Le même restaurant. Presque la même table. Où les deux hommes s'étaient entretenus pour la première fois. Celle-là serait peut être la dernière.

Mister Y avait enfilé son masque avant de venir. Personne ne protesta, n'exigea qu'il le retire : on commençait à connaitre le chef de la Mafia anti-Mafia, l'homme à tête de Tigre, et peut être même que certains l'admiraient un peu. Mister Y fit sa commande.

La dernière conversation entre lui et Le Fool avait été des plus orageuses. Elle aurait du mettre fin à toute relation entre les deux hommes. Depuis un moment, le Fool était un mercenaire au service de Y, bien qu'il n'ai que rarement exécuté pur son compte de sombres boulots dont il avait l'habitude. Mais son comportement avait dépassé les bornes. C'était à la grande réunion du Joker. Tout d'abord, après que Mister Y ait contacté Le Fool pour lui demander de l'accompagner, celui là n'avait pas répondu. Non seulement, mais il s'était rendu à cette réunion pour son propre compte ! Enfin, après que Mister Y le lui en ait fait le reproche avec une forte ironie, le tueur lui avait répondu qu'il n'hésiterait pas à récidiver, en l'appelant "mon cher suicidaire". Cette provocation extrême (il s'était moqué de la tentative de suicide de son employeur !). Certes, avant ça, Mister Y avait élé à la limite de l'insolence, et il avait appelé l'anglais "mon cher psychopathe". Il y était allé un peu fort, quoiqu'après l'affront qui lui avait été fait, cela pouvait sembler justifié. Mais devant la moquerie de son élève, il avait fait un -grave ?- erreur. Il avait lancé une réplique terriblement humiliante et provocatrice au Fool. Maintenant, il le regrettait en partie. En effet, le tueur lui avait déclaré qu'il n'était plus à sa solde, que d'ailleurs il avait trouvé son autonomie financière et son propre gang. Pire, il s'était joint au projet du Joker, pour réduire la ville en cendre !

Cependant, il devait à tout prix le convaincre de revenir sous ses ordres, aussi ébahissant que ça puisse paraitre. Un tueur aussi efficace que Le Fool, que l'ont peut un minimum contrôler, c'est dur à trouver, même -surtout ?- à Gotham. Le chef de la M A-M avait besoin de lui. Il avait des projets, et son ancien mercenaire leur était indissociable. Aussi humiliant, paradoxal et dangereux que ça puisse paraitre, non, cet homme devait faire retourner à son service, du moins en partie. Et Mister Y saurait le convaincre : il parvenait toujours à ses fins, aucun obstacle ne pouvait le décourager. Le matin, il avait eu la chance de réussir à se faire écouter du Fool par portable, après que celui-ci ait refusé plusieurs fois de répondre.

"Mon cher, écoute juste ceci. Je suis navré du désaccord virulent qui a éclaté ne tre-nous il y a quelques jours. Cependant, je ne compte pas me venger, ni te soutirer des excuses. Je veux juste que nous parlions d'affaire, comme au bon temps, et j'ai des choses à te proposer qui t'intéresseront surement. Enterrons notre rancune, c'était un regrettable incident qui n'aurait pas du avoir lieu., et dont les torts sont partagés Je souhaite seulement un entretien avec toi, et quelle qu'en soit l'issue, tu as ma parole que tu en sortira sans aucune menace. Peu m'importe aussi que tu aides le Joker dans son prochain acte de terrorisme, cela c'est ton problème. Peut importe que nous soyons peut être un jour ontraints de nous affronter, cela ne dispense pas de travailler ensemble sur des points profitables à tout deux. Nous nous rendons visite à une heure, dans le joli restaurant français où nous avons eu notre première rencontre. Je payerai l'adiction. A tout à l'heure."

Il attendit avec impatience. L'entretien promettait d'être bien... complexe.

Fool s'empara immédiatement des informations apportés par Y et les mis dans la poche de sa veste après les avoir feuilleté rapidement. Il écouta ensuite la proposition amusante de laisser "sa signature" sur leurs corps en ricanant. Parce qu'en réalité, c'est bien ce qu'il comptait faire ! Les démembrer vivant, de la façon la plus horrible possible. Mais la deuxième mission était un peu gênante... Il est très probable que Fool ne vole pas au secours de Y quand il se fera attaquer, causes personnelles. C'est derniers temps, il est très chargé et si en plus de s'occuper de lui même, il fallait s'occuper d'aider son employeur à repousser la pègre pour ensuite le tuer le lendemain pour des intérêts personnels... Fool laissa entendre un petit "hmmm" en bougeant légèrement sa tête négativement pour pousser Mister Y a sortir d'avantage pour le Fool dans cette mission.

-" Que peux-tu faire pour me convaincre de venir t'aider n'importe quand, alors que j'ai d'autres projets moi. Mes projets personnels qui me rapportent aussi beaucoup d'argent. "

Il fallait le pousser à bout. Honnêtement, je n'avais pas du tout envie de faire sa foutue mission, elle gênait mon temps libre et donc mes objectifs personnels qui sont assez profitable pour mon compte en banque. Mais je voulais le pousser, je voulais voir jusqu'à où il pouvait aller pour que je défende son territoire qui m'intéresse particulièrement. Cela me mettrait ainsi, une certaine valeur sur mon front. Plus il mettrait d'avantages pour moi dans cette mission et plus cela voudrait dire que mon nom a une certaine valeur.

Fool avait finit de dévorer l'entrecôte, il ne restait que l'os. Il repoussa l'assiette et commença à se balancer sur sa chaise en regardant Mister Y parler, énumérant ainsi les avantages qu'aurait Fool dans cette mission. Tout ceci le faisait sourire. Mister Y ne savait pas qu'après que les contrats finis, c'est lui qui se fera couper en morceau ? Pourquoi choisir son futur bourreau comme mercenaire ? Pourquoi payer extrêmement cher l'homme qui demain, sera son pire ennemi ?

[HRP: Désolé de la taille du post. Je ne suis pas très inspiré.]

[HRP : pas de problème, il y a bien pire franchement ]


C'était gagné pour la première partie, et c'était bien. Donc c'était conclu, il l'engagerait. Néanmoins...

-" Que peux-tu faire pour
me convaincre de venir t'aider n'importe quand, alors que j'ai d'autres
projets moi. Mes projets personnels qui me rapportent aussi beaucoup
d'argent. "

Il n'avait pas tort. Un mercenaire de cet acabit qui déclare ne pas avoir d'intérêt à vous aider, soit c'est une stratégie pour vous convaincre d'alléger un peu plus votre portefeuille, soit c'est qu'il vous provoque et cherche à vous humilier. IL s'agissait d'être aussi malin que ces gars là. Mister Y n'allait pas se prosterner devant lui et augmenter son offre de manière considérable, ce serait se décrédibiliser tout à fait (et de plus, cette ordure qui rêvait sûrement de l'égorger pouvait rêve pouvait être sur qu'il ne se rabaisserait jamais pour lui !). Il enfourna un morceau de steack à travers son masque avec difficulté, bien qu'il commençait à s'y habituer, et donna sa réponse :

"Si vous désirez que j'apporte des modifications au contrat, à vous de me proposer lesquelles, de déterminer jusqu'où doit aller mon offre. Je vous répondrai si c'est dans mes possibilités. Vous n'avez pas l'air très motivé... ce n'est pas une bonne chose que d'acheter un mercenaire peu motivé, vous le savez aussi bien que moi. Si vous refusez ma proposition du second contrat, ce sera dommage, étant donné votre efficacité incontestable, mais tant pis, je me payerai les services d'un autre, il n'en manque pas dans cette ville. Alors, vous voulez quoi, plus d'argent ? Ou vous ne pouvez décidément pas accepter ?"

Il attendit la réponse. En attendant, c'était un amusant festival, deux étranges personnages couverts d'un masque inquiétant enfournant difficilement des fourchetées de viande dans un restaurant français.

Mister Y ne se sentait pas à l'aise. Il était plein de haines et de crainte envers ce monstre, face à lui, avec qui il était obligé de pactiser, et qu'il détestait de plus en plus. Un jour il s'en débarasserait, quand il aurait terminé la pègre, il se le promit. C'était d'autant plus indispensable que cet homme voulait à coup sûr sa mort. Le Fool n'avait pas apprécié du tout la manière dont son employeur l'avait insulté et rabaissé. Ni de le servir autrefois. Plus vite leurs affaires seraient conclus, et mieux ce serait. Il aurait sans doute du se trouver les services d'un autre, mais c'était long, il les connaissait moins, ils n'étaient peut être pas aussi talentueux, et enfin, faire assassiner ses propres hommes par un serial killer connu était le meilleur moyen de se laver de tout soupçon.

"Je ferais donc votre premier contrat. 50 000 dollars c'est ça ? Bien, j'y vais ! On ne se sert pas la main... Une mauvaise pensée et vous finissez aussi grillé que l'entrecôte que j'ai mangé ! Ah ! Ah ! "

Et il se dirigea brutalement vers la sortie. L'homme à tête de fauve attendit qu'il fut presque sortie pour s'écrier :

"Conclu mr Fool. Et une dernière chose : vous, de votre côté, un seul éternuement qui me déplait et je donne au GCPD l'adresse de votre cachette, que je connais bien, et je leur fourni l'aide de la moitié de mes hommes pour tous vous massacrer. Je n'hésiterai pas, surtout que je monterai dans l'estime des autorités de Gotham, qui vous détestent particulièrement après le récent massacre que vous leur avez infligé. Donc, faites bien attention. Ah, et s'il m'arrivait à mourir avant ça... j'ai des hommes de confiance au courant de mes intentions, qui s’acquitteront de cette tâche pour moi même si devait arriver mon décès. Bonne chance"

Bientôt, le meurtrier fut hors de vue. Le repas de Mister Y était presque achevé. Alors, on lui amena un nouvel homme. Deux affaires réglées personnellement en un repas, c'était une belle économie de temps. Une voiture se rangea non loin du restaurant, et trois nouveaux hommes de main entrèrent. Ils poussaient devant eux un petit criminel nerveux, un afro-américain. Le même qui avait poignardé sauvagement Mister Y avant de fuir, à la réunion du Joker. Quelques jours après cet incident, alors que le chef de la nouvelle mafia de Gotham s'était presque désintéressé de cet opportun, son cher Joseph s'était présenté à lui.

"On a retrouvé celui qui a faillit t'assassiner. Quand tu veux on te le livre."

"Comment vous avez fait ?"

"Ca a pas été dur. Comme il est pas con, il s'était caché quelque part dans la ville, pour pas qu'on le retrouve. On a eu qu'à localiser et aller voir son gang. Pas plus de 5 hommes : on les a menacé de tous les massacrer s'ils nous avaient pas livré leur chef pied et poing lié avant 24 heures. Bien sûr, ils se sont soumis. Maintenant, il sera à ta merci et tu pourras bientôt le voir".

Après tout c'était mieux que de le laisser filer. Ne jamais laisser des petits chieurs s'en tirer comme ça. Les hommes de main guidèrent devant eux l'homme jusqu'à la table de leur chef. Le petit criminel hésita, il avait peur, très peur. Mais on le força à s'asseoir devant celui qu'il avait voulu tuer dans un accès de folie.

"Ecoutez... Je suis, désolé... J'étais fou, vraiment fou, vous aviez tout détruit en moi... J'aurai pas du, je suis désolé... S'il vous plait, laissez-moi me racheter"

Mister Y s'amusa à le laisser parler. Puis il répondit calmement :

"Dans la vie, on peut faire des erreurs qui ne sont pas réparables, hélas"

"Je vous en supplie..."

"Dis-moi l'ami, tu as voulu me tuer... Mais pour ton propre compte, ou c'était un piège tendu par le Joker ?"

"C'était seulement moi..."

"Ne me mens pas, je pourrai me fâcher"

"Je vous le jures... J'aurai jamais osé l'approcher, et puis il ne me connaissait pas... Je voulais juste me venger, cette réunion était la meilleure occasion pour me débarrasser de vous.... Je suis désolé..."

Il ne devait pas mentir. Mais les supplications de ce minable n'avaient aucun réel effet sur Mister Y. C'était un vendeur de dope, responsable de la mort et la destruction de plusieurs clients, et il s'était intronisé assassin. Le type de personne qui provoquait une telle haine en Marc qu'il lui était difficile de ne pas céder à ses pulsions primaires. Il avait déjà prévu ce qu'il annoncerait à l'homme, avant qu'on l'ai mené à lui.

"Ecoute. On va faire comme ça. Je ne ferai pas de mal à ta famille ni tes amis, comme je le pourrai dés que l'envie me vientdra Ils auront la vie sauve. Par contre, pour ce qui est de toi, ce sera autre chose."



"Tout ce qui est de tes projets personnels, de tes rêves d'avenir et de bonheur... tu vas devoir y renoncer. Tu vas faire tes bagages, et partir loin d'ici, à un endroit où tu seras sûr que je ne te reverrai pas un seul instant, sous peine d'y passer tout de suite. Désormais, tu vivras comme un traqué, et ce ne sera pas une vie facile. Voilà tout ce que j'ai à t'offrir."

L'autre ne répondit rien. Il savait qu'il aurait pu se voir imposer pire, même s'il ne se réjouissait pas de son destin. Mais comme il n'y avait d'autre évidence, il approuva de la tête. Les portes-flingues le firent se relever et le conduisirent dehors. Il y avait du soleil aujourd'hui sur Gotham au milieu des nuages, le printemps approchait.