[HRP : J'envisage ce post comme un post unique, à moins que certains ne veuillent se joindre à moi. Attention, c'est pour les gros durs, si c'est pour venir faire la morale, passez votre chemin. Criminels comme flics, du moment que vos persos sont pas là pour chialer, justiciers autorisés si envoie d'une demande motivée par MP]
Gotham City la cité maudite.
L’Amérique se plaisait à jaser sur la ville, à la pointer du doigt comme une ignominie sans nom, un modèle de déchéance et de crime. Plusieurs fois elle s'était déchargée de la ville, en la laissant seule et en la coupant du reste du pays comme lorsqu'elle fut décrétée No man's land, tantôt en autorisant des pratiques barbares en totale contradiction avec les droits de l'homme : Arkham City.
Mais n'en déplaise au gouvernement, par sa faute, en se détournant d'elle, il donnait à Gotham City un certain charisme. Peu importe ce que l'on peut dire, le côté obscur, le Mal, la corruption qui bien que dégoutant la populace ne cessent en même temps de les intriguer, les fasciner, les séduire, si bien que la ville de Gotham connu malgré tout une popularité macabre.
Les gens extérieurs ne cessaient de porter le même regard empli de voyeurisme pervers que sur une scène obscène, ses propres citoyens avaient l'impression d'être des gens hors-normes, spéciaux, ce qui explique que malgré le haut-taux de criminalité, la ville n'était jamais désertée. Etre citoyent de Gotham city avait quelque chose de prestigieux, y survivre tenait de l'exploit sentiment de vivre pleinement exacerbée par rapport à la fadeur des autres villes. Comment se sentir vivant et élu lorsqu'on ne met pas sa vie tous les jours en jeu ?
A bien des égards, Gotham city était devenu une cité de légende, un mythe se drapant d'un aspect fantastique symbolisée dans son représentant le plus mythologique : le Batman.
Un être de la nuit, seul contre tous, le héros. Celui qui se dresse seul, dernier rempart de l'humanité, un être hors-norme qui affronte la corruption, la ville et le Mal. Ses actions calculées, ses apparitions éthérées et les quelques mots qu'il daigne donner son empreints de ce mystère ésotérique, de ce combat chimérique. Il est le protecteur de Gotham City, de SA ville, le seul à la connaître et oser lui faire face. Plus que les criminels, c'est le crime qu'il affronte, la corruption, la ville ... Batman affronte des idées, des concepts.
Batman se trompe.
Il n'en reste pas moins un idéaliste, se heurtant avec des méthodes désuètes contre un adversaire chimérique. Il ne s'en rend pas compte, mais il participe lui même à la dynamique fascinantes et auto-engendrée de Gotham la maudite. Chacune de ces petites victoires voit l'apparition d'autres menaces surenchérissant en permanence. En considérant la ville comme une entité à part entière, fallacieusement, il se couvre lui même de l'aura du martyr qui donnera sa vie sur l'autel d'une cause juste, mais perdue.
Gotham city n'est que béton, acier et verre. Une ville, de l'argent et un laxisme condescendant. La position de martyr a quelque chose de confortable, même si tout le monde le nie. Le mélodrame et l'échec inéluctable glorifie le mythe du héros, et le regard plein d'espoir que porte les citoyens sur les masques transfigurant la nuit n'a aucun pareil.
Mais c'est s'aveugler que de penser de la sorte, et s'empêcher d'aider que de refuser de le voir la réalité des choses. Tant que l'on considèrera Gotham comme un mythe l'on ne la sauvera pas. Elle n'a pas besoin d'être sauvée, une ville n'est pas une personne, elle a besoin d'être redressée et ses habitants d'être corrigés.
https://www.youtube.com/watch?v=8d7OBluielcAzrael était perché au sommet d'un immeuble de la ville, ni trop haut, ni trop bas. Une résidence classique dans un quartier classique. Depuis qu'il fréquentait Lulla Brogan et qu'il avait renoué contact avec Baseball, il essayait de se sortir du star system des Justiciers. Qui aurait stopperait en premier le Joker ? Qui démantèlerait le plus gros piège ? Qui sauverait le plus de vie ? Qui se sacrifierait le plus ? Des questions futiles. Il y avait bien assez de justiciers pour se pavaner là bas en délaissant la ville elle même. C'était d'ailleurs assez marrant de constater que les même qui faisaient les plus belles leçons de morales sur l'altruisme et le don de soi, étaient les premier(e)s à foncer sous les feux des projecteurs et à se parjurer et délaissant les ruelles et petites gens.
Soit, lui s'en occuperait.
Il était donc juché sur son toit à observer un groupe de jeunes malandrins en train de s'en prendre à une vieille dame. Il s'élança et fondit en piquée sur l'un d'entre eux, l'empoignant à la gorge avant de le trainer sur le sol. Il se releva et se défit de ses adversaires sans grand mal. Il les attacha, à un poteau et repartit aussitôt utilisant son grappin à toute vitesse.
Tout le nuit, il répéta le manège, de rixes en rixes
Cette soirée serait consacrée à l'interruption de rixes, de délits mineurs. Il allait et venait, filait à travers ciel et planait dans la nuit, tombant, frappant stoppant de nombreuses agressions, quelques petits casses et autres actions demandant à être stoppées.
Quoi que l'on en dise, il y avait toujours du boulot à faire à Gotham city, et les petites frappes d'aujourd'hui pouvaient être les Tarés de demain.
La nuit était longue, la nuit était violente, mais quelqu'un s'occupait de faire le boulot.