Elly regarda Tim descendre à sa hauteur avant d'aborder un sourire qui se voulait rassurant. Il la salua, tentant de la mettre en confiance.

« Bonjour Elly. Je suis Tim, et je suis enchanté de te connaître. »

L'Etincelle présenta Elly comme une fillette qu'elle avait trouvée à Arkham et « adoptée », avant de s'excuser. Elle ferma les yeux et baissa légèrement la tête. Violette voyait bien que Tim n'était pas à l'aise par rapport à la petite. Peut-être n'avait-elle pas fait le bon choix. Elly était probablement un poids pour Tim, et c'était elle qui l'imposait. Violette lâcha un soupir, avant de reprendre.

« Désolée, Tim... J'aurais dû t'en parler avant... »

Une larme naquit sous ses paupières closes, avant de s'en séparer et de glisser lentement le long de sa joue. Tim se releva et glissa sa main sur la joue froide de Violette, qui pencha légèrement la tête à ce contact. La larme fût balayée, et Tim brisa le silence relatif en essayant d'être rassurant vis-à-vis de Violette et d'Elly.

« Ne t'excuse pas, c'est pas grave. Elly... est donc ta fille adoptive, c'est ça ? »

Un soupir s'échappa des lèvres de Tim, et le cœur de Violette se resserra un peu plus. Que faire ? Elle ne pouvait pas abandonner la petite, et elle ne voulais pas abandonner Tim... Mettre Elly à l'orphelinat ? Impossible... La Biosyn contrôlait le quartier, et un enfant placé à l'orphelinat n'en sortait jamais...

« Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'abandonner pour ça. Je t'aime Violette. Et, toi aussi, je t'aime déjà Elly.  »

La petite ferma les yeux en baissant la tête, restant silencieuse, perdue dans ses pensées. Violette avait lâché un maigre sourire, à moitié rassurée seulement, car le ton fébrile et mal à l'aise de Tim trahissait une certaine peur de l'avenir, peur que la jeune femme ressentait. Il reprit bientôt, changeant de sujet.

« Tu m'as dit que tu habitais Gramercy Row n'est ce pas ? Le quartier appartient désormais à la Biosyn, et il va devenir tout sauf sur. Alors, ça va te sembler rapide, mais j'ai une proposition à te faire. Il vaut mieux pour votre propre sécurité que vous quittiez le quartier, et en attente d'une autre solution, je peux vous proposer de venir ... habiter chez moi.  »

Elly avait ouvert subitement les yeux et fixait Tim d'un air inquiet. Cette invitation la mettait réellement mal à l'aise. Être dans un territoire qui n'était pas le sien la mettait en position de faiblesse...

Violette, elle, avait violemment rougit. La partie brûlante de son visage était devenue rouge, alors que l'autre était légèrement violacée. Elle bégaya un peu.

« Tim... Je... »

L'Etincelle tourna la tête en fermant les yeux, avant de regarder à nouveau le Red Hawk et de lui sourire.

« Je... J'accepte... »

Théodora était accoudée au bar, et contemplait le bal des riches, des puissants et des pourris qui se donnait devant elle. Elle aimait, comme toute journaliste, adopter une attitude de spectatrice à cette valse de pantins, n'appartenant pas à leur monde, et ne connaissant personnellement aucun d'entre eux. Elle s'ennuya ferme les premières minutes, puis fut vraiment intriguée lorsqu'elle découvrir les autres invités qui arrivaient au compte gouttes. Tout d'abord la vie politique de Gotham, avec le maire et le nouveau procureur, qui venait d'être nommé à peine quelques jours auparavant. Bonne idée pour lui de venir dans une telle soirée, ça lui ferait des contacts.

Elle vit que les forces de police étaient également bien représentées, car le commissaire Gordon était là, visiblement préoccupé et surtout fatigué, ainsi qu'un autre flic qu'elle avait vu une fois ou deux sur des crimes qu'elle était allée couvrir. Mais attifée comme ça, il y avait peu de chances qu'il reconnaisse la journaliste derrière la robe du soir et les talons haut.

Elle put aussi assister à une petite bleuette entre un des justiciers qui oeuvrait pour le nouveau maire, et une jeune femme ,accompagnée d'une petite fille, à qui il offrit des fleurs. Son coeur se serra douloureusement et elle détourna le regard. Jamais plus Thomas ne pourrait la serrer dans ses bras, et jamais plus il ne lui offrirait des fleurs. Et dire qu'elle aussi avait été si heureuse que cette jeune femme. Avant. Elle fit passer sa mélancolie avec une longue gorgée de champagne hors de prix, et reporta son regard sur les autres arrivants, qui eurent le don de la distraire et de l'intriguer : tout d'abord la mafia de Gotham, avec le clan Maroni, les français et les asiatiques. Et dans le lot, elle put aussi reconnaître ceux que les rumeurs disaient être des tueurs à gage, sans jamais rien d'officiel, bien évidemment. Intéressant...

Et enfin Bruce Wayne sortit de l'ascenseur, à l'aise comme un poisson dans l'eau avec son costume hors de prix et ses cheveux soigneusement peignés, en digne fils d'une des plus riches et influentes familles de Gotham. Quelques mois plus tôt ils avaient eu un échange plutôt houleux à propos d'un article qu'elle avait écrit, Depuis ce jour, et bien que ce soit loin d'être l'amour fou, elle le tenait en estime, et elle sentait que la réciproque était vraie. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle lui accorda un léger sourire en levant sa coupe de champagne.

Pourtant, une question lui trottait en tête : pourquoi cette liste d'invités? Pourquoi un assemblage si hétéroclite? Elle n'arrivait pas à distinguer la raison pour laquelle des personnages si différents avaient été réunis. Elle jeta un coup d'oeil au maître des lieux qui restait impassible. Mais que pouvait-il bien mijoter?

La proposition de Tim avait été réellement rapide, mais vu le choc que représentait l'entrée de Elly dans sa vie, il devait parler d'autres choses et y réfléchir un tant soit peu. Et il lui semblait également logique que Elly soit particulièrement choqué par cette nouvelle. Au moment où Violette tournait la tête, le visage empourpré, signe chez elle d'un rougissement intense, Tim avait bien peur que la réponse soit négative. Et pourtant, un sourire illuminait ses traits quand elle se retourna, avant d'accepter tendrement la proposition du jeune homme. Son amant, infiniment heureux et tellement plus rassuré pour sa protection, n'hésita pas et serra Violette dans ses bras, plaçant ses mains sur ses hanches.

Merci Violette, ça me fait énormément plaisir.

Puis, après avoir relaché son étreinte, le jeune homme s'approcha de la petite. Il avait lui aussi du quitter son foyer et s'habituer à un nouveau, et il devait parler un instant à la petite fille. Il lui adressa calmement la parole.

Après la mort de mes parents, quand j'avais ton age, j'ai été adopté par Bruce Wayne. Et j'ai du moi aussi m'adapter à la vie dans une nouvelle maison. Une fois chez moi, tu auras ta propre chambre que tu pourras décorer à ta guise, je te le promets. Tu pourras en faire ton chez toi. Je sais que ce n'est pas facile, mais ça va aller je te le promet. Fait moi confiance, tout va bien se passer.

Le jeune homme avait abordé dans cette tirade l'une des parties les plus noires de son passé, la mort de ses parents, une période qu'il n'aimait aucunement aborder. Et il n'en parlait qu'au personne enquelles il avait la plus grande confiance. Violette en faisait partie, et Elly également maintenant.

Julien Morgan fit signe à sa cavalière de le suivre. Il se dirigea vers le buffet où étaient alignés les verres avec différentes boissons et cocktails. Julien Morgan en prit un au hasard pour avoir un peu de surprise et se tourna vers Miss Nazo.
" Vous voulez quelque-chose à boire ? Servez-vous "

Samuel Taylor, lui, voulait discuter avec les personnalités de la ville. Il s'était dirigé vers le charismatique Bruce Wayne. Selon le PDG de Green World, un partenariat entre Wayne Enterprise et son organisation offrirait des solutions d'avenir pour la ville.
" Bonsoir Mr Wayne, la fête est à votre goût ? "
Il attendit la réponse avant de reprendre.
" Excusez-moi de ne pas m'être présenté. Je m'appelle Samuel Taylor et je suis très heureux d'enfin vous rencontrer. "

Julien Morgan gardait un oeil sur celui qui lui mettait encore des bâtons dans les roues à Green World. Samuel Taylor détournait beaucoup trop d'argent à ses fins personelles et Julien Morgan commençait à penser que les filles qui accompagnaient le PDG avaient été payées. Julien Morgan restait en compagnie de Miss Nazo et il attendit de voir si elle trouverait un sujet de conversation. Il prit néanmoins la parole et glissa ces quelques mots à l'oreille de la mercenaire.
" Alors ? Les jouets que je vous ai offert conviennent-ils ? "

[On attend plus que deux personnes pour lancer les discours. Profitez de leur retard pour meubler et pour converser entre vous. On attend plus que Tempérance et Ra's Al Ghul]

Charles, heureux qu'on passe Jamiroquai pendant la soirée, engorgea cul sec sa coupe de champagne. Il ôta et posa soigneusement sa veste sur un des fauteuils. Il rebroussa gracieusement ses manches et ouvrit le premier bouton sous le col de sa chemise. Il se dirigea ensuite vers le centre de la gigantesque salle et commença à danser. Le rythme de la chanson le traversait entièrement, ses membres étaient comme enchantés. Discrètement, il chuchotait les paroles de sa chanson préférée. Ses chaussures italiennes glissaient merveilleusement bien sur le sol et dans sa chemise, légèrement ouverte, passait une fraicheur agréable.

Même si Charles se foutait royalement de l'objectif de cette soirée, il s'amusait comme un enfant ! Il adorait enfaite... Quelques regards se posèrent sur lui et motivèrent certains a rejoindre le centre de la pièce pour danser. Cela le fit sourire, beaucoup se débrouillaient plutôt bien et semblaient charmés par le rythme de la musique.

Tim passa délicatement ses bras autour de Violette et l'enlaça quelques instants. La jeune femme le laissa faire en fermant les yeux, avant que l'étreinte ne cesse, alors que le justicier remercia Violette d'avoir accepté. Le Red Hawk se tourna ensuite vers la petite Elly, et lui adressa la parole. Le ton calme et posé indiquait qu'il allait lui parler de quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur. La petite avait levé les yeux pour plonger son regard dans celui de cet homme qui l'effrayait.

« Après la mort de mes parents, quand j'avais ton age, j'ai été adopté par Bruce Wayne. Et j'ai du moi aussi m'adapter à la vie dans une nouvelle maison. Une fois chez moi, tu auras ta propre chambre que tu pourras décorer à ta guise, je te le promets. Tu pourras en faire ton chez toi. Je sais que ce n'est pas facile, mais ça va aller je te le promet. Fait moi confiance, tout va bien se passer.  »

Elly avait un peu reculé la tête, et ses yeux s'étaient agrandis. Elle resta quelques instants bouche bée devant ce que dit le justicier, avant de baisser doucement la tête. Ses cheveux retombèrent devant ses yeux, les masquant au monde.

« C'est... C'est vrai ? » lâcha-t-elle faiblement.

Pendant ce temps, Violette avait posé les yeux sur une jeune femme, au loin. Probablement une journaliste, à eu juger par le matériel qu'elle avait emporté à la soirée. Celle-ci avait détourné le regard d'un air triste, et avait bu cul-sec un verre de champagne, comme pour se changer les idées. La jeune femme toute de violet vêtue lâcha un petit soupir gêné.

Une arrivée arracha Elly à sa question et Violette à ses pensées. Une jeune femme, qui disait vaguement quelque chose à l'Etincelle, venait d'approcher le trio. Une femme avec un fort accent italien, portant un certain couvre-chef, qui s'adressa à Tim comme une personne connue de longue date. Violette fronça les sourcils.

« Bonsoir Tim. Très heureuse de te revoir. »

Son regard se posa doucement sur Elly. Celle-ci, effrayée, recula d'un pas. L'italienne reprit la parole, regardant Tim, avant que ses yeux ne se posent sur Violette.

« Qu'elle est mignonne. C'est la tienne Tim ? Ou bien est-ce la votre ? »

La jeune femme bipolaire posa délicatement sa main sur la tête d'Elly et la guida derrière elle, comme pour la protéger. Ses sourcils se froncèrent un peu plus, et elle prit la parole la première, d'un air sec et méfiant.

« Excusez-moi. Je peux vous aider ? »

Les mots de Tim sonnaient juste, car il voyait maintenant scintiller une étincelle d'espoir dans les yeux de la petite Elly. Elle semblait désormais se rendre un peu compte que le jeune homme tenait déjà à elle et ne voulait que son bonheur. Mais, peut être se trompait il, et espérait un peu vite obtenir l'amitié de la jeune fille. Bon, il semblait avoir marqué un bon point, et une autre idée lui était venu à l'idée. Le jour où les deux damoiselles viendraient s'installer chez lui, il allait offrir un petit chaton à Elly. Cela devrait lui faire plaisir. Sa petite voix retentit, toute émue.

C'est... C'est vrai ?

Avant qu'il n'ait commencé à répondre à la petite fille, une voix qu'il ne désirait plus entendre, et une personne qu'il ne désirait plus voir venait de s'inviter. Un fort accent italien, une tenue de soirée, cela ne pouvait qu'être une seule personne. Dark Hawk, Jessica Morten. La jeune femme qui avait manipulé Tim, profitant de son inaptitude chronique avec les femmes, pour découvrir son identité de justicier.

Bonsoir Tim. Très heureuse de te revoir.
C'est tout sauf réciproque Jessica.

La demoiselle n'aimait pas être appelé par son vrai nom. Et Tim ne tenait pas à la ménager, vu sa rancoeur à son égard. De plus, c'était une assassine, véritablement dangereuse, qui posait maintenant les yeux sur la nouvelle personne entrée dans la vie de Tim, sa nouvelle protégée, Elly. Et il l’empêcherait de lui faire du mal. Il le devait à Violette, il le devait à lui même.

Qu'elle est mignonne. C'est la tienne Tim ? Ou bien est-ce la votre ?

Alors qu'il s’apprêtait à parler, sa nouvelle compagne prit la parole à sa place, après avoir fait reculer la jeune Elly.

Excusez-moi. Je peux vous aider ?

Lors de la confrontation où Tim, Talia, Jessica et Violette se trouvaient, les deux femmes s'étaient été déjà rencontrés. Et Tim n'avait aucune envie de revivre ça.

Ce n'est rien, ma chérie. Jessica, écarte toi d'Elly, et vas t'en.

Beaucoup de monde était à cette réception, cela pouvait le faire plus connaître. Quelque temps plus tard, un homme arriva et attira l'attention de tout le monde. Arthur ne l'avait jamais vu auparavant mais cet homme lui disait quelque-chose.

Il repensa à la femme qui était au bar avec lui. Elle était incroyablement belle et séduisante. Le procureur fit des recherches sur son téléphone portable pour savoir qui était cette femme. Elle s'appelle Théodora Wesson, c'est une journaliste qui travaille pour le Gotham Globe. Mais une idée vint à l'esprit d'Arthur. Le séducteur allait entrer en piste. Il se dirigea vers elle avec un sourire charmeur. Il regarda Theodora dans les yeux et commença à parler.

- Bonjour Mademoiselle Wesson, je suis le nouveau procureur de la ville. Je suis très heureux de faire votre connaissance. J'ai déjà lu quelques-un de vos articles. Vous faite un très bon travail selon moi. Je vous propose quelque-chose, vous me laisser vous offrir un verre et en échange vous aurez une interview exclusive du procureur de Gotham.

« Excusez-moi. Je peux vous aider ?
- Ce n'est rien, ma chérie. Jessica, écarte-toi d'Elly, et va-t-en. »

Il y eût tout d'abord un silence de mort. Elly et Violette échangèrent quelques regards, avant que cette dernière ne plonge le sien dans celui de cette « Jessica ». Les regards malsains que la femme envoyait vers la petite rendait Violette encore plus méfiante, et celle-ci se renferma un peu plus. Elly se blottit légèrement contre sa mère adoptive, n'osant dire mot. Bientôt, le rire de cette inconnue retentit dans la salle... Un rire malsain, obscène, effrayant. La fillette avait enfouit son visage dans la hanche de Violette et tremblait légèrement de peur, comme si elle savait que ce rire lui était adressé. La bipolaire la serra doucement contre elle, lui frottant délicatement l'épaule, pour la rassurer, alors qu'elle fusillait cette inconnue d'un regard des plus noirs. Le rire ne dira que quelques instants, avant de s'arrêter net. Jessica reprit la parole.

« Tu n'as pas fini de me revoir, Tim... Et toi non-plus, Elly... Héhéhé...
- Salope ! »

Les mains de Violette s'étaient posées sur les oreilles d'Elly pour qu'elle n'entende pas ce qu'elle venait de dire. Elle avait lancé l'insulte à voix presque basse, de façon à ce que personne d'autre que Tim, Elly, cette femme et elle-même ne l'entende. Elle avait fait un pas vers Jessica et l'avait attrapée par l'épaule, enfonçant légèrement ses ongles dans sa peau, de façon à lui faire mal.

« Si tu touches à Elly... Je te promets que je t'arrache les dents une par une et que je te les fais bouffer... C'est clair, pétasse ? »

Violette n'était normalement pas de nature vulgaire, mais ici, Jessica avait touché à la corde sensible, et venait de se faire cataloguer comme ennemie par celle-ci en un temps record. Son poing s'était serré de toutes ses forces, tremblant. L'Etincelle refoulait au plus profond de son âme l'envie d'envoyer son poing dans le visage de cette inconnue, et de la voir s'écrouler au sol. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. Elle était ici pour trouver un emploi, et ne pouvait pas prendre le risque de se retrouver renvoyée de la réception. Elle ne fit qu'à moitié attention au commentaire de Tim, et déjà Dark Hawk reprit la parole.

« C'est tout ce que vous avez à dire ? Je suis déçue... Très déçue... »

Les yeux de Violette s'étaient presque exorbités de haine et faisait un effort de volonté surhumain pour ne pas lui sauter dessus. Elle était partie, sans prêter la moindre attention à ce qu'avaient dit les amoureux. Violette avait mit son poing près de ses lèvres et avait commencé à se le mordre violemment pour ne pas hurler de rage. Retirant ses doigts pliés d'entre ses dents quelques secondes après, les laissant marqués, elle se tourna vers Tim.

« C'était qui, celle-là ? »

Violette, loin de sa gentillesse habituelle, avait répondu avec violence à Jessica. Et effectivement, celle ci avait touché la corde sensible de Violette, le cas d'Elly. Elle tenait réellement à cette petite, et ne supporterait pas qu'on s'attaque à elle. Et pour la rassurer, et la conforter dans son amour, le jeune homme se devait de la protéger.

C'était qui, celle-là ?

Les yeux de Violette étaient exorbités de haines, mais également de peur, et de tristesse. Son amant devait arrondir les angles, car tout leur plan à deux risquait d'être mis à mal à cause d'une assassine sadique et désespérée.

Jessica Morten, plus connue sous le nom de Dark Hawk. Une assassine sans pitié, et qui veut faire croire qu'elle ne dispose pas d'émotions. Elle m'en veut personnellement car j'ai réussi à fissurer sa carapace d'insensibilité. Et elle s'attaque à ce que j'aime le plus pour me détruire moralement. Toi, et .... Elly.

Tim se retourna vers Elly, se pencha vers elle, et lui parla doucement, comme on parle à un enfant, comme pour la rassurer.

Ne t'inquiète pas mon chou. Je ne la laisserais pas te faire de mal, je te protégerais, je la tuerais si il le faut, mais jamais elle ne mettra la main sur toi. Je te le promets. Je te protégerais, au détriment de ma propre vie si il le faut.

Tim se releva, s'approcha de Violette et la serra dans ses bras, comme pour la calmer. Il l'embrassa doucement sur le front, puis lui chuchota doucement à l'oreille.

Ne t'inquiète pas ma chérie. Je la protégerais. Il faut te changer les idées, ça va aller.

Tim relâcha son étreinte, puis, contrairement à son habitude, attrapa deux flûtes de champagnes et en tendit une à Violette. Il avala la sienne immédiatement, et en repris une autre, avant de la boire. Il devait calmer ses nerfs, il devait calmer ses nerfs. Bon, il devait présenter sa compagne à Bruce. Cela leur changerait leurs idées.

Violette, Elly, venez avec moi, j'ai quelqu'un à vous présenter. C'est ... mon père.

Sur ces mots énigmatiques, Tim marcha jusqu'à apercevoir Bruce. Une fois à coté de lui, il lui parla d'un ton calme, car ils étaient sensé être en froid.

Bruce, je peux te parler ? J'aimerais te présenter quelqu'un.

Julien Morgan restait avec Jade à parcourir la salle pour serrer la main de ceux qu'il n'avait pas encore salué. Il se permit de glisser quelques louanges à de ravissantes femmes à qui la situation ne déplaisait pas. Il serra la main du maire Shreck en lui glissant ces quelques mots.
" Bonsoir monsieur le maire. Je suis très heureux d'enfin vous rencontrer, j'ai déjà entendu parler de vous quand j'étais encore à Paris. Votre réputation vous précède et je suis admiratif de votre travail pour cette ville. La soirée est-elle à votre goût ? "
Julien Morgan était un comédien et son éloquence lui avait valu d'être le champion en matière de représentation théâtrale dans sa jeunesse. Sa diction était parfait même si l'on y percevait un petit accent qui laissait deviner ses origines.
Il observa Samuel Taylor et vit qu'il était en grande conversation avec Bruce Wayne. Un homme qui intéressait beaucoup l'écologiste convaincu qu'était censé être Julien Morgan.

Bob, l'homme à tout faire de Julien Morgan, entra dans le bureau de son patron. Il saisit plusieurs dossiers marqués du nom ICARE et les mit dans une déchiqueteuse à papier. Il fallait effacer les preuves coûte que coûte...

[Plus qu'un invité. Batou, tu crois que je l'aurais pris comme une attaque. Cette société n'est qu'un pantin derrière lequel se cache le vrai plan de Julien. Ce qui est au RP reste au RP.]

Les soirées guindées étaient toutes marquantes de par leurs bruits similaires, les conversations étaient différentes, les participants différents, les voix et tonalités modulées par le genre et le nombre mais le brouhaha final, délicat et doux restait le même, langoureux comme le ressac de la mer, à peine perturbé par les tintements de la vaisselle en cristal, les pétillements des bulles de champagne et le soupir ivre des verres qui se remplissaient. Le tout tamisé par les lumières artificielles donnait des airs de vie au ralentie. Shreck, en tant que Maire devait sourire, même s'il n'invitait pas, il le devait, lorsqu'il était businessman, il pouvait se permettre de relâcher ses zygomatiques, pas en l'occasion. Suivi par un secrétaire qui aurait pu se faire passer pour une ombre - prise certes de démangeaison au niveau de son cou - il souriait, serrait des poignées de mains et voyait un cortège ignoble de visages parfois inconnus, parfois trop connus.

Il vit Bruce Wayne avec lequel il entretenait des rapports peu cordiaux, pour ne pas dire hostiles. Le jeune milliardaire représentait ce que Shreck trouvait de pathétique dans le nouvel ordre des choses, il avait hérité de la fortune de ses parents, chose qu'il ne reprochait pas puisqu'il escomptait faire de même avec Chip, mais chose qu'il n'appréciait pas, le jeune homme s'insérait dans un monde qu'il n'avait vraisemblablement jamais vraiment compris. Il ne cherchait pas à se fondre dans la masse des industriels en jouant de bonnes relations et en établissant des projets qui pouvaient parfois vous valoir quelques levées de boucliers tout en restant très juteux. Non, Bruce Wayne était, comme ses parents, un idéaliste, rien qu'à penser ce mot Shreck avait des hauts-le-cœur. Un idéaliste était par nature quelqu'un qui était dangereux pour les affaires qui ne demandent rien d'autre que le besoin de l'argent et du pouvoir. Tout pouvoir obtenu par l'idéalisme était voué à se voir détrôner car c'était un pouvoir qui n'évoluait pas, et l'évolution venait parfois en parfaite opposition avec ses première dispositions. La vraie évolution, la puissante et dominatrice, elle, acceptait les contre-parties, cherchait le compromis, mais uniquement si cela pouvait lui permettre d'avancer et le milliardaire aimait avancer.

Alors que sa coupe de champagne était à peine entamée, signe que le requin était en affaire et pas en détente, les sourires des contribuables dont il oublierait l'identité demain défilait devant lui. La foule s'intensifiait, tant mieux, plus il y aurait de monde moins il aurait l'impression de faire un discours dans le vide.

Thomas, lui, mangeait à l'envie les toast et les verrines disposées amoureusement et qui hurlaient au ventre du secrétaire qu'ils auraient un fabuleux effet une fois sur son palais. Il arrivait cependant toujours à articuler les noms des convives, cela il le devait à des soirées et des soirées passées le ventre vide qui avait un jour réclamé de sa personne l'entraînement à une forme d'adaptation. Il lui suffisait de deux choses, premièrement mettre la nourriture dans le coin de sa bouche et la deuxièmement articuler sans éjecter le moindre morceau sur l'épaule de son supérieur. La bouche encore pleine, il voyait au regard bleu acier de Maximilien qu'il ne s'amusait pas, il analysait, il n'avait d'ailleurs pas touché à un seul met.

Analyser. Le Maître mot d'une vie sacrifiée à la réussite, la moindre mauvaise estimation était annonciatrice de catastrophes, il l'avait déjà vu, il l'avait jadis vécu, et c'était une expérience qu'il ne voulait jamais revoir se produire. Shreck reposa la coupe qui l'encombrait inutilement et passa une main sur son nœud papillon. L'hôte de la soirée se décida à venir voir le Maire. Pas orgueilleux, mais respectueux d'une forme de protocole tacite, il n'avait pas aimé voir Julien Morgan saluer d'autres personnes avant lui, il était là en tant que Gotham City, il était là en tant que businessman qui vivait une carrière réussie, il se sentait légèrement insulté. Mais qu'est-ce qu'un individu dans de tels moments? Une simple statue qui doit refléter les meilleures intentions, un pantin qui a choisit de laisser ses ficelles aux mains des mensonges et des faux-semblants et comme s'il n'avait jamais été atteint par le comportement de son hôte, le Maire sourit chaleureusement. De Shreck irradiait une gentillesse et une amabilité qui avaient été forgées avec attention et soignées avec une patience d'orfèvre au cours de son existence d'homme d'affaire. Il serra avec grande attention la main de Morgan et répondit à ses politesses de circonstances d'autres paroles creuses et sans danger.

- Je suis flatté de constater que mes efforts en tant qu'homme d'affaire aient traversé l'océan qui nous sépare de cette bonne vieille Europe. Quant au travail pour cette ville, je dois avouer que j'escompte faire d'avantage que ce que je lui ai déjà offerte, mais tout travail ne s'effectue jamais seul n'est-ce pas?

Il se permit un petit rire pour souligner la petite invitation qu'il avait glissé, vieux réflexe, une idée n'entre jamais mieux que si elle est instillée dans les banalités, répétée puis clairement annoncée, personne n'était ainsi surpris et tout le monde avait déjà une réponse toute faite, ça faisait au final gagner pas mal de temps à chaque parti lorsque venait le temps de négocier; comme lors des coups décisifs d'une partie d'échec, chacun est prêt et sait ce qu'il doit faire pour vaincre ou limiter les dégâts.

-La soirée est exquise, lança-t-il comme à son habitude, je dois avouer que vous avez une liste d'invités impressionnante.

Maximilien s'autorisa de nouveau quelques regards discrets par-ci par-là, tient, le procureur, une volée de jeunes femmes sans intérêts, fallait-il le rajouter, quelques silhouettes inconnues, des blancs bacs et autres piques-assiettes....Dieu, qu'il allait s'ennuyer sitôt son discours terminé...

Dans sa cave Phyléus s’apprêtait, costard noed papillon, c'est moins facile de s'habiller quand on est aveugle. Mais avec de l'astuce on arrive à tout. L'ex docteur Sartre fouillât sa commode pour en ressortir un élastique pour cheveux dont l'odeur rappelais celle de la poudre noir, les souvenirs se bousculèrent dans la tête du psychopathe.

-Mesdammes et messieurs vous êtes victimes d'un hold-up, si vous souhaitez garder votre matière grise a l'interrieure de votre boite cranniène je vous suggère de ne pas faire de bruit et de ne rien tenter de stupide...

BANG

-Comme ceci, voyez vous?

Une jeune femme blonde ayant un orifice sanglant au milieu du front s'effondrais a terre avec comme fond sonore un fracas métallique un revolver gisait a ces cotés.

-Mais quelle magnifique "chouchou" nous avons la!

Le docteur enlevait avec toute la délicatesse du monde un élastique rouge sang de la chevelure du cadavre au cheveux d'or.

Aaah ça c'était le bon vieux temps... ou on braquais les banques... Ou on avait des idéals auquel on croyait... C'est fou comme on peux se leurrer.

-Allez zou je suis de sortie!

Annonça il a un agenda électronique posé sur une table basse. Si quelqu'un le cherchait il saurait qu'il étais toujours de ce monde...

Pour s'assurer du faits que sa tenue étais correcte il se décida d'aller au bar "The hell" qu'il côtoyait assez souvent canne blanche a la main, il avait attaché ses cheveux en arrière et avais opté pour deux petites lunettes rondes de soleil pour cacher ses yeux blanc.

Après être entré dans le lieux dit il lança un joyeux "Salut tout le monde" auquel quelques "lu" ou "salut mon chou!" ou encore "bhjrh..." répondirent il posa la question fatidique.

-Alors comment vous me trouvez?

-Inhabituellement classe...

Lui répondit Jack, le barman

-Tu va voir des putes de luxe mon chou?

Lui dit encore Molly, une femme vendant sa vertu alors que celle ci fut à jamais perdue lors de divers échanges corporel avec un nombre plus ou moins alarmant de partenaire.

-Rien de tout cela les enfants, je vais à une soirée cartative avec la crème de la crème, le gratin dauphinois!

[HRP: je sais bien que cette expression n'existe pas, c'était pour faire une touche d'humour dans ce monde de noirceur]

-Allez souhaitez moi bonne chance! ajouta il en prenant la direction de la porte.

Demain je change de planque et je fais exploser cet endroits, trops de témoins si la soirée se passe mal...

Après une demie heur de taxi à travers Gotham, il arriva devant le building ou se trouvais le penthouse du Julien Morgan en question.
La confrérie d’Hécate lui avais obtenus une invitation.

Il s’avança vers le portique de sécurité il déposa sa montre et ses lunettes, gardant sa canne pour "ne pas se sentir perdu", le gardien se montrât compréhensif et le laissa passé bien que le portique sonnât bien qu'il le fouillèrent sommairement sans repérer quoi que se soit, en effet Mr Sunshine n'avait pas pris d'arme avec lui se contentant d'un lame cachée dans sa canne. On lui indiqua le Chemin vers l’ascenseur qu'il prit d’ailleurs...
Arrivé en haut il se dirigeât vers le centre de la pièce faisant fît de certaine personne qui, supposais il, lui adressaient la parole. Puis sentis une odeur qui lui semblais familière, une odeurs qu'il n'avais plus sentie depuis Arkham... Elly Sparkel! Cette odeur de peur et de colère, ce jeune sang qui bouillonne déjà mais se glace aussitôt...
Il se rapprochât de la source de l'odeur et se heurtât à un obstacle innatendu... Grands dur, sentant le cuir et le caoutchouc... Non il vous faut chasser cette image de votre esprit, il s'agissait surement d'un justicier et pas d'un amateur de domination... enfin, passons. Il en fit le tour avant de se ramasser une claque.

-Elly, toi ici? Tu est finalement sortie d'Arkham?

Il venait de faire une bourde... Si elle le reconnaissait en tant que docteur Sartre et que le justicier l'entendait il pourrais passer un sale quart d'heur, par pur curiosité toutefois il attendit sa réponse.