Le week-end était toujours quelque chose d'agréable pour le vieux Blake. Non pas agréable parce que soit disant c'était la fin de la semaine mais agréable car un week-end sur deux, il avait deux jours de repos. Et justement, il comptait bien profiter de ses deux jours-ci pour profiter un peu du calme rare que lui offrait sa vie. Ce n'était pas tout mais cela faisait presque trois semaines qu'il était commissaire et tout se précipitait à une vitesse incroyable, tellement vite qu'il pensait avoir pris dix ans d'un coup. Lui qui était habitué aux cabrioles et massacres de bandits en tant qu'Artiste semblait bien vieux quand il était assis sur sa chaise à régler la paperasse.

Le vieux ne se souvenait même plus la dernière fois qu'il s'était levé aussi tard, neuf heures du matin déjà ! Quand on avait vécu une grosse partie de sa vie à l'armée, neuf heures semblait déjà être l'après-midi. De plus, bien qu'il ait dormi deux fois plus que d'habitude, Andrew semblait deux fois plus fatigué que la normale, quelle plaie ! Il resta dix minutes dans son lit à rêvasser en regardant le plafond puis décida enfin à se lever dans un craquement terrible de son dos. Une fois debout, il fit deux ou trois étirements pour se mettre en bonne forme puis s'empara de son peignoir. C'était officiellement l'heure du café ! Et du cigare bien entendu... Fumer le matin, c'était un plaisir qu'on ne se refusait pas quand on était sexagénaire.

Son autre main s'empara du journal du jour d'avant qu'il n'avait pas eu le temps de lire puis déroula le bout de papier de manière à voir les gros titres. Rien de spécial en somme, toujours les mêmes bêtises abrutissantes qu'on aimait faire partager à la population crédule de Gotham City. Les médias adoraient dire n'importe quoi depuis des années, c'était une maladie incurable apparemment. Andrew s'empara du journal puis le plia impitoyablement en boule avant dans le jeter dans la poubelle, un regard de mépris sur son visage. Son tasse de café et son cigare dans ses mains, il se déplaça jusqu'à son fauteuil où il alluma la télévision sur un chaîne de musique. Généralement elle ne passait pas de la merde pour adolescents drogués mais bel et bien du bon vieux rock à l'ancienne, le genre de musique qui réveillait les souvenirs du vétéran.

Sur sa petite table en verre résidaient encore quelques lettres oubliées de la veille. Une facture pour le loyer exorbitante, pas étonnant vu l'appartement que l'ancêtre se tapait. Une lettre de sa banque concernant les nouveaux taux et enfin une lettre de la mairie. Andrew déchira habilement le papier pour ne pas en mettre partout puis posa son regard sur le contenu de cette fameuse lettre.

"Bonsoir,

Dans le cadre du programme Grande Enquête, issue de la volonté gothamite d'éradiquer le problème de la corruption à Gotham exprimé au moment des élections de début 2013, vous êtes convoqués le 25 mai à 11h00 au commissariat de police de Gotham City, où vous serez pris en charge par le personnel de la mairie. Le contenu de votre examen restera ultraconfidentiel et sera soumis aux secrets médicaux et professionnels, et il ne s'agit en aucun cas d'une menace personnelle ou d’une méthode d'étude de la vie privée clandestine. Cet examen sera obligatoire, et encadré par une équipe psychologue dirigée par le docteur Rachel Parks, mais n'atteindra à aucune des libertés individuelles et collectives des différents professionnels concernés. Pour le bien de Gotham, des Gothamites, et donc de vous,

Talia Head, maire."

Le vieux grogna, la mairie ne pouvait pas lui foutre la paix apparemment. Même un samedi ! Qu'ils aillent tous au diable ! Et pourtant, le vieux était obligé de participer à cette espèce de mascarade énorme qu'était la Grande Enquête. C'était comme les examens quand on était gosse, c'était fait à la gueule du client sûrement. En plus il était déjà dix heures, ce qui ne laissait plus beaucoup de temps pour se préparer et arriver là-bas à l'heure.

Andrew sauta dans sa salle de bain et essaya de paraître le plus net possible puis enfila son costume beige habituel et se dirigea au commissariat. Comme si il n'avait pas assez vu ce maudit bâtiment toute la semaine ! Une fois devant la structure, il se gara à se place réservée puis sortit en claquant la portière mécontent et se mit à gravir les marches. Il poussa la porte puis changea tout de suite d'attitude face à la petite secrétaire.

"Bonjour Monsieur le commissaire ! Vous n'étiez donc pas en repos aujourd'hui ?" fit la petite vieille en regardant gentiment Andrew.
"Le devoir m'appelle Marta ! Ou plutôt la mairie... J'ai rendez-vous avec des officiels de la mairie." répondit le commissaire en simulant un large sourire sur son visage.
"Ah mais je pense qu'ils sont déjà arrivé, nous leur avons aménagé une pièce vers l'arrière ! Ils vous attendent. Bonne chance !"

Le commissaire se décala puis marcha dans le long couloir jusqu'à cette fameuse pièce où se trouvait cette psychologue. Il toqua puis ouvrit délicatement la porte, dévoilant cette fameuse Rachel et la maire à ses côtés. L'interrogatoire promettait d'être marrant apparemment.

"Belle journée, trop belle pour rester enfermer ici ! Ne trouvez-vous pas mesdames ? Nous aurions pu faire ça en terrasse avec une verre rafraîchissant à la main, histoire de profiter du printemps gothamite." fit Blake, d'un ton cynique, le tout accompagné d'un large sourire au visage.

Dans un coin de la pièce, Talia Al'Ghul, maire de Gotham, leva un sourcil amusé.

- A chaque fois que nous nous voyons, vous proposez de l'alcool monsieur Blake. Les arcanes de la psychologie et de la politique vous apportent elles une telle soif ou est-ce simplement une habitude... ou bien...

Elle baissa les yeux vers la psychologue qui secoua la tête en avant pour montrer qu'elle avait bien compris et rajouta, une pointe malicieuse dans sa voix pourtant empreinte d'un réel professionalisme.

- Ou bien est-ce un péché mignon ?

Substituant sa place de maire avec celle de portière pour un court instant, l'immortelle passa derrière le commissaire pour fermer la porte de la salle d'interrogatoire et partit s'asseoir sur sa chaise personnelle, à l'ombre dans un coin de la salle où elle pouvait capter le regard de l'interrogé dans le miroir tout en laissant à Rachel Parks l'entière domination sur son champ visuel et dans toute son attention. Cette dernière intima à l'ancien engagé anti-rebelles vietnamiens de s'asseoir et détacha du bout de l'ongle les ficelles qui fermaient le dossier du remplaçant de James Gordon. Qu'il se soit assis ou non, elle continua son travail et relut rapidement les notes laissées sur la page de présentation où se trouvait l'identité civile du commissaire.

- Terminons vite, monsieur Blake. Ces interrogatoires sont pénibles pour tout le monde, et si fatigants.. Mais ils sont nécessaires et je ne doute pas que vous brûlez de montrer l'exemple, n'est ce pas ? Vous êtes un commissaire de haute facture. Le vietnam, la justice nocturne, puis légale sous le couvert d'une institution municipale. Toutes les guerres. Tous les criminels. Même le Joker.

C'est un tableau de chasse que James n'avait pas lorsqu'il a eu le poste, mais il s'est révélé plus qu'assez solide pour la ville. Et vous, comment définissez vous votre rapport avec Gotham ?

Les deux tigresses semblaient vouloir faire vite, tant mieux car le vieux loup voulait en faire de même. Mais cela n'impliquait pas le fait de se laisser mener en bateau par ces deux nanas.

"Allons mesdames, je parlais de boissons rafraîchissantes. Je parlais bien évidemment d'un bon coca ou d'une limonade avec quelques glaçons et une tranche de citron. Ai-je l'air tant que ça d'un alcoolique ?"

Le vieux alla se poser sur la chaise en face de la psychologue, son dos craqua une nouvelle fois rien qu'à s'asseoir. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas opérer en tant qu'Artiste et son corps commençait peu à peu à faiblir, quel plaie la vieillesse.

"Je vois que l'on vous a bien informé sur moi. Si je devais dire le nombre de personnes qui savent la réelle identité de l'Artiste, je pense que bientôt nous nous retrouverons tous autour d'une table pour une partie de cartes." dit Andrew d'un ton désespéré.

C'était dingue, en plus des compagnons de la chauve-souris, maintenant on révélait l'identité du plus grand justicier de la ville à n'importe quel petit psychologue de banlieue. Elle était belle la protection de la mairie, si le secret venait à s'ébruiter, l'image de notre nouvelle maire et du GCPD en viendrait indéniablement à prendre un sacré coup. À quoi jouait donc cette femme derrière lui ? Le narguait-elle ? Était-elle tout simplement frustrée de la bonne entente entre Shreck et Blake ?

"Rassurez-moi quelques instants, madame la maire. En plus de notre apprentie psychologue ici présente, avez-vous révélé mon identité à d'autres personnes ? Peut-être votre secrétaire ? L'homme qui nettoie votre voiture ou peut-être votre amant ? N'y voyez aucune menace, je pense juste qu'au vu des révélations qui ont lieu ici, nous pouvons tous passer à table non ?" fit le commissaire en se retournant vers la maire, ignorant totalement la psychologue en face de lui.

Une fois la pique lancée à Talia, il se retourna donc vers celle qui devait l'analyser comme une bête de foire. Talia aurait au moins pu foutre un homme à la place d'une de ses amies à la noix. Les femmes, ça voulait tout savoir alors que les hommes préféraient une bonne discussion amicale.

"Alors vous voulez savoir mon rapport avec Gotham ?" répondit le commissaire un large sourire aux lèvres. "Vous êtes-vous déjà baladée dans la ville pendant la nuit ma chère ? J'ai tout vu en quelques mois, un cannibale qui avait kidnappé une femme politique, une secte de violeurs qui se préparait à s'en prendre à une pauvre femme dans un parc, un prince du crime jetant des gamines du haut d'un immeuble et découpant des gens comme du beurre. La différence entre vous et moi, c'est que pendant que vous regardez et que vous analysez, ce que vous devez faire parfaitement, personne n'en doute ici, moi j'agis. Cette ville est gangrenée et la plupart de nos quartiers sont dirigés par des prétendus barons du crime, spécimen que vous adoreriez interroger j'en suis sûr."

Le commissaire enleva rapidement la veste de son costume, l'air était étouffant dans la pièce.

"Que fait un médecin quand un membre pourrit Madame Parks ? Ne le coupe-t-il pas ? Je fais pareil à Gotham. Chacun ses méthodes, le Batman préférait les arrêter, je préférais les tuer. Qui a sauvé le plus de vie de nous deux ? Quelle méthode marche le mieux ? Tant de questions à élucider et si peu de temps, regrettable.

Mademoiselle Head m'a donné une institution à la ramasse, une institution que mon prédécesseur que vous nommez "solide" n'a finalement pas pu maintenir stable jusqu'au bout. À la tête du GCPD, je ne compte pas rester les bras croisés. Avec la nomination de monsieur Toreno récemment, j'aurai bientôt le temps propice pour commencer mes actions sur le terrain. Je frapperai fort et rapidement, au cœur des quartiers les plus touchés de la ville. Une vraie justice pour une vraie ville, ce sera comme ça que les gens verront le GCPD.

Gotham est en guerre, en guerre contre le crime. Je l'ai dit à la conférence qui a eu lieu auparavant. Je suis un soldat aguerri, un vétéran qui a reçu maintes médailles. Je suis l'homme qui n'a pas peur de lutter contre les pires horreurs présentes dans cette ville. La question qui nous importe maintenant est de savoir si apparemment, je conviens à vos critères prédéfinis de commissaire modèle, non ?"

Rachel avait encore beaucoup écrit, mais son crayon se suspendit en l'air à la fin de la tirade de l'ancien Artiste, et du nouveau commissaire dont les interventions ressemblaient encore beaucoup à un certain art rhétorique que Talia hésitait encore à positionner sous son service ou contre ce dernier, et qui semblait trop franc pour choisir un camp. Rachel ouvrit la bouche pour dire quelque chose, peut être ajouter une question ou réagir aux paroles du client, par expérience et habitude de le faire, mais elle n'eut pas le temps de tirer sur la corde. Le regard de Talia, sans équivoque, convainquit la psychologue de poser ses mains sur la table et de fouiller les yeux de Blake pour y trouver ce qu'il n'avait pas dit et les pensées dont les mots qu'il avait prononcé étaient les parties immergées et elle eut un rapide sourire avant de se remettre à l'assaut des petites pages à carreaux de son carnet. Talia soupira, laissant le silence s'éterniser alors que se diffusaient dans l'air les ondes de choc du caractère bouillant du nouveau commissaire.

L'immortelle apprenait à connaître son commissaire, doucement mais avec l'intensité que son visage de justicier nocturne et impulsif, flirtant avec le pouvoir dérangé de Shreckiste depuis longtemps, dégageait. Elle ne pouvait rester muette sans bouger, pas certaine que la salle d'interrogatoire n'allait pas exploser si quelqu'un ne se mouvait pas autour de l'Artiste et s'approcha alors du miroir sans tain que le GCPD réservait aux surveillés, ou aux déclarations subrepticement accompagnées et vérifiées par des témoins. Son reflet, celui du dos de Rachel Parks et du visage fier de lui et souriant du commissaire se dégagèrent alors du verre et Talia put contempler ces incarnations physiques, ces apparences mouvantes en train de confronter leurs esprits pour en savoir plus sur celui du personnage masculin au centre de la pièce. Au centre du miroir. Au centre, désormais, de Gotham. Il pouvait devenir l'épicentre d'un tremblement de terre capable de faire tomber Talia ou le moyeu qui permettrait à sa Mairie de tourner, de faire jouer tous ses rouages et de purifier enfin Gotham, et elle devait avoir le coeur net au propos de ses intentions.

Il semblait sincère. Violent mais sincère, et déterminé. Il aurait fait un bon allié de la Ligue. En serait il de même pour la Mairie ? Talia répondit enfin. Elle avait voulu murmurer pour ne pas trop parler de ces zones glissantes dans ses discours où elle pouvait tomber et trébucher à cause d'un petit mot mais sa voix s'éleva, claire et empreinte de ses années d'autorité dans la Ligue et le Léviathan.

- Votre identité est confidentielle. Les seules personnes au courant sont vous même, les personnes à qui vous en avez peut être parlé et le chef de l'Amaranth Inc, dans un souçi de cohésion totale entre les deux services. Il ne reste que moi, et Rachel. C'est pourquoi je vous conseille d'être gentil avec elle et de répondre à ses questions sans vous emporter. Madame Parks ?

- Oui, eh bien, monsieur le commissaire, vous avez l'air déterminé dans votre travail mais vos propos sont assez menaçants, non ? La peine de mort est encore interdite, et pourtant, vous..
- Merci.

Talia s'était retournée, tournant désormais le dos au miroir et regardant l'Artiste sans ciller. Rachel se mordit doucement la lèvre supérieure et griffona encore quelques petits mots sur son carnet, et repoussa du bout des doigts la machine anti-mensonges, qu'elle était censée coller sur toutes les cibles de la grande enquête, se rendant compte qu'elle n'en aurait pas besoin. Le bruit des chaussures de Talia répondit à celui du stylo de Rachel qu'elle faisait cliqueter alors qu'elle se relisait.

- Vous correspondez, monsieur Blake. Nous avons fait le bon choix en vous engageant. Vous correspondez. Nous allons éviter de perdre du temps et amorcer tout de suite la reconquête de la ville. Madame Parks, merci de votre intervention et désolée de couper l'entretien si rapidement. Monsieur Blake n'a rien à cacher, j'en donne ma parole.

[ HRPG : Petit post pour te libérer ]

Le commissaire ne put s'empêcher de se retourner et de sourire à la maire en entendant ses mots. Tout cela ressemblait à une telle comédie qu'au final, ça en faisait plus rire que pleurer. Ils avaient fait venir le vieil Andrew pour quinze minutes d'interrogatoire lors d'un de ses jours de repos ! Quelle farce, pourquoi pas le faire par vidéoconférence la prochaine fois ? Personne se ferait chier à faire le déplacement ainsi... Bref, le commissaire en profita pour se relever de sa chaise et de se mettre en face de la psychologue qui ne pouvait s'empêcher de relire son carnet encore et encore. Le vieux s'empara rapidement du cahier sous les yeux étonnés de la femme.

"Vous avez pas entendu la petite dame derrière moi ? Je corresponds apparemment, pas besoin de continuer à lire votre carnet comme si j'étais un animal d'étude. Profitez donc de la journée, c'est pas tous les jours qu'on a du soleil." nargua Andrew en ne tenant que de deux doigts la reliure du cahier.
"Rendez-moi mes affaires, commissaire. Ce n'est pas un jeu même si il vous plait de le penser." fit sèchement la psychologue en face de la carrure imposante du vieux.
"Vous les femmes, vous êtes trop sérieuses c'est d'un ennui." enchaîna Blake en redressant sa veste de costume puis en jetant le carnet en face de la femme. "Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée, si vous voulez me revoir je serai sur une terrasse de café à Midtown..."

Puis il se rapprocha directement de la maire et la fixa quelques instants dans les yeux, un large sourire au visage. Elle cachait terriblement quelque chose mais quoi ? Telle était la question.

"À boire une limonade glacée, bien évidemment. N'est-ce pas madame la maire ?"

Andrew ouvrit la porte dans un rire puis la laissa se refermer dans un claquement. Il se dirigea vers la sortie tout en passant le bonjour aux plusieurs officiers en service sur les lieux. Quelle plaie pour eux de travailler le weekend, personne ne voudrait ça pour rien au monde. Mais bon, il fallait bien faire tourner la machine alors au diable les émotions. En repassant devant le guichet d'accueil, il ne put s'empêcher de sourire à la vieille Marta qui remplissait encore et toujours les dossiers.

"Alors Commissaire, cet entretien ? Vous avez fait vite dîtes donc !" fit la vieille secrétaire en rigolant.
"Vous me connaissez, je suis un rapide Marta. Et le crime n'attend pas, autant faire vite non ?" répondit amicalement Blake.
"Est-ce le crime ou votre téléviseur qui n'attend pas ? Ne jouez pas à ça avec moi, je sais très bien que vous êtes en repos !"
"Vous êtes incollable Marta ! Je plaide coupable ! Allez, bonne journée !"

Andrew fit quelques petits pas accélérés pour descendre les escaliers et se dirigea vers sa voiture. Une fois dedans, il se mit en route vers son restaurant préféré de Gotham. C'était une petite taverne qui ne paraissait pas bien étonnante à première vue mais ils faisaient les meilleurs steak grillés de la ville ! Avec une super sauce barbecue en plus, un vrai régal. En plus, midi approchait à grand pas et Blake adorait profiter de son temps libre pour savourer un petit plat. Une fois devant le restaurant, "The Grills Tavern", il gara rapidement sa voiture dans une place libre et se mit en direction de l'entrée où il s’assit rapidement en terrasse pour profiter du soleil gothamite.

Il commanda au serveur son steak habituel accompagné d'une salade et de croquettes de pommes de terre puis après un petit moment d'hésitation demanda une orangeade avec glaçons pour honorer sa parole, une fois n'était pas coutume. Pendant le temps d'attente, il en profita pour regarder les environs, un gamin vendait des journaux tandis qu'une masse de gens passaient dans la rue pour prendre leur pause de midi, cette ville vivait et cela était beau à voir. Le plat arriva dans le quart d'heure suivant et Blake se mit tout de suite à le déguster puis vint la première gorgée de limonade. Une fois le liquide descendu, il ne put s'empêcher de rigoler seul comme un plouc pour se moquer de lui-même et de cet entretien débile, la journée avait été bonne comme ce plat.