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| Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Sam 19 Jan - 13:36 | |
| Comme toute chose dans l'administration, les cérémonies et les serments perdaient lentement de leur décorum. Les représentants du gouverneur avaient été rappelés afin de l'aider pour sa prochaine campagne électorale et les huissiers étaient retournés à d'autres occupations, plus urgentes probablement. Les ordres et les amendements étaient tombés et maintenant les serments étaient résolus par Maximilien Shreck et un administrateur de la Mairie qui ratifiait un procès-verbal au nom du Palais de Justice, maigre avenir songeait le Maire tandis qu'il fermait le dossier du nouvel arrivant, une telle démarche signifiait que l'on perdait l'entrain du début et que l'on enfonçait la mécanique de cette résolution dans les méandres de la routine. Le Maire cependant n'était pas encore paré à supprimer ce corps, espérant pour ses projets user au mieux de ses recrues.
La ratification de sa radiation en tant que PDG de Shreck's Industries l'avait, même s'il n'en avait rien montré, ébranlé. Officiellement il n'était plus un industriel ni un businessman, il était désormais politique à plein temps pour une Maire qui ne payait que d'ingratitude. Au dehors, l'hiver battait son plein et les premières neige avaient été un douloureux rappel de la fin d'une époque. Certes Chip reprenait le flambeau et il l'influencerait de tout son poids lorsque viendrait le temps, mais son visage ne serait plus associé à son Empire. Quelque chose se détachait de lui et il n'aimait pas cela, pas lui qui avait fondé sa vie sur le pouvoir, le contrôle et l'argent.
L'employé de la mairie regarda sa montre en écrivant l'entête de son procès-verbal, il avait les yeux rougis par une fatigue de fêtard. Un long week-end était derrière lui et une semaine encore plus longue s'étalait devant ses pas ainsi que son esprit embrumé par le manque de sommeil. Shreck nota qu'il lui faudrait le licencier en temps utile, il ne fallait pas qu'un seul élément de ses services puissent être un handicap dans les pires moments. Il lui fallait augmenter sa charge de travail, lui donner quelques responsabilités mineures mais prenantes et attendre une semaine, peut-être deux avant d'avoir sa démission. Et s'il se décidait à ne pas démissionner, l'ont s'en débarrasserait dans les rues de Gotham où il rejoindrait la longue file de sans emploi devant les bureaux d'agence d'intérim.
Quoi qu'en disent les philosophes, le monde ne s'était jamais véritablement séparé des lois de la Nature, les transposant de façon symétrique à leur nouveau monde. Fondements de métal et pensées animales restaient l'apanage de l'être Humain, Shreck, quoi qu'il puisse lui-même en penser était le plus respectueux des lois de la Jungle économique. La faiblesse d'un élément suffit à détruire tout le système et l'élimination aussi cruelle et froide soit-elle de cet élément était un mal nécessaire pour l'avenir, un gage de réussite. Faire ce qui doit être fait, se rappela-t-il, sépare le chef du lâche.
Les portes de la salle étaient toujours closes et les policiers en faction à l'extérieur attendaient la venu du nouveau "Justicier" d'État, il paraissait que le GCPD avait rebaptisé les sections de la Mairies, mais le surnom lui avait échappé, probablement un jeu de mot amer et cynique sur des choses qui les dépassaient. Voir des gens simple tenter d'appréhender le monde avait quelque chose de touchant, c'était comme de voir un enfant faire sa première addition. Il se tromperait à coup sûr mais l'effort, méritoire certes, resterait esclave de ses prochaines tentatives. Généralement, à partir d'un certains âge, les gens ne faisaient plus les efforts qu'il fallait pour transformer l'essai raté en exercice de perfectionnement et au final ils stagnaient lamentablement entre la médiocrité et la nullité. Le Maire soupira en passant une main sur la manche droite de sa chemise blanche.
Le chauffage de l'Hôtel de Ville était trop fort dans cette pièce et pour l'une des rares fois dans l'année, Maximilien avait enlevé son blazer pour révéler les dessous de son armure sociale~: un gilet hors de prix en soie et une chemise à col cassé et manchettes mousquetaires qui aurait nourrit une famille gothamite moyenne pendant trois jours. L'employé qui était assit près de lui observait avec un certains dégoût le style du Maire. Il s'était fait élire comme un parfait représentant du peuple et pourtant tout l'en écartait, ses guêtres hors de mode, le nœud papillon assortit au gilet, ses boutons de manchettes brillants. Il était une icône du passé, un homme qui avait fait une entreprise, mais qui lentement se faisait rattraper par la course du temps. Ses cheveux d'un blanc laiteux reflétait les lumières des lustres et soulevaient cette impression d'usure qu'il percevait en lui. Pourtant, dans ses yeux continuaient de briller une lueur de conquête. Inquiétante certes, elle restait la preuve de l'orgueil et du danger qu'il émanait de son visage glacial. Ses traits étaient tous impeccables comme s'il n'avait jamais soumis à l'effort son faciès, pas de ride aux coins des yeux pour montrer qu'il avait souvent rit, pas de joues tombantes à cause de repas trop riches ni de gorge qui s'empâtait à cause de l'eau de Cologne trop riche en alcool. Il était riche, cela se voyait, mais une rigidité monastique transpirait de sa silhouette, pas d'embonpoint, pas de trop grande trace de vieillesse. Un colosse de glace avec des manières mondaines.
- Quel heure est-il? demanda finalement Maximilien sans tourner son visage vers l'employé.
- 9H52 monsieur, répondit-il en vérifiant sur sa montre bracelet. Il n'est pas encore en retard.
- Je me passerais de vos commentaires, claqua sa voix tandis qu'il mettait ses mains en cloches par dessus son bureau.
Devoir faire un serment dans son propre bureau pour ne perdre aucune minute de son emploie du temps, tel était le quotidien du Maire qui optimisait et faisait optimiser le moindre de ses déplacements; trop de choses commençaient à entrer en jeu pour qu'il perde la moindre précieuse seconde. Le temps était de l'argent mais aussi et surtout du pouvoir. Quiconque est absent du champs de bataille lors de la prise de décision était voué à l'échec, l'oublie et l'abandon, trois notions qui étaient inconnues de Shreck mais qu'il sentait poindre inexorablement s'il n'agissait pas assez vite. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Sam 19 Jan - 15:31 | |
| Une légère brume s'était levée, il était encore loin d'être midi et le froid du soleil levant faisait rage dans les rues de Gotham. Partout dans les rues, on pouvait distinguer cet épais nuage de vapeur qui s'extirpait de la bouche des gens quand ils respiraient. Blake conduisait sa voiture calmement, cela faisait un bout de temps qu'il n'était pas sorti de bonne heure pour faire un tour dans la ville. Les jours passaient et les missions de nuit s'enchainaient à une vitesse hallucinante, apparemment les crapules de Gotham avait une affiliation pour ne sortir que la nuit et rarement au petit matin. Les routes étaient plutôt dégagées ce jour-là, rien de plus normal au vu de l'heure : 9H30; heure où l'on ne risque plus de se retrouver dans les embouteillages de la matinée. Andrew se dirigeait vers la mairie, il avait rendez-vous avec le maire, Maximilien Shreck, pour une "cérémonie" où il devait prêter serment. Blake restait pensif, au volant de sa Cadillac Fletwood dont il avait bien pris soin de mettre une fausse plaque depuis sa mésaventure au bar.
Ce n'était pas dans les habitudes de Blake de conduire aussi calmement, dans sa tête les idées défilaient et il se remettait en question sur le choix qu'il allait faire. Bon ou mauvais ? Nécessaire ne lui venait qu'à l'esprit, un choix pour le peuple de Gotham, pour ces pauvres gens qui se font massacrer dans les rues chaque jour alors qu'ils reviennent d'un travail où ils sont payés des misères. L'Artiste n'avait pas encore touché à un seul de ses cigares où ni même bu une goutte de sa flasque de whisky trainant à côté de lui, chose qui n'était absolument pas normale et qui prouvait indéniablement qu'il était perdu dans ses pensées.
Andrew passa rapidement son regard sur l'heure, il était déjà 9H50 et il en avait encore pour cinq minutes avant d'arriver à la mairie. Normalement il aurait dû arriver à l'heure mais il se fit prendre au dépourvu par une déviation. En effet, une des canalisations de la ville était en mauvais état dû à l'hiver rude et une petite bande d'ouvriers se démenait pour réparer ça le plus vite possible. Les rues autour de la mairie était souvent agitée ces derniers temps, beaucoup de monde courrait vers l'entrée ou la sortie du bâtiment avec de la paperasse plein les bras. Les élections étaient pour bientôt et Shreck ne pouvait pas laisser cette opportunité tomber à l'eau. Blake avait lu dans les journaux, qu'il ne lisait pas souvent, que le maire avait eu des problèmes avec son entreprise extrêmement connue dans Gotham : Shreck's Industries. De toutes les manières possibles et imaginables, quelque chose laissait penser que les élections allaient être mouvementées en ville cette année.
Il devait être 9H55 quand Andrew gara sa voiture devant la mairie sous les yeux des policiers en service devant le bâtiment. Aujourd'hui, il n'avait pas à s'habiller en civil pour côtoyer la population car il allait être promu "Justicier d’État ". En conséquence, Blake avait équipé son armure avec laquelle il opérait depuis les incidents avec David Galente au Dixon Docks. Pour l'occasion, il l'avait nettoyée de part en part et s'en était extrêmement bien occupée. Une fois la porte de sa voiture claquée et comme à son habitude, l'Artiste s'alluma un de ses fameux cigares puis s'approcha lentement des policiers. Tandis que Blake s'approchait pas à pas de la porte d'entrée, il remarqua qu'un des agents du GCPD faisait un rapide regard à son coéquipier tout en esquissant un sourire autour de son visage. Andrew ne se sentit pas insulté, il soupira péniblement face à l'ignorance des deux pauvres bougres en poste à cette heure-là. Il était toujours facile de juger quelqu'un, surtout quand il portait une armure ainsi qu'un léger masque sur le visage, mais il était toujours plus difficile de l'accepter tel qu'il était.
L'Artiste s'arrêta devant les deux hommes, sa carrure était bien plus épaisse que les deux pauvres gamins en charge de la sécurité. Malgré son âge plutôt avancé, Blake restait effrayant de par sa taille et sa masse, il était une véritable force de la nature et il savait extrêmement bien qu'il intimidait les deux policiers.
"Vous êtes bien le nouveau justicier qui a rendez-vous avec le maire ? L'Artiste ? C'est bien ça ?" cafouilla un des deux hommes. "À moins que vous ne voyez d'autres types en armure avec un masque sur le visage et deux fusils à la ceinture, je pense que je suis le seul justicier ici présent." répondit Blake froidement, n'oubliant pas la légère moquerie qu'un des deux comparses avait osé faire à son arrivée. "J'aimerais que vous vous dépêchiez, je suis légèrement en retard et je n'aime pas faire attendre les gens."enchaîna le justicier, en jetant son cigare pour ne pas enfumer le bâtiment public.
Les deux hommes se mirent à escorter le justicier dans la mairie qui était sans dessus-dessous. Outre la belle architecture du vieux bâtiment, on pouvait remarquer dans certaines salles une pagaille monstrueuse. Blake essuya une légère goutte de sueur sur son front, le chauffage de l'Hôtel de Ville était assez fort et le bâtiment semblait une fournaise par rapport à la température glaciale qu'il faisait hors de ces lieux. Andrew continua de se faire escorter lentement par les deux hommes jusqu'à arriver à une grande salle : le bureau du maire. Un des policiers toqua et attendit la permission de faire entrer l'Artiste. Une fois l'autorisation acquise, Blake poussa la porte et rentra dans le bureau, en face de lui se tenait deux hommes : l'un d'entre eux était extrêmement bien habillé et dégageait une odeur de richesse de par son style vestimentaire plutôt tape à l’œil, l'autre par contre avait l'air d'un pochard du fait de sa piètre allure et de son visage qui laissait penser que l'homme avait beaucoup trop bu la soirée d'avant. Outre le manque de respect dont l'employé faisait preuve en la présence d'Andrew mais non seulement du maire, l'Artiste s'approcha du maire pour lui serrer la main.
"Maximilien Shreck, c'est un honneur de vous rencontrer." dit-il avec les manières qu'il avait apprise au cours de ses longues années de service à l'armée et au gouvernement. "Je suis désolé pour le léger retard, quelques événements imprévus se sont produits sur les routes. Je suis prêt à commencer dès que vous le serez, vous aussi Monsieur le Maire."
Il était temps pour Andrew d'accepter son choix, il était fini d'agir comme une ombre dans la nuit pour effrayer la pègre de Gotham. Il fallait un signal fort, un message pour leur montrer qu'une personne allait encore se dresser contre eux et leur faire regretter tous la crasse de leurs meurtres et de leurs vices. C'était ici et maintenant que Gotham allait accueillir un de ses nouveaux "anges gardiens", un justicier de plus pour leur mettre des bâtons dans les roues.
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| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Dim 20 Jan - 11:18 | |
| Par rapport aux précédents Justiciers d'état, on ne pouvait dire que l'homme qui entra dans la pièce était du genre à faire des cabrioles, mais à aller plutôt dans le sens d'une résolution rapide et expéditive des problèmes qu'il rencontrait. Le Maire se fendit de son habituel sourire de circonstance, poli mais pas plus. Il serra la main que lui tendait le Justicier et songea un instant que les policiers ne lui avaient pas retiré ses armes. Bon, le mieux était d'ignorer ce détail et espérer que l'Homme venait bel et bien pour un poste et pas pour un assassinat. Au moins il était poli et à l'aise.
- Aucun problème pour le retard, fit poliment le Maire en observant les bras démesurément développés.
Non décidément ce n'était pas un acrobate qui riait en sautant de toit en toit et lançait des petites piques à ces adversaires, il était plus du genre à lancer le hachoir et à lancer à la volée "Bah alors, toi qui est si malin t'a pas réussit à l'esquiver?". Shreck lui montra d'une main poli un siège en se reconnectant au présent. Les retards commençaient à devenir habituel dans cet établissement, le froid avait bon dos et des têtes allaient tomber pour n'avoir pas pris les devant de ces aléas météorologiques. Les bulletins d'alerte tombaient et il en avait eu lui-même un entre les mains, le responsable de l'entretient de la voirie et le responsable de la logistique de la ville allaient passer un sale quart d'heure lors du prochain Conseil de la Ville.
- Eh bien puisque vous êtes prêt, autant nous atteler dès à présent à votre serment, continua aimablement le maire. Je vais donc vous lire les formules consacrées à l'usage ainsi que les droits et devoirs des Justiciers d'État envers la ville de Gotham et de ses habitants. Après avoir prêté serment, il vous sera demandé de nous fournir une liste exhaustive du matériel que vous employez habituellement afin que nous en fassions état dans votre dossier. Si vous n'y voyez aucun inconvénient, nous allons à présent passer à la cérémonie proprement dite.
Se saisissant du dossier frappé de l'emblème des Justiciers d'État, le Maire entreprit la fastidieuse lecture des statuts. Il installa soigneusement les demi-lunes qui reposaient sur son bureau sur son nez et s'éclaircit la gorge.
-L'Artiste, commença-t-il, la ville de Gotham City et l'État du New Jersey vous reconnaissent en cette assemblée exceptionnelle. L'actuel Maire de Gotham, Maximilien Shreck - moi-même - vous présentera vos droits et devoirs envers la Société de la ville que vous protégerez. Votre réponse au serment sera enregistrée auprès du procureur de l'État du New Jersey et votre identité sera conservée sous scellée dans les bureaux du gouvernement.
A ses côtés, le rédacteur du procès-verbal tapait frénétiquement sur son clavier, un peu trop souvent au goût de Maximilien sur la touche "retour arrière". Il plissait également trop souvent ses yeux sur son écran. Le Maire fit une courte pause en changeant de document, lançant un regard mauvais à son employé, décidément un élément pitoyable. Il se saisit du serment en lui-même et demanda au Justicier de bien vouloir se lever. Lui-même repoussa son siège et maintenant parfaitement droit tint le papier devant lui comme pour une déclaration officielle.
"Voici les devoirs inhérents à la charge de Justicier d'État de la Ville de Gotham City: - Vous devez respect et obéissance aux puissances publiques et à leurs représentants, - Vous devez respect aux lois en vigueurs, - Vous jurez par ce serment de ne jamais mentir ou retenir des informations liées à la Défense Nationale et Fédérale, - Le gouvernement jure de vous offrir soutient moral et financier ainsi que moyens pour défendre tous les droits liés à votre charge de Justicier d'État, - Vous avez le droit de refuser une mission si cette décision reste motivée. En cas de refus non justifié, vous serez convoqués à un tribunal à huis-clos pour statuer sur votre éventuelle destitution, - Vous serez considéré comme fonctionnaire de l'état et ne pourrez en aucun cas défendre des intérêts privés, - Vous toucherez le salaire indiqué sur le contrat de fonctionnaire d'état joint à la copie de votre serment, - Il vous est interdit de fréquenter, aider, soutenir, laisser en liberté des criminels reconnus en tant que tel par les lois sous peine d'être inquiétée pour complicité de malfaiteur, voire d'intelligence avec l'ennemi, - Votre passé de Justicier, s'il existe, est pardonné et considéré comme nul et non avenu dans tout jugement qui pourrait vous être porté, - Toute action venant briser ce serment ferait de vous un criminel et peut être passible de l'incarcération à vie, - Vous ne répondez de vos actes qu'auprès des services en charge des Justiciers d'État de la ville de Gotham City, de son Maire et du Gouverneur de l'État du New Jersey. - Seule la Mairie de Gotham et ses services affiliés sont en droit d'émettre et ratifier vos ordres de missions, aucun autre organisme ne dispose de cette habilitation, - Vous jurez, par le présent serment de respecter et de faire valoir ce qui de droit vous revient et vous incombe.
Le Jurez-vous Justicier L'Artiste?"
Le Maire posa le papier sur son bureau, sitôt qu'il lui répondrait, il n'aurait qu'à imposer sa signature et le tampon de la Mairie avant de passer aux dernières étapes, la remise de l'équipement des Justiciers d'État ainsi que tout les documents qui certifieraient sa nouvelle allégeance. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Dim 20 Jan - 19:55 | |
| Le maire l'avait reçu avec la plus grande politesse, c'était une grande preuve de respect de sa part du fait que Blake avait déjà pris un certain retard avant d'arriver à la réunion. Après le serrage de poigne, Maximilien lui propose aimablement de s'asseoir pour commencer directement la cérémonie. Andrew s'assit donc à la place désignée et regarda amicalement le maire pendant que celui-ci ouvrait un large dossier recouvert d'un emblème qui devait être celui des justiciers d’État. Avant cela, il lui avait demandé de rédiger une liste du matériel employé par l'homme, ce qui n'était pas une mince affaire au vu de l'arsenal qu'Andrew trimbalait dans son appartement de Midtown.
Le maire commença son discours officiel, son employé tapant frénétiquement sur son clavier pour essayer de tenir le rythme effréné de la conversation entre le représentant du peuple et le justicier. Cet espèce de scribe était lamentable, on pouvait remarquer que bien trop souvent, il se perdait dans ce qu'il écrivait et était obligé de reluquer son écran attentivement, du moins le mieux qu'il pouvait avec la gueule de bois qu'il avait. De plus, son clavier faisait un bruit extrêmement dérangeant de telle façon que Blake remarquait extrêmement bien que le maire en était gêné et ceci se confirma quant à la fin de la première partie du discours, il lança un regard noir à l'employé tout en changeant de feuille. Il demanda calmement au justicier de se lever et le fit aussi à son tour. Les deux hommes se tenaient face à face, le plus droit qu'il le pouvait et le maire commença la lecture de la déclaration officielle :
"Voici les devoirs inhérents à la charge de Justicier d'État de la Ville de Gotham City: - Vous devez respect et obéissance aux puissances publiques et à leurs représentants, - Vous devez respect aux lois en vigueurs, - Vous jurez par ce serment de ne jamais mentir ou retenir des informations liées à la Défense Nationale et Fédérale, - Le gouvernement jure de vous offrir soutient moral et financier ainsi que moyens pour défendre tous les droits liés à votre charge de Justicier d'État, - Vous avez le droit de refuser une mission si cette décision reste motivée. En cas de refus non justifié, vous serez convoqués à un tribunal à huis-clos pour statuer sur votre éventuelle destitution, - Vous serez considéré comme fonctionnaire de l'état et ne pourrez en aucun cas défendre des intérêts privés, - Vous toucherez le salaire indiqué sur le contrat de fonctionnaire d'état joint à la copie de votre serment, - Il vous est interdit de fréquenter, aider, soutenir, laisser en liberté des criminels reconnus en tant que tel par les lois sous peine d'être inquiétée pour complicité de malfaiteur, voire d'intelligence avec l'ennemi, - Votre passé de Justicier, s'il existe, est pardonné et considéré comme nul et non avenu dans tout jugement qui pourrait vous être porté, - Toute action venant briser ce serment ferait de vous un criminel et peut être passible de l'incarcération à vie, - Vous ne répondez de vos actes qu'auprès des services en charge des Justiciers d'État de la ville de Gotham City, de son Maire et du Gouverneur de l'État du New Jersey. - Seule la Mairie de Gotham et ses services affiliés sont en droit d'émettre et ratifier vos ordres de missions, aucun autre organisme ne dispose de cette habilitation, - Vous jurez, par le présent serment de respecter et de faire valoir ce qui de droit vous revient et vous incombe.
Le Jurez-vous Justicier L'Artiste?"
Blake essaya le mieux du monde de retenir chaque phrase, il était peut-être âgé mais son cerveau marchait encore bien. Ce n'était pas son premier serment, il y avait eu celui de l'armée et encore après celui qu'il avait dû prêter quand il a travaillé pour la première fois pour le gouvernement. Cela commençait à devenir une routine, d'ailleurs beaucoup de ces phrases était redondantes avec celles des autres serments déjà passés. Le maire déposa ensuite le papier sur la table et regarda le justicier dans les yeux, attendant calmement sa réponse. Andrew essuya une goutte de sueur sur son front, due à la trop grande chaleur de la pièce, puis ensuite, après un léger raclage de gorge, s'exprima :
"Moi, l'Artiste, je jure en ce jour de respecter les devoirs inhérents aux Justiciers de la ville de Gotham City ainsi que de faire mon possible pour servir dignement les ordres de la mairie et du gouvernement et je finalise ce serment par l'apposition de ma signature en bas de ce document officiel."
Il s'empara du stylo-bille qui était déposé sur le bureau du maire et mit sa signature en bas du document, accompagné de son vrai nom, Andrew Blake, dans la case appropriée puis remit la feuille au maire. Pendant que ce dernier devait s'occuper des dernières paperasses administratives, Andrew prit une autre feuille : celle du recensement de l'équipement du justicier. Il reprit le stylo qu'il avait déposé sur un des côtés du bureau puis commença à énumérer la liste de son équipement :
"Liste exhaustive de l'équipement de l'Artiste, justicier d’État : - Une voiture, Cadillac Fletwood de collection, dont la plaque a été récemment modifiée par soucis de sécurité, - Deux pistolets Beretta 9Mm avec différents chargeurs contenant balles perforantes et explosives plus deux silencieux, - Une fusil de précision, Dragunov accompagné de sa lunette de visée, de son silencieux ainsi que de plusieurs chargeurs, - Un M16 à visée laser ainsi que plusieurs munitions perforantes et un lance-grenade portatif muni de grenades à fragmentations ou fumigènes, - Une fusil à pompe SPAS 12 muni de sa banderole de munitions, - Un ancien lance-flamme, vestige de la guerre du Vietnam accompagnés de réservoirs de napalm, - Un lance-roquettes Apilas ainsi que 5 roquettes, le tout obtenu pendant des escarmouches en Afghanistan, - Un sac rempli de C4 et de claymores ainsi que de grenades, - Une panoplie de couteaux employés par les militaires, de toutes tailles."
Une fois la liste finie, il apposa sa signature en bas du document en guise de garantie et regarda le maire amicalement. Après quelques secondes de silence, Blake décida de briser l'ambiance en s'exprimant d'un ton enjoué :
"Voilà une bonne chose de faite comme on dit, n'est-ce pas ? J'espère que notre collaboration sera bénéfique sur tous les points et qu'elle sera de longue durée. Je propose que nous trinquions pour fêter le début d'une grande collaboration Monsieur ? N'êtes-vous pas de mon avis ?"
Il regarda le politicien avec un grand sourire, celui qu'il avait l'habitude de dessiner sur son visage quand il était vraiment heureux. C'était le début d'une grande aventure pour lui, son retour au service du gouvernement n'allait sûrement pas être de tout repos.
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| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Dim 27 Jan - 11:00 | |
| [HRP]Navré du temps d'attente[/HRP]
L'homme se plia aux rigueurs du protocole sans broncher et se permit même de personnaliser son serment, la plupart des autres Justiciers s'étaient contentés d'un simple "Je le jure". Constater que quelqu'un prenait encore au sérieux ce genre de cérémonial était réconfortant. Depuis trop longtemps les gens prenaient les responsabilités et les devoirs trop à la légère et oubliaient carrément l'importance de tels engagements. Les gamins et autres fanfreluches qui avaient défilé pour prendre un badge de Justicier d'État pour quelques mois avant de quitter leur service étaient très représentatifs de la versatilité de la population. Gotham était belle et bien rongée par un mal, mais pas celui qu'on lui donnait, ce mal s'était l'infantilisation de sa population, son absence totale de respect civique, même ses justiciers n'étaient que des guignols en costumes bon marché.
Le secrétaire continuait tant bien que mal à suivre l'évolution de la cérémonie et lorsque L'Artiste, puisque telle était le nom que la ville de Gotham lui reconnaîtrait, fit la liste de son équipement, l'on put déceler dans le regarde de ce dernier une ombre de détresse. Il prit le tout en notes rapides pour les remettre en ordre plus tard et lorsque ces doigts quittèrent le clavier, le maire poussa un soupir de désespoir face à une telle lenteur.
- Justicier l'Artiste, reprit Max Shreck d'un air solennel, la ville de Gotham vous reconnaît et vous accepte.
Il retourna le serment où le Justicier avait apposé sa signature et fit de même avec son stylo personnel puis se saisit du tampon de circonstance et l'encra avec sa précision habituelle. Certains trouvaient la manie de Shreck d'étaler avec précision l'encre à la surface des tampons très étrange, mais elle remontait, il fallait l'avouer à ses années à la Harvard Business School, lorsque l'une de ses demandes auprès de l'Administration de l'établissement avait été refusée sous prétexte que le tampon n'était pas assez lisible. La vie mettait parfois les gens devant une absurdité telle qu'elle les marquait à vie. Il eut un rictus de satisfaction en voyant l'impeccable symbole de la Mairie de Gotham imprimée sur le papier duquel il retirait le tampon. Il souffla légèrement dessus pour le faire sécher plus vite et le glissa dans le dossier du Justicier.
Puis, alors qu'il s'apprêtait à prendre la boîte scellée dans laquelle se tenait tous les derniers éléments de la cérémonie, l'hôte proposa de trinquer. Shreck n'avait pas pour habitude de boire pendant son travail, mais d'autres engrenages prirent le relais. Cet homme, nouvellement arrivé dans ses services, à premier vue respectueux des engagements pouvaient être d'une aide plus précieuse que celle d'un simple fonctionnaire.
- Ma foi, fit le Maire à la proposition, pourquoi pas.
Le Secrétaire leva des yeux pleins d'espoir mais le regard hautain que lui servit son supérieur brisa ses espoirs d'hydrater son gosier de buveur invétéré.
- Je suis sûr que vous pouvez terminer ce compte-rendu dans votre bureau, claquèrent les glaciales intonations du Maire.
- Euh...bien entendu, déglutit le secrétaire en fermant son ordinateur.
Le Maire fixa comme un vautour le dos du fonctionnaire, oui, lui ne finirait pas la semaine dans ses services. Lorsque la porte claqua derrière lui, Maximilien s'excusa un instant auprès de son nouveau Justicier d'État et appuya sur son interphone.
- Thomas? Veillez à ce que personne ne me dérange jusqu'à nouvel ordre.
Puis il rajusta son gilet.
- Bien, fit-il à l'adresse de l'Artiste, puisque nous sommes maintenant seuls, je vous propose de nous rasseoir.
Shreck cependant ne s'assit pas immédiatement et se dirigea vers une armoire en bois massif dans laquelle reposaient quelques bouteilles d'alcool pour la plupart célèbres pour leur qualité.
- Que puis-je vous servir? demanda le Maire.
Il était très rare que Shreck serve lui-même l'alcool, c'était généralement juste avant qu'il ne décide de sceller un pacte ou un contrat, ce genre de moment où tous les détails importaient, du sourire à la tenue des main jusqu'à la distinction avec laquelle on traitait l'affaire. Le sourire du Maire était devenu plus sincère, proche de celui d'un homme intéressé qui avait découvert l'El Dorado. Il sortit deux verres de son bar et attendit que son hôte lui dise ses envies.
- Je dois vous avouer, fit-il, que je suis très heureux qu'un nouvel élément souhaite se joindre à notre nouvelle organisation. C'est pour moi presque une victoire personnelle contre les hordes de justiciers clinquants qui font leurs cabrioles dans la rue dans l'espoir de s'impressionner eux-mêmes. Vous entrez désormais dans une toute autre catégorie, je ne vous cacherais pas que certains n'ont pas supporté d'entendre les autres "justiciers" les traiter de traître et combien ont été hélas dégoûtés avant de quitter nos services, mais je reste persuadé qu'ils doivent se plier à la Loi et non l'inverse.
Tandis qu'il se versait un cognac, Maximilien poussa un petit soupir.
- Les temps sont durs dans notre belle cité. Certes les industries ont le vent en poupe et de nombreuses personnalités continuent d'y vivre, mais la vie des quartiers les plus démunis n'est pas aussi rayonnante. Nous affrontons la pègre, les petites frappes et même les personnalités les plus folles. Vous comprendrez que cette situation, inhabituelle, demandera quelques efforts inhabituels de la part de la force légale de cette cité. Et vous faites partie de cette force inhabituelle. Il convient d'adapter ses armes et ses moyens n'est-ce pas? J'aimerais d'ailleurs avoir votre avis sur notre cité, ce qu'il s'y passe et ce que vous pensez qu'il lui faut. Ceci naturellement ne fait aucunement partie du serment, mais j'avoue aimer discuter avec des personnes qui ont des éclairages différents sur Gotham City, c'est toujours extrêmement instructif. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Dim 27 Jan - 22:53 | |
| Le maire accepta l'invitation d'Andrew sans aucun souci, il était toujours bon de se permettre un petit plaisir après un grand évènement. Maximilien fixa rapidement son secrétaire, cette espèce de fêtard irrespectueux, et lui demanda le plus froidement du monde de continuer son travail dans son bureau. À l'entente de ces ordres, Blake poussa un soupir de réconfort, l'idée de trinquer avec cette espèce d’hurluberlu les regardant le dérangeait. En effet, on ne trinquait qu'avec les personnes importantes à la réalisation du projet généralement et non avec le troufion servant de scribe. L'homme s'en alla donc dans un râle de mécontentement et referma la porte délicatement, tout en essayant de ne pas frustrer le maire plus qu'il ne l'était déjà. Ce dernier, une fois la gêne ayant quittée la pièce, se dirigea vers une petite armoire plutôt ancienne et très bien réalisée. Il ouvra rapidement le meuble et se servit un verre de cognac mais pas n'importe lequel, c'était le genre de cognac qui servait à être dégusté et non à se saouler pour fêter quelque chose. Le maire demanda poliment au justicier de se rassoir ainsi que ce qu'il désirait comme alcool. Andrew répondit amicalement un whisky tout en écoutant le discours du maire à propos de la ville.
Tout ce que disait le maire sonnait extrêmement sincère et plus encore, vrai dans les oreilles de l'Artiste. Cette ville était remplie de criminels mais aussi de justiciers. Le problème résidait dans le fait que les justiciers étaient bien souvent sous l'ordre d'eux-mêmes et qu'il ne collaborait pas avec les forces de l'ordre déjà présentes en ville. Si les criminels arrivaient si bien à persister à Gotham, c'était avant tout parce qu'ils savaient s'allier quand il le fallait, qu'ils savaient qu'ensemble rien ne pouvait les arrêter. Au fil des phrases de Maximilien, Blake ne pouvait qu'être d'accord. Le but des justiciers n'est pas de s'amuser à faire l'acrobate dans la ville mais bien de fournir les moyens nécessaires aux autorités pour mettre un terme définitif à toute cette affaire. Et puis Andrew n'en avait que faire de ceux qui le traiteraient de "traître" car il savait très bien ce qu'était vraiment un traître à proprement parlé. Il se souvenait encore des pelotons d'exécutions en Indochine, des corps fusillés aux poteaux et les cris de ces pauvres bougres résonnant dans la jungle. Il n'était absolument pas devenu justicier d’État pour sortir du commun des héros mais bien pour devenir une arme au service des autorités, une arme redoutable et crainte qui rien que par son nom ne ferait fuir les criminels.
Tandis que Blake sirotait délicatement son verre de whisky d'une saveur sans égale, le maire commença à lui demander son avis sur la ville. Intéressante question pensa Andrew, il déposa son verre sur la table puis prit son inspiration et commença à répondre au maire :
"Vous savez j'ai longtemps travaillé pour le service des États-Unis, j'ai servi en tant que militaire un peu partout dans le monde et j'ai mené bien des combats pour ce que les gros bonnets appelaient "l'honneur de la nation". En un sens, il fallait avouer que ça impressionnait pas mal de bosser en se disant qu'on allait redorer le blason des USA, ça donnait un sens à notre vie en quelque sorte. Une fois que je suis revenu de toutes ces années de combats intempestifs, je me suis mis à travailler pour le gouvernement et à faire divers petits boulots de protection. Je me suis installé à Gotham et j'ai décidé de fonder une famille avec ma femme, puisse-t-elle reposer en paix. Pour en venir au sujet principal, imaginez ne serait-ce qu'un instant que vous vous êtes battu pour des histoires « d’honorer la nation » puis quand vous arrivez enfin à obtenir votre tranquillité, tout ce que vous avez autour de vous ce sont des crimes et des malfrats à tous les coins de rue. Toutes ces années où vous avez massacré des étrangers alors que le véritable problème était à l'intérieur même de votre pays, hilarant vous ne trouvez pas ?" Andrew esquissa un sourire, l'air amusé par une situation aussi grotesque. "Partout j'entendais parler de justiciers masqués comme le Batman, en un sens je me disais qu'ils servaient tous à maintenir la paix de notre ville mais je me trompais au final..."
L'Artiste s'arrêta un court moment pour se replacer dans le siège, sa position n'était pas des plus adaptées pour la conversation. Tout en bougeant, il en profita pour s'emparer de son verre et en boire une gorgée.
"Non mais sérieusement vous les avez vu, ces fanfreluches qui sautent de toit en toit en poursuivant les criminels ? Je mets ma main à couper qu'on mettrait deux de ces "soi-disant" justiciers dans une cage, ils arriveraient encore à s'entre-tuer. Cette ville n'a pas besoin de personnes qui se contentent de capturer en espérant que la personne changera car la vérité est que personne ne change... Les évasions sont de plus en plus fréquentes et les crimes se multiplient, les pauvres vivent dans la peur la plus totale et ça je ne peux me le permettre... Tous leurs espoirs résidaient dans leur héros déguisé en chauve-souris, ce fameux Batman, mais que vont-ils devenir maintenant que celui-ci est accusé de meurtres par la presse ? L'espoir tue mon cher, c'est une arme à ne pas négliger quand on veut faire du mal à des gens. Pour finir, je me permets d'être d'accord avec vous, il est temps d'employer les grands moyens même si cela implique le meurtre de criminels. Quand j'ai appris que ce héros en était venu au crime, j'ai su qu'il fallait que j'agisse face à la détresse du peuple. J'ai enfilé mon costume et reprit mes armes puis j'ai commencé à m'en prendre à des mafieux mais je me suis rendu très vite compte que ceux que je tuais seraient remplacer plus vite qu'il faut pour le dire. Donc nous y voilà, moi en face de vous à proposer mes services de nouveau."
Il profita du fait qu'il devait reprendre son souffle pour finir son délicieux whisky. Il reposa le verre vide avec délicatesse sur le bureau du maire puis le regarda à nouveau, le sourire aux lèvres :
"Vous savez ce qu'on dit ? Face à des situations aussi extravagantes, on utilise des solutions extravagantes et c'est là que moi j'interviens. Cette pègre et ces espèces de monstres comprendront leur peine quand je viendrai leur souhaiter la bienvenue à coups d'armes à feu. Je serai votre bras armé, celui qui fera en sorte que tous ces brigands craindront votre nom comme la peste et ensemble, nous leur feront comprendre que la loi, c'est nous !"
Ayant fini son monologue, Andrew reprit une grande inspiration tout en regardant le maire. Les deux hommes étaient en quelque sorte "en phase", on pouvait le remarquer aux regards intéressés des deux hommes quand ils se parlaient. Après un léger silence, Blake se décida à renvoyer la balle au maire.
"Et vous Monsieur Shreck, avez-vous quelques plans déjà en tête ? Un homme de votre envergure ne doit pas en manquer et je serais extrêmement curieux de les entendre."
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| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Sam 2 Fév - 16:53 | |
| Lorsque le Maire tendit à son nouveau Justicier d'État son verre, il fut agréablement surpris par son discours. Oui, cet homme avait clairement compris Gotham, il voyait ce que bien des journalistes et des politiques se cachaient pour le bien de leurs situations, il voyait la noirceur qui s'entretenait et s'agrandissait. Shreck aurait aimé dire que son mandat avait amélioré les choses, mais la vérité était là, les spéculation et l'économie, bien loin d'amener de quoi faire régresser l'influence de la pègre l'avait à son tour transformée. Alors qu'il portait son cognac à hauteur de nez pour commencer sa dégustation, le Maire avait déjà bien bu les paroles de son hôte.
Il sentait que ce justicier ne serait décidément pas comme les autres, non, il serait un partenaire plus qu'un subordonné, un homme prêt à travailler pour sa Nation, pour Gotham et par conséquent pour la Mairie et lui, le maire. Shreck manquait cruellement de soutient, entre Chip qui commençait à devenir dangereusement indépendant, les milliardaires de la ville qui se défiaient de son mandat et de ses propositions, il se demandait clairement où il pouvait mettre en place des engrenages pour stabiliser son autorité. Les discours avaient fait leur temps, les gothamites voulaient du concret, mais agir signifiait prendre désormais de gros risques, il ne voulait pas revoir les erreurs du passées se reproduire, même si la ville toute entière lui criaient de prendre cette direction. Avoir des Justiciers d'État c'était avoir une force de frappe souterraine inégalable, une force qu'il aurait espéré suffisante pour calmer la pègre tandis qu'il terminait de restructurer les finances de Gotham pour en tirer le meilleur profit. Malheureusement, même les plans qu'il avait espéré les plus fructueux avaient été de beaux fiasco, le temps était venu de changer de cap tout en n'oubliant pas d'éviter les tempêtes.
Lorsqu'il terminait ses prometteuses explications, le Justicier s'interrogea sur les projets du Maire, il en avait beaucoup, mais peu malheureusement pouvaient être effectués en peu de temps, il lui fallait le mettre au courant le plus rapidement possible de son projet d'éradication de la pègre, du moins, dans les grandes lignes, certains détails devaient encore rester dans les hangars de New Gotham, le temps d'être utile en tout cas...
- J'ai de nombreux projets pour Gotham et énormément qui nécessitent un fort soutient et des gens sur qui je peux compter. Voyez-vous, lorsque j'ai pris les rênes de la Mairie, je pensais que l'économie me permettrait de couper l'herbe sous le pied des criminels, leur ôtant toute possibilité de corruption au sein des basses classes de la population, permettant de mettre un terreau fertile à la reconstruction autant sociale que financière de notre ville, malheureusement, les choses sont allées de pire en pire et la pègre s'est modifiée. New Gotham City n'est plus qu'une ombre dans les ténèbres et la seule raison pour laquelle nous la conservons est qu'elle va prochainement pouvoir nous resservir pour des projets tout autres.
Shreck s'autorisa une légère gorgée de cognac dont la délicieuse saveur cascada dans sa gorge. Il était décidément excellent et soulignait à l'envie l'intérêt de cette réunion improvisée.
- J'entends résoudre les problèmes qui surviennent actuellement en montrant une plus grande rigueur et pour cela, idéalement, il faudrait frapper les grandes têtes des différentes familles mafieuses qui sévissent, nous avons leurs noms, nous avons leurs adresses dans le GCPD mais rien qui puisse faire agir le bureau du Procureur. C'est là toute l'importance de l'indépendance du Corps des Justiciers d'État, servir la ville et la Nation sans aucune entrave. Cette mission est celle qui vous incombe dans la durée de votre mandat mais pour y parvenir, nous allons devoir faire plus malin qu'une attaque frontale. Il faudra diriger leurs efforts de façon indirecte. Ils croient naturellement que la ville leur est acquise et pour cause, personne ne s'oppose réellement à eux. En tant qu'agent de cette nouvelle politique vous allez pouvoir agir, mais sous couvert naturellement.
Un sourire qui passait de la satisfaction à la joie se dessina sur le visage du Maire.
- Chacune de vos interventions, si vous l'acceptez, devra toujours être faite sans l'ombre d'un survivant, personne ne devra pouvoir témoigner de votre présence et toute les personnes qui le découvriront ne supposeront de votre intervention à aucun moment. Et chaque fois que vous agirez, la police devra pouvoir dresser le portrait d'une intervention d'un autre justicier. Et logiquement, la presse pourra clairement accuser des justiciers non-assermentés de ces agissements, ainsi nos ennemis s'armeront contre nos ennemis. La pègre croira la presse qui croira la police qui croira ce que nous lui laissons croire. Mes projets Justicier L'Artiste sont d'une simplicité enfantine mais dangereux et nécessitent un travail de longue haleine. En premier lieu nous décrédibilisons les justiciers non-assermentés, nous les présentons comme cible à la pègre puis nous passons à la deuxième étape, nous frappons les justiciers non-assermentés et ferons passer cela sur le compte de la pègre arrivée à bout de patience, n'importe quel groupe fera l'affaire, nous aurons l'embarras du choix selon la conjoncture, un mineur serait préférable afin de ne pas leur mettre la puce à l'oreille, voir même un groupe terroriste considéré comme disparut.
Le Maire porta de nouveau le verra à sa bouche.
- Cependant, avant ou pendant l'accomplissement d'une telle entreprise, il se peut qu'il nous faille priver la pègre de certains de ses appuis dans le milieu financier, hélas le procureur garde jalousement ses dossiers à ce propos, mais rien n'est inviolable, encore moins si l'on appose la signature du gouverneur sur une demande en bonne et due forme. Je n'invite pas au meurtre de businessmen naturellement, mais leurs crimes ne peuvent rester impunis et selon leur crime, il faudra sans doute être plus ou moins convainquant.
Maximilien reposa un temps son verre et croisa les mains comme à son habitude.
- Voyiez vous quelque chose de gênant dans ces projets? |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Dim 3 Fév - 17:19 | |
| Blake était passionné par cette discussion, c'était comme si les deux protagonistes étaient sur le même fil conducteur du début jusqu'à la fin. Le maire déballait ses projets sous l'écoute attentive du justicier qui était littéralement absorbé par l'habilité du personnage à tirer les meilleures ficelles d'un discours. Il n'était plus question de serment, la cérémonie avait tourné en un véritable concile entre les deux personnages. Une chose était sûre, les deux hommes s'attendaient depuis longtemps, ils voyaient chacun en l'autre un moyen de progresser, de grandir et de transformer cette ville dans le paradis dont il avait rêvé, ce paradis pour lequel ils se battaient depuis si longtemps et dont chaque pas de ce long combat se résumait à taper contre un mur de briques.
Ce politicien n'était pas comme les autres car en effet, un autre se serait contenté de faire sa petite cérémonie administrative et de clore le sujet très vite. Maximilien quant à lui avait la capacité de déjà proposer un plan qui paraissait non seulement solide mais extrêmement sensé. Andrew avait déjà beaucoup pensé à la technique demandant de retourner les ennemis contre d'autres ennemis mais il n'en avait cependant pas eu les moyens. Par contre, avec l'aide des fichiers du GCPD et le soutien du maire, tout devenait possible. Si d'un côté, Blake se chargeait de redorer le blason de la mairie et des justiciers d'Etat en faisait des actes héroïques dont Shreck se chargerait de promouvoir grâce à son habilité au discours et que de l'autre côté, le justicier frappait dans l'ombre les familles mafieuses tout en laissant croire à l'action d'autres justiciers n'appartenant pas au corps des justiciers d'Etat, le plan serait un succès considérable. Les criminels, dans un élan de peur commencerait à s'armer en conséquence. La manipulation des médias et de la police pourrait permettre de faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Ce plan était d'une ingéniosité flagrante mais ne serait pas des plus faciles à mettre en oeuvre. Il demanderait énormément de temps et d'énergie pour ne serait-ce que voir le premier tremblement qui déclencherait l'avalanche.
Une fois le discours du maire terminé, ce dernier lui demanda le plus sérieusement du monde si Blake y voyait une quelconque gêne. Un court silence prit part dans la pièce, l'Artiste se mit à penser aussi vite qu'il le pouvait malgré sa soixantaine d'années. Il n'y avait pas de réel problème à la réalisation du plan mais il fallait mettre les choses au clair, Andrew n'était pas un homme aimant prendre part à des choses non-finalisées. Cela devait sûrement être son esprit militaire qui parlait, le fait de vouloir des plans ordonnés à la moindre virgule.
"Je vois ce que vous voulez Monsieur Shreck, cela est la même chose que ce dont j'ai longtemps voulu. Je pense que vous avez amplement raison sur le fait que nous devons d'abord frapper là où ça fait mal : c'est à dire le portefeuille ! Les businessmen sont depuis longtemps corrompus et cela n'est plus une surprise à mes yeux de l'entendre par votre bouche. Peu importe si le procureur décide de jouer au plus malin avec nous, je sais que vous avez assurément assez de capacité et d'intelligence pour arriver à parvenir aux dossiers qu'il détient. Le meurtre n'est évidemment pas la solution par rapport à ce groupe de personnes fortunées, cela choquerait la population de voir les grands actionnaires de la ville se faire assassinés les uns après les autres. Par contre, si nous arrivons à les détourner de la pègre où même à les faire emprisonner grâce à l'action d'un juge ou d'un procureur, nous en tirerons tous les bénéfices."
Blake s'arrêta un léger instant, reprenant son souffle. Les idées s'agitaient dans son cerveau, plusieurs plans germaient de part en part.
"Si je peux me permettre, je pense que tout d'abord nous nous devons de redorer le blason des justiciers d'Etat et de la mairie. Je peux sans aucun problème commettre quelques actes héroïques que vous pouvez utiliser comme appui pour votre campagne arrivant à grands pas. Et je peux même me permettre de pousser le système encore plus loin si non seulement je me permets d'aider les justiciers non-assermentés en leur faisant croire que nous ne leur voulons que du bien. Par chance, certains pourraient peut-être nous rejoindre et nous aider dans notre plan, pour les autres récalcitrant je m'en chargerai personnellement plus tard. Une fois tous ces sauvetages ou élimination de criminels connus par la population, nous passerons à la prochaine partie du plan qui risque d'être plus délicate mais extrêmement plus bénéfique à notre égard d'après moi."
Son visage changea subitement d'expression, passant de l'homme sérieux à l'homme enjoué qui allait apprécier chaque mot qu'il allait prononcer.
"La seconde partie sera bien évidemment de monter les criminels entre eux et d'impliquer les justiciers non-assermentés à l'histoire comme vous avez dit. J'ai déjà travaillé un peu sur le terrain en essayant de monter les Flacone contre les Galente. Les relations sont sûrement déjà tendues entre les deux familles étant donné que j'ai assassiné froidement et sauvagement le frère de Silvio Galente. Aucune des deux familles ne sait que j'ai agi ce soir-là. Si je continue mes actions dans l'ombre, une véritable guerre des familles pourraient bien éclater entre les mafieux. Et si par ailleurs, je me permets de faire d'autres actes en laissant des preuves d'autres justiciers, nous pourrons utiliser ces preuves pour montrer à la presse que ces fameux "héros" ne sont rien d'autres que des bouchers envenimant la situation dans Gotham. À la fin de tout ceci, notre force, à savoir le corps des justiciers d'Etat et la mairie, en ressortirait grand vainqueur. Ce qui est sûr, c'est qu'avec votre habilité à la manipulation des médias et de la police et ma capacité à régler les problèmes à même le terrain, nous pouvons assez aisément passer pour les sauveurs de cette ville et inculquer à la population le fait de respecter la véritable justice et non de vouloir la faire soi-même."
Une fois son plan expliqué au politicien, il le fixa droit dans les yeux et lui demanda le plus sérieusement du monde :
"Cependant, je trouve cela bien beau de manigancer mais il nous faut du concret. Laissez-moi me charger des actes héroïques, c'est la partie la plus facile du projet, mais je me permets de faire appel à vous pour les actions plus subtiles. Je pense que vous pouvez plus facilement que moi élaborer la première action de notre partie sombre et inconnue aux yeux du public. La partie marrante, en quelque sorte." dit-il avec un léger sourire au coin des lèvres.
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| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Mer 20 Fév - 15:17 | |
| Le Maire pouvait se vanter d'avoir mis en l'occasion la main sur une perle rare. Les deux hommes visaient juste à tour de rôle et l'Artiste mettait en lumière les points les plus délicats du projet. En affaire, tout était question de partenaire, la politique ne faisait exception et pour l'heure le duo qui se formait allait remettre en cause les prétendues bévues de certains autres mandats. Oui, la criminalité aurait son heure pour être subjuguée, mais il importait de façon primordiale de rétablir la confiance de la population. Toutefois, d'une façon subtile et pénétrante, un rouage poussiéreux de l'esprit de Shreck se remit en marche, de la Mairie, s'était non seulement Gotham qu'il allait pouvoir rétablir, pas seulement son image, mais également sa position au sein de Shreck's Industries, frapper les businessman mais pas n'importe lesquels, ébranler la concurrence, le commissariat était dans une période sombre de son existence, le Palais de Justice allait avoir des affaires à traiter en l'absence de Gordon, oui... L'heure était venue de mettre aux devant une figure stable. La sienne! Et ce Justicier d'État, représentant l'une de ses décisions phares allait l'y aider.
Shreck but une gorgée de sa boisson tandis que l'Artiste lui présentait quelques uns de ses précédents état de service. Lorsqu'il parla du frère de Silvio Galante, les espoirs du maire devinrent un peu plus réel. Un homme capable de tuer "froidement" un agent haut placé dans la pègre n'aurait aucun mal à mener à terme quelques missions d'intérêt public.
- Il est agréable de discuter avec quelqu'un qui comprend Gotham et les grands enjeux qui se présentent à elle, commença-t-il. En considérant les éléments que vous m'apportez et la preuve que vous êtes ici exactement à votre place, je ne puis que me réjouir de la suite des évènements.
Maximilien se leva alors de son siège et se posta devant une fenêtre qui donnait sur la ville.
- Comme vous le dites si bien, j'ai quelques facilités avec les médias de notre ville, facilités qui ne seront que plus fortes lorsqu'il y aura matière à les nourrir, mais n'ayez crainte, ne suis-je pas devenu Maire de cette ville après avoir moi-même participé à quelques évènements que d'aucun qualifieraient de forts regrettables? La population de cette ville est moins compliquée que son environnement criminel et policier, il suffit de lui donner du rêve et une base solide pour y croire. Le reste, c'est au mandat d'y pourvoir. Mais nous savons tous deux où nous mettons les pieds et la population n'attend que nous.
Shreck se retourna alors vers son nouvel associé.
- Concernant votre proposition d'aider les Justiciers non-assermentés, il va de soit que je ne peux officiellement que vous l'interdire, mais croyez-bien qu'officieusement, je vous engage à agir au mieux pour le bon déroulement de l'opération. Si jamais naturellement vous veniez à être découvert en flagrant délit d'aide à un justicier non-assermenté, soyez sûr que tout sera fait pour vous protéger d'éventuelles sanctions à votre encontre, je ne tiens pas à ce que ce genre de débordements médiatiques puissent venir perturber des buts plus importants.
C'est à ce moment très précis que Max fit la pause la plus longue de son exposé. C'était pour lui un poignard qu'il se plantait en plein coeur.
- Je dois vous avouer malheureusement que la première partie de ce projet sera la plus difficile pour moi puisque votre première action sera de révéler au monde et de pousser un businessman récemment en lice dans notre belle cité à avouer sa connivence avec des milieux mafieux. Je n'éprouve personnellement aucune satisfaction à vous demander cela et c'est la mort dans l'âme que je dois vous avouer qu'il s'agit de mon propre fils, Charles Shreck, qui profite de l'entreprise que je lui ai léguée pour effectuer des transactions criminelles.
Le Maire observa son verre d'un œil morne, oui, c'était un acte nécessaire pour son avenir et de celui de Shreck's Indsutries. Et tout ceci serait du meilleur effet pour démontrer Ô combien Maximilien Shreck était un patriote qui pensait avant tout au bien-être de son pays et de sa nation, il ne restait qu'à trouver un coupable, mais tout ceci serait une autre histoire, montée une nouvelle fois de toute pièce par son esprit calculateur. Un bon discours, un jugement, des larmes chaudes et sincères et hop, l'on remontait pour une nouvelle campagne.
- Je n'ai pas de preuves à présenter à la Justice pour l'instant, mais je sais que mon fils a trahi. Son comportement, les quelques discussions que je garde avec mes anciens actionnaires m'ont mis sur les gardes. Si vous acceptez cette première mission, je suis sûr que nous serions à même d'entamer efficacement le redressement de l'image de nos deux institutions.
Shreck s'enfonça dans son siège.
- Je ne vous propose pas cela de gaieté de cœur, mais il faut dans cette lutte ne laisser aucun répit à nos ennemis.
Et tandis qu'il mentait, les souvenirs de ses longues discussions avec Chip lui revenaient, cette lueur de fierté qu'avait son fils en lui parlant, l'avenir radieux qu'il lui avait tracé et qui disparaissait maintenant dans les méandres de l'orgueil. Charles avait joué, misé et il s'apprêtait à tout perdre, le fils chéri de Gotham allait connaître l'horreur de la déchéance... |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Sam 23 Fév - 20:59 | |
| Ce que venait d'entendre Andrew le percuta en plein cœur. En effet, lui aussi avait eu des problèmes avec sa fille entraînant son départ précipité de la ville au grand désarroi de l'Artiste. D'un ton attristé, Maximilien racontait avec peine la situation dans laquelle son fils s'était précipité. Au bord de sa fenêtre, on pouvait sentir qu'il ne faisait pas ça pour se satisfaire lui-même mais parce que cela était vraiment nécessaire. Nécessaire non seulement pour redorer son blason mais pour assurer une assise convenable dans les prochaines étapes du plan dont les deux hommes avaient posé les bases. Un homme d'une telle droiture que Shreck, malgré sa grande habilité à la manipulation, avait sûrement dû être bouleversé quand il reçut la nouvelle des exactions de son fils. Malheureusement pour lui, l'ordre qu'il venait de donner à Andrew était sûrement une des décisions les plus importantes de sa vie. Il était souvent plus facile pour un enfant de s'en prendre à ses parents que l'inverse et cela Blake l'avait appris à coup de pied dans la figure. Il n'avait sûrement pas été un père très présent, force est d'admettre qu'il portait plus d'attention à ses missions pour le gouvernement qu'à sa propre famille.
Il regarda le maire s'asseoir dans son siège, il avait l'air exténué par ce qu'il venait de dévoiler au justicier. On aurait dit que ce petit discours lui avait demandé tellement d'énergie qu'il lui fallait du repos pour réaliser ce qu'il venait de demander à Andrew. Ce dernier attendit calmement que son patron se replace confortablement dans son siège puis enchaîna la suite de la discussion.
"Je comprends tout à fait vos ressentiments par rapport à cette affaire, mon cher ami. Les enfants sont souvent ingrats et ne se rendent pas compte de ce que leurs parents leur donnent. Cela ne doit pas être facile pour vous de me donner l'ordre d'arrêter toutes les activités de votre fils mais, et comme vous le dîtes, c'est un besoin salutaire pour la ville. Non seulement, vous reprendrez sûrement une place importante dans votre industrie mais votre cote de popularité reprendra de l'élan."
Andrew reprit son verre, vide depuis quelques minutes, dans ses mains et commença à le faire tourner. Une manie qu'il avait eu au long des longues réunions du commandement à l'armée.
"Le pire vous savez, c'est que souvent les gens utilisent l'expression "Les péchés de nos pères" pour se satisfaire des conneries que font les enfants mais au final qui est le plus fautif là-dedans ? Le père ou le fils ? A partir du moment où l'enfant est en âge de raison et capable de manigancer et d'agir tout seul, tout ce qu'il entreprend de mauvais n'a pas à être rejeté sur ses parents à mon juste sens. L'inverse d'ailleurs est valable mais dans notre cas, car moi aussi si je peux préciser j'ai eu des débouchés dramatiques avec ma fille, notre réputation n'aura fait que des les "promouvoir" dans des hautes strates de la société."
La conscience lourde de sa situation familiale, Andrew ralentit un peu la cadence de la discussion. Il lui fallait un peu de repos pour continuer cette conversation. Il fallait admettre que Blake n'avait jamais été très sentimental mais une des seules choses qu'il avait à tout jamais regretté dans son existence était l'échec totale d'avoir une vie de famille comme la plupart des Gothamites.
"Ma défunte femme s'était toujours occupée de ma fille, qui était mon unique enfant, durant mes missions à l'étranger." expliqua-t-il l'air attristé. "Une fois mon service terminé, ma femme est décédée de maladie, paix à son âme, et ma fille s'est retrouvée à vivre avec un père qu'elle n'a jamais connu mis à part dans les récits que sa mère lui contait les rares fois où elle demandait où passait son papa. Autant vous dire que notre relation n'a pas duré longtemps, elle éprouvait un grand rejet envers moi et peu de temps après, elle quitta la ville de peur de se faire agresser à cause de mes relation avec le gouvernement mais surtout du fait qu'elle me prenait pour un parfait étranger à ses yeux. Que vous dire de plus ? Nous avons tous les deux beaucoup souffert du comportement de notre propre chair et je pense que de temps en temps, il est de notre devoir de parents de remettre de l'ordre dans leur vie."
Après avoir raconté cette douloureuse aventure, Andrew stoppa son verre tournoyant dans ses mains et le déposa sur la table. Il n'avait plus l'envie de garder cette habitude, elle lui rappelait trop de choses. Se redressant sur sa chaise, il se décida à rentrer dans le vif du sujet. Le plan était de faire tomber Charles Shreck de sa position aux industries Shreck's mais il ne fallait pas y aller en touriste, il fallait prévoir le coup astucieusement et ne pas que l'Artiste ne se fassent compromettre par une attitude trop agressive. Les industries devaient sûrement être protégée mais il avait en face de lui le maître du bâtiment, celui qui devait sûrement en connaître le moindre recoin comme sa poche.
"Pour en revenir au sujet principal, je ne peux pas me permettre d'y aller comme ça je pense que vous le comprendrez. Tout d'abord il me faut savoir si vous le voulez, excusez-moi du mot, décédé ou seulement hors d'état de nuire. Deuxièmement il me faut un moyen de le faire tomber, si je ne fais que le tabasser à mort, il ne fera que passer pour un martyr auprès des nantis de la ville. Il me faudrait un moyen de montrer à la police qu'il traîne dans des affaires louches, peut-être une preuve, une évidence à mettre dans ses affaires personnelles. Ainsi, cela vous permettrait de montrer à Gotham que vous êtes prêt à enfermer votre propre fils pour le bien de la ville, vous donnant le blason du grand protecteur qu'elle recherche depuis si longtemps. Un homme punissant son fils pour faire régner l'ordre, cela sera sûrement symbolique pour les bas esprits de la ville. Ce n'est qu'une proposition après tout."
Andrew se remit à réfléchir astucieusement, il essayait de planifier au possible la suite d’évènements qui allaient se produire. Chaque erreur pouvait être fatale et conduire à l'échec total du plan entre les deux hommes, une chose qui ne devait absolument pas se produire. Après quelque seconde, il reprit sa conversation avec le maire.
"Il me faudrait pour bien faire, les habitudes de votre fils à l'entreprise ainsi qu'un plan des lieux et les horaires des gardes. De par mon expérience, attaquer de nuit me parait plus sensé mais il aurait fallu dès lors que votre fils reste tard dans le bâtiment. Ensuite, vous devez me donner une évidence ou quelque chose permettant de l'inculper pour une quelconque action illégale en ville. Quelque chose pouvant l'enfermer pendant un certain temps et le faire réfléchir sur ce qu'il a fait. Sinon, on peut aller par un autre chemin et juste me laisser le faire taire pour de bon par la manière forte mais avec discrétion. Ainsi, nous pourrons mettre en avant le fait que même les "grands" dirigeants de la ville sont la cible de la pègre. Peu importe ce que vous choisirez, je préfère m'occuper de lui près de vos entreprises car cela est le seul lieu dont je peux avoir une bonne description, grâce à vous."
A la fin du discours, il regarda Maximilien dans les yeux. Pour une fois, il n'avait pas le sourire aux lèvres, on parlait de choses sérieuses et plus rien ne donnait à Blake l'envie de garder son ton enjoué.
"Quelle est votre choix, Monsieur le maire ? Décidez-vous, expliquez-moi la marche à suivre selon vous et ensuite je partirai planifier la chose. Nous avons sûrement tous les deux encore beaucoup à faire avant la fin de la journée." |
| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Mar 26 Fév - 10:46 | |
| Lorsque l'on élevait un enfant, on vivait avec l'espoir, l'espoir de le voir grandir et vivre une vie belle et heureuse, une vie peut-être similaire à la sienne ou meilleure, enfin au moins une vie où il pourrait vivre. Charles avait été élevé comme l'extension de son père, c'était un souhait et un vœux de Maximilien, son enfant ne représentant au final qu'une extension de sa personne, une porte vers l'immortalité. Il aurait dû toujours l'aimer, toujours le comprendre, toujours le maîtriser. Mais la situation révélait ses failles, à vouloir en faire une copie d'un être qui avait toujours supprimé les intermédiaires pour commander sans partage il fallait s'attendre à un dur revers et Shreck allait vivre le sien.
Il aurait aimé pouvoir donner cet ordre sans ressentir au fond de lui une tiraillante et cruelle déchirure et son armure, malgré ses années de rodage, semblait ne pas avoir été parée à ce genre d'agression. Le Maire écouta L'Artiste et reprit une gorgée de cognac, elle fut d'une amertume sans pareille. Il reposa le verre le plus dignement possible, plus d'alcool aujourd'hui. Face à lui, il y avait cet homme, bâti comme trois qui lui révélait une vie de famille très similaire à la sienne, y'a-t-il seulement de la place pour une vie de couple lorsque l'on choisissait de tout donner à son travail? "Remettre de l'ordre dans leur vie". C'était la bonne phrase, celle qui sonnait juste, les parents avaient un devoir, celui d'être les arbitres de la vie de leur propre chair et au besoin juge et bourreau. L'heure était venu de remettre Chip dans le droit chemin.
Et comme si les deux hommes étaient sur la même longueur d'onde, le justicier embraya sur l'opération qui mènerait à cette remise en ordre. Voir son fils décédé. L'image seule de la pierre tombale de son fis, sans même imaginer le cadavre qui pourrait s'y retrouver révolta l'esprit pourtant tortueux de Maximilien. Non, il pouvait être dur, il pouvait dissimuler ses sentiments et les mettre de côté lorsque le pouvoir et l'argent étaient en jeu, mais il ne pouvait les biffer ou les supprimer malgré toute la volonté du monde. Chip restait son fils, il restait le but d'une vie, cet héritage s'il ne voulait pas le voir partir en fumée devait être récupéré par les mains d'un Shreck, d'un véritable fils de Gotham. Il demandait des détails, naturellement qu'il lui en offrirait, de toute façon Chip manquait encore de jugement sur beaucoup de points, il tait trop sur de lui, comme il l'avait été avant ses propres premiers revers. Du haut de la tour Shreck il devait se sentir grisé et surpuissant. La leçon n'en serait que plus dure pour lui.
- Chip, reprit doucement le Maire, doit apprendre.
C'était la seule chose qu'il avait réussit à formuler depuis la question de l'Artiste.
- Je...il faudra plutôt le mettre hors d'état de nuire, expliqua-t-il.
Comment de simple mots pouvaient se montrer si difficile à formuler?
- Nous devons lui donner une leçon dont il se souvienne.
Puis il se remémora les paroles réconfortantes du justicier, il fallait le faire, pour Gotham, pour l'image que la population devait avoir de ses institutions. Il était Maire et devait par là-même faire ce qui était bon pour lui et sa ville. Mais c'était une route dangereuse. Il prit une profonde inspiration pour remettre de l'ordre entre ses sentiments et son devoir, les affaires, avait-il toujours dit, ne s'associent pas avec les sentiments. Il était temps de voir s'il pouvait toujours tenir cette maxime face à une situation aussi extrême.
- Chip doit être déchu de son piédestal pour qu'il comprenne que les affaires ne s'associent pas avec son comportement, déclara-t-il plus pour lui que pour son hôte. Je sais qu'il a toujours un ordinateur portable qu'il dépose dans son coffre à Shreck's Industries lorsqu'il part en réunion ou en affaire, je suis sûr qu'il garde l'intégralité des affaires dont il ne veut pas que l'on ait connaissance.
Première erreur de la part de son fils, si personne ne doit être au courant, alors on ne laisse aucune trace.
- Il a également un ordinateur de fonction dans son bureau, il est probablement qu'il se serve d'un espace disque protégé sur le serveur central, ou quelque chose du genre, je n'ai jamais été un as en informatique.
Il répétait à peu de chose près ce que lui avait répété l'administrateur réseau de l'entreprise alors qu'il lui montrait les manipulation pour utiliser ce machin chiffré dont il avait oublié le nom exact.
- J'ai gardé dans mes papiers le protocole pour communiquer avec, je ne pense pas que Chip ait changé les mots de passe, il n'est pas du genre à se soucier de détails de ce genre.
Seconde erreur, nulle forteresse n'est meilleure que celle que l'on a pu soi-même éprouver.
- Les plans de la tour Shreck sont enregistrés au cadastre, vous pourrez facilement les récupérer auprès du service des archives de la Mairie, je vous signerait une autorisation d'accès intégral pour éviter que l'on sache ce que vous allez chercher, fit-il en réfléchissant.
Et Chip était réglé comme une montre Suisse, qualité mais également défaut.
- L'emploi du temps de mon fils est fort simple, il ne se lève pas avant 9 heure, il est à son bureau aux alentours de 10H30 me semble-t-il, mais suit toujours le même trajet, son chauffeur a beau toujours lui préconiser un itinéraire différent, il faut toujours qu'il prenne le même, d'après le majordome, il s'agirait pour lui de toujours passer devant l'appartement d'une jeune femme, commenta-t-il.
Un croqueuse de fortune oui...
- Une fois à son bureau, malheureusement je n'ai pas beaucoup de détail, mais il peut m'être très simple de l'avoir via son secrétariat, on ne me refuse presque rien là-bas, même sans titre. Il déjeune généralement avec des membres de l'administration au Ritz ou au Skyscrapper selon les jours. Leur repas dure en moyenne 2 heures, reprocha-t-il.
Comment pouvait-on gaspiller autant de temps autour d'une table de restaurant un jour de travail? Cela le dépassait.
- Après, il retourne à Shreck's Industries et travaille en moyenne jusqu'à 20H00, la plupart du temps il fait partit des derniers employés présent dans l'établissement. Actuellement il prévoit l'aboutissement d'une opération de fusion acquisition, il y a de forte chance qu'il dusse rester plus tard encore pour voir l'ouverture des marchés boursiers étrangers, vous pouvez à mon avis compter sur sa présence jusqu'aux environs de 2H00 du matin, 0H00 sûr.
Maximilien chercha un temps quelques détails qui purent lui paraître intéressant, mais rien ne lui vint.
- Je crois que c'est à peu près tout ce que je peux vous dire sur son emploi du temps, le week-end il part généralement avec une jeune femme en voyage, Las Vegas par exemple. Le mieux sera effectivement de frapper dans Shreck's Insdustries, je vous transmettrais les horaires et les plans de sécurité de l'entreprise, en tant qu'actionnaire j'en ai eu une copie.
Fallait-il le faire enfermer? Muet ou dans le coma malheureusement leur action n'aurait aucun effet, d'un autre côté, s'il est publiquement décrié, c'est Shreck's Industries qui en subirait les conséquences, les actions chuteraient et la confiance des actionnaires disparaîtrait.
- Chip doit être réduit au silence dans un premier temps, trancha le Maire. Il faut mettre mon fils hors d'état de nuire, le mettre à l'hôpital en évitant le coma si possible et voler son ordinateur personnel. Sitôt les preuves entre nos mains, vous pourrez terminer l'opération en tant que Justicier d'État de la ville de Gotham, et mettre en état d'arrestation Chip. Je pense même qu'avec un peu de chance nous pourrions faire un coup de filet sur ses alliés. Après quoi, nous n'aurons plus qu'à apparaître devant la presse et montrer notre efficacité.
L'esprit calculateur du maire s'arrêta un temps, avec un homme comme l'Artiste, un plan comme celui-ci serait extrêmement simple à mettre en œuvre et à achever. Cependant, une tortueuse question ne cessait de résonner en son fort intérieur: Mais qu'était-il en train faire? |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] Jeu 28 Fév - 15:34 | |
| Il était clair ici qu'il n'était plus question d'assassinat. Un père en bonne conscience, aussi loin sa progéniture puisse-t-elle aller, ne peut se permettre de commanditer le meurtre de sa propre chair. Il fallait selon ses mots "le mettre hors d'état de nuire", ce n'était pas réellement un problème pour Andrew de convenir à cela. Souvent pour mettre hors d'état de nuire, force était d'admettre qu'il avait la gâchette facile mais il avait aussi certain talent pour faire comprendre aux gens de ne plus pousser le bouchon trop loin. On lui avait appris à l'armée, aussi étonnant soit-il, de mettre des gens en incapacité d'exercer car fort souvent, l'état-major ne veut pas tuer les personnes en question mais juste faire passer un message pour leur bonne compréhension. Blake n'avait jamais été vraiment choisi pour ces genres de missions, compréhensible vu son attitude et ses penchants extrêmes mais il pouvait sûrement remplir la tâche comme quelqu'un d'autre. Son âge était sûrement la chose la plus problématique dans l'histoire mais l'échec n'était pas envisageable, il ne l'avait jamais été et il ne le sera jamais. De quoi aurait-il l'air si il revenait bredouille après tout ?
Le maire lui donna les clés de la réussite. C'était un homme qui savait s'adapter en fonction des demandes de ses associés apparemment, ce genre d'homme pour qui Andrew a un penchant au niveau de la collaboration. Maximilien commença à lui parler d'ordinateur contenant des fichiers sensibles. Malheureusement, tout comme Shreck, Blake était une brêle en informatique. Si il y avait bien une chose qu'il n'avait jamais compris dans sa vie c'est tout ce baratin casse bonbon autour de ces engins. En bref, il suffisait de s'en emparer et de les ramener à la mairie une fois l'escapade finie. Outre cela, le maire lui donna la permission d'accéder au cadastre, tout devenait chose aisée dorénavant. Les plans des bâtiments allaient fortement aider Andrew à réaliser son opération. Ainsi, il pouvait planifier le plus court itinéraire jusqu'au bureau de la cible et éviter le plus de patrouilles possibles. Les patrouilles quant à elle n'était absolument pas un problème, les gardes de nuit était souvent les rejets des académies de polices, servant juste à trimbaler une lampe de poche et à gueuler en cas de besoin.
"Vous êtes vraiment quelqu'un d'exceptionnel mon cher Maximilien." clama Andrew, le sourire aux lèvres. "Je ne sais pas si vous y avez déjà pensé mais à l'armée vous feriez fureur y'a pas à dire. Je vous vois bien en opération des affaires secrètes, ils adoraient ce genre d'opérations là-bas. Enfin bref, trêve de plaisanteries mal avisées. Votre fils a un emploi du temps extrêmement chargé, ce qui est tout bonnement bénéfique au plan. Je vous explique rapidement la façon dont je vais procéder. Tout d'abord, je vais m'occuper d'analyser les plans des bâtiments et peut-être même aller jouer au touriste là-bas qui sait ? Il faut que je me sente dans ce bâtiment comme chez moi pour ne pas avoir d'éventuels problèmes durant la mission. Secundo, je vais m'introduire dans l'industrie, peut-être assommer deux trois gardes pour avoir champs libre et atteindre le bureau de votre fils. Une fois le chemin accompli, autant vous dire que je ne compte pas le molester. Si vous voulez lui faire comprendre, je suis désolé d'avoir à vous le dire et je comprends votre peine, je vais devoir y aller de manière forte. Une fois le règlement de compte achevé, je reviendrai le lendemain à la mairie avec l'ordinateur portable, peut-être même la tour du fixe. Tout sera fini avant la fin de la semaine, je vous le promets."
Le plan était fixé et Andrew savait qu'il avait le chic pour suivre ses itinéraires à la lettre. Il avait toujours eu cette droiture qui faisait de lui un chouchou des gradés à l'armée. Du moins avant qu'il ne le devienne lui-même. Il regarda le maire une dernière fois dans les yeux et se permit de se reverser un verre du délicieux whisky. Cette opération allait être capitale pour le maire ainsi que pour Blake car elle ouvrait le chemin vers des possibilités infinies. Après cela, Maximilien serait en mesure de clamer avec aisance son deuxième mandat en tant que maire de la ville et l'Artiste bénéficierait de la confiance totale du grand homme qu'il était. Gotham City allait peut-être finalement bénéficier d'un nouvel élan, d'un renouveau culturel loin de toute criminalité. Le vrai pouvoir allait enfin se dévoiler, loin des commissaires de police incompétents et des justiciers masqués faisant leur propre loi. Blake était réjoui, il arborait un grand sourire franc sur son visage. Non seulement il allait pouvoir s'amuser à plein temps mais il allait pouvoir le faire au service d'un homme qui était loin d'être un politicien lambda.
"Je pense que je vais vous laissez dès maintenant mon cher maire. Je tiens à vous dire que cette entrevue fut extrêmement bénéfique pour moi et je suis extrêmement heureux d'avoir pu partager une discussion avec autre chose qu'un criminel de banlieue. Puisse notre collaboration être longue et nos difficultés passagères comme on dit ! Je vous souhaite une bonne fin de journée et ne vous faites pas trop de soucis pour votre gamin, l’hôpital sera apte à le retaper correctement j'en suis sûr."
Il serra la main du maire d'une poigne amicale et s'empara de son badge de justicier d'Etat qui traînait sur la table. D'une fière gorgée, il fit cul-sec du merveilleux alcool qu'il avait versé dans son verre puis commença à quitter la pièce sous le regard attentif de son associé. Une fois à la sortie de la mairie, il regarda à nouveau les policiers qui l'avaient accueilli avec moquerie et mit en évidence son pin's de justicier d'Etat sur son costume pour les narguer. Sentant l'air frais du midi qui remplissait ses poumons, il s'alluma son cigare habituel et le posa jusqu'à ses lèvres tout en souriant, c'était un nouveau départ pour lui. Un départ avec son lot de violence mais aussi son lot d'amusement. |
| | | | Sujet: Re: Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] | |
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| | | | Serment du Justicier L'Artiste [pv Andrew Blake/L'Artiste] | |
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