Valley regarda la main tendue de Batman le regard absent. De manière hésitante il tendit la sienne après avoir cherché l'approbation de Lulla. Il la secoua timidement sans mettre de force, une main plutôt mollassonne à vrai dire.

"Batman ?!" affirmation ou question ? difficile à dire.

Lulla toujours collée à lui, lui demanda alors de ce souvenir, de se rappeler d'eux. Toujours obéissant, Valley fit l'effort de se rappeler. Mais de terribles images subliminales s'imposaient à lui. Des flashs, stroboscopiques, comme des diapositives défilant à toutes vitesses, le tout dans une lumière aveuglante. Un Ange, ou plutôt un monstre, dont la bouches sans bandages criaient. Son coeur ressentait cette terreur, cette chose qui était en lui.
Valley baissa la tête sous la douleur, sa tête était lancinante, il porta ses mains à ses temps, chancela un instant et chuta en arrière s'écrasant contre le sol.
Pendant près de longues minutes il convulsa comme s'il était en proie à une crise d'épilepsie particulièrement violente.

Mais peu à peu au son de la douce voie, ses visions se calmèrent et l'Ange monstrueux se mua peu à peu en la vision réconfortante de La Femme. Valley émergea difficilement, pour découvrir Lulla, dont la vision lumineuse plus douce s'estompait peu à peu alors qu'il ouvrait les yeux.

Prenant appui sur ses mains, il se releva difficilement. Il toussa et cracha un peu de sang même.

" Lulla ?! Et Batman ? On est dans la cave non ? Pourquoi tu es pas en costume ?" il parlait d'une voix faible, avec une certaine difficulté et semblait presque absent à lui même. Là encore il était difficile de savoir si Valley était réellement revenu où si le System agissait encore par réflexe. Après tout, il avait prononcé Batman au lieu de Bruce.

Jean-Paul essaya de se relever. Tâtonnant, chancelant alors qu'il poussait sur ses bras il tituba un peu jusqu'à un fauteuil. Proche d'un état neurasthénique, son effondrement psychique s'était tout naturellement accompagné d'un effondrement physique.
Assis, ou plutôt avachi sur le trône de Bruce, il chercha une nouvelle fois l'assentiment de Lulla avant de répondre à son ami.

" Vous êtes Lulla Bro-Brogan, une sergent au GCPD et ... ma... ma ...- il rougit comme une pivoine sans pouvoir terminer sa phrase-. Et tu es Batman, un milliardaire play boy le jour et un terrible justicier la nuit."

Toujours effondré sur son fauteuil et parlant difficilement, il reprit à la question de Lulla :

" Je m'en souviens un peu. Je sais plus exactement où j'étais, mais tu m'as appelé. T'étais là bas, et tu voulais que je vienne. Je me souviens vaguement d'être venu et d'être tombé sur ce truc, cet robot. Il tuait tous ce gens. Je savais pas quoi faire, mais je me souviens que je voulais pas qu'il s'en prenne à toi. Alors je me suis battu comme j'ai pu, mais il a faillit me tuer. Je me rappelle qu'il m'a assommé et que je suis tombé dans les vapes. Et puis il y a eu ce cri, et puis cette lumière et cette femme divine qui est apparue. Je pense qu'elle a dû nous protéger, elle a irradié la salle de sa présence et je me suis réveillé. C'est là que je l'ai vu, le monstre. Le monstre blanc qui se jetait sur le robot et le mettait en charpie, je n'ai rien dit et n'ai rien tenté parce du coup pendant qu'il le battait, toi tu ne craignais plus rien. Puis après je me souviens plus trop. Il s'en est peut être prit à moi, le monstre parce que j'ai fait un black out et que je m'en remet que maintenant et difficielement.
Mais, pourquoi toutes ces questions ? Le monstre a fuit ? Il a causé des victimes ? et le robot ?"

Valley était extrêmement fatigué, son corps était éprouvé et son esprit encore plus. Il devait faire des efforts titanesques pour rester éveillé et conscient, et les deux personnes avec lui l'harcelaient de question pénibles, sur un ton peu engageant.
Plus Bruce et Lulla parlaient, moins il appréciait. On lui posait des questions débiles, comme s'il était idiot.
Mais malgré cela, il fit encore un effort pour répondre, aussi courtoisement que possible, malgré une pointe d'agacement palpable.

" Gotham. On est dans une des batcaves je crois, il me semble que c'est celle au dessous des Entreprises Waynes, d'après sa taille. Et le bâtiment appartient à toi Bat."

Une fois de plus, il était incapable de prononcer le nom de Bruce. En fait, il ne s'en rendait même pas compte. Il s'agissait presque de l'un de ces troubles du cerveau qui faisait que le sujet pensant proférait des paroles n'ayant rien à voir avec ce qu'il pensait parler.
Puis Lulla reparla du monstre, et il lui jeta un regard plein d'incompréhension. La pauvre fille devait être aussi secouée que lui, il n'y avait aucun monstre ici.

" Tu vois bien qu'il n'est pas là quand même ! Comment pourrait il être ici ! C'est un endroit trop sécurisé. On le verrait ! Et puis pourquoi serait-il venu ? C'est un monstre, pas un humain. Tu es sûr que ça va toi ?"

Le fait d'imaginer que le monstre puisse être dans la batcave semblait une abération monumentale à Jean-Paul. Mais Lulla agit de manière encore plus bizarre en changeant de ton, et en désignant Bruce comme un ennemi.
Il la regarda un peu hébété, mais quelque chose dans sa manière de le demander le poussait à vouloir lui faire plaisir.

"Mais, Lulla. Tu sais qui il est ! Tu sais bien que j'ai aucune chance ! Tu connais son identité secrète je crois non ? Tu sais bien que je peux pas le battre !"

il parlait avec sincérité. Il était incapable de se battre contre un tel homme. Déjà qu'il était un bien piètre combattant, alors face au plus grand guerrier du monde, il se ferait sans doute exploser.

Mais devant le regard soutenu de Lulla, Jean-Paul se leva quand même. Et se dressant devant Bruce lui dit

"Désolé Bat, mais elle semble y tenir."

Il l'attrapa alors par l'épaule, mais cette fois-ici d'une poigne toute mollassonne. Plus de force incroyable à arracher une clavicule à main nue, plus de regard de tueur même si l'on pouvait voir dans ses yeux qu'il y mettait toute sa volonté.

La situation prit tout d'un coup une tournure étrange. Bruce continuait à vouloir qu'il l'appelle par son prénom, chose qu'il faisait depuis le début ! Bon sang, Jean-Paul n'arrêtait pas d'appeler Bruce comme il le fallait (en réalité, ce qu'il pensait et ce qu'il prononçait étaient bel et bien deux choses différentes) et cela commençait à l'agacer copieusement. Le Français était crevé autant physiquement que moralement, il n'avait qu'une envie se barrer d'ici et aller se coucher.
Puis, le milliardaire enchaîna sur son CV de chevalier noir protecteur de la ville. Valley le connaissait -bien qu'il fût incapable d'expliquer pourquoi- mais il ne comprit pas pourquoi il l'associait à cela.
Au début de cet entretien, il était un peu sonnait, mais là il se demandé si Lulla et Bruce ne le prenait pas pour un cinglé ... et ça ne lui plaisait guère.

Il avait donc décidé de prouver à ces deux personnes qu'il n'était pas Batman et parfaitement sain d'esprit en répondant à la demande de la belle : attaquer le justicier.
Le pauvre ... Bruce le malmena avec violence, cognant là où il fallait sans lui laisser la moindre opportunité de répliquer. Le pauvre Jean-Paul lançait ses poings au hasard, plus dans l'espoir de gêner Bruce et de mettre fin à son calvaire. Il essayait aussi de se protéger, levait le bras comme un enfant, au dessus de son visage et c'est le regard plein d'incompréhension, de peur et de douleur qu'il regardait Lulla.

Finalement, cette dernière mit fin à son calvaire de manière autoritaire envers Batman. Bon sang, tenir tête au sinistre chevalier noir ... c'était une femme de caractère et l'espace d'un instant, le jeune homme éprouva une fierté franche à se considérer comme son compagnon.
Mais elle reprit son étrange petit manège, et ce qu'elle dit convainquit définitivement Valley que quelque chose ne tournait pas rond chez eux. D'après ce qu'elle disait, Valley était Azrael, l'Ange Exterminateur ... Un non sens absolu tant la férocité du justicier en Blanc était légendaire au regard des capacités pleines de lacunes de Jean Paul.

" ... Peut être que vous avez inhalé un gaz, ou que le chapelier fou ..." hasarda-t-il en tentant désespérément de donner du sens à ce qui, pour lui, en était dépourvu.

Mais il ne termina pas sa phrase. Bruce était devant lui et sans crier guère lui mit le masque d'Azrael sur le visage.
Pendant un instant rien ne se passa. Valley arrêta presque de respirer. Une tension d'appréhension traversa la salle. De manière imperceptible, le regard de Valley, clignant les yeux, s'éteint pour laisser place à celui d'Azrael. Une décharge de puissance traversa son corps, ses muscles se tendirent et son attitude changea radicalement en un instant, trop court pour laisser place à l'esquive.
D'un geste sec, il attrapa la tête de Bruce de ses deux mains et l'attirant vers lui, lui appliqua un coup de boule monstrueux. Batman devait juste avoir le temps de pencher plus en avant la tête pour prendre le coup dans le front - comme tout boxeur émérite- plutôt que de se faire broyer le nez.
Pendant que le chevalier noir était encore sonné par la violence du coup, un puissant uppercut le cueillit sous le menton et le fit décoller du sol. La main d'Azrael suivit le corps et l'agrippa au visage pour lui appliquer un mouvement sec vers le bas. Bruce se retrouva donc projeté au sol avec violence, en stricto sensus deux temps, trois mouvements.

Il avait montré une attitude hostile. Il avait insulté la maîtresse et constituait donc une menace devant être annihilé. Même si lorsque Valley occupait le corps, Azrael n'était pas là, les deux endormis conservaient quelques réminiscences de la conscience de l'autre. Si Valley n'était frappé que par certains flashback de violence, des images, Azrael lui monstre d'instinct, se rappelait des attitudes corporelles, et ressentait les hostilités passées comme un instinct.

A peine Bruce eut il touche le sol, que l'Ange Exterminateur s'était déporté légèrement et l'attrapant par les jambes, l'envoya se fracasser en le lançant dans un mouvement rotatif du bassin.
Bruce arriverait très certainement à se retourner pour éviter l'impact et retomber sur ses jambes, mais la soudaineté de l'attaque devait le surprendre. L'on imagine jamais réellement à quel point une charge peut être aussi violente, intellectuellement ce n'est pas possible, il y a toujours un écart entre l'idée et l'impression de l'expérience immédiate.

Azrael se mit en marche, et passa devant Lulla. Une aura de puissance destructrice émanait de lui.

Aussitôt que Lulla arracha le masque, Azrael disparût et Valley se réveilla.

Le jeune homme se trouvait debout, tremblant légèrement. Son corps ressentait les effets d'un effort musculaire trop intense. Azrael était une bête de puissance et chacun de ses coups avait la force de dix hommes, mais Jean-Paul était un homme chétif incapable de soutenir un tel effort et le corps qu'il partageait avec l'Ange de la Vengeance en éprouvait le contre coup.

Là encore, il afficha une moue perdue devant l'état de Bruce et Lulla qui s'éloignait vers lui.

Valley ferma ses paupières dans un long soupir, ses épaules s'affaissèrent :

" J-je ..."

Il tourna les talons et se dirigea vers le fauteuil se trouvant devant l'ordinateur qui calculait toujours. Il s'y laissa tomber et passa une main sur son visage du même genre de geste que l'on fait après un mauvais rêve.
Sa voix était tremblante.

" J-j'ai des black-out, des absences."

Il chercha du regard un quelconque soutient de la part de ses amis. Reconnaître qu'on a quelque chose qui cloche dans le ciboulot, spécialement à Gotham, était toujours difficile.

" Là, à l'instant je me souviens de rien, un trou, rien, du noir."


Il ne pipa mot pendant quelques minutes, écoutant, hagard, ce que lui disaient Bruce et Lulla. Il hôcha la tête, essayait de comprendre mais tout cela lui paraissait du charabia. Il ne pouvait pas comprendre, le System était fait pour qu'il ne le puisse pas, la seule chose qui pourrait régler l'affaire était un choc.
Et soudain une idée lui traversa la tête. Il tourna le fauteuil et pianota sur l'ordinateur pour charger et diffuser ce que le système de surveillance de la salle. Un jeu d'enfant pour l'expert en informatique qu'il était, d'autan plus que l'ordinateur n'était pas réellement bloqué étant donné la nature des invités.
L'écran fit afficha la vidéo de l'arrivée de Lulla et ...Azrael. Puis le combat entre Bruce et l'Ange, la course dans le vide de ce dernier, Lulla qui lui retirait pour découvrir ... Valley. Le rossage de Jean-Paul par Batman, le retour du masque et la fureur d'Azrael.
Pour un choc c'était un choc. Jean-Paul était livide, un mal de tête abrutissant comme si la chose dans sa tête cognait de toutes ses forces sur les parois de sa prison pour s'en échapper.
Bouchée bée, regard vide, il voulait ne pas croire ce qu'il voyait, le System essayait de lutter mais la contradiction était trop forte.

" C-c'est imp-possible. J-je n-ne peux p-pas ê-être ce m-monstre." bégaya-t-il.
Il regarda ses mains, puis Bruce, et Lulla et cette fois-ci plus que les autres, son regard criait à l'aide. Il ne savait plus qui il était, et venait de découvrir qu'un monstre terrifiant sommeillait en lui.

Depuis la fin du XIX siècle, la psychologie scientifique a connu un essor fulgurant. Avant cela, elle était considéré comme une branche de la philosophie. Si l'on regarde l'histoire de cette discipline, depuis sa naissance en Grèce au V siècle avant le Christ, l'on s'aperçoit que toute la science actuelle était partie intégrante de cette discipline. D'un côté il y avait la physique, l'étude du monde et de l'autre la philosophie morale touchant au domaine de l'âme en général. Déjà, sous l'impulsion de Descartes, Spinoza la physique se dédouanait petit à petit de la métaphysique, la science de Dieu. Mais c'est avec les travaux de Newton que l'on attribue généralement la séparation. Et c'est selon son exemple que les philosophes ont commencé petit à petit à se consacrer à une études des faits en se débarrassant du dogme religieux.
Ainsi, affranchit des conceptions religieuses et spiritualistes, l'âme avait pu être considérée comme un objet d'étude à part entière, une "chose" ayant un fonctionnement compréhensible et désacralisé de sorte que l'on pu commencer à théoriser et expérimenté. La fin du XIX connu les plus fortes avancées en matière de psychologie, notamment avec l'apparition de disciplines comme la psychanalyse.

Comme tout époque de recherche scientifique intense, les découvertes allaient bon train. En tant que nouvel objet d'étude, la psyché offrait un très fort taux de découvertes car il y avait tout à découvrir. Et comme dans chaque discipline, quelques scientifiques enthousiastes, trop enthousiastes purent commettre des choses peu élogieuses. L'éthique n'avait pas été élaborée pour limiter les recherches et conserver une dignité. Ainsi des chercheurs peu scrupuleux purent commettre quelques atrocités, sous l'impulsion d'un trop plein d'esprit scientifique non jugulé par le poids de l'éthique.
Des investisseurs avides financèrent ces recherches et offrirent des sujets d'expérimentations à ces scientifiques là, qui voulaient tester à tout prix leurs découvertes.
C'est ainsi que l'Ordre de St Dumas procéda.
Finançant les plus éminents chercheurs en psychologie dans cette période de magma intellectuel, ils avaient senti qu'enfin, ils avaient les moyens de parachever leur oeuvre millénaire en améliorant leur chef d'oeuvre : l'Azrael.

Dans leurs laboratoires secrets, ils mirent au point le System. Laissant de côté les études alchimiques, les drogues , ils firent créer ce puissant et singulier conditionnement psychique. Inédit et concentré des plus grands cerveaux de l'époque, il étaient les dépositaires de la machine de guerre, psychique la plus aboutie frôlant même la perfection.

Mais comme toute société secrète, l'initiation était une norme. La possession jalouse un mot d'ordre. Les scientifiques travaillaient séparément sans se rencontrer, et furent exécutés à la fin, à l'exception d'un minuscule petit nombre. L'Ordre se retrouvait avec une machine, un programme novateur et absolu et plus personne pour le comprendre. Du fait de leurs précautions, même les chercheurs n'auraient pu le comprendre dans sa totalité.
Et de fait, si le System était le fruit d'une technologie et du savoir scientifique le plus brillant de l'époque, personne n'était réellement en mesure de le comprendre, de le démonter. L'on soumettait les candidats à son protocole, en respectant bien chaque étape pour s'assurer que l'Ange Exterminateur serait docile, mais personne, pas même le conseil des anciens ne comprenait comment il fonctionnait.

Les sécurités du System étaient telles, qu'il s'auto-gérait.A la manière du refoulement, lorsqu'on continue à refuser l'évidence, le System pouvait nier rapidement et refouler la réalité.
Si Jean-Paul avait dû se rendre à l'évidence qu'il était cette bête féroce, le System travaillait et réussirait inexorablement à chasser cette idée de ses pensées.
Tant qu'opposition entre Valley et Azrael il y aurait, alors le System gagnerait.

Jean-Paul avait déjà réussit à accepter cette dualité et ce terrible héritage. Mais fatalement, les digues qu'il avait érigé pour s'en préserver avaient cédées et il devait, s'il voulait, recommencer ce long et douloureux parcours depuis le début. Parcours qui n'était allé sans son lot de traumatismes et de mort déjà suffisamment éprouvant pour un seul homme.

Tout cela, il ne le savait pas. Le System l'en empêchait. Mais il était rappelé à lui par Lulla et Bruce qui se disputait à son égard.
En raison de tout cela, même s'il comprenait intellectuellement ce dont il s'agissait, du point de vue du sentiment, il en était totalement détaché. Ca ne faisait aucun écho en lui. Il ne pouvait même pas soutenir Lulla ou crier après Bruce. Il ne vivait pas son implication.

Lulla lui posa la question, mais il semblait incapable d'y répondre.

" Ecoute. Jusqu'il y a quelques secondes, je pensais être un simple geek, doué en informatique qui travaillait avec Bruce pour l'aider dans son combat. Là, je viens de découvrir qu'apparemment j'étais aussi un monstre capable de le rosser. Chose que je concevais comme impossible : personne ne peut battre Batman. Alors bon ... je n'en sais rien. Vraiment rien. La seule chose que je veux c'est qu'on arrête de m'emmerder avec ça. Je ne pense pas en être capable. Il doit y avoir quelque chose. Parce que là c'est tout bonnement impossible. Je n'ai pas peur, je m'en fous."

Sa répartie sonnait comme s'il en était totalement détaché. Jean-Paul se leva, fouilla dans ses poches et en sortit un billet de 10 dollars.

" Je veux un cheeseburger." dit-il sur un ton d'un naturel frappant, comme si rien de tout ça ne s'était jamais passé, parce que pour lui, rien ne s'était passé.

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HJ : J'ai brodé un peu sur le System, en inventant et en reprenant des choses. Ca me servira pour la suite. Je pense qu'une dernière réponse de votre part devrait suffire. Merci beaucoup pour ce super sujet très important pour moi. <3