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| La mascarade [Todd/Grayson/Jefferson] | |
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Crime Date d'Inscription : 23/12/2011 Nombre de Messages : 255 Vous à Gotham : Joker, prince(sse) clown du crime. Citations : Vous pensez vraiment pouvoir tuer le Batman ? Batman et moi sommes tous deux... ATEMPORELS ! | Sujet: La mascarade [Todd/Grayson/Jefferson] Ven 12 Aoû - 15:24 | |
| Harley l'avait déposée à un coin de rue et s'était enfuie pour emmener la police loin d'ici. Le Joker, elle, s'était déjà faite oublier et dévalait les rues de Gotham en secret. Quasiment toutes les forces de police avaient été envoyées à Lady Gotham ou pas loin, ainsi les rues étaient-elles désertes. Son visage était certes connu de tous, désormais, mais sous de nouveaux vêtements, noirs, larges, et les cheveux noirs humides sur le visage, personne ne la remarquait. Tout au plus ressemblait-elle à une adolescente émo-gothique aux blessures superficielles. Plus de maquillage, plus de tenues colorées, plus de rouge à lèvre ; seuls ses cheveux, verts sales étalés sur son visage, pouvaient la confondre. Aussi bougeait-elle vite et évitait-elle les rues bondées.
De toutes façons, il n'y avait quasiment personne ici. À cette heure, tous étaient chez-eux à manger, tout en regardant son petit passage télévisé qui passait en boucle sur toutes les chaînes locales, déjà décortiquée par ceux que les médias présentaient comme des experts du problème. Experts… De nos jours, tout le monde était expert. Expert en criminalité. Expert en terrorisme. Expert en criminologie. Ça ne voulait rien dire. Ces experts n'en savaient pas plus que ceux qui les écoutaient, et les pseudo-analyses qu'ils vomissaient déjà étaient à mourir de rire.
Violette luttait pour refaire surface. Le Joker continuait d'avancer, tremblante, instable, apeurée. Elle lançait de temps à autres des regards derrière elle, pour vérifier qu'elle n'était pas suivie. Elle changeaient souvent de direction, feignant de passer par les petites ruelles ou par les égouts. D'ailleurs, dès qu'elle fût certaine qu'on ne la voyait pas, elle prit le chemin des souterrains pour gagner du temps et éviter le monde. Vu l'état dans lequel était Killer Croc, il n'allait probablement pas rejoindre cette partie du réseau d'eaux avant un bon moment.
La canadienne refit surface près du Kane Memorial Bridge et se posta dans un coin d'ombre. Naturellement, quasiment personne ne prenait le pont à cette heure-là. Elle glissa sa main dans la poche de son long manteau. Pistolet, couteau. Il lui fallait un véhicule. La police allait commencer à fouiller la ville, et elle allait finir à Arkham. Il lui fallait fuir de Gotham au moins pour quelques jours.
Fuir… Fuir très loin d'ici, là où le Joker n'allait pas la retrouver. Violette se mordit les lèvres jusqu'au sang. Et s'il la retrouvait ? Elle tenait fermement son couteau papillon, méditant sur la chose. S'il l'a retrouvait, eh bien… Elle allait probablement se faire tuer. Ou pire. Le Joker lui avait déjà montré qu'il était capable de lui faire vivre quelque chose de bien pire que la mort…
Une voiture arrivait lentement. Sortant de l'ombre de la nuit, le Joker se mit en plein jour et menaça l'automobile, qui s'arrêta. Elle s'approcha du conducteur. Une femme, la quarantaine. Elle la pointa de son pistolet et l'intima de lui laisser le siège conducteur. Elle obéit sans opposer la moindre résistance.
Violette se glissa au volant, et démarra le véhicule, conduisant de la main gauche. De la main droite, elle maintenait la lame de son couteau sous la gorge de la civile qui avait la gentillesse de la conduire de l'autre côté. Ne pas lui faire de mal, Violette… Si tu peux, essaye de ne pas lui faire de mal…
La voiture démarra péniblement et se mit à filer à toute vitesse sur le pont. La trajectoire hasardeuse du véhicule manqua plusieurs fois de se terminer dans les murs, mais Violette réussissait à chaque fois à se rattraper. Heureusement, à cette heure, il n'y avait pas grand monde. La traversée dura cinq bonnes minutes, passée sous les menaces constantes pour la pauvre civile qui était là au mauvais endroit au mauvais moment. Si elle savait qui était à ses côtés ? Sûrement. Si elle savait ce qu'il se passait précisément ? Le Joker lui-même ne le savait pas. Elles n'échangèrent rien. De toutes façons, il n'y avait pas grand-chose à dire, pas vrai ?
Le véhicule termina sa course sur un bas-côté, là où la végétation reprenait ses droits. Violette fixait l'ancienne conductrice.
Elle tremblait. Violette tremblait.
Lentement, elle pointa le canon de son pistolet vers la quadragénaire. Celle-ci haleta et se mit à la supplier, pour qu'elle la laisse en vie. La poigne de la canadienne se referma sur le manche de son couteau papillon, qui était ouvert. Elle en approcha la lame du visage de l'inconnue, qui recula autant qu'elle le pouvait, par réflexe. Puis elle s'arrêta.
Son bras tremblait. Elle ne voulait pas la poignarder. Violette essayait de se retenir de la tuer. Ce n'était pas une criminelle, pas vrai ? Une victime.
Elle lâcha un gémissement et glissa la lame du couteau dans la bouche de la gothamithe. D'un coup sec, la lame lui trancha la joue pour ressortir et trancher l'appuie-tête du fauteuil. Hurlement déchiré. Effusion de sang. Une deuxième déchirure, puis un coup.
Violette ressortit de la voiture quelques instants plus tard. Lançant un dernier regard vers le véhicule, elle prit la fuite vers une grange abandonnée, non-loin de là.
Sans vérifier si elle était suivie ou pas, la Joker pénétra dans le bâtiment agricole. Une vieille grande remplie de paille et de matériel fermier, abandonnée depuis au moins un demi-siècle semblait-il. Du pied, elle écarta la paille au sol pour révéler une trappe. Elle l'ouvrit et se glissa dans un couloir flambant neuf qui passait sous le sol. Une porte lourde, blindée, devant elle, et un digicode.
Cinq. Quatre. Deux.
La porte blindée s'ouvrit, dévoilant un bunker de survie. Elle s'y glissa en refermant la porte derrière elle. De chaque côté de la première salle, des étagères avec assez de boites de conserve pour vivre pendant des années. Au fond de la salle s'ouvrait une autre pièce, sur la gauche. D'un mouvement du poignet, elle replia son couteau papillon et le glissa dans sa poche, s'avançant dans les couloirs de la mort.
Dans l'autre pièce, bien plus lumineuse, il y avait un homme. Attaché sur un fauteuil, pieds et mains liés à des sangles. Une ancienne chaise électrique débranchée, apparemment. L'homme, Matthew Jefferson, était un photographe reconnu qui était de passage à Gotham l'année dernière. Cela faisait quelques temps maintenant qu'il n'avait plus donné de signe de vie. Juste à côté de lu photographe qui semblait inconscient se tenait un chariot d'hôpital. Il y avait là de nombreuses seringues usagées, une paire de gants en latex usés, et d'innombrables flacons transparents, certains percés sur le dessus. Violette fixa les seringues, puis l'homme attaché, silencieuse. Son regard se perdit ensuite sur le sofa noir deux places et la petite table basse blanche, devant elle et qui faisaient face à Jefferson. Sur la table basse se tenait un verre de whisky plein et une bouteille débouchée. Elle s'installa sur le fauteuil et attrapa le verre de ses mains tremblantes. Fixant quelques instants le liquide ambré, elle l'avala d'un coup. Puis se mis à tousser, pendant de longues secondes, le temps que l'alcool cesse de lui brûler la gorge. Frisson alcoolisé, nouvelle toux. Il lui fallait au moins ça pour se remettre…
Se versant un second verre, elle n'entendit pas quelqu'un s'approcher d'elle... |
| | | Police Date d'Inscription : 31/10/2016 Nombre de Messages : 3 | Sujet: Re: La mascarade [Todd/Grayson/Jefferson] Mer 9 Nov - 18:30 | |
| Sirènes.
« Ici Dispatch. Brigrade 33, vous me recevez ? »
Gyrophares.
« Dispatch à Brigade 33, Vous êtes déployés sur secteur B13 pour l'opération. »
Fusil, matériel en main, je cours à toute vitesse, je rentre dans le fourgon. J'appuie sur le bouton-poussoir de mon talkie.
« Brigade 33 à Dispatch, nous sommes en route. »
Le fourgon démarre à toute allure. A mes côtés, une demi-dizaine d'homme surentraînés, près à vivre l'un des jours les plus significatif de leurs vies.
Je ne suis pas fatiguée.
Je suis le lieutenant en charge de cette demi-dizaine d'homme. Leurs vies dépend de moi. Tout comme ma vie et celle de toutes les troupes déployées dépendent du Colonel Hennely. Le sort de Lady Gotham, mais aussi de toute la ville repose sur nos épaules. Alors que notre fourgon fonce a travers les rues, en dehors du bruit de la sirène, je peux percevoir les cris paniqués de la population, dehors, encore sous le choc de ce qui est en train de se produire. Je peine à y croire. Me voilà tout juste mis à mes fonctions de Lieutenant, que je suis mise à rude épreuve face à l'adversité. Et pas une petite adversité. L'adversité d'un, ou du moins il semblerais, des plus grand criminels de cette ville, mais aussi de la Terre entière. Et ma mission et de l'arrêter, ou de le tuer. Mais je ne pense pas partager la sympathie que certains de mes collègues peuvent avoir. Surtout lorsqu'il s'agit d'un monstre pareil.
J’étaie déjà en tenue de combat la majorité de la journée, mais maintenant je suis chargée de beaucoup plus de matériel.
Mais je ne suis pas fatiguée. Oh que non.
Tout mes sens sont en alerte. Je suis excitée, je suis à fond, je trépigne même. Je vais avoir devant moi l'une des plus grosses raclure que cette Terre n'aie jamais comptée. Et je vais avoir l'occasion de l'arrêter. De mettre fin à toute cette mascarade. Pour une fois, dans ma vie, j'ai la sensation de peser dans la balance, j'ai la sensation de pouvoir changer les choses.
Je me suis entraînée toute la journée, sans relâche. Mais je ne suis pas fatiguée. La nuit ne fait que commencer.
Nous arrivons sur la berge. Nous sortons des fourgons à toute allure et nous mettons en positions. Sur place, Le Colonel Hennely nous fait un briefing de la situation. Ou du moins, nous arrivons a obtenir un briefing en l'entendant parler au commissaire Bullock.
« J'ai compté une vingtaine de cibles dont ce Joker et le Bouffon, Bullock. Il y en a peut-être un peu plus, ou un peu moins mais les viseurs thermiques devraient confirmer ça. Comment est-ce que vous voulez jouer ça ? Perso, on a eu reçu les nouveaux canots furtifs aujourd'hui, c'est taillé dans une sorte de plastique qui ne fait presque aucun bruit sur l'eau. Pendant que vous les distrayez, on peut très bien les attaquer par derrière. »
… Des canots en plastique ? C'était là la démonstration de puissance des forces de l'ordre ? De simple canots silencieux ? J'aurais été entraînée à nager sur plus de deux cents cinquante mètres avec plus de cent trente kilos de matériel pour me mettre dans un vulgaire canot ?
Bon, ils avaient raison. Il n'y avait aucun intérêt à fatiguer les troupes de cette manière, même si j'aurais été partante pour nager avec tout mon matériel jusqu'à la dame de fer si cela impliquait le bon déroulement de l'opération. Et après tout c'est dans les vieux bols qu'on fait les meilleures soupes. De plus, nous somme censés les prendre par surprise. La démonstration de force se fera pendant l'opération, lorsque les balles fuseront et que les corps tomberont. Chose duquel je me délecte déjà dans mon esprit comme tout bon soldat. Mais cela n'est qu'un plaisir que trop coupable que je préfère garder pour moi.
« Allez, on y va, tous le monde à bord ! »
Nous embarquons donc à toute vitesse sur nos embarcations, et tandis que les canots s'éloignent de la berge, je sens en moi une sensation presque torturante. Une grosse boule au plexus solaire qui me signale que je suis sous une forte anxiété et excitation. A la fois, je me sens inquiète, je me fait du soucis sur l'issue de cette mission, et je pense au pertes potentielles, dont la mienne, mais à la fois, je tire une envie presque coupable qui me fait plaisir dans mon fort intérieur. Je vais jouer un rôle, et nous allons gagner. Je le sais. Je le sens, au plus profond de moi, mes envies de justice reviennent. Ainsi que mes envies de vengeance. Mais tandis que mon cœur crie dans ma poitrine, je le fait taire, je le bâillonne. Car il est l'heure de faire ses preuves, de faire le travail. Et il n'y as pas de place pour les émotions dans le travail, tout doit être parfait, carré. Il faut savoir rester calme en situation de haut stress. Je met donc mes émotions au placard et je me prépare au combat.
Nous arrivons donc sur les berges, alors que la situation bat son pleins, j’entends le commissaire hurler dans les tympans de tout le monde au travers de son mégaphone.
« Hé vous, les cinglés, pas un geste ou nous ouvrons le feu ! »
Ce qui suivit me perça bien plus les tympans qu'un simple mégaphone.
Un acouphène survint dans mes oreilles alors qu'une gigantesque explosion, de laquelle j'étaie au première loges, venait de retentir. Non, ce n'est pas possible, pas maintenant. Pas alors que nous pouvions changer les choses. Mais malheureusement, je fut coupée dans le flux de mes pensée, car, alors que je fixait le ciel, je vit, le temps d'un court instant, une énorme plaque de métal forgée comme une scie s'abattre sur notre canot. L'entièreté de mes collègues, ainsi que le canot, fut empalée par l'immense monstre de métal, je reçut une effusion de sang sur mon équipement, et je tomba comme une brique dans des eaux glaciales.
Mon entraînement, longuement perduré, me permit de très vite retrouver mon équilibre et de rejoindre la berge qui était très proche sans perdre de matériel. C'est en nageant de toute mes forces en crawl que je pus avoir une chance de m'extirper de l'eau sans couler, tête sous l'eau mandataire afin de garder l'équilibre. Mon esprit ne m'autorisa à me questionner sur la gravité de la chose que lorsque je fut hors de l'eau, et je ne pus reprendre mon souffle qu'à ce moment précis également. Et je balaya très vite ces pensées de mon esprit pour me mettre près au combat. Le reste des hommes arriva peu après, et Hennely débarqua pour nous coordonner tandis que l'on se repartissait sur le terrain. Mon arme déjà en mains, je surveillait le périmètre avec mon optique.
Je ne suis pas fatiguée.
« Bravo, ici Duff, Tangos en visuel à huit heure de votre périmètre. »
C'était le sniper qui nous faisait signe. Je me retourna dans la direction indiquée, et je pus apercevoir, dans la lumière des projecteurs, des ombres qui se faufilaient dans la nuit. Je fit feu immédiatement. Trois balles, une pour chaque cible. Deux des ombres semblèrent s'envelopper dans la douce couverture de la nuit, ou, dans d'autres mots, tomber comme des grosses merdes sur le sol. La dernière disparu avant que la balle fut tirée, indiquant qu'elle s'était mise sous couverture.
Les troupes progressèrent petit à petit. Les deux cibles que j'ai touché fut les deux seules que j’abattis ce soir. Les autres ennemis furent abattu par mes collègues encore en vie et par le GCPD. Nos troupes encerclèrent les cerveaux de l'histoire, et ce qui se dressa devant mes yeux semblait à une scène finale de très mauvais nanars. Je pus apercevoir Killer-Croc et le Sphinx, visiblement hors combat, un mafieux du nom de Galoven, Nightwing, le commissaire Bullock, et « la » fameuse Joker dont il me tardait de savoir pourquoi diable avait elle changé de sexe.
Il n'y avait pas une seule personne sur cette scène que je ne détestait pas, et il n'y avait également personne que je ne considère pas comme complètement ridicule.
Des criminels à foison, pour la plupart qui n'avait rien à foutre ici, dans des postures humiliantes et / ou odieusement embarrassante. Un Nightwing qui semblait hors de lui, et manquait cruellement de professionnalisme, ce qui baissa encore plus le personnage dans mon estime, pathétique. Et enfin le commissaire Bullock, qui, comme toujours, manquait lui aussi cruellement de rigueur dans la méthode. Si je pouvais tirer une balle dans la tête de chacune des personnes sur ce terrain sans en subir les conséquences, je l'aurait fait.
Mais, quelque chose changea la donne. Je voyait visiblement la Joker supplier à Terre. Qu'on l'avait forcée, torturée, humiliée. Mouais, ça faisait du sens après tout. Ça ne pouvais tout simplement pas être le vrai Joker. Mais .. Le vrai Joker était mort. Que voulait elle dire ? Serait t-il toujours en vie pour former des laquais à son image ? Dans tout les cas, la situation lui glaçait le sang.
Je fut l'agent qui s'approcha d'elle pour lui passer les menottes. Je pus l'examiner plus en détail, et son visage m'était .. comme étrangement familier .. mais je ne me laissa pas distraire. Car quelque chose de bien plus important pris ensuite toute mon attention.
« Bu… Bullock ? »
Non. Ne me dites pas ça. Faites en sorte que la vie ne se foute pas de ma gue-
« Les pizzas sont arrivées. »
Ta mère.
Des montagnes de gaz se déversèrent alors sur l'île, et, tandis que je tenta de saisir instinctivement le masque à gaz dans mon équipement, je remarquai qu'il manquait à l'appel. Je pris conscience que je l'avais sans doute perdu pendant ma petite escapade humide. Et merde. Instinctivement, je me mis à viser l’infâme Joker qui s'enfonçait dans la brume, volant sur son échelle de corde, je tentai de viser, mais mes bras fléchissait, ma vision se troublait, et ma mâchoire se tordait. Alors que je rendait mes forces, je laissai une dernière fois mes émotions prendre le contrôle.
« S-Salope ... »
Et puis mon esprit fut emprisonné dans la folie.
*** **** ***
Sirènes, Gyrophares.
Mon équipier qui me relève.
Après ce qui s'était passé sur l'île de la dame de fer, maintenant devenue dame de ferraille, j'avais repris mes esprit dans un brancard au QG du GCPD, et je me demandais combien de temps avait pu se passer. J'ai reçu les premier soins, même si tout le gaz que j'avais inhalé était certainement dissipé. Alors que je tentais de refuser de recevoir les premiers soins, mes collègues m'assuraient que j'étais dans un état déplorable. Apparemment, il aurait fallu plus de temps que les autres pour me réanimer, car tout mon équipement avait été trouvé mouillé et gelé et j'aurais été dans un état d'hypothermie, et j'aurais apparemment convulsionner pendant un court moment. Cela faisait plusieurs minutes que j'étais sortie de mon inconscience, mais il aurait fallu jusqu’à maintenant pour me faire reprendre mes esprit, traduisant un choc émotionnel de ma part.
J'avais donc échoué lamentablement, et sur toute la ligne.
Lorsque mes collègues me jugèrent opérationnelle pour reprendre l'opération, mon premier ordre fut de me redonner mon équipement, encore imbibé d'eau, immédiatement. Ils s'exécutèrent, et tandis que je renfilais mon équipement, je venais tout juste de me rendre compte à quel point il avait du être froid lorsque je le portait tout a l'heure. Il était gelé, et pendant un cour instant, l'on put apercevoir sur mon visage des signes de souffrance du au froid de ma part, mais je m'y habituais vite.
Je ne suis pas fatiguée.
Toutes les polices étaient déployées en patrouilles dans la ville à la recherche de criminels, ou d'émeutes. Le S.W.A.T les avaient rejoint en tant qu'agent d'élite. Nous fûmes dont déployés à notre tour. Comme nous étions les derniers, je ne pus avoir à mes côtés qu'un sergent du S.W.A.T et un officier du GCPD. Et nous n'avions à notre disposition qu'une voiture de police standard, mais c'était déjà mieux que rien. Après avoir repris des masques à gaz dans l'armurerie, on me vit embarquer avec mes collègues, avec un équipement plus large, plus lourd, et plus imposant qu'un chevalier en armure, encore humide.
« Vous êtes sur que vous voulez partir en patrouille ? Vous êtes gelée dans tout ce matos, vous allez choper la crève, et de plus de ce que j'ai entendu vous ne vous êtes pas ménagée aujourd'hui, vous devez être morte de fati- »
« Je ne suis pas fatiguée, Officier. »
Son silence fut de marbre, tant je fus sec dans mes mots.
« Nous avons du pain sur la planche et je ne me reposerais que lorsque cette opération sera terminée. »
« Bien compris. »
Je démarrais alors et sortais du parking. J'allumais la radio de la voiture ainsi que mon talkie personnel. Nous reçûmes de nombreux Call-outs indiquant tous que les unités touchaient bredouille. Je demandais alors sur toutes les radios quels secteurs était encore inoccupés par la police.
« Dispatch à Unité 336, allez couvrir vers le Nord d'Otisburg. Ne vous approchez pas trop d'Amusement Mile par contre, si on doit aller la-bas, c'est avec une équipe entière, et encore. »
« .. Bien reçu. »
Beaucoup d'informations dans cette phrase m'avais fait grimacer. Tout d'abord, Otisburg était à l'autre bout de la ville par rapport à Lady Gotham, alors que tout ce que je voulais était retourner la-bas. Mais cela était bien évidement stupide de ma part, car les criminels avait pris la fuite depuis longtemps et serait sans doute introuvable à moins de 15 Miles autours de Lady gotham. Ce qui était moins stupide par contre était ma volonté de vouloir vérifier Amusement Mile, qui semble, et à été prouvé être, l'un des repères du gang du Joker. Mais ils avaient tout de même raison. Même aussi bien armée et entraînée que je l'était, je ne faisait pas le poids seule contre le Joker et ses sbires.
Je balayait donc mes émotions et me concentrait à bien scruter les environs de chaque rues, afin de ne rater aucune potentielle information. De ce que je pouvait entendre les conversations dans la radio, les équipes de recherche abandonnait déjà de trouver les fugitifs. Mais pas moi. Bizarrement je sentais que je pouvait toujours changer les choses, que la nuit n'était pas terminée. Mais je devais sans doute divaguer, car ils devaient déjà être loin depuis longtemps.
Je m'approchais alors du Kane Memorial Bridge, pendant un court instant je me disais que si jamais ils étaient en train de fuir, c'est bien évidement un pont vers le Gotham Outer qu'ils prendraient. Mais je refrénais cette pensée stupide, après tout, ils étaient partis en ballon, et pas en voiture. Ils devaient déjà avoir mis les voiles depuis. Mais c'est à partir de ce moment là que je fit la réflexion que si jamais je me décourageais à les retrouver, mon efficacité chuterais, et ce n'était pas dans mon intérêt.
J'avais le pont en visuel, et je circulais sur une petite route prêt de la berge. Notre sirène était éteinte. C'est alors, que, seule dans la nuit, sur une jetée prêt de la berge, en contrebas, j'aperçois une ombre étrange, au cheveux au reflets verts.
Je rêvais, c'était impossible. J'hallucinais. Je me mis à ralentir pour mieux distinguer la silhouette. C'était féminin, et mes yeux ne me mentaient pas, ça avait les cheveux verts.
« Vous voyez la femme qui monte les escaliers de la jetée là ? On est bien d'accord, elle à les cheveux verts ? »
Leurs regards étaient inquiétants, ils me regardèrent d'abord avec confusion, puis se mirent à mieux distinguer la silhouette, puis se mirent de nouveau à me regarder étrangement, confus. À ce moment là, je n'arrivait pas à me douter de quel réponse ils pourraient me donner, les deux pouvant susciter cette même réaction.
« Oui, c'est bien ça lieutenant, elle à les cheveux verts. »
Nos regard se croisèrent, un sentiment de surprise et de complicité nous traversait.
« Comment diable avez vous put la distinguer ? On la voit à peine d'ici. »
J'arrêtais alors la voiture et me mis à regarder la cible. Elle avait remonté les escaliers de la jetée et venait d'arrêter une voiture, c'est alors que je distingua, au loin, ce qu'elle faisait.
« Un carjack. On l'a pris la main dans le sac. »
Alors que quelques instants plus tard, la voiture se remit à démarrer, ayant embarqué la fugitive, nous nous mîmes à la prendre en filature, silencieusement, sans sirène. J'avais peine à y croire. J'avais peine à croire que nous l'avions retrouvé. Mais c'est alors que, une fois sur le pont, elle se mit à piquer une accélération, et nous fîmes de même. La voiture tanguait de gauche à droite, et je me demandait si elle n'allait pas se crasher. Heureusement, elle semblait savoir ce qu'elle faisait, malgré l'état dans lequel elle devait être. Il devait y avoir forcément plus derrière cette histoire, et surtout, derrière cette Joker. Pendant une demi-seconde, je me demandais si cela n'était pas qu'un concours de circonstances et si nous n'étions pas en train de prendre une innocente en filature. Mais, je ne préférais pas prendre le risque de douter, et je continuais à filer à toute allure, prenant soin d'être discrète et de ne pas apparaître au milieu de la nuit, dans son retro-viseur.
Après quelques minutes de conduites qui menèrent à un terrain vague, la voiture s'arrêta. Ce ne pouvait qu'être elle. Je l'avais retrouvé. La Joker en chair et en os. Que faisait elle là ? Je garrais la voiture et je sortis doucement, l'arme en main. Je n'échangeais aucun mot avec mes collègues qui faisait de même, ils avaient tous les deux compris dans quel situation ils étaient aussi. Nous entendirent une femme crier à l'agonie. C'était plié, ça ne pouvais être qu'elle. Nous aurions pu, et même du, intervenir quelques instant plus tôt pour sauver cette femme, mais maintenant qu'il était trop tard, autant continuer à être discret. Bien heureux pour moi, mes collègues eurent la même idée, puisqu'ils ne bougèrent pas d'un pouce. Quelques instant plus tard, nous vîmes la Joker sortir de la voiture, nonchalante, puis prendre la fuite. Utilisant tout mon entraînement en termes de discrétion, et de même pour mon collègue, nous partîmes à sa poursuite, l'Officier du GCPD fît un peu plus de bruit, mais pas assez pour nous repérer.
Je ne suis pas fatiguée.
Une grange abandonnée. Nous venions tout juste de trouver son repère. J'étais maintenant très fier que ce concours de circonstances et joué en ma faveur, car j'étais maintenant en possession de toutes les cartes. En entrant dans la grange peu après son entrée, je constatai qu'il y avait une trappe au milieu de la paille, qui avait été poussée du pied. Cette première était restée ouverte, approchant silencieusement, je pus voir dans l'angle au fond du trou, la Joker qui composait sur un digicode. Un doigts au milieu, puis à gauche, puis en bas. Je retient. Nous la laissons entrer, et elle referme la porte derrière elle.
« Comment fait on, maintenant, Lieutenant ? » Demande mon collègue.
« Faites moi confiance. » Lui dis-je.
Je m'équipa de mon masque à gaz, et mes coéquipiers firent de même, contents de ma décision sage. Nous descendons silencieusement, puis j'observe alors le digicode et l'emplacement ou ses doigts ont appuyés. Cinq, quatre, deux. Je compose alors le code, puis, avec la plus grande des discrétion, j'ouvre la porte très lentement, arme toujours en main, sous la stupéfaction de mes collègues qui reste bouche bée, et il le vaut mieux, devant l'action.
Nous entrons alors dans la salle. Un lugubre et malsain bunker de survie qui ne dit rien qui vaille. De la nourriture en conserve était exposée sur des étagère tout le longs des murs de la salle, de quoi tenir pendant un bon bout de temps. Sur la gauche, une autre porte était restée ouverte, et on pouvais voir dans l'angle de la porte un homme, sanglé sur un lit d'opération. Une vision d'horreur qui donne la chair de poule, même au agents de la Police. Je chuchote alors dans l'oreille de mon collègue.
« Restez ici et montez la garde, moi et l'Officier y allons. »
Puis sans un mot, nous nous exécutèrent et marchèrent lentement vers la salle éclairée. On entendait la Joker tousser depuis l'autre salle. En entrant, tandis que je pointais mon arme droit sur elle, je pus apercevoir qu'elle avait les yeux rivés sur sa bouteille et son verre, qu'elle se servait à nouveau, afin de trinquer sur sa « victoire » qu'elle, vu son expression, n'a pas l'air de savourer. Je m'approcha d'elle lentement, mon collègue et moi pointions tout les deux nous armes sur la meurtrière. Petit à petit, elle releva la tête, morte de peur. Son visage me semblait d'autant plus familier maintenant. Je pris la parole.
« Mademoiselle Joker, vous êtes inculpés de possessions de matériel et contrebande illégale, meurtre en série, attentat à la vie publique, et crime contre Gotham City. Au nom de la loi, je vous arr-.. »
Un flash de souvenir passa en un éclair dans mon esprit. Je l'avais reconnu. Je savais qui elle était.
« … Mademoiselle Weever … ? … Violette .. ? .. C'est toi .. ?? »
La nuit était loin d'être terminée, mais je ne suis pas fatiguée. |
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