Réunion de famille (Carmine et Alberto Falcone)

Date d'Inscription : 12/08/2012

Réunion de famille

C'est d'un pas lent et silencieux que Kitrina arpentait la galerie du centre commercial de la ville, les sens en alerte à l'affût du moindre bruit. On pourrait penser qu'elle était ici à la recherche de vivres destinées aux membres de la Lignée, ce qui n'était pas tout à fait faux. En réalité, si elle se trouvait en ces lieux ce soir, c'était principalement pour rencontrer une personne qui faisait partie de ses proches sans vraiment l'être, et qu'elle aurait préféré ne jamais recroiser. Carmine Falcone ... son ... père, si on pouvait l'appeler ainsi ...

Elle repensa à la conversation qu'ils avaient eu pas plus tard que la veille ; ce dernier l'avait contacté par téléphone, et avait exprimé le souhait de la rencontrer pour avoir quelques explications de sa part. La jeune fille avait d'abord hésité, puis s'était résigné à accepter, indiquant toutefois que la décision ne lui appartenait pas, et qu'il était fort probable qu'elle ne puisse pas honorer ce "rendez-vous". Elle aurait pu filer en douce sans prévenir personne, mais l'Empereur aurait de toute façon fini par être mis au courant, comme ça avait été le cas les deux fois précédentes. Et il ne ferait certainement pas preuve de clémence une fois encore. Désobéir à nouveau aurait mis pour de bon sa patience à bout, aussi Kitrina lui avait fait part sans attendre de cette affaire. Bien évidemment, son mentor avait refusé d'emblée, puis avait pris le temps d'y réfléchir devant son insistance, avant de finalement lui donner son accord. A une condition ; elle devrait porter un micro sur elle, et serait surveillée de loin, au cas où les choses tourneraient mal.

L'italienne soupira en s'arrêtant devant ce qui avait été jadis une armurerie. Bien sûr, tout avait été dépouillé depuis belle lurette. Fort heureusement, ce n'était pas les armes qui manquaient dans la Lignée. Non, ce qui posait surtout problème, c'était les provisions qui se réduisaient petit à petit, les obligeant ainsi à rationner. Et tout comme l'armurerie, les étals de nourriture étaient complètement vides. Kitrina n'avait réussi qu'à dégoter que trois paquets de riz et quelques conserves, qu'elle avait rangé dans son sac, de même que la peluche représentant un maneki neko qu'elle comptait offrir à Mary.

Bénéficiant encore de quelques minutes, elle se rendit ensuite dans un magasin de vêtements pour enfants, et fourra pêle-mêle dans son sac, manteaux, pulls et pantalons, autant qu'il pouvait en contenir. C'était toujours ça de pris, et les enfants du Refuge auraient au moins de quoi se vêtir. Kitrina s'apprêtait à sortir de la boutique quand un bruit de pas non loin la stoppa net. Sortant son revolver dessous sa veste, elle vérifia également que son wakizashi était bien à portée de main et s'avança lentement en direction du bruit. Il ne fallait pas se leurrer ; il pouvait s'agir de Carmine, tout comme il pouvait s'agir d'un pillard. Mais il s'agissait bien du Romain, à plusieurs mètres devant elle. Et contrairement à elle, il était venu accompagné, non pas de ses bras droits, mais d'un type à lunettes bâti comme un fil de fer. La voleuse n'hésita pas à exprimer sa contrariété en braquant son arme dans sa direction, faisant fi de toute forme de politesse envers son géniteur.

" Ne bouge plus ! Qu'est ce que ce type fout ici ? Je t'avais dit de venir seul ! Je te préviens, si tu prépares un mauvais coup, je te jure que tu n'en sortiras pas indemne ! "

Spoiler:

Date d'Inscription : 06/04/2014

''La famille est sacrée à nos yeux, Carmine. Souviens-toi en. J'ai foi en toi, mon fils.''

Les derniers mots de feu Vincent Falcone ne cessaient de résonner dans le crâne de l'ex-seigneur de Gotham City, dévoré par la culpabilité d'avoir failli à son devoir de père. D'abord Sofia, ensuite Mario, puis Alberto, pour finir avec Kitrina. Impliquer ses aînés dans les affaires criminelles de la famiglia n'avait réussi qu'à les envoyer en prison ou à les condamner à l'exil. C'est pourquoi il avait tenu à ce qu'Alberto garde les mains propres et ait une vie normale. En compensation, rien n'était trop bon pour celui que l'on considérait comme le ''bon fils'', le fils chéri du Romain. C'était son petit dernier, le seul que la Justice n'avait pas touché. Hélas, l'affaire Holiday lui avait révélé un Alberto fou de rage à l'idée d'être écarté des affaires, un Alberto qui était devenu un tueur pour montrer à son père de quoi il était capable pour la famille. Un Alberto qui risquait la peine capitale pour avoir soutenu la famiglia. Mais dans son fort intérieur, Carmine Falcone continuait de désirer un autre destin pour son fils. Lui, Sofia et Mario avaient dirigés la Famille Falcone et avaient tous faillis en mourir. Il ne mettrait pas la vie d'Alberto en danger. Et il ne voulait plus réitérer ce genre d'erreur. C'est pour cela que Kitrina avait reçu un appel de son père. Le Romain voulait la revoir et mettre les choses au clair, cette situation ne pouvait plus durer.

Le lieu du rendez-vous avait été choisi après quelques conciliabules, et le Killinger était l'heureux élu. Pour ne pas tomber dans un piège, Falcone avait d'abord envoyé quelques soldatos en éclaireurs puis le centre commercial avait vu plusieurs mafieux se placer aux alentours. Carmine souhaitait inspirer confiance à sa fille en allant seul à sa rencontre mais ne désirait pas tomber aux mains des ''ravisseurs'' de Catgirl. Néanmoins, Alberto étant réapparu depuis peu, il lui avait proposé de venir. Le bon fils avait accepté. Alors le duo s'était mis en route. Errant à la recherche du point de rencontre, les deux Falcone avaient finis par tomber sur la jeune voleuse, qui n'était visiblement pas intéressée par le fait de repartir les mains vides. Mais ils lui avaient fait peur et, affolée, la jeune femme pointa la gueule noire et menaçante de son arme vers eux :

" Ne bouge plus ! Qu'est ce que ce type fout ici ? Je t'avais dit de venir seul ! Je te préviens, si tu prépares un mauvais coup, je te jure que tu n'en sortiras pas indemne ! "

Carmine avança de quelques pas et leva les mains de façon à rappeler le caractère pacifique de ce rendez-vous :

''Je suis heureux de voir que tu vas bien... Je suis venu discuter, Kitrina, et je ne veux pas me battre avec toi. Ce ''type'' comme tu l'appelles, est Alberto Falcone. Et c'est ton frère.''

En présentant l'ex-Holiday dès le début et en ne faisant aucun geste suspect ou qui effrayerait sa fille, le Romain tenait à rassurer Kitrina. La jeune femme lui paraissait à cran, déboussolée. Elle avait plus que jamais besoin de son père. Mais pour ça, il faudrait qu'elle lui accorde une chance. Pauvre petit animal apeuré. Kitrina se cherchait mais elle s'était perdue en elle-même et c'était à lui, son père indigne, de l'extraire du gouffre sans fond dans lequel elle avait plongée. Et plus que jamais, il voulait la délivrer de la démoniaque emprise qu'avait sur elle cet inconnu en armure. La benjamine des Falcone méritait mieux. Elle méritait une vie sans meurtre, sans complot, sans marionnettiste pour la manipuler, et Carmine se le devait de la lui offrir. La famille...

''... est sacrée à nos yeux. Souviens-toi en...''

Date d'Inscription : 24/10/2014

Holiday était un perdant. Malgré tout les stratagèmes qu'il avait mit en œuvre, il n'avait pas pu prouver à son père qu'il était assez intelligent pour s'occuper de l'affaire des Falcone. Malgré tout ses efforts, Holiday était tombé dans l'oubli et, par dessus tout, avait faillit coûter la vie de son père. Une chose impardonnable. Holiday n'existait et n'existerait plus jamais. Alberto y veillerait personnellement. Il avait laisser le temps passer, faire son œuvre. Son désir de prouver à son père qu'il était le meilleur de la ville n'avait pas faillit, aussi il mit un nouveau plan sur pied une fois son père de retour sur la course aux territoires.

Qui dit nouveaux plans, dit aussi nouvelles bases, nouvelles approches. Bref, un changement radical. Holiday était mort le jour où le long Halloween s'était terminé. Il devait être quelqu'un d'autre désormais, et pas reprendre le costume d'une personne l'ayant abandonné. Au bout d'une semaine, il fut prêt à revêtir un autre rôle. Son plan marcherait à merveille par ailleurs. Il était le meilleur.

Lorsque son père lui annonça qu'ils devaient se rendre au centre commercial désaffecté quelques temps après le No Man's Land, afin d'y rencontrer une certaine personne qu'Alberto n'était pas sensé connaître, ce dernier accepta. Il avait entendu plusieurs discussions entre Mario et Carmine et en était venu à la conclusion que son père avait une énième fille cachée. Il s'imagina que s'était elle malgré le peu de précision qu'avait donné son père et espéra en apprendre plus sur cette dernière. Non seulement il pourrait analyser l'environnement dans lequel baignait la jeune femme, mais en plus, il pourra commencer les assassinats qui le rendront à n'en pas douter si célèbre que le Joker serait oublié à Gotham. Il deviendrait une aussi vieille légende que la Cour des Hiboux, fusillés comme des lapins quelques temps plus tôt.

Avant de se rendre à l'heure du rendez vous, il donna une heure précise à un chauffeur de taxi, des ordres ainsi que deux petits objets, qu'il accepta sans discuter lorsqu'Alberto le paya généreusement. Si tout se passait comme prévu, ils n'y aurait pas de problème pour lui - ni pour son père et sa sœur - ce soir.

Il se rendit ensuite au loft afin de faire le trajet avec son père jusqu'au lieu du rendez vous. Ils y découvrirent une jeune femme relativement jolie et agile. Elle braqua son arme sur son père en insultant presque. Alberto esquissa un sourire et remonta ses lunettes violettes. Il ne connaissait pas grand chose de la situation : son père ne lui avait pratiquement rien dit et les conversations avec Mario l'avait simplement poussé à croire qu'une certaine " Kitrina " était sa fille. Sans se soucier de l'arme qui le menaçait, il retira sa cigarette et la tapota, faisant tomber quelques cendres fumantes sur le sol. Enfin, son père avoua la vérité. Cette Kitrina était bien sa sœur. Son père et elle étaient en mauvais terme, à en juger par les paroles de Carmine et le flingue braqué sur eux. Il regarda quelques instant sa soi-disant sœur, son père. Le silence était pesant. Il ne put s'empêcher de regarder fixement Kitrina. Elle serait la pièce centrale du puzzle et du jeu qu'il s'apprêtait à lancer.

" Quelle rencontre poignante et touchante, papa. "

Le ton était bien évidemment ironique et plein de reproche. Malgré le fait qu'il connaissait déjà, il ne se rendit compte que maintenant que son père lui avait caché, comme toujours, une information capitale. En fin de compte, malgré l'affaire Holiday, rien n'avait changé entre lui et son géniteur.

" Sofia et Mario sont gravement blessés, et si j'en crois le flingue visé vers nous c'est une membre de notre propre famille qui se chargera de notre exécution. Quelle belle réussite ... "

Il aurait pu aller plus loin mais n'osa pas. Celui qui était à ses côtés était tout de même son père, celui qui l'avait chéri, logé et élevé toute ces années. Il ne pouvait pas faire preuve d'irrespect trop longtemps malgré l'envie qui lui prenait la gorge. Il en était physiquement et psychologiquement incapable. Cependant, il remettait encore en avant son intelligence car, bien qu'ils ait mentionné le nom de tout ses frères et sœurs - du moins ceux qu'ils connaissait -, Alberto ne parla pas de lui même, sous entendant qu'il était le seul à avoir échappé à un sort funeste. Car il fallait bien avouer qu'il était le seul à s'en être sorti.

" Il ne manquerait plus que ma chère sœur - que je suis enchanté de rencontrer - fasse parti d'un gang rival, ce qui ne serait pas étonnant au vu de son arme. Des asiatiques, ce serait tout de même comique "

Il ne parlait pas beaucoup d'habitude, mais là il était très stressé. Il était sensé lancer son jeu très bientôt, mais tant de tension en un seul et même lieu le mettaient mal à l'aise. De plus, il venait de rencontrer sa sœur, qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il ne connaissait rien de la Lignée et avait prononcé cette phrase dans l'espoir de calmer un peu l'atmosphère, en lançant une réplique qui s'avérerait improbable et ferait esquisser un sourire à son père après les reproches qu'il lui avait lancé.

Il ne savait pas qu'il venait de faire une bourde monumentale ...

Date d'Inscription : 12/08/2012

Réunion de famille

Kitrina baissa son arme, stupéfaite quant à l'identité de l'homme qui accompagnait Carmine. Son frère, selon ses propres dires ... Les yeux écarquillés de surprise, elle se mit à dévisager Alberto Falcone, puis n'y tint plus et éclata de rire, plus sous l'effet de la nervosité accumulé au fil de ces dernières heures que par moquerie. Ce fut seulement au bout de quelques minutes qu'elle parvint enfin à se calmer, et s'adressa ensuite au Romain d'une voix où l'on pouvait deviner une pointe de mépris.

" Et bien, si je m'attendais à ça ! Il ne manque plus que Sofia et Mario, et la famille sera enfin réunie au grand complet ! "

L'italienne reporta son attention sur Alberto, lequel venait de prendre la parole d'un ton où l'on pouvait deviner de l'ironie, en qualifiant leurs retrouvailles de poignante et touchante. Kitrina ne dit rien et le laissa continuer, toujours sous le coup de l'étonnement d'apprendre l'existence d'un fils Falcone. Son frère ... ou son oncle, cela dépendait de quel point de vue on se plaçait. Pour elle, il serait son oncle, car il était le frère de Sofia, tout comme Mario. D'ailleurs, d'après les dires d'Alberto, ces derniers étaient actuellement gravement blessés. A son grand soulagement, car les revoir était la dernière chose qu'elle souhaitait. Elle ne fit toutefois pas de remarques à ce sujet, car il venait de mettre le doigt sur un détail sans se douter à quel point il était tombé juste.

" Tu ne crois pas si bien dire ... -Se tournant vers Carmine- Tu l'as fait venir ici, sans même lui dire que j'avais rejoint l'autre camp ? Serait-ce la honte qui t'étouffe, de ne pas avoir su me garder à tes côtés ? Et en parlant de ça, n'essaye pas de me convaincre de revenir, tu perdrais ton temps. "

Kitrina s'adressa ensuite à Alberto. Quelque chose dans son attitude lui disait qu'il nourrissait une certaine rancœur envers le Romain, mais bien que ça leur faisait un point commun, ce n'était pas pour autant qu'elle allait sympathiser avec lui. Elle se méfiait de tout ce qui portait le nom de Falcone, et ce n'était pas prêt de cesser, bien au contraire. Pas avec la manière dont ils l'avaient tous traité.

"Enchanté de me rencontrer, hein ? Désolée de te le dire, mais ce n'est pas réciproque, je me serais bien passée d'une telle rencontre. Si tu veux savoir pourquoi je fais partie d'un gang rival, tu n'as qu'à demander à notre cher père ici présent, je suis sûre qu'il se fera une joie de te répondre. "

Sur ces mots, Kitrina rangea son arme, curieuse de voir comment Carmine allait réagir à sa provocation. Elle resta tout de même vigilante, consciente que le Parrain avait certainement amené avec lui ses hommes de main, qui devaient être actuellement posté au-dehors, à attendre le moindre signal de leur patron. Peu importe ce qu'il allait sortir comme excuses, elle ne croyait plus en ses belles paroles, pas depuis qu'elle avait eu la preuve qu'il faisait passer son honneur avant sa propre famille.

Date d'Inscription : 06/04/2014

"Et bien, si je m'attendais à ça ! Il ne manque plus que Sofia et Mario, et la famille sera enfin réunie au grand complet !''

Puis elle éclata de rire. C'était sa façon de relâcher la tension accumulée au cours des derniers jours. Lui préférait fumer un cigare, au lieu de passer pour un fou. Face à cette démonstration d'hystérie, Carmine Falcone se força à rester calme et demeura stoïque, du début à la fin de sa tirade. Pauvre Kitrina.

"Quelle rencontre poignante et touchante, papa. Sofia et Mario sont gravement blessés, et si j'en crois le flingue visé vers nous c'est une membre de notre propre famille qui se chargera de notre exécution. Quelle belle réussite ... Il ne manquerait plus que ma chère sœur - que je suis enchanté de rencontrer - fasse parti d'un gang rival, ce qui ne serait pas étonnant au vu de son arme. Des asiatiques, ce serait tout de même comique "

Alberto Falcone. Le bon fils. Holiday. Carmine pouvait sentir la déception de son fils, une fois encore mis au courant au dernier moment. Et sa voix est chargé de reproches et de sarcasmes non avoués. Qu'importe. Pour le Romain, il serait toujours son petit dernier, l'enfant à chérir et protéger. Carmine ferma les yeux quelques secondes puis souffla doucement. Ces critiques étaient méritées. Seulement en partie. Falcone avait toujours fait ce qu'il pouvait pour que sa descendance ait le meilleur avenir possible. N'était-ce pas le devoir d'un père ?

''Tu ne crois pas si bien dire ... Tu l'as fait venir ici, sans même lui dire que j'avais rejoint l'autre camp ? Serait-ce la honte qui t'étouffe, de ne pas avoir su me garder à tes côtés ? Et en parlant de ça, n'essaye pas de me convaincre de revenir, tu perdrais ton temps.''

Puis Kitrina reprit la parole. Parmi ses enfants, elle était l'exception. L'erreur. Une incontrôlable inconnue mathématique, ne pouvant rentrer dans aucun calcul. Incontrôlable mais prévisible. Et cela, son ennemi l'avait compris. Ses remontrances acerbes commençaient à lasser le parrain de la Famille Falcone. L'erreur d'Alberto l'avait également ébranlé. Oui, c'était improbable. Mais pas à tout les niveaux. Et comme pour étayer cette hypothèse incongrue, cela s'était produit.

Toutes ces accusations, ces critiques... Tout ça commençaient à lui monter à la tête. Perdre un enfant, même de façon métaphorique, c'est dur. Et il n'avait pas besoin d'en entendre plus. Que sa fille ait lâchée la famiglia pour une secte de cinglés le mettait déjà hors de lui. Alors qu'elle lui assène brutalement cette réalité à la figure pouvait le faire basculer dans une rage folle. Mais il n'avait toujours rien dit.

''Enchanté de me rencontrer, hein ? Désolée de te le dire, mais ce n'est pas réciproque, je me serais bien passée d'une telle rencontre. Si tu veux savoir pourquoi je fais partie d'un gang rival, tu n'as qu'à demander à notre cher père ici présent, je suis sûre qu'il se fera une joie de te répondre.''

Elle s'était tournée vers l'ancien Holiday. Il aurait espéré mieux comme première rencontre entre ces deux-là. Puis elle continua. Encore et encore. Le Romain eut l'impression que la diatribe de Kitrina dura des heures. Soudain, le silence. Il avait encaissé sans broncher, c'était à son tour de riposter. Les derniers mots de sa fille résonnaient encore à l'intérieur de son crâne.

''... fais partie d'un gang rival... cher père... il se fera une joie... te répondre...''

Le masque impassible du leader des Falcone tomba en poussières. Et la claque magistrale qu'il asséna à la benjamine de la famille résonna dans toute la galerie marchande :

''PETITE CONNE ! Qu'est-ce que tu crois ? Que tu es seule dans cette histoire ? Que c'est moi le ''méchant'' ? Tu es manipulée par celui qui t'a soit-disant recueillie et tu ne t'en rends même pas compte. De ta bêtise ou du fait que tu ais quittée la famiglia, je ne sais pas ce qui me fait le plus de peine. Arrête de te morfondre en croyant pouvoir changer les choses grâce à la compagnie de ces cinglés. Je ne suis pas ici pour te convaincre de revenir. Je suis ici pour t'annoncer que tu trompes sur toute la ligne et que tout ce que tu crois être vrai ne l'est pas en réalité.

Alberto est mon fils. Il est un Falcone depuis toujours. Quand à toi, es-tu certaine de t'appeler Falcone ? Et si ni moi, ni Sofia n'étions tes parents ?''

A ces mots, le regard déjà froid du mafieux devint glacial. Et la gueule noire de son Beretta se dressa brusquement devant la jeune femme :

''Et si rien ne m'empêchait de te coller une balle dans la tête ?''

Date d'Inscription : 24/10/2014

Alberto regarda tour à tour son père, puis sa sœur, puis comprit alors qu'il était à la fois le frère et l'oncle de Kitrina. Il ne s'attendait vraiment pas à cela. Il n'était pas au courant que Sofia avait drogué Carmine. Et sous le coup de l'énervement, Alberto senti une gifle retentissante lui fouetter le visage. Il était véritablement choqué. Qui ne le serait pas.

" Dans ce cas, ce serait Sofia qui mériterait une balle "

Il n'avait jamais apprécié sa sœur. Lorsqu'il lui avait annoncé qu'il n'était pas comme son père Carmine, il avait faillit y passer. Il aurait été heureux, à son réveil, d'apprendre que le Batman l'avait vengé. Malheureusement, elle était dans le coma, et en vie. Il avait pensé plusieurs fois à aller la trouver et l'abattre dans son sommeil. Mais il ne voulait pas que son père le considère comme un moins que rien. Et puis, comme il disait, la famille, c'est sacré. Sofia s'en voudra certainement éternellement d'avoir tenté de me tuer.

" Si ma nouvelle sœur venait à mourir, tu te demanderai toujours si tu n'a pas tué un membre de ta famille. Si tu n'a pas tué ta propre fille. Tu ne te le pardonnerai jamais. Sofia à voulu me tuer, et à abusé de toi. Elle n'a aucun respect pour la famille. C'est à elle qu'il faut s'en prendre. Pas à ... Euh ? "

Il tourna sa tête vers sa prétendue sœur.

" Christina. "

Il était presque sûr que c'était le bon nom. Presque. De toute façon il ne la connaissait que depuis quelques secondes, et cette rencontre était sur le point de devenir une boucherie. Un bain de sang familial.

" Si tu veux mon avis, ce qui lui arrive n'est même pas sa faute. Si il m'était arrivé la même chose, et qu'on ne m'aurait pas reconnu, je me serai senti rejeté, comme un paria. J'aurai tout fait pour te prouver ma valeur. Puis ça m'aurait passé, et je ne t'aurai causé que des ennuis, pour te faire payer ma condition. Si elle était à ma place, elle serait exactement comme moi. Nous sommes pareils, avec une éducation différente, en fin de compte. "

Il avait, tout en disant ces paroles, marché vers le mur le plus proche pour s'y adosser. Il voulait à tout prix bien s'entendre avec la nouvelle Falcone, persuadé d'avoir rencontré son lui féminin si il avait été abandonné. Bien sûr, il n'était pas sans arme. Celle qui lui avait fait une réputation en tant qu'Holiday était cachée dans son jeans, au cas où il serait menacé.

" Ce qui m'étonne, c'est que ce gang rival ne soit pas décimé, te connaissant, papa. Bien évidemment, si j'étais mis au courant, j'aurai pu établir une stratégie. Je suis plus qualifié que Nigma lui même, et tu ne me fais pas confiance. D'ailleurs, le Riddler, n'est pas si bête que cela. Il pensait que tu étais Holiday. D'une certaine manière c'était vrai. Si tu avait agi autrement, il n'y aurais jamais eu d'Holiday. Si tu laissait ton égo de côté et que tu me laissais faire, Christina serait avec nous. Mais de toute façon tu n'en fera qu'à ta tête. "

Sur ce, il écrasa sa cigarette d'un coup de pied rageur, attendant la suite des évènements et les réactions de ses chers proches ...

Date d'Inscription : 12/08/2012

Réunion de famille

La réaction de Carmine ne fut pas tendre, loin de là. Ce ne fut pas sa gifle, mais les mots qu'il lui adressa ensuite qui la blessèrent le plus, bien qu'elle n'en montrait rien. Kitrina encaissa le coup, fusillant du regard alors qu'Alberto prenait à son tour la parole. Pendant tout ce temps, les mots du Parrain résonnaient dans sa tête comme une litanie sans fin. Petit à petit, la jeune fille sentait la colère l'envahir lentement, et à peine son "oncle" eut fini sa diatribe qu'elle n'eut tint plus et explosa.

" C'EST KITRINA, PUTAIN DE MERDE !!! QUAND MEME PAS COMPLIQUE A RETENIR !!! "

Elle écarta la main tenant le revolver d'un geste rapide, puis profita de cette garde ouverte pour décocher une violente droite au mafieux. Puis ce fut d'Alberto de subir les affres de sa colère. Elle avait interprété ses paroles comme étant de la compassion, ce qu'elle refusait d'accepter, surtout de la part d'un Falcone.

" Je ne veux pas de ta pitié ! Tu ne me connais pas, alors ne prétends pas avoir quoi que ce soit de commun avec moi ! Ne gaspille pas ta salive en vain, jamais je ne rejoindrais votre camp, capisce ? Je ne ferais pas partie d'une famille qui préfère sacrifier les siens pour préserver son honneur ! D'ailleurs, tu as entendu Carmine ? Il n'est même pas certain que je sois une Falcone ! Quant à toi .... "

Kitrina se tourna alors vers le Parrain et dégaina son sabre avant d'en pointer la lame sur son cou.

".... rien ne m'empêcherait non plus de te trancher la gorge .... Mais avant, j'aimerais savoir pourquoi tu m'as fait venir, si au final je ne suis pas ta fille. A moins que ce ne soit pour me tuer, comme tu en as clairement annoncé l'intention ? "

Spoiler:

Date d'Inscription : 03/07/2013

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Sujet Rp annulé et non pris en compte, avec l'accord de ses participants restants.

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Sujet: Re: Réunion de famille (Carmine et Alberto Falcone)

» Un par un et vint le Parrain (Pv Carmine Falcone)
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