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| La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 19 Mai - 20:17 | |
| Rachel était soulagée d’un poids immense maintenant que la nouvelle la plus importante qu’elle ait jamais à annoncer à un homme était lancée, et surtout, qu’il avait bien réagi. C’est donc l’esprit léger et le sourire aux lèvres qu’elle constata le sérieux et la pondération sans failles de son homme. Elle avait proposé de faire une petite bêtise, comme deux enfants, mais lui, Bruce Wayne, voyait d’abord les risques avant le plaisir, et les conséquences avant l’action irréfléchie. Et comme à chaque fois, il n’avait pas tort. C’est vrai qu’elle avait lutté des années pour acquérir une réputation de sérieux et de professionnalisme, malgré son jeune âge. Et qu’un mauvais papier, une rumeur, un ragot, pourrait tout mettre par terre. Il était si désespérément rationnel, mais il avait si désespérément raison, quasiment à chaque fois…
Tu as raison…encore. Attends juste quelques instants que je me fasse un ravalement de façade.
Elle sourit avec douceur, lui caressant la joue, avant d’attraper sa pochette, d’en ouvrir un poudrier et de s’inspecter rapidement dans le miroir. Elle rectifia quelques coulures noires, remit un peu d’ombre à paupières sur ses yeux, puis rangea tout son arsenal. Elle était à nouveau prête, impeccable, sans rien sur elle qui ne pourrait laisser matière à ragot ou commérage. Et son sourire devint mutin lorsqu’elle entendit la proposition de Bruce.
Mais j’y compte bien monsieur Wayne ! Un passage dans vos appartements est d’ores et déjà prévu sur mon planning dès notre retour au manoir ! Allez, retournons dans la fosse aux lions !
Elle remit quelques mèches de cheveux en place, vérifia le tomber de sa robe puis vint se placer aux côtés de son homme, la paix retrouvée entre eux. Enfin. Elle rit même à la pique pas forcément agréable de Bruce sur Valley.
Vous avez fait de si grandes choses tous les deux… je ne comprends pas pourquoi vous êtes toujours comme deux gamins qui se chamaillent pour un rien. C’est assez impressionnant. Et Brogan ne resterait pas avec lui s’il était un tel crétin… ça a l’air d’être quelqu’un plein de bon sens, avec la tête sur les épaules.
Elle prit la main qu’il tendait et le suivit en direction de la grand salle. Les choses ne semblaient pas avoir bougé depuis leur absence, qui ne semblait pas avoir été remarquée. Tant mieux. Seulement, au lieu d’un sourire poli, c’était une joie sincère et rayonnante qui s’affichait sur le visage de la jeune assistante du procureur. Tout semblait être revenu dans l’ordre : son homme avait cessé de la repousser, ils allaient être parents… tout s’annonçait sans nuages. Pourvu que les choses puissent durer ainsi…
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| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 22 Mai - 11:06 | |
| Le visage de Max Shreck s'illumina d'une nouvelle expression alors qu'il découvrait que le docteur Hurt se tenait à ses côtés. Le pauvre maire venait juste de se faire insulter par un couple et semblait dégoûté par un tel manque de politesse. Aussi fût il heureux de trouver un visage amical avec qui abréagir cette rencontre irritante. Le Maire salua chaleureusement son collaborateur des douanes, en lui serrant la main avec enthousiasme. Simon Hurt répondit aux politesses en affichant un franc sourire significatif du bon déroulement de la soirée, il n'était pas homme à desserrer les dents facilement, aussi peut être que cela conforterait un peu plus le politicien.
" Il me semble que cette soirée est à l'image de son maire. Sobrement chic, parfaitement orchestrée et mesurée. J'ai croisé quelques notables en venant et tous semblent on-ne-peut-plus satisfait."
Une serveuse passa près d'eux avec un plateau plein de boisson, le docteur se saisit au passage d'un verre de scotch. Un goût pour la boisson qu'il avait développé en Grabde-Bretagne alors qu'il y séjournait voilà ... ô il ne préférait pas y songer tant cela le rajeunissait. Le diable trempa ses lèvres dans le nectar ambré et en savoura les arômes puissant dans leur caractère, mais dont chaque note se laissait entendre, distinguer et savourer dans une harmonie parfaite. Un très grand Scotch, qu'il buvait sec bien entendu. Se désintéressant complètement de la jeune femme qui l'accompagnait, il se lança dans la conversation avec son allié civique. Chip Shreck quant à lui semblait hésiter entre courtiser la charmante compagnie du docteur et ses bonnes manières lui interdisant de s'abaisser à de telles vilenies.
" Cher ami, je crains que votre absence n'ait ajouté une masse de paperasse colossale à mes obligations. dit il d'un ton amusé. Mais rassurez vous, à la mesure de ce qu'apporte votre nouvelle fonction à notre projet, j'accepte ces nouvelles tâches avec sérénité. Il est beaucoup plus agréable de travailler à un tel niveau de responsabilité lorsqu'on sait que les autorités supérieures sont parfaitement dans la même dynamique de changement que vous. Vous faîtes de New Gotham City un de vos chevaux de batailles et ne le délaissait pas une fois monté sur le trône de Gotham, je ne puis exprimer autrement ma gratitude sincère qu'en acceptant la nouvelle charge de travail qui m'incombe avec enthousiasme."
Le docteur afficha un sourire bienveillant et but une nouvelle gorgée de son scotch pour laisser à son interlocuteur le soin de répondre. Puis, il reprit sur un ton un tout petit peu plus sérieux - toujours décontracté car le cadre était à la fête et non pas aux discussions sérieuses, mais lors de de ce genre de soirée l'on prenait généralement rendez-vous pour des discussions professionnelles ultérieures.
" Mais quant à vous ? Je vois ici nombre de membres de l'opposition. N'est il pas trop difficile de mener votre conseil à travers cette horde d'opposants ? Vous savez que je reste à votre disposition pour tout conseil que vous souhaiteriez."
Il but une nouvelle gorgée de son nectar puis posa le verre à demi-plein sur le plateau d'un serveur qui passait débarrasser. Il tâta la poche intérieure de sa veste par réflexe, à la recherche d'un cigare.
"Ah que je déplore de ne plus pouvoir fumer dans les lieux publics. C'est là que l'on voit que la passion est supérieur à la raison, en tant que médecin je conçois cette interdiction comme concernant la santé publique, mais en tant qu'homme ... Bon sang, déguster un havane lors d'une telle soirée avait quelque chose de particulièrement agréable."
La soirée était sous le signe de la détente, une petite plaisanterie polie était donc à propos.
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| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 22 Mai - 18:17 | |
| Je m’épate moi-même, de pouvoir garder un tel sang froid face à l’immonde personnage qui n’est autre que notre maire maintenant. Je le déteste – c’est viscéral. Bien plus que Sharp d’ailleurs. Dans le fond, Sharp était fou. Shreck, lui est calculateur et sournois. Alors que je lui adresse mon regard des plus acérés, Jean-Paul ne laisse même pas le temps à Shreck de rétorquer quoi que ce soit et rit à gorge déployée – assez pour faire profiter le maire du toast qu’il avait en bouche. Je ne peux dissimuler un sourire amusé, ne contenant pas du tout mon enthousiasme face à l’attitude que j’imagine voulue de Valley. Je pense que Shreck est du genre à ne pas aimer qu’on tâche son costume ou touche à ses cheveux filasse. Il fait mine de s’excuser auprès de lui et l’air agacé de Shreck me ravit au plus haut point. Je me contente donc de le fixer d’un regard moqueur avant que Jean-Paul ne propose de prendre congé – ce que j’accepte sans plus attendre.
Un bref signe de tête et un œil malicieux à l’égard du fils de Shreck, juste histoire de faire rager son paternel – et nous nous éloignons enfin de cet homme que je rêverai de gifler sans demi-mesure. A peine éloignée, je fais entendre un petit rire cristallin.
« Tu gagnes ! Shreck se défend trop bien à l’oral. Par contre quand on touche à l’humiliation… » – Je plisse malicieusement les yeux, caressant brièvement sa joue.
Jean-Paul me propose d’en revenir à notre idée de soirée simple et agréable et je lui décoche un sourire franc avant d’observer le couple qui revient dans notre direction.
« Alors comme ça t’as eu les cheveux longs et les lunettes ? C’est drôle, je ne t’imagine pas du tout comme ça. » – Le taquiné-je au sujet des allusions en question.
Soudain, une voix inconnue se fait entendre juste derrière moi. Je me retourne, curieuse de voir là un jeune homme qui a à peine l’air d’avoir la majorité. J’affiche un sourire poli quand je l’entends me flatter au passage.
« Lulla Brogan. Sergent Brogan » – Je devance Jean-Paul, tendant la main face à ce baisemain amusant. Manifestement, c’est une constante dans ce genre de soirées. Je préfère préciser mon grade, histoire qu’il ne croit pas que je sois une potiche ramenée de la boîte de nuit d’à côté.
Apparemment le jeune homme recherchait Bruce. Quelque chose me dit que ce jeune arrivé n’est pas sans rapport avec toute cette affaire de justiciers. Je suis à peu prés certaine que tous les individus qui gravitent entre Wayne et Valley sont dans la confidence. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mer 23 Mai - 18:19 | |
| S'étant éloigné d'un maire furieux, le couple que formait Jean-Paul et Lulla s'offrit un petit moment de répit en rigolant avec complicité du traitement de Max Shreck. Finalement cette soirée s'avérait moins pénible que prévue, il y avait du divertissement pour tout le monde pour peu que l'on accepte de cesser de se prendre au sérieux. C'était très agréable de pouvoir partager des moments de rire parmi cette foule de gens austère, ces instants acquéraient une dimension de "mérite" qui en augmentait la valeur. Lulla embraya sur une remarque qu'avait fait Bruce de l'époque où Jean-Paul n'était pas encore Azrael, quand il était un étudiant geek qui traînait à la fac à faire des trucs d'étudiants. Le français eut un instant d'embarras, c'est vrai qu'il avait un sacré look à l'époque, mais très vite il reprit un air sérieux avant de lui chuchoter à l'oreille d'une voix grave. "Tu sais, le secret que je t'ai révélé sur moi dans la salle au château, c'est rien comparé à celui que je m'apprête à te révéler."Il mit une main dans la poche de son pantalon et en sortit son porte-feuille, il fouilla dedans et en sortit son permis de conduire, l'ouvrit et le tendit à Lulla qui put observer la photo d'un jeune homme aux cheveux longs. "Tu es priée de ne pas rire" dit il avant d'éclater lui même un rire franc. "Et oui, à l'époque j'étais encore étudiant et fan de rock. Je jouais même de la guitare ! J'suis sûr que t'as eu une période pas très nette toi aussi ! " poursuivi-il amusé. Puis alors qu'ils rigolaient ensemble, Tim s'invita à la fête et se présenta au couple. Il salua Lulla comme un vrai gentlemen et après quelques flatteries demanda à Jean-Paul s'il avait vu Bruce. " Lulla je te présente Tim Drake, Tim je te présente mon amie Lulla. Vois tu très chère, Tim est le dernier petit protégé de Bruce, celui qu'il a prit sous son aile après que Dick Grayson ait quitté le giron paternel. C'est un bon jeune homme." évidemment, Lulla pourrait saisir la référence, c'était le but. "SinonTim, je l'ai vu, mais il a disparu avec Rachel, je crois qu'ils sont monté. Mais depuis rien ..."Finalement, l'homme qui semblait être le secrétaire de Shreck vint chercher Tim qui le suivit* après s'être excusé de devoir quitter leur compagnie. Au loin, Bruce et Rachel revenaient, Paul regarda sa montre et affichant un sourire en coin après les avoir détaillé de pied en cap. "Vous vous absentez pendant tout ce temps et je ne remarque même pas un faux plis sur vos tenues. Et en plus t'as l'air aussi tendu que si on venait de t'apprendre que Rachel était enceinte, HA HA HA". Du haut de son plongeoir, le candidat Valley après une impulsion extraordinaire s'élança dans les cieux en saut de l'ange et fila dans les airs pour mettre avec fracas, les pieds directement dans le plat. Il était à mille lieu de penser que c'était la vérité et avait dit ça uniquement pour plaisanter. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Ven 25 Mai - 22:53 | |
| (HJ/ Je pars du principe que Tim a quitté Lulla et Az. Tim, n'hésite pas à revenir si tu le veux ! /HJ) "Jean-Paul Valley n'a pas la tête sur les épaules, Rachel."Bruce parlait d'une voix très basse, à peine audible par la jeune femme. Ils réapparaissaient tous deux lentement au sein de la foule, et n'étaient pas encore auprès du couple Brogan/Valley. "Jean-Paul est l'héritier d'une longue tradition familiale d'assassins psychotiques et d'extrémistes au service d'une secte fanatique chrétienne. Jean-Paul a été élevé et formé pour tuer, et une partie de son cerveau est mécanisée, automatisée pour prendre le relais et être une machine de destruction plus puissante et efficace que moi. Jean-Paul a tué un criminel lorsque je lui ai laissé la place de Batman durant une blessure, et a adopté une attitude si extrémiste et si brutale que la ville entière était terrorisée. Jean-Paul est un homme rongé par les doutes, la peur, la paranoïa, la culpabilité et le manque d'estime de soi - en plus, bien sûr, d'être un Mister Hyde en puissance."Il avisa alors l'objet de son discours à voix basse et commença à s'avancer vers lui, un sourire de circonstance sur le visage, sa main glissée dans celle de l'assistante du procureur. "Cependant... Jean-Paul a changé, et change. Il essaye de se contrôler et y arrive. Il accepte ses faiblesses et travaille dessus. Si nous avons été en opposition sur nos méthodes, nous sommes récemment arrivés à un consensus et nos relations sont plus cordiales. Jean-Paul Valley est définitivement un homme troublé et dangereux, Rachel... mais il est mon plus sérieux allié dans cette ville. Je donnerai ma vie pour lui, je lui confierai ma vie - et je pense même que je lui confierai la tienne. Les vôtres."Wayne se tourna vers elle une dernière fois avant d'arriver et lui murmura encore quelques mots à l'arrière, un léger sourire sincère posé sur le visage. "Jean-Paul est un enfoiré psychotique, mais... qui n'a pas besoin d'un enfoiré psychotique pour surveiller ses arrières ici ?"Son sourire faillit disparaître suite à la remarque grasse mais terriblement fondée de son ami. Heureusement, les années d'expérience et les cours d'Alfred lui permettaient de conserver son masque de soirée en toute occasion, même quand Valley frappait droit au but. Haussant les épaules et levant les yeux au ciel, il répondit d'une voix enjouée et dénuée de tout doute. "Quelle finesse, Jean-Paul. J'espérais que les Français avaient appris à dépasser leurs blagues vulgaires, mais j'ai dû me tromper. En tout cas, toi, tu as l'air aussi ivre qu'une gueuse de ton pays un soir où elle a besoin d'argent. Tu vas aussi me proposer une nuit de folie et de vomie pour quelques dollars ? Paris n'a été que ça à chacun de mes passages, c'est une cruelle déception que de voir un si grand pays tomber dans une telle ruine financière et morale. J'espère que Jean-Paul n'aura jamais la mauvaise idée de vous emmener là-bas."Un petit sourire, un petit tacle : la parfaite façon de reprendre le cours de la soirée et empêcher le couple Brogan/Valley de s'appesantir sur la bombe que venait de découvrir, sans le savoir, Azrael. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 26 Mai - 10:46 | |
| Quand Jean-Paul me tend le cliché de lui à une époque lointaine, je ne peux pas m’empêcher d’afficher un air surpris avant de bloquer un rire d’une main contre ma bouche. Le jeune homme sur la photo avait des cheveux longs et blonds comme les blés mais surtout, son air juvénile de rebelle lui donnait un air tout à fait adorable.
« On a tous eu une période pas très nette quand on était ado ! » – Je n’ai qu’à me rappeler mon propre style à moi, entre le gothique et la hippie. Mais je vais bien m’épargner de rentrer plus dans le détail sur cette période de ma vie. « Puis on était pas tous comme Bruce Wayne, des orphelins nés avec une cuillère en argent dans la bouche. »
Cette petite pique mesquine était peut-être un peu de trop. J’avoue que c’était gratuit. Je ne déteste pas Bruce Wayne – d’ailleurs, le fait d’avoir connaissance de son identité le rend moins détestable en quelque sorte.
Quand le jeune homme s’approche et demande à Jean-Paul où se trouve Bruce, Jean-Paul finit par me le présenter. Le dernier petit protégé ? Cette remarque m’arrache un sourire. J’ai saisi l’allusion et je suis ravie de constater que mon intuition se révèle être vraie. Robin ? Être si jeune et combattre le crime, n’est ce pas quelque peu irresponsable de la part du Chevalier Noir ? Quand il prend congé, je le regarde s’éloigner, hésitant à faire part de ma réflexion à mon compagnon. Mais je finis par m’abstenir, percevant d’ores et déjà le couple Bruce/Rachel, revenir dans notre direction. D’ailleurs, la manière dont Jean-Paul les accueille avec une remarque digne d’une bonne grosse blague me fait sourciller. Je secoue légèrement la tête, sourire aux lèvres, tandis que Bruce prend la parole. Pendant ce temps, je fixe discrètement Rachel. Wayne envoie brillamment bouler Jean-Paul, crachant sans ménagement sur ce beau pays qu’est la France.
« Pourquoi pas, il en faut bien plus pour me faire peur Monsieur Wayne. » – Je lui réponds, haussant un sourcil provocateur à son égard. « Mais c’est vrai qu’en côtoyant les endroits branchés, on passe souvent à côté des jolies choses. »
Je me retourne vers Rachel, laissant les deux hommes à leur joute verbale.
« Mademoiselle Dawes. Dites-moi, avez-vous eu l’occasion de fréquenter, notre nouveau maire ? Si ça n’est pas trop indiscret, que pensez-vous de ses ambitions pour Gotham ? » – J’accompagne cette remarque en glissant un regard froid vers le maire, discutant un peu plus loin avec le fameux Hurt. Tiens, il font d’ailleurs assez bien la paire ces deux-là. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 26 Mai - 12:06 | |
| Rachel était enfin rassurée, confiante, et maintenant qu’elle avait tout avoué, et surtout que son homme avait réagi positivement. A partir de maintenant, tout allait bien se passer. Elle se sentait emplie d’une force, d’une énergie à déplacer des montagnes. Pourtant, elle haussa un sourcil sceptique, qui se mua en surprise lorsque Bruce Wayne commença à lui parler de Valley. Elle ne le connaissait que de loin, industriel d’abord, puis candidat à la mairie malheureux. C’est seulement récemment qu’elle avait appris sa double identité. Jamais elle ne se serait douté que derrière le marchand de vins français se cachait un des justiciers les plus importants de cette ville. Sauf que ce que Bruce lui racontait faisait froid dans le dos. Un tueur ? Psychotique ? Formaté ? Issu d’une secte ? On dirait le scenario d’un mauvais film. Pourtant, Batman sut lui prouver sa confiance en lui disant qu’il lui confierait sa vie, la sienne et… celle de leur futur héritier. Un sourire ému naquit sur son visage alors qu’elle serrait sa main plus fort en l’entendant accepter et envisager leur futur… à trois.
Sauf qu’à peine arrivés près de Valley, celui-ci contre attaqua de façon assez violente, et elle dut se retenir de ne pas s’étouffer lorsqu’il lui lança une pique à propos de sa grossesse. Eh ben, pour un essai c’était un coup de maître. Bruce lui répondit d’une façon un peu cavalière, mais elle aussi voulut lui rabattre son caquet. Elle attrapa une flute de champagne dont elle fit semblant de boire une gorgée, avant de sourire à l’industriel français.
Eh bien merci de me l’annoncer ! D’ailleurs avec Bruce on cherchait justement un parrain, vous en pensez quoi ? Et puis nous aurions aussi besoin de conseils sur le prénom… Eugène ? Où Jean-Paul, histoire qu’il parte déjà avec un handicap dans la vie ?
C’était bas, oui, mais il l’avait bien cherché. D’ailleurs, toute cette soirée semblait tourner autour de faux semblants et de demi-mots. Même Lulla semblait s’en mêler, et elle retint une pique acide lorsque la policière fit dévier la conversation dans une direction plus cordiale. C’est vrai qu’elles avaient pour point commun d’avoir salement souffert lors du mandat du précédent maire.
Je n’aime pas Shreck. C’est un homme qui ne pense et ne vit que pour l’argent. C’est un homme d’affaires, et pas un gestionnaire, et j’ai peur que sous son mandat il mette de côté l’humain au profit de la rentabilité. Et il est trouble, insondable. On ne sait jamais ce qu’il pense, et surtout, ce qu’il cache. Je m’en méfie comme d’un requin… Par contre, il a eu raison de vouloir transformer Arkham… La situation n’aurait pas pu continuer ainsi… Et vous, que pensez-vous de notre nouveau maire ?
PS : Lulla, t'aurais pu m'attendre! |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 26 Mai - 14:22 | |
| Dès son retour, Bruce piqua Jean-Paul à vif avec des remarques déplaisantes sur un état d'ébriété qu'il hallucinait et sur une certaine vulgarité. On aurait dit qu'il essayait de le rabaisser devant Lulla, mais cela faisait partit du jeu et il ne pu s'empêcher de bomber le torse lorsque sa charmante compagne répondit du tac-o-tac pour remettre le bonhomme à sa place. Valley eut un petit rire moqueur.
"Bien piètre détective. Je ne suis absolument pas saoul, ceci est un diabolo Brucy. Et Paris n'est pas vulgaire. C'est la plus belle ville du monde, à la fois grande et petite, sophistiquée et simple. Mais bon, les américains ont cette fâcheuse tendance à l'arrogance en toute circonstance et ne savent pas apprécier le raffinement de l'art et de la culture."
Il y avait des tas de choses à dire pour clouer le bec au milliardaire, mais Valley opta pour ne pas trop rentrer dans son jeu. Ce qui ne fût pas la décision de Rachel qui elle aussi se mit à faire des remarques désobligeantes. Peut être qu'en fin de compte, être la compagne de Bruce Wayne l'enfant chérit de Gotham lui montait à la tête et qu'elle en oubliait ses basses extractions et se montrait méprisante. Valley ne put s'empêcher de retenir cette remarque.
" Je suis sûr que s'appeler Jean-Paul constitue un handicap plutôt léger. Tout comme je suis sûr que Bruce serait un père formidable, il l'est déjà pour Dick, Tim, Tempérance et Loraline. Il le fût aussi pour Jason. Et ils n'étaient pas de son sang, je suis sûr qu'il se donnera encore plus à fond dans l'éducation de son fils légitime. Mais bon, de toute façon, vu que vous n'êtes pas enceinte la pression retomber." conclut-il avec un sourire sincère.
Même s'il ne savait pas que c'était réel, il avait touché des points sensibles : la compatibilité de Batman en tant que père et son expérience plutôt triste avec ses enfants d'adoption. Rachel consentirait-elle à accepter de voir son enfant endosser un costume et être soumis à un entraînement rigoureux dès son plus jeune âge ? Et Bruce parviendrait il à mettre de côté sa paranoïa et à éviter à son fils le fardeau du masque ? Sans doute le couple devrait se questionner après cette remarque anodine sur le ton de la plaisanterie, mais lourde de sens.
Finalement les filles se mirent à discuter entre-elles en se détournant un peu des mâles, et Jean-Paul sans avoir conscience du mal qu'il avait fait demanda à son vieil ami Bruce :
"Alors, tu la trouves comment Lulla ?" |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Dim 27 Mai - 20:44 | |
| Azrael venait de lui présenter sa charmante compagne, Lulla Brogan. Un charmant nom pour une charmante demoiselle. Il attendrait le mariage avec impatience. Cependant un secrétaire de Shreck vint le chercher pour rejoindre le maire.
Bien qu'interpellé par le secrétaire de Shreck, Tim avait à faire en cette soirée. Et Bruce venait de retrouver Jean Paul. Repoussant celui venu le chercher, le jeune justicier alla se chercher un verre ( de coca, voyons) et repartis vers le groupe. Poussant Jean Paul à l'épaule, il lâcha quelques mots.
Excuse moi, Jean Paul. Bruce ... (les mots venaient difficilement dans sa gorge), Papa, je dois te parler. A l'écart. Je te le ramène.
Prenant Bruce par le bras, qui étonnamment se laissa faire, le jeune homme emmena le Batman dans une salle adjacente. Et debout face à lui, se sentant plus petit que jamais en ce jour, les mots les plus durs à prononcer de sa vie sortirent de la gorge du jeune homme.
Avant tout, je .... je ... je suis ... je suis désolé. Je te présente mes excuses. Ma conduite... envers toi fut ... ( il cherchait le mot) innaceptable. Tu avais besoin de solitude, de silence... et dans ma bêtise j'ai choisi de te provoquer. Si j'ai rejoins les justiciers d'état c'est uniquement pour te provoquer une fois de plus. Et ... sincèrement ... tu me manque ... ( les larmes venaient aux yeux de Tim qui dut se mordre la lèvre), Alfred me manque, Dick me manque, le manoir me manque, ma chambre me manque, tout me manque .... Je te présente mes excuses, et malgré le fait que je ne le mérite pas, je te demande de me pardonner. Je suis prêt a faire n'importe quoi pour me racheter de ma conduite désastreuse. Je ne le mérite vraiment pas ... je ... je ...
La peine était trop forte et Tim fondit en larmes sur place, cependant trop fier pour se laisser tomber dans les bras de l'homme qui l'avait éduqué, de son plus vieil ami, de son ... père ...
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 29 Mai - 22:00 | |
| "Lulla ?"
Un léger sourire passa sur le visage de Bruce à la question discrète de son ami. Il avait encaissé, sans répliquer, les réflexions de l'inspectrice et de son allié. Il savait que tous deux étaient de suffisamment bons enquêteurs pour remarquer tout détail, toute réaction étrange - et il était hors de question de leur laisser une telle opportunité. Son sourire était donc demeuré neutre et calme pendant tous leurs discours, même s'il avait été bien difficile de se calmer et de se concentrer durant les répliques de Rachel.
Celle-ci venait de lui annoncer sa grossesse, venait d'ouvrir son coeur et ses craintes dans un endroit qui n'était bien sûr pas adapté. Et elle parvenait encore à avoir suffisamment de fougue, de sang-froid et de répartie pour rabâcher le caquet des deux amants, qui semblaient bien s'amuser de la situation. En la fixant du coup de l'oeil, Wayne se rendit compte qu'elle était plus belle et merveilleuse que jamais ; et même si l'enfant qu'elle portait serait constamment en danger, nulle personne ne pourrait le toucher avec une femme aussi terrible pour prendre soin de lui. En un sens, il plaignait presque ceux qui oseraient - presque, évidemment. Il ne plaindrait que ceux qui passeraient entre ses mains à lui.
Il avait été tiré de ses réflexions par Jean-Paul, qui voulait évidemment profiter de ces quelques secondes d'aparté pour discuter de leurs compagnes personnelles. Il reconnaissait bien le Français grande-gueule et vantard, mais il se souvenait également de son adolescence, si courte mais si intense, où lui aussi avait, le temps de quelques soirées, pratiqué les joies de la drague et de la chasse. Un petit sourire arrogant passa sur son visage. Une bouffée d'adolescence et de testostérone explosait en lui. C'était extrêmement plaisant.
"Lulla, et bien je peux dire qu'elle semble vraiment très bien fouuuut..."
Malheureusement, cet instant de jeunesse revenue, cet instant d'adolescence encore une fois s'évanouit dès que Timothy arriva et lui demanda une entrevue. Tout sourire, toute bonne humeur, toute innocence disparut immédiatement - et le discours suivit, également.
"Très bien futée, oui. Très intelligente."
La reprise était acrobatique, mais il savait que Red Robin, ou plutôt Red Hawke, ne s'en occuperait pas. Le visage sérieux, stoïque, son père adoptif acquiesça en silence et fit un signe muet à ses amis pour leur signifier son retour d'ici peu. Calmement, sereinement mais avec, toujours, cet aspect figé terriblement dérangeant et troublant, il suivit le jeune homme dans une pièce à part - il avait l'impression de ne faire que cela depuis son arrivée.
Immobile, les bras croisés, le Chevalier Noir écouta en silence son ancien élève, ne laissant paraître aucun sentiment, aucune réaction lors de son discours émouvant et étonnant. Ils s'étaient quittés en très, très mauvais termes, et il n'aurait jamais pu se douter que Drake puisse venir ainsi, et lui parler de cette façon. Pendant de longues secondes, il resta muet, laissant s'installer une lourde tension tandis que le jeune homme baissait des yeux émus et troublés. Le Batman brisa cet instant terrible en posant une main paternelle sur son épaule.
"Timothy. C'est à moi de te demander pardon."
Sa voix était plus douce, plus amicale, plus paternelle que depuis très longtemps. Un léger sourire perla même sur ses lèvres.
"Je n'aurais jamais dû te refuser une discussion que tu étais en train de demander. Je n'aurais jamais dû te traiter comme un laquais ou un employé. Tu es mon élève - et mon fils, avant tout. Je n'aurais jamais dû te blesser et je m'en veux terriblement. Tu es déjà excusé, Timothy. C'est à moi de te demander pardon et d'espérer que tu me l'offriras alors que je ne le mérite pas."
Le moment était dur et émouvant. C'était définitivement une bonne soirée. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mer 30 Mai - 21:23 | |
| "Je n'aurais jamais dû te refuser une discussion que tu étais en train de demander. Je n'aurais jamais dû te traiter comme un laquais ou un employé. Tu es mon élève - et mon fils, avant tout. Je n'aurais jamais dû te blesser et je m'en veux terriblement. Tu es déjà excusé, Timothy. C'est à moi de te demander pardon et d'espérer que tu me l'offriras alors que je ne le mérite pas."
Le choc fut plus brutal qu'une balle, plus brutal qu'un coup de couteau, plus brutal que l'affrontement au corps à corps entre deux ! Bruce s'était excusé ! Il s'était excusé ! Toute la culpabilité de Tim qui lui pesait plus que le fardeau d'Atlas venait de s'envoler, par une simple série de mots, par un simple sourire, par une simple main posé sur son épaule. Et les larmes coulant sur les joues de Tim, ne coulèrent non plus de tristesse mais de joie et d'émotion. Le choc était tellement intense que brusquement, le jeune héros se calma. Ce n'était pas possible ... Il devait rêver. Pour lui, Bruce avait toujours été un modèle à égaler, un exemple à suivre , il ne pouvait pas avoir tort. Et pourtant, il venait de reconnaître qu'il avait tort. Et d'une certaine façon, il lui avait donné la leçon la plus importante qui soit : un homme, un vrai, qui se respecte, doit reconnaitre et assumer ses erreurs. Et ainsi, Tim comprit que son père tenait toujours à lui. Il avait toujours besoin de lui. Et le jeune homme était tout à fait prêt à lui accorder le pardon qu'il mérite. Bruce a reconnu ses erreurs, chose qu'il croyait impossible de sa part , et ainsi il devait lui pardonner.
Bien sur que je t'offre le pardon. Nous sommes tout les deux fautifs. Je t'ai dérangé et provoqué dans un moment de calme qui t'était nécessaire. Ta réaction à peut être été excessive. Je n'en ai pas l'impression, je me sens moi même coupable. Et pour cela, tu mérite le pardon.
Tim n'avait pas besoin de dire beaucoup de mots de plus. L'essentiel était dit, simplement, clairement, parfaitement dit. Rien de plus n'était nécessaire. Peut être une dernière chose. Le jeune homme s'approcha et serra Bruce dans ses bras. L'homme, peu habitué a ce genre d'épanchements, semblait avoir l'air surpris. Puis il recula, et le jeune homme devait clore ce chapitre sur une note d'humour. Prenant un peu d'élan, et frappant par surprise, il toucha Bruce au visage d'un direct du droit.
Ca, c'était pour mon bras. Maintenant, on est quitte !
Lacha Tim, avant d'éclater de rire. La complicité allait avoir besoin de temps pour se remettre en place mais Bruce ne semblait pas fâcher par l'attaque. Il semblait juste, amusé, mais était bien trop fier pour daigner l'admettre. Mais cependant, le jeune homme dut avouer ses pires craintes.
Mais il reste une chose, Bruce. Je ... je ... je ... je ne sais pas si je suis toujours capable d'être un justicier. Trop de choses sont arrivé trop vite dans ma vie, et je ne sais pas si je dois continuer à lutter ou raccrocher ma cape. J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de te décevoir, de décevoir vous tous.
La conversation venait de reprendre un tour beaucoup plus sérieux. Mais après réflexion, Tim convint lui même que Batman avait besoin de Robin. Pas pour faciliter sa tache, mais car sa légende était fondé sur ce duo, et sans lui, Gotham ne serait plus jamais la même. Sans Robin, Batman ne serait plus jamais le même. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 2 Juin - 18:52 | |
| Bruce avait continué à sourire quand Tim lui avait répondu favorablement. Il était soulagé que son jeune élève accepte ses excuses et lui offre son pardon, car cela lui permettait d'être en paix avec Richard et lui. Même si leurs relations n'étaient pas aussi sereines que voulues à cause de ses derniers choix, au moins pouvait-il compter sur eux en cas de besoin - ils n'étaient pas ses adversaires. Cependant, ce sourire disparut dès que le jeune homme le frappa au visage. Celui-ci interpréta son manque de réaction comme un assentiment, mais il n'en était rien. Alors que Drake continuait à parler et à exposer ses doutes, son mentor le fixait avec un regard noir et une attitude stoïque et terrible.
Pendant de longues secondes, Wayne ne dit aucun mot, laissant exprès s'installer une sourde tension entre eux. Et puis, jugeant que c'en était assez, il reprit finalement la parole, en fixant toujours son élève.
"Je n'aurais jamais dû te briser le bras, Timothy, mais j'espérais que tu n'avais pas tout oublié de mes leçons. Je suis ici comme Bruce Wayne ici, en représentation devant les plus puissants de Gotham City. Je dois absolument me montrer offensif, mais aussi donner le change sur mon identité et continuer à évacuer les soupçons. Crois-tu qu'un bleu, qu'une marque au visage soit une bonne idée ? Crois-tu vraiment qu'on ne va pas me poser des questions à cet effet, et s'interroger ?"
Heureusement, l'attaque du jeune homme ne lui porterait pas de mal, mais il n'y avait aucune raison pour ne pas lui rappeler les règles de base. Silencieux encore quelques secondes, pour marquer l'instant, le Chevalier Noir se reprit cependant et décontracta légèrement son attitude pour répondre aux questionnements de l'ancien Robin.
"Tu ne me décevras pas, quelque soit ta décision. Tu es à un moment difficile de ton existence, avec une carrière importante de justicier derrière toi et toute ta vie devant toi. Tu crains ce qui pourrait t'arriver après avoir déjà vécu beaucoup de drames, mais tu sens intrinsèquement que tu veux continuer car ça te semble juste. Agis comme tu le sens, Timothy : prends une pause, continue ou modère tes activités. Mais plus tard."
Il posa sa main sur l'épaule du jeune combattant. Si son visage était plus sympathique, une détermination féroce pouvait s'y lire.
"La ville est en train de dépasser Arkham City et les actes de la précédente mairie, mais ça ne suffit pas. Max Shreck est moins pire que son prédécesseur, mais il est également dangereux : c'est un monstre d'un autre genre, mais un monstre quand même. New Gotham City n'est qu'une façon de former des troupes d'élites parmi les criminels et d'utiliser leur menace pour s'accaparer de nouveaux pouvoirs - et ce n'est pas acceptable. Je sais que tu fais partie des Justiciers d'Etat, Timothy. Je ne connais pas la raison initiale qui t'a poussé à les rejoindre, mais j'ai besoin que tu y restes. Sois-y mes yeux et mes oreilles, trouve la confiance de l'ennemi, deviens son atout et fais-lui croire à ton adhésion. J'ai besoin de toi là-bas : tous savent que nous nous sommes opposés et que je t'ai renié. En sortant d'ici, agis comme si nous étions encore en froid et rejette entièrement mon influence. Montre à tous que tu es désormais de l'autre bord, que tu me rejettes. Prouve à tous que tu as franchi la ligne et agis en conséquence."
Le Batman poussa un long soupir.
"Je t'en demande beaucoup, je sais, mais j'ai confiance en toi. Tu es le seul en qui je crois et à qui je peux me fier pour réussir ça, tu es le seul à pouvoir justifier d'une véritable cassure pour rendre cette décision crédible. Je te demande l'impossible, et je m'en veux d'en arriver là. Mais la ville a trop souffert, Timothy : nous devons agir et nous préparer, ne plus devoir improviser et subir. J'ai besoin de toi, mais je ne te force à rien. A toi de choisir ta voie, et je te soutiendrai dans ta décision."
Il esquissa un nouveau sourire, plus sympathique et confiant. Il espérait vraiment qu'il accepte, mais il ne lui en voudrait pas de refuser. La vie d'un infiltré était horrible - il ne lui en demandait autant que parce qu'ils étaient dans une situation impossible. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 2 Juin - 20:54 | |
| J’observai mon reflet dans la vitre. La faible luminosité qui régnait dans l’habitacle de la limousine transformait la surface teintée en vrai miroir. Des pommettes saillantes, un nez busqué, le front haut sillonné par quelques rides, des lèvres pleines, un menton franc, massif, serti d’un collier de barbe, et surtout, un regard. Les yeux sont les reflets de l’âme, m’avait on dit un jour. C’est fou comme c’est vrai. Dans ces yeux là, je lisais une rage de vaincre, une force, et une assurance sans commune mesure. Ces sentiments m’habitaient depuis toujours.
Depuis mon premier combat de boxe, au cours duquel j’avais corrigé un gamin plus petit que moi avec une telle violence que l’arbitre avait dû s’interposer, jusqu’au jour où je touchai mon premier milliard. A mes débuts, les gens ne croyaient pas en moi. Ils me voyaient comme un nullard patenté, débarqué à la fac on ne sait comment. Même Monsieur Light, le professeur de physique qui m’avait pris sous son aile, ne croyait pas en mes projets au début. Contrôler et canaliser de l’énergie pure ? Un fantasme ! M’avait-il dit. J’avais été profondément blessé par sa réaction. Mais je n’avais pas baissé les bras. Et que disait-il, maintenant, le professeur Light ? Que j’avais eu raison. Presque quarante ans plus tard, j’étais à la tête d’une multinationale spécialisée dans les hautes technologies : j’étais aussi l’inventeur de l’armure VULCANUS 1, qui canalisait l’énergie pure, pour en faire une arme mortelle.
Un sourire triomphal se dessina sur mon visage. Un sourire de prédateur.
« Maxie chou ? »
Je tournai la tête en fronçant légèrement les sourcils. Une jeune femme vêtue d’une robe en soie bleue était assise sur la banquette d’en face. Trixie. Rousse, pulpeuse, elle attirait naturellement le regard. Lorsqu’elle vit que je la regardais, elle me gratifia d’un énorme sourire. Elle aimait ça, être regardé. Je répondis aimablement à son sourire, puis attendit qu’elle me dise ce qu’elle avait à me dire.
« Tu le connais, le nouveau maire ? »
J’inspirai par le nez pour contenir mon énervement. Je lui avais déjà répété mille fois que, bien que Schreck soit mon homonyme et que j’ai parlé de lui à la conférence que j’avais donné à Metropolis en janvier dernier, je ne l’avais jamais rencontré « en vrai ». Nous nous étions parlé au téléphone lorsqu’il avait appris que je comptais relocaliser Axis Chemicals à Gotham, disant soutenir mon projet et tout ce qui aurait attrait à améliorer le quotidien des Gothamites. Mais nous en étions resté là, et ce fut presque en catimini que je débarquai dans sa ville, hier au soir, et m’installai dans mon nouvel appartement, au cœur de Burnley. J’avais eu vent qu’une réception allait être donné à l’hôtel de ville, en l’honneur du lancement de New Gotham City, projet que j’avais soutenu publiquement depuis qu’il en avait été question. Il était normal que je sois invité, après tout le bien que j’avais dit de Schreck.
« Non, ma puce. Je ne le connais pas vraiment. Je l’ai eu au téléphone l’autre jour, et ça s’arrête là. Je vais pouvoir le rencontrer pour de vrai, cette fois. J’ai hâte de voir quel homme se cache derrière le masque… »
« Quel masque, Maxie ? »
Je soupirai. Voilà qu’elle allait le prendre pour Batman, maintenant. Non, Schreck, comme tous les hommes politiques, avait un masque de convenance, avec tout ce qu’il fallait de faux sourires pour se faire aimer. Rien à voir avec le justicier de la nuit. Le Batman… Je m’étais renseigné sur son compte, sans rien trouver de probant. Personne ne savait qui se cachait derrière le masque - au sens littéral -, et maintenant qu’il avait du sang sur les mains, personne ne cherchait plus à le savoir. Batman avait tué Quincy Sharp, un maire, et, plus récemment, le Joker… Le Joker. Une légende du crime. Tout laissait croire que Batman avait pété une durite. C’était un danger pour mes affaires, et je ne devais pas le sous-estimer.
« Dis, Maxie… Est-ce que Bruce Wa… »
Trixie fut interrompue par un arrêt brutal de la limousine. Nous étions arrivés. Je réajustai mon nœud papillon, et lissai la surface de mon smoking bleu-nuit. Old school. Mais terriblement classe.
« Tu es prête, ma chérie ? »
Elle acquiesça. Elle savait quel rôle elle devait tenir, celui d’une potiche. En tant que ma dernière conquête, elle devait paraitre parfaite aux yeux de tous, et cela impliquait qu’elle n’ouvre pas la bouche. J’avais beau ne l’avoir sauté que deux fois et la connaître depuis une semaine, je savais qu’elle tiendrait son rang. Il valait mieux pour elle…
Lorsque nous sortîmes, les flashs des photographes crépitèrent, et je souris en saluant tout le monde de la main. Le service de sécurité nous escorta ensuite jusqu’au perron, et nous pénétrâmes dans le hall de l’hôtel de ville. L’intérieur valait son pesant d’or. Le vestibule était immense et noyé par la foule. Le sol marbré avait été impeccablement lustré, un grand escalier dont la hauteur et le volume de sa nef impressionnaient, permettait de gagner l’étage, et à ses pieds, deux statues-torchères en bronze trônaient, impérieuses. Trixie faillit s’extasier, mais un regard sur moi et cela suffit pour qu’elle tienne sa langue.
« Oh ! Monsieur Zeus. Vous avez pu venir ! »
Un homme de mon âge, en costard, me présenta sa main, que je m’empressai de serrer avec un sourire. Il s’agissait d’un conseiller du maire, et il pouvait toujours être utile de se montrer aimable à son égard.
« Oui, j’ai pu me libérer. Laissez-moi vous présenter mon amie, Sarah Clyde. »
Trixie tendit la main, que le conseiller s’empressa de baiser. Une femme d’une quarantaine d’années, flanquée d’un petit homme à lunettes, lui succédèrent. Une banquière et son époux, un riche héritier. Ils nous saluèrent chaleureusement, et Trixie, qui avait bien appris son texte, déblatéra pendant quelques minutes avec eux sur le charme des lieux, et le grandiose de la réception. J’allais m’esquiver quand un nouvel arrivant e joignit à nous…
[si un joueur est intéressé…] |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 5 Juin - 21:07 | |
| C’est une drôle d’ambiance qui planait sur la soirée. Il faut dire que j’ai toujours cru que Batman et Azrael s’entendaient à merveille, alors de constater le nombre de piques vexantes qu’ils peuvent s’envoyer à longueur de temps, ça a de quoi me faire réfléchir. Rachel y met du sien et balance une remarque acide à l’égard de Jean-Paul. Quand le français en vient à jouer sur le sarcasme au sujet des enfants adoptifs de Wayne, je sens que le sujet devient très sensible. D’ailleurs, je me suis toujours demandée comment le milliardaire faisait pour gérer cette situation. Je ne peux m’empêcher d’hausser les sourcils, époustouflée par la tournure que prend la discussion avant de décider d’écarter durant quelques secondes l’assistante du procureur pour lui toucher deux mots sur Shreck. Quoi de mieux pour désamorcer la situation que de critiquer le nouveau maire ? D’ailleurs, la jeune femme se fait franche dés le début, précisant l’inconfort dans lequel la met le requin des affaires.
« Je suis rassurée de voir que nous partageons à peu prés le même avis. Arkham était une grosse erreur. Le plus triste dans le fond ait été que nous n’ayons rien fait avant que ça n’empire. Et ça nous prouve aussi une chose – qu’il faut se méfier des gens que nous pensons biens sous tout rapport. Pour ce qui est de Shreck, il est manipulateur et se débrouille toujours pour avoir le soutien des Gothamites. Mais cette image de « héro » aura vite fait de se froisser j’imagine. » – Pour ne pas dire que j’espère. Entre moi et Shreck, la guerre est déclarée. Plus même de petite hypocrisie. Il va falloir que je surveille mes arrières avec un peu plus de vigilance. Je n’ose même pas imaginer de quoi il sera capable maintenant qu’il a les pleins pouvoirs.
Rien qu’y penser, ça m’arrache un frisson qui me fait redresser les épaules. Je cherche le maire des yeux et je me mets à le scruter, le voyant discuter avec Monsieur Hurt un peu plus loin.
« Quel fabuleux gratin présent que ce soir. » – Commenté-je, pensive.
Mon regard s’arrête sur un homme massif et musclé, âgé d’une cinquantaine d’années. Il rayonne de cette aura qu’ont les hommes influents. Il n’est inconnu à personne. Maximilian Zeus, le PDG d’Olympus Industries.
Ne sommes-nous pas en train de baigner dans une piscine aux requins en fin de compte ? |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Ven 8 Juin - 20:05 | |
| "Je n'aurais jamais dû te briser le bras, Timothy, mais j'espérais que tu n'avais pas tout oublié de mes leçons. Je suis ici comme Bruce Wayne ici, en représentation devant les plus puissants de Gotham City. Je dois absolument me montrer offensif, mais aussi donner le change sur mon identité et continuer à évacuer les soupçons. Crois-tu qu'un bleu, qu'une marque au visage soit une bonne idée ? Crois-tu vraiment qu'on ne va pas me poser des questions à cet effet, et s'interroger ?"
Comme a son habitude, Bruce s'était montré pince-sans-rire. Effectivement Tim n'aurait pas du agir ainsi mais cela n'était pas vraiment grave. Le regard noir de Bruce le rappela donc a l'ordre.
Tu ne me décevras pas, quelque soit ta décision. Tu es à un moment difficile de ton existence, avec une carrière importante de justicier derrière toi et toute ta vie devant toi. Tu crains ce qui pourrait t'arriver après avoir déjà vécu beaucoup de drames, mais tu sens intrinsèquement que tu veux continuer car ça te semble juste. Agis comme tu le sens, Timothy : prends une pause, continue ou modère tes activités. Mais plus tard."
Cette réflexion, Tim se l'était déjà posé cent fois. Mais son role de Robin était de préserver Bruce, de le garder sain d'esprit. Il n'avait pas le droit de l'abandonner. Depuis des années, l'homme présent en face de lui repoussait toutes les fatigues, toutes les peines, toutes les morts sur son chemin, et bien il n'avait pas abandonné. Et le jeune homme n'avait pas le droit de l'abandonner, pas le droit d'abandonner. Il devait continuer.
Bruce entama un long monologue sur la possibilité de laisser Tim dans les justiciers d'Etat en tant qu'infiltré. La surprise de Tim fut aussi intense que le laissait deviner ses yeux ébahis ! Un infiltré ! Il avait eu la même idée que lui. Et malgré le refus d'Oracle, Bruce trouvait l'idée intéressantes. Ainsi, ils se retrouvaient au moins sur ce point. Sa décision était prise à l'instant où Bruce lui avait fait sa proposition.
J'ai pris ma décision. Je n'ai pas le droit de t'abandonner, d'abandonner ma charge. Et ainsi, je serais un infiltré dans les Justiciers d'Etat. Nous les ferons tomber de l'intérieur et nous porterons un grand coup venu de l'intérieur à Shreck. Gotham, notre ville, ma ville a besoin de moi. Et je suis donc prèt à agir avec ton approbation. Merci ... meric beaucoup Bruce. Je n'aurais pas cru que tu me laisse ainsi une chance ... |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 9 Juin - 20:03 | |
| Bruce posa une main paternelle sur l'épaule de son fils adoptif. Un sourire remplit de fierté apparut sur son visage tandis qu'un grand soulagement apparaissait dans son coeur. Son ton se fit plus doux, plus sympathique que jamais.
"Merci, Tim. Merci beaucoup. Avec toi dans cette position, je suis sûr de pouvoir avoir quelques coups d'avance sur Max Shreck et sur ses projets. Avec toi à mes côtés, je suis sûr de pouvoir l'emporter à l'avenir."
Un silence émouvant, où il n'avait rien à rajouter, où il en disait beaucoup plus par ses yeux, son attitude que par des mots, s'établit alors. Drake savait, par sa connaissance de Wayne, par leurs vies ensemble, qu'il était en train de lui dire qu'il était fier de lui, qu'il savait ce qu'il allait endurer et qu'il était prêt à l'aider. Un simple geste de tête suffit à confirmer l'instant, et ces quelques secondes s'évanouirent quand il reprit finalement la parole, en lâchant l'épaule de l'ancien Robin.
"Nous ne pouvons pas rester ici plus longtemps : la soirée demande la présence de Bruce Wayne et tes supérieurs ne comprendraient pas que tu passes autant de temps avec ton ancien père adoptif. Nos rapports vont être très faibles, Tim : il nous faudra être habiles et discrets. Je vais dire et faire des choses, sous mes deux identités, qui seront... dures. Blessantes. Choquantes. Mais elles ne seront pas pensées, Tim : elles seront simulées. Il te faudra encaisser tout ça et adopter un comportement similaire. Nous devons faire comme si nous nous détestions, si nous voulions que l'autre tombe et abandonne. C'est la seule façon de vaincre."
Il poussa un léger soupir, avant de reculer d'un pas et de se tourner lentement vers la porte de la petite pièce à l'écart de la foule et des oreilles indiscrètes dans laquelle ils s'étaient cachés.
"Je te serai éternellement reconnaissant de ton action, Tim. Et sache que, même avant cela, même avant ta décision... j'étais déjà fier de toi. Ton choix ne fait que confirmer mes sentiments à ton égard."
Bruce fit un dernier signe de tête, et s'avança vers la porte qu'il ouvrit. A peine une jambe dehors, il parla à voix très forte, pour que tout le monde entendre, un rictus de colère feinte sur le visage.
"Et bien fais comme tu veux, petit ! Si tu veux croire que t'es assez grand pour rejoindre Max Shreck et te faire tuer, vas-y ! Je refuse de participer à cette farce ! Fais-toi tuer avec tes foutues décisions mais ne remets plus jamais les pieds chez moi ! De mon point de vue, tu n'existes plus !"
Remettant en ordre sa chemise et sa veste, Wayne s'avança d'un pas rageur vers la foule elle-même, le visage représentant toujours sa fausse colère. Cependant, au lieu de rejoindre directement Rachel, Lulla et Jean-Paul, il avisa un nouveau venu dont il avait découvert le visage dans les journaux et à la télévision. Se frayant un chemin dans la populace, il arriva auprès de lui et présenta une poignée de main virile et sûre, un sourire carnassier et arrogant sur le visage.
"Monsieur Zeus, je présume. Bienvenue dans ma ville."
"Sa" ville, une voix presque agressive... le ton était donné. A Maxie de répliquer. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Sam 9 Juin - 21:25 | |
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Bruce Wayne me présenta sa main, que je m’empressai de serrer. Sa poigne était ferme, la mienne l’était d’avantage, et nos yeux, rivés l’un sur l’autre, ne cillèrent pas. L’entrepreneur gothamite, célèbre pour son charme et ses facéties de playboy, affichait un sourire carnassier, qui faisait apparaître l’homme d’affaire derrière le dandy. Le front haut, les cheveux bruns, les yeux d’un bleu mêlé de gris, le menton carré, et le sourire affiché, Bruce Wayne ressemblait à une gravure de mode sur pattes. Il portait beau, qui plus est, ce qui n’enlevait rien à sa classe. Moi-même très soucieux de mon apparence, je comprenais ce besoin de s’afficher ainsi. Le jeune homme - la trentaine rayonnante - correspondait assez à mes attentes : son attitude et son apparence montraient bien quel genre de petit con il était, un gamin qui avait hérité de son papa un jouet bien trop gros pour lui, et qui, maintenant qu’il l’avait, s’amusait à jouer les durs, les caïds de la finance.
Mon sentiment se confirma lorsqu’il me présenta Gotham comme « sa » ville. Tu parles d’une bienvenue. Il aurait aimé que j’aille voir ailleurs, ou que je reste à Metropolis avec les Luthor et cie… que je ne vienne surtout pas fourrer mon nez dans ses affaires. Arrogance typique d’un merdeux qui se croit au dessus de tout. Sous prétexte qu’il possédait Wayne Enterprises, il se pensait supérieur et personne n’avait le droit de venir jouer sur son terrain… D’ailleurs, j’avais entendu la voix du milliardaire invectiver quelqu’un. Et qu’avait-il dit, déjà ? « Rejoins Schreck et fais-toi tuer » ? Quelque chose dans ce genre… Bien que j’ignorais la teneur du propos, ça prouvait une certaine inimité entre Wayne et le maire. Une information à garder sous le coude.
« Monsieur Wayne. Je vous rencontre enfin. Vous présumez bien, je suis Maximilian Zeus, en effet, propriétaire et directeur général, ainsi qu’actionnaire majoritaire d’Olympus Industries, et de sa filiale, Axis Chemicals, entre autres. Mais au diable les titres ronflants. Appelez moi Maximilian, tout simplement. Vous devez être sans doute au courant de mes projets pour Gotham. »
Je jetai un œil aux invités présents autour de nous, qui m’écoutaient en hochant doucement la tête. Ils étaient déjà acquis à ma cause. Cela rabattrait peut être l’orgueil du jeune loup.
« Je compte relocaliser les usines d’Axis Chemicals ici, chez vous. Votre ville, qui a tant souffert de la crise, s’est vue privée du nerf de son industrie : la pétrochimie. Autrefois, Dieu sait que Gotham était prospère. Axis employait dans ses usines des milliers d’ouvriers. Je me souviens d’avoir visiter leurs sites dans les années 70, alors que j’étais un simple lycéen. J’avais été impressionné par cette foule en marche, cette main d’œuvre forte et dynamique, qui donnait le meilleur pour son entreprise. Mais les jours heureux sont loin désormais, et aujourd’hui, hélas, Gotham n’est plus que chômage et misère. Arkham City, cette pitrerie commandée par l’ancien maire, n’est-elle pas le témoignage du naufrage de Gotham ? »
Je laissai ma question en suspens. Elle n’était que purement rhétorique. Personne n’osa y répondre, de toute façon. Je poursuivis.
« Heureusement, des hommes comme vous et comme Schreck on su redresser la barre. J’ai entendu dire que vous aviez toujours été opposé à cette idée d’Arkham City. C’était courageux et intelligent de votre part. Au vu des dérives de l’ancien maire, c’était faire preuve d’une grande lucidité ».
Je ricanai, sans que l’on sache s’il s’agissait là d’une moquerie, ou d’un compliment sincère. Si Wayne était un petit con nonchalant, il s’investissait vraiment dans l’avenir de « sa » ville, comme il l’appelait. Oui, bon, c’était un jeune homme qui se donnait un genre, mais il n’était pas bien méchant. Et puis, je savais que je devais passer par lui pour m’imposer dans le cœur des Gothamites. Il jouissait d’une réelle popularité auprès des gens. Il avait été maire, lui aussi, après tout. Mais la position n’était pas enviable, pour lui, comme pour les autres. Quoiqu’il en soit, sous ses airs de jeune loup, Wayne cachait un cœur tendre. Il aimait la justice, et d’autres idéaux désuets. Il était même fiancé avec une procureur. Au fond, si je présentais patte blanche devant lui, peut-être qu’il accepterait plus facilement ma présence…
« Votre ville, vous voulez en prendre soin. Et je vous comprends. Gotham mérite des hommes comme vous, des hommes de trempe. Ce que j’apporte à cette ville, c’est de l’emploi, et un moyen pour elle de redorer son blason. De jeter au loin le spectre du crime et de la folie, ce que personnifiait Arkham City. Avec Wayne Industries, vous avez su maintenir Gotham la tête hors de l’eau. Avec Axis Chemicals qui reviendrait ici, cela vous fera un allié en plus pour redresser l’industrie de cette ville. Gotham le mérite. Elle nous mérite. »
Notre auditoire approuva en caquetant bruyamment. « Il a raison ». « C’est vrai ». « Gotham mérite qu’on prenne soin d’elle ». Je hochai la tête, satisfait. Les notables m’avaient déjà accepté parmi eux. Avec l’activité économique qui revenait, c’était leurs poches qui allaient se remplir. Mais les petits gens, eux, seraient autrement plus difficile à combler. Heureusement, ma campagne de communication y travaillait. Et j’espère que l’appui de Wayne m’aiderait aussi.
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| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Lun 11 Juin - 21:22 | |
| "Et bien fais comme tu veux, petit ! Si tu veux croire que t'es assez grand pour rejoindre Max Shreck et te faire tuer, vas-y ! Je refuse de participer à cette farce ! Fais-toi tuer avec tes foutues décisions mais ne remets plus jamais les pieds chez moi ! De mon point de vue, tu n'existes plus !" Je suis plus doué que tu ne l'as jamais été Bruce ! Tu es dépassé ! Un fossile ! Tu ne peux plus rien faire ! Les justiciers d'Etat sont l'avenir ! Et tu ne pourras rien faire pour l’empêcher ! Vieux con !
La réponse simulé de Tim fut aussi violente que celle de Bruce. Il devait faire croire à son affiliation corps et âme aux justiciers d'Etat et à Max Shreck si il voulait réussir son infiltration. Il devra continuer ses missions comme il le faisant auparavant. Mais par chance, il le ferait avec du baume au coeur car il savait que Bruce approuverait ses actes. De plus il pourrait ainsi se racheter au yeux de Cassandra qui n'approuvait pas sa nouvelle affiliation. Il appréciait énormément la jeune fille. Peut être un peu trop. A y repenser le rouge revint aux joues de Tim. Il n'était qu'un adolescent, il avait le droit d'avoir des problèmes de coeur.
Le jeune homme attrapa un verre de coca, light, puis se dirigea vers Shreck qui désirait lui parler. C'était son job de justicier d'état de faire bonne figure. Il le trouva puis prit la parole.
Mr Shreck ? Vous souhaitiez me parler ?
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 12 Juin - 19:18 | |
| "Gotham City mérite que ses fils la sauvent, Maxie. Elle n'a pas besoin que des étrangers viennent tirer profit de sa lente reconstruction et de ses besoins en production et en industrie."
Bruce s'empara à la volée d'un verre de champagne en lançant un sourire plein d'arrogance au grand industriel. Il avait écouté avec intérêt son discours, comprenant que ce dernier voulait se faire acclamer par la plèbe et en "imposer" à son nouvel adversaire. Zeus jouissait d'une importante réputation d'entrepreneur et de requin, et il était autant craint que réputé pour ses réussites et la violence de ses décisions ; il allait vite découvrir que d'autres prédateurs rôdaient dans la ville, bien pires que les business-men.
"J'ai bien compris que vous vouliez investir dans la ville pour l'aider, mais il vous faut la découvrir... enfin, la redécouvrir. J'ai bien saisi que vous aviez bien connu Gotham City dans les années 1970, mais les choses ont changé en quarante ans. Moi-même, je n'étais pas né lors de votre visite dans les usines locales - et peut-on connaître et comprendre Gotham City quand on ne sait rien de moi ?"
Un petit rire plein de suffisance sortit de sa gorge, tandis que les invités qui s'étaient amassés autour d'eux suivaient par quelques applaudissements et rires polis. Après avoir fait durer légèrement le moment, Wayne s'arrêta et reprit son discours, avec une voix plus posée et plus sérieuse qu'avant.
"Cependant, outre la plaisanterie, je pense véritablement que la ville a changé depuis quarante ans, Maxie... je peux définitivement vous appeler Maxie ? Je n'aime pas les conventions inutiles. Depuis l'assassinat de mes parents, Gotham City a changé, et toute la population peut en témoigner. Je suis ravi de savoir qu'un conglomérat comme le vôtre soit intéressé par la ville, et j'espère qu'elle pourra profiter de votre activité et de votre ambition. Néanmoins, clairement, Gotham City n'est pas Metropolis ou Star City : vous êtes dans une ville violente et difficile, Maxie. Une ville où la presse et la mairie n'hésitent pas à salir ceux qui osent se dresser contre eux, qu'importe les succès de la veille ou du lendemain. Gotham City ne laisse aucune deuxième chance, aucune porte de sortie. On joue, on gagne - et il n'y a pas d'autre alternative. A moins d'avoir les reins suffisamment solides pour tenir."
Il fit un pas devant lui et avança son verre, autant pour trinquer que pour le défier.
"Alors, Maxie ? Êtes-vous sûr de pouvoir gagner ou de pouvoir encaisser ? A votre âge, ce ne serait peut-être pas prudent..."
Une provocation, un défi : à voir comment l'industriel réagirait à la suite. |
| | | | Sujet: Re: La Nouvelle Gotham City ! [Dawes, Brogan, Valley, Shreck...] Mar 12 Juin - 21:00 | |
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Bruce faisait le malin. J’eus immédiatement envie de lui mettre deux paires de claque quand il commença à jouer les gamins jaloux qu’un autre vienne jouer dans son bac-à-sable. Ce jeune blanc bec ne manquait pas de toupet en me qualifiant d’étranger, en m’ostracisant de cette manière, comme si les natifs de Gotham City étaient seuls capables de redresser leur ville. Ah bah voyons. On voyait le résultat. Si Wayne Enterprises n’avait pas coulé, c’était plus ou moins grâce à Lucius Fox. Ca se savait, dans le milieu des affaires, que Wayne était un incompétent notoire, incapable de faire des choix, réfractaire à l’idée même de licencier à la pelle, préférant se poser en donneur de leçons, sans comprendre le monde tel qu’il était. Et c’était lui qui serait plus à même de gérer un merdier comme Gotham ? Laissez-moi rire. Même Batman ne voudrait pas d’un Bruce Wayne comme gestionnaire de crise.
Batman. Le seul Gothamite à avoir compris comment dresser Gotham. Si il était un justicier complètement fou, homicide et vivant dans un délire complet, lui au moins n’avait pas eu peur de prendre les mesures qu’il fallait lorsque la situation avait dégénéré avec Arkham City. Il avait tué de sang-froid ce crétin de Quincy Sharp, et même le diabolique Joker, un espèce de clown bariolé, lui aussi complètement HS. Il avait compris - Enfin ! - qu’il fallait éliminer la vermine des rues pour pouvoir gérer le reste ensuite. Batman, maire de la ville, ça avait quand même plus de gueule qu’un Bruce Wayne, à ce même poste.
J’attrapai un verre de champagne, en souriant d’un air détaché. En vrai, je bouillonnai de rage. L’arrogance de Wayne était telle qu’il s’en fallut de peu pour que je ne lui mette pas mon poing dans la figure. Qu’est-ce qu’il l’aurait mérité ! Décidemment, je l’avais bien jugé. C’était bien ce gamin immature que la presse à scandale adorait mettre en lumière : ses frasques étaient bien connues, la liste de ses frivolités, longue comme le bras. J’étais quasi certain que le gosse avait déjà été arrêté par les flics. On ne pouvait pas faire autant de conneries sans être, un jour, inquiété par la justice. J’en savais quelque chose. Mais comme l’argent résout tous les problèmes, Wayne avait dû faire sauter la prune. Une information à vérifier, ça pourrait m’être utile, un jour.
Wayne me proposa de découvrir la ville en profondeur, d’essayer de la comprendre, avant de fanfaronner. Il pensait que je n’étais qu’un plaisantin. Comble de l’égocentrisme, il se présentait comme l’incarnation de Gotham City. Oui, il avait été maire, mais lui, l’âme de la ville ? Allons bon. Batman, peut-être. Wayne, jamais.
« Que savons-nous de vous, monsieur Wayne ? Bruce… Vous permettez que je vous appelle Bruce… Brucie, peut-être ? »
J’esquissai un sourire chargé de cynisme.
« Vous êtes un brillant élément de notre société. Le fleuron de la bonne crème gothamite. Je vous admire, Brucie. Comme tout le monde, ici. Vous gérez votre entreprise avec un tel… brio. Et j’admire votre capacité à déléguer certaines tâches importantes. Moi, je ne pourrais pas. Mais c’est très bien de se reposer sur des hommes de confiance, des hommes vraiment compétents. Monsieur Fox est paraît un incroyable gestionnaire… »
La pique était mordante. Mais Brucie m’avait furieusement agacé. Nous restions dans les bassesses, pour l’instant.
« Vous pouvez m’appeler Maxie… Brucie. Oui, vous avez raison, Gotham a terriblement changé. Je me suis toujours tenu informé de l’évolution de cette ville. Vous avez aussi raison de souligner que c’est une ville difficile. Dure. Je le sais. Et, voyez-vous, je suis heureux que tel soit le cas. Dans notre domaine, le monde des affaires, les erreurs sont souvent fatales, synonymes de chute. Difficile de se relever. Mais je crois avoir fait preuve d’assez de pugnacité dans ma carrière et dans ma vie pour affronter Gotham. »
Ma réussite n’était un secret pour personne. Si j’avais sournoisement profité de la science de mon ancien associé, Emmet Vale, pour créer mes premières combinaisons sécurisées, j’avais su multiplier mes gains comme jamais, au point d’être cité comme exemple dans les écoles de commerce. Les jeunes ont toujours eu besoin de figures fortes auxquelles s’identifier. Pas un Bruce Wayne, un faible, mais un homme de trempe, un homme comme moi…
« Votre père, Thomas Wayne, était un homme de poigne. Il savait si bien gérer son entreprise. C’est affreux ce qui lui est arrivé… et à votre mère aussi. Cela a dû forger votre caractère, Brucie. Thomas était un grand homme, c’est sûr, et ce doit être un héritage si difficile à assumer que le poids d’un père si brillant. Vous leur faites honneur, Brucie, c’est une certitude. »
L’assistance sentit l’ironie poindre sur les derniers mots que je venais de lâcher.
« J’ai toujours encaissé les coups, ma vie durant. J’ai toujours eu à me battre, à vrai dire. Et lorsqu’on m’attaque, je détruits l’adversaire. Je l’anéantis. C’est une leçon que j’ai appris de la boxe. Lorsque l’autre est faible, il faut cogner jusqu’à ce qu’il cède. »
Wayne… Un inférieur, rien d’autre.
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