, à protéger l'innocent ou la ville. Comment lui dire ? Comment leur dire ? Et comment l'accepter, surtout ?
Bruce Wayne n'en savait rien. Et il craignait que le Batman ne choisisse pour lui. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Jeu 10 Mai - 22:17 | |
| Elle venait d’annoncer le genre de nouvelle qui fait l’effet d’une bombe, mais elle était enfin rassurée suite aux quelques mots qu’il avait prononcés. Rien, pour le commun des mortels, mais venant de lui, de Bruce Wayne, un homme dont l’esprit est une plaie vivante qui ne cicatrisera jamais, c’était énorme. Il ne la rejetait pas, il ne s’était pas énervé, il ne lui avait rien reproché… Non. Il avait accepté, et il envisageait même toutes les circonstances qui allaient entourer sa grossesse. Un poids énorme s’était ôté de ses épaules, comme une chape de plomb qu’une seule de ses paroles venait d’enlever.
Le fait qu’il la prenne dans ses bras lui fit du bien. Elle était rassurée, enfin. Et confiante en l’avenir. Le fait de trouver un milliardaire comme père de son futur gamin améliorait sacrément les choses, tout du moins en ce qui concerne la logistique et les finances. Sauf quand ce milliardaire était aussi un justicier à la conscience et à l’âme torturée.
Compte tenu de son passé, elle savait qu’il ne fallait pas compter sur des explosions de joie comme la plupart des autres pères. Mais cette heureuse nouvelle était sans doute le signe d’un renouveau, de combler la distance que Sharp avait creusé entre eux. De se retrouver. De lui apporter un peu de bonheur dans une vie qui en comportait si peu. Ils sauraient, ils apprendraient. Ensemble. Elle espérait qu’avoir un enfant lui permettrait de donner un nouveau sens à son existence, de remplacer sa soif et son besoin désespéré de justice par le besoin de protéger et de s’occuper d’un petit être, la chair de sa chair.
Elle resta ainsi contre lui, avant de se détacher doucement, radieuse et soulagée.
Je pense qu’on devrait se replonger dans le bain de paillettes, sinon notre absence va faire jaser. On va croire qu’on s’est sauvagement envoyés en l’air. Enfin… c’est encore jouable, à condition d’être rapides et efficaces !
|
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 12 Mai - 12:36 | |
| "Les tabloïds vont déjà très vite te tomber dessus, de façon encore plus dure et violente qu'auparavant, dès qu'ils sauront pour ta grossesse. Autant te préserver quelques semaines en évitant de rajouter des rumeurs d'un aparté physique et intense à la première grande réception de mon ennemi public."
Par un sourire charmant, Bruce avait coupé court aux différentes envies, voire même aux besoins, de la jeune femme. Non pas qu'il ne partageait pas les mêmes désirs, spécialement dans un moment aussi tendre et paradoxalement aussi extrême en émotions, mais il conservait en tout instant l'instinct du chasseur et du Batman. S'ils étaient trouvés, s'ils étaient surpris, sa propre réputation de playboy serait confirmée, mais l'honneur de Rachel, assistante du procureur respectée et respectable, serait anéanti. Alors qu'elle venait de vivre de longues semaines difficiles, où sa vie avait été menacée et où elle avait dû se cacher, il refusait qu'elle pâtisse d'un petit moment de plaisir qui pourrait ruiner ce qu'elle avait mis tant d'années à construire et qui lui tenait tant à coeur.
De plus, ses paroles étaient également vraies : la presse people l'avait laissé de côté pendant quelques mois, après la "mort" d'Alfred et son opposition publique à Arkham City. Cependant, alors que Quincy Sharp était décédé et que la ville reprenait un fonctionnement "normal", au moins démocratique, il savait par expérience que les journalistes passeraient des horreurs sociales et institutionnelles aux bonnes vieilles histoires sur sa personne et ses excès. Lui-même devait se préparer à redonner le change et à offrir du pain aux charognards.
Néanmoins, Wayne refusait d'utiliser Rachel pour ça, à fortiori maintenant qu'ils n'étaient plus seuls, tous les deux. Il devrait changer de tactique, car il était impensable qu'un futur père soit toujours accusé d'être volage et peu soucieux de l'avenir. Un nouveau chantier s'ouvrait sur lui, qui lui demandait de trouver de nouvelles parades, de nouveaux éléments pour changer la donne et éviter qu'un parallèle ennuyeux entre lui et Batman soit trop régulièrement affiché publiquement.
"Rien n'interdit, bien sûr, de rentrer tôt pour quelques activités en tête-à-tête."
Il afficha à nouveau un sourire charmeur et se releva, repoussa légèrement Rachel avant de prendre sa main dans la sienne. Il voulait la rassurer, afficher leur relation et lui permettre d'aborder sereinement ce nouveau défi, même si lui-même n'était pas autant à l'aise qu'il voulait bien le montrer.
"Retournons là-bas. Mieux vaut surveiller Jean-Paul avant qu'il ne frappe Shreck pour impressionner l'inspectrice Brogan. C'est fou ce qu'un Français peut faire pour paraître beau et attirant... remarque, ça ne suffira pas pour lui, mais c'est une autre histoire."
Un petit clin d'oeil, et Bruce emmena Rachel vers la réception, rejoignant discrètement les convives et se mêlant à nouveau à la foule, cherchant des têtes connues et surtout l'état d'ébriété de Jean-Paul Valley, qui ne tarderait sûrement pas à se comporter comme un Européen pompeux et arrogant ; en un sens, son ami avait hâte de voir ça pour se changer les idées. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Jeu 17 Mai - 13:07 | |
| Cette Brogan était une policière, l'on ne pouvait plus en douter, d'un orgueil grossier que l'on rencontrait chez certaines catégories de métiers qui nécessitaient qu'on les flatte pour qu'ils soient efficaces. Oui, elle était méprisable, mais dans un sens touchant, comme lorsque l'on voit un enfant tenter une division de tête alors qu'il peine déjà à faire des multiplications. Elle tentait d'approcher un monde qui n'était pas le sien et qui ne le serait jamais. Shreck eut un petit sourire en entendant sa pathétique petite réponse, une sorte d'ôde minable à l'ironie. Le maire ne put que s'amuser en l'entendant céder à une colère à peine voilée. Les insultes ouvertes étaient du pain béni pour un homme comme Shreck c'était une petite victoire, Lulla Brogan venait de perdre toute crédibilité. Il serait simple de la remettre à sa place, même si celle-ci était une prison pour l'empêcher de vomir son flot navrant d'imbécilités en publique, il était si simple de lui dire que la nation tout entière serait probablement très heureuse d'entendre ses fines analyses et ses insultes à des représentants démocratiquement élus et que même si son orgueil fut mis à mal par sa suspension, elle n'en restait pas l'une des principales coupables de la liberté prolongée de Sharp de par sa rétention de preuve et ses détournements de la loi...
Maximilien tenta alors d'ouvrir ses lèvres avec son visage encore passablement amusé, mais son compagnon, ce Valley, se permit les pires grossièretés. Il s'esclafa bruyamment, fut d'une impolitesse théâtrale, presqu'exagérée et répandit le contenu déjà mâché de son gosier pour en faire profiter le maire. L'amusement fut alors remplacé par une pointe de colère, il empêcha l'odieux personnage de venir lui coller son mouchoir en papier sur ses habits et tira sa pochette tandis que Chip sortait la sienne également. Le businessman se retint de tout commentaire désobligeant, mais lorsque l'individu prolongea son numéro de goujat et s'excusa de devoir partir, il ne put retenir la sécheresse de l'homme écœuré et énervé.
-C'est ça...
Il retint cependant le "allez apprendre les bonnes manières" et tourna immédiatement le dos au couple, il chuchota à son fils qui terminait de lui nettoyer les cheveux.
-Fais-moi penser à faire faire une enquête sur Lulla Brogan, et note bien le nom de ce Valley.
-Bien papa.
La tenue de Shreck ne fut pas trop abîmée par l'affaire, mais sa chemise était irrécupérable. Il allait devoir s'absenter pour la changer. C'était sans compter l'arrivée du jeune Red Hawk qui se dirigea directement vers le disgracieux hôte. Une lueur nouvelle naquit dans son regard, voilà qui allait être extrêmement intéressant.
-Fais-moi penser à convoquer notre cher justicier d'Etat également, je suis sûr qu'il pourra m'être très utile.
Maximilien replia sa pochette et la remit dans sa poche tandis qu'une voix amicale fit retomber la tension qui régnait au sein de son esprit. Un sourire de circonstance se traça sur son visage alors qu'il tendait à la main à son collègue. Enfin un visage qui ne lui provoquait pas de haut-le-cœur. Il se permit même un petit rire à la plaisanterie, certes douteuse, de son invité.
-Docteur, je suis ravi que vous ayez pu vous libérer de vos obligations. Il eut été dommage que vous ne nous rejoigniez pas, en tant que participant au projet New Gotham, votre absence aurait été une ombre sur le tableau. J'espère que tout est à votre convenance.
Le maire commençait à se détendre un peu et à oublier la conduite outrecuidante de ce français en mal de bonnes manières et sa poupée débile qui s'assortissait à merveille. Il se permit de prendre une gorgée de champagne et regarda autour de lui, d'un regard qui n'avait rien d'amicale ni d'hostile, simplement calculateur. Il remarqua à peine la jeune femme qui accompagnait le docteur, à l'inverse de son fils qui était très intéressé par ses formes.
-Cette soirée ne manquera pas d'intérêt, reprit-il en sortant de ses réflexions, je souhaite juste que la plupart aillent dans le sens de ce projet en pleine croissance.
Le divertissement était une notion très étrangère à Shreck qui n'avait jamais compris l'intérêt des jeux, des femmes, pour lui une soirée était un étalage, rien de plus, rien de moins et les conversations devaient généralement être tournée vers autre chose qu'un ramassis de blabla sans intérêt.
-Comment se passe actuellement votre travail aux douanes? J'ose espérer que mes directives ont été appliqués par les services que j'ai du délaissé et que vous n'avez pas eu un trop gros arrivage de travail d'un seul coup. Je m'en voudrais de soudain vous détourner de vos obligations premières.
Un peu de politesse ne tuait personne et ce Docteur était quelqu'un d'agréable, quelqu'un qui, comme lui avait des objectifs clairs et avançait toujours dans son intérêt, pas l'un de ses individus en flottement qui ne savaient pas ce qui leur arriveraient après que le réveil ait sonné, à dire vrai, Hurt était quelqu'un que Shreck appréciait. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] | |
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| | | | La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] | |
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