Marc réajusta ses lunettes noires. Maintenant t'es Mister Y, se dit il à lui même, l'homme d'affaire anonyme. Nulle faille n'est permise.

Cyril le déposa devant l'immense façade du Commissariat. Dans la petite mafia encore quasiment invsible qu'il s'était constitué, cet homme du même âge que lui lui servait à la fois de chauffeur, garde du corps et secrétaire, ce qui n'était pas totalement pour lui plaire. Cyril avait accepté sa fonction plus par amitié, et bien sur ambition de grimper. Quand son groupe prendrait la grandeur qu'il espérait, Marc lui ferait don d'une place plus importante et moins contraignante, mais sûrement pas celle de bras droit ni de conseiller, car Marc était un homme intelligent et calculateur. Mais ne vous en révélons pas trop, ça ne serait pas stratégique.

-A tout à l'heure Cyril.

-A tout à l'heure Marc.

-Non !

-Pardon... Heu, à tout à l'heure monsieur.

Cet homme était un imbécile, et il serait bon de toujours le garder à distance du pouvoir. Mais Mister Y l'appréciait malgré cela, pour les moments complices et distrayants passés enseble.

Mister Y entra dans le batiment du GCPD, comme à son habitude bombé de monde. Il était d'une humeur gaie et pinçonne, qui fut gachée par son attente devant le bureau de réception. S'ensuivit un long temps, près d'une demi-heure, avant qu'il n'arrive devant les deux employés. Il débuta le dialogue d'u sourire chaleureux.

-Bonjour monsieur, que pouvons-nous pour vous ?

-Salutations. Je cherche à obtenir un entretien avec le Commissaire Gordon en personne.

-D'accord. Comme vous devez le savoir, ses horaires sont constament chargés, c'est pourquoi ça ne se fera ps très rapidement. Vous devrez remplir un document avec sujet de l'entretien, ordre d'importance, coordonnées, informations d'état civil et signature. Nous le ferons parvenir à sa secrétaire, et elle vous répondra par les horaires où il est disponible, si votre demande d'entretien est acceptée.

Mister Y soupira. Ces formalités n'étaient pas acceptables, non parce qu'il était un homme de trop grande envergure, ce temps n'était pas encore présent, mais parce qu'il n'était pas dans sa patience d'attendre des jours avant cette conversation. D'ailleurs, chaque jour perdu était un de plus cédé à la domination des ténèbres sur la ville. C'est pourquoi le jeune trader alla droit et franchement :

-Je crains que ça ne soit pas possible. Je vous demanderait d'appeler directement sa secrétaire et de lui demander d'avertir tout de suite monsieur Gordon. Qu'elle lui dise que je dois lui parler d'urgence, que c'est capital. Il doit m'accepter dans son bureau tout de suite après sa conversation présente.

L'employé l'observa avec surprise, presque ahurissement. Même à Gotham, voir un illustre inconnu tenir de telles paroles avait en effet de quoi surprendre.

-Je suis navré mais je crains que vous deviez vous astreindre aux formalités, nous ne cédons ici à aucune politique de privilèges. Marquez ce que vous m'avez expliqué sur la fiche et évaluez l'ordre d'importance au maximum mais...

-Je n'me suis pas fait bien comprendre. Il faut que vous téléphoniez à sa secrétaire, et qu'elle lui fasse passer ce message : pas un jour ne peut attendre. De cette conversation dépendent des milliers de vie, de cette conversation dépend la ville. Et votre bêtise pourra être notre chute. Vous comprenez mieux maintenant ?

Pendant de longs instant, le buraliste eu du mal à retrouver ses mots. Il devait pas en revenir, le pauvre gars. Peut être que Mister Y lui en avait trop révélé, de même que la secrétaire de Gordon en saurait trop, mais rien de grave. Il n'y aurait pas besoin de faire assassiner ces insignifiants personnages qui ne changeraient rien au destin de Gotham. Une fois qu'il eu remis du clair dans ses idées, l'employé tint ceci :

-Je vais voir ce que je peux faire. Je vais essayer de contacter sa secrétaire. Mais dites vous que ça restera exceptionnel.

-Bien, répondit Y. Je vous en suis reconnaissant.

Il eut un sourire satisfait. Une fois encore, avec lui il tenait un sac en bandoulière, renfermant son précieux ordinateur, à qui il devait sa fortune tirée du circuit des transactions et dans lequel grossissait un livre, que vous verrez peut ête paraitre un jour.

[size=12][size=12][b][size=12][b]« Alors Mr Y, qu'avez-vous à me dire ? Vous détenez des informations pouvant sauver la vie de milliers de personnes m'a-t-on appris. C'est à propos d'un super-criminel ? »[/size][/b][/size][/b][/size]

Mister Y sourit une nouvelle fois. C'était une de ses spécificités, le sourire le quittait rarement, même quand il exprimait une autre chose que de la joie.

-Enchanté de vous voir pour la première fois, comissaire. Je n'ai jamais eu l'occasion de vous faire part de mon admiration pour le travail exceptionnel dont vous faites preuve depuis des années, et votre résistance de fer face à la corruption.

Il observa les hommes autour d'eux.

-Oui, des milliers de vie sont en jeux. Mais pas de la manière que vous vous imaginez. Ecoutez moi bien : des milliers de vie c'est le chiffre des victimes des différentes mafia, des empires du crime, de la pègre dans l'ensemble de notre pays chaque année. Ce que je possède ce n'est pas des informations, c'est un plan. Un plan qui pourrait mettre fin à cela. Un plan qui prendra une ampleur exceptionnelle, comme vous ne l'avez jamais vu. Mais pour le mettre en chantier, j'aurais besoin de votre accord. J'aurai besoin d'un pacte entre nous.

Il regarda autour de lui.

-Néanmoins je ne puis en parler qu'à un endroit où nous serons seuls. Rien ne me prouve que ces agents ici ne touchent pas des pots de vin, et dans ce cas le... plan serait mise à mal. Ce que je vous révèle, ne doit être dit qu'entre nous deux, monsieur le commissaire. Pourquoi pas dans votre bureau ?

« Ce n'est pas parce-que vous ne disposez pas d'armes que vous ne pouvez pas tenter de me tuer, Mr Y. Je suis certain que vous ne l'ignorez pas, mais que vous n'êtes pas là pour ça. Je ne prendrais tout de même pas ce risque au sein du Commissariat de police. »


Délibérement, Mister Y resta sous silence.

Il vit l'honnorable commissaire à l'interphone


« Stacy, c'est Gordon. Pouvez-vous demandez au Lieutenant O'Hara de se rendre immédiatement au bureau F des plaintes. Merci.

Puis il l'écouta attentivement.

« J'ai appelé un homme de confiance, un homme qui est dans la division criminelle depuis vingt-six années au GCPD. Sa longévité n'est dû en rien au fait qu'il collabore avec la mafia car il l'a combattu toute sa vie et a démantelé de nombreux réseaux. Il fut le meilleur conseiller d'Harvey Dent sur ce sujet... mais je ne vais pas vous réciter son curriculum vitae. »
« Sachez seulement que si vous n'avez pas confiance en cet homme, alors vous ne devriez pas en avoir pour moi non plus. »

-C'est entendu, dit l'homme mystérieux. Je me contenterai de cela, à défaut de mieux.

Il faisait en fait usage d'humour à travers cette phrase, mais l'autre ne l'avait peut être pas compris.

« D'ici que le Lieutenant O'Hara arrive, vous ne désirez pas m'en dire un peu plus sur vous, Mr Y ? »

Mr Y reprit le sourire.

-Vous en dire sur moi ne serait sincèrement pas utile, pour le moment. Je ne suis encore qu'un personnage insignifiant. Vous avez juste à savoir que je vis du produit de mes transactions boursières. Et que je suis un homme qui ne cherche qu'à aider l'injustice à reculer dans ce monde.

L'autre reprit :

« Vous désirez gardez l'anonymat, je le comprend vu ce que vous venez de me dire. Mais à visage découvert, les mains non gantés, ce sera difficile a terme, je le crains... »


-En vérité il m'importe peu que certains d'entre vous remontent jusqu'à ma réelle identité. C'est que n'importe lequel d'entre-vous, le moindre petit flic corrompu le puisse, qui m'inquièterai. A ceux là, je ne veux pas faire cadeau de mon nom. Aux hommes d'expérience et de confiance, ce n'est pas inquiétant. Si vous y tenez je vous donnerai mon nom quand nous serons seuls avec votre lieutenant. Mais comme je vous l'ai dit, le moins possible doivent connaitre mon nom, d'autant plus que si vous acceptez la proposition que je vais vous faire commmissaire Gordon, tout le monde voudra ma mort, je serais le grand pariah... Par contre, que vous puissiez me croire capable de vous tuer avec cure-dent m'amuse quelque peu. Il n'existe aucun homme plus physiquement innoffensif que moi à Gotham.

Le trader anonyme voulut attendre. Mais au bout d'une minute, regardant le monde autour de lui et réfléchissant, il comprit qu'il ne risquerait rien à ces quelques phrases :

-Commissaire, voyez-vous, détruire totalement la pègre relève de l'impossible, et le sera toujours. Mais en vérité s'en prendre aux grands empires et les malmener, les étourdir, leur arracher les dents, les blesser de façon à ce qu'ils ne s'en remettent pas et farie sombrer leur toute puissance est dans nos cordes. Seulement, pas si nous les combattons de la même manière que vous, pas avec les méthodes de la police depuis des siècles. Ni même celle des justiciers qui vont dans le même sens. Voyez, on ne peut combattre le crime que par le crime, qu'avec le crime. Commissaire, je connais le crime. Et je sais comment m'en servir pour porter à la pègre un coup dont elle ne se remettra pas. Je sais comment la ruiner. Voilà des années que je paufine mon plan. Le plus long a été tous les calculs, tous les détails, mais ça c'est ce qu'il y a de moins important... le fondement est en vérité assez simple. Mais j'arrive pas à comprendre pourquoi jamais personne ne l'a appliqué, dans le domaine criminel comme dans tous les domaines économiques (en dehors d'un génie libéral dont je vous parlerait aussi). Bref, en usant de l'économie, et d'une économie du crime je mettrai dans une telle situation de crise les mafias qu'elles seront considérablement réduites, vous permettant de les ramasser largement plus aisément dans votre panier. Je vous expliquerai les détails quand votre ami sera là.

Il s'arrêta, fier de lui, pris de mégalomanie.

« Une économie du crime ? »

« Vous vous doutez bien que ces mots ne m'enchante pas... »

Marc eu un enième sourire. Décidemment seul le Joker trouvait plus de prétextes pour s'illuminer la poire que lui dans cette ville.

-Oui, je m'en doutes bien, je m'en doutais pertinement avant d'aller vous voir ici. Mais je pense que vous méritez d'entendre cela : c'est la seule solution pour nous d'applatir le crime, alors nous serons forcés de faire et dire des choses qui ne nous enchantent pas. J'attends votre ami pour vous dire la suite.

On frappa à la porte. L'un des agents ouvris et le Lieutenant O'Hara entra. Il fit forte impression à Mister Y, tant par le charisme et la sagesse que dégageait son visage ridé que par ses décorations. Un dinosaure peut être, mais dont il pouvait faire confiance à l'intelligence. Maintenant ils étaient tous les trois seuls dans la pièce

« Alors, Mr Y. Nous nous en étions arrêté au fait que vous pouviez vaincre la mafia grâce à des activités criminelles... des activités criminelles sur lesquels nous devons fermer les yeux, c'est bien cela ?... »

-Oui, répondit Marc. C'est exactement cela. Je vous demande même davantage que cela. Mais d'abord écoutez-moi : je vais vous présenter mon plan, et il n'est pas à sous-estimer. Commençons par un petit cours d'économie.

Il se releva, et tout en parlant, se déplaca dans la pièce. Un de ses défauts était de ne pas aimer discuter immobilisé sur une chaise.

-« Voyez vous, dans le marché de la drogue, l'héroine et la cocaine occupent la plus grande part, à Gotham comme dans le territoire américain. Les organisations la fournissant sont très diverses, et jouent de compétitivité entre elles. Il n’y a qu’une chose à savoir pour être un bon vendeur : que le client achète en se fondant à la fois sur le prix et la qualité. Rien d’anormal. Mais voyez vous, les vendeurs ont deux grands défauts : le premier est qu’ils sont tellement en vénération de l’argent, des bénéfices, qu’ils n’investissent pas assez pour la croissance de leur « entreprise », préférant soutirer une large majorité de leurs bénéfices pour leur train de vie personnel. Un vendeur qui n’a pas d’amour de l’argent est le meilleur des vendeurs, vous devez le savoir. Ensuite… Ensuite, tous, Cosa-Nostra, Yakuzas, Français…. manquent d’audace dans leur politique économique, restent terriblement frileux. Ils ne prennent pas les risques qui les rendraient maitres du marché. Ces risques étant une stratégie commerciale audacieuse à laquelle tous ont pensé, mais que personne n’ose tenter pour plusieurs raisons.

« Je vous parle de cette stratégie : un seul l’a réellement tentée. Il se nommait Franck Lucas, il était un parrain de Harlem. Dans les années 60 et 70 il a importé du Vietnam son héroine. Pour vendre de l’héroine vous savez qu’on la coupe pour augmenter les quantités, jusqu’à ce qu’elle atteigne un très bas degré de pureté. Franck Lucas a vendu son héroine avec deux fois plus de pureté que ses concurrents. Et il l’a vendu deux fois moins chère. Quelles croyez vous qu’ont été les réactions des consommateurs ? Ils se sont tous disputés cette cam à la fois meilleure et moins chère, et désintéressés de l’autre cam de piètre qualité que servaient les concurrents. En quelques années, Franck Lucas était riche comme crésus, et il avait ruiné toute la concurrence à Harlem. Vous comprenez maintenant ? Voilà. Seulement, c’était il y a des décennies. Lucas a été arrêté, et après lui plus personne n’a tenté un coup pareil. Mais si un tel commerce a lieu aujourd’hui à Gotham, imaginez les dégats sur la pègre avec le commerce non seulement d’héroine mais de cocaine, avec des qualités deux fois supérieures et des prix deux fois meilleur marché à toute concurrence ? Et imaginez que le cerveau de ce commerce, au lieu de se servir de quatre-vingt pour cent des bénéfices colossaux pour garnir ses comptes aux iles Caimans, investisse chaque rond gagné dans la croissance, l’innovation et la protection de son commerce ? En moyenne, chaque organisation mafieuse perdra plus de quatre-vingt dix pour cent de ses bénéfices. Et connaissant la cupidité de ces imbéciles, pour ne pas vider leurs comptes ils diminueront tous les types de dépenses forcées par leur activité : la corruption des policiers, des contrôleurs fiscaux, des hommes politiques et membres municipaux. C’est une grande partie de la corruption de Gotham qui tombe ! Et avec la perte de leur argent, c’est la perte de leur emprise, la perte des morts qu’ils font chaque jour. Avec ça, réaction sociologique : les témoins, les victimes osent bien plus parler, et il est bien plus facile de faire enfermer les criminels.

Il fit une pause de dix secondes, pour laisser le temps aux autres de digérer un peu. Et il reprit :

-J’ai tout calculé, tout préparé. Ce serait trop compliqué à vous expliquer. Tout ce qu’il y a à savoir c’est que peux fonder cette organisation, et la diriger. Et ruiner toute la pègre avec la stratégie que je vous ai expliquée. Mais il me faudra votre aide. De deux façons. D’abord une couverture : un marché entre vous, le procureur Lindenberg et Max Shreck. Vous vous engagerez communément à ne faire aucune poursuite contre la mafia que je vais fonder. Bien sûr, vous aurez des rapports clairs de nos activités à la fin de chaque mois, sur toutes nos transactions, bénéfices, recrutements, clients… Et ensuite, j’ai besoin de fonds. De fonds pour recruter des hommes, importer des énormes quantités de drogues, acheter des armes, acheter des maisons, corrompre des personnes. Il me faudra environ deux cent millions de dollars. Voilà.

Il attendit la réponse, prêt.

Edit :

-Ah, et j'oubliai, bien sur mon organisation "criminelle" sera également contrôlée par la police. Cela, afin qu'elle reste morale, soit différente de ceux qu'elle combat. La direction sera assurée par moi, mais j'agirais toujours en accord avec vous. Il faudra hélas, bien sûr, que nous soyons responsables de quelques overdoses parmi nos consommateurs, mais que voulez vous... il y aura toujours des morts par overdose, que nous créions cette organisation ou pas, la consommation fait qu'il y aura toujours des vendeurs de drogue, et donc des overdoses. Et je vous rappelle que l'état vend des cigarettes, et est donc responsable de la mort de millions de personnes si on réfléchit.

« Et au diable ce pseudonyme, si vous voulez que l'on collabore il va falloir que vous vous présentiez ! »


-Bien, si vous y tenez : décliner mon identité n'est aucunement un problème tant que c'est avec les bonnes personnes. je suis Marc Rotberg, actionnaire, entre autre de Green World Corporation. Appelez moi Marc.



« Cependant, Mister Y, je ne suis pas l'État et ce n'est pas moi qui décide ce qui légal ou non. »

-Oui, sourit Y. C'est pourquoi vous, le procureur et le maire créerez le document réclamant à l'état l'autorisation de donner vie à ce projet. Et il faudra dans tous les cas vos signatures à tout trois. Enfin, je ne peux pas m'adresser directement aux sphères politiques, c'est pourquoi je me sers de vous comme un pont. Etant le plus incorruptible et valeureux, c'est par vous que j'ai commencé.

Il vit prendre la parole le collègue de Gordon, dont il avait déja oublié le nom -Hawk ?

« Si Commissaire, Franck Lucas fut bien un célèbre trafiquant de New York, son commerce et son ascension a été finement étudiée par la brigade des stupéfiants, bien qu'ils transmettent difficilement leurs informations, j'ai pu lire un rapport à ce sujet il y a longtemps. Il est également vrais que personne n'a reproduit ce même schéma économique, dû moins pas à Gotham.
Je pense que certains ont dû essayer mais tous ont étés probablement éliminés par les chefs déjà en place.

-En effet, reprit l'actionnaire. Cette politique économique, dans le marché de la drogue, n'a pas été reprise, ou a tourné court, car on devient l'ennemi numéro un de tous les concurrents et ceux ci peuvent même s'assembler contre vous, y voyant des intérêts communs. Franck Lucas a ainsi été pris plusieurs fois pour cible.

Puis :

-« Oui, bien que cela n'est peut-être pas vrais pour toutes les métropoles et toutes les organisations économiques, nous savons que les différentes pègres coopèrent à Gotham, c'est évident. Bien qu'elles doivent être en moins bonne harmonie qu'il a dix ans, lors de leur apogée. »

Y ne s'y attendait pas, il fut étonné. Mais il avait déja anticipé ce problème :

-Ce n'est pas grave, je saurais leur résister, si vous m'aidez comme je le souhaite.

Les autres continuaient :

« Et dans le cas d'un nouveau marché concurrent, capable d'encaisser ces pertes et de se protéger contre les représailles de la mafia, l'effet conduirait à un affaiblissement sûre de celle-ci ? »

« Rien n'est sûre mais je le pense oui, à condition d'être vraiment capable de résister à ces représailles qui seront communes. Tous mettront leurs différends de coté pour contrer cette nouvelle menace ou pour l'absorber. »

-Et c'est précisémment ce qui arrivera à mon organisation. C'est pourquoi, quand une immense guerre commencera, qui verra la pègre m'assiéger, il faudra que vous bondissiez me tirer de là, que vous envoyiez de nombreuses forces du GCPD renforcées du SWAT. Vous capturerez par la même occasion de nombreux criminels.

Non, il n'était pas mégalomane.


« 200 millions de dollars, c'est une grande somme qui me semble bien difficile à obtenir. Les financements du GCPD sont déjà administrés au comptes-gouttes. Toutes mes demandes sont longuement décryptées.
Cette somme ne peut être vue à la baisse ? Êtes vous capable d'en avancer une partie, puisque vous avez des objectifs si vertueux, Mister Y ? »

Il soupira :

-Je crains que non, mon capital est très largement inférieur à cette somme. Si je l'avais pu je me la serais fait prêter, mais qui se risquerait à prêter une somme si exorbitante, et en plus de cela en s'impliquant dans le marché des stupéfiants ? Je peux être sûr de ne trouver personne. A part, et c'est pour cela que je me tourne vers vous, à l'état. J'avais tout prévu, je suis quelqu'un de claculateur. Je ne demande pas que cet argent soit extrait des caisses du GCPD, je sais bien que c'est impossible. Je demande qu'il soit fourni par l'état américain, à partir d'un compte ouvert par le ministère de la défence ou n'importe quel autre organe susceptible de le faire.

"Ce n'est pas tout. L'état sera remboursé de ce prêt à partir des bénéfices de mon organisation, même avec des intérêts s'il le souhaite. Chaque mois, une partie des bénéfices réalisés lui seront reversés.

"Bref, il s'agira pour vous de convaincre les hautes sphères. Pour trouver du courage pensez à l'intérêt d'une telle organisation. La seule possibilité pour la pègre de ne pas couler sera de faire s'effondrer les prix de leur cam. Et ils perdront énormément dans l'histoire. Et après Gotham... pourquoi ne pas étendre mon empire en réseau national, ruiner les mafias des autres villes ?

"Voilà, pour changer le monde, vous n'avez qu'à serrer ma main. Serrer la main de la mafia anti-mafia.

[pas de problème ]

James Gordon a écrit:

« Je ne me permettrais pas de juger votre optimisme, mais je dois vous faire part de mes doutes quand à la possibilité d'obtenir une telle somme du Ministère de la Défense. »

« Mais avec de nombreuses conditions et engagements, peut-être une reconsidération du chiffre et bien d'autres choses, cela peut être possible, après tout... »
« La mafia brasse des milliards, espérons simplement que ceux-ci ne profitent qu'à eux même. »

James Gordon leva la tête en direction de O'Hara qui la hocha simplement.

« Je vais bien entendu devoir réfléchir d'avantage à votre proposition.
« J'ai remarqué votre empressement, mais un tel choix ne peut être pris ni à la légère, ni à l'urgence. Il vous à bien fallu du temps, je vous en demande d'avantage : j'aimerais un rapport détaillé de vos calculs, de votre stratégie, de son déroulement, etc. Ce document ne sera lu que par moi et le Lieutenant O'Hara et secrètement conservé. Vous me le transmettrais au Finnigan's le samedi 12 à 22h, si c'est possible. Nous nous reverrons au même lieu, même heure, pour vous faire part de notre réponse. Ne vous inquiétez pas, il n'y a aura pas de vraie rapport de notre rencontre et la vidéo sera également sous scellé. »

James se leva et regarda bien l'homme à l'intérieur de ses prunelles.

« Si je prend le risque de vous soutenir, Mr Rotberg, ne me décevez pas car c'est ensemble que nous allons convaincre les hautes sphères. Votre anonymat n'aura guère d'intérêt bientôt, je vous conseil de ne plus avoir de proches atteignables, tout simplement... tout comme moi. »

Il marqua une pause de quelques secondes, mais pas assez pour que des images se matérialisent dans ses pensées, ils les chassa aussitôt.

« La préparation sera longue et semée d'embuches, tout comme l'aventure que vous risquez de vivre... mais il peut vous arrivez bien pire si vous trompez des forces extérieures à cette ville. »

« Je n'aspire pas à changer le monde, ni cette ville, Mr Rotberg. J'ai appris l'humilité et je l'empêche simplement de s'assombrir, avec tout ce qui m'est possible de faire. »
« Vous pourrez faire partit de ces options si vous me convainquez. »

Il lui tendis une main, une main ferme par un soupçon d'optimisme.


[HRP : Tout ce dont je te demande ne nécessite aucuns Rps futurs. Ce sujet s'est étalé sur le temps, le temps qu'il t'a fallu pour me convaincre avec un projet construit que tu n'a pas besoin de me révélé. A moins que tu ne le veuille, d'autres sujets avec les autres pouvoirs de Gotham ne me semble pas nécessaire. Nous pouvons décider dès maintenant que tu dispose de l'aval exceptionnel du Gouvernement américain bien que cela demande des conditions, je te propose de voir cela par MP la semaine prochaine.]

« Je ne me permettrais pas de juger votre optimisme, mais je dois vous faire part de mes doutes quand à la possibilité d'obtenir une telle somme du Ministère de la Défense. »

Mister Y montra avec un sourire qu'il n'était pas à court.

-J'avais prévu ça aussi. Si le ministère de la défense s'y refuse je ferais la quête à des milliardaires de Gotham, secrètement. Si le plan marche je pourrai rapidement leur rembourser avec des intérêts de dix pour cent, ça devrait les rassurer. Pour qu'ils investissent dans la drogue, il faudrait aussi que vous me fassiez un petit mot les assurant qu'ils seront immunisé de toute condamnation, ayant agit pour le bien de la communauté et non pour le crime. Si le ministère de la défense ne le veut pas, peut être qu'un honnête homme comme... Bruce Wayne le pourrait ? J'aurais besoin de rien d'autre qu'une petite lettre. E non, ce ciffre ne peut pas être vu à la baisse.

Il écouta le reste de ce que lui dit le commissaire. Il approuva.

-Bien, j'accepte vos conditions. Mais soyez le plus rapide possible, chasser le mal ne peut plus attendre.

Le voyant lui tendre la main, il la saisit

-Nous essaierons commissaire. Nous ne vaincrerons sûrement pas tous les criminels, mais peut être des grandes mafias et des petits trafiquants. Pensez à tous ceux que nous sauverons. Et si un jour Gotham est à nouveau menacé du chaos, nous auront bati une force qui nous aidera dans son sauvetage. Vous avez choisit de soutenir la mafia anti-mafia.


[okay, je verrai ça par mp ]