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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

©PA Batty Epicode
©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
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 Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]

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MessageSujet: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyMer 21 Aoû - 16:43

"En 1940, Winston Churchill était assis dans son bunker, fumant ses impressionnants cigares, attendant des infos sur les bombes allemandes qui décimaient Londres. "Armons-nous donc de courage pour faire face à nos devoirs", dit-il à la radio. "Et comportons-nous de telle sorte que, si l'Empire britannique, et le Commonwealth durent mille ans encore, les hommes puissent dire, c'était notre plus belle heure. - Propos rapportés par Gary Glasberg"

Notre plus belle heure. L'heure où, acculé, au pied du mur, poussé à bout par les forces du mal, assailli de tous côtés par des diables au visage d'ange, menaçant nous même de tomber dans cette facilité du Mal pour ne plus avoir à supporter le fardeau du combat de notre théodicée, nous donnons le meilleur de nous même. Notre plus belle heure. Celle où, à bout de ruses et de comédies, nous donnons toutes nos forces, révélons tout ce que nous sommes, sans artifices, sans virages de pensée, un courant brut, une vérité unique, la dernière arme brandie contre la victoire de l'Oubli, de la dégénérescence, de l'abandon. C'était ce sursaut là qui avait agité l'Albion de Churchill, écrasée sous les bombardement et les espionnages, c'était aussi ce sursaut là que Gotham devrait trouver s'il voulait s'en sortir. Batman avait accompli cette dernière mue, révélant au monde entier sa vérité, sous la forme d'une chauve souris chargée de la peur et de la lucide résignation qui l'avait marqué le jour où la mort s'était penchée vers lui et l'avait frôlée, de son souffle glacial, après avoir privé ses parents de vie et de chaleur. Longtemps, aveugle et entre de mauvaises mains, Gotham avait voulu éliminer cet élément "mué", cette vérité en costume latex-blindé qui tentait d'accomplir "sa plus belle heure" au mépris de tout danger. Mais désormais, Gotham était obligée de suivre le même chemin. Elle devait muer elle aussi, brandir sa vérité et tout ce qu'elle cachait pour repousser l'extrême criminalité qui s'y développait. La situation était urgente, et c'est pourquoi, si Talia avait marqué "dîner" sur les invitations qu'elle avait envoyé aux deux plus importants moyeu de l'engrenage gothamite, c'était une réunion de crise qu'elle prévoyait.

Il était temps de mettre cartes sur table, réunir les personnages les plus importants et les plus puissants de la ville pour être certain de ne négliger aucun film, aucun des éléments que possédaient chacun ces sommités exceptionnels et qui ensemble pouvaient vraiment changer quelque chose. Elle ne pensait pas à monter des plans démoniaques pour éradiquer le chancre gothamite en le faisant brûler de toutes parts, ni des discussions conspirationnistes destinées à monopoliser en trinité tous les pouvoirs à Gotham et la transformer en dystopie utopique. Non. Elle comptait seulement faire comprendre à ses deux plus importants collaborateurs ce qu'elle pensait de la ville, faire un point sur la réalité et le point de vue que chacun en avait et mettre en place des solutions, ensemble à trois. Elle ne pouvait savoir que Bruce Wayne et le commissaire Andrew Blake s'étaient dèjà rencontrés - l'un sous l'identité du Chevalier Noir - et elle avait pensé que rassembler les deux sous son toit pouvait produire des choses intéressantes - si maîtrisées - et comptait, au moins, construire une certaine cohésion au sommet de Gotham, essayer de faire en sorte que ce dernier soit une véritable alliance concentrée sur le même objectif et non pas des chefs indépendants travaillant à redresser chacun leurs côtés du même immeuble branlant, ce qui risquait de donner naissance à une Tour de Pise.

Divide and Conquer. Divisier pour mieux régner. C'était la devise que Talia s'était donnée pour que la soirée soit une réussite et c'était le but qu'elle cherchait accomplir en invitant les deux hommes. Mais loin de seigneurs féodaux produits en série pour veiller sur ses régions, les deux hommes étaient d'un pouvoir et d'un caractère différent et c'était dans leur individualité qu'ils brillaient, qu'ils étaient ces figures exceptionnelles de Gotham qu'elle cherchait à rassembler. La somme de ces esprits, de ces pouvoirs si versatiles était la grande inconnue de l'équation et il tardait à Talia de voir le Batman et son commissaire exprimer leurs opinions, entremêler leurs idées pour donner à Gotham de nouveaux outils de défense. Cette symbiose "hypothétique", réaction jamais trouvée encore, risquait de faire des étincelles et elle comptait bien faire en sorte que le dîner ne déraille pas et que la discussion suive ce chemin inconnu mais instinctif qui menait à ce qu'elle recherchait.

Un dîner. Pendant plusieurs jours après la convocation des deux hommes, elle s'était demandé ce qu'elle allait leur servir, hésitant entre plusieurs plats et plusieurs idées de présentation qui, au final, se trouvaient complètement auxilliaire puisque le dîner n'était qu'un prétexte pour un brainstorming et un point de situation. Elle s'était demandée ce que l'on servait pendant un dîner d'affaire mais la réponse était que les dîner d'affaire se déroulent dans un restaurant généraliste, dans la "table au fond où personne ne peut nous reprocher de hurler contre l'exigeance de ces satanés actionnaires". Impensable de les emmener à un restaurant, et encore moins de servir des plats thématiques, des plats symboliques ou appartenant à une gastronomie précise. Elle ne connaissait pas les goûts de l'Artiste, et savait ceux de Bruce très changeants. De plus, si les deux hommes avaient beaucoup voyagé pour des raisons différents, ils gardaient sûrement de certains pays et de certaines régions une certaine rancoeur, au vu des événements qu'ils y avaient vécu et elle ne voulait pas faire la gaffe de leur servir le plat que tout le monde mangeait dans la contrée où on les avait torturé et emprisonné pendant des mois ou que ne savait elle encore. Elle décida finalement un compromis : elle allait poser sur la table plusieurs sortes de plats, d'entrées et d'accompagnement, de toutes cultures et des cinq saveurs de base ( sucré, salé, acide, amer et umami ) et les deux pourraient se servir au fil du repas et de leurs envies. Elle avait hésité sur le type d'aliments qu'elle devait servir, en tant que Maire, elle pouvait faire valoir leur niveau dans la pyramide social en servant des produits de luxe mais elle avait peur de faire comme Trimalcion, dans le Satyricon, tout premier roman de l'histoire, écrit à l'époque Romaine. Trimalcion, pour asseoir son influence et montrer sa fortune, multipliait des denrées riches, variés et parfois expérimentales, servies sur et dans des récipients en or. Mais le tout était observé d'un ton cynique par ses invités, qui voyaient là les efforts d'un nouveau riche essayant de se faire voir.

Le dîner réglé, elle s'était parée de sa robe bleue préférée, une tenue d'apparat qui permettait d’allier à l'optimum esthétique et solennité. Sa roleplayeuse aurait pu faire valoir que ce bleu était le symbole d'un ciel dégagé sous lequel prospérerait bientôt Gotham ou autres bêtises poétiques mais Talia n'en avait pas grand chose à challoir et aimait tout simplement cette robe. Pour tout maquillage, elle s'était dessiné les yeux à l'eyeliner et attendait désormais dans le patio de l'hôtel de ville, à la fois maire et femme, chef de guerre et réceptionniste. Immortelle et multiple. Toutes caméras et micros avaient été supprimés de la salle de réception, et elle avait placé quelques membres de la Ligue dans son personnel, afin de s'assurer que ce qui serait dit ne sortirait en aucun cas de la Mairie.  Elle avait demandé aux hommes de se présenter à la réunion aux alentours de vingt et une heure mais savait que Bruce adorait arriver en retard pour souligner le côté "playboy occupé" de son personnage et que l'Artiste n'était pas partisan des règles et des dates fixées. Elle attendait donc, touchée par l'étrange sensation de se sentir à la fois comme une amirale attendant ses soldats pour commencer l'opération "Divide And Conquer" et une sorte de première dame prête à réceptionner des célébrités pour un garden party...
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Membre Non-Joueur
Bats
Date d'Inscription : 05/03/2011
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Vous à Gotham : Chevalier Noir
Bats
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptySam 24 Aoû - 18:13

(HJ/ Désolé du retard. Très beau post, et très bonne citation ! /HJ)

"Je suppose que mes avertissements seront inutiles."

"Vous supposez bien, Alfred."

"Si je puis me permettre..."

"Vous vous permettez quoi que je dise."

"Cette femme est dangereuse, Monsieur Bruce. Même si je veux croire en sa volonté de changer, d'aider la ville, vos rencontres et idylles ne se sont jamais bien terminées."

"En effet."

Que répondre à mon vieil ami ? Il n'a pas tort, mais je refuse de l'admettre. Ma relation avec Talia est compliquée depuis des années, et pas uniquement à cause de sa famille. Si notre attraction, si nos sentiments sont forts, nos objectifs sont différents et notre mode de vie fait de même. Ra's Al Ghul a causé au monde beaucoup de mal, mais son pire crime est d'avoir éduqué sa fille de telle sorte que je ne pourrais jamais être avec elle.

Cependant, après tant d'années à se courir après, tant de déceptions, j'en viens à espérer sincèrement que Talia puisse changer, se rapprocher au moins un peu de moi. Sa volonté de sauver Gotham City, de faire ça "dans les règles", me trouble mais... j'ai envie d'y croire. Pire encore : après tant d'années, j'ai besoin d'y croire.

"Mais vous savez que j'aime le danger."

Alfred me jette un regard noir dans le rétroviseur, avant d'arrêter la voiture devant les grilles de la porte arrière de l'Hôtel de Ville. Si les médias suivent un peu moins le mandat de Talia, je préfère éviter de l'éclabousser avec l'arrivée du fantasque milliardaire que je suis pour eux. Autant rester discret.

"Je reste disponible jusqu'à minuit pour venir vous reprendre, Monsieur Bruce."

"Permission de minuit, pas plus ?"

"Pas plus. N'oubliez pas votre mallette."

"Je n'ai pas préparé de mallette."

"Je l'ai fait pour vous."

Alfred appuie sur un bouton à l'avant, et un compartiment secret s'ouvre devant moi, révélant un bagage que je connais bien. J'hésite quelques secondes, soupire et m'en empare avant de me lever et de sortir du véhicule, qui démarre juste après.

Quelques instants après, je suis devant une des portes secondaires de la bâtisse, toquant pour que les employés municipaux viennent m'ouvrir. Un sourire, quelques mots échangés, une sensation étrange de pénétrer dans "l'arrière-boutique" de l'Hôtel de Ville après avoir connu tant de soirées mondaines ici.

On m'amène rapidement dans la salle réservée par Talia pour cet entretien. Habillé d'une chemise blanche classique, sans cravate, avec un pantalon en soie sombre et une veste noire, j'ai adopté un style "détaché", qui devrait correspondre à un dîner agréable.
C'est en réfléchissant à tout ceci que je la découvre, resplendissante dans sa robe bleue. Pendant quelques secondes, j'ai le souffle coupé, avant de me reprendre et d'exprimer un sourire sincère.

"Talia. Bonsoir."
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Andrew Blake/L'Artiste
Date d'Inscription : 29/12/2012
Nombre de Messages : 171
Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake.
Citations : Chapeau, L'Artiste.
Andrew Blake/L'Artiste
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyMar 27 Aoû - 2:11

Commissariat de Gotham City, 19h49

Les heures supplémentaires... Certains pouvaient appeler cela un calvaire, d'autres une bénédiction. Andrew quant-à-lui pensait que c'était une nécessité. Dans une ville rongée par le crime et la corruption, dans une ville où les enfants mourraient à la sortie de leurs écoles, il n'y avait pas de temps pour le repos même pour un vieil homme tel que lui. Récemment, il avait annoncé la création de deux nouvelles unités d'intervention pour palier à la criminalité de la ville. Il était donc de son devoir de faire tout ce qui était en son pouvoir pour que ces escouades fonctionnent à la perfection. Le tout était de savoir quels hommes allaient être pris dans quelle escouade. Ceux de la brigade d'intervention régulière étaient souvent choisis grâce à un acte de bravoure, une détermination à toute épreuve mais ceux de l'escouade de neutralisation rapide étaient triés sur le volet. C'était même le commissaire en personne qui interrogeait les potentielles recrues de son unité d'élite. Sur les cinquante hommes qui devaient être réuni en un seul groupe, il en avait déjà choisi trente-et-un. C'était un bon début, il fallait cependant continuer pour trouver les dix-neuf derniers. Ce fut donc aujourd'hui, aux alentours de huit heure du soir et peu avant un convocation à un dîner ridicule par la maire qu'il auditionna son potentiel trente-deuxième combattant d'élite, un certain Anton Mc Killian.

Andrew savait qu'il n'avait pas tout le temps qu'il voulait pour mener à bien cette rencontre mais il comptait bien le faire vite et efficacement. Dans environ une heure, il devait être assis à une table en compagnie de gens qu'ils n'appréciaient pas et cela ne l'enchantait pas. Le dénommé Anton rentra dans la pièce en silence, observant le commissaire qui observait son dossier avec attention. Andrew l'invita à s'asseoir en face de lui et lui servit une tasse de café en guise de politesse. Il resta ensuite encore quelques minutes à ronchonner sur la farde en carton avant de fixer du regard l'homme.

"Je vous remercie de vous êtes présentés aujourd'hui, Monsieur Mc Killian." commença le commissaire d'un ton sérieux.

"Tout le plaisir est pour moi commissaire." répondit le jeune homme avec la plus grande des politesses.

"Vous m'excuserez de ne pas pouvoir faire durer cet interview outre mesure mais je suis convoqué à la mairie dans une heure précisément. Je vais donc faire simple et précis. D'après le dossier que j'ai entre mes mains, vous avez fait la guerre en Irak peu avant de revenir au pays et de postuler au GCPD. D'après le général Franklin de l'armée américaine, vous étiez un homme de valeur. Il est marqué dans votre évaluation que vous êtes d'une grande bravoure et que vous avez un grand respect pour les autorités supérieures. Est-ce vrai, Monsieur Mc Killian ?"

"Le général Franklin était un homme de bien, je lui dois beaucoup et il a tout mon respect pour l'entrainement qu'il m'a donné."

"Je vois. Il est marqué ici que vous avez une grande habilité aux armes à feu, que vous êtes un tireur d'élite d'exception et que pendant cette fameuse guerre vous avez tué à vous seul vingt-six talibans. Je vous félicite pour cette prouesse, je vois que l'amour de votre pays vous a donné l'occasion de dévoiler votre vrai potentiel. Outre vos faits d'armes ma foi impressionnants, j'aimerais savoir ce qui vous a poussé à vous engager au GCPD."

"Bien entendu Commissaire. Au départ, j'avais clairement l'envie de rester dans l'armée mais j'ai bien vite compris que mon champs d'action était fortement réduit par les états-majors et leurs directives. J'ai donc décidé de quitter mon poste de colonel et de m'engager ici au département policier de ma ville natale. Au fur et à mesure des années, j'ai appris à faire mes dents et à connaître le mode de fonctionnement de nombreux criminels recherchés. C'est donc en majeure partie pour la sécurité de nos habitants que je mets ma vie en jeu chaque jour. Cela vous suffit-il Commissaire ?"

"Bien entendu, cela est amplement suffisant. Vos réponses m'ont donné l'envie de vous offrir une promotion dans nos services. Vous n'êtes pas sans savoir que récemment, j'ai créé une unité spéciale. Son nom est "la force de neutralisation rapide". Vous êtes tout indiqué pour rejoindre les cinquante élus de cette fameuse escouade. Si vous acceptez, vous aurez donc le droit de tirer pour tuer lors de vos opérations et vous serez aussi équipé du matériel dernier cri que notre département dispose. Votre supérieur direct sera le justicier qui porte le nom de "l'Artiste", je pense que vous avez déjà entendu parler de lui."

"C'est un honneur pour moi de recevoir une place parmi ces hommes, Commissaire. J'accepte volontiers votre invitation et dès demain je commencerai l'entrainement avec mes collègues. Je pensais depuis longtemps que cette ville avait besoin d'une force de police servant à l'éradication pure et dure de la haute criminalité. Nous n'allons pas vivre toute notre vie aux dépens d'une homme déguisé en chauve-souris après tout."

"J'aime votre état d'esprit Anton, par contre vous m'excuserez mais l'heure tourne et si je veux pour une fois être à temps à mon rendez-vous, je vais devoir me séparer de vous dès maintenant. Ce fut un plaisir d'avoir à vous rencontrer et j'espère que votre nouveau poste vous conviendra à merveille. N'hésitez pas à me faire parvenir toute réclamation ou idée concernant votre escouade, ce sera avec le plus grand des plaisirs que je répondrai à cela. Bonne fin de journée Monsieur Mc Killian."

Le commissaire mit fin avec hâte à la conversation. Il ferma aussi vite le dossier sur ce fameux Anton et le rangea dans un tiroir prévu pour tasser les dossiers des recrues de cette fameuse escouade. Juste avant de quitter son bureau en direction des vestiaires, il s'autorisa à boire un rapide verre de sa bouteille de whisky cachée sous le bureau. L'alcool brûlant coulant dans sa gorge lui donna la force d'aller à ce fameux rendez-vous, espérons qu'il en ressortirait quelque chose d'intéressant cette fois-ci.

Une fois dans les vestiaires, Andrew enleva son costume beige de commissaire et s'empara de l'autre costume qu'il avait pris pour l'occasion. Il passa rapidement sous la douche pour faire disparaître les odeurs de cigare et de café puis se sécha et se recoiffa pour se donner un air présentable. Il revêtit ensuite son costume noir accompagné de sa cravate rouge et de sa chemise blanche, serra sa ceinture en cuir et mit ses chaussures de soirées terriblement coûteuses. Avant de quitter le bâtiment, il passa une dernière fois devant le miroir pour s'inspecter. Il pensa que pour une fois, il avait une gueule de quelqu'un allant à une soirée, ça le changeait de l'habitude.

Mairie de Gotham City, 21h03

Les pneus crissant de la Cadillac annoncèrent l'arrivée du commissaire à cette fameuse soirée privée. Andrew se gara grossièrement sur une place de parking devant la mairie. Tout en sortant de sa voiture, il regarda le bâtiment qui autrefois abritait l'ancien maire, Maximilien Shreck. Cela lui rappela la longue discussion qu'il avait eu avec lui à propos de la ville, alors qu'il n'était qu'un Justicier d'Etat. Cela lui rappela aussi la prestance de l'ancien maire, ses projets pour la ville qui collait parfaitement à ceux d'Andrew. Quel dommage que ce vieux filou ait décampé...

Après s'être débarrassé des sombres pensées qui le tourmentaient, le commissaire se dirigea donc vers les marches pour entrer dans le bâtiment. Il salua d'un geste de la tête les deux policiers en fonction devant la porte, il se souvenait d'eux comme si c'était hier. Une dame de la réception vint rapidement chercher le vieil homme qui attendait à l'entrée. Elle le dirigea vers la salle de réception tout en lui annonçant la présence de Bruce Wayne au repas, quelle surprise d'entendre le nom du playboy numéro un de la ville.

Une fois devant la porte le séparant des deux amoureux, Andrew remercia la jeune femme et rentra silencieusement dans la salle où la maire et le jeune homme semblaient se parler. Il crut un instant les déranger dans leur discussion mais s'imposa avec respect, il n'était pas venu pour jouer la chandelle face à des gens qui se courtisaient.

"Madame Head, Monsieur Wayne, c'est un plaisir de vous rencontrer aujourd'hui. Je ne vous cache pas que j'ai eu une journée chargée et qu'un bon repas ne me ferait pas de mal pour me remettre d'aplomb. J'espère que votre nourriture sera plus réjouissante que les nouvelles auxquelles j'ai droit sur mon bureau chaque matin. Que me vaut l'honneur de cette invitation madame la maire ?"
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Invité
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyVen 6 Sep - 21:25

Un peu trop faible.

C'était la pensée que Talia destinait à sa voix lorsqu'elle analysa la façon dont elle venait de congédier l'employé municipal venant de lui annoncer l'arrivée du véhicule de Bruce Wayne. Se maudissant intérieurement, elle se rapprocha de la porte et attendit l'héritier de l'empire économique qui tutoyait celui de son père, le père de son fils et la partie la plus importante des plans que la Famille Al'Ghul fomentait depuis des millénaires. Les quelques poignées de secondes qui séparaient le chevalier Noir de la Mairie devinrent lots d'éternités, creusés par la ronde des serveurs et employés préparant la sécurité et la fluidité de ce G3 improvisé et gustatif. Enfin, Batman dépossédé de son costume, et donc en pleine comédie, jouant son rôle de richissime playboy trop-humain, passa la porte de l'hôtel de ville et, aussitôt, imprima à l'établissement centenaire, lieu de pouvoir et d'intrigues, son aura. Tout ce qui entourait Talia se plia à l'influence du légendaire justicier, et Talia dut encore faire un effort douloureux pour ne pas suivre ce mouvement, courant mystique qui emportait Gotham et qui faisait se prosterner la ville devant son Conquistador et maître reconnu.

La Maire savait que Bruce avait plus de pouvoir qu'elle sur la ville une fois que la nuit tombait et qu'il aurait pu aisément se trouver à sa place s'il en avait eu la volonté. Les Wayne avaient fondé la ville, ils l'avaient surveillé, alimentée, hissée dans l'ére moderne et dans le futur, l'avait gâtée, si bien qu'elle était souvent comparée à Métropolis et que seul la criminalité sur laquelle tous deux travaillaient désormais ensemble l'empêchait de devenir la nouvelle Ur. La dette était énorme, et les électeurs les plus idiots ne pouvaient qu'en convenir, même sans avoir la moindre idée de tout ce le dernier des Wayne faisait une fois le soleil couché. Le dernier des Wayne. Talia ne changerait pas de position : Damian était un Al'Ghul. Treize ans durant, elle l'avait modelé, entraîné, et aimé, pour en faire le digne héritier de la plus dangereuse des lignées, la plus apte, malgré tout, à changer le monde. Sa disparition et la recherche de son père l'entraînait vers les Wayne, mais ils ne pouvaient plus se fondre dans cette famille maudite, où la mort régnait. Elle ne s'était toujours pas résolue à avouer la naissance de Damian au Batman, mais savait que les treize années de mensonge dans lequel avait vécu le jeune homme ne le rapprocherait pas avec une telle force de son père pour qu'ils se liguent tout deux contre elle. En tout cas, Damian était hors de contrôle, prêt de la vérité, elle devait s'allier avec Bruce tant qu'il en était encore temps, et appliquer les plans du Démon.

Talia inspira fortement. Elle se sentait vraiment investie d'une ombre très lourde, et le mal-aise de son existence la toucha à nouveau. Elle le fit taire d'une injonction mentale et il ne survécut pas à l'apparition de Bruce. Parfaite illustration du passé et vision espérée de l'avenir. Il se dirigea vers Talia et la salua avec sobriété, rappelant à l'immortelle la dimension professionnelle de la rencontre. Une nouvelle fois, Talia dut chasser toutes ses fautes, ses peurs et ses non-dits avant de répondre.

- Bonsoir monsieur Wayne, merci de vous être joint à cette soirée et..

L'Artiste savait être discret dans ses approches, rentrer en silence dans l'arène pour tout d'un coup exploser sous les yeux du public. Même dans la Mairie, il avait réussi à traîner sa fatigue de fonction jusqu'à l'entrée, où il avait coupé les salutations entre le détenteur d'immortalité symbolique et l'immortelle physique. Deux éternités rappelés à l'ordre par un produit de son temps, probablement réglé et construit par les guerres auxquels il avait participé et les événements qui l'avaient marqué. Le commissaire, découvert par Maximillien, n'était peut être pas celui des trois invités qui avaient le moins à cacher aux autres, mais si ses secrets se sentaient, se ressentaient dans les profondeurs de son attitude et de son caractère, il parvenait à dissimuler sa dangerosité en se révélant indispensable dans son rôle et parfaitement adaptés, d'une certaine façon, à ce qui se déroulait.

Pour toute réponse à la question de l'Artiste, elle sourit - c'était sincère cette fois ci - et elle se retourna vers la salle de réception, qu'elle désigna d'un mouvement de la main.

- Nous sommes là pour parler de Gotham, monsieur Blake et trouver des solutions. Nous avons besoin de vous pour ça. J'essaye de concerter les éléments qui ont le pouvoir de changer les choses, pour qu'ils trouvent un consensus assez bon pour le faire. Puis-je vous appeler Andrew et Bruce ?

Talia se retourna et entreprit de rejoindre la salle de réception, où la table dressée s'adressa à Andrew, essayant de répondre à la dernière bringue de l'Artiste commissaire, et ses espoirs de bon repas. La diversité et la présentation de ces plats flattaient les sens, mais ils n'aideraient en rien à remettre Gotham sur pied, il était donc urgent de commencer. Elle s'assit en bout de table, en invitant les deux garçons à faire de même.

- J'espère que ce diner vous convient... Avant toute chose, je pense qu'il faudrait faire un point sur le problème, il est important de le comprendre avant de chercher des solutions? Quel est votre avis sur la situation de Gotham ? Nos différent points de vue devraient rendre tout ceci fertile..

Elle se servit une assiette d'antipasti et la tint à distance, attendant que ses invités attaquent le repas, et transforment enfin en mot ce que les gothamites attendaient depuis des années..

( HRPG : Désolée.. )
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Bats
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Vous à Gotham : Chevalier Noir
Bats
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyDim 8 Sep - 19:49

Les secondes s'écoulent tandis que mes yeux fixent Talia. Malgré tout ce que nous avons vécu, malgré les trahisons et les agressions, être simplement en sa présence me trouble toujours - et produit des envies et des regrets lourds.

Mon regard s'abandonne dans le sien quand Andrew Blake fait son apparition, brise ce moment et me ramène, heureusement, à mon objectif et à moi-même. Je passe rapidement ma main sur mon visage, et évite les yeux de Talia pour répondre d'une voix basse au nouveau maître du G.C.P.D.

"Bonsoir, commissaire. Ravi de vous rencontrer directement."

Jusque-là, je n'ai croisé Blake que dans des soirées mondaines, sans l'opportunité de réellement échanger avec lui. Bien sûr, j'ai pu discuter plus en profondeur avec l'ancien guerrier sur le toit du commissariat, mais d'autres circonstances ; et si j'ai été agréablement surpris par lui, par ses prises de position et par son courage, je ne peux rien afficher ici.
Andrew Blake ne m'a jamais rencontré véritablement sous cette forme - il va falloir agir en ce sens, et veiller à bien garder ma couverture.

"Bruce ira très bien. Les convenances ne servent qu'à éloigner les inutiles, et distancer les journalistes. Vous n'êtes ni l'un, ni l'autre... pour le moment."

Un sourire ironique et insupportable glisse sur mon visage, alors que je tire une chaise et m'assoit d'une façon ô combien désinvolte. L'ancien militaire et tueur, actuellement au contrôle de la police locale, va certainement détester ce Bruce Wayne ; c'est bien le but.

"La situation de Gotham ? La ville va mal, bien sûr... rien n'a changé. Si la criminalité classique semble baisser, si la mafia perd du terrain, les autres, les "super-vilains", ont pris définitivement le pouvoir. Le Joker, l'Epouvantail, ce pauvre Harvey Dent et tous les autres règnent, sans partage, sur les commerces illégaux, et personne n'arrive à les arrêter.
Sans provocation, commissaire, le G.C.P.D. n'arrive toujours pas à les stopper, ou même à les contrôler. Même avec des légendes comme vous, ou Jim Gordon avant, les résultats ont été globalement négatifs. Même l'action de Batman et de ses associés ne change rien... ils sont des pansements sur des jambes de bois, si vous me pardonnez l'expression.
Pire encore, l'économie locale est en récession. La Crise nous a frappé, et même si les Entreprises Wayne maintiennent à flot la ville, nous ne pourrons pas le faire de façon permanente... je dois aussi penser à l'équilibre de mon entreprise, et aux emplois de mes salariés. Je ne vois pas comment relancer le commerce, quand même les touristes craignent de venir ici."


D'un geste las, je m'empare d'un verre, rempli à l'avance par les employés de la mairie. Je renifle avec lenteur l'épais liquide rouge, certainement un vin extraordinaire mais que je ne boirais pas, avant de reprendre lentement la parole.

"Et je dois aussi soulever le problème de la Cour des Hiboux... vous le savez, vous avez lu les vrais dossiers, les vrais rapports. Des notables ont été attaqués il y a quelques mois, ils ont été menacés pour suivre de grandes lignes établies par la Cour des Hiboux... et voilà qu'une annonce publique montre qu'un groupe de notables, eux aussi, secrets, financent une équipe de super-héros pour protéger la ville. Suis-je le seul à ne pas y croire ? Et à m'inquiéter de tout ça ?"
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Andrew Blake/L'Artiste
Date d'Inscription : 29/12/2012
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Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake.
Citations : Chapeau, L'Artiste.
Andrew Blake/L'Artiste
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyMer 11 Sep - 2:06

Le vieil homme ne trouva rien d'autre que de garder un faux sourire sur ses lèvres pendant que la maire le guidait vers la table. Il resta silencieux pendant tout ce temps, observant avec attention la manière dont se comportait le célèbre Bruce Wayne, l'enfant prodige de Gotham City. Malgré les récents dons que l'homme avait faits au GCPD, Blake restait perplexe face à la dégaine du bonhomme. C'était dans la nature d'Andrew de haïr les gamins devenus riches grâce à leurs parents. Et autant dire que pour faire changer l'esprit d'un vieil homme borné tel que lui, il allait falloir du courage.

Cependant, l'estomac du commissaire décida de le trahir face à la vision de tous les plats réunis sur la table de réception. Lui qui n'avait rien mangé depuis des heures se laissait guider par les nombreuses senteurs émanant des divers plats. Il n'écoutait déjà plus que d'une oreille ce que Talia venait de lui demander, ce ne fut donc que quand Wayne lui répondit qu'il secoua sa tête discrètement et se tourna vers la maire, le sourire aux lèvres.

"Cela fait bien longtemps que l'on ne m'a plus appelé Andrew, vous savez. Ces derniers temps, je n'entends plus que "commissaire Blake" à tout va, et même à l'armée ils m'appelaient Blake. Au final, on finit presque par en oublier son prénom. Mais je cesse avec mes histoires de vieux radoteur, Andrew fera amplement l'affaire pour cette discussion."

Le vieil homme s'empressa donc de s'asseoir à la table et se servit à tout vitesse, sa hâte étant à la même hauteur que son impolitesse face aux deux autres convives. Après avoir massacré son assiette de viande et de légumes, il regarda d'un air perturbé le liquide dans son verre. Du vin ! Qui avait eu l'idée de mettre du vin ?! Une bonne bière aurait fait l'affaire ! Mais bon, le vin suffirait à combler la soif du vieil Artiste, même si il n'aimait pas ça.

"Je tenais à remercier rapidement Monsieur Wayne pour le don de matériel. C'est une action très aimable de votre part et j'en ai fait une bonne utilisation, soyez-en sûr."

Il ne put cependant s'empêcher dans sa tête d'exprimer son désintérêt face à la question de la maire. Parler des problèmes de la ville ? Et en parler avec qui ? Avec une bonne femme mise au poste de maire faute de participants viables ainsi qu'un gamin plein aux as ? La bonne affaire ! La ville allait sûrement arranger tous ses problèmes grâce à la discussion qui allait avoir lieu aujourd'hui ! Et en plus c'était ce Bruce Wayne qui commençait la discussion en crachant presque à la figure d'Andrew. Le vieil homme leva les yeux au ciel en entendant les débilités que déblatérait le gamin. Mais il se retint de faire preuve d'une grande impolitesse et écouta tout ce qu'il avait à dire, tout en profitant du moment pour déguster son assiette.

Une fois qu'il eut fini, le commissaire avala la nourriture qu'il avait en bouche et prit une gorgée de vin. Il s'essuya ensuite avec sa serviette et émit un sourire hypocrite vers l'homme en face de lui, bien décidé à lui répondre.

"J'aurais espéré avoir l'estomac un peu plus rempli avant de passer aux choses sérieuses directement. Mais Monsieur Wayne aime aller droit au but, il semblerait. Soit, je vais vous répondre le plus professionnellement possible." répondit-il en raclant sa gorge.

"Cette ville a été gérée de la pire façon qu'il soit, Bruce. Et cela depuis des années, bien avant mon arrivée et celle de Madame Head. James Gordon, même si je le respecte et admire le travail qu'il a fourni, était bien trop mou pour contrôler cette ville d'une main de fer. Il sous-estimait cette ville et cela lui a valu un voyage vers un lit d'hôpital. Toutes ces années d'ingérence sont maintenant ma responsabilité, le peuple voit en moi l'homme qui doit tout arranger mais soyons sérieux, c'est un travail de longue haleine et je suis loin d'arriver à régler les choses alors que cela fait quatre mois que je suis commissaire.

De plus, cette ville a voué depuis trop longtemps un culte à ce Batman. Regardez-les à n'attendre qu'une seule chose : le Bat-Signal. Ils ont peur, ils voient en ce justicier une icône protectrice mais maintenant que Batman se fait de plus en plus rare et que ses actions sont de moins en moins décisives, la ville est en proie à une vague de crime jamais vue auparavant. Des flots d'armes d'extrêmement bonne qualité inondent la ville. Des criminels se baladent avec les mêmes M16 que j'utilisais au Vietnam et vous espérez franchement que mes policiers avec des 9mm vont rivaliser ?

Je me suis donc entretenu avec l'Artiste qui est un homme bien conscient de la situation de cette ville et nous en sommes venus au même point : une réponse forte. Récemment, j'ai créé deux nouvelles unités pour contrer ces "supers-criminels" comme vous les appelez si bien. Nouvel armement, nouvelle technologie, meilleur entrainement. Ils ont tout pour contrer les plus dangereux malfrats de cette ville. L'une d'entre elle est non-létale et l'autre l'est. Cela peut paraître extravaguant, mais je préfère avoir une unité pouvant abattre les criminels plutôt que de sacrifier des hommes pour envoyer un dingue en prison. Chacun son point de vue.

Ces unités d'élite sont la nouvelle carte que je viens de jouer. C'est quitte ou double, soit elles ne serviront à rien et ce sera un échec total, soit elles feront carton plein et nous arriverons peu à peu à reprendre cette ville des mains des pires criminels."


La fin de sa phrase fut ponctuée par une gorgée de vin pour lui redonner du courage. Andrew en venait presque à se demander pourquoi il sortait un discours pareil à un homme comme Bruce Wayne.  

"La Cour des Hiboux ne représente pas une menace assez importante ces derniers temps pour que je puisse me permettre de mettre des unités sur des enquêtes la concernant. Des rumeurs courent mais ce ne sont que des rumeurs après tout. Et puis, ces justiciers financés par ces notables sont risibles. Une fois qu'ils se seront cassés la figure, ils retourneront dans l'oubli aussi vite qu'ils sont apparus à la lumière. Je préfère donc me préoccuper des affaires urgentes, sans vouloir vous vexer.

Mais vous Talia, si je peux me permettre, que pensez-vous de tout cela ? Votre prédécesseur avait opté pour une méthode radicale face à la déchéance de la ville, quelle est votre mode de pensée face à cela ?"
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MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptySam 14 Sep - 16:50

Les deux hommes partageaient donc une vision des choses peu optimiste, et donc, pertinente, mais se différenciaient par leur approche de la solution probable. Si Bruce, influencé par son autre identité, cherchait la réponse appropriée à une menace qu'il connaissait par coeur et affrontait sous toutes ses coutures et dans tous ses états depuis bien longtemps, fidèle par excellence d'une "loi du talion" qui écarterait simplement l'idée de meurtre, l'Artiste, homme impulsif et guerrier dans l'âme, se rapprochait plus de l'idée que Talia et la Ligue se faisaient de la guerre à la criminalité en se plaignant des rapports de force déréglés et ne semblait pas adversaire à l'idée de tout brûler pour reconstruire les bases de la ville sur une terre fertile, débarrassée de tout chancre et de tous parasites. Les équipements et l'armement économique des forces de l'ordre étaient rappelés par les deux hommes et pointés du doigt, face à la course aux technologies à laquelle se livraient les gangs gothamites, devenus de véritables sectes paramillitaires capables du pire, comme le prouvait allègrement la Lignée ou la Biosyn depuis quelques temps. Bien sûr, Bruce savait que Talia avait accès à une fortune quasiment illimitée et à une technologie avant gardiste, sinon de pointe, même s'il n'avait pu que le deviner en traversant Wonder City ou les QG des anciens bâtiments Lexcorps. La Ligue restait l'organisation criminelle la plus puissante et le Léviathan suivait ses traces avec les mêmes moyens, mais même avec ses forces, la Maire et Maîtresse des Ombres ne parvenait pas à éclairer une bonne fois pour toutes les ruelles de Gotham.

A entendre les deux hommes, le problème devait être surmonté sans faire de concessions, en donnant le meilleur d'eux même et, si chacun cachait son identité secrète et ses mensonges à double tour malgré l'omerta régnant autour de la table, ils semblaient prêts à mettre ces fameux moyens en commun et reconquérir la ville sous le pavillon du mandat Head. Encore fallait que les durs propos que l'Artiste adressait à l'alter ego de Batman et à Bruce lui même ne montent pas les deux garçons l'un contre l'autre. Talia reposa son bout de pain naan et répondit à la question du commissaire.

- Au contraire, commissaire, je n'ai pas l'impression que Monsieur Shreck ait été si radical... Il a créé les Justiciers d'Etat, et vous semblez avoir une faible opinion des Justiciers. Il a créé les Marshall, mais ils n'ont rien fait. Monsieur Shreck était un excellent politicien mais Arkham nous a fait perdre de l'argent, perdre de la place, perdre du pouvoir sur la ville et les criminels ont continué à pulluler.. Que la prison soit un quartier ou une île, ils s'en créent toujours de nouveaux à Gotham qui ne sont pas encore emprisonnés. Je pense qu'il faut les neutraliser, et pas seulement les emporter en prison. L'évasion d'Arkham, qui vient de survenir, en est la preuve. Des individus très dangereux sont en liberté à cause du manque de moyens de l'asile. Et pourtant, j'ai vraiment tout organisé pour qu'ils ne sortent pas. Il y a cet homme par exemple, le Fool. A la lecture de son dossier, il paraît être un Verbal Kint, mais.. si le Joker est rendu innofensif, il peut très bien devenir le Kaiser Soze....

Il y a donc deux solutions : les neutraliser, mais le New Jersey n'autorise pas la peine de mort et j'ai besoin de l'appui du peuple pour demander une dérogation à Washington, ou bien, les envoyer en prison le plus vite possible, faire en sorte qu'ils ne puissent plus s'échapper, plus défier les forces de l'ordre, nous sommes censés seulement les arrêter, pas leur faire la guerre avec des mitraillettes lourdes pour qu'ils daigent s'arrêter, et fortifier et moderniser nos centres d'incarcération pour éviter les sorties et les fuites. Gotham est encore trop en retard par rapport à Métropolis...

Soyons radicaux.. L'idée de demander l'aide des Justiciers ne me dérange pas, s'ils rapportent des résultats. Nous manquons surtout d'effectifs dans la police, il faut absolument travailler ce secteur. Pour les équipements, j'ai acheté une partie de Star LABS, j'espère que vous avez suivi la conférence de notre porte parole au propos de l'entreprise. Nous allons nous moderniser, et distancer les ennemis de nos citoyens pour les empêcher à jamais de faire le contraire..

Monsieur Wayne, nous devons accélérer la reconstruction en partenariat de Blackgate et équiper Arkham des mêmes sécurités. L'armement de la police sera réhaussé, je pense demander des armes correspondant à un niveau de sécurité supérieur au reste du pays, j'imagine que ces fous respectent au moins la force...

Avez vous d'autres propositions ?












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Bats
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Bats
MessageSujet: Re: Divide and Conquer [ Batman & Artiste ]   Divide and Conquer [ Batman & Artiste ] EmptyLun 23 Sep - 22:47

"Mes fonds sont ouverts, Talia. Je vous ai déjà indiqué que les Entreprises Wayne sont prêtes à financer les évolutions de Gotham City, comme elles le font depuis des années. La Crise a impacté mon entreprise, bien sûr, mais j'ai toujours veillé à aider cette ville - rien ne change sur cet aspect. Contrairement à d'autres."

Ma voix se veut toujours douce, calme. Assis, à l'aise, dans une attitude beaucoup trop décontractée pour la réunion que nous menons et pour les deux interlocuteurs à qui j'ai affaire, je m'enfonce pleinement dans le rôle du play-boy dandy que le monde entier voit en moi.
Le plaisir que je prends à découvrir les réactions de Blake à mon allure et à mon discours valent l'effort.

"Je suis ravi de découvrir que notre cher nouveau commissaire est plein de projets, et je suis heureux de savoir que mes dons vous sont utiles."

Un petit sourire envers Andrew, mais qui disparaît bien rapidement. L'heure n'est pas uniquement aux convenances.

"Mais vous avez tort, commissaire, quand vous dites que la ville a besoin de vous et d'une poigne forte. Je comprends que vous n'acclamiez pas le bilan de votre prédécesseur, mais je ne peux pas adhérer à vos propos et à votre analyse. James Gordon a tenu une police rongée par la corruption, la violence et l'inefficacité pendant des années, sauvant service après service pour parvenir à une force au moins acceptable, au mieux efficiente mais évidemment désarmée face aux véritables menaces de cette ville."

Je continue de jouer avec un verre de vin, fixant mon attention sur le précieux liquide. Une nouvelle attitude de défi envers Talia et Andrew - elle comprendra, lui non, et c'est bien là le but.

"Batman est un mal nécessaire, comme ses collègues. Le débat est toujours présent, et éternel : a-t-il été à l'origine des monstres qu'il combat, ou bien ces derniers seraient-ils arrivés même sans lui ? La violence super-criminelle dans les autres villes du pays me fait pencher vers la deuxième solution, mais là n'est pas la question."

D'un geste sec, je repose le verre sur la table et plante un regard plus dur, plus sévère dans les yeux de l'homme que je sais être l'Artiste.

"Gotham City n'a pas besoin d'un commissaire va-t-en-guerre, qui s'inspire de son expérience au Vietnam... la première de la longue tradition de guerres inutiles, perdues d'avance et perdues à la fin qui ont coûté beaucoup trop de vies innocentes. Ni de l'influence de l'Artiste, un mercenaire responsable d'assassinats politiques, engoncé dans une spirale infernale de violence et de meurtres."

Je me relève, craque mes phalanges et commence le tour de la table. Les mains dans les poches, je regarde maintenant Talia, dont la beauté me trouble toujours autant.

"Je suis prêt à soutenir l'action du G.C.P.D., mais je me refuse à une escalade de la violence. Quand j'entends que Shreck, qui a quasiment rétabli le régime du Far-West en ville avec des Marshalls et des Shérifs d'Etat, n'a pas été assez loin, je ne peux pas adhérer à un tel discours. Talia, si vous vous enfoncez dans ce cycle, je vous préviens : tout cela finira comme cela finit toujours, dans le sang et l'échec. Gotham City mérite mieux de nous."

Je soupire, et pose mes deux mains à plat sur la table. Je laisse quelques secondes s'écouler, avant de reprendre lentement la parole, plus douce et plus posée qu'avant.

"Le G.C.P.D. doit utiliser les dons que les Entreprises Wayne ont fait pour rétablir la sécurité dans les rues de jour, tandis que les justiciers doivent faire de même la nuit. La mairie doit intensifier les programmes sociaux, et la ville doit préparer l'avenir... empêcher que les monstres actuels en créent d'autres. Le Joker, le Sphinx, Double-Face finiront par disparaître, nous devons faire en sorte que cette cité ne construise pas des remplaçants."

Dans la même position, je me tais, les laissant réagir et me préparant aux répliques difficiles qui ne vont pas tarder à pleuvoir. Ca va être drôle de voir les réactions d'Andrew face à une telle provocation - voyons s'il sait se contrôler, et s'il sait être digne de son nouveau poste.
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