La musique est particulièrement forte. Les couleurs ne cessent de changer et la lumière varie constamment. Comme possédés, les gens dansent autour de Charles. Il suit la jeune femme avec qui il a rendez-vous. C’est une belle blonde, sûre d’elle et connait l’endroit. La boite de nuit s’appelle « Le Vertigo ». Le plan est simple : une grande salle composée d’une partie pour danser et l’autre pour le bar. Un petit couloir à gauche de ce dernier permet d’accéder aux toilettes. Les formes sont floues puis deviennent nettes d’un seul coup, et vice versa. Certains se droguent, d’autres boivent, les plus courageux tentent une approche direct sur leur proie nocturne, une réponse négative puis une baffe. Elément déclencheur de la bagarre qui vient de démarrer entre deux amis. L’un deux se moquaient de l’autre à propos de ce médiocre râteau. La cavalière de Charles disparait derrière les corps ensorcelés par la musique électronique lorsqu’un coup perdu heurte violemment l’épaule du jeune homme. Poussé sur le côté, il y découvre les deux idiots encore enragés, bousculant les danseuses et danseurs qui peu à peu s’énervent et s’intègrent au conflit. La chevelure blonde de la désirée réapparait soudainement, de plusieurs cris et mouvements de bras, elle encourage la mêlée à continuer comme les autres. Le français s’approche, invite la jeune femme à sortir mais celle-ci veux rester regarder le carnage. Fatigué par les comportements et l’ambiance qui devient lourde, il se retire, souhaitant une bonne fin de soirée. Encore une femme sans intérêt. Selon ses camarades d’université, c’est une fille très sympa. Ils devraient reconsidérer le terme « sympa ».
La main pousse la large porte d’entrée, sous les yeux du vigile qui fait signe de la tête en guise d’au revoir. Un courant d’air frais traverse Charles qui est maintenant dehors. Un léger acouphène dérange ses oreilles, le silence de la rue déserte intensifie le son perçant. Il marche dans la ruelle obscure et rejoins l’avenue principale. Sa voiture est garée quelques mètres plus loin, le long d’un trottoir. Les verrous s’agitent, la portière du conducteur droit s’ouvre et le siège accueil le corps fatigué du garçon. Sous la boite à gant, devant le siège passager, se trouve un sac à dos. Il l’ouvre et en sort son contenu. Une minute plus tard, Seven prend le relais. Personne ne s’approche, personne ne regarde. Il ouvre la portière, sort en observant les alentours puis referme son véhicule. Les verrous chantent leur chanson à nouveau, puis seulement les pas précipités du justicier sont perçus. Un peu d’adrénaline pour se changer les idées. La première ruelle qui se présente est la porte d’entrée dans le monde des ténèbres. Du double maléfique de Gotham City. Le vengeur y pénètre sans réfléchir. Les tumeurs urbaines apparaissent petit à petit. Les vagabonds, les dealers et leur clients, les gangs, puis des cadavres, si la nuit est généreuse. Un groupe de jeunes assis devant la porte d’entrée d’un immeuble commente l’apparence d’une personne. Très grande, massive et inquiétante. Ils n’arrêtent pas de débattre sur ce que les bosses sous le manteau du mystérieux monsieur pouvaient être. Le lieu de rencontre est vague. Le groupe ne se souvient pas trop où c’était. Le nom d’un bordel connu par la racaille ressort à plusieurs reprises. Célèbre pour sa prostitution de luxe et son trafic de drogue intensif, l’endroit est contrôlé par la mafia russe. C’est à trois minutes à pied d’ici. Seven, depuis le balcon où il se reposait et écoutait la conversation jusqu’à maintenant, grimpe pour atteindre le toit du building. Un gosse regarde la scène, le justicier lui fait un signe amical et poursuit son ascension. Au sommet, la machine se met en marche. Une course soutenue commence. Le souffle s’effectue à un rythme régulier, les jambes sont un peu lourdes au début mais se soulagent rapidement.
Un cri d’horreur arrête le défenseur du bien. Une rafale de tirs s’entend près d’ici. Il s’approche de la source et découvre avec déception, un cadavre. La victime est un homme, la trentaine. Seven rejoint le sol et pose sa main sur le cou du défunt, pour confirmer la mort. Pas de battements, aucune respiration, la température du tissu humain précise que la mort est très récente. L’assassin n’est pas loin. Mais la rafale de tir qui a eu lieu il y’a quelques secondes n’est pas celle qui a tué cet homme. Seulement une balle a traversé le torse. Est-ce la même personne qui a fait cela ? Quelqu’un d’autre semble en danger, il faut continuer. La réponse à la question est peut-être là-bas. Une nouvelle rafale rugit. Le justicier se précipite sur les lieux. Caché derrière une voiture, il observe la scène. Il a retrouvé l’homme mystérieux. Grand, massif et apparemment fou-allié. L’homme armé d’une mitrailleuse lourde qui semble n’être autre que son bras gauche, décharge un nombre incalculable de balle sur un poteau. Une forme s’y cache derrière mais impossible de dire ce que c’est. Seven tend son bras, le poing serré. En un simple mouvement de poignet, une petite fléchette électrifiée sort de son bracelet, équipé d’un dispositif de tir de projectiles légers. La fléchette vient se planter dans la jambe gauche de l’assassin potentiel et libère la décharge. Une danse morbide est effectuée par l’inconnu, son bras gauche cesse de tirer. A cet instant, le jeune homme court vers sa proie, d’un coup de pied circulaire aux chevilles, il fait tomber la gigantesque masse musculaire contre le sol. Ses os frappent le goudron violemment. Le tueur est maintenant couché sur le sol, étourdit. Par sécurité, Seven s’éloigne de la cible tout en restant à certaine distance de la forme derrière le fameux poteau.
Accueil![Coopération de justicier. [Seven - Red Bat] 891f](https://zupimages.net/up/21/03/891f.png)
![Coopération de justicier. [Seven - Red Bat] Empty](https://2img.net/i/empty.gif)
Jeu 22 Aoû - 17:32