Il est temps de brûler la chair, et de calciner les bâtiments.
Trop longtemps je me suis absenté de tout ceci, trop longtemps j'ai laissé éloigné la douce chaleur de mon lance-flammes de ma main, trop longtemps je n'ai pas senti la douce brise des flammes sur mon costume ignifugé. Le car qui me ramène en ville pue le clodo, assis, pensif, je méditais sur certaines choses, mais une seule me revenait sans cesse : Le Feu. C'était un être magnifique, un Dieu, capable de tout détruire d'un trait, sans rien demander en retour. Si j'avais put, j'aurais brûler cet autocar mais j'aurais péri, et je n'aurais pas senti cette douce chaleur en moi, qui réchauffe mon coeur et mon âme.
Gotham Plaza, le centre de Gotham, encore quelques mètres et je retrouverais mon ancienne cache et mon armure, ma douce petite armure magnifique noire en forme de luciole. Il était temps que Firefly resurgisse et qu'il libère ce pauvre être qu'était Garfield Lynns. Ma cache est toujours là, une très bonne chose, une chose qui me fait chaud au coeur, un sourire s'étend sur mes lèvres et j'enfile le costume.

Adieu Garfield Lynns.
Bon retour à Firefly, le seigneur de la Chaleur et du Feu destructeur.

Il est temps que Gotham puisse enfin brûler de mille feux. Une de mes premières cibles aurait put être le commissariat, mais il est déjà en cendres. Celui qui avait fait ça n'était qu'un amateur, quelqu'un qui faisait du copycat, qui osait faire la même chose que moi. Cela ne se passerait pas comme ça.
Aussitôt, une idée me vint, telle une ampoule qui s'allume. Je souris, dans mon casque et je me propulse grâce à mon gadget vers l'Université de Gotham. Je détestais cet endroit quand j'étais adolescent, tous ces petits riches à papa, tous ces bourgeois snobinards, tous ces ados boutonneux et gluants, aux idées ridicules et aux cheveux si longs ... Si longs qu'ils devaient surement brûler magnifiquement.

Arrivant sur la place de l'Université, je charge mon arme et mon lance-flammes. Oui, même les cahiers et les livres de cours brûle. Ce soir, je brûle l'éducation de Gotham, pour mon bon plaisir, et ma soif de feu.


PS : Ce poste est LIBRE, si ça tente un Justicier de me cogner ...

Connor Crock, alias Zacharie Redd, alias Baseball, trop d’identités pour un seul homme. Un homme dont l’apparence frustre ne permettait pas vraiment d’imaginer une telle complexité. Ancien sportif professionnel puis justicier amateur, l’actuel Zacharie Redd n’en était pas moins un agent d’entretien consciencieux. Son propre appartement avait beau être dans un désordre impressionnant, le boulot ici devait être fait correctement.
C’était pourquoi il se trouvait encore dans les locaux de l’Université à une heure si tardive. Il avait dû, avec l’aide de quelques intérimaires, remettre en état les locaux où avaient eu lieu les examens. Les étudiants avaient laissé les salles dans un état épouvantable, on aurait cru qu’il s’y était déroulé une foire aux bestiaux bien plus que de sérieux examens de la mi-année. Une fois les intérimaires partis et le matériel rangé, Zacharie s’était accordé une pause avant de repartir. Il disposait de la clef des distributeurs automatiques, il en avait profité pour se servir directement dedans, un Baby Ruth et un Cherry Cola, pas très viril comme dîner mais ça ferait l’affaire. Il referma le distributeur, puis alla verrouiller le local d’entretien avant de se diriger vers sa Ford Durango qui l’attendait sur le parking.
Assis au volant, il remisa l’emballage de la barre chocolatée parmi les autres dans le vide poche et ouvrit la boisson dont il but une longue gorgée. Ce n’était pas de la bière mais ça ferait l’affaire pour le moment. Il posa canette sur le tableau de bord et tira son paquet de cigarettes de la poche avant de sa chemise de travail puis chercha son briquet dans celle de son pantalon. La cigarette entre les dents il jura en se rendant compte qu’il n’avait pas l’objet sur lui. Il ouvrit la boîte à gants et fouilla nerveusement en vain.
-Merde… Lâcha-t-il en se redressant sur son siège.
Alors que son regard croisa le rétroviseur, il remarqua quelque chose de curieux. Ca ressemblait à une fusée de feu d’artifice mais en plus gros, et ça fonçait sur le bâtiment qu’il venait tout juste de quitter. Il allait se dire que ce n’était rien et démarrer quand un sale pressentiment le fit grimacer.
Il attrapa le sac sous le siège passager et en tira le contenu à lui. Casquette, cape de pluie, batte en acier et quelques autres jouets. En maugréant, il sortit de la voiture, claqua la portière et se rendit au pas de course vers la source de lumière.
Il avait eu raison de s’inquiéter. Il reconnut une silhouette déjà rencontrée qui survolait les locaux de l’université. Baseball se précipita par la porte de service, déterminé à prendre l’intrus à revers. Il avait l’avantage de connaître le terrain parfaitement puisqu’il y travaillait tous les jours. Firefly… Il l’avait affronté quelques années plus tôt et lui avait déjà fait mordre la poussière. Le justicier tenait toujours sa cigarette éteinte à la bouche, après tout le criminel aurait bien du feu à lui prêter.