Tout famille mafieuse se devait d'avoir des hommes de main et des sbires, des larbins...de la chair à canon en cas d'attaque imminente.
Ne savait-on jamais ce qu'il pouvait advenir de certains et de ce qui se tramait dans cette ville Américaine.
Sur le conseil d'Hachi, Kagi cherchait à recruter.
Ainsi, Hachi, Juzo, Wanryoku et Mikomi étaient partis chercher de potentiels volontaires.
C'était fait.
Maintenant il y avait plein de volontaires dans le hall de l'entrepôt; ça allait du simple dealer à l'ex-gardien de nuit renvoyé pour vol ou incompétence.
Problème, il y avait beaucoup trop de volontaires.
Que faire?
Kagi avait une idée.

-Hi hi hi hi! Soyez les bienvenus parmi nous! Oui! C'est moi, Kagi sama. Hi hi hi hi! J'ai remarqué que vous étiez nombreux, c'est bien. Les épreuves vont commencer. Hi hi hi hi! Oui, les épreuves, je n'engage que les meilleurs! Pas de curriculum vitae à présenter voyons! Hi hi hi hi! Deux épreuves toutes simples, deux épreuves de...survie! Hi hi hi hi!

Il claqua des doigts et Wanryoku apporta une grosse caisse remplie de couteaux, flingues et autres armes du même type.
Les volontaires étaient inquiets.
C'était qui ce type qui ressemblait à un cinglé?
C'était quoi cette histoire d'armes et de survie?

-Hi hi hi hi!

Le rire lugubre du parrain yakuza retentit.
Les hommes de main de Kagi avaient déjà leurs armes en main.

-Le but est simple messieurs...

Il ne riait plus. Il était devenu sérieux.

-...survivez à mes hommes de main actuels! Voilà la première épreuve! Vous avez quatre minutes pour leur survivre!

Kagi s'éloigna dans un coin du hall.
Les candidats étaient une petite quarantaine. C'était pas mal.
Encore un peu trop au goût de Kagi, alors fallait en supprimer. Rien de tel que les jeux de survie!...morbides comme toujours, sinon ce n'est plus la famille Akumu.

Le parrain yakuza mangea quelques biscuits pour chien - comme du pop-corn - tout en regardant les cadavres joncher le sol, le sang gicler, écoutant les cris d'agonie et les hurlements de peur et de douleur.
Quel agréable au son! Quelle douce musique à ses oreilles!

"Douse daredemo
Itsuka wa hone yo
Hatenashi atenashi
Warai banashi"

Il chantonnait un couplet de "Binkusu no sake wo". Qu'il aimait cette chanson! Comme il aimait le doux son de la mort.

Hachi allait démembrer quelqu'un, mais il s'arrêta d'un coup, dans son élan.
Le type au sol était effrayé, couvert de sang, couteau en main.

-Les quatre minutes de survie sont écoulées. Vous avez de la chance, dit-il en remontant ses lunettes.

On compta les morts dans le hall.
Plutôt costauds les candidats! Dix seulement ont été tués. Plus que trente. C'était encore trop.

Kagi claqua des doigts et ses hommes de main allèrent dans les couloirs, sauf Shitsuji. Lui, il alla dans la chambre, ramenant la blonde Cassandra, puis il partit.
Le parrain sourit de manière sadique.

-Survivez à ma Cassandra chan...Quatre minutes...encore!

Et il partit.
Certains voulurent s'enfuir mais la porte était fermée. Il fallait combattre contre...la jeune fille...apparemment frêle, fragile...Ils rirent.
Une mauvaise blague!
C'était comme ça qu'on le prenait face à elle généralement.

Kagi entendit des hurlements de peur, de terreur, des cris d'agonie.
Quatre minutes plus tard il revint, lui, Shitsuji et ses hommes de main.
Cassandra était assise, au milieu de cadavres à moitié dévorés.

Dix avaient survécus.

-Félicitations messieurs! Bienvenue dans la famille Akumu!...non Cassandra chan, les autres ne seront pas tes prochains steaks...tu n'as qu'à finir les autres, pas de gâchis ma chérie!...Hi hi hi hi!

-Kagi sama, chuchota Hachi, vous êtes sûr de ce que vous faites? Que vous ne voulez pas que nous restions?

-Si je tiens compte de ce qui se trame ces temps-ci, c'est une mauvaise idée pour vous de rester. Retournez au Japon, je vous rappellerai en temps voulu.

Le parrain yakuza les regarda s'éloigner.
Wanryoku, Juzo, Hachi, Mikomi, Shiroi, Shitsuji et Ketsueki.
Il pressentait que quelque chose allait arriver. Il ne savait pas quoi, mais ça allait pas tarder.
Dans quelques jours, rien n'allait plus être comme avant.