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Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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 Le Procès de Killer Croc

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Snake
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Snake
MessageSujet: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 14 Juin - 18:26

[Sujet avec : Mike Toreno et Killer Moth.
Libre à tout ceux qui voudraient intervenir dans la limite de 5 joueurs (on est déjà 3)]


Cela recommençait. Comme dix-neuf ans plus tôt, il se retrouvait dans un tribunal, accusé de nombreux méfaits. Mais cette fois-ci, c'était différent. A sa première condamnation, il n'avait que 16 ans, et il avait été condamné à la chaise électrique dés qu'il aurait atteint la majorité. Mais la peine de mort avait été abolie avant que sa sentence ne s'exécute, et il avait alors été condamné à la prison dans un camp de travaux forcés, à vie. Mais son sujet fut rouvert dix-huit ans plus tard, et il fut relâché pour bonne conduite et situations atténuantes (légitime défense, problèmes psychologiques et maladie de peau). Il avait juré de jamais plus retourner en prison. Il avait déjà perdu 18 années de sa vie. Il avait passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux, et il ne voulait pas y retourner. Il avait voulu retrouver une vie normale, avoir un boulot honnête, comme tout le monde. Mais on avait continué de le refuser, à cause de sa maladie qui ne le rendait pas présentable, de son lourd passé qui le rendait indigne de confiance, de ses faibles capacités mentales et de son état psychologique instable. Voilà quelle était la véritable histoire de Killer Croc.

Sans le sous, sans logement, vivant comme un dépravé et au bord de la famine, il avait été obligé de franchir un pas. Le cannibalisme, le seul moyen de ne pas lui-même mourir de faim. Mais même si sa victime n'avait été qu'un malheureux clochard dont personne ne se souciait, tout comme lui, ça n'en restait pas moins une victime. Ce qui signifie qu'il devrait une fois de plus répondre de ses actes à la justice. Alors, il avait fuit. Il avait fuit la société, fuit l'humanité, et s'était exilé vers un monde meilleur. Un monde où régnait la solitude, remplis d'obstacles et de pièges mortels. Il avait passé des mois à survivre dans les marais de Floride, chassant des animaux à la seule force de ses bras et de son couteau, se nourrissant de serpents, d'alligators et de petits mammifères. Des mois à errer dans la nature, à dormir dans une cabane en bois qu'il s'était construite, à constamment être sur ses gardes car le danger pouvait venir de partout. Des mois à se battre contre la nature elle-même qui avait fait de lui un prédateur incroyablement redoutable et unique, doté de la force et des réflexes des reptiles les plus dangereux, et d'une intelligence humaine qui, bien que médiocre, demeurait supérieure à celle des autres animaux. Mais tout prédateur avait ses faiblesses, tout prédateur se fatiguait, et un énième combat contre un alligator fut de trop. Sortant victorieux mais dans un piteux état, il perdait trop de sang à cause de ses multiples morsures et blessures, et ses infections l'affaiblissaient d'avantage. Il avait senti la mort venir, sa fin aurait dû survenir à cet instant, il aurait dû terminer sa vie de cette façon, seul, vaincu par la nature au milieu d'un marais, à l'ombre des regards humains. Mais un miracle était survenu. Des forains l'avaient trouvé par hasard, et l'avaient accepté, lui offrant une seconde chance, et une nouvelle vie.

Enfin, Killer Croc était accepté quelque part. Enfin, il était reconnu à sa juste valeur. Plus impressionnant que jamais, il massacrait des alligators comme il l'avait fait durant des mois, mais cette fois-ci devant un public, et il était payé pour le faire.
Il aurait pu en rester là, et vivre des recettes de son spectacle. Mais il avait trop longtemps souffert à cause des autres pour accepter l'idée d'être exploité par ses nouveaux amis forains. Sa stature était imposante, il s'en était bien vite rendu compte. Alors il décida de s'en servir pour impressionner ses collègues. Le succès de Killer Croc, le chasseur de crocodiles, lui était monté à la tête, et bien vite il se mit à donner des ordres aux autres membres, et à prendre un plus gros pourcentage des recettes. Bien vite, il s'autoproclama chef de ce petit clan de forains, et devint de plus en plus agressif et autoritaire envers ceux qui lui avaient sauvé la vie et qui l'avaient accueilli. A tel point, qu'ils finirent par le détester, non pas pour son physique, mais pour sa personnalité, et qu'ils voulurent se débarrasse de lui. Un règlement de compte pseudo-familial qui se termina en massacre, et au total les douze forains que ce petit cirque comptait furent retrouvés morts, dans une très grande sauvagerie. Un coupable fut rapidement présumé, même sans preuve : Waylon Jones, qui avait rejoint le groupe des mois plus tôt et qui s'était forgé une réputation honnête en tant que Killer Croc, mais qui était bien connu des services de police de Tampa et qui, étrangement, était le seul porté disparu de cette tuerie, tous les autres ayant été retrouvés morts.

Pour lui, il n'y avait plus d'échappatoire possible. Il avait replongé, et il était devenu trop célèbre en Floride pour passer inaperçu. Quitte à devenir criminel, autant le faire dans la cité même du crime : Gotham City. Il s'était installé à Park Row, et avait commencé à se faire connaître sous forme de rumeurs d'un monstre marin traînant près des Docks. Il y chassait des petits trafiquants et des petits dealers, qu'il ramenait chez lui pour se nourrir. Ce qu'ils avaient sur eux, que ça soit de la drogue ou des armes, il les revendait à d'autres trafiquants. Il restait discret, toujours tapis dans l'ombre, et très peu de gens avait d'informations sur lui, à Gotham City. Mais ça, c'était avant qu'il ne rencontre le Fool, un tueur psychopathe qui, pour une raison inconnue, avait décidé de l'aider à se faire un nom. Ils avaient tué un gros bonnet de la Pègre qui avait causé des ennuis au Fool par le passé, Leonardo Gerrannimi, et avaient former leur propre gang en embauchant les quelques survivants de ses sbires. Ils s'étaient allié à des grands noms de la criminalité, tels que Joker et le Ventriloque, mais aussi à des criminels un peu moins redoutables comme Killer Moth. Des monstres et d'autres tueurs entraînés les avaient rejoints, tels que Man-Bat, Gueule d'Argile et Catgirl. Ils avaient ainsi pu s'emparer d'Amusement Miles, le territoire de Mr. Y, et ainsi gagner en réputations.
Mais malgré ses responsabilités de co-chef de gang, Croc aimait la solitude, et il rentrait toujours dans son logement personnel où il n'était pas dérangé. Il aurait pu loger avec le reste du groupe, comme le Fool, mais il avait préféré rester seul. Et c'était cette erreur qui l'avait amené ici. En voulant la jouer solo, Robin avait pu remonter jusqu'à l'endroit où il logeait, et l'attaquer. La police était ensuite intervenue pour le cueillir alors qu'il était en mauvais état.

Toutefois, Waylon était confiant. Plus rien n'était comme avant, comme dix-neuf ans plus tôt. Cette fois-ci, il avait des amis, des alliés. Il comptait sur eux. Ils viendraient le sortir de là, c'était sûr. Fool ne le lâcherait pas, il représentait le seul être humain en qui Croc avait pu placer sa confiance. A l'interrogatoire, il était d'abord resté silencieux, puis était ensuite resté plutôt vague. Pris en flagrant délit pour avoir malmené un justicier et laissé une fille mourir dans une voiture incendiée, il pouvait difficilement se défendre. Surtout qu'on avait retrouvé des organes humains dans son frigo à son appartement, ainsi que de nombreux ossements étalés dans sa cuisine. On l'accusait de cannibalisme, et de complicité sur les actes de terrorisme effectués à Amusement Miles et à Little Italy avec le Fool. Et on l'accusait aussi des meurtres des forains en Floride, un an plus tôt. Mais les preuves étaient difficiles à réunir, et ils s'appuyaient principalement sur des spéculations. Ses avocats, qui étaient assis de chaque côté du colosse, au premier rang du tribunal, se chargeraient de le défendre comme il se devait.

Alors, était-il une victime de la société et des circonstances, ou bien était-il un monstre psychopathe et tueur au sang-froid ? A vous de juger.



[HRP : Je laisse le soin à Mike Toreno de jouer le camp "Accusation", tandis que Drury jouera ma défense.
Mais une question : qui jouera le juge et/ou les jurés ? ]
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 14 Juin - 19:56

Procureur de Gotham City ...

Cela était un bel avancement. Une grande avancée ... Jamais la course au pouvoir n'avait été aussi bonne. Me levant ce matin dans mon studio de Bedford Point, et après avoir fait ma gymnastique habituelle avec mon maitre d'arts martiaux. J'ai longuement savouré un thé vert en regardant ma ville d'une nouvelle manière. Maintenant, elle m'appartenait pour un très très long moment ... J'étais aux anges, Talia Head m'avait nommé directement et Andrew Blake, le Justicier Commissaire de Gotham avait apporté son soutien à Toreno. Un trio ma foi fort puissant. C'était une matinée agréable, sans problème, sans rien pour vous ennuyer. A vrai dire, cela pouvait être monotone mais non.
En me montrant mon nouveau bureau, laissé en plan par l'ancien Procureur, Lindenberg. Avec un sourire, je virais sans indemnités les fonctionnaires qui avaient sympathisé avec lui. Et quant à son bureau, je jetais avec une joie non dissimulée toute les affaires qu'il avait put posséder, dans la plus proche poubelle. J'imposais mon style à moi. Sobre, sombre, classe. Pas de chichis comme l'ancien, il disparaissait, Lindenberg n'existait même plus. Il n'était même plus qu'un nom a rayer des registres de la mairie.

Après que les petites choses insignifiantes aient été terminées. On avisa le nouveau procureur d'un tout nouveau dossier : Waylon Jones aka Killer Croc. Une espèce de mec défiguré selon le dossier, atteint d'une maladie de dégénéré. Surement encore un plouc du bayou qui a chopé une maladie de consanguins et qui a un sévère problème de pigmentation. La Syphilis faisait ce genre de truc sur la peau non ? Bref, surement un putain de dégénéré, et la suite n'en était pas mieux. On l'accusait d'avoir fait, dernièrement, des choses horribles qui ont amené à son arrestation. Il était responsable de la mort de Gerrannini, une jeune fille morte brûlée vive dans une voiture. Et pire encore, de Cannibalisme.
Alors là, on touchait le fond du fond, mais Toreno n'avait vraiment, mais alors vraiment pas peur de se mesurer à une espèce de bouffeur d'organes à écailles, il allait le saigner comme un goret, et ça allait chier. J'avais vraiment pas de remord a foutre un tueur au trou, comme une bête qu'il était. Tenant sa photo dans ma main, j'incinère sa tête avec ma cigarette, l'audience était fixée au lendemain.


** Le Lendemain **


Putain de médias, toujours a lécher des culs quand ça les arrange pour avoir la moindre information nécessaire à leurs choux gras. Si j'étais de bonne humeur, je ferais brûler leurs imprimeries, histoire de pas subir ces conneries dans leurs articles. Un léger vent frais s'était levé. L'heure de ma première victoire allait sonner. Je pénètre dans le tribunal tranquillement, par la porte de derrière, je n'aime pas les médias et même si je suis obligé de me faire connaitre, je le refuse. Je préfère rester discret et agir dans l'ombre, me contenter de mon travail, pas de me faire aimer ou hair. L'ambiance était encore calme, le prisonnier venait d'arriver et le jury poussait des exclamations devant cet être hideux. Le public arriva aussi, les gardes étaient sous pression. Compréhensible, le Joker avait déjà éprouvé cette salle la dernière fois. Je reste assis à ma table, le Juge entre, je me lève, l'assistance aussi. D'un geste, le grand chef me demande de commencer.

"Messieurs, Mesdames, nous sommes ici pour juger une bête dans la cour des Hommes. Waylon Jones, bête-homme ou homme-bête, vous êtes ici pour répondre de vos crimes. Cannibalisme, Troubles de l'ordre public, destructions de biens matériels, meurtre et vous semblez avoir quelques liens avec la Pègre de Gotham d'après ce que l'on m'a confié."

Je me retourne vers le jury, le Juge et le Public, effet légèrement tragique, mais il faut souligner qu'à Gotham, le crime est devenue une banalité, il faut en finir une fois pour toute et ouvrir les yeux de ces putains de moutons.

"Mesdames, Messieurs les jurys. J'en appelle à votre décision. Nous avons les preuves, les photographies, les indices et les biens matériels de cette monstruosité dans le box des accusés. J'en appelle à votre devoir civique ! C'est à vous que revient le pouvoir de faire enfermer cette abomination dans un trou sombre et dans lequel on l'oublierait. Je laisse maintenant place à la défense, et bonne chance à mon collègue, il en aura besoin."
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptySam 15 Juin - 12:50

Drury mâchonnait avec une difficulté certaine la pâte d'amante qu'il s'était cuisinée et qui parachevait un repas essentiellement fait d'expériences culinaires qui auraient mérité leur place dans un inventaire de chimie interdite. Il regardait les informations et était tombé sur la grande nouvelle: Waylon Jones alias Killer Croc avait été arrêté. Il en avait craché son dessert alors bien entamé et s'était rué sur son téléphone pour composer le numéro de son meilleur conseiller: Arnaud de Montargique, gérant de sa fortune.

- Monsieur Van Cleer ? fit la voix distinguée.

- Arnaud?

Comprenant que sa voix avait été trop druriesque, il s'éclaircit la gorge et reprit en piochant dans le vocabulaire qu'il avait mis de côté pour Cameron Van Cleer. Il avait l'impression de parler comme feu son papa.

- Monsieur de Montargique? Bien le bonjour à vous, pardonnez le côté impromptu de mon appel, mais j'aurais besoin d'un conseil.

- Je vous en prie monsieur Van Cleer
, fit une voix incertaine, je suis là pour cela.

Arnaud avait toujours une appréhension en attendant les idées folles qui pouvaient surgir de la bouche de ce milliardaire facétieux. A toute heure du jour il était capable de d'appeler pour avoir son avis sur certains placement, comme des hangars à dirigeable, entre autre tailleur mondain, la dernière en date fut de savoir à 23H00 du soir comment acheter 5 Ferraris et les recevoir en moins de deux semaines.  

- Eh bien voilà, un de mes amis est, semble-t-il, en difficulté vis-à-vis de la loi et j'aurais aimé savoir si, aussi humble sois-je, je pouvais lui tendre une main sans trop me révéler.

Enfin une question qui était dans la logique de l'univers fantasque des golden boy et des grands de la jet-set. Le gérant soupira de joie. Cameron Van Cleer était-il devenu sérieux? Avait-il enfin des amis qui arnaquaient le fisc et montaient des off-shores? Le monde de la finance valsait toujours avec le crime, du point de vue de la justice, mais l'argent appelle l'argent et même en PCV il fallait y répondre.  

- Rien de plus simple, déclara-t-il avec une pointe de joie, vous avez toute autorité pour financer avec son accord sa défense, tout en gardant l'anonymat, ce que devraient vous assurer les avocats et le cabinet que vous emploierez, c'est tout à fait légal.

- Formidable mon cher, vous me sauvez et lui par la même occasion. Tant que nous y sommes, connaîtriez-vous un bon cabinet?

- Vous avez le cabinet de messieurs Hartford et Leumann qui sont les meilleurs de la côte Est, mais ils sont prohibitifs. Désirez-vous que je vous fournisse le numéro de monsieur Hartford?  

- Vous seriez bien urbain...


Ainsi alors qu'il croupissait dans sa cellule, Waylon Jones fut interrompu en plein préparatif avec l'avocat commis d'office pour voir débouler une jeune femme avec un téléphone portable à la main, mademoiselle Demetra Wide et deux vénérables ténors du barreau: messieurs Trevis Jurgens et Hubert Redmont, les deux avocats spécialisés dans les affaires de meurtres du cabinet Hartford et Leumann. Lorsque Cameron Van Cleer avait annoncé le prix qu'il comptait les payer, ceux-ci s'étaient rués sur l'affaire. Après une attentive lecture du dossier de l'accusé, ils s'étaient serrés la main, une affaire facile. Ils s'étaient brièvement présentés et avaient tendu une enveloppe scellée à Waylon. A l'intérieur de celle-ci se trouvait une lettre à présent incinérée comme l'avait exigé le milliardaire. Sur cette lettre il y avait une simple forme dorée: une mite avec l'inscription "Règle d'or: On abandonne personne. HIN HIN HIN K.M.".

Les avocats avaient ensuite détaillé ce qu'ils exigeaient de Waylon Jones: il devait se tenir à des déclarations les plus simples, ne jamais donner de détails et surtout ne jamais avouer, rester vague et ne jamais employer de forme trop négative ou trop affirmative, il ne devait dévoiler aucune connaissance des griefs dont on l'avait chargé. Le crédo: il était innocent et avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Les trois avocats se moquaient de savoir s'il était coupable ou non, ils pouvaient de toute manière le faire libérer, ils lui indiquèrent que le procureur de la Justice ne poserait aucun problème, qu'ils n'avaient aucune preuve et que son dossier de Floride tombait sous le coup d'insuffisances de preuve.

Dans l'ombre la mite du crime observait ses pièces d'échecs, alors que l'audience approchait. Il avait suivi attentivement l'affaire et l'avancée du cabinet, c'est à cet instant qu'il comprit que l'argent ouvrait toutes les portes et toutes les possibilités.

Jour de l'audience.


Enfin le grand jour. Waylon Jones fut conduit dans l'enceinte du tribunal entouré par ses deux avocats et leur assistante, les policiers du GCPD avaient du faire reculer la masse de journalistes à grand renfort de cordon et de coups de coudes. Un criminel qui passait dans une cour de Justice à l'intérieur de cette ville avait de quoi faire une bonne première page. Dans leurs costumes trois pièces, les Trevis et Hubert montraient un visage confiant et annonçaient à qui voulait l'entendre que leur client n'avait rien à ajouter sur les informations fournies par le Palais de Justice et le Ministère et que par respect pour le procès ce dernier n'offrirait aucune exclusivité.

L'intérieur du tribunal était silencieux par rapport au brouhaha de perron, quelques journalistes avaient installé leur matériel et leur badge d'exclusivité pendaient lamentablement autour de leurs cols de chemises bons marchés. Le public présent poussait des petits cris et les enfants pointaient du doigt leur client, ce qu'ils n'apprécièrent pas, mais heureusement ils allaient pouvoir demander l'évacuation d'une partie de l'audience si jamais ils venaient à être trop insultant. Le Jury fut également impressionné par la carrure du colosse. Demetra installa calmement les dossiers sur la large table qui leur servirait le temps du procès et Hubert s'assit à droite du criminel, il laissait soin à Trevis de prendre les premiers temps de l'audience.

L'honorable juge entra, tous se levèrent. Puis ce fut comme de coutume à l'accusation de prendre en premier la parole pour faire valoir ses positions. Le procureur ne laissait aucun doute sur le siennes, mais ses manières choquèrent le premier avocat de la défense qui n'allait pas lui offrir la chance de profiter de cette ouverture violente et insultante. Trevis se leva. Ses chaussures de cuir crissèrent et son siège manqua de se renverser sous le coup de la rapidité. Il s'adressa directement au juge.  

- Votre honneur, nous vous demandons de bien vouloir biffer les premières remarques de monsieur Toreno dans le compte-rendu de la Cour! Nous aimerions lui rappeler que celle-ci n'est pas un studio de télévision. Les propos blessants et hautement subjectifs qu'il porte sur notre client l'avilissent et la Justice n'a pas à colporter les opinion d'un homme, mais bel et bien à faire transparaître la vérité, une vérité qui n'a pas pour but d'être associée à des termes comme "monstruosité", "bête" et "abomination". Ces méthodes sont illégales et cherchent uniquement à orienter le Jury avant que cette affaire n'ait été entamée. Nous demandons des excuses immédiates de la part de monsieur Toreno à notre client pour cette conduite et tenons également à annoncer à monsieur le procureur honoraire qu'à la prochaine réplique qui consisterait en la diffamation de notre client, puisque l'objet de ce procès est précisément de décider si monsieur Waylon, ici présent, est coupable ou non des crimes dont la ville de Gotham l'accable, nous demanderons une suspension de cette séance, un jugement à huis clos et la mise en place d'une procédure de blâme à son encontre pouvant mener à l'abandon des charges que la ville fait peser sur Waylon Jones.

Sitôt dit, Trevis s'avança en lieu de place du procureur qui avait confondu cette salle avec un ring de boxe. Son regard de sexagénaire brillait d'une lueur intelligente et sage, il avait arpenté plus de tribunaux que ce blanc-bec et il ne comptait pas lui montrer d'indulgence face à son inexpérience. A la guerre comme à la guerre. Cette fois-ci il se tourna vers les membres du jury. Il était temps pour lui de définir sa ligne de conduites.

- Mesdames et messieurs les jurés, il est vrai que Waylon Jones puisse vous paraître effrayant, mais il n'en reste pas moins un citoyen des États-Unis d'Amérique et il est peut-être aujourd'hui à la mode de Gotham d'établir des procès hâtifs et des décisions radicales pour justifier des mesures policières et sécuritaires tout en s'assurant une bonne publicité, mais nous sommes dans une Cour de Justice. Que cela soit clair: notre tâche n'est pas de faire de la médiatisation, notre tâche ne va pas être d'employer le vocabulaire des journalistes, mais bel et bien de traiter d'une affaire juridique. Une affaire de meurtres, de tentatives de meurtres, d'obstruction aux forces de l'ordre avec redourt à la force et atteintes aux bonnes mœurs du fait de cannibalisme. Les liens fumeux de monsieur Jones avec la pègre qu'une éventuelle petite souris aurait murmuré à notre nouveau procureur n'ont en aucun cas été retenue lors de l'audience préliminaire. Ce sont des éléments qui relèvent d'une toute autre cour et je vous demanderais de ne pas tenir compte de cette réplique lancé à la volée et qui est, je le répète, infondée puisqu'il n'y a aucune preuve de retenue dans ce dossier. Cette tentative pour vous influencer est d'ailleurs indigne d'un membre du barreau.

"Mesdames, Messieurs les jurés, j'aimerais, en temps qu'avocat de la défense, vous réaffirmer la demande de nos lois: soyez les piliers de notre système judiciaire, des piliers inébranlables qui doivent observer sans juger hâtivement. Vous avez chacun été investi par notre Constitution d'un pouvoir, mais aussi de responsabilités. Nous vous demandons humblement de ne point juger notre client sur son apparence, il est avant tout un Homme fait de chair et de sang, un homme comme chacun d'entre nous et si aujourd'hui il se retrouve face à la justice, ce n'est pas parce que, comme le dit si bien monsieur Toreno avec une haine qui ne sied guère à une personne de son rang, nous avons affaire à une "bête", mais bien parce que la ville, soutenu par d'illégaux justiciers ont accablé de reproches et de charges monsieur Jones ici présent. Que cela soit dit une bonne fois pour toute, notre client est atteint d'une maladie de peau dégénérative déclarée incurable par des spécialistes du Gotham Hospital alors même que monsieur Waylon Jones récupérait de ses blessures infligées par les policiers du GCPD durant son arrestation plus spectaculaire que justifiée, mais nous reviendrons sur cette dernière.  

"Je tiens à être honnête avec vous, cette affaire fera surgir des photographies choquantes, elle mettra monsieur Jones face à vous et tandis que nous nous porterons à son secours pour l'aider à faire éclater son innocence, le parti publique fera tout pour faire coïncider la violence et le chaos de Gotham avec l'Histoire de notre client, d'en faire le coupable là où probablement il fut victime, le procès sera là pour vous aider à faire la part des choses. Vous serez peut-être tentés de diaboliser monsieur Jones, vous serez peut-être tentés de le pleurer, mais n'oubliez pas que son avenir est entre vos mains et je suis confiant en vous voyant tous et toutes ici assis et attentifs pour faire votre devoir. En tant qu'avocats de la défenses, nous ferons le nôtre. Nous avons réclamé la relaxe de notre client pour la plupart de ses chefs d'accusation et défendrons son innocence quoi qu'il nous en coûte. Monsieur Toreno nous souhaite bonne chance? Il n'y a pas de chance là où la vérité doit apparaître. Et je vous le dis, la vérité apparaîtra. Je laisse le soin au procureur d'appeler ses premiers témoins à la barre, en vous remerciant de votre attention.  

Trevis se tourna après s'être légèrement incliné et revint à sa place. Hubert hocha de la tête alors qu'il prenait des notes. Il en fit glisser une à son compère qui la lut, eut un petit sourire et la froissa. Il tourna la tête vers Toreno et lui fit un sourire rayonnant. Il avait eut envie de lui conseiller d'éviter d'insulter les témoins, mais cela aurait été jouer son jeu. Il se contenta de réprimer sa joie et tourna la tête vers le Juge.
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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyLun 17 Juin - 0:34


Dossier du G.C.P.D. sur l'accusé Waylon Jones


Rédacteur : Agent William Johnson



Rapport d'arrestation

Nom de la ou des personne(s) interpellé(es) : Waylon Jones
Date de l'évènement : 27 mai 2013

Description :

Nous avons reçu un appel anonyme à 22:45, signalant un incendie dans le quartier de Park Row et prétendant avoir entendu le bruit d'une explosion. Nous avons dépêché plusieurs voitures de police et avons alerté les pompiers.
Nous sommes arrivés sur les lieux à 22h55. Nous avons alors trouvé Waylon Jones, couteau en main, prêt à abattre le justicier connu sous le pseudonyme de Robin. Sur le bord de la rue, nous avons trouvé une carcasse de voiture en feu, ainsi que plusieurs débris autour indiquant qu'elle avait bel et bien explosée. L'incendie d'un vieil appartement abandonné se trouvait plusieurs centaines de mètres plus loin, de l'autre côté du quartier.
Nous avons lancé deux sommations à Waylon Jones afin qu'il lâche son arme et se rende sans histoire. Il ne nous a pas écouté, a crié qu'il s'appelait "Killer Croc", et a tout de même tenté d'attaquer Robin. Nous n'avons pas eu d'autres choix que de faire feu dans les bras et les jambes, afin de l'empêcher d'attaquer et de l'immobiliser.
Nous l'avons ensuite menotté alors qu'il était allongé sur le sol et inconscient, et avons immédiatement fait dépêcher une ambulance pour le soigner en urgence.


Éléments d'enquête

Relatifs à l'arrestation :

Nous avons retrouvé un corps calciné dans la voiture accidentée. L'expertise scientifique a su identifier la victime malgré l'explosion : il s'agit de Angelina Gerrannini, portée disparue depuis la guerre de gangs à Little Italy et la mort de Leonardo Gerrannini survenues en Janvier dernier.

L'incendie de l'appartement a rapidement été maitrisé par les pompiers. Nous pensons qu'il s'agit de l'appartement de Waylon Jones. Comme il était abandonné, nous pensons qu'il a squatté les lieux illégalement. L'eau et l'électricité demeuraient fonctionnels. Nous y avons trouvé des ossements confirmés par le laboratoire comme étant d'origine humaine, bien qu'ils soient en partie calcinés. Bien que le frigidaire ait été retrouvé partiellement brûlé, nous avons pu l'ouvrir et avons retrouvé à l'intérieur deux cœurs et un foie humains, ainsi que la tête de l'Agent Thomas Daniels qui avait été porté disparu depuis mars 2013.

Ces preuves laissent à penser que Waylon Jones est coupable d'actes de cannibalisme très réguliers, et coupable du meurtre d'au moins dix personnes d'après les ossements retrouvés. Nous ignorons le lien qu'il entretenait avec Angelina Gerrannini : complice ou victime ? Dans le deuxième cas, pourquoi l'avoir gardé en vie si longtemps ? Malgré notre interrogatoire, il refuse de répondre à ces questions et maintient être innocent et qu'il s'agit d'un coup monté.


Relatifs à des faits passés :

L'arrivée du nom "Killer Croc" dans le milieu criminel remonte au mois de Novembre.

Il pourrait être à l'origine des disparitions brutales et des actes de sauvagerie effectués aux docks Dixon depuis Septembre, qui ont mené à des rumeurs sur un monstre aquatique mangeur d'êtres humains. Le seul témoignage que nous avons est celui d'un dealer arrêté en Décembre, Eliot Jenkins, qui opérait sur les docks. Il prétend être le seul à avoir vu le "monstre des docks" et à être resté en vie. Il a fait la description d'un géant de plus de deux mètres qui semblaient souffrir de la lèpre et qui avait la force de deux hommes. Il prétend l'avoir vu étrangler un homme d'une seule main et l'avoir vu briser la nuque d'un autre homme.

Waylon Jones aurait été aperçu dans le métro Thomas Wayne le 18 Octobre 2012, en compagnie d'un criminel connu sous le pseudonyme de Killer Moth. Plusieurs témoins affirment avoir assisté à un règlement de compte entre deux criminels, d'autres disent que Killer Moth était en train de leur voler leur porte-feuille quand Waylon Jones, alors victime, s'est défendu brutalement, tandis que quelques uns affirment que les deux criminels étaient complices. Toutefois, la plupart des témoignages et les indices semblent indiquer qu'il y a bien eu querelle entre les deux criminels, qui sont tous deux parvenus à s'échapper en quittant le métro en marche. La description précise de la plupart des témoignages confirme qu'il s'agissait bien de Waylon Jones.

Des habitants de Little Italy disent avoir aperçus l'accusé en compagnie du criminel connu comme étant le Fool. D'après les témoignages, ils auraient tué Leonardo Gerrannini et ses garde-du-corps et auraient ensuite monter leur propre gang. Ces faits datent du 10 Janvier. La police avait été alertée et s'était dépêchée sur les lieux, une fusillade entre les criminels et les forces de l'ordre s'est alors déclenchée. La présence du Fool, qui a ensuite été pris en chasse par la police, a été confirmée, mais celle de Killer Croc reste incertaine. Seuls quelques témoins disent avoir vu un géant costaud au long manteau et portant un chapeau, mais disent ne pas l'avoir vu suffisamment de près ni en détail pour voir sa couleur de peau. Toujours selon les témoins du quartier, il aurait abattu deux hommes qui tentaient de fuir la villa de Leonardo Gerrannini, et aurait kidnappé une fille qui s'échappait également. Il est possible qu'il s'agisse de Angelina Gerrannini. Il se serait enfuit par les égouts.

Le 16 Février, nous avons reçu un appel anonyme indiquant que nous pourrons trouver Killer Croc et ses hommes de main lors d'un trafic de drogues aux docks. Le tuyau était correct, mais lorsque nous avons tenté de les interpeller ils ont déclenché une fusillade. Deux d'entre eux ont été tués mais Killer Croc s'est échappé avec l'un de ses alliés, en nous semant dans les égouts. Quatre agents de police ont été abattus cette nuit là. Les agents sur place confirment avoir bel et bien vu Killer Croc qu'ils décrivent comme un homme de très grande taille à la carrure imposante, portant un long trench-coat et un chapeau cachant son visage. Ils disent ne pas avoir vu son visage ni sa couleur de peau à cause de la nuit.

Selon les rumeurs répandues dans les bas-fonds de Gotham City, il aurait joué un rôle lors de la guerre des gangs à Amusement Miles, survenues il y a deux mois. Aucun témoignage fiable n'a pu être entendu à ce propos, mais la présence du Fool, avec qui il semble être impliqué, a été confirmée.


Chefs d'accusation :Homicide volontaire sur au moins 10 personnes dont Angelina Gerrannini et l'agent Thomas Daniels, tentative d'homicide à l'encontre de Robin et d'agents de police, complicité de meurtres d'au moins 5 personnes dont 4 agents de police et Leonardo Gerrannini, troubles à l'ordre public, destruction de biens matériels publics et privés, délits de fuite, actes de cannibalisme, kidnapping et trafics de drogues.


Preuves :

Couteau de chasse de la marque Big Mountain, d'une lame de 18 cm. Empreintes digitales de Waylon Jones retrouvées sur le manche. Sang avec ADN humain retrouvé sur la lame.

Organes et membres humains retrouvés dans le frigidaire de ce qui semblerait être son appartement incendié peu avant l'arrestation.

Ossements humains retrouvés à son appartement présumé.

Pris en flagrant délit pour un trafic de drogues, pour délits de fuite et tentative d'homicide contre Robin.

Lambeaux de peau retrouvés sur les Dixon Docks, lieu des disparitions de Septembre et Octobre. ADN confirmée comme étant celle de Waylon Jones.

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Dossier Waylon Jones, rédigé par la police de Tampa (Floride)


killer Croc
Identité : Waylon Jones
Naissance : 21 mai 1976
Nationalité : Américaine

Historique

1988 à 1992 : 5 séjours en maison de correction pour mineurs, de durées allant de 3 à 12 mois. Motifs = braquage d'épicerie à main armée, coups et blessures envers autrui, dégâts de biens matériels
1992 : Meurtre d'un codétenu de la maison de correction : Danny Dixon. Condamné à la peine de mort dés la majorité.
1993 : Abolition de la peine de mort. Condamné au camp de travaux forcés de Tampa à perpétuité.
2011 : Réouverture du dossier. Remise de peine pour bonne conduite et circonstances atténuantes. Mise en liberté sous surveillance.
2011 : Il échappe à la surveillance et disparaît.
2012 : Suspecté du meurtre d'une troupe de forains parmi lesquels il travaillait depuis plusieurs mois sous le pseudonyme Killer Croc. Aucune preuve, aucun témoin, mais Waylon Jones reste le seul membre de la troupe introuvable parmi les cadavres.


État psychologique de l'individu

Entretien quelques jours après le meurtre de Danny Dixon :


Souffre d'un grave complexe physique du fait de sa maladie de peau.

Psychologiquement instable, peut piquer des crises de folie dangereuses pour sa propre santé ainsi que celle des autres, essentiellement lorsque l'on fait une remarque sur son physique, ou qu'on l'offense d'une quelconque autre manière, physique ou verbale.

Complètement détaché de sa famille. Aucun signe d'affection envers autrui. A été abandonné par son père à la naissance et délaissé par sa tante dans son enfance, le laissant livré à lui-même.

Justifie sa violence excessive par les moqueries des autres à son égard et par le fait qu'il croit que tout le monde le déteste. Souffre de paranoïa et croit que tout le monde lui veut du mal.

Affirme ne pas regretter son geste car il pense que Danny l'avait bien mérité en l'insultant et en le poussant à bout.

Grosses difficultés à accepter l'autorité.

Semble n'avoir reçu aucune éducation et avoir lâché l'école avant la fin du primaire.

Semble se calmer lorsqu'on le traite avec respect et qu'on ne fait aucune remarque sur son physique.

Entretien dix-huit ans plus tard :

Waylon semble s'être calmé et n'a fait aucun écart du règlement depuis maintenant près de 10 ans. Il affirme s'être fait des amis parmi les détenus et avoir gagné le respect grâce à ses capacités physiques, seule chose dont il semble être fier.
Il semblerait aussi que personne ne l'ait offensé depuis 10 ans, et que c'est pour ça qu'il est resté calme.

Il affirme regretter le meurtre de Danny Dixon car d'après lui : "même s'il [m]'a insulté sur [mon] physique, c'était qu'un gamin et il méritait pas ça".

Il affirme également que les longues années passées au camp de travaux forcés l'ont fait réfléchir, qu'il avait déjà gâché la moitié de sa vie, et qu'il voudrait revenir sur ses actes passés s'il le pouvait et vivre une vie normale.

Réhabilitation sociale envisagée.


Extraits du dossier de réhabilitation et remise en liberté du détenu

[...] Bien que rien ne saurait justicier l'horrible crime de Waylon Jones à l'encontre de Danny Dixon [i.e. battu à mort], il serait absurde et intolérable de juger l'acte sans le replacer dans son contexte. Waylon Jones n'a reçu l'éducation ni l'affection de personne. Sa mère est morte en lui donnant naissance, son père l'a abandonné, il a été élevé chez sa tante qui l'a délaissé et mis à la rue dés ses dix ans. Sa maladie de peau occasionne un effroyable complexe chez lui, à cause des moqueries qu'il a subies lorsqu'il allait à l'école, et du regard que les gens portent sur lui. Il se sent différent, délaissé et détesté. [...] Il n'est donc pas étonnant que, lorsqu'un nouveau détenu du centre de détention juvénile l'offense verbalement, il ressente le besoin de se défendre par la force de ses poings. [...] Waylon affirme n'avoir jamais voulu tuer Danny Dixon, mais qu'il s'est emporté à cause des insultes qu'il faisait à son égard, qu'il voulait juste lui donner une correction et qu'il ne s'était pas rendu compte de ce qu'il était en train de faire. [...] Ces arguments ne font en aucun cas office de justification pour son crime, mais sont des circonstances atténuantes qui n'ont pas été prises en compte lors de son procès.
[...]
Waylon a un comportement irréprochable depuis maintenant 10 ans, démontrant qu'il est capable de se maîtriser et de vivre comme tout citoyen normal [...] Il éprouve le désir de se réhabiliter à la société et nous pensons que cela est tout à fait faisable.
[...]
C'est pourquoi nous demandons une remise de peine et la mise en liberté sous surveillance du détenu Waylon Jones.

========================================================
Retour au procès...

Lorsque Waylon entendit le discours du procureur Mike Toreno, il sentit d'ores et déjà la rage monter en lui. Il serra les dents et les poings, et tira même ses menottes de part et d'autres comme pour essayer de briser les chaînes. Il était prêt à se lever brusquement et à bondir sur le procureur, car il détestait qu'on l'insulte à cause de son physique. Mais fort heureusement, l'un de ses avocats posa amicalement sa main sur le poignet de Jones, et lui murmura de se calmer. Il avait raison : il ne fallait pas qu'il se décrédibilise. Après tout, il était innocent. Tout du moins, c'était ce qu'il fallait prouver.

Il écouta ensuite tout le plaidoyer de l'un de ses avocats. Il le défendait très bien, en le traitant avec le plus grand respect et en descendant le procureur à cause des offenses publiques qu'il venait de lui lancer. Satisfait, Waylon s'assit bien au fond de sa chaise, et sourit à Mike, comme pour le narguer. Les avocats engagés par son allié, et même maintenant ami, étaient vraiment très bons. Jamais il n'aurait pu espérer un tel geste de Killer Moth. Il l'avait sous-estimé et l'avait traité comme un moins que rien, mais c'était la deuxième fois à présent que Moth prouvait à Croc qu'il était digne de confiance et qu'il était un très bon allié. Il faudrait qu'il pense à le remercier à l'avenir, il avait maintenant une dette envers lui. Et Croc n'abandonnait jamais un ami, d'autant plus qu'ils se faisaient extrêmement rares. Ainsi, l'avocat rappela au juge et au jury qu'il était bel et bien un être humain qui souffrait d'une maladie de peau, et non un mutant ou une expérience génétique ratée.

Précisément, la maladie de peau était une forme très évoluée de l'hyperkératose épidermique, qui la rendait orpheline. Cela augmentait considérablement l'épaisseur de son épiderme, le rendant plus dur comme des écailles. Cela avait aussi un effet sur la teinte de sa peau. Mais cette maladie était couplée à une autre maladie inexpliquée par les médecins et qui semblait d'ordre génétique. C'était une anomalie qui causait le renouvellement permanent des cellules de sa peau. Ainsi, les cellules de son épiderme se détérioraient et se régénéraient en permanence. Une peau mourrait, tandis qu'une nouvelle couche de peau repoussait en dessous, un peu comme s'il s'agissait d'un serpent qui muait. C'était pour cette raison que sa peau se craquelait à certains endroits, le grattant et se déchirant sous forme de lambeaux comme un lépreux. C'était aussi grâce à cela qu'il cicatrisait de ses blessures beaucoup plus rapidement qu'un être humain normal.

Lorsqu'enfin l'avocat eut finit son long monologue (et Croc n'avait lui-même pas tout écouté tant il avait été long), il demanda au procureur de faire venir les témoins. Il y avait trois témoins. Le premier, ou plutôt la première, était une femme d'une trentaine d'années. Elle avait été dans le Thomas Wayne Metro le jour où Killer Moth et Killer Croc s'y étaient rencontrés et affrontés avant que la police n'intervienne. Ils s'étaient ensuite échappés ensemble. Cette femme, du nom de Laurie Redford, avait raconté la vérité sur ce qu'elle avait vu ce jour là. Killer Moth avait fait irruption dans le métro pour voler les porte-feuille des gens présents. Killer Croc, qui ne s'était pas fait remarquer jusque là, s'était défendu lorsque l'on avait voulu lui prendre son argent. Il s'était donc confronté au voleur costumé, avant que s'ensuive une émeute puis l'intervention de la police. Les deux criminels avaient alors fuit dans le wagon situé à l'arrière.
Le deuxième témoin était le dealer de drogues Eliot Jenkins, qui avait aperçu Killer Croc une nuit sur les Dixon Docks, en train de tuer deux hommes à mains nues. Il avait affirmé ne pas l'avoir vu en détail mais avait décrit un colosse de plus de 2 mètres, torse nu et chauve, et les quelques rayons de la lune avaient éclairé une peau qui semblait très abîmée. Il avait pu s'échapper sans que Croc ne le voit. C'était arrivé durant la période des nombreuses disparitions sur les Docks qui avaient lieu chaque nuit, période durant laquelle une rumeur sur un monstre marin mangeur d'hommes était née. Les trafics avaient grandement diminué à cet endroit, la plupart ayant délocalisé de peur de se faire attraper par ce fameux monstre.
Le troisième témoin était Edgar Van Derben, un boulanger de 46 ans qui travaillait en plein Little Italy. Le jour de la guerre des gangs qui avait vu la mort de Leonardo Gerrannini, il avait vu Killer Croc sortir par la cour arrière de la villa de Leonardo, poursuivant deux hommes en costard et une femme en robe blanche qu'il connaissait comme étant la fille de Leonardo. Croc avait tué les deux hommes sous ses yeux avant de capturer la fille en pleurs et de s'enfuir par une bouche d'égouts. Il avait bien reconnu le colosse malgré son chapeau et son trench-coat qui cachaient sa peau.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyMar 18 Juin - 13:51

[ Le PNJ s'occupe d'incarner le Juge de cette séance.
Pour toutes les remarques > MP Joker.
Merci. ]


Janet Van Dorn, ancienne femme de Justice, avocate brillante, ayant derrière elle un beau parcours, avait attendu pendant très longtemps le point culminant de sa carrière : Devenir Juge de Gotham. On bénéficiait d'une retraite confortable, une voiture de fonction, et même un appartement, n'oublions pas que le compte en banque et le salaire à la fin du mois étaient pas mal non plus. Les affaires étaient certes, originales à Gotham, passant de la normalité à la folie elle-même. Ce n'était pas temps de juger qui était pénible, mais de supporter les horreurs des super-criminels de notre ville. Malheureusement, la gestion désastreuse de Lindenberg sur le procès du Joker, sa condamnation à mort, son exil, tout ça montrait bien la désastreuse organisation de l'ancien français. Il était parti, et il n'y avait plus aucun problème.
Cependant, après quatre heures passées avec la Maire de Gotham, Talia Head, Janet avait passé le cap haut la main avant de bénéficier des affaires importantes de Gotham City. Le Court House était maintenant sous la juridiction Van Dorn, affiliée au Procureur Mike Toreno, fraichement nommé lui aussi par Mademoiselle Head. Après quelques brefs entretiens téléphoniques avec monsieur Toreno, il s'avéra cependant qu'il semblait être dynamique, intuitif, intéressant. Nous verrons cela à l'audience prochaine.
Janet avait organisé ses prochains dossiers, le parquet de Gotham avait envoyé un nouveau criminel devant la Justice : Waylon Jones. Un casier déjà conséquent, déjà connu dans certaines bourgades du Sud, il ne devrait pas y'avoir de problèmes à cela. En regardant les différents chefs d'inculpation, on pouvait se demander si BlackGate était vraiment approprié pour cela, mais déjà, il faudrait voir comment l'audience se déroule.


==== Jour de l'Audience ====



Ma tenue est prête, j'enfile la robe noire, et le col blanc avant de pénétrer dans la salle. Je regarde l'heure. Tout le monde est déjà là, me fixant, se levant pour me saluer et je m'installe sur mon siège. J'attends et j'observe un peu avant de prendre le Marteau.

- "La Séance est Ouverte."

Et aussitôt, l'accusation.
Mike Toreno est assez vindicatif, il parle beaucoup, il touche oui, mais sa manière est très maladroite. L'homme avait fait pas mal de fautes d'entrée de jeu, était-ce nécessaire ? Ou bien était-ce une tactique ? Qu'importe, je ne tolère pas ce genre de choses, ce n'est pas de la justice, on se croirait dans une série télévisée. Une fois que sa longue tirade est terminée, la défense s'en prend déjà violemment à sa tirade. Je donne un coup de marteau avant de dévisager sévèrement le Procureur.

- "Objection retenue. Monsieur Toreno, vous êtes dans une salle de Justice, nous sommes tous des êtres humains qu'importent nos maladies. Veuillez faire preuve de plus d'humanité dans vos propos je vous prie, et le physique n'est pas le motif de cette séance. Tenez le vous pour dit, je ne le répéterais pas. La défense peut continuer."

Je me met a écouter, tranquillement, les dénommés Trevis Jurgens et Hubert Redmont, rattachés à un cabinet de défense pour les criminels et autres problèmes judiciaires. Je pose mes doigts contre mon visage, écoutant et tapotant mon marteau de l'autre main, c'était une affaire classique à Gotham, une affaire des plus "normale". Ces deux avocats connaissent bien leur boulot. Structurés, éloquents, charismatiques, ils ont de quoi dire. Cependant, défendre quelqu'un avec une peau comme celle de l'accusé, cela influencerait surement le jury, et la sanction était sans appel. Je retire mes lunettes pour écouter, mettant mes mains l'une contre l'autre, j'écoute patiemment la plaidoirie, longue. Le greffier tape tout à côté de moi, il enregistre les interventions et cela permettra une meilleure relecture pour faire mon propre jugement après. Cependant, autant être clair, je prend mon marteau avant de taper à la fin de la tirade de la Défense.

- "Messieurs de la Défense, le physique de votre client n'est pas le sujet de cette assemblée. Veuillez notez que le prochain a attaquer le physique de l'accusé se verra interdit de cours. Nous voulons les faits ! Rien que les faits. Monsieur Toreno, veuillez appeler vos témoins, je vous prie."
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 21 Juin - 14:19

Déjà tâclé par la Défense et le Juge. C'était une partie de la stratégie, mettre l'accusation en tort et quelque part influer sur le vote des jurés au profit de l'accusation. C'était comme défendre l'inexcusable, la bête était monstrueuse, et les gens, gavés de cette magnifique société de consommation et du bien-être, seraient assez stupides et assez lobotomisés pour juger sur les apparences et mettre cette horreur au trou. Au fond, Toreno exploitait le génome de la connerie que la société avait inculqué à ses enfants. Une chose en entrainant une autre, Jones serait enfermé à Arkham.
Avec un sourire, j'allume mon cigare, certes, c'est interdit de fumer dans l'enceinte du tribunal, mais ça permet de me calmer et de garder mon flegme. Toujours souriant, je me met a regarder les Défenseurs de la bestiole cannibale, puis la Juge me fait les remontrances sur mes attitudes discriminatives. Quelle blague. Tout ça c'était du chichis, de la merde de mouette. Tout ça n'avait aucun sens et ils le savaient tous. Il y'avait les faits, les preuves, les témoins, et je savais qu'avec les bons arguments, la défense perdrait. Je m'en beurrais le cul, je m'en beurrais tellement la raie du cul que j'aurais pût y'installer une piste de bobsleigh. J'analyse cependant la tactique ennemie. Faire apitoyer le jury. Cela marchait toujours et uniquement quand la défense n'avait rien a proposer. Une fois que les deux parties ont fini leurs jérémiades gauchistes et droits de l'Hommiste, je me lève et je saisis les photos du GCPD faites sur la scène du crime avant de les distribuer aux jurés.

"Voici les restes de la scène du crime. Et les photos numérotées de 12 à 26 sont tirées de l'appartement de l'accusé avec un net plan sur le frigo et ses contenus. Le prévenu Jones à des gouts, disons ... développés pour la chaire humaine. Je ne veux pas influencer votre choix, mais si vous voulez que vos enfants tombent nez-à-nez sur ce brave citoyen de Gotham City ... Je n'ai rien dit madame la Juge, j'ai évoqué une hypothèse sur la libération de Monsieur Jones, rassurez-vous."

Un léger retour sans problèmes, une hypothèse n'est pas vraiment consignable, ni même attaquable. Cependant, il faudrait des faits, et l'individu en question était le seul a pouvoir s'exprimer. Certes, ce serait surement difficile a avoir comme témoignage, mais peut-être que Waylon Jones s'enfoncera tout seul dans sa propre élocution.

"L'accusation appelle à la barre Waylon Jones."

Les policiers trainèrent alors le monstre devant moi, une horreur sans nom. Si on était au Texas, y'a longtemps qu'il aurait fini griller, sans vrai procès. Mais au moins, ça aurait été plus festif. La Démocratie ne marchait pas dans la plupart des cas où il y'avait trop de paperasse. Je m'avance, propre, net, un léger sourire sur le visage. Je me tiens bien en face de l'ordure qu'on juge.

"Monsieur Jones, dites nous tout. Êtes-vous réellement la victime que vous décrivez être ? Ou bien êtes vous devenu un monstre suite au rejet de la société à votre égard ? Ou bien, est-ce que tout cela n'est qu'une mise en scène pour justifier vos actes criminels ? Dites nous tout, Waylon, nous avons soif de connaissance dans cette salle de tribunal !"
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyLun 24 Juin - 22:03

Les remontrances du juge ne furent de trop pour remettre à sa place la défense comme l'opposition, mais elles semblèrent parfaitement vaines lorsque le procureur ouvrit la bouche une nouvelle fois. Trevis se pencha pour regarder son confrère qui soupira en agitant affirmativement de la tête. L'avocat se leva doucement de son siège. Si ils continuaient ainsi, ils en viendraient à lui demander de bien vouloir montrer sa licence pour monter au barreau. De son côté, Hubert souriait, tant de véhémence allait leur être bénéfique pour casser le procès à l'aide de vices de procédure et planter tout le système judiciaire d'un seul coup.

- Votre honneur, nous tenons à soulever une nouvelle objection qui pointe les commentaires déplacés qui vont à l'encontre de la présomption d'innocence et qui mettent en avant les conclusions avant l'argumentaire. Monsieur Toreno utilise dans son propre intérêt la peur que pourrait inspirer notre client, et même s'il cherche à s'en dédouaner, il n'en reste pas moins qu'il oriente de façon ostentatoire le jury.

A peine rassit, le procureur appela son premier témoin: Waylon Jones, au moins il suivait la procédure. Demetra rassura le colosse en lui chuchotant de ne pas quitter les sentiers prévus et de ne jamais oublier qu'il était dans une audience public. Le Maître mot ne devait pas fléchir: il était la victime! Toreno asséna sa première question. Trévis qui jusque là avait fait preuve de calme se souleva avec une rapidité impressionnante de son siège. Les deux avocats de la défense étaient prêts, ils avaient préparé leur client comme ils l'avaient pu, ne restait qu'à voir comment il tournait en roue libre. Eux ne comptaient pas laisser passer la moindre anicroche.

- Objection votre honneur, ces insinuations orientent les réponses de monsieur Waylon Jones dans un sens qui intéresse le procureur. De plus, monsieur Toreno semble oublier que les questions trop vagues et évasives sont interdites dans une cour de Justice. Nous demandons une reformulation de ces dernières ainsi que plus de précision de sa part.

En se rasseyant, il demanda à Demetra de prendre les notes liées à cette intervention avant qu'elle ne lui fournisse une copie des photographies que le procureur utilisait pour soutenir "son interrogatoire". Des clichés qui étaient pus glauques que nets et qui devaient probablement donner envie de vomir au jury. Leur adversaire jouait sur un terrain qui leur permettrait à la prochaine objection de demander un huis-clos. Sans journaliste pour colporter ses médisances, le procureur verrait son efficacité réduite à 0. Hubert observa la silhouette de leur adversaire et lissa sa lourde moustache. Il eut un rictus méprisant. Si la Justice de Gotham en était réduite à ça: des hommes qui méritaient leur place dans une salle d'interrogatoire plutôt que dans une cour de Justice, il ne fallait pas s'étonner de la voir sombrer aussi facilement.

Il se pencha vers son confrère et lui murmura.

- La prochaine fois, on demande une suspension de séance pour s'entretenir avec Mike Toreno.

- Inutile de perdre notre temps, si on arrive à trois objections validées on va pouvoir...

- Rien du tout, au mieux on finira en tête à tête, mais si on garde les journalistes et le public on va pouvoir le démolir en direct et il va devoir faire des compromis.

- Je n'en suis pas persuadé.

- S'il ne se montre pas conciliant, on le fait tomber à la quatrième objection et là on l'achève, il joue à un jeu dangereux et je ne suis pas sûr qu'il sache où il met les pieds.

- On dirait un taureau dans une corrida.

- Et crois-moi, il ne tient pas l'épée.


Trevis eu un léger sourire en regardant le procureur. Oui, il jouait à un drôle de jeu et lorsque l'on regardait de plus près la politique de cette ville, il jouait à un jeu qui n'allait pas lui rendre Justice. Son regard se porta ensuite sur le Jury. Ses discours de terreur ne devaient sans doute pas beaucoup les émouvoir vu qu'aucun d'entre eux ne venait de Gotham même. Comme les procédures du Ministère l'indiquaient, ceux-ci venaient de tous les coins du New Jersey, mais aucun ne devait avoir de parti prix. Il prit un stylo et griffonna une note, les sentiments qu'ils employaient finiraient par lasser le jury et même le dégoûter de l'écouter, l'avantage d'employer l'apitoiement était qu'il impliquait des sentiments positifs et donc plus doux et agréables. La bataille pour Waylon Jones ne faisait que commencer et déjà le premier sang était versé.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 28 Juin - 21:21

- "Monsieur Toreno."

Je profite du calme relatif avant d'observer une nouvelle fois le Procureur fraichement élu de Gotham City. Je me pince le nez, parce que là, il commence légèrement a m'offusquer. Je cogne un coup de marteau sur la table avant de reprendre d'une voix stricte et passablement énervée. C'était un homme très têtu d'après ce que la Maire de Gotham m'avait fourni. En effet, je le constate dès à présent et ce ne sera pas un cadeau pour les prochaines séances avec d'autres criminels de la ville.

- "Il me semble vous avoir dis que je ne tolèrais plus ce genre de discours. Si vous continuez encore une seule fois, je vous promet que la séance sera levée. Et vous aurez un blâme, c'est compris ?"

Cette fois, je ramène l'audience au calme. Je dévisage le procureur avant de regarder une nouvelle fois le Jury. C'était d'un pénible ces procureurs qui se voyaient plus comme des bourreaux que des professionnels. Toreno n'était pas un professionnel, enfin si, mais en politique. C'était un requin qu'on avait lâché dans un monde qui le dépassait, ... Ou qui semblait lui être indifférent.

- "Faites venir monsieur Jones à la barre, je vous prie. Et qu'il nous déclare sa version des faits devant l'audience. Je suis curieuse d'entendre comment monsieur Toreno va une nouvelle fois, nous éclairer de ces lumières avant-gardistes. Je vous prie."

Je me tourne vers les gardes qui allaient maintenant m'amener le dénommé Waylon Jones devant les jurés et l'ensemble du Tribunal. Son discours se devait d'être éloquent, clair et bien entendu, révélateur.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyLun 1 Juil - 23:13

Lentement, mais sûrement, il leva son imposante masse musculaire du banc sur lequel il était resté assis jusque là, sous les regards curieux, intrigués, mais également étonnés et dégoutés du public. Une fois de plus, il était la bête de foire qu'il fallait observer, la victime des regards voyeurs et malsains de ce que l'on appelait les "gens normaux". S'il y avait tant de monde au procès, ce n'était pas tant à cause de ses crimes qu'à cause de sa singularité. La plupart des gens présents ici ignoraient qui il était, ce qu'il avait fait, ainsi que les rumeurs qui l'entouraient. Ils étaient juste venus pour le voir, comme un animal exposé dans un zoo, ils étaient venus pour se délecter de sa laideur, de sa monstruosité faciale. S'ils étaient spectateurs du procès, c'était parce que la différence de Waylon avaient éveillé chez ces personnes soi-disant évoluées une curiosité morbide, et que son apparence, qui les faisait douter quant à son appartenance au genre humain, était pour eux autant fascinante qu'effrayante, et autant intrigante que dégoutante. Quelques chuchotements incompréhensibles se firent entendre dans l'assemblée, au moment où il s'était levé, tandis qu'il se dirigeait d'un pas lent et lourd vers le centre du tribunal, tête baissée, et poignets menottés à l'avant. Vêtu d'un maillot sans manches tout blanc et d'un jean bleu qui le serrait un peu trop, il fit face au bureau de la Juge, tandis que les chuchotements s'estompèrent pour faire place au vacarme du silence.

Il s'était fait discret depuis le début du procès, et même s'il avait une envie folle d'éventrer le procureur et de vider ses entrailles sur le carrelage et devant toute la foule, il s'était tenu à carreaux. Il était resté patient, et calme, deux traits de caractère bien connus des animaux à sang-froid qu'étaient les reptiles. Mais Waylon n'était pas un reptile, pas plus qu'il n'était un animal. Il était avant tout un être humain, un homme souffrant d'une maladie de la peau qui le rendait effrayant et répugnant. Et s'il était parvenu à garder ces deux traits de caractère depuis le début du procès, c'était notamment grâce à ses deux avocats qui le réconfortaient et lui rappelaient de ne pas prêter attention aux provocations de Toreno. Mais même s'il y avait été préparé avant le procès, et même s'il avait connu de telles offenses verbales depuis sa plus tendre enfance, elles n'en demeuraient pas moins douloureuses. Chaque parole à l'encontre de son physique, chaque insinuation sur son appartenance au monde des bêtes sauvages, étaient comme un poignard que l'on plantait dans son cœur, et que l'on remuait lentement. Si sa résistance à la douleur était bien plus forte que celle du commun des mortels, il ne parvenait jamais à surpasser celle-ci - la douleur morale, qui était la pire de toutes. Même s'il était calme en apparence, au fond de lui il bouillonnait de rage, ressassant sans cesse les paroles premières de Mike Toreno à son égard, qui lui avaient rappelé les noms dont on l'avait affublé durant son enfance, et les moqueries qu'il avait toujours subies. Repenser à cela avait fait naître en lui un profond sentiment de tristesse, qui se ressentait physiquement par une boule dans la gorge, et avait l'impression que son visage était prêt à fondre et à dégouliner le long de sa gorge. Mais il avait appris à se cloîtrer intérieurement et, tel un mur, il ne laissait paraître aucune émotion. Son visage était dur, ses traits sévères. Il faisait à présent face à la Juge, et devait se justifier.

Après plusieurs secondes de silence, il leva la tête vers elle, et articula ces quelques mots, d'une voix sombre et d'un ton profondément empli de tristesse :


"Madame la Juge."

Il s'interrompit, et tourna lentement la tête vers les avocats engagés par Killer Moth. Ensemble, ils avaient préparé cette scène, ils lui avaient dit exactement ce qu'il devait dire, et il avait appris son texte. Mais Waylon Jones n'avait jamais été très doué pour apprendre une leçon et la réciter. Autant, parfois, il pouvait paraître rusé lorsqu'il s'agissait de survivre, de pister une proie, ou de se battre. Autant, lorsqu'il s'agissait d'apprendre un texte et de le retenir, ou de faire des calculs mathématiques, il semblait aussi brillant qu'un pigeon qui se serait écrasé le cerveau contre une vitre en voulant voler au travers. Et, bien évidemment, il lui fut impossible de se souvenir du texte préalablement rédigé par ses avocats avec lesquels il avait répété. Il décida alors de parler spontanément, comme s'il se retrouvait face à un psychologue et qu'il devait dire ce qu'il ressentait au fond de lui. Son regard revint donc sur la Juge, puis il reprit la parole.


"Toute ma vie, j'ai été traité comme un monstre, une bête de foire, juste parce que je suis né différent. J'ai été persécuté, lynché et rejeté pendant des années par des gens normaux, des gens comme vous", il tourna la tête vers le jury sur ces derniers mots, "mais aussi par des gens comme vous", cette fois-ci, il se tourna vers le procureur, ses avocats, et les policiers qui le surveillaient, "qui représentez l'ordre, la justice, et la loi. Des gens qui se croient tout beaux, tout gentils, juste parce qu'ils ont la chance d'être comme tout le monde, parce qu'ils ne sont pas nés en tant que difformités de la nature.

Vous parlez de justice, mais la vie n'a jamais été juste pour moi. J'ai pas connu l'amour d'une mère, je n'ai pas eu un père avec qui partir à la pèche ou jouer au baseball. Je n'ai jamais eu aucune famille, et j'ai été jeté à la rue alors que j'avais même pas dix ans, sans rien ni personne pour s'occuper de moi. Alors, ouais, je suis devenu un criminel. J'ai été obligé de voler, parce que j'avais pas d'autres choix pour survivre. J'ai volé de la bouf- j'veux dire, de la nourriture, assez souvent, mais j'ai pas eu l'choix. Est-ce que j'devais me laisser mourir parce que personne ne voulait de moi ?! Pourquoi je devrais avoir moins le droit de vivre que vous tous ? Parce que j'suis né différent de vous ? Parce que j'suis un monstre ?!"


On sentit une pointe d'agacement et un peu de rage dans ces dernières questions, mais il reprit son calme dans la suite de son monologue :

"Mais personne m'a aidé, ils ont préféré m'arrêter et me maltraiter. Et puis, en prison, j'ai tué un homme, c'est vrai. Je l'ai tué, parce qu'il me cherchait, il se moquait de moi. Mais j'ai payé pour ça. J'ai perdu dix-huit ans de ma put-, de ma vie, à croupir dans une cellule, et j'ai pas passé une seule journée sans regretter mon geste."

C'était en partie vrai, dans le sens où il le regrettait parce que ça l'avait conduit à passer 18 ans en prison. Cependant, d'un point de vue moral, il trouvait qu'il avait eu raison de le tuer car ce type qui s'était moqué de lui l'avait bien mérité.

"J'ai payé pour mes crimes, et tout ce que j'voulais, c'était avoir une vie normale. C'est pour ça que j'suis venu à Gotham. J'me suis dit, si j'suis pas accepté en Floride, peut-être qu'ici j'le serais. Mais j'me suis trompé, vous êtes tous les mêmes. Non, vous êtes pires encore, avec vos pseudo-justiciers qui vous font croire qu'ils se battent pour le bien ! Et juste parce que ma tête leur revient pas, ils m'ont tabassé ! La fille qui est morte, c'était mon amie, et quand Robin a essayé de me tuer, on s'est enfui. Mais il nous a poursuivi et a provoqué l'accident ! Il a tué mon amie ! Alors, j'me suis défendu, et j'ai voulu me venger. J'étais en colère contre lui pour ce qu'il avait fait ! Mais j'voulais pas le tuer ! Juste le blesser... Et alors les flics sont venus et m'ont mitraillé ! Et j'ai passé des jours à l'hôpital pour qu'on m'enlève tous les débris de balles que j'avais reçus, j'étais troué comme un gruyère et ils m'ont mis tellement de bandages que j'ressemblais à une momie ! C'est pas moi l'méchant. Je suis pas un animal. Je suis pas un animal, bon sang ! Je suis un être humain ! Je suis un Homme, et je m'appelle Waylon Jones !"

Fort heureusement, durant son monologue, il s'était souvenu de deux ou trois petites idées que ses avocats lui avaient dit de dire. Mais s'il avait menti sur la fin de son discours, il l'avait commencé avec la plus profonde sincérité.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 5 Juil - 17:20

Et c'est reparti pour un tour, la Juge m'engueule comme deux ronds de flans, quel bonheur hein ? M'enfin, j'avoue l'avoir bien cherché, et c'est cette fois avec un petit sourire que je regarde la juge qui demande désormais l'entrée en spectacle de l'autre gros affreux. Mouais, vue sa gueule, et sa dégaine, on pourrait déjà l'inculper pour attentat et délit de sale gueule, jeu de mots ignoble certes et j'en suis absolument pas fier. Mais reprenons quand même une dose de sérieux et arrêtons ce jeu du "je te cherche, t'es provoqué." Cela avait ses limites et là, on était à deux doigts de la suspension de séance et du blâme. Nul doute que la maire m'en mettrait plein la gueule mais bon, soyons professionnels.

Le vilain petit Crocodile humain nous explique sa terrible vie et sa solitude profonde, rejeté par les méchants humains et il nous explique gentillement sa vision de la justice, selon ce qu'il en a ressenti, et selon son terrible passé. Certes, la vie n'était pas facile pour personne. C'est une salope qui vous chope à la gorge toute votre vie et vous agonisez, vous agonisez lentement jusqu'à ce que la mort vienne vous délivrer. La vie est solitude oui, elle l'est pour tout le monde, et ce n'était pas prêt de changer. La solitude, même moi je l'éprouve, et pourtant, j'essaie de me débattre pour sortir de ce marasme psychiatrique. J'essaie moi aussi de fraterniser et d'avoir une vie sociale, même si ce n'est pas évident, et même si ça n'est pas ma tasse de thé, franchement.

Alors que l'Homme-Crocodile nous raconte son histoire, je me met a mettre en oeuvre ma prochaine attaque. Certes, il faut être plus humain, ou en donner l'impression. Lorsqu'il eut fini, le jury commençait a parler entre eux avant d'être repris et de laisser le silence pour le nouveau Procureur de Gotham City.

"Monsieur Jones, je tiens d'abord à vous faire mes plates excuses, sincèrement, à propos de mes paroles qui ont surement blessé votre âme. Je vous présente aussi les excuses de la société pour vous avoir chassé et houspillé de notre merveilleux pays, les Etats-Unis d'Amérique."

Je me tourne alors, de l'accusé vers le Jury puis vers les avocats. Un léger sourire sur mon visage, pas moqueur, juste légèrement "humaniste", histoire de donner une image humaine et sereine au public, histoire de gentillement les endormir et de leur donner de bonnes idées sur le Nouveau Chevalier Blanc de la ville. C'est comme ça qu'on tond les moutons hein ? Puis je me retourne vers la table des preuves. Je prend les quelques photos de l'appartement de l'homme dénommé Waylon Jones. Et je claironne, de ma voix de stentor, devant toute l'assemblée réunie ici.

"Monsieur Jones, vous avez dit vouloir vous défendre contre Robin, certes, son rôle est contestable dans notre société. Les Justiciers n'ont jamais eu de très glorieuses réputations. Je passe le fait que vous n'êtes sans doute pas l'auteur de la mort de votre meilleure amie. Cependant, un fait reste quand même à votre actif, c'est cette affaire de cannibalisme. Le Gotham City Police Departement a perquisitionné votre domicile et nous avons trouvé ces morceaux de chaire fraiche dans votre réfrigérateur. Pourriez-vous nous ... Expliquer cela ? Je sais que la vie n'a pas été douce avec vous, mais dévorer des êtres humains, c'est tout de même contraire aux amendements de ce pays et contraire aux règles des Droits de l'Homme. C'est pour cela que je préconise à la cour, une peine d'enfermement définie à l'asile d'Arkham, où le prévenu pourra être soigné, accepté, et où l'on pourra lui redonner la seconde chance qu'il mérite."

Arkham n'avait pas vraiment mes faveurs. Si cela avait été possible, il grillerait bien volontiers sur la chaise électrique. Mais nous n'avions pas les mêmes joies qu'au Texas et puis, le steak de crocodile ça doit mal griller sur le barbecue. Je regarde la cour, les avocats, et bien entendu le Jury. Changement total de tactique, je suis curieux de voir ce que vont dire ces deux culs-bénis en rond-de-cuir d'avocats.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 5 Juil - 19:39

Toreno faisait enfin preuve d'un peu de respect, allant même jusqu'à s'excuser pour ce qu'il avait dit, ainsi qu'au nom de la société entière qui l'avait maltraité toute sa vie. Son discours à propos de ses souffrances avait apparemment fonctionné, suscitant la pitié des jurés mais peut-être même également du procureur. Toutefois, il n'avait pas fini de se défendre, car Mike Toreno ne tarda pas à parler de ses actes de cannibalisme pour lesquels il était inculpé. Bien que son appartement ait été incendié durant son combat contre Robin, les pompiers étaient arrivés à temps et les policiers étaient tout de même parvenu à découvrir le contenu de son frigidaire. C'était plutôt embêtant, fort heureusement pour lui, les avocats de Killer Moth avaient prévu le coup et avaient préconisé à Waylon de tout nier, quoiqu'il arrive. Il fallait faire porter le chapeau à Robin.
Lorsque le procureur parla de l'enfermer à Arkham, Waylon écarquilla les yeux, et s'exclama spontanément et sans réfléchir :


"L'asile d'Arkham ?! Je ne suis pas fou ! Et je ne suis pas un criminel !"

Il serra les poings en même temps qu'il s'était exclamé, ne pouvant toutefois pas faire de grands mouvements à cause de ses menottes. Il jeta un regard aux jurés qui semblaient étonnés de sa réaction, puis tourna la tête en direction de ses avocats qui n'avaient pas l'air très contents de voir que Croc avait réagit au quart de tour sans réfléchir. Mais ça aurait pu être pire : il aurait pu briser ses menottes et sauter à la gorge de Mike Toreno, ce qu'il n'avait pas fait.
Il reprit son calme, et planta son regard de reptile dans les yeux du procureur.


"Monsieur... Je n'suis pas cannibale ! J'ai aucune idée de quoi vous parlez. J'suis un mangeur de viande, ouais, mais y avait que du bœuf dans mon frigo !"

Malheureusement, Waylon Jones n'était clairement pas un grand comédien. Il mentait, et pour des habitués, cela pouvait nettement se lire sur son visage et dans son intonation. Il espérait que ses avocats lui viennent en aide, eux savaient mentir et manipuler les foules. C'était leur boulot, après tout.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyLun 8 Juil - 22:25

Le revirement de cet olibrius de Toreno plongea la défense dans la plus grande concentration, il n'était pas question de relâcher la pression. Ils avaient gagné un round, mais leur adversaire ravisait sa défense et sa stratégie, la prudence était de mise. Les Grands Stratèges s'entendaient tous là dessus, un détail change le cour d'un bataille et une bataille suffit à perdre une guerre. Le procureur était rentré dans les rails que la défense lui avait durement imposé en appuyant leurs attaques avec le juge, il allait maintenant prendre les aiguillages qu'ils manipulaient.

Sitôt ses excuses formulées, le procès sembla reprendre des allures normales, jusqu'à ce que le procureur sorte des sentiers pour tenter une habile manœuvre. Les deux vieux avocats, rompus à ce genre de méthode eurent un sourire unanime, mais laissèrent répondre leur client. Waylon Jones allait probablement glisser, mais c'était pour mieux le rattraper et montrer que la défense était là pour leur montrer la vérité et leur client tel qu'il était. Sans doute certains le prendront pour un menteur, et pourtant la suite allait être si logique que l'on ne pourrait que croire en la méchanceté du procureur et en l'innocence de leur client.

Calmement, avec un soupir exaspéré parfaitement maîtrisé et éprouvé, Trévis se leva et articula avec une lenteur cruelle sa nouvelle objection.

- Votre honneur, nous réclamons la suppression de la dernière question de monsieur Toreno en raison de son aspect purement orienté pour faire pression sur notre client. Ce dernier n'a pas à rappeler à la cour, durant ses interrogatoires, quelles ont été les réclamations de l'accusation quant à la sentence exigée. Nous demandons au jury de bien vouloir noter comment monsieur Toreno a subtilement glissé une menace dans son interrogatoire et la panique qu'elle a fait naître chez notre client.

" En raison de l'agression morale qu'aurait pu éprouver notre client déjà soumis à un stress immense étant donné les circonstance de son arrestation, de sa détention et des préparatifs de son procès, nous demandons une nouvelle objection.


Plus question de faire dans le mélodramatique, les faits et rien que les faits allaient jouer en leur faveur. Le juge trancherait cette nouvelle objection, quelle soit acceptée ou non, la défense avait réussi à glisser un petit démenti sur le comportement de leur client, c'était œil pour œil, dent pour dent. Hubert hocha de la tête en prenant une nouvelle note, Trévis lissa les pans de sa veste et demanda un dossier à Démétra qui lui donna en regardant l'heure. L'avocat leva les yeux vers son client et eut un geste calme de la main l'invitant à reprendre son souffle, il n'était pas seul et depuis son penthouse, Drury trépignait en regardant le direct du procès. Ils avaient intérêt à sauver son allié (le seul pour le moment qu'il avait en plus) ou il... ben... il paierait, mais leur ferait une publicité de tous les diables hin hin hin!
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyJeu 11 Juil - 10:04

Le revirement soudain de ce Mike Toreno haussa un sourcil d'appréhension et de curiosité chez le juge. La jeune femme qui officiait fut surprise par ce changement de tactique et dut naturellement accorder que cela était une chose pour l'apriori "bizarre." Regardant et écoutant avec intérêt les questions et les mots employés par Toreno, elle pensait qu'il jouait à un jeu des plus subtils, mais c'était peut-être aussi de l'hypocrisie. Néanmoins, il posait les bonnes questions ... Pour une fois. Mais la Défense se leva quand même, juste au moment où le criminel jugé commençait a enfin se libérer, il commençait a articuler, a avoir des difficultés. Soit ça n'allait pas, soit, il cachait quelque chose. La demande des avocats pour une objection était certes, démocratique, mais à ce stade du procès, ce n'était pas encore utile.

- "Objection Rejetée. Monsieur Toreno, veuillez poursuivre s'il vous plait. La Défense pourra prendre la parole une fois que Monsieur Jones aura répondu aux questions de l'accusation."

Impartialité partout. La Défense avait déjà eu deux coups contre Toreno, il fallait quand même rendre à César, ce qui appartenait à César. Et puis, de toute façons, il avait été judicieux de rester calme pour une fois. J'observe tranquillement les membres de la Défense avant de taper du marteau. Leur objection fut rejetée mais consignée par le greffier.

- "Monsieur Jones, rappelez-vous que vous avez juré sur la Bible. Que tout acte de mensonge découvert peut aller loin."

Il fallait remettre les choses en ordre. Quand quelqu'un semblait hésiter, il fallait redonner quelques principes de morale. Même si ceux-ci en sont dépourvus. A vrai dire, la seule chose a savoir, dans ce procès, c'était le fait du cannibalisme. La chose la plus importante et la plus horrible.

- "Monsieur Toreno, veuillez reprendre votre argument, je vous prie."

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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyJeu 11 Juil - 18:01

J'étais plutôt fier. Pour une fois, j'avais réussi a balancer ces deux ploucs d'avocats dans les ronces et ça me rendait tranquille pour le coup d'après. Ils attendraient leur tour, et ça, ils seraient obligés d'entendre ce que j'avais a dire. D'une voix mielleuse je regardais le prévenu, un sourire sur le visage, mais un sourire étonnament doux. Un sourire des plus calmes et des plus distingués. A vrai dire, je m'amusais tranquillement de la situation, on pouvait sentir l'homme à bout, et il semblait même hors de lui, enfin, à l'intérieur, je dis bien. Je pose ma main sur le pupitre avant de le regarder une nouvelle fois.

"Voyons, fou est un bien grand mot. Je suggère juste de vous placer dans une unité de soins relativement normale, en dehors des autres cas graves. Nous voulons vous aider Waylon, nous voulons vous aider à votre intégration dans notre société. Cependant, vous avez d'abord une dette a payer."

Puis, il nia. Il niait activement ses accès de cannibalisme. Pur mensonge ? Délire ? Aucune idée mais en tout cas, c'était bel et bien de la viande humaine qui était dans le frigo de son appartement. Il y'avait une victime, même plusieurs si ça se trouve et Waylon Jones devait répondre de cela.

"Monsieur Jones, les laboratoires du GCPD ont conclu que c'était bien des parties de l'anatomie de corps humains qui étaient dans votre frigo ? Pourquoi y'étaient-ils ? Vous en faites consommation ? Sont-ce vos trophés ?"

Puis je me tourne vers la cour. J'efface mon sourire du visage et je me tiens, grave, devant l'ensemble de l'assemblée. Devant le public, le jury et tout le monde dans la pièce. Et je me met a parler fort, d'une voix de stentor avant d'adresser mon verdict.

"J'ai sous serment professionnel et sous scellé, les conclusions des rapports des légistes et des scientifiques qui ont nettoyé et analysé le refrigérateur de monsieur Waylon Jones. Je demande que ces documents soient pris en compte dans cette instance. Je propose la relaxe pour la mort involontaire de la jeune fille retrouvée sur le lieu du crime. Cependant, je demande une nouvelle fois la mise en emprisonnement à l'asile d'Arkham."

Toreno regarde une dernière fois la juge avant de retourner s'assoir.

"L'Accusation laisse maintenant la parole à la Défense."

Allez-y messieurs, faites nous profiter de vos Lumières. Défendre l'indéfendable, c'était tellement passionnant qu'ils viendraient a faire une manoeuvre des plus stupides. Et c'est à ce moment précis que Toreno interviendra. Profitons en pour rester assis et écouter béatement, laissons-les parler. De toutes façons, on trouvera toujours quelque chose a y redire. Et puis, si ça ne suffisait pas, on ressortirait l'étendue des chefs d'accusations. Y'aurait pas mal a redire, et les avocats n'auraient pas de parades pour tout.
Souriant légèrement, j'observe le Juge qui s'apprête a laisser la Défense faire son travail. Pour le moment, le maitre mot était "Patience."
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptySam 13 Juil - 12:13

Le juge refusa l'objection, ce qui provoqua une prise de note frénétique de la part de Hubert Redmont, cela leur serait très utile si un recours en appel les attendait, mais la phase de pseudo-questionnement du procureur le leur éviterait sûrement. Trévis qui venait de se faire refouler regarda une fiche sur laquelle était notée les points essentiels qu'Hubert avait relevé. Il pouffa nerveusement pour éviter de crier au scandale et de réclamer une nouvelle inspection de sa demande. Heureusement cependant, il leur revenait le labeur d'interroger à leur tour Waylon Jones. Il prit une profonde inspiration et lissa sa veste en contournant la table qui le séparait de la grande scène. Bien, il était confiant, l'individu interrogé était leur client et il avait toujours semblé assidu lors de leurs rencontres, cette phase ne devrait pas l'effrayer autant que la dernière insinuation de cet étrange phénomène de foire que l'on avait nommé procureur général.  

- Monsieur Waylon Jones, commença Trévis. L'on a effectué votre arrestation près d'un appartement en flamme, cet appartement a été squatté, d'après le cadastre, il n'appartient à personne et l'immeuble auquel il appartient a été classé insalubre. La rénovation urbaine de Gotham devait se charger de sa démolition lors de la réunification de New Gotham City avec notre ville. Que savez-vous exactement de cet appartement?

Il fallait éclaircir les horizons, donner un contexte à toute cette histoire, Mike Toreno avait habilement enfermé l'affaire dans un carcan noir qui mettait en exergue la culpabilité de Waylon Jones, il revenait à ses avocats d'ouvrir ses horizons et de montrer qu'il était un homme dans une vaste ville avec ses forces et ses faiblesses, ses amitiés et ses déchirures. Il fallait que le jury puisse reconnaître en lui un Homme et tout savoir de ses déplacements le jour de l'affaire. Après tout, pour faire passer un bon mensonge, il fallait l'enrober de la plus pure vérité. Trévis devait de même raccrocher les wagons avec l'interrogatoire de Toreno afin de montrer les failles du précédent questionnement. Montrer que l'on allait plus loin que l'accusation donnerait au jury une imagine biaisée de ses propres questions et pouvait provoquer ce petite vacillement qui faisait tomber les plus grands raisonnements.

- Vous avez indiqué être ami avec mademoiselle Angelina Gerrannini. Pourriez-vous nous décrire plus en avant les relations que vous entreteniez avec elle? Je rappelle au jury que cette personne est la jeune femme retrouvée brûlée dans un véhicule à proximité de la zone d'arrestation de monsieur Jones. Vous avez également parlé d'une tentative de meurtre à votre encontre par le dénommé Robin. Pourriez-vous être plus précis, j'entends par là, les conditions dans lesquelles ce hors-la-loi s'est retrouvé sur votre chemin, les tentatives qu'il a eu à votre encontre et les conditions dans lesquelles vous avez effectué la fuite dont vous nous avez tantôt parlé et tout ce que vous jugerez utiles de révéler à cette Cour de Justice.

Venait maintenant une nouvelle étape dans le début de leur tenue de l'interrogatoire. Comme pour les échecs, une ouverture n'a pas pour but d'endormir l'adversaire, mais faire en sorte qu'une menace puisse surgir au moment idoine.  Trévis devait faire avancer ses pièces de la façon la plus stratégique et quoi de mieux que de poursuivre avec une note qui tranchait littéralement avec la dernière question ?  

- La police a répertorié cet objet, fit Trévis en soulevant un sac plastique sous scellé dans lequel reposait une arme ensanglantée. Un couteau de chasse Big Mountain, lame de dix-huit centimètres. Reconnaissez-vous cet objet monsieur Jones?
 
Cette fois-ci, Trévis fit une pause stratégique, l'on entrait dans une phase où la culpabilité de leur client allait connaître une dangereuse fluctuation sur la frontière de la vérité et du mensonge. A partir de cet instant, il revenait autant à Trévis qu'à Waylon de faire réussir ou échouer le procès. Restait à savoir en quel faveur il se parachèverait.
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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptySam 13 Juil - 16:09

Juste après que Waylon ait répondu, sur un ton légèrement hésitant et un peu mal à l'aise, ses avocats demandèrent une objection, et firent passer l'hésitation du colosse sur le coup de la panique afin d'éviter que l'on devine qu'il mente. Toutefois, la juge n'était pas dupe, elle refusa l'objection et insinua que Waylon pouvait bel et bien mentir. Elle lui rappela que tout mensonge durant son procès pouvait avoir de graves conséquences. Le criminel rétorqua au quart de tour, perdant son calme et sa patience :

"Vous m'traitez de menteur, m'dame ?!"

Son ton avait presque était menaçant, ses dents étaient serrées et on pouvait lire l'énervement sur son visage. Il avait légèrement levé ses mains menottées devant son visage, et pointait de son index droit la juge qui lui avait fait une remontrance.
Mais il s'égarait. La pression du procès se faisait ressentir sur ses lourdes épaules. Déjà qu'il supportait mal d'apparaître en publique, de s'exposer devant tout le monde comme à l'époque où il était une bête de foire. Il sentait les regards moqueurs des personnes présentes pointés sur lui, et il avait l'impression de perdre le procès petit à petit. Le changement de tactique de Toreno semblait faire mouche et il mettait la juge dans sa poche. Il avait envie de briser la chaîne de ses menottes et de se débarrasser de la juge et de Toreno avant de s'enfuir du palais de justice à toute vitesse. Cela avait l'air d'être un bon plan, s'il n'y avait pas tous ces policiers pour le surveiller. Seul, il n'avait pas beaucoup de chances de s'en tirer, même en passant par les égouts.
Non, il fallait se ressaisir, et laisser les avocats de Killer Moth gagner le procès. Il pourrait repartir libre, et recommencer à tuer. Essayer de vivre honnêtement même s'il était blanchi était inutile. Il avait déjà essayé, et personne ne voulait de lui. Il n'avait donc pas d'autres choix, et puis, c'était la seule chose qu'il savait faire. Tuer.

Toreno posa à nouveau quelques questions, demandant ce que des organes d'êtres humains faisaient dans son réfrigérateur.


"J'en sais rien. On a dû les poser là pour m'accuser, encore un coup de ce satané Robin j'suis sûr ! C'est pas parce que j'ai une gueule de monstre, que j'mange des êtres humains !"

Enfin ses avocats reprirent la parole et lui posèrent à leur tour des questions. Ce jeu de questions/réponses commençait à le gonfler. Il avait envie de tout avouer, juste pour être tranquille. Mais il ne voulait surtout pas retourner en prison, il y avait déjà perdu 18 années, soit plus de la moitié de sa vie, sans compter les maisons de redressement quand il était adolescent. Il ferait tout pour ne pas y retourner.
Trévis lui demanda ce qu'il savait à propos de l'appartement dans lequel il vivait. Il fallait essayer de noyer le poisson, et de se victimiser.


"Quand j'suis arrivé à Gotham, j'ai pas trouvé d'logements. Personne voulait louer un appartement à... une bête de foire. Alors, j'me suis installé où j'ai pu. Le quartier de Park Row était abandonné, y avait que des clochards et des dealers qui squattaient là-bas, les immeubles étaient délabrés. Alors j'ai squatté les lieux, c'est pas légal, mais j'avais pas l'choix. J'avais b'soin d'un toit, et j'allais quand même pas vivre dans les égouts !"

On entendit quelques petits rires dans l'assemblée, qui lui rappelèrent les moqueries de ses camarades lorsqu'il n'était qu'un enfant. Il se tourna brusquement vers les bancs des visiteurs, leur lançant un regard menaçant pour faire taire les rires, tandis que Trévis reprit la parole.
Il lui demanda de parler de sa relation avec Angelina Gerrannini. En fait, il ne savait même pas son prénom. Lorsqu'il était allé tuer Léonardo en compagnie du Fool, il avait capturé sa fille pour pouvoir la manger. Mais elle était trop maigre. Alors, il l'avait attachée chez lui et la forçait à manger pour l'engraisser. Il l'avait ainsi gardée en vie durant des semaines, la gavant comme une oie pour qu'elle soit meilleure. Mais à cause de Robin, il n'avait même pas pu en goûter un morceau. Ce crétin avait tout gâché et son repas lui était passé sous le nez ! Son avocat le questionna également à propos de cette attaque.


"Ouais, cette fille, j'lui ai sauvé la vie le jour où un criminel masqué a tué son père. Ils ont cru que j'étais d'mèche avec lui, mais tout c'que j'voulais, c'était la sauver ! Ces criminels se sont emparés d'a villa de son père, elle avait nulle part où aller, alors elle est restée chez moi !... Jusqu'au jour où Robin est venu nous agresser ! Il s'est introduit chez moi pendant qu'j'étais parti et il a attaché la fille, Angelina, à une chaise ! Pour... pour la violer et... et la torturer ! Mais j'l'ai pas laissé faire, j'me suis défendu, et il a mis l'feu à mon appart' ! Alors on s'est barré, j'veux dire, on s'est enfui, dans une voiture qu'un pote m'avait filée."

Il avait tué un homme qui avait eu le malheur de se trouver sur son passage juste à ce moment-là, lui ouvrant le ventre avec son couteau de chasse. Mais il décida de ne pas en parler.

"Et Robin nous a rattrapé avec sa moto, il a fait exploser la voiture et on a eu un accident. J'ai réussi à quitter la voiture juste avant qu'elle explose, mais la gamine y est restée... Et ces crétins de flics m'ont arrêté alors que j'étais la victime, tout ça à cause de mon apparence et de mon passé ! Et ils ont laissé cet abruti d'justicier s'échapper !"

Puis Trévis lui montra son couteau de chasse en lui demandant s'il reconnaissait l'arme, et là le visage de Waylon sembla rayonner comme s'il retrouvait un objet perdu depuis des semaines. Il tenait vraiment à cet objet, il avait été son meilleur ami lorsqu'il avait vécu dans la jungle, il lui avait sauvé la vie une paire de fois. C'était celui avec lequel il avait failli tuer Robin avant que la police n'intervienne pour lui tirer dessus.

"Bah ouais c'est mon couteau... J'l'avais perdu !... Mais c'est Robin qui m'l'a pris et il a tué des gens avec pour m'faire porter l'chapeau !... J'l'ai récupéré quand il m'a attaqué."

Voir son couteau dans ce sachet dans les mains de son avocat l'embêtait un peu, il avait envie de le récupérer.
Tout cela n'était qu'un tissu de mensonges malgré certains détails véridiques. Waylon en faisait tellement, que ça soit dans son intonation, dans sa gestuelle ou dans ce qu'il disait, que le mensonge était de plus en plus gros à avaler et donc de moins en moins crédible.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyMer 17 Juil - 7:47

Les questions s'enchainaient et je gardais mon calme devant la situation. Une mégarde de mes adversaires. Bien entendu, je laisse mes adversaires parler, on avait l'impression que perdait petit à petit, pied dans ce procès. Quel dommage pour lui. La Juge semble soucieuse, tout ce qu'elle avait fait, c'était de rappeler à l'ordre le prévenu sur la possibilité de mentir. Et l'Homme était un être tellement complexe que mentir pouvait être une magnifique opportunité quand sa vie était sur le point d'être stoppée. Qu'en était-il des bêtes ? Pouvaient-elles mentir. Mais c'est bien à ce moment que je me lève de mon siège.

"Objection votre honneur. Je tiens a rappeler que le dénommé Robin ne peut légitimement pas se défendre dans cette cour, et qu'il n'a jamais été établi qu'il avait tué des gens par le passé."

Un point, un bon point. On pouvait citer de nombreux gens dans cette ville qui avaient été sauvé par les justiciers de Gotham. Certes, j'aurais aimé approcher le Chevalier Noir, lui parler, et bien entendu, le connaitre un peu mieux. Comme à l'époque où Harvey Dent fut procureur. Ils menaient un sacré boulot tous les deux, à cette époque. Peut-être que ça pourrait revenir qui sait ? Je me met a cogiter, le temps presse. Je me recale dans mon fauteuil, j'attends comme un prédateur la moindre occasion. C'était certes, important d'écouter, mais il fallait montrer qu'on avait du mordant et que nous étions là pour les faits.
Le couteau de chasse me semble démesuré. Certes, quelle sorte d'américain peut avoir un truc pareil ? Surement un plouc qui vit dans les bas-fonds du pays .... J'ai rien dit. Je regarde la gueule du monstre avec une extrême sévérité. Y'a quelque chose qui cloche dans ses propres mots, quelque chose qui ne tourne pas rond. Réfléchit Mike ... C'était vraiment trop gros pour être honnête ... Trop trop gros. Je me lève une nouvelle fois avant d'ajouter une nouvelle remarque.

"Objection ! Je croyais que nous avions dépassé la question du physique, et que nous nous concentrions sur les faits et uniquement les faits. L'apparence de monsieur Jones n'a rien a voir avec l'arrestation que le GCPD a opéré sur lui."

Et bingo. Voila comment on s'accorde la défense des justiciers de Gotham et des policiers qui la défendent. Je suis que Blake qui écoute la diffusion du procès doit se voir protéger. Ainsi que les intérêts que nous servons. A vrai dire, je pense que nous allons sortir grandit de ce procès. Cependant, il fallait rester sur l'attaque. Trevis et son collègue connaissaient bien leur métier. J'attend de voir ce que pensera la Juge.


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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 26 Juil - 20:08

Waylon Jones en disait trop tout de suite, il se tenait aux grandes lignes de leur plaidoirie et allait dans leur sens, mais le rythme était une notion probablement trop complexe à expliquer pour le peu de temps qu'ils eurent pour préparer l'audience. Heureusement, Mike Toreno prit la parole et émit des objections. Trévis haussa un sourcil amusé. Il lui venait l'occasion de se défendre et donc d'orienter la suite des événements selon sa convenance. Pour la première fois depuis le début de l'audience l'avocat de la défense sourit en montrant ses dents. Il passa lentement la langue sur sa lèvre supérieure.

- Monsieur Toreno, vous dites que la maladie de notre client n'est pas la raison de ce procès? Il n'a jamais été question de le réduire à cela. Madame le Juge a été claire, nous ne devons pas l'employer à outrance comme s'il l'était. Mais comment juger un homme si l'on en vient à oublier la société dans laquelle il avance? La Justice c'est l'harmonie, c'est l'équilibre entre être, agir et devenir, ce qui peut être fait, ce qui doit être fait et ce qui ne doit en aucun cas être fait. Vous voulez oublier la maladie de notre client? Oublier ce qui lui a valu d'être brimé? Soit, alors oublions-le tout de go, allons-y, jugeons allègrement depuis un dossier fait de papier et de photographies, oublions Waylon Jones et faisons l'étude du cas numéro je-ne-sais-combien des archives judiciaires. Cette maladie fait partie de lui autant que le cigare que vous avez allumé contre les règlements de ce tribunal en début de séance fait parti de vous!

" Notre client ne peut expliquer sa vie et la façon dont on l'a reçu dans la société sans parler de son apparence qui a d'ailleurs été un lourd objet de critiques de votre part, je vous le rappelle. Oui, notre client ne peut se dissocier de ce qui fait de lui l'Homme qu'il est face à vous. Je ne tiens pas à appuyer d'avantage, mais notre client ne peut pas parler de sa vie sans parler de l'accueil redoutable que le monde lui a donné en guise de salut à cause de sa peau. Je demande donc le rejet de cette première objection.


Trévis s'accorda quelques secondes de répit avec d'asséner son second coup. Il marcha un peu et s'essuya le bord des lèvres d'une salive qu'il n'y avait pas. La deuxième objection relevait d'un cas d'école, on préjugeait à tout va, mais l'importance était de se ramener aux faits à la portée du jury et du juge. Janet Van Dorn était une femme grinçante et désagréable, mais qui savait détecter les subtilités qui pouvaient faire basculer le procès vers une insuffisance de preuve ou un vide de procédure. Il était temps pour Trévis de remettre à sa place ce parvenu qui aurait dû se retrouver avec un colt au Far-West.

- Quant à la prétendue absence de preuves contre les agissements des hors-la-loi que d'aucun appellent des justiciers, je tiens à rappeler qu'il peut y avoir un début à tout et que le crime passionnel peut frapper jusqu'à l'employé le plus modèle d'une entreprise. Pour prendre un exemple plus près de nous monsieur Toreno, peut-être pourrions-nous parler de vous? Aucun procès à votre actif, aucun diplôme qui vous autorise à prétendre pouvoir parler devant une Cour de Justice et pourtant vous voici devant nous aujourd'hui à représenter...

Il s'abaissa sur la table du procureur et lui murmura.

- ... illégalement ...

Trévis s'écarta et continua plus fort en se tournant cette fois-ci vers le Juge.

- ... la ville de Gotham. Comme quoi, même l'impossible est possible.

Il déclencha une petite vague de rire dans l'assistance. Toreno voulait jouer avec eux, ma foi, il en aurait pour son argent.

- Monsieur Waylon Jones a prêté serment et sa déposition concorde avec ses aveux fait à la police.

Sur ses paroles Trévis souleva un lourd dossier du GCPD.

- Je puis vous en lire un extrait si le cœur vous en dit, mais je ne crois pas l'exercice nécessaire. Mais peut-être allez-vous nous éblouir avec un article de loi inconnu qui met les aveux d'un témoin appelé à la barre d'un tribunal à mal face aux "on dit" populaires? Je demande donc le rejet de cette objection qui se base sur du vent et présuppose de l'invalidité de la déposition de notre client, d'autant plus que nous comptons éclaircir ce point dans la suite de notre interrogatoire.

Le ton était devenu glacial entre les hommes, l'accusation était basée sur une approche néanderthalienne de la Loi alors que la défense était procédurière à outrance, deux stratégies qui, inévitablement allaient se régler en tête à tête, surtout si la juge en venait à se lasser de ces deux partis qui s'énervaient mutuellement comme deux adolescents qui flirtaient éhontément avec la même donzelle ridicule.

Mais même si les objections venaient à être retenues, l'interrogatoire devait continuer. Trévis se retourna vers son client et s'en approcha. Il posa une nouvelle fois sa main sur la barre de l'interrogé.

- N'allons pas trop vite en besogne monsieur Jones, reprit calmement l'avocat. Comment avez-vous déterminé que l'individu qui semble s'en être pris à mademoiselle Gerrannini était bel et bien l'individu connu par la police et les autorités comme étant Robin? Comment avez-vous découvert que cet individu avait volé votre couteau? L'a-t-il montré lors de votre altercation? A quel moment exactement l'avez-vous récupéré?

[HRP]Navré pour le retard.[/HRP]
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyDim 28 Juil - 16:02

Toreno avait faux.
Sur la ligne, rien n'indiquait qu'il y'avait un vice de procédure dans la ligne de conduite des avocats de Waylon Jones. J'hausse un sourcil avant de prendre mon marteau. Cela commence a s'agiter de trop dans la salle. Beaucoup commencent a discuter, et cela entraine inévitablement le brouhaha.

- "Objection refusée, monsieur Toreno. Vous avez eu votre temps de parole, il est maintenant temps de laisser à la défense le soin de protéger son client."

Puis je me tourne vers le dénommé Trévis, qui venait de sortir quelques accusations frauduleuses face au Procureur de Gotham City. Il fallait quand même mettre les points sur les "i" à propos de cette histoire.

- "Monsieur Jurgens. Monsieur Toreno a été nommé par un décret de Miss Head en tant que Procureur suite au départ de monsieur Lindenberg. Je ne veux pas entendre d'allusions aux intrigues de la Mairie dans ma cour. Maintenant, vous revenez au procès, je vous en prie."

Certes, il fallait rester intransigeante, garder son sang froid. Cela commençait a vraiment m'énerver comme ambiance. Je demande aux gardes de maintenir le prévenu pendant que je tape un peu plus fort avec le marteau.

- "Je réclame le silence, ou cette cour sera suspendue !"

Sitôt le calme rétabli, je regarde l'avocat et le procureur, avant de me tourner vers le prévenu.

- "Monsieur Jones, nous vous écoutons."

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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  EmptyVen 2 Aoû - 15:02

Le procès commençait à s'emballer, Toreno fit deux nouvelles objections, gagnant peu à peu du terrain sur la route de la victoire. Waylon voulait en terminer le plus vite possible. Il n'appréciait pas être exposé ainsi, comme une bête de foire devant un public qui le dévisageait, à essayer de se défendre face à une société qui ne l'avait jamais compris ni accepté. Il pouvait pourtant faire preuve de patience, et rester immobile à attendre quelque chose pendant des dizaines de minutes avant de passer à l'action. C'était un caractère qu'il avait emprunté aux reptiles, qui étaient des animaux de sang-froid et qui, par conséquent, étaient très peu actifs. Cela était en partie dû au fait que Croc n'avait pas énormément d'occupations, en dehors de ses activités criminelles. Contrairement à la plupart des citoyens, il n'avait pas de métier, et n'avait pas non plus vraiment de loisir. La plupart des gens détestent attendre, car ils ont l'impression de perdre leur temps, ils se disent qu'ils pourraient faire autre chose d'utile (comme écrire une réponse sur un forum rp) plutôt que d'attendre à ne rien faire. Mais Waylon, n'ayant ni métier, ni loisir, avait beaucoup de temps pour lui. Il passait déjà beaucoup de temps à dormir, mais il pouvait également passer beaucoup de temps à attendre ou à guetter une proie sans rien faire d'autre, parce qu'il n'avait tout simplement rien d'autre à faire. Mais il était patient uniquement dans des situations qui le ne dérangeaient pas. Se tenir debout devant des dizaines de personnes et écouter des monologues avant de se justifier pour ses crimes ne lui plaisait pas du tout, de ce fait sa patience était grandement diminuée.

Les objections que firent Moreno eurent pour effet de l'agacer d'avantage, et le long monologue de Trévis pour le défendre n'arrangea pas les choses. Tout cela était bien trop long et ennuyeux, il y avait trop de parlottes et pas assez d'actions. Waylon détestait parler ou écouter les gens parler, pendant des heures. De plus, il avait du mal à rester attentif. Il fallait en finir rapidement. Qu'il soit déclaré coupable ou relâché, il n'en avait plus grand chose à faire, tout ce qu'il voulait c'était en finir avec ce procès et sortir de là.
L'avalanche de questions de son avocat à son égard furent comme un détonateur. Trop de questions auxquelles il n'avait pas les réponses. Il ne se souvenait plus de ce que ses avocats lui avaient dit pour se préparer, et il n'avait plus envie de réfléchir. De toutes façons, ce procès ne servait à rien, Waylon savait très bien que ses avocats ne gagneraient pas. Il était déjà condamné pour son apparence, avant même de l'être pour ses crimes, alors il était inutile de vouloir se défendre. Tandis que deux policiers se positionnèrent de part et d'autre du colosse, la juge lui demanda de poursuivre. C'est à cet instant qu'il décida d'agir, non pas en tant que pantin des avocats de Killer Moth, mais en tant que ce qu'il était réellement.

"J'en ai ras le bol de toutes ces conneries !!!" s'exclama t-il en rageant, la mâchoire serrée.

"Ouais, c'est vrai, je suis Killer Croc ! Le criminel le plus redoutable de Gotham City !!! Vous voulez savoir pourquoi ?! J'vais vous montrer !"

Aussitôt, il tira ses poignets vers des directions opposées, de façon à tendre la chaîne de ses menottes, et brisa les maillons sans grande difficulté, en levant ses bras en l'air. Plusieurs cris de stupeur retentirent dans la foule derrière lui, tandis que les deux policiers qui le cernaient, pris d'étonnement, ne savaient quoi faire. Il fit tomber l'un d'eux au sol en lui administrant une gifle du revers de la main droite, ce qui l'assomma, puis il souleva le deuxième de ses deux mains, et envoya son corps sur un groupe de policiers en train de sortir leurs armes situé sur le côté du tribunal.
Il se tourna alors vers les avocats envoyés par Moth, et leur dit tout en souriant fièrement et se pointant son pouce vers son propre torse :


"Désolé les mecs, mais j'fais ça à ma manière !"

Waylon ramassa le pistolet sur le policier qu'il avait assommé à ses pieds, puis, d'un seul bond agile et puissant, passa par dessus le bureau de la juge. Il la tira par les cheveux pour la coller contre lui, passa ensuite son bras autour de sa gorge pour la maintenir contre son torse, et braqua le canon de son pistolet contre sa tempe pour la prendre en otage. Il tourna alors la tête vers les policiers.

"Lâchez vos armes ou j'la bute !!!"

Il fit le tour du bureau et descendit de l'estrade sans lâcher les flics du regard, et se rapprocha de Toreno avec qui il avait un compte à régler.

"Si tu bouges, j'la crève, sale fils de **** !" dit-il au procureur.

Puis il tourna de nouveau la tête vers ses avocats.


"Mon couteau." demanda t-il tout en faisant un signe de tête pour leur faire comprendre de le lui jeter à ses pieds.

Il ne pouvait plus compter sur ses alliés depuis qu'il s'était disputé avec le Fool, alors il était obligé de tout faire lui-même. Mieux valait ne pas perdre de temps, son plan était le suivant : récupérer son couteau, buter Mike Toreno au passage, quitter le palais de justice, filer par les égouts et semer les flics. Rien de plus simple.
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