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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
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 Quand s'en va la nuit [Damian]

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MessageSujet: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyMer 24 Oct - 19:20

Il y avait des nuits plus froides que d’autres, Jason ne faisait pas trop la différence. Il se contentait d’arpenter les toits ou les rues, prêt à faire respecter a propre loi, dédaignant celle des autres. Les combats, il ne les craignait pas, défoulant sa violence face à des adversaires plus ou mois dangereux. Ses méthodes étaient celles de la brutalité, peut être, mais la fin justifiait les moyens. Red Hood n’agissait pas sans but, il n’était peut-être pas en paix avec lui-même –bon dieu, qui pouvait l’être dans cette saloperie de ville ?!-, mais il survivait, à sa façon.
Aujourd’hui avait été une mauvaise nuit : il était certes venu à bout des quelques dealers qu’il avait poursuivi, en abattant deux d’une balle dans la tête, mais il avait fallu après venir à bout des trois autres également. Les coups avaient été violents, comme d’habitude, il pensait en avoir laissé un sans doute presque mort, les deux derniers survivraient
Jason avait disparu dans le dédale des rues, les laissant à leur sort. Un mauvais coup à la jambe droite tendait à le faire boiter légèrement, il n’y prêta pas attention. Le ciel s’éclaircissait peu à peu au fur et à mesure que le soleil se levait laissant la nuit derrière lui.
L’homme retrouva sa moto avec ses affaires à l’endroit où il les avait laissé. Enlever le casque de Red Hood le fit soupirer, néanmoins son visage n’était pas blessé contrairement à d’autres parties de son corps. Il avait une entaille au flanc droit, et pouvait sentir le sang dégouliner sus sa chemise.
Ca, plus toutes les nouvelles écorchures qu’il avait gagné cette nuit, venant se rajouter aux autres. Niveau santé, Jason ne prenait pas vraiment soin de lui et n’avait personne pour le rappeler à l’ordre. Il accumulait donc fatigues, blessures plus ou moins bien refermées et bien d’autres coups, sans prendre le temps de se laisser guérir de tout cela. Des restes de son impulsivité enfantine, il ne voulait attendre, il ne voulait de repos.
Le casque fut rangé dans le grand sac contenant la plupart de ses armes et affaires. Il sortit un paquet de sa poche et alluma une cigarette, songeur. Autour de lui, les immeubles commençaient à prendre la teinte orange du soleil levant. La journée serait belle, lumineuse.
Etrangement, Jason pourrait presque aimer la ville lorsqu’elle lui apparaissait ainsi. Mais l’illusion ne durait pas assez longtemps pour que l’endroit lui évoque une quelconque affection, un lieu à chérir et protéger plus que tout.
Faisant craquer sa nuque, il appuya sa tête contre le mur et ferma les yeux. La nuit avait été longue, il s’accordait quelques instants avant de repartir soigner ses plaies et bosses, et se préparer pour une autre nuit à venir.

Et dans ce monde entre chien et loup, lui apparut soudain la silhouette d'un enfant. Il était fatigué, blessé, et les cheveux bruns en bataille lui arrachèrent le coeur un instant, comme si Jason craignait de croiser le regard d'un autre lui-même, jamais mort, jeune et immortel. Spectre de passé dans une ville bien trop loin de noël, les propres fièvres et fureurs du Red Hood déguisaient la silhouette de l'enfant en une autre souffrance. Il ferma les yeux, les rouvrit et se laissa glisser à terre, contre le mur.

"Tout seul gamin? Pas prudent... "

dans la poche de sa veste, une boite de chewing gum. Il en prit un et tendit la boîte vers l'enfant, les yeux perdus dans le vague, loin, trop loin, das tous ces royaumes dont il ne possédait la couronne...
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyDim 30 Déc - 1:00


Mauvaise nuit. C'est ce que l''on pouvait dire aisément. Tout n'était pas allé comme le jeune Wayne l'avait souhaité. Lui qui était habitué à la perfection, à ce que tout ce qu'il souhaitait et voulait faire se passe selon ses moindres désirs fut déçu. Nouveau terrain de jeu oblige, il ne connaissait pas encore toutes les règles. Mais cela ne saurait tarder. Il s'était juste attaqué à trop fort pour lui, cette nuit. Même s'il ne l'avouerait pas. Il n'aurait pas dû plonger au milieu de tous ces hommes sans faire attention, sans préparer son coup. Il aurait dû savoir, il aurait dû noter qu'ils étaient armés de barres de métal. Il ne s'agissait pas de quelques hommes errants qui s'essayaient au banditisme, c'était de véritables hommes de mains. Ils étaient quatre... il en avait mis un hors jeu d'un coup de genou dans la nuque et avait commencé à se diriger vers le deuxième lorsqu'ils avaient commencé à réagir et avait senti qu'une barre s'écrasait le long de ses côtes et lui coupait le souffle pendant quelques instants. Damian avait titubé quelques pas avant de se remettre en branle, il n'allait pas se laisser tuer par 3 moins que rien. Il reçut un coup dans le visage qui lui fit cracher plus que de la salive et un autre dans les côtes, plus ou moins au même endroit où avait frappé la barre.

Damian avait toujours eu à l'esprit que s'il était brisé, souffrait de blessures trop sévères, il retournerait dans la machine. Il était presque immortel, rien ne pouvait l'atteindre, il était bien plus fort qu'eux. Pourtant, cette fois il ne pouvait pas y retourner, il ne pouvait pas attendre que la douce chaleur qui l'entourait lorsqu'il régénérait ses tissus se fasse sentir... car il était maintenant à Gotham et avait une mission à accomplir. Cette mission ? Il devait tuer Bruce Wayne. Pour son grand père. Mais allait-il réellement le faire ? Il voulait d'abord savoir qui était son père, il voulait d'abord pouvoir jauger Batman, celui qui avait suffisamment bloqué son grand père pour avoir créé une arme tout spécialement contre lui. Il avait été créé pour tuer et remplacer le véritable Batman. Damian avait toujours obéit, il ne s'était jamais essayé à contredire les ordres de sa mère et de papy ninja. Pourtant, allait-il pouvoir tuer son père ? Il ne le connaissait pas après tout, il n'avait rien de lui, juste un nom et quelques traits physiques permettant de l'égaler.

La barre de métal avait pris son élan et s'était élancé vers le crâne du gamin. Il ne devait de ne pas avoir sa cervelle étalée sur le trottoir uniquement à ses réflexes. L’entraînement qu'il subissait depuis qu'il pouvait marcher lui avait plus d'une fois sauvé la vie. Le petit garçon se baissa et fit une roulade vers son assaillant alors que l'arme passait au dessus de sa tête, une lame à la main qu'il planta dans les jambes qui se trouvaient face à lui, visant l'artère fémorale. La lame plantée, il tira un grand coup pour pouvoir récupérer le couteau et le lança vers l'assaillant armé de la barre de fer. Il ne prit pas le temps de vérifier si le lancer avait été létal qu'il fauchait déjà le blessé. Il n'avait pas pris en compte le 3ème homme dans son attaque, ou pas assez vite car avant qu'il ne puisse enchaîner, il prit un coup de pied dans le visage qui l'envoya s'écraser au sol.

Depuis tout petit, Damian apprenait à se battre, à tuer, à obéir aux ordres et à manier toutes sortes d'armes et de gadgets. Il avait toujours réussi à une parfaite maîtrise, ou presque, de ce qu'on lui proposait et comme le prescrivait la Ligue des Ombres, un entraînement plus martial plus que tourné vers les armes à feu. Ses contrats avaient toujours étés remplis avec un fort taux de succès et même s'il lui arrivait de rentrer blessé – gravement ou non – il lui suffisait de passer quelques temps dans ce qu'il nommait la Machine pour pouvoir repartir de plus belle. La douleur n'était qu'une simple information, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. On l'avait éduqué pour toujours avancer et on avait fait en sorte de supprimer les obstacles triviaux que bloquent les routes des gens ordinaires. La peur, la mort, tout cela ne faisait pas partie de ses soucis. S'il mourrait, il pouvait être ramené à la vie, s'il perdait quelque chose on pouvait le cloner ou le refaire. Pourquoi avoir peur ?

Avec une pirouette digne des films de kung-fu, il se redressa et sauta sur le dos d'un assaillant, s'agrippant à son cou tout en joignant ses genoux pour donner un grand coup dans la colonne vertébrale en entraînant avec le poids de son corps la nuque vers l'arrière. Il abandonna le corps sans vie pour se précipiter vers le malfrat blessé qui sortait d'une poche de son manteau une arme à feu, assénant un coup de pied dans la blessure tout en attaquant l'avant bras qui tenait l'arme dans le but de le faire lâcher. L'arme s'écrasa au sol avec un bruit métallique tandis que Damian utilisait comme appui les jambes de son adversaire, il se propulsa vers le dernier debout qui tenait une lame ensanglantée à la main. Sa lame. Évitant de justesse de se faire planter, il frappa de toutes ses forces dans le côté de la rotule puis en sautant sur un pied et se servant de son élan il fit un tour sur lui même pour donner un grand coup de tibia dans l'arrière de la jambe. C'est à ce moment qu'un coup de feu retentit.

Le petit garçon qu'il était n'avait jamais eu le loisir de fréquenter des enfants de son âge, d'aller dans une école, de découvrir des dessins animés ou même de jouer à des jeux d'enfants. Sa vie était essentiellement tournée vers sa mission et son entraînement. Vers son père et ses cibles. Là où des gens avaient eu une enfance horrible ou baignée de bonheur, Damian n'avait eu que la froideur des dojos et le tranchant des lames. Là où certains avaient reçus des coups de leur père ou des caresses de leur mère, Damian n'avait reçu qu'une attention vague de sa mère pour faire de lui une machine à tuer et de son père... rien. Son père qui ne connaissait même pas son existence. Son père qui n'avait jamais été là pour le féliciter, lui apprendre ou l'accompagner dans ses premières fois. Parce que son père était Bruce Wayne et avait déjà d'autres enfants et que lui n'était qu'une arme et n'avait qu'un but : le tuer. Pas par esprit de vengeance mais parce qu'on lui disait tout simplement de le faire.

Le jet d'adrénaline qui 'avait pris le petit garçon lorsqu'il avait reçu son premier coup sembla s'être revigoré d'un coup et son cœur battre sensiblement plus vite quelques secondes lorsqu'il se jeta sur la dague que tenait Jambebrisée et l'avait lancé entre les deux yeux de l'homme qui avait tiré. Le gamin s'occupa ensuite du dernier homme debout et malgré les cris de celui-ci ne le laissa pas s'échapper et lui offrit ce qui semblait propice comme sentence pour un criminel aux yeux du petit garçon : la mort. Sentence bien dure mais qui n'échappait à personne. Ils méritaient tous la mort.

Avec un grognement de douleur, Damian boitilla dans l'allée dans laquelle il s'était réfugié quelques heures auparavant en tenant son côté droit. Cela passerait, cela devait passer. Sa mission ne pouvait pas s'arrêter pour quelques courants électriques transmis dans son cerveau. Relevant les yeux vers le ciel, il remarqua que la lumière commençait doucement à changer. Le garçonnet n'était pas habitué à ce genre de spectacle et s'il avait eu un sens de la beauté il serait resté béat devant le spectacle que lui offrait le lever de soleil. Mais il était trop fatigué pour faire autre chose qu'un reniflement dédaigneux. Son corps était certes plus entraîné, plus fort, plus puissant que celui d'un gamin normal de 9 ans, mais il avait également besoin de repos. Il devait avoir l'air fin avec sa posture basse, ses cheveux ébouriffés et le sang séché sur son visage. Des bruits de pas lui firent tourner brusquement la tête vers un homme d'une vingtaine d'années qui se dirigeait vers lui. A son approche, Damian ramena sa capuche sur son visage et refusa d'un : 'tt' les chewing-gums que lui tendait cet homme. Non pas qu'il avait peur de celui-ci.. pourquoi aurait-il peur ? Il tourna la tête de l'autre côté afin d'ignorer cet homme qui ne semblait pas en bien meilleur état que lui.

Je ne suis pas un gamin.

Avec un reniflement méprisant, il se torcha le nez avec une moue et leva les yeux vers cet homme qui était venu le voir. Il se voulait méprisant, méprisant vis-à-vis de cette personne qui venait troubler son silence et sa bulle personnelle, mais on pouvait voir au fond de son regard au lieu du mépris plus un éclair de douleur que de condescendance.
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyDim 30 Déc - 16:12

Pas un gamin ? Hood retint un ricanement, ne laissa échapper qu’un sourire. Tous les enfants du monde avaient du les prononcer, ces mots là et sans nul doute que s’il s’était croisé enfant, son jeune moi les lui aurait craché à la figure tout en lui faisant un bras. Il regarda le mioche se moucher dans ses vêtements, anesthésié par sa longue nuit ses propres blessures et comprit finalement que l’odeur de sang les enveloppant tout deux, elle ne venait pas que de lui. L’homme fronça les sourcils, il se souvenait de sa propre enfance, des coups au visage, des coups au cœur, entre le vice et l’innocence. C’était rare avant que Batman ne le recueille, qu’un adulte prenne soin de lui. Les grosses blessures, les petits bobos restaient sans surveillance, il en avait souffert parfois, gamin crasseux essayant de survivre comme il le pouvait.

Avec un grognement, Jason se releva, faisant craquer les os de son cou. Le mioche sortait d’une bataille, un combat de rue, quelque chose. Il avait l’air assez bien nourri, quelqu’un devait prendre soin de lui malgré tout. Une dispute avec cette personne, ou bien celle-ci ne pouvait plus assumer ses fonctions depuis une date récente ? A moins qu’on ne l’ait prit à parti pour un mot ou un regard : dans les rues il y a trop de façons de se faire blesser ou tuer, surtout pour un enfant.

Hey Kid, approche un peu. On t’a attaqué, c’est ça ?

Ce quartier, c’était son quartier et les règles en étaient simples : pas touches aux gosses. Si une petite frappe voulait monter son affaire sans prendre le risque de se faire descendre, il avait plutôt intérêt à respecter ça, le Red Hood ne plaisantait jamais avec ce genre de choses. Peut-être était-il préférable pour les morts que Damian ait eu raison d’eux plutôt que Jason ? Là où l’enfant était colère froide, lui brûlait de bien trop de passion.

Je connais pas de médecin, tu veux venir avec moi faire soigner tout ça ? T’auras même un tour en moto….

Le gamin n’enleva absolument pas le masque de mépris sur son visage. Mais c’est qu’il lui plairait presque, ce môme. S’en suivit une invitation fleurie et détournée à aller se faire mettre, ouais il avait du répondant.
Haussant les épaules, le jeune homme leva le bras pour se saisir de la demie portion. Il y eut un couinement de chiot indigné : les blessures n’étaient pas que de simples écorchures

Ok, ok le môme, j’te tiens pas. Tu vas juste mettre ce casque et…Hé mais me mord pas, sale petit con ! Reviens ici, non…non tu ne me balances pas ce couvercle de poubelle dans la gu….Oh putain je vais te saigner, toi !

S’en suivit une course poursuite entre les deux éclopés, dans le cadre exigu qu’était la ruelle. Vites à bout de souffles tous les deux –il était si énervant que ça aussi quand il était gosse ?- cela tourna court rapidement.
Le gamin sous le bras –il ne l’avait même pas attrapé, ce foutu gosse s’était laissé faire, malade d’épuisement-, Hood enleva sa veste en cuir pour la faire enfiler au môme. O se choppe vite un rhume en moto, après tout. Malgré les grognements hostiles de Damian, il put également lui mettre le casque.
Il avait les paumes rouges d’avoir touché le gamin. Rouge sang, celui du mioche, peut-être u autre, il ne savait pas.
Avec un mimétisme presque parfait des gestes qu’avaient un jour eu Batman ou bien même Nightwing à son égard lorsqu’il était blessé –et cela était arrivé tellement souvent- Hood prit le môme avec douceur dans ses bras, le calant devant lui sur la moto.
La route fut courte mais hasardeuse, avec ce petit paquet grotesque devant lui et son propre sac en bandoulière, l’homme fut heureux d’arriver. Damian s’était endormi, la respiration calme sous le poids du casque. Encore une fois, Jason dut le porter jusqu’à sa piaule, déposant le gamin sur le lit. Il enleva le casque, sa veste, ainsi que le manteau en guenille du gosse. Du sang, pas mal de sang, et pas seulement le sien d’après le peu de blessures de l’enfant. Cela ne l’étonnait guère, il avait pu voir e quelques secondes que le môme savait se débrouiller… D’une certaine manière, il s’en sortait mieux que lui, sa propre blessure au flanc avait besoin d’être recousue.

Se saisissant de son matériel de sa boite à pharmacie, il stérilisa une aiguille et commença son travail de rapiéçage humain, grognant de douleur, à moitié abruti et brumeux. Torse nu, épuisé, Jason reprit alors la guenille du môme dans l’espoir d’y voir un indice pour le ramener chez un parent quelconque.
Il comprit alors ce à quoi il avait à faire : un vêtement comme cela, il en avait porté un lorsque véritable zombie vivant, Talia s’était occupée de lui. La Ligue des Assassins, ben voyons…le jeune homme se releva, prenant un verre ainsi que la bouteille de whisky traînant dans un coin, allez il l’avait bien mérité. Le gamin bougea alors, se tirant de sa somnolence.

C’est con, j’allais te faire du chocolat, sauf que j’viens de voir d’où tu viens, Kiddo…. Où est ton maître, tu t’es rebellé ? Bah, rien à foutre La boîte à pharmacie est là, tu sais comment faire, pas la peine que je te materne. Essaye pas de m’attaquer ou autre, tu risques de dire bonjour au mur.

Puis, se désintéressant de lui, Jason s’occupa de ses propres affaires, vidant son grand sac à bandoulière des armes blanches ou à feu, qu’il lui faudrait nettoyer. Ses bébés demandaient beaucoup de soin, fallait pas croire. La petite ampoule envoya alors sa lumière maladive ricocher sur le casque rouge, désormais sorti lui aussi….
Jason repensait à Talia, à sa main, à son parfum, synonyme de lumière ténébreuse au sortir de l'obscurité. Elle avait usé de lui comme un pion, et par cela, l'avait bien plus aidé que quiconque, aléas de la vie...
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyLun 28 Jan - 16:02

Qui était cet homme ? D'où venait-il ? Pourquoi ne l'avait-il pas entendu arriver ? Un bref instant, Damian ressentit une drôle de sensation, comme un tiraillement au niveau de son cœur et de ses tripes. Qu'est-ce que c'était ? La douleur ? S'il avait été élevé par une mère aimante qui l'attendait pour le goûter quand il rentrait de l'école il se serait souvenu à ce moment là d'un avertissement : Ne parle pas aux inconnus et ne les suis jamais. Mais il avait été élevé par Talia Al Ghul, et ses avertissements ressemblaient plus à : Tue les gens qui s'approchent. On ne pouvait pas réellement dire que Talia ait été une mère aimante qui lui apportait un lait chaud et un plateau de cookies sortant tout juste du four. Damian n'avait même pas de regrets, puisqu'il n'avait jamais pensé à ce qu'aurait été sa vie s'il avait été le gamin lambda... faudrait-il déjà qu'il eut réellement une base sur laquelle s'appuyer pour se comparer aux autres.

Lorsque l'homme lui demanda de s'approcher, Damian se contenta de le toiser avec mépris et de ne pas bouger, bras croisés. Pour quelle raison obéirait-il à cet homme ? Un faible ! Il était blessé, il osait l'appeler le Kid ? Le petit Wayne n'avait presque aucune référence cinématographique, il ne pouvait donc pas comparer l'homme à Charlie Chaplin, mais s'il avait pu le faire il n'aurait pas hésité un seul instant. Il se contenta donc de lui dire de manière tout à fait courtoise et polie d'aller se faire mettre bien profond dans une ruelle bien éloignée. Comme s'il allait tomber dans le panneau 'du tour en moto'. Il n'était pas un de ces vulgaires gamins des rues qui n'avait jamais eu de choses plus excitantes dans leur semaine quotidienne qu'un vol à l'étalage, il avait déjà vu des motos, conduit des voitures, tué des gens... Bon, d'accord il n'était jamais monté sur une moto, et apprendre à en conduire une et sentir la liberté des mouvements sur celle-ci le tentait bien au plus profond de lui... au plus profond, genre très loin dans son petit cœur de gamin de 9 ans.

Couinement. D'où que cet individu se permettait de le toucher ?! Un bref instant le petit garçon fut aveuglé par la douleur, il eut un réflexe tout à fait sain et normal : mordre le bras de cet étrange bonz'homme avant de s'enfuir un peu plus loin tel un chat en montrant les dents. Voyant que l'autre ne semblait pas vouloir abandonner ses actions, il attrapa l'arme la plus proche et la plus légère : un couvercle de poubelle et tenta de frapper l'air avec pour le dissuader de s'approcher un peu plus.. comme on le fait avec des bêtes sauvages et méchantes.. mais ses maigres forces et l'épuisement lui firent aussitôt lâcher l'arme improvisée qui alla s'écraser vers Kidnappeur. Profitant de la courte distraction occasionnée, Damian tenta de fuir à l'anglaise mais fut rapidement poursuivi par l'énergumène avec cette drôle façon de parler. Il fallait bien lui laisser qu'il était tenace … et Damian n'allait pas jouer au chat et à la souris jusqu'au bout de la nuit, le démon de minuit s'était depuis longtemps endormi. Il se laissa attraper par Kidnappeur – non ce n'était pas la fatigue, il ne pouvait PAS être fatigué, il voulait juste jauger son adversaire et savoir où il souhaitait l'emmener afin de savoir s'il devait s'en débarrasser ou non... et puis il fallait avouer que ces petites attentions avaient un côté agréable. Il se laissa envelopper dans la veste en cuir, elle sentait le sang et la douleur, comme chez lui. Il renâcla un peu au casque mais finit par se laisser aller, il se sentait comme drogué, trop fatigué pour protester.

Les premiers mètres en moto furent assez hasardeux et pendant un court instant le gamin se demanda s'il avait bien fait de se laisser attraper avant de se laisser aller contre l'inconnu. Il tenta de garder ses yeux ouverts pendant le trajet, pour savoir où il était emmené, voir la ville et identifier des repères, mais son corps ne lui obéissait plus et la langueur, les ronronnements de la moto et les bras qui l'entouraient lui firent doucement fermer les yeux, comme dans un souvenir trop lointain. Un souvenir réel... peut-être ?

Ce fut un grognement qui le sortit de sa sieste improvisée. Grognement qui ne venait pas de lui. Ce n'était pas le sol d'une ruelle qu'il sentait sous lui. Ça avait même une petite odeur d'orange et de linge propre. Le gamin frotta un peu sa joue contre ce qui semblait être du tissu dans une tentative de se rendormir. Il se sentait mal, nauséeux, fatigué et avait mal partout. Il s'était trop entraîné ? Les courbatures, il n'en avait pas si souvent. Pourquoi n'était-il pas dans la machine ? Et cette douce odeur d'orange.. il se sentait bien ici. Il se sentait bien. Il se sentait presque chez lui, protégé, un étrange sentiment. Se rendormir.. Il entama un geste pour se retourner et se mettre à l'aise. Cependant des bruits de pas se rapprochant lui firent se suspendre son geste.. Ce n'est qu'à cet instant qu'il remarqua que son manteau avait disparu. Un court silence, puis les bruits de pas qui s'éloignent … suivis par celui du verre contre une bouteille. Damian s'agita légèrement, recherchant un peu de chaleur par réflexe, et son manteau. Qui lui avait enlevé son précieux manteau ?

Une voix se fit entendre et le petit garçon se redressa. Les souvenirs brumeux se mirent peu à peu en place dans son esprit confus. Ces 4 hommes dans la ruelle, la moto, l'inconnu à l'accent étrange.. Il retint de justesse un couinement qu'il étouffa dans un grognement méprisant. Pour qui se prenait cet homme ? Un chocolat ? Et puis quoi encore ? Il allait lui proposer de l'emmener dans un parc d'attraction après ? Un chocolat !

Un senseï ? Je n'ai pas de senseï! Tentative maladroite de se grandir, de se vouloir impressionnant. Il devait juste avoir l'air d'un gamin qui avait fuit l’entraînement trop dur de son maître. Je n'en ai pas besoin ! Jamais! Trop fier le petit, trop sûr de lui. Il jaugea du regard la drôle de boite dirigée vers lui. Qu'est-ce que... ? De quoi ? Il n'avait pas de Machine ? Comment se soignait-il alors ? Avec un regard mi-méprisant, mi-confus, il fixa la boite quelques instants avant de lui donner un coup et de l'envoyer voler plus loin, espérant dans une attitude puérile qu'elle briserait quelque chose. Qu'est-ce que c'est que ça?! Il désignait par là la boite qu'il avait fait voler. Damian n'avait jamais eu besoin de se soigner, d'avoir besoin de réfléchir aux risques encourus puisqu'il pouvait toujours être régénéré. Cela tombait sous le sens, la Machine.. Il voulait la Matrice, être replongé dans l'atmosphère douce et maternelle qui l'aiderait à ressouder ses os, soigner ses plaies ouvertes et regagner en vitalité.

A la recherche d'un autre objet à briser, il laissa errer ses yeux dans l'appartement de l'inconnu. Sur la table : le sac.. Et des armes à feu, de toutes tailles et toutes dangereuses.. Damian n'était absolument pas en état de rivaliser avec des pistolets et des fusils d'assaut. Qui se promenait avec un tel arsenal sur lui ? Dans la ligue des Ombres, on lui avait appris à utiliser ces armes, mais il avait appris comme tous à privilégier les armes blanches et son corps plutôt que la puissance d'une arme tel que celles-ci. Avec son corps, ses poings et ses lames il était tout aussi létal, voir plus que n'importe quelle balle. IL le savait, on le lui avait toujours dit. Un bref coup d’œil à l'inconnu puis son regard tomba sur une forme bombée rouge qui trônait fièrement au côté des armes à feu. Red Hood.. Todd. Le petit garçon se jeta sur le masque et le brandit vers l'homme qui l'hébergeait, l'agitant presque comme un jouet, comme un gamin furieux qui montrait sa poupée brisée et attendait qu'on la répare par magie. C'est toi ! Toi !
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyMar 29 Jan - 1:00

"Tu n'as plus besoin de senseï à partir du moment où tu arrives à les tuer, nuance". Etrange et insolent, le gamin semblait aussi perdu qu'un fauve mis en cage. Jason prit soudain conscience que le môme savait peu de choses de la vie normale. Qui était-il dans la Ligue? Il le croyait concernant l'absence de maître, son ton était méprisant mais sa voix ne mentait pas. Qui plus est, la coordination corps/regard était excellente: un gamin rejetant le rôle de son professeur n'avait aucune chance d'atteindre une telle maîtrise. C'est pour cela que lui, Jason Todd, pas vraiment membre de la Ligue mais protégé de Talia, avait souffert les différents senseï à qui la jeune femme l'avait confié, les tuant cependant dès que son esprit était capable de mettre un point un plan, lorsque la colère était trop forte. Certains n'avaient pu se maîtriser par la force, l'adolescent du apprendre à utiliser des chemins détournés et des stratégies autre que la violence... Talia en avait été surprise, avant de reconnaître que cela était une forme d'apprentissage également. Et puis il ne les tuait pas par haine personnelle, jamais. Ca aussi, la jeune femme le remarqua, comprenant peu à peu le caractère du monstre qu'elle forgeait dans l'espoir de faire revenir Bruce jusqu'à ses bras avec ce fils prodigue. Non il s'agissait toujours de vengeance: quelqu'un qui vendait des enfants, un autre qui tuait autrui...
La vengeance comme punition.
Red Hood avait son caractère, on le disait brutal, têtu, idiot aussi peut être. Néanmoins l'homme réfléchissait: lorsqu la boîte à pharmacie valdingua, il se contenta de la ramasser et de la poser calmement sur la table. Le petit était dangereux, aussi dangereux inoffensif. Surtout, il était blessé...

Quoi, t'as jamais vu de pansements et de merchurochrome? On t'as pas appris à désinfecter tes blessures? C'est l'une des premières choses à savoir si tu veux survivre. Allez, reviens ici"

Sans se soucier d'attendre que Damian lui obéisse, Jason le saisit au col ainsi qu'on le ferait d'un chaton minuscule, et l'assit de force sur ses genoux.
D'abord le visage: pas de blessures apparentes dessus, un début. Au niveau du torse, cela se gâtait: pas mal d'égratignures, de nombreux bleus...

"Normalement c'est là que je te dis que c'est rien, que ça va pas faire mal. Sauf qu'évidemment ça va piquer comme pas possible, mais c'est pour ton foutu bien et je sais même pas pourquoi je fais ça"

Un coton imbibé de mercurochrome à la main, il désinfecta une par une, qu'elles soient petites ou non, les écorchures de l'enfant. La ville était pourrie, crasseuse, se chopper une infection, rien de plus simple. Puis, avec des gestes calmes, il lui palpa les cotes.

"On t'a pas appris à faire ça? Une erreur.... Inspire, expire...tousse un peu? Ok, pas de goût de sang, rien? Trouve toi un senseï pour les premiers secours, gamin, sinon tu vas pas survivre. Allez rhabille toi et descend."

Il bouillonnait de rage, ça aussi Jason s'en rendait compte mais plutôt que d'y opposer sa propre colère, l'homme se surpris à être étrangement calme.
Une bouteille de lait fut sortie du frigo, ainsi qu'une boite en aluminium qu'un placard. Merde, il avait plus qu'un bol de propre, tant pis. Pendant que Damian furetait, Jason prépara un cacao avec les moyens du bord et, une fois que le bol fut chaud, le posa sur la table pour le môme. On nourrissait pas quelqu'un de la Ligue des Ombres, pas lorsque cela scellait comme un pacte entre eux.
Dans le monde arable, donner de la nourriture à quelqu'un, et l'accepter, c'était se placer dans une situation d'hôte et d'invité. Un invité ne pouvait chercher de mal à son hôte et inversement, le contraire serait sacrilège, sans nom... Ainsi, le bol de cacao n'était pas si anodin que cela.

L'enfant avait aperçu le casque et la brandissait, boudeur. Jason s'appliqua à ne pas sursauter, même lorsqu'il prononça son nom, son patronyme, en plus de son surnom.

" Je suis le Hood, et alors?" Un temps."Bravo jeune détective, tu as trouvé tout seul comment je m'appelais?" Détective, il avait les lèvres sèches, c'est ainsi que Ra's al Ghul appelait Batman, il savait l'histoire, il se souvenait de Talia, de son odeur, du parfum de ses cheveux alors qu'elle parlait de son père, de son amant, de ce qui la blessait finalement bien plus qu'elle n'en montrait. Et la femme savait aussi son nom, son identité..." C'est Talia qui t'envoie, n'est-ce pas? "

Le gamin ne venait pas forcément pour lui, néanmoins qu'il connaisse son nom, alors que la mort lui avait enlevé de fait tout existence, était inquiétant. Cela voulait dire qu'il pouvait le relier à Bruce Wayne, à Batman et si Talia était bel et bien derrière le coup, c'est que la vipère mûrissait un plan on ne peut plus sournois les concernant.

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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyLun 13 Mai - 13:57

Tuer son senseï.. Ces mots résonnèrent dans l'esprit brumeux du gamin. Tuer son senseï ? Fallait-il donc qu'il tue Mère et Grand-Père pour pouvoir s'affranchir de leur éducation et se considérer comme un être libre et puissant, ultime passage avant la liberté d'actes ? Ou devait-il considérer Bruce Wayne, Batman, comme un senseï, un enseignant qui lui apprenait, apprendrait, par ses vidéos, ses gestes et ses mots lorsqu'il l'accepterait au Manoir, puisqu'il allait forcément l'accepter cela ne faisait aucun doute dans l'esprit du gamin. Il ne pouvait refuser son fils légitime, surtout une aide aussi précieuse et puissante que lui. Oserait-il ? Non, il ne pouvait pas, c'était impensable. Il saurait rapidement se rendre indispensable. Il suffisait que Père voit ce qu'il avait déjà fait pour le bien de Gotham, il ne pourrait que le féliciter et le prendre immédiatement sous son aile.

En parlant d'ailes, le petit oiseau qu'il était ne pouvait plus s'envoler, il avait été attrapé par le Red Hood qui l'avait posé sur ses genoux comme un enfant en bas âge ou méritant une punition. Il sentit les mains du plus vieux sur son visage et tenta de le mordre, de lui arracher ces doigts qui l'avaient rendu si facilement, lui l'assassin, la machine à tuer, à l'état de chiot battu. Cependant, il se lassa vite de ces sottises et laissa faire avec une mine boudeuse l'hôte des lieux. Il mit cependant un point d'honneur à ne serait-ce que tressaillir au moindre toucher. Il n'allait pas non plus lui donner le plaisir de paraître... humain ?

Tt.. tu devrais te procurer une Machine, c'est plus rapide et efficace.Le gamin sauta des genoux de Jason en lançant des regards sceptiques aux tâches roses / rouges qui ornaient maintenant ses blessures.Et c'est moins salissant.... tu n'essaies pas de m'empoisonner ? Parce que je peux résister aux poisons, tu sais.

Ce fut à ce moment là qu'il remarqua le masque et l'accusa de son nom. Il aurait pu faire plus, tout réciter sur sa vie … et sa mort. Lui dire son nom, ses activités connues, sa courte carrière en tant que Robin, il aurait pu. Mais il ne le fit pas. Par prudence ? Parce que ce Todd l'avait soigné et hébergé ? Parce qu'il trouvait que cet homme avait plus de cran que ne l'aurait jamais son père ? Parce qu'il …. trouvait en lui une sorte de modèle à suivre et détruire ? Un senseï ? Le garçonnet sentit un bref instant un sentiment de fierté dans sa poitrine lorsqu'il le nomma 'jeune détective'. Oui, il était LE jeune Détective, comme son père serait bientôt le vieux. Il le remplacerait tel que le voulait son grand père, il serait le nouveau Batman, le surpassant même au delà des espérances de Mère et de Papy Ninja.

M-- Talia ne m'envoie pas ! Elle n'a rien à faire de toi ! Tu n'es qu'un pion !

Damian s'éloigna de l'autre côté de la table, toute sa morgue et son arrogance retrouvée. Il jaugea du regard le bol à la propreté douteuse et renifla le fumet qui s'en dégageait. Mh. Non, il n'était pas tenté, il n'était pas curieux de goûter au chocolat. Il le jaugea du regard quelques secondes, trouverait-il en lui la force et le mépris suffisant pour envoyer voler cette tasse ? Ou devrait-il signaler à Todd qu'il était là non pas dans un but agressif mais qu'il le 'respectait' suffisamment pour le laisser le toucher. Sans nul doute qu'il l'avait compris, après tout il était un Robin, il protétgé de son père et de sa Mère.... un vague sentiment de jalousie lui perça le cœur. Ils étaient déjà tous passés avant lui et il n'avait qu'à récupérer les miettes de leur amour. Non, il était bien meilleur qu'eux, un produit parfait, l'union réelle de ces deux êtres surpuissants. Il avait tout hérité, et c'était Todd qui avait hérité des miettes laissées par ces deux combattants. Ces deux senseïs. Est-ce que par définition il devait le considérer comme un frère ? Un inférieur ? Un égal ?

Finalement, la curiosité l'emporta, autant pour ce Jason Todd que pour les qualités gustatives de ce produit nouveau. Il prit le bol entre ses petites mains et trempa ses lèvres dedans. Un goût non désagréable, crémeux et sucré, chaud et qui le réchauffait. Comme la Machine l'aurait fait après une journée éreintante, lui réchauffait le ventre, le cœur et le corps.

Tt... pas mal.

Puis il se replongea dans la dégustation de son bol de cacao, jaugeant par dessus les glaçures fantaisistes du bol son vis-à-vis, son frère, son ennemi, son... son quoi au final ?
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyLun 13 Mai - 15:44

Une machine ? L'idée le fit sourire. Est-ce que l'enfant ne voyait le monde que comme cela : des machines pour tout arranger dès qu'on a un bobo ? En ce cas son style de combat devait être terrible, brutal, sans peur. Un gamin pour qui la peur n'exite pas, il n'y a que la machine... D'une certaine manière, Jason avait été comme cela lui aussi. Sauf que dans son esprit, c'était Batman. Batman toujours là, Batman qui pouvait tout arranger, tout soigner (comme Alfred), alors ouais, Robin n'avait pas à avoir peur de la mort.

« Il faut apprendre à te débrouiller sans la machine aussi, tu sais ? Il n'y en a pas beaucoup qui existent, capables de te soigner complètement et... il faut aussi trouver les gens acceptant de te mettre dedans. »

Comme pour le puits, il arrivait à Jason de se questionner sur ce qui avait vraiment poussé Talia à l'aider. Le plus souvent, c'éttait dans une nuit entre douleurs et insomnies, lorsqu'il ne pouvait pas dormir, écrasé par sa propre solitude et incapable de dormir, à imaginer ce qu'il aurait pu être ou bien ne jamais avoir été.
Il laissa le gosse piailler un peu, soudain bien trop loin du monde et de Gotham, et dû se faire violence pour revenir dans la lumière glauque et maladive de l'endroit.

 « Sous-estime pas les pions, gamins. Tu connais les échecs, pas vrai ? Le pion est peut-être inutile pour attaquer, mais c'est le seul capable de ramener la reine lorsque celle-ci est tombée »

Cool, voilà qu'il donnait des conseils tactiques maintenant.Le jeune homme soupira, son humeur était changeante lorsque la fatigue se montrait trop grande, et déjà les trats de son visage s'habillaient d'une dureté trop grande. L'enfant accepta le chocolat, on pouvait pas dire qu'il était mou de caractère, celui là.
Sortant la baguette de pain achetée du matin (retour de patrouille normal, on enlève casque et masque et on passe à la boulangerie acheter le pain et les croissants, parce que faut pas déconner non plus), Jason entreprit de lui en faire des tartines. Il n'avait plus que du beurre de cacahuètes dans ses placards, cela ferait bien l'affaire.

 « Allez, mange »

Il supportait pas d'imaginer qu'un gosse puisse avoir faim, ça lui rappelait trop de mauvais souvenirs.

 « Et ton nom à toi, c'est quoi à part calamité amulante, destructeur des mondes, terreur des sept mers et empereur de toutes les galaxies connues et inconnues, hein ? »

Même si Jason n'aurait aucun remord à l'appeler « gamin » encore un peu. Peut-être que le gosse lui plaisait bien, à moins que ce ne soit juste le fait de parler à quelqu'un de manière plus ou moins calme ? Voyons vois, c'était quand la dernière fois qu'il avait été civilisé ?
Ah ouais... quand même...

 « Tu as un endroit où aller ? »

Il pouvait appeler Bruce, lui raconter qu'un gamin de la Ligue était là, qu'il connaissait Talia, quil connaissait aussi son nom et son histoire à lui, Red Hood. Quoique, le vieux l'engueulerait sûrement en l'accusant de ne pas être défendre mieux son identité secrète. Là dessus, Bruce aurait raison, Jason se sentait parfois tellement étranger à son nom qu'il ne pouvait plus s'y raccorder.
Bref, môme, chocolat chaud, tartines.
Il en prit une pour lui-même, affâmé malgré tout.

 « Et si tu me racontais ton histoire, un peu ? Des fois que ça m'empêche de te traîner devant le Batman pour qu'il s'occupe de toi et te file une leçon »

Une menace qui marcherait mieux pour un gamin normal, Jason en avait pleinement conscience, mais là il était un peu trop crevé pour chercher la subtilité. Coupant d'autres bouts de pains, il refit des tartines pour lui comme pour Damian. Bon, ni l'un ni l'autre n'aurait à mourir de faim cette nuit, un début.
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyLun 13 Mai - 20:37

L'enfant balaya l'argument d'un revers de la main. Il y'aurait toujours quelqu'un pour le mettre dans la machine, toujours sa mère, toujours les sbires de son grand père. Il n'avait qu'à clamer son nom, son héritage pour que d'un simple claquement de doigts on lui obéisse et le protège si cela était nécessaire, non pas que Damian ait besoin de l'aide de qui que ce soit... sauf de temps en temps, mais c'était plus un échange de bon procédés : il les laissait en vie et ils lui obéissaient. Le petit Wayne était persuadé que sa mère voyait en lui un trésor sur lequel il fallait compter, non pas comme indispensable, cela aurait été sot de le penser, personne n'est irremplaçable lorsqu'on vient d'une souche ADN et d'une machine, mais que peut-être il serait suffisamment pour sa mère une source de fierté pour qu'elle ne pense jamais à l'abandonner... pour qui que ce soit.

La remarque de Jason Todd à propos des échecs ne fit rien pour arranger l'égo déjà démesuré de l'héritier Wayne. Sa mère était forcément la reine, cela voulait dire qu'il était le prince, qu'il serait le roi un jour, un roi-reine, héritier de sang du chevalier et de la reine, il ne pouvait être que la meilleure des pièces, balayant toutes les règles connues de l'échiquier. Mieux vaut être le pion d'une reine qu'une pièce inutile de l'échiquier, c'est vrai. Ton plein d'assurance, sûr de lui. Il suivit du regard le Red Hood, était-il réellement un pion, un pion qu'il pourrait lui également utiliser ou était-il un fou ? A se déplacer à sa guise sur l'échiquier mais toujours de la même façon : droite et brutale.

L'enfant examina la drôle de pâte brunâtre que l'homme étalait sur les morceaux de pain. Il n'allait pas avouer qu'il n'avait pas faim, son ventre l'aurait trahi aussitôt par un grognements des plus désagréables. Il posa son menton sur la table et toisa, tel un chat à l’affût, les mouvements du couteau sur le pain, attendant le bon moment pour pouvoir écharper sa proie à coups de dents... pour peu que cette pitance soit pour lui. Mais on n'allait pas lui refuser le droit de manger. Damian toisa les tartines posées devant lui, comme une sorte de chose étrange qui, s'il la quittait des yeux quelques secondes, pouvait l'attaquer. Ce ne fut qu'au 'Allez mange' du Red Hood que le garçonnet se jeta sur les morceaux de pain et entreprit d'arracher d'un grand coup de dents un morceau énorme de sa tartine. Il mâchonna longuement avant de se décider à se dire que, bien que le goût lui soit inconnu, il n'était pas désagréable.

Quelle est la teneur calorifique de cette pitance? Postillonna très gracieusement le très honorable fils Wayne, pour sûr que Pennyworth en aurait haussé un sourcil d'indignation. A chaque morceau qui passait à portée de main, le gamin l'attrapait et le trempait dans son chocolat, découvrant les joies d'une surdose de sucre, oubliant par là toutes ses habitudes sur le repas équilibré qu'il avait l'habitude de suivre à la lettre. Il se sentait comme Glaucos dans sa jarre de miel, lourd et trop sucré mais tellement bien. S'il ne se sentait pas aussi fatigué, il l'aurait accusé de l'avoir drogué pour mieux lui soutirer des informations.

Se redressant légèrement, gonflant sa poitrine comme un petit moineau bien content de son repas, il déclara d'un ton empli d'orgueil. Je suis Ibn al... tt.. Tu peux m'appeler Damian, Todd. Et sur ces bonnes paroles il finit son chocolat.. avant de jeter un regard presque déçu au fond du bol. Il ne pouvait cependant pas se laisser berner ainsi par des sucreries, il était au dessus de ça, ce serait le dernier chocolat si cela lui faisait cet effet là. Il aurait pu déclarer bien haut et fort de qui il était le fils, le descendant et héritier, ou tout simplement dire qu'il était la Nuit comme il l'avait fait à cet imbécile en collant.

Tt... il y aura toujours un endroit où je serais accueilli. Un endroit qui m'est dû, Mère me l'a dit. Et ce que mère disait se devait d'être la parole divine. Avait-il une raison de douter ? Non. C'était l'évidence même, personne ne pouvait réfuter les paroles de sa mère, qui aurait osé s'opposer à Talia Al Ghul ? Peut-être Papy Ninja était au dessus d'elle, mais qui d'autre ? Même Père n'était qu'un simple mortel comparé à elle et son héritage. Damian croisa les mains devant lui sur la table et repoussa le bol devant lui, visage goguenard. A l'entente du nom de justicier de son père, un sourire de chat s'étira sur ses lèvres et sa tête tilta.

Mène moi devant Batman! Il se redressa, mains à plats sur la table et s'apprêta à réitérer sa demande avant de s'arrêter dans son élan et de lui lancer un regard soupçonneux. Ne me fais pas croire à ces sornettes, Todd. Tes relations avec Batman ne peuvent être au beau fixe.
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyLun 13 Mai - 22:44

Ca avait quelque chose d'étrange, faire face à un gosse intelligent comme ça, capable de tenir des raisonnements compliqués mais en même temps, tellement puéril. Il y avait une fracture chez l'enfant, quelque chose de différent de la maturité insolente que Jason avait du avoir lorsque lui même était plus jeune, pour survivre. Chacun des mots du gamin avait un poids, révélait une manière penser bien inculquée, que l'homme peinait encore à saisir dans sa totalité.

 « T'aimes les échecs ? Dans ce cas prévois d'être un joueur plutôt qu'une pièce, c'est toi qui manipule et surtout, c'est pas toi qu'on trahi et qu'on sacrifie. Tu feras juste que perdre jusqu'à ce que tu retrouves un nouvel échiquier. »

Il faisait frais dehors, Jason avait ouvert la fenêtre et tatonnait à présent dans les poches de son jean à la recherche de clopes. Ah, voilà... Il sortit également une de ces boîtes d'allumettes minuscules que l'on vous donne dans les motels, son dernier briquet ayant rendu l'âme lors d'une mauvaise chute de son propriétaire, et frotta la première contre son ongle. Le bout s'enflamma aussitôt dans une odeur de souffre. Il secoua le bout de bois et tira une bouffée de sa cigarette. Ca allait mieux...

 « calorique... on dit calorique pour la teneur, calorifique pour le pouvoir. Et c'est gras, très gras. Ressers toi si tu en reveux, demande si tu veux autre chose. Gentiment, demande gentiment, je suis pas ton chien, je suis ton hôte »

Toujours clarifier les choses, il se souvenait que lui même avait eu besoin de cela : des règles posées à respecter, sinon il détruisait tout. Le nom du gamin lui fit hausser un sourcil, Jason avait quelques notions d'arabes de par son éducation à la Ligue. On appelait pas un enfant Ibn, on lui donnait un prénom et seulement après on rajoutait ce dénominatif suivi du nom d'autant d'ancêtres que l'on souhaitait.

 « Fils de ? Ton père sera jamais assez important pour que tu portes son nom sans avoir d'identité à toi. Ou alors prépare toi à de graves névroses, plus que ce que t'as déjà, je veux dire, morveux. Ok Damian, je suppose que tu préfères m'appeler Todd et pas Jason, hein ? Ca marche alors, on va faire comme ça. »

D'une pichenette, l'homme jeta son mégot et ferma la fenêtre. Est-ce que ça valait le coup de corriger le gamin, de dire que si, ses rapports avec Batman s'amélioraient ? De se défendre comme le ferait un enfant aussi jeune que celui en face de lui ? Moi, mon papa, il m'aime...
Ca pouvait valoir le coup de se ramener dans la cave en traînant Damian, l'idée le fit rire alors qu'il se choppait une canette de bière dans le frigo.

 « ouais c'est ça, j'vais t'amener par la peau du derche ''Hey Batsie, le môme te réclame depuis le début de soirée, fils caché, neveu par alliance du côté de ton arrière grand mère ou autre, faut t'en occuper ! ''. Putain, non... »

Peut-être que oui, Damian avait quelque chose de familier aux yeux de Jason, mais il ne reliait aucunement cela à Bruce Wayne. Ses mots n'étaient que des plaisanteries peu drôles, auquel lui même ne croyait pas du tout. Faire un lien entre l'adulte et l'enfant ne lui traversa même pas la tête. Etait-ce des ordres de la Ligue, que le môme aille voir Batman, tentative d'assassinat, message à faire passer ?
Mission suicide pour un gamin trop emmerdant ?

 « Ok, Fils de Personne... si tu fais pas d'bêtises, je t'emmènerai le voir demain. En attendant j'hésite à te saucissoner avant de dormir, pas envie de me réveiller égorgé, mourir une fois ça me suffit. Et ouais je suis trop crevé et flemmard pour simplement rester éveillé, et j't'emmerde aussi par la même occasion avant que tu demandes »
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyMar 14 Mai - 0:49

Je serais la pièce la plus puissante de l'échiquier, tout le monde me craindra, les pions comme les figures ! Tout le monde ! Et tout le monde respectera mon nom encore plus! Fierté de son patronyme, de son héritage, de son nom, de sa naissance, de sa vie. Il était un petit bout de fierté mal placée et de colère dans un mètre quarante cinq de défiance et de danger. Il ne se sentait ni ridicule, ni puéril, il se sentait dans le vrai et qui oserait s'opposer à ses dires ? Jason Todd ? Pourquoi ? Qu'y gagnerait-il ? Des insultes et rien de plus, on ne brise pas un enfant persuadé de ses dires comme cela. Sauf si les mots viennent des parents chéris, des modèles...

Le froid fit frisonner le garçonnet, qui se rendit compte que sa veste avait bel et bien disparu et qu'il était encore habillé de sa tunique tâchée de sang. Allait-il vraiment voir Père dans cette tenue ? Que dirait-il ? Le remarquerait-il seulement lui outre les tâches ? Et puis ce froid... il était si différent que celui de ses terres natales. Était-ce un bien ou un mal ? Il ne le savait pas. Damian savait beaucoup de choses et était persuadé d'en savoir beaucoup d'autres, mais le domaine du froid et du chaud, il ne connaissait que ce qu'on lui avait appris lors des entraînements, pas à rechercher une chaleur humaine mais celle utile à préserver son corps. Il ne connaissait pas cette chaleur mélangée au froid qu'il ressentait, celui d'avoir le ventre trop plein et la gorge trop sèche, sa langue qui agonisait en manque de sucre et ce froid... était-ce la fatigue physique et morale ou la fenêtre ouverte ?

A boire, Todd... Ce n'était pas une commande, juste une constatation que ce dont il avait besoin, c'était de quoi se rincer le gosier, de quoi faire partir cette sensation de trop sucré, de ces goûts qu'il ne connaissait pas. L'entretien de ma condition physique nécessite un régime sain et équilibré. Ton docte, comme s'il parlait à un enfant qui ne se nourrissait exclusivement que de sucreries et de nourritures non adaptées à un régime sain. Cependant les remarques qui naissaient sur ses lèvres se brisèrent dans leur envol dès les premières remarques sur son nom.

Père est le plus important ! Même encore plus que Mère ! Ne l'oublie jamais ! Je suis le fils de … de … du meilleur ! Je suis né pour le surpasser! Damian lorgna du côté du frigo et sur la canette que sortait Jason, espérant peut-être qu'elle serait pour lui, une canette de jus de litchi ou de boissons exotiques dans le genre qu'il avait une fois goûté dans un aéroport. Il gardait un souvenir de cette canette, du dessin sur le métal brillant, la froideur de la matière contre sa paume et de la chaleur de l'endroit. Comme un lointain souvenir irréel d'une autre vie, qui n'aurait pas été la sienne. Je ne suis pas le fils de Personne ! Mon père est plus malin que tous Ulysse du monde, Todd, tu l'apprendras à tes dépends! Emmène moi voir Batman, emmène moi voir Bruce Wayne !

Le gamin trépignait presque, ses yeux trop soulignés par des cernes et des marques de coups qui l'avaient marqué cette nuit. La fatigue, le froid, la douleur et la colère marquaient le visage enfantin. Il se frotta les yeux avec son poing fermé, l'aube avait déjà pointé le bout de son nez et il serait bientôt le temps d'aller s'entrainer pour maintenir son corps en forme, il ne devait plus se laisser aller. Mais qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour ne serait-ce que quelques minutes dans la Machine. Un bâillement étouffé sortit de sa bouche, il tenta de cacher sa fatigue derrière une pose plus sûre, plus forte, le torse bombé.

Je veux voir Batman, je veux lui parler ! Il jeta un coup d'oeil aux alentours, se déplaça de quelques pas de chats, furetant, fouillant du regard autour de lui. A la recherche peut-être de quelque chose de dangereux, ou d'un regard, d'un objet mal placé, son attention se tourna vers le lit. Il jeta un petit regard perfide à Todd et s'assit dessus, bras croisés. L'hôte me laisse le lit, n'est-ce pas Todd?
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyMar 14 Mai - 1:30

Jason ne prit conscience que maintenant de cette chose cachée dans les mots de Damian : la solitude. Un gamin qui n'avait qu'un nom, celui de ses parents quels qu'ils soient, pour seul but, seule compagnie. C'est dur de vivre en voulant dépasser quelqu'un, lui-même n'y était pas parvenu avec Grayson, que le problème vienne de lui ou autre, et cela constituait parmi ses souvenirs les plus amers.
Il donna à l'enfant une brique de jus de pomme, Jason aimait bien avoir ce genre de conneries, bien pratique en cas de coup de pompe, espérant que cela ferait l'affaire. Damian avait les yeux brillants, entre fatigue et excitation, ce môme adorait vraiment son père. Jason avait jamais connu ça, le sien ayant eu une forte tendance à lui maraver la gueule le peu de fois où il était à la maison.

 « Le sucre est bon pour le cerveau, tête de pioche, c'est recommandé d'en manger et le chocolat, ça empêche de déprimer, toutes les gonzesses te le diront. »

Une éducation stricte, trop peut-être. Jason n'aimait pas ça et sans même qu'il ne s'en rende compte, sa voix devint plus douce, plus triste.

 « Ok Télémaque... mais quel âge as-tu ? Un enfant, avant de dépasser son père, ça doit grandir. Tu connais Alexandre le Grand, pas vrai ? Il était jeune, il est mort jeune... Il voulait tout faire trop vite, comme le problème du nœud Gordien. Le trancher plutôt que de chercher à le résoudre... Prends le temps de grandir et d'avoir des épaules bien musclées, là tu pourras chercher à dépasser ton père »

L'enfant s'énervait à présent. Il prononça encore une fois le nom de Batman, puis celui de Bruce Wayne. Bien, voilà de quoi rajouter encore plus de tension dans la pièce, cool. Presque automatiquement, Jason secoua la tête : Non.
Non il ne l'emmènerait pas maintenant, pas tout de suite, mais une chose était sûre : l'homme ne laisserait pas un gamin vagabonder partout, en connaissant l'identité du Batman.

 «Tais-toi un peu, bois ton jus de fruit »

Il n'avait pas le courage de l'interroger sur le pourquoi du comment Damian savait tout ça. Batman serait bien capable de s'en charger lui-même...
Y avait-il quelque chose de dangereux chez ce garçonnet ? Assurément, Damian possédait quelque chose proche du tigre dans le regard, ainsi que dans la gestuelle bien trop sûre pour un gamin d'une dizaine d'années. Le tigre, un animal parmi les plus meurtriers.
Un bébé tigre par contre, parce que l'homme pouvait lire la fatigue malgré tout, et pour cause : l'heure du dodo était dépassée et de lui. Avec un soupir, Jason acquiesça : oui il était du devoir de l'hôte de laisser son lit, sa maison, tout ce qui lui appartenait, à son invité. Telles étaient les coutumes arabes.
Il termina sa bière, balança la cannettes dans la poubelle et avança jusqu'au lit, écartant Damian et défaisant les couvertures.

 « Glisse-toi là »

Border quelqu'un, Jason savait plus trop. Il avait essayé de le faire, tout petit, pour que sa belle-mère dorme un peu mieux malgré les souffrances et la maladie, mais les drogues prises par la jeune femme l'éloignaient déjà trop du monde réel pour qu'elle remarque l'attention.

 « T'es glacé.. j'te rajoute une couverture. J'ai aucune peluche par contre, va falloir faire sans... Te barre pas sns prévenir demain, on sait jamais, des fois que tes plaies s'infectent. »

Il ramena de l'armoue une couverture venant des surplus de l'armée, et la rajouta sur Damian. L'enfant parut soudain bien minuscule dans le lit pourtant peu large. Attrapant une autre couverture pour lui-même, Jason alla se placer dans le fauteuil défoncé, celui faisant face à la porte d'entrée. S'il dormait, le jeune homme était convaincu de rêver du puits....

"Dors bien, le monstre"
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MessageSujet: Re: Quand s'en va la nuit [Damian]   Quand s'en va la nuit [Damian] EmptyMar 14 Mai - 13:58

Tt... Des sucres lents et non des sucres rapides, imbécile. Le gamin pris cependant le briquette et après avoir fixé d'un air perplexe la paille, la sortit de son emballage de plastique et la planta dans le carton avant de siroter tranquillement le jus trop sucré qui n'allait que lui donner encore plus soif. Parfait pour ne pas sombrer dans le sommeil et risquer de se faire duper par Todd pendant qu'il sombrait dans les bras de Morphée. Pour sûr qu'il serait capable de le faire prisonnier dans des cordes et le renvoyer à Mère, quel échec cuisant ce serait. Autant pour lui que pour Talia qui l'avait envoyé faire cette mission, c'était qu'elle le jugeait assez digne et fort pour pouvoir se battre avec son père. Il n'allait pas la décevoir, il était assez fort pour le faire.

Je sais tout d'Alexandre et je ne ferais pas les mêmes erreurs que lui, mon Empire sera plus grand, plus beau et ni des hommes, ni des dieux ne m'empêcheront d'atteindre mon but. Trancher le nœud Gordien était bien plus facile que de s'embêter avec tous ces problèmes. Le nœud Gordien était ici Gotham et il serait l'épée, il serait Alexandre, Batman n'avait que trop tardé à se débarrasser de la racaille en cherchant à défaire ce nœud et finissant par en faire un plus inextricable où se rajoutaient d'autres liens au fur et à mesure que les malfrats et les criminels se rajoutaient au combat. Il faut débarrasser la ville de ses problèmes, pas les mettre en quarantaine, c'était se voiler la face. Je résoudrais les nœuds à ma façon.

Puis il se reconcentra sur sa briquette qu'il finit dans un horripilant bruit de succion à vide avant de la briser dans son poing et de la poser sur la table. Puis il se remit assis sur le lit, bras croisés, à toiser les gestes alourdis par la fatigue de Todd. Ce fut avec un feulement de chat indigné qu'il se vit écarté du lit et un reniflement de mépris qu'il se glissa dans les draps entrouverts, les draps à l'odeur d'oranger. Il s'y glissa tout habillé et resta sur le dos, complètement droit, la tête vers le plafond, yeux grands ouverts le temps que Red Hood finisse de le border avec la deuxième couverture.

Je ne suis pas un gamin que l'on dupe avec des peluches, Todd. Je n'ai pas besoin de ces substituts pour dormir. Tout ce qu'il lui fallait était un sommeil réparateur, suffisamment long pour ne pas le fatiguer encore plus et pas assez pour lui éviter toutes les nausées d'un repos trop continu qui mettaient les muscles à vif et poussait les esprits à la paresse. Rien de mieux que la stimulation du cerveau pour développer ses capacités autant physiques que mentales. Il le suivit des yeux lorsque celui-ci alla se poser dans le vieux fauteuil qui avait l'air d'en avoir vu beaucoup passer. Puis lorsqu'il le vit bien installé, il replaça sa tête bien droite, face au plafond. Les muscles tendus à l'idée même de se relâcher, prêt dans ses mouvements et à sombrer dans un sommeil sans rêves. Son corps était toujours prêt.

Tt.. Il ferma les yeux, s'ouvrant aux sons qui l'entouraient et à l'odeur de ses draps. Il voulait être certain d'entendre la respiration de Todd ralentir avant de pouvoir se glisser hors des draps et faire ce qui lui semblait bon de faire... ou tout simplement se permettre de s'endormir. Il avait le sommeil léger et le moindre bruit le réveillerait, mais pouvait-il réellement se fier à ce criminel ? Jason Todd avait beau avoir été un Robin, il avait été entraîné par lui même, par Batman puis par sa mère et la Ligue des Assassins... pas quelqu'un à prendre à la légère, il s'agissait bel et bien de quelqu'un qui pouvait être un allié, un tremplin comme un ennemi farouche. Que ce soit à propos de Batman ou dans Gotham. Un jour, il devrait le détruire aussi, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui ils étaient deux personnes partageant une pièce, un ancien et un futur Robin.. ils n'étaient ni l'un ni l'autre en besoin de se faire du mal. N'oublie pas de me ramener à Batman, Todd.
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Quand s'en va la nuit [Damian]

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