Le soir tombât tout doucement sur Gotham City. Le Cannibale n'habitait plus à New Gotham ni au Ying Yang hôtel mais dans un appartement d'Ottisburg. Franck trouvait ce quartier très charmant. Il y avait plusieurs lieux intéressants comme : The Summer Madness Club, l'Opéra des Âmes, Gotham Casino, etc. Le Cannibale ne pouvait que se plaire dans son nouveau quartier. Son appartement contenait trois pièces secondaires et une pièce principale. Dans sa pièce principale, il installa un piano pour ses inspirations musicales et pour lui rappeler sa femme. Elle jouait magnifiquement bien de cet instrument de musique. Depuis Franck avait appris à jouer du piano. Il n'était pas un professionnel mais faisait cela en hommage à sa femme qui est morte depuis plusieurs années.

Franck se mit à jouer du piano en pleine soirée, il n'avait pas envie de dormir car le souvenir de sa femme continuait à le torturer. Il avait terminé sa réinsertion maintenant et n'a toujours pas encore tué. Il devait prendre un choix, continuer le cannibalisme ou arrêter et recommencer sa vie. Il ne pouvait retourner en arrière. Il laissa ce choix de côté et se pencha sur la lettre qu'il voulait faire à sa mercenaire Miss Nazo. Il l'avait mise elle et d'autres personnes en danger. Il ne voulait plus que cela se reproduise. Il continua à jouer de son instrument. Aucunes partitions n'étaient devant lui, mais juste des journaux sur la page des mots croisés. Il joua puis s'arrêta de temps à autre pour remplir les cases. Une fois fini, le Cannibale se leva et s'assit sur la chaise de son bureau. Il prit un vieux parchemin vierge qu'il avait acheté et une plume de corbeau puis commença à écrire.

Ma chère Miss Nazo,

Tout d'abord, permettez-moi de compatir à votre douleur que vous avez ressentie durant ma libération. J'espère que votre rétablissement se passe très bien chez votre ami de longue date, Kagi. Pour ma part, j'ai terminé ma réinsertion mais vous l'avez sans doute su grâce au Gotham Globe ou d'autres magazines quotidiens de Gotham City. Malgré tout, le millionnaire Julien Morgan à mis notre tête à prix et cela m'embarrasse fortement. Cela ne m'étonnerait pas que des chasseusr de primes viennent pour vous tuer. Je peux vous jurer que nous nous vengerons de Julien Morgan. Cela étant dit, j'ai des plans pour la Green World Corporation mais il faudra être patient. Cette société ne cachera pas indéfiniment son trafic d'armes qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre ville. Je vous écris cette lettre pour une seule et bonne raison Miss Nazo. Je ne veux plus vous mettre en danger. L'assaut du Ying Yang et ma libération étaient des événements trop dangereux pour vous. Je préfère donc ne plus vous avoir comme mercenaire. Promettez moi une chose, ne cherchez pas à me retrouver. Je n'habite plus dans les quartiers résidentiels de New Gotham, vous n'avez aucun moyen de me retrouver. Je suis certain que vous trouverer un autre employeur. Est-ce exact ? Surtout ne vous faites pas tuer durant mon absence.

Cordialement, votre vieux patron
Franck Morand

Quant il finit d'écrire, une larme coula sur son visage. Puis il prit une enveloppe et mit la lettre dans celle-ci. Le lendemain, Franck alla dans le quartier de Chinatown apporter la lettre en question. La dernière fois qu'il avait vue Miss Nazo. C'était durant sa libération, elle fut emmenée par une femme en rouge. Le Cannibale se rappela la dernière fois qu'il était allé dans l'entrepôt mystérieux de ce quartier. Une femme en rouge était commandée par le terrifiant Kagi. Franck arriva devant la porte et frappa très fort. Il parti aussitôt malgré sa cane qui l'handicapait un petit peu. Il avait laissé une chose par terre, la lettre destinée à Miss Nazo. Il était écrit sur l’enveloppe : Pour Miss Nazo. Arrivé chez lui, le Cannibale se mit à jouer du piano un fois encore les larmes aux yeux. C'était maintenant à sa mercenaire d'accepter la décision de Franck.

Jade se réveilla dans une chambre de l'entrepôt. Elle avait été blessée et avait mal, mais ce n'était pas si important. La douleur physique ne la bloquait pas.

-Où est-il?

Sa voix était faible. Elle venait de se réveiller d'un long sommeil de plusieurs jours.
Kagi était là, à ses côtés, souriant, les yeux pétillants de joie.
Mais ce n'était pas ça qui lui importait.

-Où est-il? répéta la mercenaire.

Son ex-patron lui tendit une lettre, trouvée devant l'entrepôt.
Précipitamment elle l'ouvrit, avec une hâte qu'elle ne se connaissait pas et lut.

-Oh..

Soudainement elle eut encore plus mal. Mal au coeur.
Elle crut qu'elle allait vomir.
Les larmes lui vinrent aux yeux. Elle pleurait.
Pleurer? Elle? La mercenaire...pleurait?
Pleurer pourquoi?
Elle n'avait jamais pleuré. Jamais.

-Morand sama... murmura t-elle avec une drôle de voix qu'elle ne connaissait pas.

"Vous me manquez...mais pourquoi?"

Elle laissa tomber la lettre par terre et essaya de se relever. Elle n'y arriva pas et tomba dans les bras de Kagi qui la rattrapa.
Et puis...pour la première fois, elle se laissa aller. Elle pleura tout contre son épaule.

-Kagi sama...Qu'est-ce que j'ai? J'ai si mal! J'ai mal au coeur et...je pleure! Dites, vous connaissez une maladie de ce genre? Kagi sama! Aidez-moi! Je ne veux plus être malade, ça fait encore plus mal qu'une balle!

Kagi souriait et ses yeux pétillaient de joie.
Sa mercenaire se réveillait enfin, après un long sommeil de plusieurs jours.

"Elle est vaillante la petiote! Même avec un couteau dans la cervelle elle avancerait!...ou pas...de toute façon celui qui ferait ça mourrait dans d'atroces souffrances avant de pouvoir le faire...de ma main ou de la sienne..."

-Où est-il?

"Déjà debout et elle pense à lui? Elle ne pourrait pas penser à elle de temps à autre?"

-Où est-il? répéta t-elle.

Pour toute réponse, il lui tendit une lettre, trouvée plutôt devant l'entrepôt. Un de la brochette de sous-doués l'avait apportée aussitôt.
Avec une hâte qu'il ne connaissait pas chez sa mercenaire - du moins pour une lettre en tous cas - il la regarda l'ouvrir et la lire.

-Oh..

"Si jamais elle va mal..."

Il l'observa. Et il fut surpris.
Des larmes coulèrent le long de ses joues. Il ne pensait pas qu'un jour, il la verrait pleurer. Mais...pleurer pour de vrai! Pas pour jouer la comédie! Parce que sinon, ça, c'était déjà arrivé, histoire de tromper l'ennemi et frapper.
Mais là...là c'était différent.

-Morand sama...

Elle avait une si étrange voix.

"Oh! Oh!...Sweetie...tu risques d'avoir très mal ma pauvre..."

Car il savait ce qu'était ce genre de voix. La voix qu'on avait quand on était amoureux et qu'on pensait fortement à son amour.
Il la regarda essayer de se lever. Alors que la lettre tombait au sol, il la rattrapa. Il rattrapa les deux, la lettre et sa mercenaire qui allait tomber.
Pour la première fois de sa vie, Kagi vit sa mercenaire pleurer.

-Kagi sama...Qu'est-ce que j'ai? J'ai si mal! J'ai mal au coeur et...je pleure! Dites, vous connaissez une maladie de ce genre? Kagi sama! Aidez-moi! Je ne veux plus être malade, ça fait encore plus mal qu'une balle!

Il la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux tendrement, comme un père à une fille qui essaierait de la réconforter.

-Sweetie, ma petite Sweetie...ce n'est pas qu'une simple maladie que tu as. Sweetie...tu...tu es...enfin...je crois que tu es amoureuse.