Deux jours...Deux jours que j'observe sans relâche Mary Dahl, une jeune femme au passif ravagé. A chaque vision, je repense encore et toujours à Jennifer et Marcus...Chaque fois que je regarde Mary, je repense à la colère qui animait celle qu'on nommait Pandora. Elles avaient beaucoup en commun, tant de souffrances et de peur. Quand j'ai rencontré Mary pour la première fois, elle avait kidnappé les acteurs de son émission d'autrefois pour les forcer à revivre une époque révolue. Tout comme Jennifer, Mary était motivé par une vendetta personnelle mais celle-ci était bien différente.

Je n'en ai jamais voulu à cette femme. J'ai voulu l'aider, la protéger mais lorsque le juge a appliqué la sentence, je me suis vite douté que les choses risquaient de degenerer. En tant que Bruce Wayne, j'ai tenté d’atténuer son sort et j'avais même engagé un des meilleurs avocats de Gotham pour tenter de la faire placer dans un établissement spécialisé. Je voulais à tout prix lui éviter des prisons comme Blackgate ou cet enfer de folie qu'était Arkham......La juge Phillips l'a envoyé dans un endroit bien pire...

Je ne pouvais aller à l'encontre de la loi. Phillips m'a plus tard avouée qu'après le jugement, elle avait d'emblée prévue l'enfermement à vie pour la petite, mais qu'elle ne lui avait collé que deux ans par pure hypocrisie, afin d'éviter un scandale. La loi se doit d'être la même pour tous mais j'avais au moins espéré une exception pour cette pauvre femme. J'avais bien vu dans le regard de la juge, la haine qu'elle portait à Mary.

Aujourd'hui, j'ai peur de ce que cela risque d'engendrer, peur d'une erreur qui pourrait nous couter cher à tous. Il me suffit de voir Mary mettre son ours en morceau pour y' loger son arme pour comprendre que malheureusement, rien ne semble vraiment terminé.

-Monsieur?
-Alfred??
-Ne serait il pas temps, si je puis dire, d'avoir un entretien avec mademoiselle Dahl?
-J'y pensais, Alfred.
-J'entends par là, quelque chose qui serait différent de vos procédure habituelles, bien entendu.
-C'est ainsi que je voyais les choses. Je vous recontacte plus tard. Terminé.

Je repense à cette soirée, après avoir coupé le contact. Le gateau avec la dynamite, Dick sous les traits de Spunky, la course poursuite dans le parc d'attraction et la fin dans la salle des miroirs, avec une jeune femme en pleurs. Ce soir là, je tenté de réconforter une jeune femme à l'esprit brisé à la fois en colère contre le monde mais aussi contre ce qu'elle était. Depuis, j'ai lancé des recherches à Wayne Tech avec l'aide de Lucius afin d'étudier sa maladie et de pouvoir l'en guèrir. Mais toutes nos tentatives ont pour le moment échoué....Qu'importe car je n'abandonnerais pas, surtout si cela est le moyen de sortir la jeune femme de cette psychose qui la tourmente depuis tant de temps.

Je désactive le mode zoom de mes lentilles et me décide à me rendre dans son appartement. Il ne m'est pas difficile d'y entrer sans faire appel à un gadget ou un autre. L'une des fenetres de la cuisine n'est pas verrouilée. Après avoir traversé la cuisine, plutôt rudimentaire, j'arrive dans le salon où elle semble si obnubilé par son travail, qu'elle ne me remarque pas encore. Juste avant, j'avais tenté d'aviser le papier qu'elle avait jeté dans le lavabo mais le tout était bien trop illisible et l'eau avait rendu impossible toute retranscription par le biais du Bat-Ordinateur. Au moment même où elle en termine avec la confection de sa nouvelle arme, je me décide à prendre la parole.

"Mary...Qu'a tu l'intention de faire?"

Je veux au moins tenter de la raisonner, lui offrir une chance, contrairement à son juge qui n'a eu aucune hésitation à la plonger dans l'abime. Là où Bruce Wayne échoue, Batman se doit de réussir. J'ai certes échoué avec Pandora, mais je me refuse de vivre cela une fois de plus.

Le silence était roi dans l'appartement. Seul la chute d'un dernier morceau de verre vint briser ce calme inquiétant. Fixant le cadre brisé, les yeux de Mary vinrent se mouiller doucement. Elle secoua alors la tête. Non … Fini les pleurs... Il ne fallait pas pleurer... Il ne fallait plus pleurer. Elle n'était plus une enfant !

Mais comment le faire comprendre, comment le dire quand le monde entier reste sourd et aveugle face à la vérité... Comment faire quand même ceux sensé vous aimer vous tourne le dos. Oui... Les parents de la jeune femmes étaient partis à l'étranger. Pas un ne serait revenu à Gotham lui rendre visite au pénitencier... Non...On ne viens pas rendre visite à une erreur de al nature, à une tare !! Après tout, qui pourrait aimer un gravier dans son soulier ?! Mary défit son chignon, ses grosses boucles brunes tombant devant son visage sombre et triste.

La voix caverneuse la fit se redresser. Elle l'a reconnue directement. Pas besoin de se retourner. Elle savait qui c'était. Elle avait reconnus. Comment ne pas reconnaître la voix de al personne qui a brisé vos rêves, mis fin au mirage pour vous précipiter dans une tombe psychologique noire et close. Émettant un léger petit rire, la comédienne pris sa voix de petite fille.

« Ce n'est pas polie d'entrer sans permission Monsieur Chauve-souris... Vous devriez le savoir non ? Après tout, vous tapez et faites enfermer les méchants non ? … Et on m'a toujours dit qu'entrer par effraction chez autrui c'était trèèèèèèès méchant ! ».

Baby Doll se leva de son fauteuil, l'ours à la main, se dirigeant doucement à sa chambre sans même se retourner vers le Chevalier Noir. Elle savait qu'il était là et qu'il la suivait de toute façon. S’arrêtant devant son lit, elle soupira doucement et repris une voix plus adulte.

« Je pars … Ce n'est pas punis par la loi que je sache ? … Ici, je ne suis rien d'autre qu'une gamine de télévision ringarde et sans importance à qui on ne porte pas le moindre regards sérieux. Personne ne me regretteras et je ne regretterais personne. »

Se retournant face à l’inquiétante silhouette, le regard froid  et le visage inexpressif, la jeune femme repris doucement en fixant le justicier.

« Dans cet infâme endroit puant, personnes n'a pris de nouvelles, aucunes visite... rien ! Juste les regards lubriques, les rires et l'intimidation ont rythmé mon quotidien à Stonegate... Vous n'avez jamais connus ça ! Vous ne saurez jamais ce que c'est ! »

La voix de la petite était acerbe et pleine de rancune. L'ex idole télé avait le coeur gros, meurtrit et détruit de par l'inhumanité dont elle avait été entouré. Une inhumanité qui la rongeait et la gagnait elle aussi peu à peu sans que personne ne puisse y remédier. Elle baissa la tête doucement puis effectua un petit saut pour s’asseoir sur son lit bien trop grand pour elle, alors que l'ombre de la nuit la surplombait de toute sa hauteur.

On dit que notre perception de l'Enfer est différente pour chacun d'entre nous. Pour moi, cela restera à tout jamais les corps de mes parents tombant sur le sol froid de Crime Alley au milieu des perles de Martha, ma mère. Cet enfer, je l'ai à nouveau vécu quand j'ai cru perdre Jason pour le voir revenir et me tenir tête...et je l'ai à nouveau vécu lorsque je me suis confronté aux troupes de la Confrérie d'Hécate en portant sur moi la responsabilité de la mort de Jennifer Willis, martyr de Gotham  dont tous honorent la mémoire aujourd'hui....moi le premier.

"Nous avons tous notre enfer..."

Je marque un silence. Ma voix n'est ni agressive et encore moins autoritaire mais j'ai appris à parfois faire preuve d'un peu plus de compassion, surtout lorsque j'ai appris ce qui s'était passé à Stonegate. J'ai su ce qu'ils avaient osé lui faire, avec le consentement des gardiens. Automatique, avec un étrange manichéisme, cela m'a rappelé les atrocités que Jennifer avait subie lorsque la Biosyn s'était acharnée sur elle jusqu'à lui voler ses sentiments et son humanité...de manière temporaire. Lorsque je l'ai su, j'ai fait en sorte que Bruce Wayne la fasse sortir plus tôt car sans qu'elle ne le sache, sa peine avait été rallongée et la juge Phillips avait reçue une petite visite de "ma part", celle qu'elle n'aurait jamais souhaitée voir. J'ai du vivement lui conseiller de revenir sur sa décision. Quant aux taulards, je me suis permis de m'occuper de leur cas, un à un après avoir fait pirater les archives vidéos par Oracle.

Un à un........lentement mais surement, je me suis permis de leur montrer la terreur. J'ai insinué la peur dans leur coeur et leur regard et à jamais, ils en resteront marqué. J'ai répugné à faire cela, mais l'utilisation du gaz de Crane avait été la seule idée qui m'était passé par la tête en dehors des coups. Oui, des coups c'était trop facile. Il fallait laisser une blessure permanente, qui ne ressoudraient jamais, même avec le temps et leur imprégner la puissance d'un symbole empris de vengeance mais aussi de justice. Quant aux gardiens qui avaient permis cette monstruosité, ils eurent un avertissement des plus...poignants. Je n'ai jamais laissé ma colère me diriger, ou du moins, prendre totalement contrôle de moi-même. Chaque fois, j'ai pu m'arreter à temps, mais ce soir là, j'ai décidé de ne pas les ménager. Ils méritaient ce qui leur est arrivé....et ils méritaient pire, mais ce n'était pas à moi de juger pour l'ultime sentence. Je devais juste lancer un avertissement.

"J'ai punis ceux qui t'ont fait ca....mais les tuer n'était pas nécessaire, Mary. Tiens tu vraiment à redevenir celle que tu a été lorsque j'ai du te stopper?"

Je garde mes distances. Je ne veux pas qu'elle croie que je suis venue lui faire du mal ou la martyriser. Bien au contraire, mes intentions sont au délà de tout cela. Ma voix reste calme malgré une certaine appréhension que je ne peux m'empecher de ressentir. L'arme n'y est pour rien car elle ne pourrait m'atteindre et traverser les quelques couches de nomex et kevlar de mon armure.......Non......j'ai peur pour elle, dorénavant. Mary mérite mieux que le destin qu'elle souhaite s'infliger. Autrefois, j'ai réussi à ramener Pandora vers la lumière. Je suis sur que je peux en faire de même pour Mary.

"Laisse moi t'aider..."

Peuh … Que pouvait on attendre d’un homme jaloux de ne pas être un vrais monstre au point de devoir porter un masque et se faire passer pour, espérant ainsi effrayer les pontifes du crime. Pour sa part, Mary Dahl n’avait pas peur de Batman. Juste un être humain avec autan de psychose que ceux qu’il poursuit. La différence étant qu’il était plus entrainer et plus expert en combats mais sinon ? … Non, là il pouvait inspirer là peur c’était surtout pour le châtiment qui en découlait, une fois stopper par cet hybride factice. Elle ne voulait plus jamais retourner là bas. Hors de question. Stonegate… Rien que ce nom là faisait plus trembler la jeune femme que celui de « Batman ». Les humains peuvent être abattus… Les murs beaucoup plus difficilement… La loi encore moins. Oui… Stonegate pouvait être considéré comme la bête noire de Baby Doll. Mais aussi le lieux de sa véritable naissance quelque part.

La comédienne glissa une main dans son sac, prenant une petite fléchette à ventouse qu’elle mis dans sa poche. Elle soupira doucement, et se leva pour aller vers sa fenêtre qui était à moitié ouverte. L’air perdue, son regards se perdait dans un paysage urbain sans horizon alors que ses souvenirs la replongeait dans cette pièce grise et sombre striée de barreaux de fer. Elle avait pour voisin, Arsène… La trentaine, une calvitie bien avancé, plutôt entretenu niveau physique pour ce qui en laissait paraitre la tenue informe des prisonnier du pénitencier, les dents jaunes, toujours une main gauche soupesant ses couilles… Comme pour s’assurer qu’elles étaient toujours en place ou alors… Etais ce parce que sa voisine d’apparence si juvénile l’excitait constamment. Etais ce pour ça qu’il avait la bave aux lèvres en permanence… Après tout cela n’était peut être pas à cause de la faim omniprésente jamais comblée par le peu de consistance des repas quotidiens. Se regards lubrique… Rien que de savoir que cette homme se branlait alors qu’elle dormait lui donnait des frisson… Ben oui… Ce n’est pas comme si elle ne l’avait jamais entendu… Imaginons un seul instants si Arsène avait put la coincé pendant ses deux ans…

Ses doigts se crispèrent sur le rebords de la fenêtre. La chauve souris viens d’admettre qu’elle avait « punis » les personnes l’ayant tourmentées durant sa peine. Mais tel qu’elle connaissait Batman, cela n’était absolument pas suffisant. La mort eu été même trop douce. Il faut de l’extrême pour intimider… Sinon, les mise en garde banales ne fonctionnent jamais. Pourquoi les criminels réitèreraient leurs fautes sinon ?

« M’aider ? … Pff… Si c’est pour en arriver au même résultats que mes deux dernières années… Je pense n’avoir nullement besoin de votre aide… Ne vous mêlé pas de mes affaires… Cela vaudrais mieux pour tous le monde. » fit elle sans pour autan regarder le justicier. « Pour m’aider… Il faudrait un miracle que même la science ,ne peut apporter… »

Cette dernière phrase fut à peine murmurer… Une larme roulant sur sa joue alors que Doll serrait fort son ours-flingue dans la main. Elle ne devait pas pleurer… Pas devant lui… Non ! Elle était forte ! Sa vie allait devenir l’esclave de sa raison et de sa volonté.

"J'ai connu quelqu'un comme toi."

Dois je encore en parler, moi qui avait intimé l'ordre de ne plus jamais revenir sur cette affaire? Certes, j'avais demandé à tous de ne plus revenir sur l'affaire de la Biosyn et de Jennifer et pourtant, chaque mois, je contactais Clark pour savoir si le corps de Jennifer reposait toujours là où il devait être. Peut-être ne serais je jamais capable d'oublier...peut-être Ra's avait il raison quand il disait à une époque que je tirais ma force de ce trop plein de colère en moi, au risque que ca me perde.

"Je l'ai aidée......et je peux te promettre de tout faire pour qu'il en soit de même."

Une fois de plus, je repense à ces recherches que j'ai financé avec ma propre fortune sur cette maladie dont Mary est infligée. Le virus dont Pandora était infecté présentait des chaines ADN en partie similaires et le vaccin avait été trouvé afin de guérir ceux que la Biosyn avait infecté.....et cela, je le devais à Jennifer.
Les recherches stagnent toujours mais je suis persuadé qu'il existe un moyen d'atténuer la peine de cette fille. Mais avant, elle doit accepter mon aide et mes règles. Je ne dis pas que je lui forcerais la main ce soir mais je suis prêt à lui laisser un temps de réflexion, tout en gardant un œil sur elle.

Acceptera elle de croire en moi tout comme je voudrais croire en elle? Pourra elle, comme de nombreux habitants, oublier cette image alors que je ressortais du batiment de la Biosyn, en portant le corps sans vie de Pandora, la jeune femme qui avait offert sa vie pour cette ville mais aussi pour moi?

Je sais qu'il reste encore une part de bon en elle et la larme qui coule de son œil me le prouve. Je ne veux pas revenir sur ce qu'elle a subie à Stonegate, mais je veux au moins lui montrer quelque chose, un "trophée", chose que je ne prends jamais mais qui me serait nécessaire pour montrer mon désaccord avec son incarcération dans cet enfer où Phillips l'avait envoyée.....et ce que je lui montre, c'est la dent en or de Tyrell Durden, un des hommes qui l'avait la plus brutalisée lors de son séjour. J'aurais pu lui arracher mais la violence de mes coups et la rencontre de sa tête avec le mur en béton de sa cellule a largement suffit à éjecter la dent. Mais c'était encore loin de ce que j'allais lui infliger.

Je m'abaisse doucement à son niveau avant de reprendre.

"Laisse moi du temps, s'il te plait."

De belles paroles… Encore et toujours. Combien de fois l’ont vous a susurré ces doux mots que vous aviez toujours voulu entendre, tel le délicieux sucre d’orge que l’on dresse devant vos yeux avant de s’en rendre compte dès la première bouchée qu’il est fourré à l’acide ? En qui pouvait elle avoir confiance si ce n’était en elle-même ? Les Happy end n’existent pas à Gotham. Ils n’existent que dans les rêves, les fantasmes les plus purs. Et Mary avait décidé de dompter ses fantasmes et ses rêves, de les prendre par les cornes et d’employer tous les moyens probables pour y parvenir.

Cependant, son cœur fit un bond hors de sa poitrine lorsqu’elle vit paraitre devant elle, entre les doigts ganté noirs, la dent en or de Tyrell. Restant sans voix, stupéfaite et bouche bée, elle contempla la relique. Ainsi… Il disait la vérité ? Ainsi il voulait l’aider ? Vraiment ? Quelqu’un voulait enfin croire un peu en elle ? L’aider à sortir de ce gouffre sans fond… De cette boue infâme composée de ce qu’est le regret, la souffrance, la haine de sois… Enfin, pouvait elle aspirer à une vie comme toutes femmes de son âge ? Oui… Peut être. Surement. Cette dent en était la preuve. C’était une lumière éclairant le chemin difficile qu’était le pardon… envers le monde comme envers sois même.

Une sirène de police se fit entendre par la fenêtre, rappelant Mary à la réalité du moment présent. Son regards s’assombrit de nouveau alors qu’elle regardait le véhicule des forces de l’ordre prendre un tournant de la rue suivante. Non… C’était trop tard… Mary Dahl avait été condamner il y’a deux ans pour tentative de meurtre, séquestration de plusieurs personne en plus d’harcèlement psychologique et… Elle n’avait pas retenu tous les chef d’accusation contre elle mais… Elle était finie aux yeux de tous. La scène, le succès et le public ne ui ouvriront jamais les bras. Et les rêves de fonder une famille heureuse ? … Bah… Qui voudrait d’une gamine atteinte d’hypoplasie systémique, stérile, tragédienne ratée et criminelle de surcroit ?… Non … Elle n’était plus rien pour personne. Juste un casier judiciaire rangée au milieux de tant d’autres dans les départements de la police. Mais cela allait changer.

« C’est trop tard… » articula la comédienne. « Ma vie, mes mains, mon cœur… Sont souillés à jamais. Les gens sont trop cruels pour oublier quoique ce soit ou faire abstraction d’erreur. Mais… Je vais faire en sorte qu’on ne m’oublis plus jamais… Et croyez moi Batman… Cette fois ci, ce ne seront pas des égarements ou des erreurs ! Je n’ai plus le choix ! »

Baby Doll sortit alors sa fléchette, appuya sur son extrémité, entonnant un inquiétant « clic ». Elle encastra l’objet dans l’œil de son ours en peluche et visa par la fenêtre. Une détonation et la fléchette ventousée se colla à l’arrière d’une voiture civile.

« Maman m’a toujours dit de garder de vieille affaire au cas où ! Et elle avait bien raison hihi !!! » fit Doll en reprenant sa voix de gamine.  « D’ici quatre minutes, la fléchette explosera et les passager de cette voiture avec… Pour les sauver rien de plus simple, il suffit de la décoller et de cliquer sur son embout !!! C’est soit moi ! Soit eux !!! Mais je connais déjà ton choix n’Est-ce pas ?! Hihi ! »

Un tel retournement de situation marquait un point définitif à la chute de Mary Dahl. La jeune femme, dont la souffrance l’avait dévoré de la manière la plus malsaine qui soit, venait de s’offrir une porte de sortie toute trouvée, s’assurant que le Chevalier Noir ne la suivrait pas.

"MARY, NON"

Trop tard, elle m'avait devancé et je me suis fait avoir comme un débutant. Dans quelques minutes, la voiture visée, une Buick noire avec à son bord un mari et sa femme risquait de sauter d'une minute à l'autre. Je n'ai pas le choix. Quand je reviendrais, elle se sera certainement enfuie mais je ne peux laisser des gens mourir.

La fenêtre vole en éclat sous mon poids, alors que je saisis déjà mon grappin. Je dois faire vite, dorénavant. 4 minutes, dit elle. Je ne dois n'en utiliser qu'une et faire aussi vite que je le peux avant que le tout ne leur explose à la figure. Je repère bien vite la voiture, qui vient de passer le feu rouge à l'angle de la 45eme avenue. Je pourrais tenter de tirer mon grappin ou un batarang bien placé mais la flechette peut avoir été prévue pour exploser si elle était retirée de force

Pas le choix et Mary m'échappe, c'est une certitude. Malgré la balise que j'ai posé dans son appartement, il y'a fort à parier qu'elle ne reviendra pas tout comme j'entendrais vite parler d'elle.

La voiture est en vue, arrêtée à un nouveau feu rouge. Pas le temps de prévenir et mieux encore, les gens sortent tous de leurs véhicules lorsque j’atterris au milieu de l'avenue pour me ruer sur la voiture de marque buick....et enlever cet engin de mort tout comme Mary me l'a expliqué. Un déclic et mes lentilles m'indiquent que le système a retardement s'est finalement arreté. Les gens me regardent tous d'une manière curieuse avant de me voir à nouveau disparaitre avec cet objet dans la main, en reprenant la direction de l'appartement de Mary....que je m'attends à retrouver vide, bien entendu.

C'est effectivement le cas. Je repasse par la fenêtre que j'ai enfoncé tout à l'heure, pour ne trouver que le silence et un vide des plus désagréables....Je fouille rapidement l'appartement, mais aucune trace de sa présence et une porte d'entrée ouverte donnant sur le couloir. Je me dois de faire vite. Je doute qu'elle emprunte l'entrée principale car elle se doute que je peux débouler de par là. Elle passera forcement par derrière. Je repasse par la fenêtre et tire le grappin vers le toit. Le temps m'est compté si je veux l’arrêter le plus rapidement possible.