Informations RPG: Ce RP se déroule juste avant l'évasion de Jervis Tetch, ainsi, il n'y a personne dans le magasin sauf les frères DumDum

Devant un miroir brisé, légèrement cassé sur la partie droite, un homme s'observait ses traits tirés indiquait une fatigue pouvant se relever difficile à récupérer mais cela en valait le coup. Poussant le robinet d'eau froide, le barbu s'en aspergea le visage. L'eau avait un goût par ici, serait-ce les restes des médicaments que les médecins rejetaient dans la rivière de la ville? Sûrement. Parallèlement, dans le cabinet du docteur de l'asile d'Arkham, Hugo Strange, il y avait cette cassette qui venait de tourner pendant une bonne dizaine de minutes sans cesse, sans répit, elle au moins n'avait guère besoin d'un repos certain. Le propriétaire du cabinet esquissait un sourire malicieux, victime de sa propre mégalomanie. Que pouvait penser les internés de cet homme. C'était un psychiatre qui soignait certes d'une façon extrême les détenus mais tous étaient victimes de ces manigances un moment où à un autre... Aujourd'hui, c'était un tout autre programme pour le médecin. Il se rendait à Grammercy Row.

Ayant laissé ses consultations au docteur Chen, il se dirigeait sous un soleil de plomb vers le centre médical. Quelques gouttes de transpiration coulaient sur la blouse blanche parfaitement bien lavée du psychiatre. Hugo ouvrit la porte et observait la plaque commémorative du centre. Une marque de générosité de nos bienfaiteurs Wayne, disait Eddie Nashton. Puis il passait le couloir du sanatorium et passa jusqu'à la radiologie où il se renseigna auprès du docteur Cassidy.

« Bonjour Sarah! Excusez-moi de vous déranger, vous habitez bien Grammercy Row?
-En effet, pourquoi?
-Vous n'avez rien remarqué de spécial dans le quartier depuis l'enfermement de Jervis Tetch?
-Étrangement non, mais Dumson et Deever Tweed semblent gérer sa boutique d'horribles chapeaux.
-Ah, les jumeaux n'ont pas été ramenés à l'asile?
-Pensez vous! Ils sont malins!
-Hum, tout le monde peut faire preuve de malice, docteur, je vous remercie pour ces informations! »

Strange quitta la radiologie afin de se rendre dans le bureau dudit psychiatre. Il poussa la porte et ouvrit le coffre fort de la pièce, dedans se trouvait une perruque et du maquillage...

Le soir même, un homme à la longue barbe poivre et sel, et aux cheveux d'une longueur approximativement semblable à celle de Poison Ivy se promenait près du magasin de Jervis. Certains passants regardaient l'individu qui boitait et qui avait l'air dédaigneux, le dos courbé par l'âge. C'était un vieillard, mais un vieillard déguisé. Sous les traits de monsieur George, Hugo Strange. Oh oui, il disait vrai lorsqu'il disait que tout le monde peut faire preuve de malice.Ses lunettes rondes avaient disparues pour laisser place à deux culs de bouteilles horribles qui faisaient de tout petits yeux dont la couleur de pupille avait été modifiée par des lentilles d'un bleu pur. Le malicieux avançait avec une canne et traînait de par sa force une charrette où deux bonbonnes de gazoline étaient disposées, couchées. Strange entra dans le Thé de fous, se présentant à l'accueil comme un vieux vendeur désirant se libérer de ses deux bonbonnes pour rejoindre sa moitié...

Une boutique bien charmante dans tout son aspect. Moult chapeaux regorgèrent de cet endroit, haut de forme, chapeaux melons et autres ravissements se trouvaient dans les premières étagères du magasin. L'arrière boutique semblait étrangement grande. Comme si c'était le repère d'un certain Chapelier Fou. Enfin, révélant la tête, Hugo Strange, déguisé, rappelons-le, s'enquit d'un sourire de coin. Les frères se ressemblaient et se donnaient la réplique en une enivrante envie de les faire taire. Leurs piaillements excitaient notre psychiatre qui dissimulait toujours son vrai visage sous un horrible teint pâle, une barbe poivre et sel dont les poils se mélangeaient atrocement. Il salua les deux compères de cette façon:

« Bonsoir messieurs, dit-il avec une voix sage mais horriblement grave, je m'appelle monsieur George. Actuellement de passage en ville, j'ai entendu dire que ce magasin était un formidable repère pour tout fanatique de couvre-chef en tout genre! »

  Attendant la confirmation, le médecin dissimulé sous cet aspect hideux regarda la boutique, laissant sa charrette à l’intérieur. Croisant ses bras, il examinait chaque bibelots, vitrines et autres choses magiques de cet endroit.

« Je dois dire que vous me paraissez être de formidables commerçants, laissez-moi vous indiquer qu'un van attend à une rue d'ici, manque de place pour se stationner! Livraison de chapeaux, je vous offre tout ce merveilleux attirail pour une modique somme... Je vais bientôt partir en une retraite méritée et il faut que je me débarrasse de tout ceci... Ouvrez donc les portes arrières, attention, elles grincent! Quant à moi, j'aimerai un nouveau haut de forme pour mon caillou... Je resterai ici, vous n'aurez qu'à ramener ici le camion. Pour ma preuve de confiance, voici les clefs. »

  Puis il donna un trousseau à ces imbéciles. Ce n'était pas les clefs du van vraisemblablement stationner tout près d'ici mais celles du bureau du docteur Kellerman que Strange avait habilement subtilisé... Hugo restait alors assit dans une chaise à bascule et attendait que Dumson et Deever Tweed partent... Strange avait réfléchit. Il était impossible que l'un deux parte au camion sans l'autre, la boutique serait gardée par George...

Ils étaient vraiment des cas! Oh oui! Ces deux gros écervelés laissaient un vieil homme qu'ils connaissaient depuis quelques secondes gérer leur boutique. Etait-ce leur pathologie de craindre de ce qui pouvait leur donner une assurance de gagner un peu plus d'intelligence chaque jour? C'était à se demander si Dumson et Deever Tweed avaient un cerveau pour deux... Se déplaçant à la vitesse d'un escargot mort, les deux frères sortirent de la boutique alors que le trousseau de clefs semblait déverrouiller pas mal de portes dans le Thé de Fous. Le van était exactement stationné à deux kilomètres d'ici. Dedans ne se trouvait ni chapeaux ni autre chose de quelque nature que ce soit, juste une peluche. Vu leur prestance, ils mettraient bien au moins vingt minutes à revenir. Ne perdant pas une seconde lorsque Dum et Dum quittèrent du regard la belle boutique, Strange, sous les traits d'un monsieur George poussif et incompréhensible dans ses actions, passa dans l'arrière boutique avec les bonbonnes de gaz de l'épouvantail, dont la toxine avait été modifiée par Hugo pour que l'effet se prolonge, laissant ainsi la victime dans un cauchemar long et douloureux. Il se dirigea vers la cuisinière, alors éteinte.

  La bouteille de butane fut vite remplacée par les deux bonbonnes de Crane, couplées.Une porte de bois dissimulait lesdites bouteilles, personne ne pouvait voir le changement. La prochaine utilisation de la cuisinière serait lors de la grande réunion de Tetch avec les criminels, lorsqu'ils chaufferont le thé, ils auront une belle surprise... La pièce se rempliront de leurs plus vils cauchemars. Georges posa la bouteille de butane sur son chariot avant de repartir comme il était partit avant de laisser un mot.

« 
»

  c'était un surnom appréciable pour une petite peluche innocente mais elle avait retenue l'intention des frères DumDum.

  Quittant la boutique en souriant, Hugo prit la direction d'un rue sombre...