Maman Nature avait vu depuis sa fenêtre ses hommes rapportaient un homme qu'elle n'avait encore jamais rencontré, du moins, pas dans ses souvenirs. Mais cet homme était plutôt bien entouré, elle ne s'inquiétait pas, elle était d'humeur calme pour l'instant, qui sait si cela allait durer, elle même était incapable de le savoir.
C'est donc sans le moindre signe d'inquiétude qu'elle continuait à scruter l'horizon, tout en surveillant du coin de l'oeil ses bébés qui grandissaient. Elle ne fût pas non plus surprise en t'entendant arriver, ton odeur était repérable à des kilomètres à la ronde et la troublait quelque peu dans sa paix, d'où son ton légèrement irrité.

- Que veux-tu, toi ?!

Elle se reculait de sa fenêtre pour s'approcher de toi, tu n'avais pas l'air des plus dangereux mais elle ordonnait d'un coup de main à ses hommes de te retirer tes armes, armes qui avaient tendance à quelque peu affoler ses bébés qui poussaient à peine, mais qu'elle faisait exprès de garder à ses côtés pour être sûre de leur sécurité.
Elle s'approchait d'une de ses dernières créations, une plante carnivore aux dents des plus aiguisées, elle caressait doucement sa tête rose et lui prenait d'un petit panier une main humaine, qu'elle lui donnait pour regarder son protéger se régaler. Elle s'avançait aussi vers toi, croisait ses bras verts recouvert de fleurs.

Poison Ivy écoutait attentivement cet homme, s'il s'était approché si près et aventuré jusque dans son entre, dans sa petite jungle personnel, ça n'était évidemment pas pour rien. Elle répondit à ta proposition par un petit rire, tout en te contournant pour te jauger, une fois derrière toi, ses fins doigts vert parsemées de petites fleurs violette caressaient ton dos de leur bouts, et ceux jusqu'à venir se replacer face à toi.

- Bien. Vous, et qui ça ? Car mon cher ami, voilà qui est malencontreux, je fais déjà parti d'un petit gang avec de très chères amies. Il me faudrait une bonne raison pour accepter une telle offre, et pourquoi pas, négocier.

Poison Ivy se déplaça jovialement jusqu'au petit panier qui dégageait, une fois ouvert, une forte odeur âcre, pas des plus agréables, mais après tout, que ne ferait-elle pas pour ses bébés ? Et puis, ça n'est pas comme si c'était du gâchis, les restes d'humains que contenaient ce panier appartenaient autrefois, du moins, dans la matinée, à des criminels qui s'amusaient à jeter des pierres sur ses bébés ou tenter de les écraser, ils n'avaient eut que ce qu'ils méritaient, Poison Ivy n'était pas connu pour sa bonté de coeur envers la race humaine. Tu la mettais jusqu'ici de bonne humeur, mais, une fois de plus, qui sait si ça allait durer, Poison Ivy n'était pas réputé pour son humeur constante, bien au contraire, un rien pouvait la rendre furieuse, comme un rien pourrait faire d'elle la femme la plus souriante et riante, tout dépendait de toute petites choses, elle ne cachait que très rarement ses émotions, et assumait parfaitement sa réputation de femme fatale. Alors, à ta demande et ta réflexion qui l'avait amusée, elle se permit de sautiller jusqu'à toi et de t'attraper par la main, donnant l'ordre à ses serviteurs envoûtés de préparer ce qu'il fallait.

- Messieurs, nous avons un invité ce soir, je compte sur vous pour le satisfaire. Quant à vous monsieur, allons discuter autour d'un repas, j'ai un cuisinier qui fait, paraît-il, de délicieux repas avec les cadavres des assassins de la nature que l'on ramasse. Vous seriez tenté joli coeur ?

Poison Ivy s'installait à sa place habituelle, en bout de table, bien évidemment, sur une chaise recouverte de branche fleuris, son habitat changeait constamment selon ses humeurs, et pour l'instant elle était plutôt joviale, alors de belles roses poussaient ça et là, si tu ne pouvais pas les voir, tu pouvais tout au moins les sentir. Les serviteurs de Mère Nature s'empressaient de mettre la table ainsi que de servir tout ce qu'il faut, avant de repartir à leur occupation diverse, comme faire du ménage, chasser ceux qui oseront trop s'approcher, et pourquoi pas, faire une brochette de ces abrutis humains. Si la compagnie animale lui était agréable, la compagnie humaine l'était beaucoup, beaucoup moins.

- Hm.. Et bien... Pourquoi pas.

La belle plante n'était pas naïve et sentait, étrangement, qu'il y avait anguille sous roche, mais pour la forme elle ne laissait paraître qu'un sourire sur ses lèvres recouverte d'un rouge à lèvre rappelant des pétales de roses. Un léger rire, et c'était tout.

- Pourquoi auriez-vous besoin de mes services, très cher ?

Elle caressait de sa main droite la tête d'un de ses bébé qui s'aventurait jusque là, ses bébés étaient présent, partout. On ne pouvait entrer dans une pièce sans en être assaillis. Elle admirait l'homme se régaler de chair humaine, étant végétarienne elle s'en gardait bien.

- Une femme ne révèle jamais ses petits secrets, mon chéri.