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| Til My Kingdom Come [OUVERT à qui veut] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Til My Kingdom Come [OUVERT à qui veut] Lun 22 Avr - 22:29 | |
| Gotham, maîtresse de rien, arbre pourri aux fruits morts. Ces derniers temps, Jason avait appris à regarder autre chose que le ciel, de jour comme de nuit. Parce que celui-ci perdait de son importance et de sa superbe, malgré les étoiles derrière le rideau de pollution. Désormais, Jason se fichait de voir les étoiles ou la lune, pas même cette silhouette pâle, à demi effacée des premières heures du soir, lorsque le soleil est encore levé. Le ciel, il le refusait, maintenant ce que ses yeux cherchaient, c'était l'horizon. Quitter la ville, il y songeait, partir d'ici, enlever les mauvais souvenirs comme une peau que l'on délaisse pour une mue salvatrice. Partir... Les quelques maigres progrès que Red Hood avait fait dans l'enquête confiée par Batman, il ne les avait pas partagé. Le téléphone de Bruce était toujours sur lui, sauf que le simple fait d'appeler lui semblait insurmontable. Au fond, Bruce ne l'avait pas convaincu, non pas dans son innocence mais dans son attitude par rapport à lui. A moins que Jason ne soit le problème à lui seul ? Il n'était pas dupe, savait qu'il ne pouvait pas espérer grand chose, voir rien du tout d'un quelconque futur, et que beaucoup trop de choses le faisaient souffrir pour avancer correctement. Mais....
Et si fuir ne devenait pas une solution comme une autre ? L'horizon, autre chose... A moins qu'il ait tout simplement abusé en buvant trois bières dans l'après midi et que tout ça ne restait que des idées d'ivrogne, dur de vraiment savoir. De toute manière, Jason savait qu'il manquait encore de courage pour oser s'arracher de la gangrène que représentait Gotham. Des rencontres, il en avait fait, certaines plus intéressantes que d'autres et l'intérêt avait parfois été là. Quelque chose pour le faire sortir de son cocon de noirceur et prendre ses propres décisions. Grandir peut être, avancer finalement. Il en avait besoin....
Pour la première fois, le téléphone dans sa poche ne sembla plus constituer un poids, même s'il n'appellerait pas. Cela ne voulait pas dire qu'il abandonnait ses recherches, juste qu'il accptait peut-être de ne pas vouloir de Batman. Une manière de ne plus souffrir.
Masqué mais non casqué, Jason s'appuya contre un mur le temps de chercher son paquet de cigarettes dans l'une des nombreuses poches de la veste en cuir. Il faudrait qu'il en rachète bientôt, histoire de ne pas se retrouver à cours. A défaut d'un briquet, impossible de se souvenir du dernier endroit où il avait posé le sien, il craqua une allumette bon marché. La nicotine le calma, il sentait la visse s'agiter mais ne l'écouta pas. Il était temps de ne plus prendre en compte les murmures de cette salope, Gotham n'était pas sa vie et Jason avait à comprendre qu'il possédait une existence autre que celle emprisonnée entre les murs de la ville. Les trahisons et les tragédies ? Ce n'était pas ses affaires, pas maintenant. Jason était prêt à ramasser les pavés pour marquer son propre chemin à présent que personne ne voulait lui en indiquer un. Il était calme, en paix (là encore ça pouvait très bien être à cause des trois bières et de la cigarette), et la présence même d'un inconnu non lui, ne l'inquiéta pas.
Neutre ou ennemi, cette rencontre il ne la craignait pas. Il pouvait y avoir bagarre, il pouvait y avoir autre chose. Il n'avait plus peur.
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| | | | Sujet: Re: Til My Kingdom Come [OUVERT à qui veut] Lun 29 Avr - 15:20 | |
| Gotham était une ville si brillante, si magnifique. Si clairsemée de couleurs. Ses ruelles dégueulasses étaient le reflet de tout ce qu'il y'avait de monstrueux dans cette ville. Le sang versé, les débris, les ordures, les putes, on y retrouvait de tout. Les années passaient et rien ne changeait, tout se confondait et restait figée dans le temps. C'était à la fois une espérance et une chose agréablement magnifique ... Quand on est un criminel bien entendu. Le changement ? C'est maintenant ? Les affiches électorales à la réélection de Maximilien Shreck commençaient a pourrir, a se décomposer, partagées entre l'arrachage sauvage et l'humidité qui faisait gonflé le papier.
L'East End : Parfait endroit où toute la faune de Gotham se rassemblait. Putes, macs, truands à la petite semaine, mafiosis, le tout était dirigé par Black Mask, ou du moins ce qu'il en restait. Le truand n'avait pas donné signe de vie depuis longtemps, et lorsqu'un prédateur apparait, il fallait qu'un autre le remplace. Gotham avait personnifié le crime comme un Hydre, lorsqu'une tête était tranchée, une autre en sortait. Et cela ne changeait pas, après les reliques comme les Falcone ou les Maroni, on a eu droit à des Cobblepot ou des Sionis. Mais tout ça changeait, toujours, toujours, c'était la grande ronde des tontons flingueurs.
C'est dans cette optique que le Prince des Clowns, l'Empereur du Crime connu aussi sous le nom du Joker, devait imposer sa marque sur l'East End. Comment ne pas l'imposer ? Un camion déboula des Narrows, ces espèces de souterrains, sous les grandes autoroutes de Gotham, là où les clodos et autres parasites de la société trouvaient refuge, et se dirigeait à la vitesse d'une furie vers l'East End. Lors d'une guerre de territoire, en principe, soit on défendait le lieu, soit on menaçait les résidents.
Pas le Joker.
A Gotham, tout brûle !
Des tirs de confettis dans le Quartier de l'East End, un air joyeux de fête empreignait les rues, tandis que la musique se fit de plus en plus forte, on entendait des intonations qui faisait penser que le cirque était maintenant en ville. Il y'avait dans l'air, cette odeur étrange du popcorn et de la barbapapa, ce gout qui emplissait les narines et qui faisait toujours plaisir aux enfants. Mais hélas, ce n'était pas vraiment le cirque qui arrivait en ville ... Des tirs, sur la musique de cirque, des rafales. Dans l'arrière du camion, des clowns tiraient dans tous les sens, que ça fasse du bruit, que ça attire les hommes de Black Mask, que cela attire Batman, bref, il fallait faire épanouir et rire cette bonne vieille ville qui manquait de joie. Dans un micro, la voie du Joker résonnait.
- "Venez recevoir votre dose en plomb ! Au Cirque Joker, on ne s'ennuie pas ! Rire mortel garanti."
Mais pendant ce temps-là, non loin du cortège du Joker, un jeune homme au masque, s'allumait une taffe, tranquillement. Il partageait un passé douloureux avec le Prince des Clowns, mais ce n'est pas ce moment-là que nous nous intéressons, non, la confrontation et le retour du Joker dans sa vie se passera un peu plus tard dans la soirée. Un dénommé "Clyde", cheveux en piques, lunettes rouges à la con de style futuriste, déguisement de gothique assez ridicule, sortit un canif de sa poche avant de se pointer derrière le dénommé "Red Hood."
Clyde - "Hééé mon gars, t'aurait une tige ? Cela me relaxerait avant de te découper et de charcuter Hin Hin ..."
La pointe du canif était pointée vers le bas, comme prêt a asséner un coup direct dans les jambes, pour faire mal là où ça peut être fatal. Le soit-disant Mutant, ne savait vraiment pas quelle genre de victime il venait de choisir, mais après tout, qui se soucierait d'un pauvre ère qui venait dans l'East End ? Pour le GCPD, ce ne serait qu'une banale affaire de meurtre après tout ... |
| | | | Sujet: Re: Til My Kingdom Come [OUVERT à qui veut] Mar 18 Juin - 15:23 | |
| Il y avait quelque chose d'absolument déchirant dans le simple fait de vivre dans une ville de vice et de vulgarité. Jason Todd, l'homme enfant, le supportait de moins en moins, lui qui rejetait chaque épaule sur laquelle se raccrocher. Il pouvait entendre les rumeurs de bruit et de fureur, et chaque mot semblait alors comme un coup de poignard il ne savait où, par ce simple rejet presque animal de Gotham City. Quelque chose en lui souffrait, mais l'homme était trop têtu et craintif pour chercher à se comprendre lui-même. Il n'avait pas peur de la violence, ses terreurs étaient d'un goût bien autre, pareilles à un ciel déchiré. Lorsqu'un punk vint l'approcher avec des intentions plus ou moins belliqueuses, Jason sentit encore cette brusque mélancolie l'agresser et le frapper. Il avait besoin de quelque chose avant de s'écrouler lui-même, mais quoi ? Ses traits tirés ne disaient rien cependant de la souffrance immuable qui l'habitait trop souvent. Le june homme avait appris à vivre avec, se peignant un monde aux couleurs de rejet et de solitude. De temps à autre, la violence explosait dans ses veines, comme cela serait le cas maintenant, et que dire alors ?
Lorsque le petit merdeux voulu l'attaquer, Hood le saisit à la main comme une jeune fille timide avant de le faire valser et de briser son coude par un coup de pied relevé bien placé. Le môme hurla de douleur, la loi de Gotham. Derrière eux, comme un funeste carnaval, les bruits se rapprochaient. Cela n'inquiéta pas Jason outre mesure alors qu'il frappait encore et encore sa victime jusqu'à lui briser chacune des dents, par la simple force de son poing. Il avait mal et s'épuisait lui-même, mais anesthésié par son propre dégout de lui, Jason Todd ne ressentait plus rien. Dans sa poitrine, un cœur mort, et sur ses mains, du sang. La recette était simple, le parcours douloureux. Pourquoi frappait-il ce petit con, pourquoi avait-il envie de hurler un bon coup à la lune ? Il n savait pas, tout se mélangeait dans sa tête, alors ne restait que la loi des coups.
La lune était laide ce soir là, et les étoiles invisibles. Une petite voix s'amuait à lui conseiller de se jeter à l'eau, de couler et pour un peu Jason l'écouterait presque. Il se releva finalement, le visage en sueur, couvert du sang du blessé qu'il dédaignait à présent, de nouveau perdu dans les méandres de quelque labyrinthe.
Non, quelque chose n'allait pas, quoi que l'on dise, la nuit était trop folle pour cela. Sur ses gardes, Hood sortit un pistoler de son holster, prêt à frapper, prêt à tirer et définitivement malade de cette ville et du fantôme qu'il était lui même devenu. |
| | | | Sujet: Re: Til My Kingdom Come [OUVERT à qui veut] Jeu 27 Juin - 23:19 | |
| Le Prince des Clowns de Gotham City descendit de son véhicule, armé, des cadavres à ses pieds, l'air ce soir était agréable, il y flottait une odeur de merde et de sang, de cadavres et de boyaux ouverts, un moment magnifique, certes, et empreint d'une certaine joie. Alors que le camion restait en position de démarrage, le Joker et ses hommes commencèrent a inspecter les lieux. Puis, il sortit de sa manche de nombreuses cartes de "Joker" à son effigie.
- "Ce soir ! Ce territoire appartient au Roi du Crime ! Emplissez ces églises d'obscènes pensées! Faites entrer l’honnêteté à la Maison Blanche ! Inscrivez des grossièretés sur le front des enfants, brûlez vos cartes de crédits et portez des talons aiguilles ! Ouvrez grands les portes de l'asile !"
Alors que les hommes du Joker tirèrent en l'air pour disperser la foule, tout acte de vandalisme aléatoire et cynique ne pouvait décemment pas se faire SANS musique. Sur un air de Billy Jean, les hommes du Joker commencèrent a brûler les cadavres en jetant des bidons d'essences sur les cadavres, et en détruisant les magasins tout autour, dans la zone de prédilection du Joker. Sur une estrade, le Prince des Clowns contribuait lui aussi au chaos. Signant ses allées et venues, il observait, tuait, tournait en ridicule les passants retenus en otage, tout allait parfaitement bien dans le meilleur des mondes.
Dans Gotham City, c'était la terreur et la peur qui hantaient toujours les rues de Gotham. Certes, le GCPD arriverait surement, mais en retard, évitant de croiser le tir lourd et vindicatif des forces criminelles qui devenaient chaque jour de plus en plus imposante. Qui pourrait venir ? Un justicier ? Il se ferait arroser. Et si le Batman arrivait, la soirée ne pourrait qu'aller mieux a vrai dire. C'était ce que le Joker cherchait, détruire pour attirer, faire endosser au Chevalier Noir le nombre de ses victimes, jour après jour, sans relâche, sans pitié. Et c'était ça qui le faisait bien marrer.
- "J'me voyais déjà en haut de l'affiche ..."
Chantonnait le Joker tout en dansant autour d'un feu qui consumait les cadavres et autres résidus humains. Certes, il faudrait une chaleur intense pour les brûler totalement, mais ce serait déjà pas mal de montrer que chaque jour s'enfonce de plus en plus dans la sauvagerie et la barbarie. Le Joker n'avait nullement honte, bien sur que non ! A quoi ça servait ? Il faisait les choses car il savait qu'il devait les faire, qu'il était né pour ...
Pour être sur le devant de la scène, avec son public adoré : Le bon peuple de Gotham.
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