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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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 Le Procès de Killer Croc

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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptySam 13 Juil - 16:09

Juste après que Waylon ait répondu, sur un ton légèrement hésitant et un peu mal à l'aise, ses avocats demandèrent une objection, et firent passer l'hésitation du colosse sur le coup de la panique afin d'éviter que l'on devine qu'il mente. Toutefois, la juge n'était pas dupe, elle refusa l'objection et insinua que Waylon pouvait bel et bien mentir. Elle lui rappela que tout mensonge durant son procès pouvait avoir de graves conséquences. Le criminel rétorqua au quart de tour, perdant son calme et sa patience :

"Vous m'traitez de menteur, m'dame ?!"

Son ton avait presque était menaçant, ses dents étaient serrées et on pouvait lire l'énervement sur son visage. Il avait légèrement levé ses mains menottées devant son visage, et pointait de son index droit la juge qui lui avait fait une remontrance.
Mais il s'égarait. La pression du procès se faisait ressentir sur ses lourdes épaules. Déjà qu'il supportait mal d'apparaître en publique, de s'exposer devant tout le monde comme à l'époque où il était une bête de foire. Il sentait les regards moqueurs des personnes présentes pointés sur lui, et il avait l'impression de perdre le procès petit à petit. Le changement de tactique de Toreno semblait faire mouche et il mettait la juge dans sa poche. Il avait envie de briser la chaîne de ses menottes et de se débarrasser de la juge et de Toreno avant de s'enfuir du palais de justice à toute vitesse. Cela avait l'air d'être un bon plan, s'il n'y avait pas tous ces policiers pour le surveiller. Seul, il n'avait pas beaucoup de chances de s'en tirer, même en passant par les égouts.
Non, il fallait se ressaisir, et laisser les avocats de Killer Moth gagner le procès. Il pourrait repartir libre, et recommencer à tuer. Essayer de vivre honnêtement même s'il était blanchi était inutile. Il avait déjà essayé, et personne ne voulait de lui. Il n'avait donc pas d'autres choix, et puis, c'était la seule chose qu'il savait faire. Tuer.

Toreno posa à nouveau quelques questions, demandant ce que des organes d'êtres humains faisaient dans son réfrigérateur.


"J'en sais rien. On a dû les poser là pour m'accuser, encore un coup de ce satané Robin j'suis sûr ! C'est pas parce que j'ai une gueule de monstre, que j'mange des êtres humains !"

Enfin ses avocats reprirent la parole et lui posèrent à leur tour des questions. Ce jeu de questions/réponses commençait à le gonfler. Il avait envie de tout avouer, juste pour être tranquille. Mais il ne voulait surtout pas retourner en prison, il y avait déjà perdu 18 années, soit plus de la moitié de sa vie, sans compter les maisons de redressement quand il était adolescent. Il ferait tout pour ne pas y retourner.
Trévis lui demanda ce qu'il savait à propos de l'appartement dans lequel il vivait. Il fallait essayer de noyer le poisson, et de se victimiser.


"Quand j'suis arrivé à Gotham, j'ai pas trouvé d'logements. Personne voulait louer un appartement à... une bête de foire. Alors, j'me suis installé où j'ai pu. Le quartier de Park Row était abandonné, y avait que des clochards et des dealers qui squattaient là-bas, les immeubles étaient délabrés. Alors j'ai squatté les lieux, c'est pas légal, mais j'avais pas l'choix. J'avais b'soin d'un toit, et j'allais quand même pas vivre dans les égouts !"

On entendit quelques petits rires dans l'assemblée, qui lui rappelèrent les moqueries de ses camarades lorsqu'il n'était qu'un enfant. Il se tourna brusquement vers les bancs des visiteurs, leur lançant un regard menaçant pour faire taire les rires, tandis que Trévis reprit la parole.
Il lui demanda de parler de sa relation avec Angelina Gerrannini. En fait, il ne savait même pas son prénom. Lorsqu'il était allé tuer Léonardo en compagnie du Fool, il avait capturé sa fille pour pouvoir la manger. Mais elle était trop maigre. Alors, il l'avait attachée chez lui et la forçait à manger pour l'engraisser. Il l'avait ainsi gardée en vie durant des semaines, la gavant comme une oie pour qu'elle soit meilleure. Mais à cause de Robin, il n'avait même pas pu en goûter un morceau. Ce crétin avait tout gâché et son repas lui était passé sous le nez ! Son avocat le questionna également à propos de cette attaque.


"Ouais, cette fille, j'lui ai sauvé la vie le jour où un criminel masqué a tué son père. Ils ont cru que j'étais d'mèche avec lui, mais tout c'que j'voulais, c'était la sauver ! Ces criminels se sont emparés d'a villa de son père, elle avait nulle part où aller, alors elle est restée chez moi !... Jusqu'au jour où Robin est venu nous agresser ! Il s'est introduit chez moi pendant qu'j'étais parti et il a attaché la fille, Angelina, à une chaise ! Pour... pour la violer et... et la torturer ! Mais j'l'ai pas laissé faire, j'me suis défendu, et il a mis l'feu à mon appart' ! Alors on s'est barré, j'veux dire, on s'est enfui, dans une voiture qu'un pote m'avait filée."

Il avait tué un homme qui avait eu le malheur de se trouver sur son passage juste à ce moment-là, lui ouvrant le ventre avec son couteau de chasse. Mais il décida de ne pas en parler.

"Et Robin nous a rattrapé avec sa moto, il a fait exploser la voiture et on a eu un accident. J'ai réussi à quitter la voiture juste avant qu'elle explose, mais la gamine y est restée... Et ces crétins de flics m'ont arrêté alors que j'étais la victime, tout ça à cause de mon apparence et de mon passé ! Et ils ont laissé cet abruti d'justicier s'échapper !"

Puis Trévis lui montra son couteau de chasse en lui demandant s'il reconnaissait l'arme, et là le visage de Waylon sembla rayonner comme s'il retrouvait un objet perdu depuis des semaines. Il tenait vraiment à cet objet, il avait été son meilleur ami lorsqu'il avait vécu dans la jungle, il lui avait sauvé la vie une paire de fois. C'était celui avec lequel il avait failli tuer Robin avant que la police n'intervienne pour lui tirer dessus.

"Bah ouais c'est mon couteau... J'l'avais perdu !... Mais c'est Robin qui m'l'a pris et il a tué des gens avec pour m'faire porter l'chapeau !... J'l'ai récupéré quand il m'a attaqué."

Voir son couteau dans ce sachet dans les mains de son avocat l'embêtait un peu, il avait envie de le récupérer.
Tout cela n'était qu'un tissu de mensonges malgré certains détails véridiques. Waylon en faisait tellement, que ça soit dans son intonation, dans sa gestuelle ou dans ce qu'il disait, que le mensonge était de plus en plus gros à avaler et donc de moins en moins crédible.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyMer 17 Juil - 7:47

Les questions s'enchainaient et je gardais mon calme devant la situation. Une mégarde de mes adversaires. Bien entendu, je laisse mes adversaires parler, on avait l'impression que perdait petit à petit, pied dans ce procès. Quel dommage pour lui. La Juge semble soucieuse, tout ce qu'elle avait fait, c'était de rappeler à l'ordre le prévenu sur la possibilité de mentir. Et l'Homme était un être tellement complexe que mentir pouvait être une magnifique opportunité quand sa vie était sur le point d'être stoppée. Qu'en était-il des bêtes ? Pouvaient-elles mentir. Mais c'est bien à ce moment que je me lève de mon siège.

"Objection votre honneur. Je tiens a rappeler que le dénommé Robin ne peut légitimement pas se défendre dans cette cour, et qu'il n'a jamais été établi qu'il avait tué des gens par le passé."

Un point, un bon point. On pouvait citer de nombreux gens dans cette ville qui avaient été sauvé par les justiciers de Gotham. Certes, j'aurais aimé approcher le Chevalier Noir, lui parler, et bien entendu, le connaitre un peu mieux. Comme à l'époque où Harvey Dent fut procureur. Ils menaient un sacré boulot tous les deux, à cette époque. Peut-être que ça pourrait revenir qui sait ? Je me met a cogiter, le temps presse. Je me recale dans mon fauteuil, j'attends comme un prédateur la moindre occasion. C'était certes, important d'écouter, mais il fallait montrer qu'on avait du mordant et que nous étions là pour les faits.
Le couteau de chasse me semble démesuré. Certes, quelle sorte d'américain peut avoir un truc pareil ? Surement un plouc qui vit dans les bas-fonds du pays .... J'ai rien dit. Je regarde la gueule du monstre avec une extrême sévérité. Y'a quelque chose qui cloche dans ses propres mots, quelque chose qui ne tourne pas rond. Réfléchit Mike ... C'était vraiment trop gros pour être honnête ... Trop trop gros. Je me lève une nouvelle fois avant d'ajouter une nouvelle remarque.

"Objection ! Je croyais que nous avions dépassé la question du physique, et que nous nous concentrions sur les faits et uniquement les faits. L'apparence de monsieur Jones n'a rien a voir avec l'arrestation que le GCPD a opéré sur lui."

Et bingo. Voila comment on s'accorde la défense des justiciers de Gotham et des policiers qui la défendent. Je suis que Blake qui écoute la diffusion du procès doit se voir protéger. Ainsi que les intérêts que nous servons. A vrai dire, je pense que nous allons sortir grandit de ce procès. Cependant, il fallait rester sur l'attaque. Trevis et son collègue connaissaient bien leur métier. J'attend de voir ce que pensera la Juge.


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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyVen 26 Juil - 20:08

Waylon Jones en disait trop tout de suite, il se tenait aux grandes lignes de leur plaidoirie et allait dans leur sens, mais le rythme était une notion probablement trop complexe à expliquer pour le peu de temps qu'ils eurent pour préparer l'audience. Heureusement, Mike Toreno prit la parole et émit des objections. Trévis haussa un sourcil amusé. Il lui venait l'occasion de se défendre et donc d'orienter la suite des événements selon sa convenance. Pour la première fois depuis le début de l'audience l'avocat de la défense sourit en montrant ses dents. Il passa lentement la langue sur sa lèvre supérieure.

- Monsieur Toreno, vous dites que la maladie de notre client n'est pas la raison de ce procès? Il n'a jamais été question de le réduire à cela. Madame le Juge a été claire, nous ne devons pas l'employer à outrance comme s'il l'était. Mais comment juger un homme si l'on en vient à oublier la société dans laquelle il avance? La Justice c'est l'harmonie, c'est l'équilibre entre être, agir et devenir, ce qui peut être fait, ce qui doit être fait et ce qui ne doit en aucun cas être fait. Vous voulez oublier la maladie de notre client? Oublier ce qui lui a valu d'être brimé? Soit, alors oublions-le tout de go, allons-y, jugeons allègrement depuis un dossier fait de papier et de photographies, oublions Waylon Jones et faisons l'étude du cas numéro je-ne-sais-combien des archives judiciaires. Cette maladie fait partie de lui autant que le cigare que vous avez allumé contre les règlements de ce tribunal en début de séance fait parti de vous!

" Notre client ne peut expliquer sa vie et la façon dont on l'a reçu dans la société sans parler de son apparence qui a d'ailleurs été un lourd objet de critiques de votre part, je vous le rappelle. Oui, notre client ne peut se dissocier de ce qui fait de lui l'Homme qu'il est face à vous. Je ne tiens pas à appuyer d'avantage, mais notre client ne peut pas parler de sa vie sans parler de l'accueil redoutable que le monde lui a donné en guise de salut à cause de sa peau. Je demande donc le rejet de cette première objection.


Trévis s'accorda quelques secondes de répit avec d'asséner son second coup. Il marcha un peu et s'essuya le bord des lèvres d'une salive qu'il n'y avait pas. La deuxième objection relevait d'un cas d'école, on préjugeait à tout va, mais l'importance était de se ramener aux faits à la portée du jury et du juge. Janet Van Dorn était une femme grinçante et désagréable, mais qui savait détecter les subtilités qui pouvaient faire basculer le procès vers une insuffisance de preuve ou un vide de procédure. Il était temps pour Trévis de remettre à sa place ce parvenu qui aurait dû se retrouver avec un colt au Far-West.

- Quant à la prétendue absence de preuves contre les agissements des hors-la-loi que d'aucun appellent des justiciers, je tiens à rappeler qu'il peut y avoir un début à tout et que le crime passionnel peut frapper jusqu'à l'employé le plus modèle d'une entreprise. Pour prendre un exemple plus près de nous monsieur Toreno, peut-être pourrions-nous parler de vous? Aucun procès à votre actif, aucun diplôme qui vous autorise à prétendre pouvoir parler devant une Cour de Justice et pourtant vous voici devant nous aujourd'hui à représenter...

Il s'abaissa sur la table du procureur et lui murmura.

- ... illégalement ...

Trévis s'écarta et continua plus fort en se tournant cette fois-ci vers le Juge.

- ... la ville de Gotham. Comme quoi, même l'impossible est possible.

Il déclencha une petite vague de rire dans l'assistance. Toreno voulait jouer avec eux, ma foi, il en aurait pour son argent.

- Monsieur Waylon Jones a prêté serment et sa déposition concorde avec ses aveux fait à la police.

Sur ses paroles Trévis souleva un lourd dossier du GCPD.

- Je puis vous en lire un extrait si le cœur vous en dit, mais je ne crois pas l'exercice nécessaire. Mais peut-être allez-vous nous éblouir avec un article de loi inconnu qui met les aveux d'un témoin appelé à la barre d'un tribunal à mal face aux "on dit" populaires? Je demande donc le rejet de cette objection qui se base sur du vent et présuppose de l'invalidité de la déposition de notre client, d'autant plus que nous comptons éclaircir ce point dans la suite de notre interrogatoire.

Le ton était devenu glacial entre les hommes, l'accusation était basée sur une approche néanderthalienne de la Loi alors que la défense était procédurière à outrance, deux stratégies qui, inévitablement allaient se régler en tête à tête, surtout si la juge en venait à se lasser de ces deux partis qui s'énervaient mutuellement comme deux adolescents qui flirtaient éhontément avec la même donzelle ridicule.

Mais même si les objections venaient à être retenues, l'interrogatoire devait continuer. Trévis se retourna vers son client et s'en approcha. Il posa une nouvelle fois sa main sur la barre de l'interrogé.

- N'allons pas trop vite en besogne monsieur Jones, reprit calmement l'avocat. Comment avez-vous déterminé que l'individu qui semble s'en être pris à mademoiselle Gerrannini était bel et bien l'individu connu par la police et les autorités comme étant Robin? Comment avez-vous découvert que cet individu avait volé votre couteau? L'a-t-il montré lors de votre altercation? A quel moment exactement l'avez-vous récupéré?

[HRP]Navré pour le retard.[/HRP]
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyDim 28 Juil - 16:02

Toreno avait faux.
Sur la ligne, rien n'indiquait qu'il y'avait un vice de procédure dans la ligne de conduite des avocats de Waylon Jones. J'hausse un sourcil avant de prendre mon marteau. Cela commence a s'agiter de trop dans la salle. Beaucoup commencent a discuter, et cela entraine inévitablement le brouhaha.

- "Objection refusée, monsieur Toreno. Vous avez eu votre temps de parole, il est maintenant temps de laisser à la défense le soin de protéger son client."

Puis je me tourne vers le dénommé Trévis, qui venait de sortir quelques accusations frauduleuses face au Procureur de Gotham City. Il fallait quand même mettre les points sur les "i" à propos de cette histoire.

- "Monsieur Jurgens. Monsieur Toreno a été nommé par un décret de Miss Head en tant que Procureur suite au départ de monsieur Lindenberg. Je ne veux pas entendre d'allusions aux intrigues de la Mairie dans ma cour. Maintenant, vous revenez au procès, je vous en prie."

Certes, il fallait rester intransigeante, garder son sang froid. Cela commençait a vraiment m'énerver comme ambiance. Je demande aux gardes de maintenir le prévenu pendant que je tape un peu plus fort avec le marteau.

- "Je réclame le silence, ou cette cour sera suspendue !"

Sitôt le calme rétabli, je regarde l'avocat et le procureur, avant de me tourner vers le prévenu.

- "Monsieur Jones, nous vous écoutons."

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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyVen 2 Aoû - 15:02

Le procès commençait à s'emballer, Toreno fit deux nouvelles objections, gagnant peu à peu du terrain sur la route de la victoire. Waylon voulait en terminer le plus vite possible. Il n'appréciait pas être exposé ainsi, comme une bête de foire devant un public qui le dévisageait, à essayer de se défendre face à une société qui ne l'avait jamais compris ni accepté. Il pouvait pourtant faire preuve de patience, et rester immobile à attendre quelque chose pendant des dizaines de minutes avant de passer à l'action. C'était un caractère qu'il avait emprunté aux reptiles, qui étaient des animaux de sang-froid et qui, par conséquent, étaient très peu actifs. Cela était en partie dû au fait que Croc n'avait pas énormément d'occupations, en dehors de ses activités criminelles. Contrairement à la plupart des citoyens, il n'avait pas de métier, et n'avait pas non plus vraiment de loisir. La plupart des gens détestent attendre, car ils ont l'impression de perdre leur temps, ils se disent qu'ils pourraient faire autre chose d'utile (comme écrire une réponse sur un forum rp) plutôt que d'attendre à ne rien faire. Mais Waylon, n'ayant ni métier, ni loisir, avait beaucoup de temps pour lui. Il passait déjà beaucoup de temps à dormir, mais il pouvait également passer beaucoup de temps à attendre ou à guetter une proie sans rien faire d'autre, parce qu'il n'avait tout simplement rien d'autre à faire. Mais il était patient uniquement dans des situations qui le ne dérangeaient pas. Se tenir debout devant des dizaines de personnes et écouter des monologues avant de se justifier pour ses crimes ne lui plaisait pas du tout, de ce fait sa patience était grandement diminuée.

Les objections que firent Moreno eurent pour effet de l'agacer d'avantage, et le long monologue de Trévis pour le défendre n'arrangea pas les choses. Tout cela était bien trop long et ennuyeux, il y avait trop de parlottes et pas assez d'actions. Waylon détestait parler ou écouter les gens parler, pendant des heures. De plus, il avait du mal à rester attentif. Il fallait en finir rapidement. Qu'il soit déclaré coupable ou relâché, il n'en avait plus grand chose à faire, tout ce qu'il voulait c'était en finir avec ce procès et sortir de là.
L'avalanche de questions de son avocat à son égard furent comme un détonateur. Trop de questions auxquelles il n'avait pas les réponses. Il ne se souvenait plus de ce que ses avocats lui avaient dit pour se préparer, et il n'avait plus envie de réfléchir. De toutes façons, ce procès ne servait à rien, Waylon savait très bien que ses avocats ne gagneraient pas. Il était déjà condamné pour son apparence, avant même de l'être pour ses crimes, alors il était inutile de vouloir se défendre. Tandis que deux policiers se positionnèrent de part et d'autre du colosse, la juge lui demanda de poursuivre. C'est à cet instant qu'il décida d'agir, non pas en tant que pantin des avocats de Killer Moth, mais en tant que ce qu'il était réellement.

"J'en ai ras le bol de toutes ces conneries !!!" s'exclama t-il en rageant, la mâchoire serrée.

"Ouais, c'est vrai, je suis Killer Croc ! Le criminel le plus redoutable de Gotham City !!! Vous voulez savoir pourquoi ?! J'vais vous montrer !"

Aussitôt, il tira ses poignets vers des directions opposées, de façon à tendre la chaîne de ses menottes, et brisa les maillons sans grande difficulté, en levant ses bras en l'air. Plusieurs cris de stupeur retentirent dans la foule derrière lui, tandis que les deux policiers qui le cernaient, pris d'étonnement, ne savaient quoi faire. Il fit tomber l'un d'eux au sol en lui administrant une gifle du revers de la main droite, ce qui l'assomma, puis il souleva le deuxième de ses deux mains, et envoya son corps sur un groupe de policiers en train de sortir leurs armes situé sur le côté du tribunal.
Il se tourna alors vers les avocats envoyés par Moth, et leur dit tout en souriant fièrement et se pointant son pouce vers son propre torse :


"Désolé les mecs, mais j'fais ça à ma manière !"

Waylon ramassa le pistolet sur le policier qu'il avait assommé à ses pieds, puis, d'un seul bond agile et puissant, passa par dessus le bureau de la juge. Il la tira par les cheveux pour la coller contre lui, passa ensuite son bras autour de sa gorge pour la maintenir contre son torse, et braqua le canon de son pistolet contre sa tempe pour la prendre en otage. Il tourna alors la tête vers les policiers.

"Lâchez vos armes ou j'la bute !!!"

Il fit le tour du bureau et descendit de l'estrade sans lâcher les flics du regard, et se rapprocha de Toreno avec qui il avait un compte à régler.

"Si tu bouges, j'la crève, sale fils de **** !" dit-il au procureur.

Puis il tourna de nouveau la tête vers ses avocats.


"Mon couteau." demanda t-il tout en faisant un signe de tête pour leur faire comprendre de le lui jeter à ses pieds.

Il ne pouvait plus compter sur ses alliés depuis qu'il s'était disputé avec le Fool, alors il était obligé de tout faire lui-même. Mieux valait ne pas perdre de temps, son plan était le suivant : récupérer son couteau, buter Mike Toreno au passage, quitter le palais de justice, filer par les égouts et semer les flics. Rien de plus simple.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyMar 6 Aoû - 9:11

Long monologue de Trevis ... Certes, la défense connaissait son rôle, elle aurait même put réussir a émouvoir le jury, il y'avait certaines questions qui valaient le coup d'être retenues et c'était tout le sens d'un procès, aller plus loin dans une action et se décarcasser pour trouver l'objet que toute société désirait : la Vérité.
Je trouvais cependant mal avisé de la part de la Défense de m'attaquer sur le point de ma légitimité d'être le nouveau Procureur de Gotham, je remuais la tête comme pour dire "Non, c'est tout simplement bas comme attaque." C'était plus une attaque sur moi que sur Croc, bon c'était normal, il était la défense, mais quand même, c'était bien une attaque indigne d'un avocat. Surtout que c'était Talia Head en personne qui avait validé ma candidature et j'étais le seul a vouloir reprendre d'un bureau qu'un lâche avait abandonné injustement. Je ne disais rien, mais j'aurais mon quart d'heure pour régler mes comptes avec ce sinistre abruti après le procès.

Cependant, les choses ne se passent jamais comme prévu, à Gotham City en tout cas. Il semblerait que le vilain petit canard se rebelle. Les menottes n'ont pas tenues. Bigre, il faudra songer à prendre celles du Zoo la prochaine fois. C'était la goutte d'eau qui débordait du vase pour le criminel, tant mieux. Les psychologues et autres chialeurs mettraient ça sur le compte de la société qui les a rejetés mais non, c'était ce genre de comportement psychotique qui rendait un homme comme Jones comme ça, il a tellement été habitué a se glorifier en monstre durant toutes ses années qu'il était persuadé d'en être un. Ce n'était pas notre faute mais la sienne, il avait commis ses erreurs, c'était lui qui les créaient. Avec un léger sourire en quoi, je regarde la scène. C'était triste pour la juge qui allait surement avoir quelques cicatrices mais cela corroborait parfaitement ce que j'en pensais. Je m'étais levé pour tenter d'offrir mon aide pour tirer la juge de là, mais c'était trop tard. Le Monstre avait une victime dans ses bras, avec un flingue. J'observe calmement la situation, en gardant un certain flegme tout en levant les bras, mon regard dirigé vers la Défense.

"Victime innocente de la société, hein Trevis ?"

Raillais-je à l'attention de la Défense qui suivait surement le même chemin que moi. Bien entendu, le Criminel n'irait pas loin. C'était même idiot ce genre de situations. Il réclamait son couteau, qu'il vienne le chercher ! Je feins de ne pas avoir entendu les impératives du monstre, il ne mérite aucun traitement de faveur. La situation allait être tendue ... Les flics commençaient a intervenir dans le tribunal. Tous commençaient a diriger leurs flingues vers l'homme-crocodile.

"Vous savez très bien, Waylon, que cela ne vous mènera nulle part ..."

Il se disait criminel redoutable, il se faisait appeler Killer Croc, surement un surnom adapté au vue de ses petites habitudes morbides. Quoiqu'il en soit, le serpent venait de révéler son ultime visage. Et c'était maintenant le moment de garder le flegme, et le courage. J'étais procureur, ou je ne l'étais pas.

"Si vous la tuez, ces hommes vous tueront. Au mieux, vous finirez plombés, handicapé, on vous arrachera les balles une par une et on vous enfermera dans un espace confiné à Arkham. Vous le savez, vous n'avez aucune chance. Libérez la juge, et on vous offrira un sort clément ..."

Maintenant, le tout était de savoir si le Criminel allait se laisser amadouer. Chose peine perdue. La juge finirait surement en steak et il s'enfuirait dans les égouts de Gotham. De toutes façons, quoique les gens en pensent, maintenant il serait perçu comme "Killer Croc", un monstre, une ordure qu'il fallait mater et détruire. Ou bien l'enfermer et lui offrir d'inoubliables sévices.
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyVen 16 Aoû - 21:26

La situation était passée de "sous contrôle" à "mais que se passe-t-il?". Trévis, encore debout se demandait ce qu'il fallait faire. Son client venait de littéralement rompre les liens avec la ligne de conduite à adopter dont ils avaient longuement parlé lorsqu'il était en détention. Il menaçait à présent la cour et l'audience avec comme monnaie d'échange pas moins que la vie de mademoiselle Van Dorn, non pas que l'idée de la laisser périr n'ait jamais effleurer l'esprit des avocats, il valait mieux cependant, devant les journalistes, se montrer un peu concernés. Toreno gratifia d'ailleurs les avocats de la défense d'une réplique caustique, plutôt déplacée, mais c'était la guerre, on ne refusait pas une ouverture lorsqu'elle se présentait.

Trévis cependant, entendait ne pas contrarier plus qu'il n'était permis leur client. Les rapports psychiatriques étaient clairs: Waylon Jones alias Killer Croc était un tueur, il n'était pas né tueur, il l'était devenu, ou, plus précisément, la société l'avait fait devenir un tueur. C'était un individu mal dans sa peau qui privait les autres de la leur. Il n'avait pas de projet sur le long terme, établissait - d'après les mêmes médecins - des projets qui lui permettaient de survivre, l'ascension sociale étant chez lui une sorte d'objectif "pour les autres". Il était seul contre tous ou tout du moins s'en persuadait-il avec une remarquable force. Le procès aurait pu être retentissant dans l'autre sens. Waylon retournait la situation pour se placer en position de coupable alors, Trévis n'en doutait pas, qu'il se sentait l'âme d'une victime.

L'avocat qui tenait toujours le sachet avec le couteau de l'assassin l'ouvrit précautionneusement. Rompre une scellée de justice pour la première fois était une expérience à savourer. Il tira les deux pans de plastique et s'avança en tendant le sac de la pièce à conviction comme s'il contenait une charge thermo-nucléaire qui se déclenchait d'un simple coup d'œil. Une fois arrivé à bonne portée de son client, il ne put réprimer une dernière phrase.

- Nous aurions pu faire disparaître toutes les charges qui vous incombaient monsieur Jones.


Dans son salon, Drury clopinait en terminant d'enfiler une botte orangée par dessus sa tenue flashie. Son allié l'avait pris de court mais il ne comptait pas l'abandonner, pas maintenant qu'il avait dépensé 450.000 dollars pour lui assurer une défense décente. Le cou tordu, il essayait de pincer son téléphone entre son oreille et son épaule alors qu'il glissait ses mains dans ses gants. A l'autre bout du téléphone, une voix pâteuse lui répondait lentement. L'un de ses fidèles moth-cocons, tiré du lit après une soirée d'anniversaire de sa petite dernière essayait de remettre en ordre ses pensées. Pour le moment il en était à "2 1 1 + =". Le chemin vers l'Ordre était donc encore long que déjà la mite maléfique de Gotham lui assénait un fatras incompréhensible de notions judiciaires et lui parlait d'une Cour, sans doute celle des Hiboux. Il entendait aussi ses autres camarades invités dans la conférence téléphonique demander des détails et se plaindre auprès de leurs épouses qu'ils ne trouvaient pas leur masque. Lorsque le ciron raccrocha, il avait laissé, telle une fourmi stressée, sa panique se propager chez ses semblables qui s'agitaient comme soudainement frappés par la foudre.

Le moth-gang allait donc, selon le plan d'Urgence rebaptisée à la va-vite "Croc-Mite-Haine" se réunir aux alentours du Palais de Justice pour aider leur allié en danger et l'extraire du théâtre des opérations. Drury terminait de mettre son casque lorsque l'ascenseur s'ouvrit sur sa moth-mobile flambant neuve. Les ailes recollées, la carcasse repeinte, les portes réparées, elle avait une odeur de renouveau, mais qui puait la peinture industrielle. Il se glissa dans l'habitacle place passager puis se souvint qu'il n'avait pas de moth-conducteur sous la main. Clopinant jusqu'à la place du chauffeur, se rendit compte de l'affreuse vérité: il était seul au commande de son véhicule, lui qui n'avait pas conduit depuis près d'une année. Boa, qui ne tente rien n'a rien, songea-t-il alors qu'il refermait la portière sur sa cape. Précaution oblige, il tira sa ceinture de sécurité et l'enclencha, vérifia ses points de contrôles avec ses rétroviseurs et régla son siège. Enfin son regard se posa sur l'immense tableau de bord recouvert de boutons et de leviers installés avec des labels dont les acronymes restaient un mystère pour leur concepteur même.

- Quand faut y aller, faut y aller, fit-il pour s'encourager.

Il tourna la clef et le moteur de Ferrari s'alluma avec un bruit superbe. Il ne regrettait pas d'avoir désossé ainsi de si belles voitures pour sublimer sa propre création. L'engin se souleva et il tira une télécommande d'une poche de sa ceinture. La porte de son moth-garage s'ouvrit sur les entrailles des égouts de Gotham. Il profita de sa lévitation stationnaire pour régler son GPS. Maudite engeance, jura-t-il alors que l'appareil lui refusait toujours le paramétrage "Palais de Justice". Il s'engagea dans les boyaux de béton et de pierre tout en cherchant sur le net l'adresse précise du lieu-dit. Il espérait ne pas arriver trop tard.

Dans leur coin, les moths-cocons terminaient de s'activer, l'un traînait les pieds en sortant de chez lui par la porte arrière, un autre geignait encore auprès de sa femme, s'excusant d'avoir mis son masque violet qui déteint avec sa robe de velours blanche. Le troisième piquait un sprint pour éviter le chien de son voisin, un doberman appelé "Holocauste" (surtout par les chevilles des passants et les écureuils). L'avant-dernier montait sur sa mobylette antédiluvienne, un joli casque à fleur offert par sa fille comme seule protection sociale et vitale. Enfin le dernier venait de poster le courrier que sa femme avait réclamé qu'il envoie avant d'aller "faire des âneries", il était à présent en route vers le Palais de Justice. Bientôt le Moth-gang viendrait à la rescousse de leur camarade en détresse!
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Police
Harvey Bullock
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyJeu 29 Aoû - 14:42

Je n'ai pas pu retrouver les derniers hommes que je cherche. J'ai été maladroit, je me suis sur-estimé. Je ne me suis pas montré à la hauteur une fois de plus. Désolé chérie. Mais j'ai l'intention de te prouver que je t'aime par delà la mort. J'ai rencontré un être comme moi, différent. Son nom ? Killer Croc, le tueur de sauriens. Je ne sais pas d'où il vient ni qui il était mais je m'en fiche. Il faut que que tu saches que je n'ai tué aucun innocent. J'ai vu périr de mes mains des mafieux, des tueurs en série, des psychopathes, des malfrats ordinaires. Mais jamais d'innocent. Et j'y tiens. Ça ne fait peut être pas de moi un véritable criminel mais je m'en fiche. Je ne suis pas comme eux. J'ai encore quelques valeurs morales. L'argent et le pouvoir ne m'intéressent pas. Bien au contraire. Ce sont les cause de tout les maux existant à Gotham. Je suis aujourd'hui au tribunal pour l'aider à s'évader.
Dès la nouvelle de sa capture apprise, j'ai foncé voir quelques personnes de mauvaise réputation et ai commencé les préparatifs de son évasion, certain qu'il ne tiendrait pas jusqu'au bout du procès.

Entré sans souci particulier que celui d'avoir été asphyxié par le parfum d'une avocate au nez aussi effilé que celui des brises-glaces, dans son sillage j'ai facilement pu me faufiler jusqu'à la porte de l'endroit ou allait se dérouler le procès de Croc. Mais cela fait une demi-heure que je poireaute à l'entrée de la pièce ou se déroule le procès du crocodile, mon portable à la main et un sac à dos à mes pieds rempli de quelques affaires utiles dissimulées. Tiens, Croc est beaucoup plus patient que je ne le croyais. Intéressant.

Dedans, un petit malfrat que j'ai payé 500 $ en liquide pour qu'il me renseigne via SMS des progrès de l'affaire en cours. J'ai préféré ne pas y aller moi même, bien que je sois déguisé. J'ai fais dans le classique: costume ridicule, fausse perruque, fausse barbe. Cette dernière me gratte, c'est insupportable. Vivement que cela se termine. Apparemment Toreno titillait un peu trop Waylon Jones et les deux parties adverses se tiraient dans les jambes à coups d'objections. On perdait du temps. Trop de temps à mon goût.

Je commence alors à attirer l'attention d'un garde en m'étirant longuement et en tapant à intervalles irréguliers sur la paroi. Et comme prévu ce dernier, agacé, s'avance vers moi :

« Il y a un problème ? »

« Absolument aucun, lui répondis-je d'une voix suave. »

Tranquillement je plonge ma main dans mon sac et cherche mon coup-de-poing américain.

« Tant mieux monsieur, me renvoie-t'il en crachant son dernier mot »

« Hé, attendez ! »

Le pauvre homme a à peine tourné la tête vers moi que mon poing renforcé par l'armature métallique rentre violemment en contact avec sa mâchoire. Tandis qu'il s'effondre par terre le visage ensanglanté, je me précipite vers son holster et saisit son arme. Rapidement j'abaisse le cran de sureté et je prends le garde hébété en otage. Un moyen de pression efficace pour tout dire.  Les phrases habituelles sont lancés. Ma voix est dure, inflexible, même si au fond de moi je ne suis plus certain de mon but.

Tout le monde se fige. Magnifique geste de solidarité à l'encontre du flic. Ma conclusion est sans appel : Pitoyable. Tristement habituel.
Juste pour le spectaculaire, je leur balance un fumigène tiré de ma besace et je colle un pain de C4 sur la porte de droite. Pas trop gros, peut être même trop petit, il ne fera pas beaucoup de dégâts mais ça surprendra, c'est tout ce que je lui demande.

Derrière ce lourd battant de bois résonne des cris. Killer Croc vient de montrer son vrai visage. Celui d'un monstre, tout comme moi. C'est le moment. Personne n'est là pour m'empêcher d'aller plus loin. Je crois que personne n'oubliera le procès de Killer Croc.

BOUM !

L'explosion désorienta tout le monde. Ceux étant près du foyer de l'explosion virent leurs tympans massacrés et se laissèrent tomber à terre, les mains sur les oreilles.
Des gens hurlèrent, piétinèrent leurs voisins en espérant fuir une mort immédiate. Je remarquai surtout une gigantesque mêlée au niveau des gradins du côté gauche.
C'était peut être, voire sûrement dû au fait que je m'étais transformé en mon alter-ego et que je me dirigeais de ce côté, accompagné de mon sac. Mon insipide déguisement, lui, gisait au sol, déchiré.
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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyDim 8 Sep - 11:41

La tension était à son comble. Killer Croc, dos au mur et face aux policiers, avait toujours la juge en bouclier humain bien qu'elle soit beaucoup plus petite que lui. Il la serrait contre son torse, son bras gauche enroulait autour de sa gorge, les pieds de la dame ne touchait même plus le sol. De son autre main, il tenait toujours le berreta qu'il avait volé à l'un des policiers, et dont le canon était collé contre la tempe de la juge. Les flics ne savaient pas quoi faire, ils continuaient de braquer leurs armes sur Croc et Van Dorn, mais aucun d'entre eux ne pouvait tirer. Tout d'abord, il y avait trop de risques qu'ils touchent l'innocente même s'ils étaient entraînés au tir, et s'ils parvenaient malgré tout à tirer sur Croc, il risquait de tuer la juge au même moment. Et c'était une personne suffisamment importante à Gotham City pour qu'ils ne puissent pas se permettre une bavure.

Mike Toreno tenta de calmer le jeu, en essayant de raisonner Killer Croc. C'était une chose bien vaine, il ne pouvait plus faire marche-arrière et irait jusqu'au bout. Il lui dit que tout cela était inutile, et lui proposa de relâcher l'otage pour avoir un traitement de faveur. Mais Waylon savait bien que c'était un nouveau mensonge. Aussitôt et de façon assez imprévisible, il pointa son pistolet vers lui et tira, sans préavis, tout en s'exclamant :


"Ta gueule !"

Même à cette courte distance, Croc était mauvais viseur. Il aurait voulu le tuer, mais la balle ne fit que traverser son ventre. C'était tout de même suffisant pour le faire s'écrouler à terre dans d'atroces douleurs tandis qu'une tâche de sang se répandait sur son costard. Le canon de l'arme revint sur la tempe de la juge tandis que Trévis s'approchait de lui pour lui rendre son arme blanche. La phrase de son avocat retentit dans sa tête, et Waylon lui adressa un regard moins sévère, on pouvait même presque y lire du regret. Pendant un quart de secondes, il s'était demandé s'il avait bien fait d'agir ainsi ou bien s'il aurait dû continuer d'attendre que ses avocats fassent le sale boulot. Mais ils avaient été trop précis dans leurs questions et Waylon s'était sentit piégé. C'était trop tard. Il n'y avait aucun retour en arrière possible. Il fronça alors à nouveau des sourcils, et pointa son arme en direction des policiers. Il avait décidé d'épargner Trévis.

"J'vous ai dis d'lâcher vos armes !!! J'vous préviens, j'compte 5-4-3-2-1-0 et après PAF j'éclate sa tête comme une pastèque !!!"

A 15 mètres de là, l'un des policiers était en conversation talkie-walkie avec le chef de l'opération situé à l'extérieur du tribunal, pour lui parler de l'évolution de la situation :

"Il dit 5-4-3-0 et après PAF, pastèque !"

Aussitôt, une explosion retentit à proximité de la porte d'entrée, désorientant tout le monde. Killer Croc ne put réprimander un petit sourire de satisfaction. L'explosion avait déconcentré les policiers qui s'étaient tous tournés vers la direction d'où elle provenait, et l'immense chauve-souris humaine fit son entrée au milieu de la fumée, tandis que la foule s'amassait sur le côté. C'était le moment d'agir, il fallait être extrêmement rapide. L'agilité, la vitesse et la fluidité de mouvements étaient justement des qualités que possédait le monstre écailleux malgré son imposante carrure. On aurait pu penser que sa taille et ses muscles étaient handicapants, l'empêchant de se mouvoir rapidement, mais en réalité, Croc possédait une vitesse de frappe bluffante.

Alors que les policiers avaient tourné leurs têtes vers Man-Bat suite à l'explosion, Killer Croc jeta madame Van Dorn comme un vulgaire sac poubelles dans leur direction, pour en faire tomber au moins deux et déstabiliser les autres. Libéré de sa main gauche, il s'empara brusquement du sac de pièce à conviction pour récupérer son couteau avec les initiales K.C. gravée au silex sur le manche, et fit trois longues enjambées vers la foule, évitant quelques coups de feu par chance, avant de se jeter dans la masse d'êtres humains. Il retomba sur trois innocents qui tombèrent sous son poids, et se releva au milieu de la foule tout en restant légèrement abaissé. Ainsi, il était protégé par une vingtaine d'innocents qui l'entouraient. Malheureusement, ces innocents commençaient à s'éparpiller pour le fuir. Croc s'empara de son couteau, et prit le manche entre ses dents pour avoir à nouveau la main gauche de libre. Il agrippa le col d'un innocent qui tentait de le fuir, pour le tirer vers lui et en faire un bouclier, tout en tirant plusieurs coups de feu à l'aveugle en direction des policiers, et courut vers le trou créé par Man-Bat. Il jeta son otage en arrière avant de plonger dans le trou et se retrouva à quatre pattes dans la pièce voisine. Il reprit son couteau dans sa main et s'exclama à Man-Bat :


"Ramène-toi, faut qu'on rebouche ce trou pour pas qu'ils nous suivent !"

Il posa ses deux armes au sol, et se dirigea vers un meuble posé à quelques mètres de là. Le meuble devait faire dans les 1m80 de haut et 1m40 de large, ça ne les arrêterait pas mais ils seraient au moins ralentis. Il le souleva de ses deux mains, avec une légère difficulté, et se dirigea vers le trou pour le poser juste devant et ainsi bloquer l'entrée.

Après que Croc eut récupéré ses deux armes, ils se dirigèrent à vive allure vers l'entrée du bâtiment, et après quelques minutes de course, ils purent voir la sortie du palais de justice à quelques mètres. Ils allaient bientôt y arriver, tout s'était déroulé comme sur des roulettes et il allait être libre ! Il poussa les deux portes géantes du tribunal, la lumière du soleil lui éblouit les yeux, il fit quelques pas à l'extérieur pour se sentir libre, et là...


"Plus un geste, Croc ! Tu es cerné !"

Il y avait une dizaine de voitures de police bloquant tout accès au palais de justice, avec de nombreux policiers planqués derrière chaque voiture et braquant leurs armes sur les deux monstres. Il n'y avait plus aucune échappatoire. Ils auraient pu s'envoler par la voie des airs, mais ils se feraient tirer dessus comme des lapins avant d'avoir pu prendre deux mètres d'altitude. Les policiers étaient beaucoup trop nombreux et prêts à les fusiller dans la seconde.

"Bordel !"

Il faudrait un miracle pour les sortir de là, un miracle qui fasse chavirer l'attention des policiers pour leur permettre de s'envoler. Mais qui pouvait bien leur venir en aide à présent ?
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyMar 10 Sep - 21:00

C'était l'heure de la gloire, l'heure de l'action, l'heure du crime et du criminel! Mais surtout c'était l'heure de "On ne vous a pas tout dit" sur Radio Gotham, la grande émission qui révélait les affaires les plus obscures de la vie Gothamite.

"Et que dire donc des rumeurs qui courent à propos de Bruce Wayne? Aurait-il bel et bien un fils? "

La Moth-mobile zigzaguait dans le ciel de la ville de Gotham alors que le mite stressée du mal cherchait de son œillade alerte le toit pourtant voyant du Palais de Justice. C'était une sorte d'énorme coupole ornée d'une statue dorée de la Justice, autrement dit, l'énorme structure métallique que manqua de se prendre le maléfique ciron de Gotham. Son véhicule tangua alors dangereusement et ses bras firent des moulinets de marin ivre pour tenter de rétablir l'équilibre de l'étrange véhicule. L'engin bariolé tourbillonna en tombant autour de l'immense bâtiment.

Ses fidèles moths quant à eux clopinaient dans les rues de Gotham en évitant les grandes avenues afin d'être discret malgré les cagoules violettes - qui grattaient - et leurs tenues chatoyantes pour certaines piégées dans des blousons ou sous des écharpes et pull en laine. "L'Aventure c'est l'Aventure" disait le petite guide de bienvenu du moth-gang, il ne fallait pas la contrariée.

"Vous savez" grésillait l'auto-radio "on peut tromper une fois mille personne mais... non attendez"

- rahh, mais tais-toi! s'emporta la mite du mal qui redressait son véhicule en donna un coup de savate dans son appareil électronique diabolique. Les réglages promptement défoncés, l'engin vomit une musique hardcore-death-retro-trash-militaro-indutriel-metal avec une pointe de techno-heavy-black-armageddon-classique, autant dire que si ses tympans avaient pu, ils auraient violemment implosés.

Bousculé par l'arrivée de tant de sonorités incongrues (notez l'euphémisme), la mite fit un nouvel écart avec son véhicule. Depuis une ruelle un moth observa l'angle anormal du virage qu'effectua le véhicule avant de le voir traverser une baie vitrée qui donnait sur une cour d'audience, trois étages trop hauts. Le moth-homme de main poussa un petit cri de circonstance alors que ses collègues le rejoignaient. Ils enlevèrent le surplus de vêtement qu'ils avaient et accoururent vers la porte arrière du bâtiment.

Killer Moth ouvrit la porte de son véhicule dont le pare-brise était à présent recouvert de poussière et de débris de verre pour faire son devoir. il pointa l'assistance avec une arme bariolée et hurla.

- Que personne ne bouge!


Le Juge était stupéfié ainsi que le greffier et le policier chargé de la sécurité. Les deux avocats étaient silencieux, quoique dans des postures qui indiquaient qu'ils venaient instantanément de se figer alors qu'ils étaient en pleine conversation "animée", aussi appelée dispute. Derrière chaque avocat se trouvait respectivement un homme et une femme.

- Ça c'est encore un de tes coups de merdes, hurla l'homme en pointant du doigt la jeune femme.

- Les coups de merde c'est plutôt toi qui les a aligné, enfoiré de coureur de jupons, ma mère avait raison, t'es qu'un raté!

Une alerte d'évacuation retentit alors. Le policier ne savait plus quoi faire, obéir, calmer le couple, écouter le juge qui lui criait d'arrêter "l'andouille" qui venait de débarquer et les deux avocats continuaient de se balancer des articles de lois en augmentant le volume à chaque fois.

- Au temps pour moi, je me suis planté! débita la mite sans articuler en plongeant dans la moth-mobile.

Le policier, lui, venait de se décider et sortit son arme, mais il n'eut pas le temps de viser que déjà le véhicule faisait une malhabile manœuvre pour s'enfuir. Sa marche arrière, quoi que fort audacieuse se transforma en manège lorsqu'il contrebraqua trop fort. Le véhicule tapa dans la barre des témoins vide et de panique la mite repartit en marche avant en passant directement à la quatrième vitesse. Le moteur de Ferrarri turbina, une fumée noire quitta le capot et l'accélération propulsa le véhicule qui faucha une table avec les deux avocats. Ceux-ci se retinrent sur le capot, privant la mite de toute visibilité. Le policier tira dans le tas et démoli un rétroviseur. La radio gueulait une musique atroce qui disait "YOU ONLY LIVE IN NIGHTMARE MODE!" et les deux avocats suppliaient en hurlant à la mite de s'arrêter pas dessus toute cette cacophonie. Killer Moth lui même hurlait tellement son cerveau était saturé de messages contradictoires.

Au dehors la police était en plein désarrois, une sorte de masse colorée venait de s'enfoncer dans le Palais de Justice et d'après leur collègue à l'intérieur du bâtiment des dingues en costume de carnaval se baladait avec des armes et avait blessé deux agents de l'ordre et tabassaient une journaliste en larme (maquillé on vous dit pas...) avec son appareil photo pour savoir où était Killer Croc.

A l'intérieur, la moth mobile venait de démolir les deux lourdes portes à la façon d'un bélier. Un avocat lâcha prise à ce moment là et l'autre s'envola avec le capot lorsque la moth-mobile dévala les escaliers de marbre dans un fracas de tous les diables.

Enfin arrivé dans la salle d'audience presque complètement vidée, les moths se demandèrent où était passé le principal intéressé.

- Ben, où il est?

- Killer Croc? demanda Trévis alors qu'il rangeait ses affaires. ]b]Dehors, en train d'être appréhendé, vous pouvez toujours admirer le spectacle depuis la fenêtre.[/b]

Il leur indiqua une large vitre ouverte qui donnait sur le devant du Palais de Justice. Paniqués, les Moths savaient que leur chef aurait un plan génial, mais ils étaient seuls et devaient prendre les devants pour aider leur allié. Ils soulevèrent un banc et le balancèrent à travers la vitre ouverte, pensant qu'elle ne l'était pas. Le banc fit un petit vol plané et s'écrasa lamentablement sur le trottoir sans nul autre effet que de plonger la police dans une perplexité plus grande. Certains officier hésitaient même à tenir encore en joue les deux criminels, surtout lorsque les moths entreprirent de tirer sans viser sur leurs barricades.

- Pour Killer Moth! hurlèrent les adeptes de la mite multicolore en mitraillant joyeusement les positions approximatives des voitures de police.

Dans l'escalier, la moth-mobile qui entrait en vibration avec un solo de guitare digne des plus grandes escalades de la violence humaine continuait sa progression. Le casque du maître des mites frappait régulièrement sur le toit de son véhicule et les quelques accessoires non accrochés se baladaient de haut en bas. Les suspensions commençaient à souffrir, leurs pistons se vidaient lentement de leur huile, les ressors grinçaient et les roues oscillaient dangereusement à chaque rencontre avec une marche. Lorsque les pneus rencontrèrent le sol du hall d'entrées, Drury continuait de sentir son crâne et ses organes se balancer au gré des rebonds résiduels, le contenu de son estomac faisant de même. Il ne parvint donc que trop tard à faire le point sur l'entrée du bâtiment qui se rapprochait dangereusement. Il enfonça sa botte orangée sur la pédale de frein avec une force suffisante pour vouloir traverser son plancher.

Les plaquettes de freins comprimèrent les roues déjà abimées par la descente des escalier en marbre, leur matériel composite s'effrita et des étincelles commencèrent à jaillir des quatre coins du véhicule. Il défonça les portes de sorties en faisant un magnifique virage-tonneau. Le casque ahuri de la mite vit les silhouettes de Man-Bat et Killer Croc à l'envers. Il leur fit un signe de la victoire et lorsque le véhicule s'immobilisa enfin sur ses quatre roues fatiguées, il se rendit compte qu'il était entre la police qui tirait vers les hauteurs du Palais de Justice et ses camarades. Il ouvrit maladroitement la porte conducteur et lança piteusement.

- SI....y'a....qui...pitié....qui veut pren....dre le momoth....tax...taxi?


Puis il pointa un doigt tremblotant vers les étages en entendant les voix de ses moths qui chantaient à présent.

"Allons Motheuh mon amiiiiiiiiHIheu,
Le jour de gloire est arrrivéeuh..."


- Faut ...faut pas...oublier mes...mesmes... p'tits gars...
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Harvey Bullock
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyLun 11 Nov - 12:05

L'explosion retentit comme prévu. Je rejoignis Killer Croc comme prévu. Nous nous échappâmes comme je l'avais pensé. Mais il y avait un imprévu au programme. Un élément inconstant, incontrôlable. Elle se répandit rapidement dans mon corps, circulant dans mes veines, suant par tous les pores de ma peau, électrisant l'air autour de moi. La haine. Une haine pure, sanguinaire, affolante. Le phénomène s'amplifiait alors que je courais aux côtés de mon compagnon au faciès reptilien, sous ma forme animale. Une putain de chauve-souris géante. Alors, lorsque ma haine fut au summum de sa puissance, elle se réveilla, brisant toute les barrières mentales que j'avais édifié avec une facilité déconcertante et commença à envahir mon enveloppe charnelle, à prendre le contrôle de mes membres. La Bête. Ma part animale, celle que nous possédons tous. Elle se jouait de la résistance que lui opposait, se moquant de ma ténacité, de mon désir de vouloir rester humain.

Lorsque nous passâmes les portes d'entrées du Palais de Justice, la vue de dizaines de voitures de police balaya mes barricades mentales et je cédais malgré moi mon corps à mon adversaire.
Je la sentais se régaler à l'avance du massacre qu'elle allait commettre, qui sait si ensuite elle n'allait pas attaquer Croc pour me faire souffrir. Je ne contrôlais plus aucune partie de mon corps, pas même ma bouche et mes cordes vocales pour prévenir le crocodile.

Cependant les rafales qui éclatèrent en direction des agents de l'ordre et de la justice, tirées par le Moth-Gang ou ce que j'avais nommé intérieurement comme tel et l'arrivée inopinée et totalement impromptue de leur leader, Killer Moth déconcertèrent un instant la Bête et je réussis à la refouler pour quelques minutes, retrouvant momentanément le contrôle de mes muscles et l'usage de la parole. Malgré tout, je savais qu'elle allait revenir plus forte, plus agressive, plus sanguinaire.

La mite nous demanda de monter à bord de l'appareil qui avait réussit à l'amener jusqu'ici et de la remplacer au volant. J'écartais brusquement mes ailes membraneuses en signe de refus et pour lui démontrer la stupidité de sa requête. Comment pourrais-je conduire avec de tels appendices ?

« Croc, monte avec lui, je reste là. Pour vous couvrir. »

En me tournant brutalement vers lui pour lui faire part de mon intention, j'aperçus brièvement mon reflet dans une des vitres du véhicule de la Mite. Ce que j'y vis me fis peur. Une chauve souris géante exhibant ses crocs, aux yeux rougis du sang des petits vaisseaux sanguins y ayant explosés. La folie pouvait se lire dans mon regard et je reculais de deux pas en arrière.

C'est à ce moment-là que la Bête lança toute ses forces contre l'esprit de Kirk Langstrom. Killer Croc, Killer Moth, et tous les policiers présents purent voir le gigantesque chiroptère tomber à genoux, la tête entre ses griffes, poussant un hurlement suraiguë qui vrilla les tympans de toutes les personnes présentes sur les lieux.

« SKREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE »

La chauve-souris humanoïde se tourna en direction du colosse et lui demanda simplement de partir.
Après quoi Kirk Langstrom perdit le contrôle et elle se jeta sur les agents de police, les yeux à demi-révulsés, ses deux ailes aux mains griffus en avant.
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Snake
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MessageSujet: Re: Le Procès de Killer Croc    Le Procès de Killer Croc  - Page 2 EmptyJeu 14 Nov - 20:55

Ils étaient totalement bloqués par les flics, il ne semblait y avoir aucune issue, malgré tout, Killer Croc refusait d'abandonner. Il s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds en prison, et il préférait encore mourir en tentant le tout pour le tout que de se laisser livrer à la police. Il eut l'espace d'un instant l'intention d'utiliser son revolver et de tirer sur les flics malgré sa précision très approximative, tout en fonçant envers eux pour tenter de passer la barrière de voitures, les massacrer au corps-à-corps puis fuir vers la bouche d'égouts la plus proche, épaulé par son allié ailé qui fuirait de son côté par la voie des airs. Mais il y avait un hic : son allié ne semblait pas être en état de le suivre. Waylon avait remarqué qu'il n'avait pas l'air d'être dans son assiette depuis quelques minutes. Sa respiration était haletante, de grosses gouttes perlaient au fond de sa fourrure marron, et son regard laissait exprimer de la haine et de la folie. Il eut l'impression de se reconnaître dans ses pires moments. D'un côté, ce n'était pas plus mal car Man-Bat semblait également prêt à bondir sur les flics pour les massacrer. Le seul problème dans ce plan, c'est sa dangerosité et son taux d'échec très élevé.

Puis, un vacarme provenant du palais de justice attira l'attention de Croc qui haussa les sourcils tout en regardant en direction des fenêtres. Il vit alors un banc en bois passait par l'ouverture et se fracasser contre le sol, puis vit les casques et les armes du Moth-Gang passer par la fenêtre et tirer sans somnolence sur la police. Ces derniers tentèrent de se mettre à couvert tout en ripostant mais les Moths avaient l'avantage : comme ils étaient en hauteur, ils avaient un angle de tir intéressant qui leur permettait de tirer derrière les voitures, empêchant donc les flics de bien se planquer. Ces derniers furent donc obligés de se replier vers des endroits plus sûrs.

Au même moment, un bruit de moteur se fit entendre, Waylon se retourna et vit un véhicule bien particulier aux couleurs fluorescentes foncer à vive allure dans le couloir principal du bâtiment, vers leur direction.


"Hein ?!" laissa t-il échapper d'un air totalement abasourdi.

La voiture tourna brusquement, les évitant de peu, fit un tonneau avant de se retrouver de nouveau à l'endroit juste devant les voitures de flics.


*Bordel, j'y crois pas !*

Croc n'en revenait pas, Killer Moth était venu à son secours (une fois de plus) et sans rien lui demander ! Après avoir jeté à la poubelle le plan des avocats qu'il avait engagé pour lui, Croc pensait qu'il le laisserait se noyer dans sa merde, pour assumer son erreur d'avoir été impatient et d'en avoir fait qu'à sa tête. Mais au lieu de ça, il avait changé ses plans à la dernière minute pour venir l'aider à s'échapper ! Voilà un allié sur qui il pouvait compter, tout comme Man-Bat.

Dés que la porte s'ouvrit et que Drury fit son petit discours, Croc s'empressa de courir vers le véhicule lorsqu'il fut stoppé par les paroles de son bras-droit. En effet, Langstrom décida de rester ici pour s'occuper des flics pendant que les Killers s'échapperaient. Le colosse se retourna brusquement.


"Dis pas d'conneries ! Monte !"

Soudain, la chauve-souris géante tomba à genoux en poussant un énorme cri strident qui força le reptile à se boucher les oreilles. Waylon comprenait ce qui était en train de se passer. Contrairement à lui, la mutation de Langstrom n'était pas naturelle. Elle provenait de la science : il avait choisi de devenir un monstre, il avait créé cette bête de toute pièce. Et maintenant, cette bête, ce monstre de Frankeinstein somnolent dans son corps, avait décidé d'en prendre le contrôle. Il serait impossible de le raisonner. Le géant tas de muscles devait faire un choix, et choisir rapidement. Partir avec Killer Moth en laissant Man-Bat derrière eux, ou bien rester pour couvrir Man-Bat face aux flics. La chauve-souris, bien que puissante, n'aurait pas beaucoup de chances face aux hommes armés, d'une part parce qu'ils n'allaient pas se faire prier pour lui tirer dessus, d'autre part parce que des renforts allaient arriver d'une minute à l'autre. D'un autre côté, si Croc restait pour l'aider, le résultat serait le même : les renforts qui arriveraient d'un moment à l'autre ne feraient qu'une bouchée des deux monstres, ainsi que de Moth et de leurs hommes. La fuite était la seule solution, mais Man-Bat, devenu incontrôlable, s'y refusait.

Les secondes passaient, il fallait faire un choix rapidement. A l'étage, les Moth-sbires continuaient d'arroser les flics qui faisaient de même tout en appelant du renfort et en courant vers des planques. Man-Bat, quant à lui, déploya ses immenses ailes et plongea sur les flics sans se poser de questions, pendant que Killer Moth, légèrement sonné par son rallye urbain, attendait dans sa Moth-mobile. Aussitôt, Croc plongea à l'intérieur du véhicule côté conducteur, et donna un grand coup de poing sur le volant tout en s'écriant :


"Merde !!!"

Cela eut pour effet à la fois de bloquer le klaxon qui envoya ce son assourdissant, monotone et continue sans aucune interruption, et de déclencher l'airbag côté passager que Killer Moth, bien évidemment, se prit de plein fouet.

"Accroche-toi ça va s'couer mon pote !" lança Croc à son allié sans savoir s'il était toujours conscient tout en accrochant sa ceinture, avant d'amorcer une violente marche-arrière rotative qui fit tourner le véhicule d'un angle de 180°, faisant face aux voitures de flics du côté de Man-Bat.

Aussitôt, il appuya sur le champignon pied au plancher, le moteur de ferrari gronda et la voiture passa de 0 à 90 km/h en l'espace de 5 secondes, avant de percuter brusquement une voiture de police derrière laquelle se planquaient deux flics. Cette fois-ci, tous les airbags se déclenchèrent et Croc se prit le sien de plein fouet. Compte tenu de la vitesse de remplissage du coussin d'air et du choc du véhicule, c'était comme se prendre un gros coup de poing : mais il avait l'habitude d'encaisser, cela picota à peine et c'était toujours mieux que de passer au travers du parebrise. L'avant de la Moth-mobile était complétement broyé, ratatiné sur lui-même, passant d'une longueur de près d'un mètre à seulement 30 centimètres. Fort heureusement, pour ce genre de véhicule, le moteur était situé à l'arrière. La voiture de flics percutée, quant à elle, avait été violemment projeté et avait fait des tonneaux, écrasant les flics planqués derrière. Ils avaient percé un trou dans les lignes ennemies, désormais il fallait attaquer. Un flic se dirigeait vers la portière côté conducteur, son pistolet prêt à l'emploi. Après avoir arraché sa ceinture, Croc donna un puissant coup de pied dans la portière, qui fut aussitôt projetée sur le flic, le faisant tomber. Le colosse quitta alors le véhicule (les roues purent enfin respirer, la Moth-mobile remontant d'environ 5 centimètres après le départ du géant), ramassa la portière et l'enfonça brutalement et verticalement dans l'abdomen du flic qu'il avait fait tomber, pour l'achever. Croc braqua ensuite son pistolet en direction d'un flic situé à quatre mètres de lui et tira les 5 coups qui lui restaient, mais aucune balle ne le toucha. Il regarda son arme à feu d'un air hébété, avant de la jeter violemment comme une balle de baseball sur le flic qui se la prit en pleine figure, l'assommant sur le coup.

Le colosse jeta alors un coup d’œil à Man-Bat situé du même côté que lui pour voir comment il s'en sortait. Au loin, on entendit des sirènes de police se rapprocher petit à petit.

"Man-Bat !!! Casse-toi pendant qu'tu l'peux encore !"

Avec le massacre perpétré par le Moth-Gang et les deux monstres, ils ne restaient plus beaucoup de flics présents pour le moment. Ce qui laissait une ouverture à Man-Bat, lui permettant de fuir par la voie des airs pendant encore quelques dizaines de secondes. Waylon se tourna ensuite vers la Moth-mobile pour voir ce que faisait Killer Moth (avait-il survécu à l'attaque du airbag ?!) et s'écria dans sa direction (suffisamment fort pour que le son de sa voix passe au dessus du klaxon) :

"Bon ils foutent quoi tes gars ?! On va pas attendre 10 000 ans ici !"

Killer Croc n'avait pas vraiment de plan, c'était plutôt du gros n'importe quoi improvisé, il essayait de faire au mieux au vue de la situation et avec les moyens du bord. Mais l'objectif était que tout le monde parvienne à s'enfuir et de ne laisser personne en arrière. Ils s'étaient tous déplacés pour lui venir en aide, ils risquaient leur vie pour lui et jamais personne par le passé n'avait fait une chose pareille. C'était donc la moindre des choses que de s'assurer que tout le monde puisse en réchapper sain et sauf. Il fallait impérativement que les Moth-sbires sortent du palais de justice, ainsi ils pourraient peut-être espérer semer les flics par les égouts pendant que Man-Bat fuirait dans le ciel. C'était quand même vachement plus simple quand il était tout seul.

Toutefois, tout espoir de fuite fut anéanti lorsqu'il entendit le bruit caractéristique du tournoiement des hélices d'un hélicoptère de la police, volant juste au dessus d'eux, avec deux tireurs d'élite à bord prêts à faire feu sur les monstres. Pendant ce temps, les renforts continuaient d'approcher et on pouvait déjà commencer à voir les voitures de police foncer vers eux de chaque côté de l'avenue.
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