Emeute Générale ! [Libre à tous]

Alors que les cris résonnaient toujours dans les ailes de l'asile, les préparatifs de la grande évasion allaient de bon train. Scarface n'aimait jamais faire les choses à moitié, du moins pas dans les événements aussi importants qu'une émeute en bonne et due forme. Le mafioso avait ordonné que ses hommes construisent une espèce de barricade de fortune avec des caisses d'armes et des barbelés histoire d'être protégé en cas d'attaques de la police, ou des fous de cet endroit, après tout on n'était jamais trop prudent avec les dégénérés d'Arkham. En tout cas, les choses allaient plutôt bien pour le moment, aucun signe d'agitation à la vue du bateau ou des hommes armés de la marionnette. Cela laissait un petit temps de répits au duo criminel pour finir les préparatifs.

Bien qu'enfermé et complètement désarmé, le Joker montrait toujours une habilité assez incroyable à se sortir du pétrin grâce à sa débrouillardise hors du commun. Après tout, Scarface savait pertinemment lui-même que galvaniser une troupe de malades mentaux n'était pas une dure affaire mais de là à les envoyer se faire massacrer par la police pour gagner du temps, il fallait avoir le charisme qui suivait. De plus, le Joker n'était pas le seul gros poisson qui croupissait dans cette vieille baraque qu'on osait encore appeler "asile". Curieux de savoir tout le petit monde à l'intérieur, la marionnette fit vite signe à son homme de main, Mugsy, et lui demanda de s'approcher brièvement.

"Qu'y-a-t ‘il patron ? Quelque chose ne va pas ?" fit naturellement l'homme dans le but d'aider le mafioso.
"Quelque fose à l'air d'aller mal Mugfy ? Je veux jufte favoir fi vous avez réuffi à avoir la lifte de tous les enfoirés coinfés dans fette horrible faloperie. Je vous l'avais demandé il y a une femaine je penfe, non ?" fit froidement la poupée d'un regard agressif.
"Effectivement patron, je l'ai laissé sur la table dans le bateau. Donnez-moi deux petites secondes pour aller le chercher et je vous l'apporte."

Mugsy s'exécuta aussi vite que possible et revint rapidement, une farde en plastique à la main. L'homme enleva la fermeture du compartiment et glissa les feuilles de papier dans la petite main en bois de la marionnette qui posait déjà ses yeux sadiques dessus, prêt à trouver des rats dans la souricière. Au fil des pages, un grand silence commençait à s'instaurer dans le groupe d'une vingtaine de personne présent dans la baie. C'était un silence presque religieux, tout le monde savait que si une personne osait déranger le parrain fait de bois, il payerait le prix de sa vie. Au final, après quelques minutes d'attente pénibles, la poupée jeta les feuilles à l'eau, les bouts de papiers volant au ras de la tête d'Arnold qui fit un mouvement de la tête pour ne pas s'en prendre une dans l'œil, apparemment Scarface en avait oublié sa présence dans l'assemblée.

"Vous avez trouvé ce que vous vouliez boss ? C'est vraiment du bon boulot ce qu'il a fait Mugsy, boss." demanda bêtement - pour changer - l'énorme Rhino qui auparavant essayait de lire les feuilles aussi vite que son patron, sans pour autant y arriver.
"Effectivement Rhino, pour une fois tu ne dis pas de bêtises, fela fait plaisir à entendre." répondit Scarface en soupirant de peine envers le comportement benêt de son homme de main. "Outre le Joker, il y a dans l'asile plusieurs autres canailles que nous connaiffont bien apparemment. Le Fool, Calendar Man, Kirk Langstrom..."
"Nous le connaissons bien celui-là, pas vrai Monsieur Scarface ?" s'exclama Arnold heureux de retrouver un ancien ami.
"Tu feras prié de ne plus m'interrompre à l'avenir, idiot." ordonna brutalement la marionnette. "Donc je disais, il y a auffi Firefly et felui qui nous intéreffe le pluf actuellement, ah ah."
"Qui, Falcone ? Boss ?" répondit Rhino.
"Non agruti, Double-Fafe ! Felui qui a osé m'attaquer à Amusement Miles, t'as déjà oublié empaffé ?"
"Excusez-moi boss, je le referai plus !"

Les minutes passées à tergiverser avec les membres de sa compagnie firent presque oublier à Scarface la vraie raison de sa venue ici. Certes, il voulait se venger de cet idiot de Dent qui se croyait tout puissant dans la ville mais il était d'abord là pour aller sauver le clown débile, qui devait s'être fait enfermé pour la quinzième fois environ. Perplexe sur ses propres intentions, le mafioso se retourna vers la mer où les flammes s'échappant du bateau explosé commençaient à faiblir peu à peu. C'était une magnifique vision qu'il avait là, un nuage de flamme perdu dans la vaste mer bleue de Gotham, mais il n'en avait rien à foutre. Le pantin regarda vite fait aux alentours si les flics n'étaient pas encore là puis il se retourna brusquement dès qu'il entendit des cris résonner dans le silence de la nuit.

Une petite dizaine de détenus commençaient à accourir vers le point de ralliement dans l'espoir sûrement d'être sauvé par le puissant Scarface. À peine arrivé aux barricades, ils furent brutalement arrêtés par les injonctions des soldats ne voulant pas les laisser passer. Les prisonniers reculèrent brièvement tout en essayant d'attirer l'attention d'Arnold qui se tenait un peu plus loin, l'un deux cria même qu'il connaissait le vieil homme de longue date. Ce sentiment ne fut cependant pas partagé par le vieux Wesker qui ne se souvenait absolument pas du brigand en face de lui, cela le gêna même d'être affilié à ce genre de personnages malsain. Alors qu'un léger boucan commençait à s'installer, il fut rompu par une volée de flamme surplombant la foule, au grand plaisir du mafioso qui s'apprêtait à demander l'abattage sommaire.

Firefly se dévoila face au Ventriloque, dans son costume haut en couleurs. Les petits criminels n'intéressaient pas le moins du monde le puissant Scarface, il avait assez de petites frappes dans sa bande ainsi mais Firefly entrait dans une autre catégorie. Il pouvait être intéressant en cas de besoin. Le pantin demanda à ses gardes de laisser entrer le pyromane dans la zone de sécurité, ignorant totalement la troupe demandant à genoux de les laisser monter sur le bateau, puis d'un air machiavélique décida de s'entretenir avec assez loin pour que personne ne les entende.

"Mon fer Firefly, depuis combien de temps vous ont-ils enfermé dans ce bâtiment ignogle ? Tout fe temps paffé à ne rien faire, à attendre pafiemment dans fa fellule et à ogéir aux ordres de fes gardes dégiles ont dû vous donner quelques envies meurtrières, n'est-fe pas ? En tout cas, moi j'en avais en sortant d'ifi il y a quelques mois. Je vous accorde le droit de monter à bord mais avant toute chose, les cris de fes dégénérés m'empêfent de me confentrer, je vous en prie réfauffez-les un peu pour moi. La fène rifque d'être torride." s'exclama la marionnette en terminant par un rire sordide.
"Vous êtes sûr de vouloir les tuer tous Monsieur Scarface, il y en a peut-être qui pourraient être utiles..." demanda Arnold en essayant de calmer la fureur meurtrière de son acolyte.
"ARNOLD JE DONNE LES ORDRES, LA PROFAINE FOIS QUE TU ME PARLES COMME FA, JE DEMANDE QU'ON TE TROUE DE BALLES COMME UN GRUYÈRE, COMPRIS ?" rétorqua le pantin en criant de toutes ses forces.

Cela faisait bien longtemps que Scarface n'avait pas pu admirer une bonne immolation à l'ancienne. Et de plus, il avait toujours eu envie de voir Firefly à l'œuvre, c'était l'occasion ou jamais. Arnold quant à lui ne se sentait pas très à l'aise à l'idée de voir des corps brûlés vif, mais si le grand Scarface voulait la mort de ces pauvres fous, il ne pouvait en aller autrement...

"Et Merde."

J'aimais pas ça.
Déjà, la Maire de Gotham qui prend elle-même la tête des opérations et qui s'arme flingue à la main avant de passer en tête, y'avait de quoi se poser des questions. Pure folle ? Ou courageuse ? Bonne question, mais en tout cas, elle en avait des cojones. J'avais mes ordres, je monte dans la voiture et je met mon gilet pare-balles. Il fallait juste espérer que les cinglés n'aient pas réussit a forcer l'armurerie des gardes d'Arkham. Il y'avait d'après les rapports de bons fusils et de bonnes armes. Je grince les dents, en espérant qu'on ne tombe pas sur un lance-roquettes.
Je regarde mes trois camarades, je sens la peur chez eux aussi. Pas étonnant, Arkham faisait parti du folklore local. On osait pas y'aller. C'était comme aller en territoire inconnu, on ne savait jamais sur quoi on allait tomber. Je regarde discrètement les arbres morts qui forment une allée vers l'asile, l'île d'Arkham. Sinistre, glauque, c'était le royaume de Dracula ou quoi ?

"Contact avec les cibles."

Résonne la radio de bord.
Le radar indiquait la présence de nombreux points chauds, qui couraient. Je relève les yeux vers le pare brise, le camion en face de moi bloque la vue, mais il doit y'avoir quelque chose qui courait vers nous. J'aimais pas vraiment ça. J'observe attentivement mes camarades et je sors de la voiture avant d'armer mon flingue. On nous avait filé des tazer et des fléchettes pour endormir. La Maire ne voulait pas de bavures ? Dommage. J'aurais aimé en descendre quelques uns par plaisir.

Plaquée contre la portière pour m'en faire un bouclier, j'attends les ordres. Mais a vrai dire, le vrai piège mortel, ce sont les véhicules. Il suffisait d'une explosion pour faire exploser le reste des voitures ? Nan ça c'est comme au cinéma, ça ne peut pas marcher, non, vraiment pas. Mais je me sens pas bien protégée, même trop exposée. J'espère juste que la Maire ne fait pas d'erreur et ne nous envoie pas à la Mort.

Des tirs, des hurlements, et c'est à ce moment précis que les portes de la Folie s'ouvrent grands, fermez les yeux et ne regardez pas dedans. Pour des gens sains, Arkham n'était vraiment pas un lieu fréquentable.

HJ / Je laisse un peu le champs libre à mes confrères, histoire de pas trop m'avancer et d'en faire de trop dites le moi si ça pose problème.

Le temps s'écoulait à une vitesse folle pour les criminels de l'asile. On ne pouvait pas vraiment donner une heure précise. On pouvait simplement constater que la Lune était encore là et que l’obscurité recouvrait toujours l’enceinte. Pour beaucoup cette évasion était presque comme une fête, un moment inoubliable pour lequel il fallait savourer chaque seconde. Leur but était avant tout de s'amuser et de semer le chaos.

Pour d'autres, ces instants cruciaux signifiaient qu'il était temps pour eux de quitter au plus vite cet effroyable endroit. Ce n'était pas de la rigolade, il n'y avait pas lieu de rire.

Le temps pour les forces de l'ordre s'écoulait beaucoup moins rapidement que pour leurs adversaires. La peur les dévorait. Le doute s'installait dans leur esprit. Ils n'étaient pas prêts à affronter cette armée de psychopathes criminels. Du moins en ce qui concernait les policiers les moins expérimentés. Ils ne savaient pas ce qui allait se passer... Que pouvait-il arriver ? Encore une explosion ? Une embuscade ? Des jets de grenades ?

Les heures qui allaient passer seraient sans aucun doute les plus longues et les plus difficiles pour eux. Après tout, une évasion massive de psychopathes n'arrive pas tous les jours...

Calendar Man faisait partie des criminels qui voulaient avant tout s'amuser. S'amuser et s'échapper en même temps. Il connaissait bien les lieux. C'était la troisième fois qu'il s'enfuyait. Pour Julian, la troisième fois était aussi la dernière. Dans son esprit, l'idée de ne plus jamais revenir ici grandissait au fil des minutes qui passaient. Aller à Arkham Asylum symbolisait la rupture entre lui et son oeuvre. Le simple fait de manquer une date importante, et donc de manquer un assassinat, était insupportable pour lui. C'était pire que la mort. Vivre sans avoir de but était pour lui bien plus horrible que de trépasser.

Il fallait donc qu’il s'échappe, en beauté, pour ensuite continuer son travail. C'était essentiel et vital pour lui. Pour ce qui était de son évasion, on ne pouvait pas rêver mieux. Il avait à présent réussi à libérer un grand nombre de malades mentaux qui pouvaient se promener à leur guise dans l'asile. Ils avaient reçu de Calendar Man la consigne de trouver et de tuer tous les policiers présents dans et hors de l'asile. Nul ne sait si ces fous alliés avaient compris quelque chose, mais l'essentiel était qu'ils pouvaient être en mesure de barrer la route aux forces de l'ordre.

L'évasion était sur le point d'arriver à son terme. Julian sortit du bâtiment des soins intensifs dans lequel il avait libéré les fous. Le bâtiment était devenu un vrai dépotoir. Cette bande d'attardés avaient tout détruits sur leur passage. Ordinateurs, portes, fenêtres, murs,... Tout.

Calendar Man revint dans la cour centrale. La vue n'avait pas changée. Toujours ces nuages lourds et sombres. Toujours ce ciel prêt à s’écrouler sur l’enceinte d’Arkham. Toujours ce sol prêt à se fissurer sous la quantité de criminels présents. Toujours ce clown de Joker en train de rire en contemplant la masse de malfrats courir vers la barricade à l'entrée qui servait de barrage entre eux et les policiers. Ces policiers qui se faisaient de plus en plus présents et de plus en plus menaçants. Ils étaient prêts à attaquer et stopper la vague de terreur.

Soudain, un des fous sortit de l'un des buissons de la cour. Il devait certainement jouer à cache-cache, tout seul. Calendar Man fut surpris par cet imbécile. Celui-ci agitait ses bras en l'air dans tous les sens. A la vue du Calendar Man, le fou commença à courir dans sa direction. Il avait l'intention de s'en prendre à lui.

Eh ! C'est moi qui t'ai libéré ! Ce n'est pas moi qu'il faut attaquer ! Arrête ça tout de suite !

Le malade mental ne semblait pas comprendre. Il courait de plus en plus vite vers Calendar Man, cette fois-ci en hurlant comme un enragé.

Tu l'auras voulu...

Julian décocha une droite dans la visage du fou au moment où celui-ci arrivait à son niveau. L'imbécile fut assommé tellement le choc était puissant. Il se retrouva à terre et cessa de bouger... Julian se dressa fièrement devant le corps inanimé et le regarda d'un air moqueur.

Imbécile...

En frappant ce fou, Calendar Man attira l'attention de l'un des malfrats. Il se moqua de lui. Calendar Man n'était jamais pris au sérieux. Il était maigre et chauve, avec des yeux de sadique. Son physique n'était pas très impressionnant. Julian ne le supportait pas, mais ce qu'il détestait le plus, c'était qu'on s'en moque. Calendar Man avança vers le malfrat en serrant les poings, enragé, colérique. Il empoigna le voyou par le cou et le plaqua contre le mur en n'oubliant pas de claquer sa tête contre celui-ci. Lorsqu’il était en colère, Julian pouvait se révéler très dangereux. Bien plus qu'en temps normal. Il tenait fermement le malfrat au cou avec sa main gauche. Avec sa main droite, il sortit son pistolet de la poche intérieure de sa veste.

Tu veux faire un jeu ?!

Il retira quatre des six balles de son barillet et les mit dans sa poche. Il referma son barillet et le fit tourner. Il plaça le pistolet sous sa propre mâchoire.

Regarde, moi je n'ai pas peur de la mort !

Il regarda le malfrat les yeux grands ouverts. Quelques secondes passèrent sans que rien ne se passe. Le vent soufflait entre les deux personnages. Un orage gronda. On aurait dit une scène tragique de théâtre ou de cinéma. Le coeur du malfrat battait de plus en plus fort, tandis que la respiration de Julian se montrait plus intense au fil des secondes…

CLIC

Rien n'était sorti… Calendar Man venait d'affronter la mort… et avait gagné.

A toi !

Julian plaça cette fois-ci le pistolet sous la mâchoire de son prisonnier. Il appuya lentement et de plus en plus sur la détente, sans la presser totalement.

NAN ! NAN ! Arrête ! C'est bon, j'm'excuse! Fais pas ça s'te plait putain !

C'est bien ce qu'il me semblait... DEGAGE !

Julian lâcha le malfrat qui fuya très vite et très loin de son agresseur. Calendar Man était en colère, il était hors de lui…

Il rejoignit le Joker. Double-face était également à côté du clown. Il était certain que le Prince du rire n'oublierait pas l’action de Julian. Il s’était tout de même chargé de libérer les malades mentaux, qui pouvaient être utiles pour occuper les policiers afin de s'échapper plus facilement. Cet acte de Calendar Man représentait surtout une sorte d’action d’allégeance au Joker. Du moins le temps de l'évasion. Julian n'avait pas l'habitude de travailler en équipe. En fait, il détestait cela. Mais là, il n'avait pas le choix.

Le Ventriloque était arrivé avec son bateau. Arnold et Scarface. La petite marionnette était encore en train de s'énerver sur tout le monde, pour ne pas changer. Mais il fallait prendre sur soi... Ces individus représentaient la façon la plus sûre de sortir de cet endroit. Le Joker était certain de partir avec eux. Si c'était le cas, Calendar Man serait certainement de la partie aussi...

Date d'Inscription : 05/03/2011

L'anarchie. Le chaos.
La peur. La violence. La mort. La souffrance. Mais surtout la peur.

Les émotions affluent dans cette situation, dans cette crise. Les noms pour la décrire également. L'Humanité est autant douée dans la création d'horreurs que dans le vocabulaire associé à ces crimes. Cela fait longtemps que je n'ai plus dressé la liste de ces mots, mais je n'ai plus le temps pour cela : je me contente d'empêcher qu'ils soient utilisés dans ma ville ; je me contente de les combattre avec toute ma force et ma détermination.

Quelques mètres sous moi, l'asile d'Arkham est en proie à une évasion - encore. J'ai longtemps cru que ma présence au sein du Conseil d'Administration de la structure me permettrait de remédier aux problèmes de sécurité, notamment avec le don de la meilleure technologie Wayne pour empêcher les détenus de s'enfuir, mais je dois bien admettre que j'avais tort.
J'ai du mal à croire à des choses comme la magie ou les malédictions, mais comment expliquer le sort qui s'acharne sur l'asile ? C'est comme si rien au monde ne pouvait empêcher les détenus de s'enfuir, les portes de s'ouvrir.

Je commence, en effet, à douter de ma capacité à créer les conditions pour prévenir ce genre d'événement - mais je ne doute absolument pas de ma capacité à arrêter cette crise avant qu'elle ne tourne définitivement mal.

Je suis dans le Batwing, au-dessus des nuages. Les caméras de l'appareil m'envoient les différentes images de l'asile, qui a explosé quelques minutes auparavant.
Avant mon arrivée, quelques forces positives locales ont fait leur apparition : Cerberus, sur lequel j'ai quelques informations, et Talia se sont ainsi jetés dans la fosse pour combattre les monstres qui veulent être libérés sur une ville sans défense. Pour le moment, ils font ce qu'ils peuvent, mais ils ont besoin d'aide... de mon aide.

Bloquant le Batwing au-dessus des nuages, en silence, je vérifie mon équipement et pousse un long soupir. Je regarde pendant quelques secondes encore les écrans, les relevés et les forces en présence avant d'appuyer sur un certain bouton - et d'enclencher la trappe sous moi.

Le fauteuil se rétracte tandis que je suis propulsé dans les airs, directement lâché par mon appareil.
J'attends quelques secondes avant d'ouvrir ma cape, pour freiner ma descente et planer. Soudain, le Batwing applique ma consigne et active un projecteur sur moi, créant une énorme figure de chauve-souris sombre fondant vers l'asile grâce à mon costume. Je m'autorise un petit sourire avant de prendre directement contact avec Talia.

"Madame le Maire. Confiez-moi le contrôle de vos troupes pour que cet enfer s'achève rapidement."

Sobre, direct, autoritaire : elle ne peut s'attendre à rien d'autre de moi dans une telle situation.
Pendant quelques secondes encore, je descends vers le chaos et l'anarchie avant de me poser sur le toit du Manoir Arkham - à quelques mètres du Joker, oui. Si je dois arrêter cette situation, autant commencer par le responsable et par le plus dangereux.

"Te demander d'arrêter est inutile. T'ordonner de te rendre également. Je n'ai plus de temps à perdre avec toi, donc commençons directement."

Sans lui laisser le temps de répondre ou de réagir, je m'empare d'un taser à ma ceinture, vise et tire directement sur le Joker.
L'asile a explosé, des gens sont blessés ou morts - non, je n'ai définitivement pas de temps à perdre.

Bien entendu, le Ventriloque avait apporté la solution de secours. Se tirer grâce à un bon bateau. Tandis que la meute de débiles mentaux se ruaient sur les flics, d'autres étaient encore là, comme Calendar Man ou Double-Face. A vrai dire, c'était bien que ces personnages soient libres, ils pourraient servir quelques minutes avant de se faire arrêter.
Le Manoir Arkham a toujours été un lieu de style gothique, imposant, et c'était là que le directeur Arkham pouvait se planquer. Le Joker sélectionna quelques fous avant de les envoyer dans la bâtisse, afin de trouver le directeur et de l'amener au Prince des Clowns.

- " Fouillez chaque recoin, interrogez et tuez chaque docteurs mais ramenez moi Arkham !"

Le Docteur Arkham se devait d'être là, c'était nécessaire pour le Prince des Clowns. Il avait quelque chose sur lui, une clée qui ouvrait la porte du service des hauts docteurs de l'asile, avec tous les dossiers, toutes les pathologies, et tous les noms des patients, ainsi que des entretiens audio. L'idée était bien sur de s'en servir contre les autres cinglés, mais aussi de les détruire pour la plupart. Le Joker se retourna ensuite vers le peu de détenus qu'il restait.

- "Allez les gars ! Maintenant, passons à la seconde phase du plan. Retapez moi l'asile, détruisez, brûlez, faites en un lieu agréable à mon image, vous pouvez le faire. Non, vous avez intérêt a le faire."

Un léger sourire sur le visage, le Joker avait fait parvenir via un cinglé, un message à Scarface. Bien entendu, il avait vu de loin les flammes de Firefly qui venait de nettoyer la crasse du coin, c'était toujours ça de moins sur le bateau. Quant à Double-Face, aura t'il une chance de monter à bord ? Surement, et de faire le touriste jusqu'à Gotham ? A la nage surement. Fallait payer pour le coup d'Amusement Miles. Le Joker n'était pas revanchard, loin de là, sauf avec les subordonnés. Le Joker préférait voir le Ventriloque s'amuser avec l'ancien procureur, histoire de voir comment ces deux-là vont s'engueuler et qui va jeter à la mer l'autre.

Soudain ...

Une voix grave résonne derrière moi, sombre, lugubre. Mon sourire s'étend, je me retourne. Et je sors mon flingue avant de le pointer vers lui. Un des fous me regarde et pointe du doigt en hululant comme un hibou.

- "C'est lui ..."

Mon sourire s'étire de plus en plus, il était là, pour moi, rien que pour moi. Mon Batman, ma joie de vivre, l'homme qui m'a crée et qui refusait de me tuer, gardant pour lui et à jamais ma création comme une culpabilité. Je baisse mon arme et je le regarde. Il parle profondément et ses paroles m'atteigne ... Et son coup de jus aussi.

DZZZZZZZZ

Un coup, le taser du Justicier venait de toucher le Joker et celui-ci se pris une décharge électrique. C'était limite assommant. Des petits cris s'échappaient, comme des petits rires sous une décharge électrique. Les cheveux du clown étaient dressés et il bougeait dans tous les sens, à cause de l'électricité. Cela chatouillait et ça faisait quand même un sacré coup ! Encore heureux qu'il y'a des criminels pour m'épauler.

- "A-A-Allez-Y-Y-Y le-e-e-s ga-a-a-rs, c-h-h-opez-le !"

Pour le Joker, pour le moment, il était OUT du combat, il s'agenouillait à terre, trituré par le choc électrique, il arriva néanmoins a retirer le conducteur de son corps et éclata d'un rire, à terre.

- "Et bien ça, c'est ce que j'appelle un choc. HA HA HA HA HA HA HA HA HA."

Mais les quelques bavant qui trainaient, eux, auraient peut-être le temps de s'occuper de lui. Ignorant le fait que Batman était sur le toit, à ce moment précis, quelques fous commencèrent a escalader pitoyablement le mur du manoir pour tenter de tuer le Chevalier Noir. Certes, ce n'étaient que des laquais idiots, mais pas question que la fête ne s'arrête pour le moment. Il faudrait un peu de temps pour s'en remettre du choc électrique, mais .... Il suffisait d'un peu d'huile de jambe pour atteindre le bateau de Scarface.

Ordre de Passage :

- Joker
- Fool
- Le GCPD (Anna / Talia)
- Cerberus
- Firefly
- Scarface
- Man Bat
- Catgirl
- Calendar Man
- Double Face
- Batman

Date d'Inscription : 18/04/2012

La lumière de leur lampe se dirigea sur leurs pieds, pour voir ce qui venait de tomber devant eux. La lumière sur le sol était renvoyé sur le visage, donc bien visibles. Le tueur psychotique reconnu Catgirl et Man-Bat sous forme humaine. Tous deux sursautèrent face au membre arraché qui venait d'être jeté, ce qui, évidemment, fît éclater de rire le Fool. Il s'avança vers ses deux alliés toujours en se tenant l'estomac. Catgirl s'adressa en premier à son boss.

-" Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Haa... Pourquoi, tu pensais que j'aurais changé ? Qu'ils m'auraient changés ? Hé ! Hé ! Hé ! Hé ! "

Elle ne s'était pas faite arrêté. Elle était donc venu l'aider à s'échapper ? C'était vraiment mignon... Ni Amy ni Dante n'étaient venus. Croc n'était pas venu, mais c'était excusable, lui aussi s'était fait coffrer à la différence qu'il allait avoir son procès prochainement. Bref, cela pouvait laisser des soupçons quant aux sentiments de Catgirl envers son boss. Mais Fool ne prit même pas la peine d'y réfléchir et prit le Glock que la jeune femme lui tendait. Son regard se porta maintenant sur Kirk, qu'il n'avait pas calculé depuis tout à l'heure. Fool avait entendu par du bouche à oreille que Man-Bat s'était également fait attraper et d'un façon assez idiote. Il n'en dit rien, surpris par la montée soudaine de l'eau. D'ailleurs, avec tout ce sang répandu dans les couloirs, l'eau avait la couleur de l'hémoglobine et emportait les corps et les membres découpés avec elle. Pour Fool, c'était amusant de voir passer des cadavres et des membres déchirés dans l'eau. Le sang et la cendre sous ses pieds nus étaient maintenant partis.

-"Je crois qu'on va devoir dégager ! Le Joker veut transformer l'asile en parc aquatique ! Hé ! Hé ! Hé !"

Les trois personnages prirent leurs jambes à leur cou et se retrouvèrent dans la cour du manoir, là où la plupart des prisonniers étaient rassemblés par le Joker qui hurlait dans le haut-parleur. Catgirl expliqua un peu les plans du Joker et lui proposa deux options :

- Soit ils profitaient de leur situation pour s'enfuir discrètement de leur côté.
- Soit ils passaient dans la foule pour massacrer quelques flics.
Fool était conscient que si il prenait la deuxième option, il mettait en péril son évasion. Ce qu'il ne voulait absolument pas. D'un autre côté, il voulait prendre part à l'affrontement en massacrant encore quelques personnes. Mais en regardant de plus près, il remarquait que tous les chefs de gang comme le Joker, Double-Face et le Ventriloque ne cherchait pas à aller au contact. Ils envoyaient les débiles et les dépravés faire diversion pour s'enfuir de leur côté. Lui aussi était un chef de gang, avec Killer Croc. Non, pour cette fois, il ne suivra pas ses bas instincts. Il se comportera comme un vrai chef de gang qui a des responsabilités. C'était donc décidé, il allait prendre la première option ! En priant que quelques flics viennent lui barrer la route...

-" Cet endroit m'agace, tu as raison, tout ceci n'est qu'une manigance du Joker ! Je ne serai pas un de ses pions qui lui permettra de s'échapper ! "

Mais comment allait-il passer ? La seule issue pour sortir de l'île d'Arkham était bouché par tous les flics. On pouvait prendre la voie navale, comme voulait le faire le Joker avec le Ventriloque ou la voie aérienne. Man-Bat pourrait s'envoler avec ses deux alliés. Mais pourrait-il porter à la fois Fool et Kitrina ? Peut être, vu que ces deux là sont des poids plumes.

-" En fait on a plusieurs possibilités de partir. Soit on cherche un bateau pour s'enfuir comme le Ventriloque. Soit on perce les défenses des flics qui bouchent la seule voie terrestre... " Là, Fool se tourna vers Man-Bat en cachant un sourire sous son masque. " Soit on prend la voie aérienne."

Il fallait faire vite, Batman était déjà arrivé pour flanquer une correction à celui qui avait organisé tout cela, le Joker. Peut être qu'avec l'arrivé du chevalier noir, le Joker n'allait pas s'enfuir ? Si c'était le cas, Fool sera le premier à éclater de rire. Le Joker aura permis l'évasion de nombreux prisonniers mais n'aura pas permis la sienne. L'idée faisait déjà rire le Fool. Soudainement un malade mental sorti des soins intensifs fonça sur le tueur masqué en hurlant comme un porc. Non, il n'utilisa ni son sabre ni son Glock que Catgirl lui avait passé. Non, un peu d'exercice physique lui ferait le plus grand bien. Il planta son sabre dans le sol pour qu'il tienne et rangea son arme dans la poche antérieur de sa veste et resta immobile en donnant l'ordre à Man-Bat et Catgirl de le laisser faire.

-"REND MOI MA VIE !!" hurla le malade mental en saisissant le col de la veste du Fool.

Aussitôt, le tueur répliqua en attrapant la main droite de son adversaire avec sa main gauche. En une fraction de seconde, il pivota sur la gauche se retrouvant de profil face à son adversaire qui à cause du déplacement de Jin, lâcha de sa main droite le col. Tout en pivotant, il leva son bras qui était collé à son oreille et abattit violemment son coude sur l'avant bras de son adversaire qu'il tenait encore. Le coup avait été si violent qu'il avait du lui briser l'os mais la technique n'était pas fini pour autant. Toujours en tenant le bras endommagé, il mît un puissant coup de coude dans le nez de son adversaire toujours avec le même bras et mît un puissant coup de pied dans le service trois pièce de son adversaire qui se baissa à cause de la douleur. Fool lui fît une clé de bras, de façon à lui briser l'épaule sur le bras de l'adversaire qu'il avait frappé. Le malade mental était maintenant bloqué, la tête face au sol et le bras derrière le dos. Mais Fool ne s'arrêta pas là. Il donnant plusieurs coups de genoux dans la tête et dans les côtes de son adversaire avec une violence inouie, à tel point qu'on pouvait entendre les cotes se briser. Pour en finir, Fool mît face contre terre sa victime, lui brisa le bras en le tirant comme un levier et lui écrasa violemment la tête sur le sol, le tuant sur le coup.

L'action a duré quatre secondes. C'était une technique de Krav Maga, un sport de self-défense où Fool excelle. Un sport qu'il n'a pu exercer depuis son dernier affrontement avec le Batman. Maintenant, l'adrénaline était remonté, Fool reprit son sabre en main et attendit que quelqu'un donne une idée pour le moyen d'évasion.

Chaotique.

C'était l'adjectif de la soirée. L'état dans lequel les policiers avaient trouvés Arkham, l'état dans lequel les scientifiques pas assez sages pour fuir avaient été retrouvés et l'état dans lequel les forces de l'insanité s'était rassemblés : chaotique. Les hommes du Joker s'étaient répandus dans l'asile comme le sang s'était répandu hors des cadavres de leurs victimes : en flots découverts, confus et expansif. Aucun ne cherchait à se cacher, chacun tirant avec joie sur les policiers venus les arrêter, en courant dans le parc et les couloirs, et chacun y allait surtout de son petit gimmick personnel, qui jouant avec sa pièce, qui brûlant, éventrant en riant et cherchant les pires blagues possibles, qui tuant ses alliés, agressant par la voie des airs, de la terre.. Enfin libres, les criminels psychotiques et les autres détenus/clients de l'établissement ne manquaient pas de rappeler qui ils étaient et à quel point ils étaient méchants, n'hésitant pas à aller faire un détour par les forces de police pour les taquiner comme de coutume et leur rappeler leur existence. Face à cette folie, les forces de l'ordre, justement nommées, n'avaient qu'une seule solution : y opposer l'harmonie, une organisation mesurée, une hérétique précise.

Avant que le GCPD ne se lance au lasso et au fusil contre les indiens en fuite, Talia se placa à l'avant une seconde fois et demanda qu'on revérifie tout rapidement, alors qu'elle dévoilait le plan, espérant que les lieutenants de police qui l'écoutait allaient vite diffuser le message dans leurs talkies walkies et que quelqu'un enregistrait dèjà pour faire comprendre aux chasseurs déjà en exercice de quoi il en retournait. Les mines des membres des forces de l'ordre avaient changés depuis qu'ils étaient entrés dans la bâtisse. L'adrénaline les illuminait d'une force que Talia avait l'habitude de constater chez ses guerriers du désert et ses assassins mais la peur tordait les visages alors que, de leurs téléphones et communicateurs, les voix effrayés des premières lignes dèjà assaillis par les fous leur faisait parvenir l'entière cruauté de la race humaine : cris étranges, rires nerveux, courses effrenées et injures lancées par les clients psychopathes.. Ils avaient assisté à la blessure, par voie auditive, de plusieurs de leurs camarades et Talia les comprenait : il était grand temps de reprendre la main dans cette asile.

- Il faut qu'on s'organise, vite ! Ecoutez moi ! Je veux qu'un détachement de policiers - qui vous voulez, mais décidez vous vite - se rendent aux commandes de l'asile. Il semblerait que les fous soient trop occupés à courir dans les couloirs et glisser sur les flaques de sang pour y aller, et si vous trouvez des hommes là bas, neutralisez les. De toute façon, ils ne savent sûrement pas se servir des installations, et des scientifiques y sont sûrement retranchés. Bref, il faut y aller, vite. De là, d'après les conseils de vos collègues sur le terrain, fermez les portes des couloirs et des cellules au bon moment pour y enfermer les prisonniers. Je compte sur une cohésion totale, et des ordres précis. Commencez, dès que vous y serez, par fermer les portes de l'asile : ceux qui sont dedans seront alors quoi qu'il arrive enfermés. Ceux qui sont dèjà dehors sont sous l'oeil américain - la NSA -, nous les retrouverons et nous aurons alors le loisir de leur courir après dès que les autres seront enfermés. Servez vous aussi des portes et des sécurités pour activer barrières eléctriques, caméras et informez aussitôt vos coéquipeirs de TOUT ce que verrez. Si des scientifiques sont enfermés quelque part, surveillez les et guidez les par radio. Ah, et n'hésitez pas à utiliser les hauts parleurs pour parler aux détenus : nous sommes encore obligés de donner des sommations avant de tirer.

Je veux aussi qu'un autre détachement se rende aux inventaires et dispensaires, il me semble qu'il y en a plusieurs. Là aussi, les fous ne connaissent pas, ils ne s'y sont pas aventurés, et ils sont trop occupés pour aller chercher de l'efferalgan... Mais nous sommes dans une asile, ces endroits doivent regorger de camisoles chimiques et de sédatifs, c'est exactement ce dont nous avons besoin. Je n'ai pas encore convaincu Star LABS de travailler sur des sédatifs incorporés dans les armes du GCPD mais aujourd'hui, nous allons devoir nous en servir : dès que vous aurez ce qu'il faut, distribuez le, gardez les hors de portée des fous, nous allons les assommer, les endormir, les rendre dociles.

Il faut enchaîner la bête.

Les deux détachements seront accompagnés de membres de l'Amaranth Inc, pour leur sécurité. Tout le monde est prêt ? Le reste des hommes part à la chasse, je veux des policiers dehors pour surveiller l'eau et faire en sorte qu'ils arrêtent de cueillir les pissenlits et de se cacher derrière, et un groupe plus grand à l'intérieur pour maitriser tout ce qu'il reste dans les couloirs, surtout tant qu'on a pas encore fermé l'asile.

Allez, allez, allez !

Talia était sûre de quelque chose lorsqu'elle descendit de son promontaire pour rejoindre le groupe qui se dirigeait vers la Sécurité : elle n'aimait vraiment pas porter le costume d'officier féminin. Trop de poches, mal coupé. Trop de responsabilité, et pas le statut de chef de la Ligue pour encaisser les défauts de bilans avec le sourire.

Cette fois, on avait les ordres clairs.
Quelques cinglés étaient venus à notre rencontre et s'étaient déjà faits capturés comme des petits moutons. Sous calmants, ils allaient dans le panier à salades en attendant qu'on reprenne les lieux de l'asile. Puis, la Maire envoya une annonce via les talkie-walkie, j'écoute attentivement avant de recharger mon arme. On aurait besoin de ces sédatifs, mais de l'autre, on aurait fichtrement besoin de bloquer ces cinglés dans les différents endroits grâce aux leviers électroniques de l'asile. C'était surement bien gardé, mais pour le reprendre, fallait déjà atteindre les sédatifs et le centre Médical.

Je rejoins l'escouade qui s'apprête a partir récupérer les sédatifs. Je dois l'avouer, j'ai ultra peur de me faire serrer par quelques débiles mentaux dans cet asile de dingues. J'aurais jamais pensé qu'on en arriverait à là, et c'était vraiment moche. Du sang dans les couloirs, des cadavres pendus, des médecins écharpés de part et d'autres ... Je lutte contre l'envie de vomir. Nos tazers et nos armes tranquilisantes sont uniquement réservés pour les criminels sans arme. Il faut juste espérer que les patients n'aient pas de vraies armes. Essuyer un feu nourri, ce serait déjà dur, surtout dans un lieu pareil. Ils ont la connaissance du terrain, les moindres recoins, ils les connaissent.

Notre équipe se fait toute petite, et pourtant, je tremble de part et d'autres, je me retiens, j'essaie de contenir ma peur. Les lieux lugubres d'Arkham Island ... La végétation n'est pas domptée et tout l'environnement pue la folie. A vrai dire, les quelques fous que notre équipe rencontre ne sont pas difficiles a mater. Ils sont trop occupés a suivre les directives du meneur, le Joker. Nous arrivons tant bien que mal a atteindre le Centre Médical de l'asile. J'essaie de garder mon calme, surtout ne pas flancher et ...
Et on se croirait dans un camps de concentration, cet endroit est blanc, malsain, gothique, ça pue et c'est sinistre. Comment les gens font-ils pour soigner les crétins de l'asile ? Je me le demande, surtout dans un lieu pareil. Pas étonnant qu'ils restent cinglés ... Pwah ... On se demande quel musée des horreurs on va découvrir tiens.

- "Madre Dios ..."

Dis-je en regardant les différentes salles que l'on découvre petit à petit. Des appareils de soins ? De torture oui ... C'était malsain, et presque étonnant. On mélangeait l'inquisition à la technologie. Comment pouvait-on permettre cette horreur à Gotham ? J'ai des envies de nausée, je me sens vraiment pas bien.

*Réserve Médicale."

La réserve est intacte. Les fusils sont maintenant dans les mains de l'équipe. Maintenant, il ne fallait plus qu'endormir la foule de cinglés qui allait nous attendre de pied ferme. Le capitaine de l'équipe s'apprête d'ailleurs a donner les ordres. Je m'équipe de mon fusil et des seringues hypodermiques.

Capitaine Statler - "Vous êtes parés ? On sait que les fous sont autour du Manoir Arkham, concentrés là-bas. Pour le moment, on va sécuriser le Centre Médical et reprendre l'Ouest d'Arkham. Si vous trouvez un cinglé, vous lui tirez une fléchette et vous le remettez en cage. Moins il y'en aura en liberté, plus facile ce sera. Compris ?"

La masse de flics répond présent aux ordres. Maintenant ... Au boulot. Purger l'asile sera dur. La nuit va être longue.

Un petit son de cloche retentissait dans les docks. Celui-ci variait en fréquence et en intensité jusqu'à devenir assez fort pour attirer l'attention. Je me trouvais devant un petit yacht et mon téléphone m'indiquait le premier bateau disposant d'une sécurité électronique à l'aide du son de cloche. Il s'agissait d'un nouveau modèle, 100% connecté à internet même en pleine mer. Le bâtiment était assez grand pour accueillir une petite famille et un scooter des mers à l'arrière. Sa sécurité électronique était réputée irréprochable...on va bien voir ça.

Montant à son bord, je commence par inspecter la bête. C'était un véritable bijou de technologie réservé aux plus fortunés de Gotham. Au moins, il n'allait manquer à personne. Sa date de livraison ne datait même pas d'une semaine et qu'il appartenait à un certain Sean Riley. Le nom me disait vaguement quelque chose mais le temps pressait et je n'avais pas besoin de m'attarder dessus.

D'un coup de pouce, j'active le programme de piratage automatique du dispositif. Le hack ne prend que 2 minutes mais je suis soudainement interpellé par deux policiers en patrouille. Ils ont du entendre le boucan que je faisais avec mon portable.

- Hey vous là ! Ce bateau vous appartient ? Cria-t-il.

-Ouip...répondis-je.

-Vous avez les papiers du véhicule ? Apportez les moi, m'ordonna-t-il.

Sans geste brusque ni inquiétude, je descend du yacht pour faire face aux deux policiers. Il semblerait qu'ils fassent partie de l'équipe d'intervention à l'émeute d'Arkham. Leur gilet pare-balle et leur M4 en témoignent.

Le policier semble impatient et me presse de sortir les papiers. A la place je sors mon téléphone et active un programme. Soudainement, tous les docks sont plongés dans le noir. Avant que les deux flics ne se posent des questions, je frappe le premier à la tête avec ma matraque. Son casque anti-émeute absorbe facilement le choc mais il reste secoué et mon coup de genou au menton le met KO. Le deuxième se défend en sortant son arme de poing mais je saisi rapidement son poignet et lui fait lâcher prise après qu'il eût tirer plusieurs coups de feu. Ma matraque fait ami ami avec sa jambe droite ce qui le met à genou et un dernier coup à la tête le met hors d'état de nuire.

La lumière revient et je me met rapidement à prendre ses munitions et son M4, ainsi que ses grenades et son gilet pare balle. J'en aurais sûrement besoin. Parce que là où je vais, c'est l'enfer.

Retournant aux commandes du bateau, je me met en direction d'Arkham. Derrière moi, les deux policiers semblent s'être réveillés et appellent leur semblable par radio. J'entend leur appel sur le canal de la police que j'ai piraté :

"Code rouge, code rouge. Un navire immatriculé TL195846 des docks se dirige vers Arkham. Possiblement pour y faire évader des prisonniers. Envoyez des renforts. Je répète..."

Mon yacht passe prêt de l'épave du bateau du GCPD en flamme. Je scrute les environs à la recherche de survivants mais il semble que personne n'ait survécu à la déflagration. Une lumière vive éclaire soudainement mon bateau. C'est encore les gardes côtes.

"Rangez votre arme ! Ici l'USCG. Coupez les moteurs et laissez vous aborder. Ne faites aucun..."

Avant qu'il n'ait fini sa phrase, je donne un coup violent à l'accélérateur, ce qui fait démarrer le navire à toute vitesse. Toujours en direction d'Arkham et en suivant la piste du bateau du Ventriloque, je me fais poursuivre par une vedette armée d'un canon gatling rapidement rejoins par un hélicoptère du GCPD, les projecteurs toujours braqués sur moi.

J'aperçois déjà le yacht qui a fait exploser le patrouilleur de la police, et fonce dans direction. La vedette commence à ouvrir le feu me manquant de prêt, bientôt, c'est l'hélicoptère qui commence à me canarder. La vitesse m'aide à éviter les tirs sporadiques, mais je ne pourrais pas leur échapper indéfiniment ! Toute mon embarcation commence à se trouer d'un peu partout. Je reçois même une balle dans le bras gauche.

Il est temps pour le capitaine de quitter le navire ! Je braque mon véhicule vers le bateau du ventriloque, l'inertie fera le reste du boulot.

Fonçant à couvert vers le scooter des mers, je le démarre rapidement avant que la vedette n'ait le temps de recharger son canon, et quitte le navire en direction d'Arkham. L'obscurité et le bruit de l'hélicoptère et des mitrailleuses m'aident à me camoufler et j'arrive (presque) sain et sauf sur la côte. Les flics ont mordu à l'hameçon, et si mon beau yacht ne fait pas l'affaire, le GCPD fera le reste.

Je prend le temps d'examiner ma blessure qui n'est que superficielle et m'arme du M4. Je check également le satellite pour voir l'évolution de la bataille qui se déroule pour l'instant à l'entrée de l'Asile. Le GCPD a déjà reprit le contrôle du centre médicale tout en se dirigeant vers l'aile Ouest d'Arkham.

Me servant des signatures thermiques, je longe les couloirs de l'Asile en évitant les gros groupes d'individus et en me concentrant sur les malades isolés. Un bon coup de matraque dans les gencives réglait facilement l'histoire. Mais pour certains plus coriaces, une balle dans jambe les calmait net.

Continuant ma chasse aux malades, je commence à en pourchasser un dans les couloirs. Ce dernier gueule comme un damné et crie des mots sans queues ni tête. La course à pied dure bien une minute, mais il commence à y avoir de l'eau un peu partout et au bout de quelques mètres, j'en ai jusqu'au jambe. Je ne sais pas ce que c'était mais ça avait la couleur du sang et l'odeur était abominable.

Ayant perdu mon malade mental, je continue cependant dans le couloir jusqu'à entendre des coups et des os se briser. Me faufilant dans un coin, je peux voir Le Fool, Kirk Langstrom et Catgirl à 50 mètres de moi. Ils ne semblent pas m'avoir remarqué, trop occupé à massacrer le fou furieux, et je décide de rester à couvert un moment histoire de voir comment évolue la situation et définir leurs armes. A part le Fool et Kitrina, ils ne semblaient pas armés de fusil d'assaut comme moi. Scrutant mon téléphone pour voir la position du GCPD, je prend mon courage à deux mains et me met à découvert. Voyant une énorme armoire renversée à moitié, je me hisse et me met à plat ventre dessus pour avoir une excellente vue sur le trio tout en évitant d'avoir les pieds dans l'eau. L'armoire me fournissait également une couverture raisonnable.

Pour attirer l'attention, je crie :

"Et c'est un brelan d'As ! Routine habituelle pour vous : déposez vos armes lentement dans l'eau, pas de gestes brusques et les mains en l'air..."

Je me doutais qu'ils n'allaient pas obéir facilement, mais je me tenais prêt à réagir rapidement, le doigt sur la détente. La distance qui me séparait d'eux devrait me donner un avantage conséquent. L'allée était également assez étroite pour que fasse mouche assez facilement, mais ils pouvaient toujours se replier rapidement derrière les meubles qui flottaient ou au coin du couloir.

Scarface était une petite allumette, mais un séquoia dans le coeur de l'infortuné Garfield Firefly. Firefly et moi, nous étions d'accords sur une chose, il fallait s'en aller de cet endroit débile où les cinglés sont légions et auquels je ne fais pas du tout parti. J'observe patiemment le petit être de bois m'adresser la parole et je souris. A l'intérieur de mon casque, la joie était palpable, mais uniquement pour Firefly. C'est alors que je contemplais la Lune, si belle, si parfaite, j'entendais la voix de Garfield de laisser ces pauvres ères sur les quais, mais l'appel de l'argent et du besoin symbolisées par Firefly me mirent le feu à la bouche. C'est en regardant d'ailleurs, les cinglés qui tentaient de monter sur le bâteau que je commençais a pointer mon arme vers eux.

"Vous savez parler, Monsieur Scarface."

Et c'est ainsi que je balançais la sauce. Une rafale de chaleur en pleine gueule pour le premier rang des fins gourmets qui n'attendaient que ça. Pour déguster, ils ont dégusté. Et c'était avec une joie non dissimulée que je fis crâmer une petite dizaine de bonhommes avant que les autres ne se marchent les uns sur les autres pour s'enfuir dans les restes de l'asile. Pour ma part, la voix de Firefly s'atténua, il n'était plus là, pour le moment, et c'était dût au fait qu'il devait être comblé. Moi aussi, ça me plaisait l'odeur de chair brûlée. C'était un beau barbecue. Et j'aimais bien les barbecues. Je me retourne vers le pantin après avoir éteint mon lance-flammes.

"Discutons affaire, Monsieur Scarface."

Je n'étais pas du genre a tourner autour du pot pour chier droit, non, pas comme les autres débiles qui employaient des rimes ou des charades, moi, j'étais direct, enfin, nous étions directs, moi et Firefly. Nous avions la suite dans les idées, nous savions comment nous sortir de ce trou et faire payer l'ange exterminateur de son affront, après nous avoir collé dans ce trou de cinglés. L'Azrael devait mourir, et il paierait pour ses fautes, il serait châtié par le feu de l'Enfer.

"J'aimerais négocier mon droit de passage sur votre bateau en vous rendant quelques menus services. J'aurais aussi besoin de gazoline, un ingrédient pour notre petit ... Hobby si vous me comprenez. En échange, je réchaufferais vos rêves."

Façon de parler, mais Garfield / Firefly était un homme de paroles qui, malgré sa pyromanie, étaient toujours du côté où l'argent était roi. Et rien de tel qu'un bon camarade capitaliste pour assouvir ses penchants personnels, surtout dans un lieu comme celui-là. Avec un léger sourire, j'observe attentivement les gestes et les paroles de la marionnette.

Aaahh l’immolation ! Quelle chose que nous avions là ! Tous ces corps de dégénérés brûlant comme du petit bois et hurlant en voyant leur propre corps se consumer devant eux. Scarface ne pouvait guère demander plus que cela, c’était un honneur pour lui de voir le fameux Firefly à l’œuvre, lui qui l’attendait depuis si longtemps. Au milieu des cris et de la débandade, on pouvait voir la marionnette fixer, de ses yeux avides de cruauté, la scène qui se déroulait en face de lui. Le pantin souriait de façon malsaine, comme à son habitude, et de temps en temps applaudissait en guise de satisfaction. Au fur et à mesure du petit spectacle, la plupart des brûlés finirent par s’écrouler les uns sur les autres dans leur agonie tandis que les survivants fuyaient vers le pont pour tenter leur chance.

Arnold ne se sentait pas à l’aise cependant. Il détournait sa tête vers la mer de temps à autre pour essayer d’ignorer l’immondice qui se passait devant lui mais les cris le rappelaient toujours à la réalité. Tous ces hurlements morbides… cette douleur inutile… Voilà de quoi était fait son quotidien dorénavant, à son grand désarroi. Les soldats du mafioso se contentaient de rester perplexes face au massacre, après tout ils étaient payés pour défendre le périmètre et non pour faire la morale à leur patron, morale qui pouvait leur coûter la vie ne passant. Un ou deux, les plus timbrés d’entre eux, se permirent de tirer sur les fuyards tout en rigolant, deux ou trois détenus tombèrent sous les rafales de fusil d’assaut. Au moins maintenant, les fous de cet asile comprenaient que le grand Scarface ne venait pas pour sauver le menu-fretin mais bien les prestigieux criminels.

Firefly propose ensuite un marché au Ventriloque, sous une forme un peu particulière et dérisoire qui semblait aller parfaitement avec le pyromane. La marionnette mit un moment avant de sortir de son euphorie puis tourna lentement la tête vers l’homme, toujours une mimique extrêmement malsaine dessinée sur son visage. Après avoir écouté l’homme, le mafioso se tourna lentement vers Mugsy, son fidèle conseiller, pour demander son avis. Le garde du corps ne semblait pas contre cette alliance improvisée, après tout avec les familles mafieuses sur le dos ainsi que les justiciers de tout poil, il fallait bien se faire des alliés dans cette fichue ville… ou plutôt des associés. Après une bonne minute de réflexion intensive, la marionnette se retourna vers Firefly pour donner son verdict.

« Foit ! J’accepte de vous procurer tout fe dont vous aurez besoin dès votre retour en ville. De la meilleure qualité, directement en provenance des ftocks de l’armée américaine en perfonne. Mais fela ne fera pas gratuit, vous en êtes fertain j’ose efpérer. Fependant l’argent n’est plus ma priorité principale, j’en ai affez fi vous voyez fe que je veux dire gnéhé. Je veux votre foutien dès que j’aurai besoin de vous pour régler un proglème. Fela peut arriver n’importe quand, n’importe comment et n’importe où mais je veux vous voir débouler fi je vous le demande, compris ? » Demanda Scarface le plus sèchement du monde avant de finir son discours. « Fi vous rompez l’accord et que vous me laiffez ne plan, j’engage tous les affaffins de fette maudite ville pour vous faffer comme un animal et je mettrai votre tête fur la feminée de mon gâtiment. Attendez ifi pendant encore vingt minutes, nous attendons le Joker et fes alliés. Fi il n’arrive pas affez vite, on se caffe.»

Alors que la discussion prenait fin extrêmement rapidement, on pouvait remarquer que Rhino regardait la mer avec insistance. Il semblait avoir remarqué quelque chose d’inquiétant au loin sans pour autant le distinguer nettement. Le colosse en smoking tentait tant bien que mal de regarder ce qui se profilait à l’horizon, via surtout divers mouvements de cou ridicules, mais il se résigna à attendre quelques instants. En tout cas il était sûr d’une chose, ça se rapprochait à grande vitesse et il y avait aussi quelque chose dans le ciel à sa poursuite. Ce gros nigaud conclut trop rapidement que ce n’était rien suffisamment grave pour alerter son patron mais après dix secondes d’attente, il remarqua le navire fonçant droit sur le véhicule marin de Scarface. Paniqué, le géant posa son énorme main sur l’épaule de son patron pour l’alerter.

« Boss, boss ! J’ai quelque chose à vous dire, c’est grave ! » S’exclama-t-il de manière totalement abrutie.
« Qu’y-a-t-il encore bougre d’andouille ? Tu commences à me courir sur le haricot avec tes fornettes à trois dollars… PARLE ! » Cria la marionnette mécontente.
« Il y a un bateau qui fonce droit sur nous je pense, et un hélicoptère qui le poursuit boss. On fait quoi boss ? »
« OH LE CON » Hurla Mugsy en remarquant la scène.

Ce fut rapidement la débandade dans le camp de la marionnette. Tout le monde semblait être dépassé par la situation et ne savait vraiment que faire face à la chose. Arnold commença à transpirer abondamment, essuyant tant bien que mal son front tout en regardant avec frayeur le véhicule se rapprochant. Scarface quant-à-lui s’animait dans tous sens, ne sachant vraiment comment arrêter cette espèce de bolide kamikaze. Et puis qui avait osé jeter un navire en sa direction ? Ne se rendait-il pas compte de l’erreur qu’il venait de commettre en se mettant le plus grand criminel de TOUT Gotham sur le dos ? S’il était encore en vie après cet incident, il ne le serait plus pour longtemps en tout cas, cet imbécile ! Parole de marionnette sanguinaire !

« UN LANFE-ROQUETTE ! TROUVEZ-MOI UN PUTAIN DE LANFE-ROQUETTE ! » Beugla Scarface à ses soldats qui fouillaient activement dans les caisses à la recherche de l’arme. L’un d’entre eux tomba sur le nec plus ultra des lanceurs de missiles. L’arme pouvait verrouiller le véhicule et le poursuivre via sa source de chaleur, une merveille qui coûtait un paquet. « TIREZ GON FANG ! VOUS ATTENDEZ QU’IL FOIT FUR NOUS OU QUOI ? »
« Patron ! Mettez-vous à terre ! » Cria Mugsy en agrippant Arnold, le tirant vers le sol.

Le soldat du mafioso semblait savoir se servir de l’engin, fort heureusement. Après quelques secondes – qui semblaient être des heures – il finit par verrouiller la cible. Il prit une grande respiration et lâcha la bête, un projectile fumant sortit immédiatement de l’arme et commença sa grande course vers le navire ennemi. Le véhicule, probablement déjà extrêmement proche du rivage, fut touché de plein fouet et explosa en milles morceau dans un fracas assourdissant. L’onde de choc s’entendit sur plusieurs mètres, parvenant jusqu’à la troupe du Ventriloque. Bien qu’à terre, les cheveux d’Arnold s’agitèrent avec la projection du vent tandis que Rhino en perdait son chapeau et courrait pour le rattraper. La plupart des soldats furent secouer par l’explosion eux aussi mais aucun homme ne fut grièvement touché.

Le bateau du mafioso ne semblait pas endommagé, certes il était secoué par les énormes vagues se brisant contre la rive mais rien de bien grave. Au final, Scarface se releva et constata la destruction du bateau avec une grande satisfaction, ce n’était pas aujourd’hui qu’on l’aurait si facilement ! Mais il n’y eut aucune place à la jubilation car sortant du ciel, la marionnette put remarquer un engin qu’il connaissait par cœur, il était donc venu s’inviter à la fête ce maudit Batman ! Comment osait-il se montrer pendant l’évasion ? Il ferait mieux de se cacher dans l’ombre au lieu d’embêter les plus grands criminels de la ville, quel emmerdeur celui-là !

Un sentiment de haine incontrôlable commença à se rependre dans le corps de Scarface, il ne pouvait presque plus se tenir en place suite à la vision horrible qu’il avait eu. Le pantin en venait même à trembler comme un vieux atteint de Parkinson ainsi qu’à avoir des légers spasmes au niveau des bras et des jambes. On pouvait même l’entendre grogner ainsi que murmurer des choses incompréhensibles entre ses dents, il n’allait quand même pas laisser la chauve-souris gâcher la plus belle évasion de sa vie ! Il fallait lui envoyer un message à ce Batman ! Il fallait lui montrer que le Ventriloque n’était pas une légende urbaine, qu’il n’était pas un bandit de seconde classe mais bel et bien le nouveau parrain de cette ville ! Il fallait lui montrer qu’il n’avait pas peur de lui.

« Le lanfe-roquette, reprends-le toi là-gas ! » ordonna-t-il à un de ses hommes de mains.
« Et j’en fais quoi Monsieur de cette chose ? Vous voulez descendre l’hélicoptère là-bas ? »
« LAIFFE MOI PARLER ! » Hurla le pantin de mécontement. « Fais-moi péter le toit du gâtiment prinfipal ! F’est un ordre ! »
« Allons Monsieur Scarface… » Dit Arnold en essayant de raisonner son vieil ami. « Cela est grandement dangereux de faire exploser le haut du bâtiment, pensez à nos amis situés en bas. S’ils sont touchés par des gravats, ils vont être blessés ! Pensez à eux, je vous en prie ! »
« TA GUEULE ARNOLD ! FEU ! »

Le soldat souffla quelques instants puis prit en ligne de mire le bord du toit de l’asile. Un missile sortit directement de l’engin et partit s’abattre sur la partie visée. Le haut de bâtiment vola en éclat et l’explosion souffla des morceaux de murs ainsi que des briques vers le sol. Certes ce n’était pas une méthode extrêmement raffinée mais Scarface n’en avait que faire, l’important était d’envoyer un message.

Date d'Inscription : 07/02/2013

L'arrivée du Batman fut...Comment dire ? Magistrale. Kirk le fit fondre sur le Joker et le neutraliser momentanément avec un Taser. Cette apparition fit naître chez Langstrom un vague sentiment d'amertume, couplé avec une certaine sensation de culpabilité. Il aurait pu ne jamais se retrouver à l'asile s'il ne lui était rien arrivé. Il aurait pu rester quelqu'un de bien. Mais il avait choisit la facilité.
Le crime et la violence offrait plus de résultats que la paix et le pardon. Kirk se détourna de l'homme chauve-souris et continua d'écouter le Fool.

Ce dernier se conduisait enfin en vrai chef de gang et analysait soigneusement les différentes possibilités s'offrant à lui. Voie terrestre, maritime ou aérienne. La première était suicidaire, la deuxième impliquait un prix à payer. Le Ventriloque et Scarface ne faisait jamais les choses gratuitement, Kirk ne le savait que trop bien. La voie aérienne restait la seule option viable.
Langstrom soupira mais finit par céder. Après tout, une petite virée dans les airs lui ferait du bien, n'est ce pas ? Les hélicoptères du GCPD étaient occupés, Batman aussi. Le seul problème était la masse corporelle de Catgirl et du Fool, ainsi que de leurs équipements respectifs. Kirk estima le poids total à transporter à 110 kg. Le vol serait dur mais possible. Langstrom serra les dents en pensant au décollage. Il faudrait qu'il se donne à fond pour s'évader, lui et ses deux compagnons, de l'asile d'Arkham. Au pire, ils pourraient balancer une des deux M60, cela ferait un poids mort en moins.

Kirk n'eut même pas le temps de dire à l'homme masqué qu'ils s'évaderaient dans les airs que celui-ci était déjà en train de massacrer le dingue l'ayant agressé. Langstrom regarda toute la scène, du début à la fin, et, même s'il n'éprouva aucune pitié envers l'agresseur, il eut mal pour lui.

Le Fool s'était à peine relevé que déjà l'assaut sur l'asile était donné. Des hordes de fous se précipitèrent pour affronter les troupes du GCPD et de l'Amaranth Inc. dans les couloirs des bâtiments. Et bientôt, il entendit une voix familière résonner.

"Et c'est un brelan d'As ! Routine habituelle pour vous : déposez vos armes lentement dans l'eau, pas de gestes brusques et les mains en l'air..."

Il reconnut instantanément le justicier qui avait fait échoué son braquage à la Gotham National Bank. Cerberus, le justicier hacker. L'information passa de son cerveau à ses membres en moins d'une fraction de seconde.

« VA TE FAIRE FOUTRE ! »

Devenu un concentré de rage pure, Kirk dégaina son revolver et tira trois balles en direction de Cerberus avant de s'aplatir derrière un bureau en partie disloqué qui émergeait de l'eau.
Il allait lui faire son semi-échec à la banque de la manière la plus atroce qui soit. Il voulait l'entendre hurler, implorer sa pitié puis le voir mourir démembré, gisant sur le sol.
Langstrom se crispa lorsqu'il repensa au moment ou Cerberus avait réussi à l'emprisonner.
« Que de bons souvenirs » pensa Langstrom en hochant la tête avant de lâcher une nouvelle salve vers le justicier. En inspirant et expirant lentement, Kirk réussit à se calmer et à reprendre le contrôle.

Langstrom chercha ses deux complices des yeux et les trouva à quelques mètres de lui, abrités derrière des meubles flottants. Catgirl et le Fool avait tout deux sortis leurs armes et le rugissement du duo de M60 s'entendait dans tout le couloir. « On est parti pour un long duel, réfléchit le scientifique, ce salopard va nous retenir ici et les flics vont sûrement nous prendre en tenailles. Il faut partir maintenant. »

« Hé, Fool, Catgirl, couvrez moi le temps que je me ''change''. Catgirl, dès que je me serais changé, je veux que tu grimpe sur mon dos et que tu nous couvre avec ton arme. Fool, je propose que tu t'accroche à une de mes ''pattes'' et que tu nous couvre lorsque je décollerais. Tu pourras ensuite éventuellement remonter sur mon dos lorsque nous aurons quitté le bâtiment. Mais je vous préviens:c'est à titre purement exceptionnelle que je tolère que vous montiez sur mon dos, compris ? »

5 minutes plus tard, une chauve souris géante s'arracha du sol avec quelques peines. Catgirl et le Fool tirait sur toutes les personnes essayant de s'approcher du chiroptère, car, oui en effet, une évasion aérienne, c'est classe et efficace et de nombreux ''pensionnaires'' voulurent tenter leurs chances. Quelques uns parmi les moins stupides reconnurent le tueur masqué et sa compagne et rebroussèrent chemin mais la plupart d'entre eux continuèrent et furent impitoyablement massacrés avec plaisir par le Fool et Catgirl. Lorsque Man-Bat fut à une hauteur de 3 mètres environ, une balle perdue lui transperça l'aile gauche.

« SKREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE »

Un long cri suraiguë perça les tympans de tous. Puis le Fool lâcha une dernière rafale, anéantissant pour de bon toute opposition proche d'eux. Alors la chauve-souris s'éleva de plus en plus malgré la douleur qui irradiait tout son membre gauche. Ce fut à cet instant que le missile estampillé Scarface fit éclater la partie supérieure du bâtiment principal.

Spoiler:

Date d'Inscription : 12/08/2012

Kitrina écouta le Fool énumérer les différentes possibilités qui s'offraient à eux. Voie terrestre ? Trop suicidaire ! Voie aérienne ? Pourquoi pas ... Mais Man-Bat allait t'il pouvoir supporter leur poids à tous les deux ? La voie maritime semblait être une meilleure alternative. La jeune fille allait faire part de son avis au criminel quand un malade mental se rua vers eux en hurlant, avant de s'en prendre au tueur masqué. Ce dernier n'eut aucun mal à le mettre hors d'état de nuire, grâce à des gestes d'une redoutable efficacité qui lui brisèrent épaule bras et côtes, avant de lui fracasser la tête sur le sol, le tuant net. Catgirl fut quelque peu impressionnée de la technique de combat que venait de leur faire part le Fool et s'approcha de lui.

"Jolie performance ! Tu m'apprendrais à faire de même ?"

Elle venait à peine de terminer sa phrase quand une voix se fit entendre, leur ordonnant de lâcher leurs armes. Elle réagit aussitôt en tirant vers l'indésirable tout en se mettant à couvert. Après quelques minutes d'échanges de tirs entre les trois criminels et le policier, Man-Bat prit les devants et dicta ses directives, à elle et au Fool. Elle lui obéit sans protester, le plus important étant de filer d'ici en vitesse avant l'arrivée des renforts. Quelques instants plus tard, les deux criminels montèrent sur le dos du chiroptère, qui décolla non sans trop de difficulté dans les airs, surtout qu'une balle venait tout juste de traverser son aile gauche.

La situation tourna en leur défaveur lorsqu'un missile vint exploser sur le bâtiment principal alors qu'ils se trouvaient au-dessus de la mer, faisant voler des débris un peu partout. Une tuile vint heurter une des ailes de Man-Bat, pile à l'endroit de sa blessure. A cela s'ajoutait le poids des deux criminels, ce qui fut de trop pour l'homme chauve-souris qui tomba en chute libre dans l'eau, entraînant avec lui Catgirl et le Fool. La jeune fille remonta bien vite à la surface et regarda autour d'elle ; ses deux compagnons avaient fait de même et elle se rapprocha d'eux en luttant pour ne pas être emportée par le courant.

"Sacré plongeon, je ne ferais pas ça tous les jours ! Que fait-on maintenant, quelqu'un a une idée ?"

Le bateau de Scarface n'était pas bien loin, mais accepterait-il de les prendre à son bord ? Au pire des cas, ils pourraient toujours rejoindre la rive opposée à la nage, bien que la distance semblât longue.

Les dernières étapes de l’évasion commençaient. Chaque criminel avait son plan. Chaque criminel avait son échappatoire. Chaque criminel avait aussi ses difficultés. L’arrivée du Batman, pour le Joker, que Julian suivait comme son ombre depuis quelques minutes, venait compromettre sa fuite. Le Batman était là. L’ennemi juré de tous les criminels et de tous les psychopathes de l’établissement d’Arkham. Il était venu pour soutenir les policiers dans leur lutte vaine et pour remettre un maximum d’individus malfamés dans les cellules. Le moment était peut-être arrivé pour Calendar Man d’affronter la chauve-souris, celui qui l’avait enfermé par deux fois ici-même, mais le temps lui manquait. La situation échappait aux criminels. Le bien-être et la tranquillité de leur évasion se frottait à la ténacité et le courage aveugle des forces de l’ordre. La police reprenait le contrôle de l’asile, pièce par pièce. De plus en plus de criminels se faisaient arrêter. Chaque seconde devenait cruciale. Ce n’était pas encore le moment de tuer le Batman. Après tout, si la chauve-souris était occupée avec le Joker, elle n’était pas occupée avec lui. Julian pouvait donc continuer son évasion.

Que faire à présent… Que faire… Calendar Man se balançait la tête de haut en bas, debout, les mains qui agrippaient son visage. Il n’arrivait plus à son concentrer. Le Batman le perturbait. Soudain, le souvenir du Ventriloque refit surface.

Mais oui ! Le Ventriloque ! Il faut que je trouve un moyen de monter sur son foutu bateau, c’est la seule solution, la seule échappatoire possible ! Le Ventriloque n’est pas bien malin. Il a besoin de quelqu’un d’intelligent. Moi. S’il s’en va comme ça, les forces maritimes vont débarquer sur le bateau et ils vont tous se faire avoir. Les bateaux de police pourraient très bien aussi tirer des missiles sur le navire. « Autant en dégommer le maximum possible », diraient-ils sûrement… Réfléchis Julian, réfléchis, tu es plus futé qu’eux. Que faut-il pour éviter que la police endommage ou intercepte le bateau ? Mmmh… Des otages ? Oui, des otages, c’est ça ! Bien sûr ! S’il y a des otages, ils ne tireront pas sur le bateau. S’il y a des otages, dès qu’ils débarqueront sur le bateau, nous abattrons les prisonniers. C’est ça la solution ! Julian tu es le meilleur !

Calendar Man se dirigea alors vers un groupe de criminels qui avait justement prit quelques employés de l’asile en otage. Les proies idéales. Un étrange sifflement l’arrêta dans son élan. Le bruit se rapprochait de plus en plus et le sifflement devenait plus intense et plus aigu. Le tueur se retourna et vit un missile traverser l’immense cour, s’agitant de gauche à droite et se dirigeant vers lui. Julian eu le bon réflexe de se jeter à terre pour éviter de justesse le projectile qui s’en alla percuter de plein fouet l’un des bâtiments de l’établissement pénitencier. L’explosion retentit dans tout le complexe. Le tir provenait de la position du Ventriloque. Encore ce pantin. La terre trembla sous l’effet de l’impact. Une partie du bâtiment touché s’effondra comme un immense château de cartes. Le sol tremblait vraiment fort. C’était une sensation très particulière. Comme une onde sismique. Si quelqu’un se trouvait au sous-sol de ce bâtiment, le temps était compté pour lui... Les oreilles de Julian sifflaient. Le bruit strident était insupportable, presque comme si ses propres oreilles allaient exploser à leur tour. Le nuage de poussière provoqué par l’écroulement du bâtiment rendait très peu distinguable la cour principale. Elle rentrait dans la gorge et faisait tousser. Elle piquait les yeux et bouchait les narines. Elle était grasse.

Calendar Man se releva et reprit la direction du groupe de preneurs d’otages. Cinq individus étaient prisonniers. Une femme et quatre hommes. L’un des criminels tenta bien évidemment d’abuser de la jeune femme. Celle-ci était terrifiée, apeurée. Elle appelait à l’aide et criait à plein poumons en espérant que ses hurlements empêcheraient le psychopathe d’approcher. Mais celui-ci se montrait plus insistant et était bien déterminé à lui faire du mal. Julian, curieusement, était celui qui allait sauver la jeune demoiselle. Il agrippa le bras du criminel qui était prêt à frapper la dame.

Laisse-la. Laisse-les. Ils sont à moi...

Les péripéties du Calendar Man à l’asile cette nuit avaient déjà fait le tour de l’établissement. Désormais, on le craignait, et donc, on le respectait.

D’ac.. D’accord m’sieur…

Julian regarda les cinq otages et dit :

Vous cinq, suivez-moi, je vous sors d’ici, mais seulement si vous suivez mes instructions !

Les otages, par un hésitant signe de tête, donnèrent leur accord. Calendar Man se trouvait à présent en possession de cinq otages obéissants. Son ticket de sortie. Sous ses ordres, les cinq otages suivirent Julian jusqu’au Ventriloque.

Cinq otages pour le bateau ! Cinq ! Sans prendre d’otages, les forces de l’ordre détruiront votre bateau et nous pourrons tous retourner dans notre cellule. Tout le monde, sans exception… Par contre, avec ces otages, nous quitterons cet asile maudit et nous rejoindrons la ville… Il faut se dépêcher, le Batman est en train de mettre une correction au Joker et il ne va pas tarder à venir ici. Les policiers, eux, sont en train de reprendre le contrôle de leur côté. Il ne faut plus perdre de temps !

Douces vapeurs de crime et sinueuses odeurs de sang maculant les murs de l'asile régnait alors à Arkham. La folie régnant, Double Face ne sut quoi faire. L'agitation régnait mais personne ne semblait savoir où aller. Certains passaient directement par l'entrée principale et se faisaient fusiller comme de la viande fraîche tandis qu'une autre équipe se dirigeait dans le manoir pour voler les horribles décorations vieillottes du lieux. Harvey ne se sentit pas de joie et suivit un groupe au hasard. Hasard qu'il avait l'habitude de faire régner dans ses choix.

Il y avait dans ce groupe un énorme veau roux aux tâches de rousseurs multiples le faisant ressembler à une carotte OGM. Puis juste à côté, une bimbo enfermée pour agressions multiples. Vu sa tête on aurait dit qu'elle avait été la victime des agressions. Peu après, alors que la femme s'enfonçait dans un autre groupe, un homme tout petit et salement maigre proposa à Harvey de le suivre mais pourquoi ? Il ne le sut pas et envoya passe partout se faire voir. Et là, ce fût un déchaînement d'émotions pour Dent qui fut le spectateurs avec quelques animaux stupides de l'endroit, à l'arrivée famélique du Batman. La chauve souris se dirigea rapidement vers le Joker et les forces de polices présentes ne cessaient de se demander s'il allait le tuer pour leur rendre service enfin... Dent craignait pour la suite des événements ? Qu'allait-il faire, pris au piège sur une île de cinglés ? Et si l'homme aux deux visages allait gentiment dire bonjour à son ancien ami Batsy ? Histoire de lui remettre quelques bons coups entre amis ? La confusion prit en otage l'esprit bipolaire de l'ex-procureur. Fallait-il se rendre ? Hors de question... Mais c'est là que l'homme victime des issues d'une pièce se rappela le Point de l'Homme Mort... Et ces douces réminiscences de suicides l'incita à s'y rendre allègrement... Fallait-il dorénavant sauter dans la rivière pour s'échapper ? Non plus. Mais qu'allait-il faire là-bas ? Serait-ce un détour vers les Soins intensifs et le vieil égout ? Ou bien un détour pour faire une visite du Repaire de Croc ? La situation fut pour le moment très énigmatique...

C'était bel et bien une diversion alors qu'il se rendait vers Arkham Nord, il fit un détour vers le chemin du Point de l'Homme Mort où il avait peut être une chance de s'enfuir. Ce chemin ne menait-il pas également au fameux vieil égout et au carrefour de l'egout principal?

Date d'Inscription : 05/03/2011

(HJ/ Désolé du retard, j'étais persuadé que quelqu'un d'autre devait poster avant moi. /HJ)

J'ai atteint ma cible.

Mon vieil ennemi a été touché directement par mon attaque, et je n'ai aucun remords à avouer que j'éprouve un certain plaisir à le voir souffrir. Je craque mes phalanges en fixant son corps squelettique, essayant d'anticiper ses futurs mouvements en envisageant différentes solutions pour mettre un terme à toute cette folie. Ce ne sera pas facile.

Autour de moi, l'asile est en plein chaos. Des dizaines de patients essayent de s'échapper, des dizaines d'autres sont encore blessés ou abandonnés tandis que les plus dangereux sont en train de s'acharner sur des combats inutiles, ou des fuites dangereuses.
J'entrevois quelques alliés, assez nouveaux ; tout n'est pas perdu.

Mon attention est reprise par le Joker, qui ordonne à une poignée de ses hommes, de ses monstres, de s'en prendre directement à moi. Debout sur le toit du bâtiment principal, je les vois s'approcher de moi, emportés par une folie contagieuse, incapables de reprendre pied dans la réalité.

Normalement, je devrais avoir pitié d'eux, je devrais vouloir les ménager et les aider à retrouver une certaine "normalité" - mais pas maintenant. La situation est beaucoup trop terrible, beaucoup trop extrême pour que je prenne des gants.
D'un geste ample, je me projette dans les airs, chutant rapidement le long de la structure du bâtiment principal. En quelques secondes, je glisse le long de mes ennemis, les frappant vite et brutalement pour qu'ils m'accompagnent dans ma descente et soient mis hors d'état de nuire.

J'esquisse un sourire discret quand j'atterris sans souci sur le sol, à quelques mètres d'un Joker essayant de s'enfuir vers un bateau qui semble être la propriété de Scarface - mais toute satisfaction disparaît quand mes yeux se posent sur ce dernier.

Mon corps prend le relais de mon esprit, et me propulse sur mon flanc gauche, avec toute la force que mes jambes peuvent avoir. La roquette explose un instant après le toit du bâtiment, et si mon mouvement m'a permis d'éviter le gros du choc, je n'en ressors pas indemne.

Ma jambe est touchée, j'ai reçu quelques gravats sur le dos mais j'arrive à me remettre debout. J'expulse, sans grâce, un crachat de sang et de salive de mes lèvres en vérifiant que les hommes du Joker ont survécu - la plupart oui. Les autres sont sur l'ardoise de leur maître et de Scarface, qu'ils vont bientôt devoir payer.

Malgré ma douleur, je cours à la suite de mon adversaire, voyant au loin la triste silhouette de Man-Bat blessée par une balle ; je ne peux malheureusement rien pour lui.
Pour le moment, mon attention est concentrée sur ma Némésis, et je m'empare d'un Batarang et d'une corde à ma ceinture. D'un geste ample, j'envoie les deux pour bloquer les jambes de ma victime, l'empêcher d'avancer et le faire lourdement chuter. Je vise bien et vite, heureux de ne pas gâcher un des derniers gadgets qu'il me reste - la fermeture de la Batcave est dure à encaisser, mais je gérerai ça plus tard. Je dois rester concentré sur une crise à la fois, et celle-ci est bien suffisante.

Un magnifique tir de roquette dans la nuit, ça avait toujours l'effet d'un feu d'artifices dans mon petit cœur de clown dégénéré. Ce bon vieux Scarface avait apporté de quoi s'amuser au niveau gâteries, et ça marchait ! Dans les deux chauves-souris qui avaient reçût le choc, les deux n'en ressortirent pas indemne. Exalté et heureux, le Joker avait eu dans l'idée de s'enfuir vers le bateau de Scarface, mais à vrai dire, autre chose le triturait ... Pourquoi ne pas corser l'affaire ? Le GCPD était surement dans le coin, d'après les hommes du Joker, il était temps d'annoncer aux cinglés qu'il fallait maintenant profiter de la confusion pour vraiment foncer dans le tas.
Bien entendu, les accès de l'île d'Arkham avaient été ouvert, les criminels qui sortiraient par le Point de l'Homme Mort auraient plus de chance, surement, que ceux qui sortiront par le pont principal. Certes, y'aurait de la nage a faire mais ils pourraient échapper aux patrouilles, et en faisant moins de bruit qu'un bateau. Bateau que le vieux Scarface possède et qui intéresse le Joker pour s'échapper.
Alors que le Joker courait vers son point d'échappatoire, le Joker se cassa lamentablement la figure sur le sol, se cassant une dent et expulsant un léger filet de sang. Se relevant avec peine, le Joker se retourna et observa la saloperie qui avait fait ça. Il avait pris le batarang dans la main, avant de hurler d'une voix en colère.

- "Espèce de crétin ! Tu sais que ça fait mal ça ? Qu'est-ce que tu dirais si j'explosais le crane de Robin avec un pied de biche ?"

Tel un enfant qui faisait des bêtises, il plaçât sa main devant la bouche avant de pouffer de rire. D'un rire qui résonnait assez fort faut dire.

- "Oups, déjà fait ... HA HA HA HA HA."

Le Joker explosa d'un rire, et tentait de se relever, bien entendu, il savait très bien que Batman allait fondre sur lui. Que faire alors ? Foncer vers le bateau de Scarface et tout le monde se fait avoir ? Ou offrir une distraction supplémentaire et permettre aux autres cinglés de se balader tranquillement. Mais attendez ... Il fallait que le Joker réfléchisse, et ça déjà, c'était pas gagné non plus. Tirant la langue et essayant de courir, malgré sa douleur à la jambe, trottinant au lieu de courir, le Joker se dirigea d'un pas lourd vers les anciens passages de l'île d'Arkham. Certes, il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, aucun plan, aucune suite, mais au moins, Scarface pourrait se tirer de là au plus vite.

- "Allez Batou ! Viens ! Dansons comme toutes les fois, Hé Hé aie. Dansons et rions, car toi et moi, c'est comme le fromage et le vin, comme cul et chemise, comme Titi et Grominet, on ne peut pas vivre dans l'autre."

Essoufflé, le Joker se posa un peu, dans l'ombre des vieilles pierres de l'asile. Bien entendu, il n'avait rien sous la main, pas même un couteau, mais il restait néanmoins, un dangereux criminel. Son imprévisibilité était plus dangereuse que le plus costaud des criminels. Le Joker leva les yeux au ciel, un sourire sur le visage, sanglant, édenté d'une dent, il observait les vieilles fondations du passage.

- "Est-ce la grande nuit Batou ? Est-ce que cette fois, tu vas le faire ?"

Date d'Inscription : 18/04/2012

|Hrp/Désolé pour le temps d'attente. Mais avec les vacances, l'ordi qui plante et le manque d'inspiration...]

Après avoir achevé le cinglé qui courrait à lui, Fool s'abaissa pour le fouiller. Il avait prit son équipement mais le temps lui manquait pour prendre un peu plus. Heureusement que Catgirl était là pour lui fournir une M60, très pratique pour allonger les foules. Il posa le canon de son arme sur son épaule et un genou dans l'eau pour plonger ses mains dans les poches du défunt cinglé. Deux douilles de 9mm et une dent dans les poches de son pantalon et un couteau plus deux grenades dans la poche de sa veste. Evidemment, il prit les deux dernières armes et se releva avant d'entendre quelqu'un demander de jeter leurs armes. Sérieusement, nous sommes à Gotham City et plus particulièrement à l'asile d'Arkham. Est-ce qu'un seul criminel a déjà obéi à cet ordre ? Bref, la réaction du trio ne se fît pas attendre, ils se jetèrent derrière des bureaux flottants en tirant en arrière, mitraillant le couloir. Fool se jeta carrément par terre, en riant comme un imbécile sans s'arrêter de redécorer le couloir et sans écouter ce que disait Kirk. Comme d'habitude, il n'écoutait rien, n'en faisait qu'à sa tête. Comme un gamin. Pendant ce temps là, Kirk avait eu le temps de se transformer en chauve-souris. Fool, sans s'arrêter de tirer, dégoupilla une de ses grenades et la jeta en direction de leur adversaire.

-"Un cadeau pour ton courage et ton sang froid !"

A peine eut-il le temps de dire ça qu'il fût embarqué par les griffes de Man-Bat et s'envola en riant comme un taré qu'il était. Mais ce n'était pas fini, d'autres cinglés venaient essayer de prendre la place du Fool et de Catgirl. Ce qui ne plu guère à ses derniers qui continuaient de vider leur chargeur de plus d'une centaine de balle. Les balles étaient épaisses et explosaient des cervelles, arrachaient des bras, des jambes,... C'était une vraie boucherie. Tous tombaient les uns après les autres, un tas de chair et de sang se formait autour du trio. Dés que la voie était libre, Fool lâcha son arme et Kirk décolla avec un peu de difficulté. Au dessus de la fool, Jin ne cachait pas son exaltation et dans un élan de folie, il dégoupilla sa dernière grenade qu'il lança en plein coeur de l'émeute, là où flics et cinglés s'affrontaient. L'explosion eut lieu et des morceaux de chairs volèrent en coordination avec les morceaux de gravats. Fool était aux anges ! Man-Bat
était clairement bien utile.

-"Wooohooo ! Le rêve de tout homme ! Voler !" hurla le meurtrier avant de s'adresser au chiroptère d'un air sombre. " Dommage que tu m'ais abandonné pour Killer Croc. Nous aurions pu continuer nos expériences..."

Fool sortit le couteau qu'il avait prit et le leva pour poignarder Kirk ! Il n'avait pas oublié la trahison de ce dernier pour aller vers Killer Croc, avec qui une dispute et une scission du gang avait eu lieu. Man-Bat aurait du être plus vigilent face à son ancien boss qui s'apprêtait à le tuer en plein vol ! Quitte à s'écraser avec Catgirl, il s'en fichait royalement ! La mort n'avait aucune importance, vue qu'il se considérait déjà comme un homme mort. Même si il s'écrasait en bas, il était persuadé qu'il pourrait se relever comme il l'a fait lorsque on lui a tiré dessus ou lorsque il a été brûlé dans l'explosion d'un hélicoptère. Mais un tir de lance-roquette vint frôler le trio et faire exploser le toit où s'affrontait le Joker et le Batman. Un bon morceau du toit vint s'écraser sur Kirk qui bascula, tourna en rond avant de lâcher Fool dans le vide et de s'écraser dans l'eau.
Dans les airs, le tueur réfléchissait à leur moyen de regagner la rive. Demander gentiment à Scarface ou y aller à la nage ? Pas question de demander à un autre criminel de l'aide, même si c'est un allié ! C'était le genre de Croc de demander de l'aide quand la sensation de la défaite se faisait sentir par celle du Fool ! C'était décidé, ils se débrouilleraient seuls ! Alors qu'il était décidé d'y aller à la nage, il eut une lueur d'espoir. Un scooter des mers ! Il y avait un scooter des mers ! Probablement abandonné par quelqu'un qui voulait entrer dans l'asile.
Fool tomba finalement dans l'eau, faisant tomber son masque, il sortit rapidement la tête hors de l'eau, pour nager comme un fou vers le scooter des mers. Il était encore démarré, son ancien utilisateur devait être pressé de rentrer dans l'asile. Sans attendre et sans trop savoir comment cela marchait, il mît un coup d'accélérateur, le propulsant rapidement jusqu'à Catgirl et Man-Bat. Il s'arrêta près d'eux, en les regardant d'un air fier.

-"Alors, vous comptez rentrer à la nage ?"

Catgirl se rua en première derrière le Fool, le tenant bien. Elle avait vu ses excès de vitesse sur la route et en pleine mer. Et elle savait surement qu'il s'amuserai à lui faire peur en allant très vite. Seulement, sur le scooter des mers, il n'y a que deux places. Donc, pas de place pour Kirk qui regardait le tueur démasqué en train de lui faire son sourire moqueur. Oui, il allait le laisser ici, seul, après lui avoir fait un doigt d'honneur, il accéléra et partit en direction de la rive, dans un rire dément.

Emeute Générale ! [Libre à tous] - Page 2 E8dfea8f8e7c71226d98a6a97f80f71c-d4d877v

C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous - Didier Erasme

L'horreur dans tout ses états. Spectateurs prisonniers au plus profond de l'abîme de Nieztche, les soldats du Léviathan avaient vu le Monstre remuer, ils l'avaient entendu souffler autour d'eux et l'observait maintenant, grimpant la falaise, presque libre et hilare, heureux d'exister, non pas en s'évadant mais en se combattant avec les forces de polices, existant seulement au contact de l'attention de la justice qui se tournait vers eux, toute entière aspirée par leur jeu morbide. Avides de rassembler le maximum d'attention - le maximum d'existence -, les malades avaient dèjà largement tâché les tuniques oranges obligatoires du sang de leurs gardiens, et du personnel d'Arkham. Du sang d'innocent, le sang de personnes qui avaient cru en eux, qui avaient tenté de les aider, qui leur avaient tendus une main à la chair si tendre, si facile, qu'ils n'avaient pu s'empêcher de la couper. Ils avaient étranglé, dès que les menottes avaient libérés leurs mains, ces flammes d'espoirs qui tentaient de les réchauffer et des les ressuciter chaque soir, chaque jour, depuis des années, sans en avoir le moindre scrupule, heureux d'hurler au monde à quel point ils n'avaient aucune envie de faire le moindre effort pour soigner leurs traumas, à quel points ils étaient méchants pas beaux et ils allaient ravager la société sans raison, parce que c'était là la seule occupation de fugitifs tueurs valable. Toujours soucieux d'être originaux dans leurs ébats, histoire d'attirer chacun une attention spécialisée, les malades y allaient chacun de leurs petits gimmicks et de leurs touches personnelles à chaque fois qu'ils frappaient, souillant les murs de la seule maison au monde qui aurait pu les soigner de toutes les façons possibles et inimaginables, comme pour un atroce concours dans lequel ils sacrifiaient joyeusement les vies de docteurs respectables, de pères aimants et d'étudiants pasionnés, persuadés que la guérison était encore possible. La foi de ces derniers piétinés en même temps que leurs corps dèjà mous, les visages aimés par des enfants l'aperçevant du bas d'un berceau ou des amants et des copines le rêvant chaque nuit brisé par les pieds de biche, les crosses d'armes et les lunettes brisées en morceaux de verre coupants, occupait la Maison des Fous, qui résonnait dès lors d'une macabre ambiance, une sorte d'aura maléfique au goût de Joker et aux vibrations de Nahash et autres Lucifers, dans lesquels les policiers avaient été lâchés, au nom d'un autre espoir qui lui n'était pas encore mort.

Et, déchets volontaires dans les vagues rouges et oranges des fous qui se pressaient aux portes de l'établissements, les hommes du Léviathan attendaient le meilleur moment pour frapper, jouant la pire comédie qu'ils auraient pu imaginer, les mains plongées dans les poitrails de gardes qui n'avaient rien demandé et qu'ils avaient approchés plusieurs fois pour vérifier leur loyauté, laquelle avait duré jusqu'au bout. Ils avaient suivi le mouvement pour finalement trouver l'armurerie avec les hommes du Joker, et comme tout le monde, s'étaient mis à hurler rage de méprisés et fantasmes de malades en chargeant les outils qui auraient dû empêcher leur révolution. La gorge serré, ils s'étaient débrouillés pour rester près des leaders du mouvement et des malades reconnus comme les plus dangereux, leurs yeux convulsés par la folie à l'extérieur mais ancrés sur les chemises oranges de leurs cibles à l'intérieur.

Parmi la douzaine d'intrus placés par l'organisation de Talia, trois s'étaient rapidement concertés du regard et avaient décidés de suivre à la trace l'étonnant groupe qu'ils avaient baptisé le Freak Show et qui se composait de Man-Bat, d'un détenu étrangement nommé le Crétin, et d'une fille aux allures félines. Le Freak Show semblait avoir trouvé dans le méta-humain poilu une passerelle originale pour s'évader de l'île. Deux des pensionnaires - la féline et le Crétin - se firent héliporter par le docteur transformé en chauve souris, sous les yeux des intrus, qui écarquillèrent ces derniers lorsque le Crétin eut un sursaut d'initiative qui le poussa à assaillir son valet pourtant utile d'un coup argenté, sûrement porté avec une arme blanche, le trio s'écrasa en mer et trouva des scooters des mers, que quelqu'un avait apparemment eu la très mauvaise idée de laisser là. Prenant la fille avec lui, il laissa sa victime au bord de l'eau, avec sa plaie, tel Obi-Wan Kenobi, le maître Jedi de Star Wars, quittant la planète des laves en laissant derrière lui Anakin Skywalker, abandonné à son funeste sort. Les trois intrus ébauchèrent rapidement un plan et deux d'entre eux entreprirent de suivre à la trace, jumelles et Calico en main, le scooter fuyard, tandis que le dernier se précipitait vers Man-Bat pour le ramener à la rive et lui administrer les premiers soins.

Parmi les autres Intrus, la plupart suivait le Joker, et tous furent surpris de voir le leader des opérations opérer un petit détour avant d'être attaqué par le dernier maillon de la justice Gothamite qui n'avait pas encore échoué sur cette île de malheur : le Chevalier Noir. Aussi pragmatique qu'à son habitude, le nouvel intrus s'invita à la fête en ajoutant son aura écrasante à l'insanité qui régnait alors, et le sang de beaucoup de malades se glaça d'un seul coup, beaucoup restant à proximité, armes à la main pour assister à la nouvelle partie qu'allait se disputer les deux némésis, au mieux de leur forme. Fort heuresement, les deux anciens ennemis ne s’embarrassèrent pas de prélimnaires avant d'attaquer le spectacle et l'Hubris, comme à son habitude, se rua avec tant de gaîeté dans le combat que la plupart des criminels qui avaient aperçu le bateau du Ventriloque hésitèrent presque à s'y lancer tant ils avaient peur de rater ce moment d'Histoire, cet "eadem sed aliter" qui révélait à chaque reprise de nouvelles suprises. L'un d'entre eux allait il l'emporter cette fois ? Le Joker allait il mourir sur cette île, symbole qui refroidirait toute évasion à Arkham pendant des années, ou le Batman serait il encore une fois incapable de le clouer sur l'autel même de la Justice ?

Par malchance, aucun membre du Léviathan ne parvint à monter sur le bateau du vieux au pantin, ils restèrent donc près de l'Hubris aux lêvres rouges, conscients que c'était ici que se trouvait la plus grande concentration de criminels de toute la zone. Discrètement, l'un des agents sous couverture envoya un message aux QG du Léviathan, lequel le renvoya aussitôt à Talia. Bientôt, la nouvelle ne put échapper à la Mairesse... Le Joker dirigeait les opérations, les criminels s'entretuaient pour quitter le titanic d'Arkham à bord d'un canot où retentissaient la voix de ténor du Scarface et surtout, surtout.. Le Batman était sur l'île.

....

- Le Batman est sur l'île ! Il est là, madame !

Talia trembla, et posa une main sur les murs encore immaculés des entrées de l'asile. Le contact, froid, fut pourtant beaucoup moins glacial que le frisson qui lui parcourait le corps. Son - ancien - amant avait enfin arraché le masque de Bruce Wayne et il était là, tout proche, à quelques centaines de mètres. Elle l'imaginait comme à son habitude, droit comme un I, imposant sa présence à toute matière organique alentour de sorte que cette dernière se taise alors qu'il opérait, ses yeux magnifiquement bleus diluant la peur et la rage qu'il avait ressenti le jour de la mort de ses parents dans l'esprit de quelque criminel qui n'oserait plus jamais voler le moindre Carambar à une petite fille. A moins qu'il n'ait trouvé le Joker, et s'occupe personellement de l'homme qui dirigeait comme on venait de le lui confirmer l'évasion. Elle ressentit une foule de sentiments qui mêlait soulagement, peur et gratitude pour l'aide du chevalier, mais elle devait donner des ordres et continuer le combat, comme la Maire-chef de guerre-guerrière-scientifique qu'elle incarnait. Si un groupe de policiers était resté avec elle pour appliquer une garde personnelle, c'est par Talkie-Walkie qu'elle donnait ses ordres et s'inquiétait de l'avancée des évenements tout en parcourant elle même les couloirs de l'établissement, une arme à la main.

"Pareil temple ne saurait abriter le mal. Si la maison du Malin était aussi belle, la vertu y voudrait demeurer."- La Tempête, William Shakespeare

Sur les murs, affiches et fiches d'identité, ou dossiers éparpillés sur les bureaux affichaient les profils et les mugshots des pensionnaires d'Arkham, portraits torturés et inquiétants, souvent stigmatisés par quelques traumatismes et qui donnait à la Maire l'impression de se balader dans une galerie de musée réservée à des oeuvres de Francis Bacon, véritables visages d'êtres humains, délestés de tout vernis social et de tout maquillage, reflet extérieur de l'éternelle fournaise qui brûlait en leurs coeurs. Désormais, ces hommes, dont on avait pris tant de photos pour des dossiers destinés à aider leur guérison, grouillaient en riant dans une autre partie de l'asile et dans ses jardins, armés et les lêvres mouillées par le goût du sang. Talia ne put s'empêcher de penser que l'Asile, loin de les soigner, favorisait parfois le développement de leurs maladies, c'était un endroit maudit où la rencontre du Joker et de ses acolytes pouvait changer tout homme en démon. Elle se souvenait de l'expérience "Zimbardo", du nom de ce professeur qui, jadis, avait tenté avec des étudiants une opération incongrue. Pendant plusieurs mois, plusieurs étudiants s'étaient fait enfermer par d'autres étudiants jouant le rôle de geôliers, les choses avaient assez dégénéré pour que l'expérience soit totalement réaliste et la conclusion de Zimbardo prouvait que la prison avait rendu fou et brisé psychologiquement des individus innocents qui ne l'était pas au départ. Cela devait marcher de la même manière avec l'asile. C'était ce genre de bêtes humaines, ces âmes perdues et en dangereuse jachère depuis trop longtemps que la Ligue se proposait de moissonner. C'est contre ces fléaus qu'elle luttait jour après jour en formant des assassins capable d'éliminer tout le chancre humain et de recommencer l'Histoire avec une humanité pure. Mais aujourd'hui, elle n'avait aucun assassin sous la main et elle sentait la différence.

Ses hommes ne se promenaient pas dans les couloirs comme des masses nébuleuses de mort coagulée,ils ne dansaient pas entre les lames et les coups de feu et ils ne prenaient pas chaque virage en jetant un dernier coup d'oeil aux corps des hommes qui avaient eu la mauvaise idée de les toucher. C'était des policiers, des hommes désormais rares, ds lueurs d'espoirs torturés par des années de friche, des homme normaux qui, à chaque pas prudent, à chaque respiration apeurée, sauvergardait leur vie, sauvergardait une famille qui les aimait et comptait sur eux, des hommes qui, armés d'une simple torche accrochée à leurs pistolets, cherchaient dans les décombres et les zones d'ombre de l'Asile des humains, des gens à sauver et non pas des cibles à tuer. La différence était énorme. Avant chaque interpellation, à chaque forme qui bougeait, ils se trouvaient obligée d'hurler des sommations, de tendre à l'étranger une main, et dans leurs hurlements déchirés, longtemps renvoyés grâce à l'acoustique des murs étroits de l'établissement, elle sentait l'envie d'en finir rapidement, d'aider tous ces gens et de rétablir l'ordre, et non pas de noyer le chaos dans son propre sang pour qu'il se taise rapidement.

L'un d'entre eux, celui qui avait annoncé l'arrivée de Batman, se retourna vers elle et, avec une grimace motivée par le manque de lumière, murmura :

- Madame, nous avons apparemment essuyé une perte. Je n'en sais pas plus. En tout cas, la bataille pour l'inventaire semble réussie. Nos hommes vont bientôt s'emparer de camisoles chimiques et de tout ce que vous avez demandé. Il y a même de la tetrodotoxine, nous cherchons des membres scientifiques du personnel encore vivants pour nous aider à calculer les doses, afin de ne pas faire de dégats collatéraux. Pour la sécurité, nous avons fermé les portes, les fous ne peuvent désormais sortir qu'en sautant des falaises ou... en tout cas, ils n'ont pas accés au pont, donc ils ne peuvent partir qu'à la nage ou en bateau.

A ce propos, nous avons reçu un message de monsieur Harper. Il demande l'autorisation de neutraliser un bateau ennemi qui a échappé à notre marina et apparemment... eh bien.. il y a eu plusieurs morts et plusieurs navires endommagés.. c'est un forcené, sans aucun doute, et il essaye de faire sortir des pensionnaires. Harper demande l'autorisation de tirer avec du matériel explosif, après avoir empêché la mobilité du bateau. Bien sûr, il a dèjà pratiqué une sommation, mais elle n'a pas été acceptée.

- Demandez lui d'essayer d'abord de priver le bateau ennemi de mobilité et s'il peut de le désarmer. S'il y parvient, je veux que les navires restants l'encerclent et l'arrête. S'il n'y parvient pas... Il a autorisation de tirer.

Tu parles d'un bordel de masse ?

L'ensemble de l'asile commençait sérieusement a péter les plombs. D'après ce que l'on pouvait entendre dans le talkie-walkie, les cinglés s'en prenaient au gros des hommes de la Mairesse, c'était surement pas une joyeuseté. Notre équipe venait de trouver les seringues et les liquides hypodermiques, histoire de calmer un peu les choses. Bien entendu, c'était des fusils à seringues hypodermiques. Les médecins survivants que nous avions trouvé dans le Centre Médical nous avait fournit les doses déjà calculées dans les petites tubes de verre. C'était prêt et en état de fonctionnement. Cependant, le Chef de l'équipe envoya un message au coordinateur de la Mairesse, histoire de nous demander où attaquer et où se tenir si tout allait mal.
Le Capitaine Statler était le chef de notre équipe. Aucun soucis à son sujet, il faisait parti des anciens de Gordon, un bon flic, trié sur dossier, sans l'ombre d'un doute, et même formé par les meilleurs flics du GCPD et du SWAT. Il en connaissait un rayon, surtout sur l'asile d'Arkham et sur les souterrains qui menaient aux anciens tunnels empruntés par le défunt Amadeus Arkham quand il plongea dans la folie. Maintenant, c'était notre tour d'emprunter ce sentir.
La Peur ... L'horrible peur de se sentir perdre toute raison. Est-ce que c'était nous qui étions fous ? Fous d'être dans un endroit sain pour ce que nous appelions "fous" ? Sommes-nous des étrangers ? Y'a t'il pire endroit sur Terre que ça ? Non, cela ne pouvait pas exister, il ne fallait pas que je laisse la peur m'envahir, il y'a la maladie, dehors, dehors ... Et nous, on était le suppositoire ... Cela allait faire très très mal.
La main sur la poignée de l'entrée du Centre Médical, on laisse deux flics derrière nous pour barricader le lieu, on avait un boulot très simple. Tenter d'atteindre les hauteurs de l'asile et tirer à vue. Encore une mission camouflage mais on était prêts.

Capitaine Statler - "De la discrétion, si vous vous faites repérez, on reste groupés, d'accord ? S'ils sont trop nombreux, on se sépare et on se donne rendez-vous au point E."

Ok, là maintenant, on attaquait le gros morceau. Fallait maintenant se bouger, avec notre attirail jusqu'aux points cités. Si on y arrivait, on apporterait un soutien surprise à nos camarades qui sont dans la mêlée. Cela renverserait la vapeur actuelle et l'on pourrait reprendre le contrôle de l'asile plus rapidemment. Cependant, il fallait arriver aux hauteurs de l'asile, et cela ne serait certes pas une mince affaire ...

Quant aux cinglés, ils commençaient a se disperser, il paraitrait qu'il y'avait eu un barbecue de chaire humaine dans le coin, moins y'en a ...

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Emeute Générale ! [Libre à tous]

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