[hrp]Je post dans cette section car aucun autre lieu ne convient à ce rp. Celui-ci n'est pas un flashback, il se déroule bel et bien dans le présent, je le changerait de place si la décision de créer un secteur adéquate est acceptée (ce qui est mal parti^^)[/hrp]
Blüdhaven City, c’était le premier mot que le prisonnier de Bossworth avait sorti après l’implantation de la puce de Tetch. Le conducteur du fourgon avait donc déposé le Pingouin là-bas, dans une prison individuelle de haute sécurité du nom de Zone R. Malheureusement, le prisonnier n’en savait pas plus car, en tant que simple conducteur, il n’avait jamais pénétré dans le complexe et avait immédiatement fait demi-tour une fois la « cargaison » déposée. Ryan ne pouvait pas non plus le faire entrer dans le complexe en tant que garde Tyger qui vient vérifier le déroulement des opérations car primo, il n’avait pas le bon grade, et deuxio, il n’était pas présentable. Pendant les séances de torture, le garde du corps lui avait arraché l’avant-bras gauche et son visage était recouvert de cicatrices, or, il ne faudrait surtout pas attirer l’attention.
Il faudrait donc se rendre à Blüdhaven et capturer un des gardes pendant sa relève. Il suffirait d’utiliser la seconde puce que Jervis avait donnée à Bossworth pour obtenir toutes les informations sur la Zone R et ses dispositifs de défense. En réalité, cela était diablement simple car le prisonnier estropié connaissait vaguement l’un des gardes de la prison (ils avaient fait ensembles leur service militaire) et avait passé plusieurs soirées chez lui. A moins que l’énergumène n’ait déménagé depuis, Ryan connaissait donc l’habitat d’un des gardes de la Zone R. Il était fortement dommage que les puces du Chapelier étaient à usage unique car l’utilité du conducteur prisonnier était limitée. Il faudrait donc l’exploiter au maximum et en faire un combattant, voire un kamikaze. Ils en auraient probablement besoin dans l’opération à venir.
Ryan attendit patiemment que le garde en relève, un dénommé Sam Garefield, ne retourne à son appartement. Ceci fait, il pénétra de force dans le domaine accompagné du conducteur « lobotomisé » ainsi que des cousins Dumson et Deever. Sam réussit à abattre le conducteur (il était plus coriace que prévu) mais fut ensuite rapidement envoyé au tapis par la simple force physique de Bossworth. Ce dernier implanta la puce sur le dos du crâne de l'intéressé et la connexion mentale fut établie.
Sam Garefield, tu es maintenant sous mon contrôle et tu feras donc exactement ce que je te dirai de faire.
Sam répondit d’un simple hochement de tête, l’air amorphe, puis Ryan commença à poser les questions. La Zone R ne comprenait qu’un seul prisonnier : Oswald Chesterfield Cobblepot, alias le Pingouin. Ce dernier avait été transféré en secret dans le complexe pour y être interrogé sous la torture. La prison était sécurisée par dix gardes, Garefield compris, qui étaient relayés toutes les sept heures. Parmi eux, quatre étaient à proximité de la cellule individuelle, deux étaient chargés de la surveillance extérieure, un d'observer les écrans de sécurité et le reste patrouillaient et restaient présents pour donner au prisonnier ses repas. Enfin, trois caméras étaient installées dans le couloir et deux dans la cellule. A présent que Ryan connaissait les heures d’interrogatoire, il devait faire en sorte que l’opération se déroule à une autre heure pour qu’Oswald se trouve dans sa cellule à ce moment-là.
Pendant trois jours, Sam fut ordonné de reprendre sa routine comme si rien ne s’était passé, il ne fallait surtout pas éveiller le moindre doute. Il était chargé de la patrouille et de la distribution des repas. Pendant ces trois jours, il inscrivit très discrètement et minutieusement de petits messages sur le plateau de nourriture en écrivant avec des aliments. Les messages étaient toujours très petits de sorte à ce que les caméras ne les repèrent pas et si quelqu’un s’approchait, il suffisait de passer la main dessus pour qu’il disparaisse. Cobblepot jouait parfaitement le jeu, ne laissant jamais paraître la moindre surprise et effaçant discrètement chaque message après l’avoir lu. Le dernier jour (pour être sûr qu’une inspection surprise ne vienne pas tout chambouler), Sam apporta un déjeuner très garni au détenu qui cachait en réalité de petites bombes pingouins et un gros cigare. Oswald fit rapidement le transfert entre la nourriture et le dessous de sa couverture en s’assurant que les caméras n’y voient que du feu. L’opération commença le soir même.
Tout d’abord, Sam devait aveugler le système de sécurité. Heureusement, l’homme chargé de surveiller les écrans était dans une pièce à part et ne recevait que rarement des visites. Garefield lui rompit le cou. Ensuite, il alla déposer le dîner dans la chambre de Cobblepot et lui donna le trousseau de clés qu’il avait récupéré sur sa dernière victime. Il fit mine ensuite de fermer la porte à clé devant les gardes mais n’en fit rien, puis il se dirigea vers la salle des cuisines. Il referma bien la porte blindée derrière lui pour que le moins de son possible ne sorte de la pièce. Il se dirigea vers l’armurerie, saisit sa mitrailleuse sans éveiller le moindre soupçon parmi ses collègues, puis ouvrit le feu sur ces derniers.
Au même instant, au bout du couloir, la porte de la prison s’ouvrit soudainement, prenant totalement au dépourvu les quatre gardes qui ne s’attendaient voir la menace arriver de l’intérieur. Avant même qu’ils n’aient eu le temps de retourner leur arme, trois petites bombes pingouins roulaient à leurs pieds en clignotant. L’explosion qui s’en suivie fut énorme et décrocha la porte de la cellule qui alla s’écraser sur le lit. Oswald avait évidemment pris soin de se mettre dans un coin pour ne pas être pris dans le souffle. Chesterfield se leva, enfila son manteau en fourrure qu’on avait accepté de lui laisser (pas besoin de tenue réglementaire) puis cala son cigare entre ses dents. Il l’alluma sur la porte en flammes puis se dirigea tranquillement vers la sortie.
Les gardes extérieurs se retournèrent sous le bruit et les vibrations de la détonation, mais au même moment, un jet de glace atteignit l’un des deux gardes dans le dos et le recouvrit lentement de glace. Le jet était programmé pour tuer petit à petit et non pas pour longue conservation. Le deuxième garde se retourna immédiatement et, prouvant l’efficacité de sa formation, il ouvrit le feu vers l’ennemi, l’atteignant à plusieurs reprises. Cependant, les balles ricochèrent sur une sorte de bouclier bleu clair constellé de rayons symétriques. Le fusil de Freeze activait un bouclier pour protéger son porteur, Bossworth. Alors même que le garde comprenait qu’il n’avait aucune chance, le flanc droit de son bassin fut arraché par un tir de fusil à pompe et, une demi-seconde après, un deuxième tir lui explosa la tête. Les cousins Deever et Dumson avaient profité de la diversion de Ryan pour contourner la cible et l’abattre par le côté gauche.
Quelques secondes plus tard, le Pingouin sortit du bâtiment, prenant une immense bouffée d’oxygène avant de tirer une fois de plus sur son cigare. Bossworth remarqua que son patron avait une très mauvaise mine, ses cernes pendaient et son teint était aussi blanc que la neige. Malgré tout, Cobblepot souriait, plus heureux que jamais d’être libre et surtout, d’être toujours en vie. Lorsque Deever arriva à sa hauteur, Oswald dit simplement :
Donne-moi ça.
Il prit le fusil à pompe, visa quelques instants, puis explosa la statue de glace du garde congelé, projetant des morceaux gelés rouges dans tous les sens. Puis, il éclata de son rire si célèbre mais finit en toussant sèchement, montrant bien qu’il n’était pas au sommet de sa forme. Bossworth s’approcha de son patron, toujours de marbre, et dit simplement :
Monsieur Cobblepot.
Il savait qu’il ne fallait rien dire de plus. Chesterfield se retourna et remarqua que son garde du corps lui tendait son parapluie fétiche. Il sourit en poussant un grognement de satisfaction.
Nous avons du travail, mes amis… Beaucoup de travail.
Puis il s’éloigna, s’appuyant un peu trop sur son parapluie. Sam Garefield sortit à son tour de la prison précipitamment, cela lui avait pris du temps de copier tous les enregistrements des caméras de surveillance de la Zone R sur un disque dur...