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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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 Discussion houleuse [Batman]

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MessageSujet: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyDim 2 Sep - 20:28

Dick, assis dans un fauteuil en velours rouge, fixait la pendule du salon sans vraiment la voir, le regard perdu dans le vide. Sous ses pieds s’étendait la batcave, gigantesque structure crée par Bruce Wayne, milliardaire et justicier, pour qu’elle lui serve de base secrète. Ce quartier général était en service depuis presque dix ans, depuis les débuts du chevalier noir. Si d’autres batcaves avaient vu le jour un peu partout à Gotham, dans des lieux secrets connu du seul Batman, celle-ci restait la version originale, la mère de toutes, celle qui avait connu son propriétaire du début de sa croisade contre le crime jusqu’à maintenant. Elle avait vu un enfant jaillir de l’obscurité et revêtir un costume sombre, prenant pour emblème la chauve-souris. Quelques années plus tard, elle avait aussi vu un autre enfant faire son apparition. Un gamin dure et sombre, comme Bruce l’avait été dans son enfance, brisé par le meurtre de ses parents. Décidé à combattre aux côtés de l’homme qui l’avait recueilli et en avait fait son fils adoptif, il était devenu le premier Robin, l’acolyte de Batman, craint comme son mentor par la pègre locale. Dick Grayson avait été Robin pendant dix ans, avant de claquer la porte du manoir et de se brouiller avec son mentor. Depuis, de l’eau avait coulé sous les ponts et si une certaine rancœur persistait entre les deux hommes, elle était depuis longtemps tue par l’amour fraternel qui les unissait. Durant sa carrière de Nightwing, Dick avait eu bien des occasions de revenir à Gotham et d’aider Batman dans sa lutte, comme au bon vieux temps. Une fois installé à Blüdhaven et prenant son essor, il avait laissé Bruce et Gotham derrière lui. Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il avait été incapable de gérer Blüdhaven. Au final, il revenait à Gotham, et était de retour au manoir Wayne. Son père adoptif n’y vivait plus vraiment préférant demeurer au siège de Wayne Enterprises pour protéger ses proches restés au manoir : sa fiancée Rachel, Alfred, et maintenant Dick.

Si les deux hommes avaient renoués des liens, ils étaient encore ténus. Et aujourd’hui, ils était prêts à se briser. Dick avait demandé à Alfred de contacter Bruce pour qu’il le rejoigne le plus vite possible au manoir. Il ne savait pas ce que son mentor était en train de faire, peut-être était-il au beau milieu d’une réunion importante à la Wayne tower, mais Dick s’en fichait pas mal. Il avait besoin de voir Bruce au plus vite. Un rendez-vous en milieu de journée signifiait que Bruce n’avait pas revêtu le costume de Batman et que Dick aurait donc bel et bien le milliardaire en face de lui et non le justicier. Ça avait son importance. Le jeune homme voulait parler à son père adoptif, pas à Batman.

La raison de ce rendez-vous intempestif était grave. Batman avait rendue visite à Wendy Clarke, la petite-amie de Dick. Si Wendy avait refusé de dire à ce dernier ce qu’il s’était dit, le jeune homme avait un sombre pressentiment et sentait bien que la jeune femme avait été véritablement terrorisée par cette visite. Et ça, il ne pouvait pas l’accepter. Il pensait que Batman le surveillait et avait demandé des renseignements à Wendy concernant sa santé, et physique et mentale, utilisant des moyens détournés de peur de parler avec son disciple. En plus de cet espionnage malsain et de l’absence de franchise de son mentor, Dick le soupçonnait de vouloir contrôler sa vie et supposait qu’il avait menacé Wendy et ordonné de sortir de sa vie. Que Bruce fasse une chose pareille était tout à fait possible, surtout depuis qu’il avait du sang sur les mains. Bruce avait changé. Ou tout du moins Batman avait-il pris le dessus de manière trop évidente. Ces derniers temps, on avait l’impression que seul le chevalier noir existait et qu’il n’y avait plus du tout de Bruce Wayne. Alfred en souffrait, évidemment, tout comme Rachel, sans doute. Dick, qui n’avait pas eu l’occasion de le revoir depuis son réveil à l’hôpital avait souffert de cette absence. Maintenant qu’il s’était rétabli, il était temps de mettre les points sur les i avec lui, de mettre les choses bien au clair entre eux deux. Et puis Dick souhaitait rencontrer Bruce pour une autre raison : il souhaitait absolument retrouver le Saint Samaritain maintenant qu’il avait retrouvé sa bonne forme physique, et pour cela, il avait besoin de Batman…
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyLun 3 Sep - 22:42

Un puissant bruit de moteur s'échappe du petit bolide que je pilote sur les routes de la banlieue de Gotham City. Je zigzague entre les véhicules, évitant apparemment au dernier moment certains obstacles même si tout est maîtrisé ; ma réputation doit être travaillée à chaque instant, et Bruce Wayne n'a été que trop vu dans les pages économiques et politiques ces derniers temps. Il me faut creuser l'aspect playboy incontrôlable, d'où cette petite sortie "fofolle".
Le petit bolide pénètre dans le Domaine Wayne, que j'ai quitté ces dernières semaines pour protéger Tempérance, Rachel, Alfred et maintenant Dick - mais pas uniquement de mes ennemis. Depuis ma décision sur la Tour Wayne, où le précédent maire de la ville est mort, certains de mes actes échappent à mon contrôle, et je ne veux pas les mettre en danger.

Abandonnant mon sublime véhicule dans la cour, montant en petites foulées les marches menant à l'intérieur, j'essaye de ne pas fixer la haute silhouette du Manoir, qui me manque tant. Ce n'est que lorsque je suis éloigné de lui, de cet endroit que je ne peux que qualifier de "maison", que je me rends compte combien je suis attaché à ces vieilles pierres.
Elles sont moi, elles sont les Wayne - elles sont tellement plus. Elles sont ma base, mon antre, ma prison, mon refuge, ma cage, et plus encore. Plus je les rejette, plus je veux les retrouver. A voir si j'aurais un jour le temps de me pencher sérieusement sur mon rapport avec ce lieu - à voir si ma mission me permettra de prendre ce temps, un jour.

La porte s'ouvre devant moi, je m'empare du courrier laissé à ma disposition par Alfred. Quelques lettres de citoyens quémandant de l'aide, quelques demandes d'interview, quelques protestations, quelques insultes... tout le monde n'a pas encore compris où j'habite actuellement. Mon déménagement a pourtant fait les choux gras de la presse à scandale.

En triant le courrier, je pénètre dans le salon où Dick m'attend - je savais déjà qu'il était là. Alfred m'a prévu que mon ancien élève voulait me voir ; prévisible. Depuis sa sortie du coma, je le piste, je remonte sa trace, je lui offre des contes sur le Saint Samaritain et je vais interroger plus ou moins durement sa psychiatre pour connaître son état.
Il le sait : un seul regard vers son visage, sa mâchoire crispée et son air tendu me le confirme. Il le sait, et il n'aime pas ça. Je m'en doutais, je m'y attendais.

"Richard. Heureux de voir que ta guérison avance."

Négligemment, je dépose les lettres sur un fauteuil et croise les bras devant Dick. Dans mon costume noir et blanc classique, j'essaye de froisser le moins possible ces vêtements que je dois désormais repasser seul. Il n'y a pas que les vieilles pierres qui me manquent, ici.

"Je suppose que tu veux m'interroger sur ma rencontre avec Wendy."

Autant affronter directement le "gros" du problème. Je respecte suffisamment Dick pour ne pas tourner autour du pot, et je sais qu'il fera de même. Il est comme mon fils, après tout - non, il est mon fils. Je le connais, je l'estime et je l'aide. J'espère juste qu'il le comprendra vraiment.

(HJ/ Post à la première personne expérimental. /HJ)
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyMar 4 Sep - 21:02

Un vrombissement du tonnerre se fit entendre dans la cour du manoir et tira Dick de ses pensées. Il ne bougea pas pour autant de son siège pour voir quelle était la source de tout ce bruit. Il savait pertinemment qu’il s’agissait d’une Lamborghini qui venait de se garer, n’en déplaisent à ses amortisseurs, et il connaissait également son propriétaire, qui se trouvait être aussi le propriétaire des lieux. Bruce Wayne était arrivé. Dick entendit la porte d’entrée s’ouvrir et les pas de son père adoptif résonner dans le hall du manoir. Les pas s’arrêtèrent un moment, et Dick supposa qu’il était en train de ramasser le courrier qu’Alfred avait laissé à son adresse. Un joli tas, qui comprenait entre autres lettres d’insultes, lettres de fans, et demandes d’interview - le jeune homme avait cru y voir une demande formulée par Vicky Vale en personne, une journaliste qui aurait pu faire concurrence à Lois Lane en terme de beauté et de pugnacité -. Puis les pas reprirent et furent bientôt amortis par la moquette du salon. Bruce se trouvait juste derrière lui. Dick se retourna pour faire face à son mentor. Celui-ci portait le costume impeccable de l’homme d’affaire modèle, cravate et chaussures lustrées compris. D’une carrure impressionnante mais néanmoins discrète, doté d’une mâchoire carrée accompagnée d’un regard bleu acier d’une dureté rare, Bruce semblait marqué par les luttes qu’il avait eu à gérer et tout les combats qu’il avait mené. Il devait avoir le plus grand mal à dissimuler le Batman qui sommeillait en lui lors des réunions d’affaire ou lors des soirées mondaines qu’il donnait à l’occasion, histoire de donner le change à la presse à scandale et aux médias. Etre Bruce Wayne impliquait d’incarner un rôle en permanence, de jouer les playboys plein aux as et insolents à souhait, bref, quelqu’un d’insoupçonnable. Au fur et à mesure des années, Bruce Wayne était devenu un masque, une excuse, et Batman avait eu tendance à devenir le vrai visage du dernier descendant des Wayne. Inutile de préciser que, même pour Dick qui pensait connaître son mentor mieux que quiconque, il était difficile de s’y retrouver.

« Bruce… »

La voix du jeune homme était dure, et son regard l’était encore plus lorsqu’il croisa celui de Bruce. Il avait envie de lui dire ses quatre vérités, d’exploser de colère, de lui faire comprendre à quel point il avait outrepassé les règles fondamentales de l’amitié, mais n’en fit rien et resta stoïque. Il savait par expérience que face à Bruce, la rage ne servait à rien et le calme était bien plus apprécié, et appréciable. Si Dick en voulait à son mentor, il ne voulait pas pour autant le prendre à parti et rompre violemment les liens qui les unissaient. Il avait déjà fait cette erreur par le passé et n’avait pas envie de recommencer. Il savait par expérience que Bruce, s’il se sentait menacé se braquerait très vite, et qu’ensuite, la discussion deviendrait difficile. Et puis s’il voulait rester à Gotham, le jeune homme devait éviter de se battre avec Batman, le gardien autoproclamé de la ville. Non seulement Bruce représentait trop de chose pour lui pour l’affronter et le traiter avec violence, mais sans l’aval du justicier, il serait impossible à Dick de reprendre du service à Gotham, lieu qu’il n’avait pas envie de quitter pour l’instant. Et puis il y avait le Saint Samaritain qu’il rêvait de retrouver…

« Tu as raison, je veux te voir pour te demander ce qu’il t’a pris de rendre visite à ma copine et de t’immiscer ainsi dans ma vie, et ce de la pire des manières. »

Le ton du jeune homme était calme, presque neutre.

« Je comprends que tu veux t’assurer que je vais bien mais ça ne t’autorise pas à foutre la trouille à la fille avec qui je me sens le mieux dans cette putain de ville, Bruce. Tu ne pouvais pas passer un coup de fil pour prendre de mes nouvelles ? Comme tout le monde ? Je sais que tu n’es pas tout le monde, Bruce, mais quand même… »

Une légère amertume dominait maintenant le discours de l’ancien Robin mais aucune variation dans sa voix n’indiquait un quelconque énervement.

« Wendy a refusé de me dire ce que tu lui avais demandé. Mais je sais que ça me concernait et que ta visite n’était pas anodine. Qu’est-ce que tu cherchais à savoir, Bruce ? Si j’étais devenu cinglé et ivre de vengeance ? Elle semblait vraiment mal à l’aise quand elle m’a parlé de cette histoire. J’ose espérer que tu t’es montré courtois avec elle… mais j’en doute. »

Si le Batman ne se rendait pas compte de la pagaille qu’il mettait dans les vies qu’il investissait, Dick avait bien envie de le lui faire comprendre.


Dernière édition par Dick Grayson/Nightwing le Dim 16 Sep - 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyVen 7 Sep - 12:29

"Le docteur Clark n'a été agressée ni physiquement, ni verbalement."

Je conserve une voix calme et posée. Je continue de fixer le jeune homme devant moi, qui refuse de s'énerver et utilise sa colère comme une arme, chacun de ses mots étant comme une lame lancée vers moi. Bien, il commence à comprendre.

"Est-elle informée de l'état de votre relation désormais amoureuse ? Lors de notre entrevue, elle ne l'a pas évoqué malgré quelques questions concernant directement cet élément précis."

L'attaque est directe, et basse, évidemment. Je veux voir comment Dick peut réagir à ce genre de provocation après tout ce qui lui est arrivé.
Il a raison : je n'aurais pas dû aller voir Wendy C. Clark, surtout pas en costume, surtout pas dans son dos. Sa colère est compréhensible, son indignation normale. Cependant, je ne pouvais pas le laisser évoluer après les évènements de Blüdhaven sans connaître spécifiquement son état psychologique, et cette psychiatre était ma seule clef d'accès à son psychisme. Dommage que notre entrevue se soit si mal passée.

"Richard, il est évident que tu as subi un traumatisme il y a peu de temps, et je refuse que tu t'enfonces dans un éventuel cercle vicieux. Ma seule possibilité de connaître tes pensées et ton état étaient d'interroger directement quelqu'un de nouveau dans ta vie, à qui tu t'es confié et qui a le bagage nécessaire pour présenter un avis objectif de la situation."

Mon ton est le même que celui que j'utilise lorsque j'annonce mes plans et mes décisions, autant en conseil d'administratif que dans la Ligue. Je sais très bien que Dick ne va pas le supporter, qu'il va s'énerver contre ma façon de présenter les choses, mais j'agis ainsi à dessein. Je dois savoir où il en est, et s'il faut le pousser pour voir ce qu'il a encore dans le ventre, autant y aller vraiment.

"Tu as échoué. Tes personnes sont mortes. Tu as été blessé. Tu as failli mourir. Par bien des aspects, j'ai vécu la même chose et je sais par quoi je suis passé à l'époque. Colère, haine, rage, envie de meurtre, envie de se prouver qu'on est encore là, mais aussi déprime, perte de confiance en soi, irritabilité, besoin de se cacher dans la grotte la plus sombre et la plus enfouie sous terre. Je ne veux pas que tu subisses cela seul, Richard. Je veux t'aider, mais j'ai besoin de connaître l'homme en face de moi pour ça."

Je fais un pas en avant, ouvrant les bras pour suivre mes paroles, prononcées plus doucement qu'auparavant.

"Wendy était ma seule clef pour te comprendre encore, sans te harceler. Elle a peur, elle a été terrorisée et sait maintenant que le Batman s'intéresse à toi. Elle veut donc encore plus s'occuper de toi, te protéger, prendre soin de t'aider et t'amener vers la guérison complète. Est-ce un mal ?"

Oui, bien sûr. En présentant la situation ainsi, je pousse Richard à se demander si leur relation actuelle découle de leurs sentiments ou de mon intervention. En présentant la situation ainsi, j'énerve encore plus mon fils pour le pousser dans ses retranchements. L'explosion sera terrible, je le sens - et je la recherche. Voyons ce que le "petit" a dans le ventre.
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyVen 7 Sep - 22:31

Bruce, comme Dick l’avait pressenti, conserva son calme naturel. Le ton de sa voix était parfaitement neutre, parfaitement maîtrisé, parfaitement froid, d’une froideur qui, chez quelqu’un de normal, aurait paru terrifiante. Mais celui qui se cachait derrière le masque de Batman n’était pas ce qu’on pouvait appeler quelqu’un de normal. Il avait accumulé beaucoup trop de fantômes dans le placard, bien plus que le commun des mortels, pour espérer un jour être un monsieur tout le monde. Dick avait appris à connaître son mentor, à interpréter ses silences, à apprécier ses défauts et ses qualités d’homme et de combattant. Bruce était sans doute la personne la plus forte psychologiquement que Dick connaissait. Ou tout du moins se servait-il de son alter ego, Batman, comme d’une carapace indestructible, sur laquelle ricochaient tout ce qui pouvait l’atteindre : ses peurs les plus secrètes, Bruce les avait annihilé ou bien enfoui tellement profond en lui qu’il les avait presque oubliés. Il refusait d’y penser, refusait de dévoiler à quiconque la moindre de ses faiblesses, même à ses proches. Surtout à ses proches… Dick connaissait son mentor et avait appris à respecter ce caractère, du moment que le masque n’étouffait pas trop l’homme qui se trouvait derrière. Mais le fait était que Bruce avait depuis quelques temps disparus derrière le masque de Batman, à tel point que bien que ce soit lui qui soit en face de Dick, qu’il soit fait de chair et de sang, et qu’il ne porte pas le moindre costume, il n’était PAS Bruce Wayne. Non, Dick avait devant lui Batman, et uniquement Batman. Et ça n’était pas acceptable.

Bruce n’aurait pas appuyé là où ça faisait mal comme Batman était en train de le faire. Bruce n’aurait pas essayé de déstabiliser son fils adoptif, d’essayer de le faire craquer, de le pousser à bout, de voir jusqu’où il était capable d’aller. Bruce n’aurait jamais était cruel. Bruce était humaniste, le Bruce que Dick connaissait, celui qu’il pensait avoir appris à connaître, ce Bruce là n’aurait pas agi de cette manière et n’aurait pas conservé ce ton affreusement morne et monotone avec lui. Mais ce n’était pas Bruce à qui Dick était en train de parler. Et ce n’était pas Bruce qui avait rendu visite à Wendy ce soir là. Aussi, quand Batman demanda à l’ancien Robin si Wendy était seulement au courant qu’ils étaient ensemble, insinuant que Dick avait pris ses désirs pour la réalité par un besoin d’affection et de réconfort, le jeune homme ne craqua pas. Il savait très bien à quel petit manège se livrait son mentor. Il ne cilla même pas, à vrai dire. Mais intérieurement, il bouillonnait. Comme d’habitude, le chevalier noir appuyait là où ça faisait mal. Depuis toujours, Dick avait cherché dans les autres un réconfort : c’était un besoin impératif pour sa santé mentale, il avait besoin de repères après la mort de ses parents. Bruce Wayne avait était son modèle durant toute son enfance. Il voulait être comme lui. Il l’aimait comme un père. Mais jamais Bruce n’avait réussi à lui procurer le réconfort qu’il cherchait tant. Il avait cru le trouver dans ses relations amoureuses, avec Kory et avec Barbara. Mais il s’était trompé. Personne ne comblerait le vide que Dick ressentait en lui-même. Il était seul.

Batman accentuait ce sentiment de solitude en réduisant le rôle de Wendy à son statut de psychiatre, comme si elle n’était que ça pour Dick. Elle était devenu tellement plus que ça… Elle était… plus qu’un simple réconfort. Elle était… autre chose qu’on moyen de combler sa solitude… Elle…

Dick fronça les sourcils. C’était un mouvement presque imperceptible, mais il était certain que le Batman l’avait vu. Tandis que ce dernier comparait sa situation à la sienne, tandis qu’il servait sur un ton monocorde ce refrain bein connu du « j’ai vécu ça avant toi », Dick sentait la colère poindre en lui. Il en avait assez que le chevalier noir joue avec lui, joue avec ses nerfs. Il en avait assez de parler à un masque et pas à Bruce Wayne. Il en avait assez d’être traité comme un enfant que l’on gronde quand il fait une bêtise et à qui l’on apprend à bien se comporter. Mais s’il craquait, le jeune homme savait qu’il ne serait plus crédible aux yeux de son mentor. Et c’était quelque chose qu’il craignait plus que tout. Quand Bruce avança vers lui en évoquant sa relation avec Wendy, une nouvelle fois, insinuant qu’elle n’était qu’une fabrication, que la jeune psychiatre avait eu pitié du jeune homme, que leur histoire n’était qu’un mensonge, Dick voulut frapper son mentor. Vraiment. D’ailleurs il serait les dents pour se retenir. Mais il n’allait pas le faire. Il ne montrerait pas à Batman ses faiblesses.

« Dégage, Batman. »

Dick planta ses yeux dans ceux du justicier.

« C’est à Bruce Wayne que je veux parler, et à personne d’autre. Alors dégage. »

Il poursuivit, sa voix était forte et dure.

« Retire ce masque invisible que tu portes sans cesse. Arrête de vouloir te cacher derrière lui. J’en ai assez de parler à un mur. Je veux un être humain à qui parler, un être réel et pas un homme chauve-souris. »

« Je veux parler à mon… père. A l’homme qui m’a recueilli enfant, qui m’a tiré d’un orphelinat sordide où je me faisais tabassé, qui m’a aidé à retrouver l’assassin de mes parents. Je veux parler à l’homme qui savait m’encourager quand j’avais des doutes, qui trouvait les mots justes pour me pousser en avant sans me briser, qui m’a révélé ses secrets alors que rien ne l’y poussait, seulement parce qu’il avait confiance en moi. »

« Je ne veux pas parler à Batman. Pas ce soir. Pas maintenant. Je voudrais lui parler quand il s’agira de mettre hors d’état de nuire des criminels, mais, pas pour l’instant. La personne à qui je m’adresse, c’est à Bruce Wayne. »

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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyMar 11 Sep - 21:40

Je pousse un long soupir, sentant mes muscles se relâcher sous la pression. Richard n'a pas tort : j'ai tapé bas et fort pour obtenir une réaction, pour savoir ce qu'il avait encore dans le ventre, mais j'ai agi comme s'il n'était... qu'un adversaire. Un allié, au mieux.
J'ai mieux traité Jean-Paul. J'ai mieux traité Tempérance quand elle a quitté temporairement mon giron. J'ai mieux traité des alliés, des amis, des proches mêmes, que celui qui aura toujours été le plus proche de moi - celui que je considère non pas comme mon héritier, mais comme mon fils véritable.

"Tu..."

Les mots se bloquent dans ma gorge. Je ne suis pas à l'aise - dans ce dialogue, dans cette situation, dans cette pièce et dans ce costume.
Je suis prêt à me damner pour revêtir mon masque et m'abandonner à l'étreinte du Batman, cette carapace que je me suis forgée années après années pour pouvoir accomplir ma mission t vaincre la criminalité de cette ville. Et je me rends alors compte combien Richard a raison, combien j'ai des difficultés à différencier mes identités en ce moment.

"Tu n'as pas tort, Richard. Je... n'aurais pas dû."

Admettre mes torts. Reconnaître mon erreur. Ce ne sont pas des choses que j'ai l'habitude de faire, et ce ne sont pas des choses que j'aime faire.

"Wendy... toi... c'étaient des erreurs. Que je regrette."

Ma gorge est sèche, mes mains moites. Je puis affronter une armée de ninjas et des dieux sans ressentir la même chose, mais les entretiens avec ceux qui me tiennent à coeur m'affaiblissent.
Inconsciemment, je me propose de planter Richard là, de retourner au Bat-Bunker et de mettre le masque. Je refus. Ce sont des erreurs, comme la majorité de mes comportements ces dernières semaines. J'en ai assez de m'enfuir - il est temps de faire face.

"Je m'inquiète pour toi. J'ai déjà vécu des moments proches de ceux que tu expérimentes : perdre des innocents, être blessé, être affaibli, avoir un ennemi qui a pris le meilleur sur moi... tu sais que j'ai déjà vécu ça. Tu sais ce que j'ai dû vivre pour en sortir, pour me reconstruire. Je ne veux pas que tu subisses la même chose. Je veux t'éviter tout ça."

Je m'avance, sans savoir quoi faire. Richard voulait son père ? Il l'a. Avec ses faiblesses, ses erreurs et sa terreur de devoir observer son fils souffrir, peiner et s'abandonner à tout ce que j'ai déjà subi. Richard voulait son père ? Il l'a, définitivement.

"Je veux... juste ton bien."
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyMer 12 Sep - 14:29

Dick s’attendait à ce que son mentor et ami se ferme après les remarques dures qu’il venait d’énoncer à son encontre. Oui, Dick avait été dur avec Bruce, car celui-ci l’avait poussé à bout. Depuis trop longtemps, son père adoptif se montrait distant et froid avec son entourage, depuis trop longtemps Batman avait pris possession de lui. Bon sang, il allait avoir une fille ! Il allait être père ! Il avait une famille à protéger, et la tenir à l’écart de lui-même n’arrangerait rien à la situation. Il ne réussirait qu’à se priver des gens qui l’aimaient, et qu’il aimait. Déjà, Barbara avait quitté son giron, avait plié bagages et quitté la ville. Tim avait lui aussi quitté le manoir au vue des crises de violence qu’avait traversé Batman. Si le jeune homme avait eu l’occasion de s’expliquer avec son mentor, il savait que le lien qui unissait l’ancien Robin et le Batman était tendu. Rachel et sa fille à naitre, Alfred, Tim, lui-même, et tout les gens qui comptaient pour lui, tous avaient été tenu à distance du Batman. Comme si l’homme chauve-souris pouvait être une menace pour eux. C’était sans doute vrai. Le costume faisait prendre des risques à l’homme et à son entourage, Dick le savait pertinemment. Mais il pouvait aussi détruire ce même entourage s’il prenait le dessus sur la véritable identité de celui qui le portait. Le masque de Batman était un poids et Bruce le portait depuis tellement longtemps…

Aussi Dick pensait que Bruce répliquerait de manière cinglante à ses remarques. Mais il n’en fut rien. Le milliardaire semblait… mal à l’aise. Ça n’arrivait que rarement, mais cette fois, devant son fils adoptif, Bruce n’était pas… à l’aise. Il n’arrivait pas, semblait-il, à répondre de manière froide et distante comme il savait si bien le faire. La surprise de Dick grandit encore plus quand Bruce avoua à demi-mots qu’il avait mal agi. Avait-il bien entendu ? Bruce venait-il de reconnaître son erreur ? Ça, c’était pour le moins surprenant. Un être humain se cachait donc encore sous le masque de Batman. Dick ne dit mot, voulant voir jusqu’où Bruce irait dans ses excuses. Mais son mentor en resta là. Un silence ensuivit ses propos, et son fils s’apprêtait à dire quelque chose, mais Bruce ne lui en laissa pas le temps. Il reprit, lui révélant son inquiétude à son sujet, expliquant ses actes insensés par le besoin de le savoir en sécurité, de le savoir sain d’esprit. Lui-même avait traversé ce genre d’évènements, et il voulait s’assurer que Dick n’allait pas faire les mêmes erreurs que lui. Trop nombreuses, celles-ci pourraient le conduire sur la mauvaise tangente.

Dick fut touché par les propos de son ami. Vraiment, cela lui faisait quelque chose que Bruce s’exprime aussi clairement sur ses sentiments, bien que ce soit difficile pour lui. D’autant que Bruce était vraiment sincère, ça se voyait. Il souhaitait tant que son fils lui pardonne ce qu’il avait fait, tant que leur relation redevienne normale et que la suspicion n’ait plus cours entre eux. Dick voyait son père adoptif s’approcher de lui, ne sachant trop quoi faire, étant très mal à l’aise, mais voulait faire le premier pas vers la réconciliation.

Dick se leva lentement. Les propos de Bruce résonnaient en lui et avait trouvé écho. Il savait que son mentor avait raison sur beaucoup de points, notamment sur ce qui le turlupinait depuis des mois : son désir de vengeance. Bruce l’avait deviné, il en était certain. Oui, Dick avait envie de tuer le Saint Samaritain. Même si Wendy réprouverait son geste, même si pour lui faire plaisir, il lui avait fait croire qu’il était passé à autre chose, et même s’il commençait de nouveau à goûter au bonheur, ce désir était trop fort, trop profond, pour être ignoré. Oui, si Dick se retrouvait en face du Saint Samaritain, il le tuerait.

Mais Dick ne voulait pas que Bruce le devine. Le détective était intuitif, mais son disciple savait cacher ses véritables émotions. Il avait eu Batman comme maître, ne l’oublions pas. Il savait qu’il ne devait pas trahir ses vraies pensées.

« Bruce… Tu as raison. Je comprends ce que tu ressens et… ça me touche. »

Dick s’avança vers son mentor. Il le regarda droit dans les yeux et esquissa un geste en sa direction. Les deux hommes étaient mal à l’aise. Dick ne savait pas trop comment se comporter avec son père, tout comme Bruce ne savait pas comment réagir face à son fils. Finalement, Dick le prit dans ses bras. Cet élan d’affection se faisait de manière pataude, mais c’était le geste qui comptait.

Néanmoins, Dick préféra tempéré cet élan en reculant de quelques pas.

« Ne recommence plus ce genre de trucs, Bruce. Si tu veux rencontrer Wendy, nous organiserons ça dans les règles de l’art, et tu pourras lui poser toutes les questions que tu voudras, du moment qu’elles restent courtoises. »

Les règles étaient fixées. A Bruce de les tenir.

Maintenant, il était tant d’aborder un autre sujet, bien plus grave. Le Saint Samaritain… Dick ne savait pas trop comment aborder la question. Il finit par se lancer :

« Tu te souviens de Tony Zucco ? L’homme responsable de la mort de mes parents. Tu te souviens de la colère qui était en moi à cette époque, quand tu m’as recueilli. Je refusais de t’adresser la parole, je n’avais qu’une idée en tête : me venger. Quand j’ai appris que tu étais le Batman, je t’ai trouvé nettement plus intéressant. Et je savais que ce serait grâce à toi que je retrouverai Zucco. Mais je savais aussi que ça devrait se faire dans les règles de l’art. Que nous ne devrions pas le tuer une fois que nous l’aurions retrouvé. J’étais jeune, incapable de pardonner quoique ce soit, surtout pas à l’être que je haïssais le plus. Mais… tu m’as convaincu que Zucco devait être arrêté et jugé pour ses crimes. Nous l’avons retrouvé et s’il a trouvé la mort, ce n’était ni de ma faute, ni de la tienne. Une crise cardiaque… Qui l’aurait cru ? Quoiqu’il en soit, je me retrouve dans la même situation qu’à l’époque. Aujourd’hui, je désire plus que tout retrouver le Saint Samaritain. Je veux qu’il paye pour ce qu’il a fait aux gamins que je n’ai pas pu sauver. Mais je veux que ça se fasse dans les règles. Et j’ai besoin de ton aide… »

Dick demandait clairement à son ami de l’aider à retrouver le Saint Samaritain. Bien sûr, il lui cachait son véritable plan à l’égard du criminel, à savoir le tuer. Mais il espérait que Bruce gobe son histoire.
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyVen 14 Sep - 22:44

Pendant ces longues minutes où Richard avait réagi à mes révélations et à mes paroles sincères, je n'ai pas réagi. J'ai fixé mon fils, écouté ce qu'il avait à me dire et esquissé un maigre sourire.
Je ne peux rien lui offrir de plus. Je ne peux rien faire de plus. Malgré mon envie de m'ouvrir, malgré ma compréhension des besoins de mon ancien élève, je ne peux pas plus forcer ma nature ; même ma bonne volonté a ses limites.

"Richard... merci. Je... ne suis pas à l'aise avec les conventions sociales - les vraies, pas celles que je joue en réceptions et en soirées. J'essayerai d'être plus... humain, par la suite. Et je pense que le docteur Clark apprécierait les spécialités culinaires d'Alfred et la conversation de Rachel. L'inviter ici me semblerait une bonne idée pour... rompre la glace. De manière plus polie."

J'esquisse encore un léger sourire, n'ayant bien sûr pas su comment réagir face à l'étreinte de mon fils adoptif. J'apprécie le geste, mais j'ai bien compris le déroulement des opérations : l'instant fut agréable, mais brisé par la volonté de Richard de m'indiquer la colère qui l'anime toujours.
Il comprend. Il m'excuse. Il ne pardonne pas encore.

"Le Saint Samaritain..."

Il était évident que Richard profiterait de ces moments pour évoquer à nouveau le sujet. Mon esprit ne peut s'empêcher de voir dans cette manoeuvre une réussite verbale : après m'avoir poussé à avouer mes fautes et mes erreurs, et donc après avoir développé ma culpabilité, il remet sur le tapis l'histoire dont je refusais de parler, me forçant donc la main.
C'est bien joué. Mais pas assez pour fonctionner sur moi.

"Tu veux tuer le Saint Samaritain pour ce qu'il a fait à ses victimes et pour ce qu'il t'a fait subir. Tu es animé d'un désir de vengeance, autant parce qu'il a pris des vies que tu voulais protéger que parce que tu ne supportes pas d'avoir été autant blessé par ton adversaire."

J'essaye de gagner du temps, j'essaye de fragiliser Richard lui-même pour réussir à ne pas tout lui révéler. Je sais qu'il me forcera à être honnête avec lui, mais je ne le peux pas encore. Le cas du Saint Samaritain n'est pas encore réglé, et je refuse d'envoyer mon fils adoptif au combat contre quelqu'un qui l'a déjà vaincu lorsqu'il était en meilleure forme.

"Ce ne sont pas de bonnes motivations, et tu le sais. Mais je ne peux pas t'empêcher d'assouvir ta haine... tu n'as pas réussi à faire de même à l'époque."

Je refuse de perdre mon fils. Je refuse de subir encore cette épreuve.

"Mais tu n'auras pas l'occasion de t'occuper de ton ennemi, Richard. Son cas a été réglé. Définitivement. Par moi."

Et j'accepte de détruire la confiance qu'il a en moi s'il peut survivre à ces évènements grâce à cela.
Autant voir Richard me haïr que voir son cercueil.

"Personne ne touche à mon fils sans en payer les conséquences. Et certaines limites sont devenues trop floues dernièrement pour que je m'y attache dans ce genre d'occasion."

Un regard dur, une mâchoire serrée, une position stricte et agressive... c'est généralement suffisant pour convaincre autrui de mes mensonges. J'espère juste que mes talents d'acteur sont aussi bons que le dit Alfred pour pousser un des hommes me connaissant le mieux à accepter cette fable que mes récentes décisions ont rendu crédible.
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyDim 16 Sep - 17:10

Bruce murmura le nom de l’ennemi juré de son fils adoptif, avec une voix plus rauque que d’habitude, et un voile sombre passa sur son visage. Evoquer celui qui était responsable des malheurs de Dick devait être difficile, et faisait ressurgir de mauvais souvenirs dans les esprits des deux hommes. L’un l’avait affronté et avait été vaincu, humilié par lui. L’autre savait à quel point il avait fait souffrir son disciple. Tout les deux le considérait comme l’ennemi à abattre. Nul doute que Bruce avait déjà entrepris de le retrouver pour le châtier, pour lui faire payer ses crimes. Si Dick soupçonnait son mentor de lui cacher certaines choses à ce sujet, il savait très bien que Batman ne laisserait pas un crime de cet ampleur impuni : le Saint Samaritain avait touché à un membre de la bat family. Pour Batman, cela résonnait comme une déclaration de guerre. Et quand Batman partait en guerre, la pitié n’était pas de mise. Il le traquerait nuit et jour et lorsqu’il le retrouverait, il lui ôterait l’envie d’attaquer à nouveau ses disciples. Oui, Dick savait que son mentor travaillait activement à la recherche du Saint Samaritain. Mais il ne pensait pas qu’il l’avait retrouvé. Du moins, pas pour l’instant. Une information de cette importance, ça, il n’aurait pas pu le lui cacher. Question de déontologie ou tout simplement de confiance. Et les dernières paroles du justicier de Gotham révélait la sincérité de l’homme derrière le masque.

Comment Dick aurait-il pu cacher quelque chose à cet homme, à son ami, à son père ? Il comprit bien vite qu’il avait eu tort de dissimuler ses véritables intentions, à savoir tuer le Saint Samaritain. Car Bruce, lentement, lui révéla qu’il avait très bien compris ce qui se passait sous son crâne. Il savait que Dick avait envie de tuer son ennemi juré. Oh, Dick supposait que Bruce avait dû être victime des mêmes désirs de meurtre. D’ailleurs, il y avait succombé en tuant Quincy Sharp, l’ancien maire de la ville devenu fou, ou bien en tabassant le Joker, responsable de la mort du second Robin et de la paralysie de Barbara Gordon, alias Batgirl. Mais aujourd’hui, il semblait regretter ses gestes, ou tout du moins ne pas vouloir que son disciple suive les mêmes traces que lui. Il ne voulait pas de ça pour son fils. Il ne voulait pas qu’il perde son âme.

« Bruce… Tu as… parfaitement raison. Je désire me venger du Saint Samaritain et le… tuer. Il m’a vaincu. Il m’a humilié. Il a tué des enfants après les… »

Dick n’arriva pas à poursuivre sa phrase. Penser qu’une telle monstruosité était possible était difficile. Ce qu’avait fait le Saint Samaritain était innommable. Il devait payer pour ça.

« Son crime ne peut pas rester impuni. Il doit… payer. Je m’en veux tu sais. D’avoir ce genre de pensées. De désirer la mort de quelqu’un. C’est pire qu’avec Blockbuster. Blockbuster menaçait mon identité, ma famille, mes amis. Il devait… être mis hors d’état de nuire. Mais le Saint Samaritain… il a brisé quelque chose en moi, Bruce. Il a détruit une partie de mon âme lorsqu’il a fait ce qu’il a fait et quand il m’a tiré dessus. Tu comprends ? S’il ne paye pas pour ce qu’il a fait, je ne pourrais plus jamais me regarder dans une glace. Je ne pourrais plus jamais… porter mon costume de Nightwing. »

C’était dit. Dick se sentait soulagé d’avoir révélé ses vrais sentiments, d’autant que Bruce semblait les comprendre. Qui mieux que lui le pouvait, d’ailleurs ? Bane, Sharp, le Joker, avaient été des ennemis qui avaient failli le précipiter dans la folie. Dans leur folie. Et peut-être y étaient-ils parvenus, d’ailleurs. En tout cas, Bruce lui dit qu’il le soutiendrait dans sa quête vengeresse car il ne pouvait pas l’empêcher de l’assouvir. Que Batman lui donne son accord lui faisait tout drôle… Ainsi il pourrait retrouver le Saint Samaritain et le supprimer, ainsi…

"Mais tu n'auras pas l'occasion de t'occuper de ton ennemi, Richard. Son cas a été réglé. Définitivement. Par moi."

La voix de Batman refroidit aussitôt le jeune Grayson. Son cœur manqua un battement, tandis qu’il lançait un regard plein d’interrogations à son mentor. Pourquoi ne l’avait-il pas mis au courant ? Pourquoi attendre qu’il aborde le sujet pour le lui dire ?

« Bruce… Tu l’as… ? »

Dick ne finit pas sa phrase. Car il connaissait la réponse à la question qu’il se posait. Le nouveau Batman tuait. Le nouveau Batman avait traqué le Saint Samaritain jusque dans son trou et l’avait assassiné. Dans la tête de l’ancien Robin, ses pensées se précipitaient. Était-il satisfait du dénouement de la situation ? Était-il déçu de n’avoir pas pu se venger de son ennemi par lui-même ? Un peu des deux. En tout cas, le sujet était… réglé. C’était étrange, irréel que ce qui avait préoccupé le plus le jeune homme depuis des mois soit réglée de cette manière, par un simple aveu de la bouche du Batman. Il l’avait fait. Il avait supprimé le Saint Samaritain. Il l’avait vengé.

« Bien. » fut tout ce que Dick trouva à dire.

Il n’y avait rien d’autre à ajouter de toute façon.

[je te laisse conclure Wink]
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MessageSujet: Re: Discussion houleuse [Batman]   Discussion houleuse [Batman] EmptyDim 16 Sep - 22:34

(HJ/ Très beau post, Dick. Merci pour ce très bon sujet. /HJ)

Mes yeux restent fixés sur le visage de mon fils durant toutes ses réactions. Ma mâchoire reste serrée durant chacune de ses réponses. Mes mains sont jointes devant moi, et mes phalanges blanchissent à force de les serrer les unes contre les autres. Je ne montre rien du trouble qui m'habite, je ne montre rien de l'émotion qui m'étreint.

"Non, Richard."

Mes mots sont quasiment bloqués dans ma gorge. Ma voix se brise presque.
"Quasiment", "presque" - c'est ce qui change tout.

"Ce n'est pas bien... ce ne peut pas être bien. C'était un sacrifice, un sacrifice nécessaire, et inéluctable. Mais ça ne sera jamais bien."

J'essaye de pousser Richard à affronter ses actes et ses décisions, mais aussi de changer de sujet et de ne pas m'offrir à ses questions. Je le connais, peut-être mieux que lui-même, et je sais très bien qu'il voudra savoir comment j'ai pu retrouver le Saint Samaritain, l'arrêter et finalement l'assassiner. Et je n'ai pas le coeur d'inventer des fables comme réponses.

"Invite le docteur Clark et prévoit une date avec Alfred. Je serai présent... Rachel aussi, certainement. Tempérance nous fera peut-être la joie de se souvenir qu'elle vit ici, également. Je serai ravi de rencontrer ton amie avec mon... meilleur côté."

Je me détourne légèrement, offrant seulement mon profil à mon fils. Ma voix a pris une tonalité plus sympathique, plus douce, mais cela ne représente en rien mon état intérieur.
Je mens - encore. Je mens à une des personnes qui comptent le plus pour moi, et uniquement pour le protéger. Je n'ai pas encore retrouvé le Saint Samaritain. Je n'ai pas encore eu l'opportunité de le débusquer et de le faire souffrir pour ce qu'il a fait à mon ancien élève. Et pour lui permettre d'aller de l'avant, de dépasser cette colère, je lui mens, en sachant très bien qu'il risque de découvrir un jour la vérité.

"Des occupations civiles m'appellent. N'hésite pas à me confirmer la date de la soirée. Et... n'hésite pas à vérifier l'ordinateur central de la Batcave. Je ne serai pas contre quelques soutiens de ce côté, et Alfred en a un petit peu assez."

J'esquisse un sourire en m'avançant vers la porte centrale du Manoir.

"Au revoir, Richard. Je... j'essaye de faire au mieux. Mais je vais surtout essayer d'être moi, et d'être celui qui t'a élevé. Ce sera... mieux, sûrement. A bientôt."

Après avoir fixé mon fils pendant quelques secondes, je me détourne définitivement et m'avance vers la porte, l'ouvrant pour m'en aller et reprendre la route.
Il va me haïr. Il va se détourner de moi. Mais... il ne mourra pas en essayant de retrouver son ennemi en étant si faible. Il va reforger son corps, son esprit, ses aptitudes, et quand il découvrira enfin la vérité - il sera prêt pour affronter le Saint Samaritain. Et il me haïra - mais au moins sera-t-il vivant pour le faire.
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