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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
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 Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)

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MessageSujet: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyVen 9 Aoû - 23:06

J'étais assis dans la salle d'attente de la Mairie, sous l'oeil sévère d'une secrétaire bouffie ayant passé sans aucun doute la moitié de sa vie derrière un bureau: ongles impeccables, cheveux coiffés, maquillage léger... Une vraie fonctionnaire... Attendez, moi aussi j'en suis !!! Bref. On va dire que je n'ai rien dit, mais je n'en pense pas moins.
Ce qui m'amenait ici, c'était l'étrange papier replié dans une des poches intérieures de mon cache-poussière. Il y était marqué l'horaire de mon rendez-vous avec la Mairesse Talia Head. J'avais déniché ce truc là sur une pile de corps assommés et entassés dans une baraque, qu'un flic m'avait au préalable indiqué. Car oui, depuis mon entrevue avec Blake, mes relations avec les forces de l'ordre s'étaient... améliorées, oui. Malgré ça, ils m'avaient quand même arraché mes armes avec une certaine fébrilité quand je m'étais présenté pour le leur donner, histoire que je me fasse pas arrêter dans la Mairie.

Je tournais la tête pour regarder par la fenêtre. Mais tout ce que je vis fut mon reflet. Et je grognais. Quelle idée de venir ici, habillé comme ça. Absurde !!! J'étais un pouilleux, sale du sang de ceux que je combattais. Mes bottes étaient plutôt boueuses, malgré le nettoyage à l'entrée. Mes cheveux pendaient, pleins de noeuds, tirant sur le noir alors qu'ils étaient gris d'argent. Un homme d'un certain âge, pour pas dire vieux, assis sur un chaise qui devait coûter le prix de ma moto, posant ses pieds sur une moquette encore plus chère, ses armes posées dans une caisse à l'abri, auprès des flics de l'immeuble, son long manteau recouvrant un corps fatigué et voûté, effet encore renforcé par les rides et le mauvais rasage.
Bon... je n'étais peut-être pas aussi négligé, mais l'idée y était quand même. Je n'étais pas la représentation du parfait super-héros !!!

Ainsi, je devais avouer que je me questionnais sur les raisons de cette rencontre. Pourquoi la Mairesse, qui avait sans doute d'autre chats à fouetter, voulait me voir ? Je me souvenais que le Commissaire avait dit qu'il parlerait de moi, mais si vite ? Bwarf, pas si grave. Mais surtout comment avait-elle su que j'allais passer par ici, à ce moment là. Parce que j'avais eu une journée chargée, et j'aurais pu aller autre part pour la finir. Rien qu'aujourd'hui, j'ai eu à stopper trois agressions, un braquage, et une conduite en état d'ivresse, un chinetoque plein d'alcool de riz, avant d'avoir le tuyau sur les membres d'un petit gang de rue sévissant dans le coin. C'était assez impressionnant de mesurer la longueur du bras de la Mairesse. Je me plongeais dans mes pensées, me remémorant ma journée.

D'abord, un petit fils de salaud que j'avais copieusement rossé pour avoir attaqué un pauvre enfant qui n'avait que quelques piécettes pour vivre. Un chinetoque, évidemment. Je lui ai mis une de ces branlées !!! Il allait avoir du mal à s'en relever !!! Hé hé hé...
Ensuite, c'était une petite troupe qui voulait caillasser un policier en civil. Il n'avait rien pour se défendre, et eux des flingues. J'en ai troué deux ou trois, laissant la possibilité au flic de fuir, avant de tuer le dernier. Je n'avais pas le choix, il allait me descendre !!! Un de mes premiers meurtres depuis mon retour. Mais c'est pas ça qui allait m'empêcher de dormir, ça c'est sûr. Et le dernier, un jeune con de dix-sept ou dix-huit ans qui allait maltraiter une jeune femme, sans doute sa copine, à l'arrière de sa voiture. Sa tête quand il s'est vu arraché de sa caisse par la fenêtre arrière !!!
Je riais un peu, avant de m'arrêter devant la colère qui commençait à briller dans les yeux de la secrétaire. Rabat-joie...
Enfin, le braquage, cette fois d'un petite épicerie, s'était bien passé. Pour moi, en tous cas. Moins pour celui qui s'est retrouvé avec le bras cassé, la jambe à moitié arrachée et les épaules clouées au mur. Du vrai art !!! Enfin bref, fallait que je me calme avec ces sauvageries, ça allait m'apporter que des emmerdes. Ou pas, à voir. Je m'embêtais, à rien faire.

Mais je tournais la tête et j'observais le temps passer doucement, les aiguilles s'égrener petit à petit, les secondes se transformer en minutes, l'horloge cloqueter à son rythme. Et mes paupières qui me brûlaient. Et mes yeux qui me piquaient. Et ce bâillement que je ne pouvais réprimer. Le sommeil me gagnait peu à peu, et je ne pouvais rien faire pour l'arrêter. Enfin, après un ultime effort qui me laissa pantelant, je fermais les yeux... pour les rouvrir aussitôt.
Il faisait encore jour, l'heure était bonne, et la chose qui m'avait réveillé étaient des bruits de lutte dans le bureau de Talia Head. Je me levais d'un bond, et chargeais la porte. Je heurtais le battant de bois, qui craqua une première fois. Je reprenais de l'élan, et m'élançais de nouveau, fracassant davantage le panneau. Enfin, au bout de la troisième tentative, il céda, et je déboulais dans la pièce.

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La Mairesse parait les coups d'une forme indistincte, comme enveloppée d'ombres. C'était... étrange. Mais elle fut balayée d'un revers et ne bougea plus. D'un air goguenard malgré mon inquiétude, je dégainais et tirais plusieurs balles, en plein dans le torse et la tête de la chose face à moi, qui m'observait avec une certaine délectation. Le pire, c'était les formes féminines qu'elle avait.
Les balles heurtèrent le mur derrière elle. Je restais bouche bée, sans y croire. Cette chose s'était divisée pour laisser passer les projectiles mortels. Incroyable !!!

C'est alors qu'elle bondit, comme rien ne le faisait, avec sauvagerie et puissance. Elle atterrit sur moi, me plaquant au sol. Mon bras craqua, et je grognais. Mon bras armé était bloqué et inutilisable. Je n'avais plus qu'à attendre la mort. Sa gueule d'enfer, puant la chair et le soufre, s'approcha de ma gorge, sans doute pour la déchiqueter.
Elle s'ouvrit doucement et:

- Monsieur, Madame la Mairesse vous attend.

- Hein, que quoi ?!

- J'ai dit que Madame Head vous attendait.

Je clignais des yeux, et d'un coup, j'émergeais. Je me retrouvais de nouveau dans la salle d'attente de la Mairie, avec, face à moi, la même secrétaire avec son air pincé plein de mépris. Je grognais et me laissais le temps d'émerger avant de me lever. Je marchais doucement jusqu'aux panneaux de bois du bureau, et soufflais avant de toquer.
Je ne sais pas ce que j'attendais de cette rencontre, mais elle était importante, et allait négocier un tournant dans ma vie de Justicier, j'en étais sûr.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptySam 10 Aoû - 15:25

Toute seule dans son bureau, Talia remplissait des fiches et des dossiers censés nettoyer la ville, et aider ses hommes à rendre le monde plus beau mais qui ne faisaient que lui endolorir la main plus sûrement que tout les combats qu'elle n'avait jamais réalisé, même avec des nunchaku, des fléaus et autres armes demandant une forte dextérité du poignet. Quelques jours après les événements de l'évasion à Elizabeth Arkham Asylum et la découverte de son fils, rebelle, dans un hangar désaffecté près des ports de la ville, une découverte qui avait précédé une nouvelle fuite de l'assassin suprême qu'elle avait passé treize années à créer. La surveillance de la Mairie avait été augmentée après l'intrusion des Maîtres de l'Apocalypse lors d'un rendez vous que la Maîtresse des Ombres avait prévu avec Bruce Wayne. Elle travaillait avec beaucoup de monde à la Mairie mais se trouvait pourtant seule dans son bureau gigantesque, avec l'horloge datant du mandat de Drury pour seule compagne. Dans toutes les pauses politiques qu'elle avait imposé à sa carrière d'assassin, ses bureaux avaient  une vue sur ses employés - il s'agissait d'une cage de verre surplombant les laboratoires lorsqu'elle était devenue CEO de la Lexcorp et d'un bureau hypermédiatisé, toujours assailli par des journalistes, lors de son passage au gouvernement américain. A Gotham, elle devait sortir de la pièce pour croiser des gens, mais cela se révélait plutôt bénéfique, à long terme, pour une maîtresse d'organisation criminelle habituée à guider des armées entières ou des groupuscules assassins qui ne la quittait jamais.



Plongée dans la paperasse, elle écoutait un vieux titre des Poco, "Keep on Trying" en attendant son prochain rendez-vous, un outil municipal intéressant, qui, d'après ses recherches, portait bien le borsalino et le chapeau de cow-boy. L'homme attendait depuis quelques mintues dèjà et si Talia savait pertinemment que la patience est un arbre dont les racines sont amères mais les fruits délicieux, elle connaissait aussi les ravages que tout mercenaire ou pré-mercenaire se déclarant "vigilant" pouvait occasionner lorsqu'on le laissait macérer trop longtemps. Elle allait se lever pour l'acceuillir lorsqu'un poing frappa à la porte. Le bruit trahissait une main aux phalanges légérement déliés, un poing dur, avec une peau tendue et des ongles courts, loin de la main blanchâtre au vernis rouge de sa secrétaire. Ce devait être lui.

L'immortelle appuya sur un bouton en dessous de son bureau et la porte s'ouvrit, presque avec violence. Elle se recoiffa une queue de cheval pour passer le temps et sourit au jeune homme lorsqu'il entra, après l'avoir invité à s'asseoir sur l'un des fauteuils rouges réservés aux invités. L'horloge marqua sa résignation en clamant un passage d'heure dont Talia n'avait pas grand chose à faire. Elle poussa les piles de dossier et les ordonnances municipales sur un coin du bureau et attrapa du bout des doigts un feuillet de cuir anthracite duquel elle fit glisser plusieurs pages blanches et une photo représentant Johan Brisbane. Elle les parcourut un instant du regard avant d'entamer la conversation :

- Installez vous, monsieur Brisbane, vous désirez une boisson ? Nous allons parler de votre avenir, si vous le voulez bien. Cela sera rapide, mais il y aura des morceaux, d'avenir, des morceaux de justice, le fouet de la verité, et, bien sûr, de vrais morceaux d'argent, je n'oublie pas ces lubies quotidiennes. Vous avez des questions ?
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptySam 10 Aoû - 18:10

J'avais à peine toqué que la porte s'ouvrit, brutalement, plus fort que ne le pouvait une main humaine. Mais personne derrière. Sans doute un mécanisme. Si ils peuvent même plus se lever... Enfin bref, je passais l'embrasure de la porte pour atterrir dans un bureau aéré, aux lignes pures, et, assise derrière le meuble principal, se trouvait la Mairesse Talia Head. Elle m'observa, souriante, tandis que je lissais ma barbe, et que je lui jetais un regard interrogateur, pour annoncer l'attitude adoptée.
Tout en avançant, à chaque pas, je jetais des coups d’œil rapides à la salle. Rien de bien spécial, pas d'objets permettant de donner d'informations quand à la vie de la jeune femme face à moi. Hum... Au bout de six pas, et d'autant de visions fugaces, j'arrivais aux chaises et me posais doucement, bien réveillé depuis mon cauchemar.

Le siège, confortable, me permit de faire face à celle qui m'avait fait venir ici. Elle paraissait jeune, mais était très belle, c'est une certitude. De beaux cheveux, de beaux yeux, un beau visage, de beaux... arheum... de belles courbes, dirons-nous. Bien habillée, très chic, elle ne cessa de me regarder que pour prendre ses dossiers, qui devaient contenir un bon nombre d'informations sur moi.... dont mon vrai nom.

- Installez vous, monsieur Brisbane, vous désirez une boisson ? Nous allons parler de votre avenir, si vous le voulez bien. Cela sera rapide, mais il y aura des morceaux, d'avenir, des morceaux de justice, le fouet de la vérité, et, bien sûr, de vrais morceaux d'argent, je n'oublie pas ces lubies quotidiennes. Vous avez des questions ?

- Heu... Non. Ah.. si. Vous avez du scotch ?

Puis, en m'adossant un peu mieux, j'enlevais mon chapeau, défaisait mon masque, et posais le tout à côté de ma chaise, dévoilant un visage que la jeune mairesse connaissait déjà. Je souriais et escomptais sortir un cigare. Mais ce n'était sans doute pas une bonne idée dans ces circonstances. Je marquerai des mauvais points à faire n'importe quoi ici, en présence de la dirigeante de la ville.

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- Bon, bah les masques, puisque vous me connaissez réellement. J'aurai bien aimé que cela reste jusqu'à aujourd'hui secret, j'aurai eut mon effet. Ou pas. Néanmoins, puisque vous voulez que nous abordions l'avenir, la justice, la vérité et l'argent en dernier, puisque c'est une lubie quotidienne, nous l'aborderons. Je n'ai pas la possibilité de le refuser, de toutes façons...
Donc, commençons.


Je croisais les bras, jetant mon regard bleu perçant dans les siens, sans que je ne puisse rien y voir de particulier. Elle était douée, plus que ce que ne permettait la formation du G.C.P.D. Donc, je m'adossais confortablement en attendant que Madame la Mairesse Talia Head me pose ses questions. Cela allait être rapide, avait-elle dit ? Eh bien c'est ce qu'on allait voir.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyMar 13 Aoû - 15:46

- Cela restera en partie secret, monsieur Brisbane, vous comprendrez que la Mairie ne peut pas se satisfaire de zones d'ombres parmi les siens, à une heure où tant de personnes font de mauvais choix, nous devons tout savoir, pour la sécurité de nos citoyens.

Johan était plus intelligemment lucide que prévu et cela arrangeait grandement l'immortelle qui aimait à travailler avec des gens qui savaient ce qu'ils faisaient, et qui savaient quand faire confiance ou non. Tous les membres de la Ligue, par exemple, savaient pertinemment pour quoi ils étaient employés, quels étaient leurs rôles et ce que leur maîtresse savait d'eux : c'est à dire tout. Gotham était en guerre, et comme dans toute guerre, il y a derrière la guerre technique une guerre de connaissance, au courant puissant, qui se diversifie en fleuves rouges et violents connus comme les guerres de confiance, les guerres de trahison, les guerres d'alliance... Autant que les soldats le sachent aussi. Talia appuya sur un bouton qui se trouvait à côté de l'interrupteur ayant ouvert la porte à distance et un petit clic traversa la pièce boisée. Aussitôt, une voix féminine questionna la maire - en lui donnant du Mademoiselle Head - et cette dernière commanda un scotch pour son invité, espérant que les cuisines de la Mairie en possédaient, et hésitant à ajouter qu'en cas contraire, il serait facile d'en trouver dans les réserves du commissaire Andrew Blake, au Gotham City Police Department. Pour sa propre consommation, elle commanda comme à son habitude un cocktail de sirop fraise-banane, agrémenté d'un litchi piqué.

Lorsque la requête municipale - la moins dangereuse de la journée ! - fut validée, Talia tâtonna de la main gauche sur son poste radio pour éteindre l'appareil qui, après Keep Trying, diffusait une obscure musique de Sunshine. Puis, elle rangea quelques éléments du dossier de Brisbane, ne laissant sur le bureau que deux papiers, sur lesquels elle posa un doigt.

- Il se trouve que j'ai un problème, monsieur Brisbane.

Je vais vous expliquer : D'un côté, j'ai une ville rongée par les criminels, une ville qui a besoin de policiers, mais le GCPD est déserté depuis qu'on en a viré tous les agents corrompus, et parce que les gens ont peur de se lever pour frapper le crime au coeur. Mais nous avons besoin d'eux, tout les gothamites prient chaque soir pour que de nouvelles recrues intègrent la seule organisation qui arrive véritablement à les aider, à les sauver, et à les venger.

De l'autre, j'ai des agents, qui, pour des raisons égoistes, sont envoyés loin du rang ou démissionnent, qui ne se rendent pas à l'appel que leur donne le peuple, et qui préfèrent devenir professeur ou mercenaire pour se donner une conscience. Vous voyez de qui je parle, monsieur Brisbane ? Vous comprenez le problème ?

Croyez vous que vous sauriez.. m'aider ?


Elle sortit d'un tiroir une insigne flambant neuf, un Sig Sauer P228 brillant dans son écrin et un tampon "Annulé" qu'elle plaça en bas de la fiche de démission du Bloody Gun, une feuille jaunie qui commençait à dater un peu et qui mêlait dèjà les encres de Bloody Gun lu même, d'un ancien agent de probation et du commissaire de l'époque, James Gordon. Au même moment, la porte s'ouvrit et un commis municipal entra dans la pièce, déposa un verre près de Brisbane et le remplit du liquide désiré, avant de décortiquer le litchi de Talia et de le piquer dans le verre qu'il lui servait.

La mise en scène était digne d'une série américaine, mais les enjeux pour Gotham dépassaient largement toutes fictions...
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyMar 13 Aoû - 23:43

Je venais de passer le premier test, celui de la confrontation, avec succès. Je n'avais pas cédé et elle non plus. Je pouvais donc rester, selon mon code d'honneur. J'étais entre de bonnes mains. Cependant, je ne pus m'empêcher d'ajouter à la première remarque de la Mairesse sur le secret et l'ombre:

- Je le sais parfaitement, Madame. Je plaisantais juste. Blake... pardon... le COMMISSAIRE Blake vous l'avait sans doute annoncée. fis-je en exagérant sur le titre du dirigeant du G.C.P.D.

Puis, elle pressa un bouton et me commanda un scotch. Hum... Technologie, quand tu nous tiens... Je souriais béatement une fraction de seconde en imaginant le liquide couler dans mon gosier avant de me reprendre.

La belle jeune femme semblait disposée à continuer son discours. Je n'allais pas l'en empêcher, loin de là. Elle classa méthodiquement les fiches de mon dossier, et là je pus remarquer quelques détails: elle le faisait de manière stricte, presque formelle, comme si elle avait été confrontée à cette attitude durant toute sa vie. Bon, un petit point de mon côté, face au monticule de connaissances qu'avait la Mairie sur moi. J'étais sans défenses, mais même les petits poissons peuvent tuer les gros. Ou au moins les blesser avant de se faire mortellement et horriblement déchiqueter entre les mâchoires phénomènales de l'administration. Bon, j'exagérai un peu, mais l'idée était là !!!

Enfin, Talia Head reprit la parole, commençant un laïus véridique bien qu'ancestral sur le crime à Gotham.
Mais avant, elle coupa la radio qui diffusait pourtant une petite musique pas trop désagréable. Tant pis. Mais j'écoutais, au moins par politesse, les paroles de mon hôte d'une entrevue, bien que vers la fin, je devine ce qu'elle allait me demander.

J'acceptais plus ou moins la critique pas si voilée et attendais qu'elle termine. Mais à ma grande surprise, elle sortit un beau Sig Sauer flambant neuf, une plaque aussi brillante que le chromé de l'arme, et ma vieille lettre de démission. Je répondais à la critique et grognais en répondant presque au tac au tac:

- Si vous faites référence à mon travail actuel, c'était ce qui se collait le plus à mes capacités, et qui me plaisait le plus. Mais comme vous savez, je ne reste pas passif comme d'autres de ces..."agents".

Je n'allais pas non plus me laisser faire face à ça. Dans la hiérarchie, je n'étais rien, mais j'avais mes connaissances historiques, mon esprit critique, et mon entraînement.
Bref, passons...

Je n'avais plus le temps de parler qu'un jeune homme passa la porte derrière moi. Il apportait les boissons demandées et je souriais en voyant le superbe liquide couler dans le verre et s'immobiliser. Un spectacle pour les yeux et les papilles !!!

J'attrapais le verre, le soulevant à la lumière, appréciant sa couleur. Puis, après avoir haussé le contenant en salut, je commençais à boire, en regardant la ville dehors, recouverte des mille rayons de feu du Soleil couchant, libérant en sus des nuances fort agréables à l'oeil. Fallait avouer que cette ville était belle. Belle comme une pomme rongée par la maladie, mais belle.
Enfin, je me retournais vers la Mairesse Talia Head, pour lui répondre:

- C'est tentant de renouer les liens avec le G.C.P.D, mais il va falloir négocier plusieurs choses. D'abord mon poste, puis mes attributions et droits, et enfin mon rôle en tant que Bloody Gun. C'est sur ce dernier point que je vais avoir le plus de mal à en démordre. Et j'aurai une idée à vous soumettre: la formation d'une "unité d'élite" de la Police apparentée à des Justiciers, mais légale... Bref, voici mon point de vue.

Et je portais de nouveau mon verre de scotch, excellent, d'ailleurs, aux lèvres, dégustant son agréable saveur.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyJeu 15 Aoû - 16:19

Le gout de la framboise et de la banane, nectar liquide et goûteux, réussit à faire passer sans accrocs le mot "négociations", que le mercenaire-professeur avait prononcé comme si de rien n'était, assis au bureau de l'immortelle Maire maîtresse de deux réseaux criminel mondial comme à celui d'un officier de probation qui accepterait peut être de donner une augmentation si on le titillait un peu. Fort heuresement, la demande de Johan Brisbane s'avéra beaucoup moins eccentrique que ce à quoi elle s'attendait et Talia leva un sourcil en souriant au jeune homme lorsqu'elle put reprendre la parole.

- Cela existe déjà, Monsieur Brisbane. A votre époque, c'était l'Unité Anti-Costumés, vous avez probablement entendu cet acronyme UAC à l'époque d'Harvey Bullock et du lieutenant Flass. Il est vrai cependant que l'équipe est discrète depuis quelques temps, et désormais, ce sont les justiciers d'état, une sorte de loi Keane à la Watchmen que mon prédecesseur avait mis en place. Cependant, la fin de cette équipe était l'une des pierres angulaires de mon programme, je vois que vous ne l'avez pas lu, j'imagine donc que les pistolets sanglants n'ont pas voté pour moi..

Elle fit mine de ramener l'équipement policier vers elle mais son sourire était espiègle et sa volonté de recruter des policiers réelle, tant pis s'ils ne suivaient pas l'actualité politique et qu'ils allaient manifestement devoir reçevoir une remise à niveau sur le planadministratif de la police.

- Les Justiciers d'Etat existent encore, seulement, ils sont en train de se diluer dans l'UAC. Pour le reste des négociations, voici ma seule et unique proposition, je n'ai pas le temps de négocier : vous serez réintroduit en tant qu'inspecteur. Vous n'aurez pas le statut novice du fait de votre expérience et toucherez le même salaire que vos congénères. Quant à vos fonctions, je vous laisse le choix, monsieur Brisbane, et vous pourrez rester le Bloody Gun si vous ne contrevenez à aucune règle et n'affectez pas le travail des autres. Voici donc vos deux choix : la brigade criminelle ( BC) ou l'UAC.

Vous avez quelques secondes pour vous décider.


Pour souligner l'ultimatum de sa propriétaire, l'horloge vociféra un "Tic tac" tonitruant qui annonçait la demi-heure, et le téléphone sonna. Après un soupir, l'immortelle répondit, à voix basse, une main sur le combiné et l'autre sur un stylo-plume posé sur la feuille d'annulation de la démission de Brisbane. Sa communication dura deux minutes, durant lesquelles Talia avait surtout caressé du regard la crosse du M11/Sig Sauer étincelant, réfléchissant à sa discussion mais aussi à la façon dont elle tentait de remplir à nouveau le GCPD, et à la façon dont le commissaire Blake gérait ce dernier. Enfin, elle éconduit son interlocuteur, lequel raccrocha.

Le bip du téléphone reposé sonna comme un gong final aux oreilles des deux occupants du bureau municipal, et Talia reporta son regard sur Brisbane, attendant un certain mot qui allait très probablement changer son avenir...
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyJeu 15 Aoû - 20:22

- Les pistolets sanglants n'ont voté pour personne, Madame.

J'avais face à moi deux possibilités: soit aller lutter contre les Masqués, les Costumés, et les Tarés en tous genres, et ainsi passer pour un bel hypocrite, en tant que Justicier moi aussi. Ou bien résoudre les enquêtes de crime, de viols, d'homicides, et ainsi aider la société, tout en continuant de lutter efficacement contre le crime. Hum, le choix était fait d'avance !!!

Toutefois, je patientais, buvant doucement mon verre plein d'alcool. Je laissais un certain suspens planer entre nous, et finalement, finissais le fond de scotch qui me restait, frémissant à peine quand il me brûla le gosier. La puissance de cette boisson ne me faisait plus d'effet, désormais, vu le temps passé à en consommer. Pas d'aussi bons, c'est vrai, mais le degré est le même pour tous, ou presque.
Ensuite, je souriais quand la Mairesse retira vers elle les attributs de policier qu'elle avait déposé. Elle voulait recruter, je le savais. Mais j'avais aussi envie qu'elle de revenir dans le G.C.P.D. Toutefois, elle ajouta deux choix. Là, j'étais absolument sûr de ce que je souhaitais faire.

- Bon, Madame Head, j'accepte de rejoindre la Brigade Criminelle en tant qu'Inspecteur. Si j'ai bon souvenir, il faudra un test psychologique, je m'y soumettrais. Je laisserai de côté le Bloody Gun s'il le faut, mais je voudrais un statut non pas privilégié, mais spécial, pour agir sans masque. Il y a trop de masques à Gotham, et avoir quelqu'un en face de soi, sans masque, qui agit plus ou moins de la même manière, offrirait peut-être un regain de foi envers le Police.

Je posais la main sur l'insigne, l'arme et rangeais le tout dans mes grandes poches. Ah, un plaisir d'afficher de nouveau ce symbole de la Police de Gotham. Par contre, j'allais devoir me raser, couper un peu cette épaisse tignasse, et repartir de l'avant, en laissant l'alcool de côté. Pas trop vite... J'allais le faire petit à petit, ça. Mais laisser cet uniforme de Bloody Gun allait être dur, mais ses répercussions seront nombreuses si la mairesse acceptait cette idée.

- Donc voilà, j'accepte. Il faudra que j'aille voir Blake pour lui annoncer et finaliser cette réincorporation. Avec un peu de chances, il aura encore de cet excellent whisky.

Cette rencontre se passait mieux que prévu et offrait des opportunités que je pensais perdue à jamais pour moi. Je suis bien content d'avoir été convoqué, pour une fois. C'est rare.
Mes traits ridés se lâchèrent, et un sourire apparut sur mon visage marqué. Je changeais, je devenais un autre homme, pour le meilleur ou le pire de Gotham, cela restait à voir, mais jamais je n'oublierais ce qui se passait ici, et la mairesse Talia Head. Elle n'avait pas ma confiance, mais mes remerciements.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyVen 16 Aoû - 21:03

Pour toute réponse, Talia décida d'utiliser un sourire empreint de jeunesse, qui taisait tout de la satisfaction de l'immortelle manipulatrice dont le plan marche comme sur des roulettes mais qui exprimait parfaitement celui de la Maire ravie de voir une nouvelle paire de bras s'ajouter aux forces avec lesquels elle combattait ardemment le chancre gothamite, jour et nuit. Avant que Bloody Gun ne se lève, elle descendit elle même de son fauteuil - mouvement vif félin -, et se dirigea vers les interrupteurs - mouvement humain fatigué d'une journée de travail et d'une nouvelle journée consommée, sacrifiée sur l'autel de ses causes secrètes -. Elle se retourna vers Brisbane, toujours souriante, et posa ses doigts sur le bouton qu'elle tourna légèrement vers la gauche. La luminosité décrût faiblement, transformant l'atmosphère solennelle du bureau en atmosphère plus professionnel de salle d'interrogatoire. Une salle d'interrogatoire aux meubles Louis XV, aux armoires remplies de dossier ultra-secrets et dont la chef d'interrogation était habillée comme pour se rendre en soirée, les ongles vernis. Elle se rassit à son bureau après avoir ouvert la porte et demandé dans le couloir qu'on lui amène un détecteur de mensonges, avec tous les fils capteurs.

Pendant une poignée de secondes, elle resta à moitié en suspens dans le couloir, accrochée à sa porte, guettant les profondeurs de la Mairie, puis deux commis et un agent municipal apparrurent, chargés d'un tas de fils et de batteries aux formes étranges qu'ils branchèrent consciencieusement sur l'ordinateur de la Maire. L'un d'entre eux demanda s'il devait poser les capteurs sur l'interrogé mais elle déclina et lança une vidéoconférence avec le GCPD. Une secrétaire du commissariat salua la Maire et entra les données nécessaires au début de l'interrogatoire.

Elle demanda à Brisbane de décliner son nom, son âge, ses différents grades dans la police, le motif de sa démission et le nom et l'âge des membres de sa famille et/ou belle famille. Puis, Talia se tourna vers lui :

- Parmi toutes les armes que je prétend porter à l'encontre des ennemis de la justice, le temps est une des plus importantes. C'est le moyeu de notre machine de guerre. C'est pourquoi, afin de ne pas le gâcher, je vais vous faire passer l'examen obligatoire içi et tout de suite.

Elle laissa tomber tous les capteurs à terre et s'empara d'une feuille, son sourire désormais presque malicieux. Ce travail de psychologue/profiler la changeait de ses habitudes de maire, de ses habitudes de maître de guerre, de guerrière, de leader sectaire et de figure économique. En creusant les zones d'ombres de ses hommes pour vérifier qu'ils pouvaient servir Gotham, elle oubliait les siennes, et cela était des plus apaisants, quand on n'avait cessé d'y réfléchir durant toute l'éternité qu'avait été et que serait sa vie. L'éternité, c'est long, surtout vers la fin.

- Bien monsieur Brisbane. Faisons simples. Assurez vous vouloir travailler au GCPD au service de la justice et vous plier aux exigences de Gotham, nuit et jour ? Assurez vous tenter de poursuivre le travail ardu qu'est l'application de l'autorité sans céder aux facilité de la corruption, et enfin,si oui pourquoi faire tout cela ?
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptySam 17 Aoû - 1:06

Alors que je pensais tout terminé, j'eu la surprise de voir Madame Head se lever et aller près des interrupteurs, sur un des murs. Elle commença ainsi à faire décliner la lumière de la pièce, nous plongeant dans une semi-pénombre. Je souriais, mon visage normalement moins visible. Mais l'amusement qu'il exprimait devait se faire ressentir par mon interlocutrice si bien habillée... pour partir en soirée. Je grognais quand un détecteur de mensonges, objet utile lors des interrogatoires, mais ô combien imprévisible, fut amené par trois personnes qui se dépêchèrent de brancher les cables à l'ordinateur de la Maire. Entre leurs mains, ces machines me faisaient penser à de grosses méduses métalliques, prêtes à piquer leurs proies !!! C'était la fatigue...
Puis, après, un des commis voulut poser les capteurs sur moi, et j'étais sur le point de l'envoyer bouler quand Head refusa.

Elle brancha ensuite la vidéoconférence où une femme, semblable à celle qui patientait dehors, assise à son bureau, engraissant et se remettant du vernis rose fuschia sur les ongles. POUAH !!! Enfin bref, cette dame, arborant le symbole du G.C.P.D, commença à me poser des questions sur tout: nom, prénom, âge, tout !!! Je grimaçais fortement, les traits tendus, quand la famille et belle-famille fut abordée. Ainsi, je répondais à cette dame sans doute plutôt haut placée, avec tout mon dédain:

- Je m'appelle Johan Brisbane, j'ai 45 ans. J'ai été simple agent, et suite à quelques bonnes affaires résolues, je suis passé Inspecteur. Et je n'ai pas bougé de ce poste depuis. Enfin, jusqu'à ma démission. Démission d'ailleurs demandée à cause de l'alcoolisme, du chagrin et d'une perte de volonté, en particulier de vivre. Quand à la famille, mes parents sont morts, je n'ai ni frère, ni soeur, et ma belle famille ne comporte plus que ma belle mère, âgée de 64 ans, à qui je ne parle plus. Si autres parents j'ai, je ne les connais pas.

Après quoi la Mairesse expliqua que la meilleure arme dont nous disposions était le Temps. J'étais tenté de rétorquer que l'arme nucléaire faisait bien mal aussi, mais j'en avais assez de tendre le bâton pour me faire tapper. Surtout devant un public si... prestigieux. Enfin, une sorte de serment clôtura cet interrogatoire pas si musclé, et je répondis solennellement:

- Je jure de travailler au service du G.C.P.D et de me plier aux exigences de Gotham, cette ville corrompue, et ce nuit et jour. Je jure de poursuivre le travail constant qu'est l'exercice de la loi et de la Justice sans céder à la corruption et au mal. Si j'ai décidé de jurer tout ceci, c'est afin d'éviter aux familles de Gotham, aux mères, aux pères, aux maris, aux épouses, aux fils, aux filles, aux frères et aux soeurs de vivre ce que j'ai vécu. Perdre tout ce que l'on a, et le voir face à soi, est ce que l'on a de plus terrible. Pouvoir sentir les paupières de son propre enfant se refermer pour ne plus jamais s'ouvrir est la pire peine que l'on puisse ressentir, et je veux ainsi arrêter ce mal atroce qui ronge Gotham: la corruption !!! Tout sera mis en place pour, je le jure. m'étais-je exclamé, une ferveur puissante et contagieuse dans la voix.

Je reprenais mon souffle et posais les bras sur la table. Tout allait bien, ici et maintenant, et mon avenir s'illuminait d'une douce lueur auroréenne, chatoyante mais douce. J'allais revivre, comme l'aurai voulu Cassandre, ma femme... J'avais moi aussi le droit à la renaissance !!!
Je décochais un regard à la Mairesse Talia Head en me redressant, lissant mes vêtements et me préparant mentalement à changer de moi.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptySam 24 Aoû - 20:59

Malgré tout les passages qu'elle avait fait dans le puits de Lazare et tout ce que son père avait manigancé dans l'onction régénératrice, elle avait rarement eu une impression de renouveau et de "mue adaptive" que ce jour là. Elle sentait que le - plus ou moins, mais pour elle, ils l'étaient tous - jeune homme disait en grande partie la vérité, et qu'il sortait ses tirades pourtant solennelles et visiblement génériques d'un passé qui l'avait marqué, et qu'il comptait surmonter en redevenant un membre légitime et honorable des forces de l'ordre. Voilà qui tombait bien, aucun policier n'est aussi bon qu'un homme qui tente de se surmonter, et de construire un futur pour oublier son passé, en sacrifiant son présent. Mais sur quel autel ? Pendant les derniers mois, Brisbane avait officié illégalement, en tant que Bloody Gun, et toutes ses promesses de justice grondaient évidemment de force vengeance, et le rang municipal semblait être pour lui une sorte de phare dans la mer agité de ses douleurs, visiblement toujours présentes.

Elle comprit qu'il devait probablement tenter de les anesthésier à l'alcool, et si elle aimait que ses hommes aient des plais, histoire de connaître la douleur et de savoir l'affronter, elle était bien consciente des ravages de l'alcool et surtout des rémnisciences de sa vie de vigilant nocturne, limite qu'il avait dèjà franchi et qu'il pourrait franchir à nouveau, en violant le réglement du Gotham Police Department. Elle n'avait aucune envie de le surveiller ou le mettre en muselière, la police était trop occupée à combattre des ennemis à l'extérieur de son enceinte pour se battre contre ses réguliers démons "à la Bloody Gun". Elle écrivit quelques notes sur un feuillet blanc, se contenta de les regarder quelques instants, puis relança son regard au fond des yeux de Brisbane, à l'assaut des portes de son âme.

- Votre discours est chargé d'émotions. De colère. De partialité. Cette volonté de détruire le mal de Gotham est plaisante, mais vous avez vu assez de films pour savoir qu'elle est à double tranchant n'est ce pas ? M'assurez vous que vous n'allez pas vous perdre dans les méandres de vos considérations personelles ? Assurez vous ne pas consumer les restes de votre passé tragique dans une quête personelle, une vendetta, le genre de choses qui séparent les membres de l'ordre municipal et les justiciers dont vous sortez à peine ? Comment puis-je en être sûre ?
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyDim 25 Aoû - 16:10

Après mon long discours, je me posais et me rembrunissais, en pensant que j'avais peut-être été trop fervent. Mais j'observais Madame Head avec attention. Je crus déceler sur son visage un air satisfait !!! Je devais être fatigué, car l'instant d'après, plus rien... Soit cette femme avait été formée par les meilleurs agents secrets du pays, soit elle était la plus frigide de l'univers entier !!! Ce qui m'étonnerait quelque peu. Enfin, je l'espérai...
Je réfléchissais un peu sur ce que je savais de la femme en face de moi: rien. Juste qu'elle cachait bien ses sentiments. Bref, quoi qu'il en soit, elle devait être très intelligente pour avoir réussi à gravir aussi vite les échelons de la Mairie. Être propulsé Mairesse de Gotham n'est pas donné à tout le monde, c'est une certitude.

Suite à cette rapide réflexion, Madame Head se mit à écrire des choses sur son calepin, sans doute des remarques sur mon comportement, mes paroles, sur moi. Faut dire que j'ai jamais cru que l'on puisse découvrir qui était quelqu'un grâce à la psychologie, mais je suis assez con sur ce point là. Puis, elle embraya sur un discours critiquant le mien. J'allais être ce que je suis d'habitude: honnête et (trop) franc.

- Vous me vexez, Madame la Mairesse... Voir des films... L'expérience acquise est celle du terrain, tout comme mes connaissances !!! Jamais je ne me baserai sur le cinéma qui est souvent truffé d'erreurs. Non... Quand à la considération personnelle, j'en ai fait suffisamment montre en tant que Justicier. Cette quête de justice légale est bien évidemment une vendetta, comme pour beaucoup de flics. Nous sommes des personnes qui voulons repousser la corruption par choix, et suite à des événements personnels.  Il est donc difficile pour moi de vous dire que je ne me laisserai pas glisser dedans, vu que c'est nécessaire.
Enfin, à propos de ma carrière de Justicier, je vais être honnête: je ne pourrais pas la lâcher ainsi, pas aussi vite. Et rien ne pourra y changer. Maintenant, j'espère que cela vous suffira, sans quoi je me retirerai sans accord.


J'avais dit ce que je pensais, en mon âme et conscience. Je ne pouvais pas faire plus clair avec mes capacités.
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MessageSujet: Re: Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul)   Une convoc dans les hautes sphères (PV Talia Al'Ghul) EmptyJeu 29 Aoû - 19:11

L'imortelle avait l'habitude de la franchise et de l'honnêteté, que ces hommes étaient obligés de donner pour garder leurs places dans la course à l'élite et à la vie qu'était l'organisme des Al'Ghuls. Après quelques centaines d'années d'expérience, Ra's Al Ghul avait fini par entrer dans le coeur des hommes avec tant d'expériences qu'ils ne pouvaient plus lui mentir et il avait transmis à son héritière ces connaissances précieuses. Dans les mots, la voix et la gestuelle du justicier, elle reçut une vérité bienvenue et décida que ce genre d'armes était nécessaire dans la lutte contre la criminalité à Gotham. Le Bloody Gun était impulsif, probablement nerveux, et provocant dans son honnêteté. C'était un élément original, hors du lot, une arme particulière et toute marginalité était la bienvenue pour vaincre celles rassemblées par le Mal. Dans la Ligue comme dans le Léviathan, Talia rassemblait ces "anormaux" et ces "décalés" et en faisait les pilliers de son armée. Le GCPD n'échapperait donc pas à la règle.

- Très bien. Vous êtes engagés, Monsieur Brisbane.

Talia tamponna la feuille de rémission et attrapa celle de démission entre deux doigts avant de la faire glisser dans un appareil qui la transforma en souvenirs hachés. La Mairesse se leva, laissant Brisbane s'équiper avec le matériel laissé sur le bureau et se dirigea vers une fenêtre, dont les volets entrouverts laissait entrevoir une tranche de Gotham, pas plus noire que les autres, pas moins faussement calme, une tranche de nuit, qu'elle ne faisait que voir de la Mairie mais qu'elle comptait bientôt contrôler. Puis purifier, pour une nouvelle humanité vierge de défauts et de démons. Les pions comme Brisbane semblaient mineurs, mais leur existence était essentielle à cette incessante bataille que les Al'Ghul livrait contre le mal. Au final, elle n'était qu'une pionne elle aussi.

- Prenez votre équipement, inspecteur Brisbane, et entretenez vous avec le chef de la criminelle, Harvey Bullock, pour entrer en fonction. Il y a encore beaucoup de travail.. Beaucoup beaucoup de travail.

Elle se retourna finalement vers lui et, elle aussi, laissa paraître la vérité et l'honnêteté dont le jeune homme avait fait preuve un instant auparavant :

- Sachez que vous serez surveillés, et votre alter ego sera maîtrisé, s'il se manifeste. Je ne peux pas faire autrement.... Je ne peux... rien laisser passer.
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