Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !Clash of the Warriors & La Révolte"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)
Sujet: Hich by Pitch I : A Rose and a Baby Ruth. Sam 4 Mai - 14:32
"Too doo doo doo dooo." Au volant de sa Ford Durango poussièreuse, il filait de nuit sur l'interstate 684 en fredonnant distraitement sur les chansons diffusées à la radio. Il ne faisait pas très attention au compteur de vitesse et il fut surpris de voir s'allumer dans son retroviseur des feux rouge et bleu tournoyants suivis du retentissement d'une sirène de police. Il se parqua sur le côté de la route sans jouer les fugitifs et attendit l'officier qui approchait muni d'une lampe torche, la main sur son arme de service.
-Sortez doucement du véhicule monsieur, les mains bien en évidence. En s'executant calmement, l'imposant contrevenant crut bel et bien qu'il allait verser une larme d'émotion en entendant enfin l'accent Yankee sortir de la bouche d'un policier. Il se tut néanmoins. -Monsieur vous excédez la vitesse limitée, vos papiers s'il vous plait. Il les lui tendit, sans pouvoir s'empêcher de sourire radieusement, sans la moindre trace d'ironie. -Mmm... Zacharie Redd. Gotham City. Vous êtes loin de chez vous. Il venait de dépasser New-York, si on considérait qu'il roulait depuis le Texas il était plutôt proche de son but. -Pas tellement officier. Je... Désolé, j'ai fait longue route, je reconnais que j'ai été un peu...impatient. -Vous avez de la chance, mon appareil ne fonctionne pas bien et je ne peux pas certifier à combien vous rouliez. Par contre, je sais que vous alliez trop vite. Vous avez consommé de l'alcool ou des stupéfiants ? -Non officier, juste du coca. Zacharie montra de la tête une bouteille entamée sur le siège passager. -Posez les mains sur le capot, je vais vous fouiller. Le justicier se laissa faire paisiblement. Il était de retour au pays après un long séjour à redneck-land. Pour lui l'arrestation équivalait à une chaleureuse accolade de bienvenue. -Vous venez d'où comme ça ? -De Plano, Texas. Le patrouilleur eut un mouvement de surprise puis ironisa. -C'est de là que vient Armstrong, pas l'astronaute, pas le jazzman, l'autre avec son vélo. Vous voulez le battre en vitesse ? -Non, officier, c'est pas vraiment un sportif modèle. -Ca vous pouvez le dire. Il termina sa fouille sans rien noter de particulier, puis braqua sa lampe dans le visage du contrevenant pour en observer les pupilles. Bon, vous allez marcher sur la ligne là. Ouais c'est sûr que pour un sport aussi ridicule je ne vois par l'intérêt de se doper comme ça. Zacharie se mit à marcher sur la ligne désignée par le policier, sans difficulté, il n'avait pas bu. -Oui, dit-il tout en marchant, il y a plus classe que le vélo c'est sûr. -Bon. Ca me paraît correct, revenez là. Vous êtes plutôt un costaud vous, football ? Boxe ? -Oh, rien de tout ça. Je faisais du baseball quand j'étais jeune, mais j'ai arrêté quand j'ai commencé à travailler. -Ouais, les Yankees, ça au moins ça en jette plus qu'un texan anorexique chargé comme une mule sur un petit vélo sur les routes de France. -Vous prêchez un convaincu. -Pourtant vous revenez de chez lui. Qu'est-ce qui vous a conduit là-bas ? Zacharie répondit du tac au tac. -J'ai rencontré une fille, vous savez sur internet. -Je vois. Le policier soupira. J'espère qu'elle en valait la peine. -Plutôt oui. Il ne put réprimer un rire franc. Pensant au réseau de vente d'armes transitant du Texas à Gotham et qu'il avait démantelé à coups de batte en acier. Cette fille en était la représentante à Gotham et il avait remonté sa piste jusque là-bas. Il savait qui vendait, et maintenant également qui achetait. Plusieurs mois d'exil au Texas n'avaient pas été vains. Il avait écumé de nombreux bars et zones industrielles louches là-bas, arpenté la campagne et même joué au mystérieux étranger dans une ville paumée du nom de Salvation. Il s'était même réjouit de cogner des têtes nouvelles. Néanmoins, il revenait écoeuré de la bouffe tex-mex, du Jack Daniel's et de l'accent du sud. -Bien monsieur. Vous allez repartir, mais levez le pied, d'autres n'auront pas mon indulgence.
Le justicier était reparti, cette fois en gardant un oeil sur le compteur. Au petit matin, il était enfin affalé sur son canapé, son chat Bering le toisant depuis le dessus de la télé où il s'était juché pour lui lancer des regards emplis de reproche pour l'avoir laissé aux mains de Heather. La jeune fille l'avait attendu pendant ses aventures texannes, assemblant ses propres preuves ici à Gotham. Elle était assise par-terre, en face du canapé, vêtue d'un jogging plutôt moche de couleur verte. -T'as pris des coups de soleil on dirait, mais t'as pas pris l'accent. -Oui, avril au Texas c'est pas comme ici. -Content d'être revenu ? C'est quoi le plan maintenant. -Facile ! Contacter des gens, et aller mettre des coups de pieds dans la fourmillière. -C'est un excellent plan. T'as pensé à mon souvenir ? -J'avais presque oublié. T'en fais pas c'est presque rien, ils étaient en solde là-bas depuis peu. Zacharie se leva, et alla piocher un paquet dans son sac. -Je plaisantais ! Tu m'as rapporté quelque chose ? Elle déballa le paquet avec avidité, sourire aux lèvres, puis son sourire s'inversa en une grimace de dégoût. Elle déploya le t-shirt contenu dans l'emballage. -Horrible putain ! Il s'agissait d'une réplique de maillot jaune d'Armstrong, sur lequel Zacharie avait fait broder le nom de sa sidekick. -Non mais non ! De tous les trucs cools du Texas t'as trouvé que cette...merde ! Lui était hilare. -Ouais et il y a ça aussi. Il jeta à Hooligirl un petit objet métallique. Cette fois elle eut un véritable sourire. Elle avait attrapé au vol une étoile de shérif portant son nom. -La vache on dirait une vraie ! -C'en est une, il y avait un shérif pourri là-bas, il avait le même nom que toi, j'ai pas pu m'empêcher de te ramener ça. Elle éclata de rire, en n'osant pas vraiment imaginer de quelle façon il s'en était emparé. -Merci beaucoup ! Moi aussi j'ai un cadeau, va voir dans le frigo. Zacharie se rendit à la cuisine. Il en revint les yeux emplis de larmes de gratitude, peut-être feintes, une Guinness dans chaque main.