Ce bâtiment m'est connu.
Depuis une centaine d'années, l'asile d'Arkham hante Gotham City. Croque-mitaine pour les enfants, terreur nocturne pour les plus faibles habitants de la ville, il incarne tout ce qu'il y a de pire et d'horrible ici. Et depuis plus de dix ans, il est mon cauchemar.
J'envoie, je ramène des monstres ici en sachant très bien qu'ils en sortiront à nouveau. Je fais partie d'un conseil d'administration qui assiste, impuissant, aux dérives d'une structure qui ne fonctionne pas, par faute de moyens et de solutions face à des créatures qui ne devraient pas avoir le droit de vivre - mais que je me refuse à achever pour ne pas devenir comme eux.
Je sais que cet établissement n'est pas ce qu'il faut pour ses patients, mais nous ne pouvons rien leur offrir d'autres. Et ce n'est pas ma très facile entrée dans l'asile, sans me faire appréhender par des gardes ou le systèmes de sécurité, qui va me faire changer d'avis.
Après avoir pénétré dans les combles, j'évite tous les capteurs et les détecteurs de mouvement, que je connais par coeur - merci la participation au conseil d'administration, merci l'attribution du marché de travaux aux Entreprises Wayne. Mes bottes glissent sur le sol des différents étages de l'asile, disparaissant dans l'ombre quand quelques hommes d'Aaron Cash accomplissent leurs tâches avec terreur et sans entrain. J'y suis presque.
Je descends dans les sous-sols de l'asile, au plus profond des cellules et des étages.
Plus d'une dizaine de mètres sous terre, dans un niveau quasiment abandonné de tous, je pénètre dans un des rares lieux que j'aimerais ne jamais connaître - que j'aimerais oublier. Seul Jeremiah Arkham, Aaron Cash et deux employés sont informés de l'existence de l'unique cellule placée au milieu d'un grand espace vide.
Enorme carré de verre indestructible, avec à peine quelques passages formés et sécurisés pour transférer des aliments et les excréments de celui qui n'est pas patient ici, c'est une prison... et je l'ai construite. Seul - non, même Lucius, même Alfred ne savent rien de cet endroit.
"Bonsoir."J'ai passé les sécurités, les analyses oculaires, vocales, les scans et les autres mesures de sécurité. Je lui fais face, pour la première fois en cinq ans ; il ne m'a pas manqué.
"Bonsoir, Bruce."Un petit homme, au ventre proéminent, aux cheveux roux fous, à la moustache pourtant savamment entretenue, me fait face. Vêtu d'un pull rayé, d'un jeans large et d'un chapeau - évidemment. Toute sa prison en est remplie.
Il est mon cauchemar. Il est mon mauvais souvenir.
Il est l'homme qui a failli me détruire, et que j'ai détruit par vengeance. Nul ne connaît plus son nom, nul ne se souvient de son existence - c'est de
ma faute. Et en le revoyant, ici, en me souvenant ce qu'il a fait, ce qu'il
nous a fait... je ne regrette rien.
(HJ/ Rapide indication : depuis peu, Batman porte un costume différent (
lien), merci d'en tenir compte.
Ici, je te propose de suivre Batman, mais de ne pas être encore avec lui. Pendant un ou deux posts, je te propose de "piloter" dans mes posts les défenses et les gardes de l'asile jusqu'à ce que tu retrouves Batman. N'hésite pas à me dire si ça te va ou non ! /HJ)