[Le Vol des Condors] Chapitre 3: Chaos sur le Plaza

Date d'Inscription : 30/11/2012

6H40

« En retard....foutu retard..... » ruminais Franck Yurick alors qu'il était coincé dans les premiers bouchons du Plaza. Se lever à 5H30 ne semble plus suffire pour atteindre son boulot à l'heure. Ce vieux prof de biologie agé de la quarantaine ne pensait pas qu'autant de monde aurait la même et brillante idée.
Les cours commençaient souvent dans les environs de 8H00 du matin, mais les profs se devaient d'être là bien avant et Franck avait plusieurs kilomètres à parcourir pour atteindre son lieu de travail.
Il falait compter normalement un peu plus de 30 minutes pour y'arriver si on avait de la chance. Dans le cas contraire, une à deux heures et c'est le manque de chance qui rythmait la journée de ce prof modèle qui ne ratait pas une journée, même en étant malade. Il s'était fait une jolie réputation en faisant baisser à lui seul le taux d’absentéisme des profs universitaires...mais cela risquait bien de se casser à cause de ce foutu trafic et des travaux de désengorgement que la municipalité avait décidée de mettre en place.
Alors qu'il écoutait KFC Gotham, une des radios populaires de la ville, Franck rongeait son frein, au sens figuré, nous en conviendront, mais il devait faire avec si il voulait éviter de s'énerver. Après tout, cela ne lui apporterait absolument rien.....excepté une belle crise de nerf et quelques soucis avec son cœur déjà fragilisé.

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Locaux de KFC Radio, 6H52

Du coté de la radio, Colin Mc Donnell, l'animateur se préparait pour l'émission. Fatigué et mal reveillé comme tout le monde, il faisait comme chaque personne de cette ville et prenait sur lui-même pour tenter de dissiper sa mauvaise humeur et son réveil en fanfare de la part de sa femme, qui s'y connaissait dans le domaine. Quand on est marié, père de deux filles, il n'est pas étonnant d'être secoué au reveil, sachant que tous se devaient d'aller travailler.
Se regardant dans la vitre sans teint, il sortit un peigne de sa poche et recoiffa sa coiffure legerement en brosse de manière soignée, de manière à lui donner un air convenable. Comme chaque matin, il allait parler des nouvelles et animer la chronique « Un visiteur dans Gotham » en compagnie de Pat Maine, son vieil acolyte depuis 3 ans. Pat était un jeune homme fougueux, énergique et constamment de bon humeur. Parfois, il puait le petit con utopiste et sa bonne humeur tapait sur le système de Colin, mais au final, il l'aimait bien. Mais il se demandait toujours d'ou il tirait sa formidable énergie. Selon Pat, c'était sa relation avec sa petite amie qui le motivait.......Colin se demandait alors quelle genre de femme pouvait bien motiver un homme d'une telle manière car quand il regardait sa propre femme, on ne pouvait pas vraiment parler d'une personne enjouée et de bonne humeur.
Adria n'était pas une mauvaise femme, non, mais elle était fixée sur des règles, des principes et son comportement n'était pas sans rappeler Bree dans la série Desperates Housewifes, qu'elle suivait et dont elle ne ratait aucune rediffusion.

Avoir sa vie sabotée par la télévision, fallait le faire, non ?
Une fois bien préparé, l'animateur se mit à sa place, micro activé et lança la chronique, sans se douter une seule seconde de l'atroce événement qui venait de se jouer à Gotham Plaza, il y'a 5 minutes, là où se trouvait justement Pat Maine pour sa chronique du jour.

Emission Radio a écouter

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Gotham Plaza,
6H42
quelques minutes avant le début de l'émission radio.

Franck était à bout....impatient, énervé. Ces foutus ouvriers allaient lui faire rater sa journée, c'était maintenant une certitude. Bordel, ces mecs là était à tuer. Regardez par exemple les pilotes d'avions....Eux au moins, ils bossaient déjà et sans empêchement, comme le témoignait l'avion qui passait au dessus de la zone.....Enfin, au moins, le professeur de biologie voyait le bout car c'était maintenant son tour de passer.

Alors qu'il enclenchait la première pour rouler, le passage enfin liberé, quelque chose vint à percuter avec une grande violence le pare-brise de sa voiture. Quoi que ce soit, cela avait laissé une grande tache de sang et le professeur prit alors peur alors que sa voiture fît une embardée, sans voir qu'il était suivi par d'autres véhicules qui commençaient à se rentrer dedans, alors que tout autour des gens, le même phénomène qu'à Little Italy et au G.C.P.D se reproduisait.
Des cris, des hurlements, des bruits de tôles froissées et des voitures détruites.......mais cette fois-ci ce fût différent car la population en elle-même fût touchée et le carrefour du Plaza se transforma bien vite en chaos de feu et de sang.....

Une des voiture tamponnée, une Aston Martin grise avait prise feu non loin d'une conduite de gaz sur laquelle travaillaient les ouvriers....et l’essence qui coulait du réservoir ne mit pas longtemps à atteindre la conduite....suivies des flammes......et de l'explosion que se mit à balayer une portion de la route et les gens dans leurs voitures. Des carcasses explosaient, décollaient du sol pour réatterir avec violence contre le macadam....Des gens brulaient parmi les cadavres tombés du ciel et la panique s'emparait maintenant de la zone que tout le monde évacuait.
Mais Franck, lui......n'atteindrait jamais l'université........plus jamais alors que son corps se consumait dans son véhicule pris dans l'explosion de gaz........ Il avait été tué net après son embardé et son air-bag ne l'avait pas sauvé, loin de là....Ce ne l'avait pas sauvé des 3 autres impacts de véhicules qui l'avaient envoyé dans le décor....sans compter les nombreux autres accidents qui se succédèrent....

En deux minutes, le Plaza venait de se transformer en un véritable enfer.

Un jour sera écrit sur ma tombe : "John C. Harper était un homme profondément bon, plein de bon sens. Il aimait vivre et aider les gens....Mais ce jour là, il était au mauvais endroit, au mauvais moment."

Ce jour là pourtant, je n'avais pas prévu d'aider quelqu'un en tant que Cerberus. Je me rendais simplement au boulot dans un des nombreux bureau de la Wayne Tech. Aujourd'hui, je devais assister aux tests d'un tout nouvel appareil. Au départ, ce dispositif devait servir à augmenter la pression rapidement dans un réservoir pour augmenter sa température mais les militaires lui avait trouvé un autre usage : transformer instantanément l'eau en vapeur et ainsi assoiffer ses ennemis au Proche-Orient. L'arme utilisait les ultrasons pour réaliser cette prouesse et mon équipe se chargeait de l'informatique du système qui devait être testé aujourd'hui vers 10h. Je me rendais donc 3 heures avant afin d'effectuer les derniers préparatifs.

Vers 6h40, j'étais toujours coincé dans les embouteillages à cause des travaux et j'écoutais GFM, la radio des News de Gotham. Un autre dispositif dans ma voiture me permettait d'écouter les fréquences du GCPD mais ce n'était pas le bon jour pour ça, je devais me concentrer sur le test.

Soudain...le noir. J'ouvris les yeux lentement, la lumière du soleil m'aveugla, et le son revint. Un bourdonnement aigu me perça les oreilles pour s'atténuer et laisser enfin la place aux cris de désolation et d'horreur. Je me releva difficilement de mon siège, le visage en sang. Ma tête avait touché durement la vitre mais j'y survivrais. Ma vue également s'améliorait, au lieu d'un grand flou noir, je voyais un grand flou lumineux puis le chaos. C'était une scène surréaliste, apocalyptique. Des gens courraient de gauche à droite, la plupart brûlés, d'autres avec des membres manquant. Je sortis doucement de ma voiture aux vitres éclatées et mit un petit instant à me rendre compte dans quelle situation j'étais et ce qui venait tout juste de passer.

Il fallait agir vite. Je me rua sur le premier blessé que je trouvais. Cet homme venait tout juste de se faire propulser par l'explosion. Sa jambe droite ressemblait à une chipolata au bout. Il fallait que je la sectionne et que je fasse un garrot. J'attrapa mon couteau suisse et commença à découper la jambe. Le type criait à m'en percer les tympans mais je n'avais pas à me soucier de sa douleur. Je devais déjà le sauver. Une fois la jambe coupée je pris ma veste et la déchira pour faire un nœud au dessus du moignon. Il ne marchera plus, mais il survivra.

Sans me préoccuper de lui demander s'il allait mieux, je savais qu'il allait mieux, je couru voir les autres blessés. Pour certains, il était déjà trop tard mais je pouvais encore sauver les autres. C'était idiot de ma part, l'endroit n'était pas sûr. Une autre explosion pourrait se produire mais je n'en avais que faire. Je devais sauver les gens avant tout. La même scène se répéta pour trois autres blessés : amputation, garrots. Les tissus de ma veste ne suffisaient plus et mon couteau suisse avait fini par s'émousser. J'avais du sang plein de bras et encore beaucoup trop de victimes à sauver.

Pendant que je m'occupais d'un blessé, les sirènes d'ambulances pouvaient se faire entendre. Il y avait toujours des flammes et cela allait rendre le travail des secours plus difficile, d'autant plus que des véhicules allaient gêner la progression des camions de pompier. J'essuya mes mains sur ma chemise et sortit mon téléphone portable. Je localisa rapidement les différentes conduites d'eau dans le secteur puis pirata le serveur de la société de gestion d'eau courante de Gotham. Le piratage ne prit pas bien longtemps et je pu modifier la pression dans les conduits faisant sauter presque instantanément chaque conduits du coin. L'eau jaillit de tous les côtés pour éteindre le feu. J'en profitai également pour couper le gaz dans tout le secteur et une fois chaque incendie éteint, je baissa progressivement la pression dans les conduits.

J'avais fais tout ce que je pouvais...mais ce n'était toujours pas suffisant. Je devais savoir ce qui venait de se passer...qui était le responsable de ce carnage...

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