|
|
| L'appel du combat [libre] | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: L'appel du combat [libre] Lun 28 Jan - 20:38 | |
| "Nightwing ! Parle, petit oiseau, où est Nightwing ?"Je ne dis pas un mot. Je n'ai aucune idée de qui il peut bien être. Il m'a lancé un couteau qui a perforé ma cape pendant ma tournée nocturne. L'homme m'a ensuite immédiatement sauté dessus quand j'ai touché le sol, avant de me plaquer au sol et de placer un long sabre sur ma gorge. Je devrais avoir peur. Mais non. J'observe en détail mon adversaire. Tout son corps est bardé d'armes. Un tonfa se trouve sur chacun de ses bras. Deux fourreaux de katana se trouvent au niveau de sa ceinture, bien que l'un soit vite. Son costume, comprenant sans doute une armure, est rouge et ocre, laissant cependant son visage libre. Voyant que je ne répond pas à sa question, son sourire devient presque cruel. Il lève lentement le bras, retourne son arme comme pour me poignarder, et le précipite vers mon foie. Un hurlement m'échappe quand je sens la lame glacée traverser mon abdomen. Il retire lentement la lame, pour me faire souffrir un maximum. Quand il s’apprête à frapper à nouveau, je me déporte d'un seul coup sur le coté, le poussant au même moment. Il tombe sur le coté, ne s'attendant pas à mon action, et me laissant ainsi le temps de me relever d'une roulade en arrière. Je dégaine mon bâton de ma ceinture, et le déploie sans un mot. Je me place dans une position de combat parfaitement neutre, ni offensive, ni défensive, me permettant ainsi un équilibre parfait entre force et vitesse. L'assassin me jette un regard cruel. Il n'y a plus aucun sourire sur son visage. Juste de la colère. En l'observant un peu plus soigneusement, je remarque la finition des armes de la ligue des Assassins. Une coïncidence ? Je ne pense pas. Il ouvre la bouche, et prononce lentement une phrase digne de la Ligue. "Dis moi ton nom, petit oiseau, et je te dirais le mien.""On m'appelle ... Robin.""Je suis Shrike. Tu mourras si tu ne me dit pas où se trouve Nightwing. C'est ta dernière chance."Je passe ma main sur ma blessure au coté droit. Cela fait mal, mais l'adrénaline me portera lorsque le combat commencera. J'ignore totalement où peut bien se trouver Dick. Et il faudra que je le sache. Mais avant, nous allons devoir éliminer Shrike. "Je n'en ai aucune idée. Et même si je le savais, tu n'en saurais rien. Approche, Shrike. Approche."L'homme se jette brusquement en avant vers moi, et lève son katana pour me frapper d'un coup transversal. Mon bô se place à la rencontre de l'arme, pour en dévier le course. Tournant sur moi même, je me place dans son dos, et le frappe d'un coup de coude en plein milieu du dos. Le combat pouvait commencer. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] Mer 30 Jan - 17:21 | |
| Un bruit de moteur grondait dans les rues de la zone industrielle cette nuit-là, au volant de sa Cadillac Fleetwood, l'Artiste faisait une de ses rondes habituelles dans les quartiers plutôt chauds de la ville. Depuis sa transformation en tant que Justicier, son train de vie avait grandement changé. Son boulot était en quelque sorte d'aider les forces de polices à maintenir l'ordre dans Gotham mais il n'en restait pas moins que son principal devoir était de nettoyer la ville. Cette nuit, Blake n'avait rien de prévu et donc il avait décidé de surveiller la quartier industriel de la ville. Bizarrement le quartier était très calme pour une fois, d'habitude on assistait toujours à des genres de fusillades non-loin de l'aciérie Sionis qui n'était autre que le repère de la crapule qu'on nommait "Le Joker". Andrew scrutait calmement les alentours au fil des rues tout en fumant son cigare la fenêtre ouverte. Il savourait en quelque sorte le vent froid venant rafraichir sa figure, les missions de nuits paraissaient toujours longues et interminables et chaque petit plaisir pouvait ressembler à une raison de continuer ces rondes.
Le long des grands bâtiments, on remarquait déjà certaines personnes en train de se diriger vers leur lieu de travail. Andrew passa vite son regard sur l'autoradio de la voiture qui indiquait clairement trois heures vingt-deux. Il restait cependant pensif au volant, la nuit était trop calme et comme le dicton le dit : "C'est toujours le calme avant la tempête". Que devrait-il faire cette nuit-ci ? Descendre deux gangs en train de se tirer dessus l'un l'autre comme une bande d'animaux ? Tabasser à mort un homme essayant de violer une femme dans une allée sombre ? Ou peut-être même encore devoir prendre en chasse une voiture essayant de kidnapper quelqu'un ? Ce genre de choses devenait monnaie courante dans la vie de Blake et dans un sens, cela était loin de lui déplaire. Chaque fois qu'il finissait son travail pour retourner dormir à son appartement, l'Artiste avait ce petit sourire enjoué sur son visage représentant la joie de vivre d'un vieil homme d'une soixantaine d'année.
Ce ne fut qu'au détour d'une avenue qu'Andrew remarqua un ouvrier en train de courir en appelant au secours. S'arrêtant brusquement, Blake ouvrit sa fenêtre en grande pompe et interpela l'homme :
"Hé vous là-bas ! Pourquoi vous courrez comme un dératé en plein milieu de la nuit ?" cria l'Artiste avec un petit ton moqueur, comme si il prenait l'homme pour un fou. "Au lieu de vous moquer de moi, allez chercher des secours ! Il y a deux gars déguisés qui sont en train de se mettre sur la figure près d'un des hangars là-bas !" répondit l'homme affolé tout en continuant à courir dès que sa phrase fut finie. Chercher des secours ? Non mais quelle blague... Andrew allait s'en charger personnellement de cette affaire. Deux hurluberlus qui s'affrontent au beau milieu de la nuit et en plus déguisés en fanfreluches, c'était vraiment inespéré pour se dégourdir les jambes. Blake remit sa voiture en marche et roula doucement vers le hangar en question. Il coupa sa radio, l'homme avait effectivement eu raison, on entendait bien des bruits de lutte vers ce fameux bâtiment. L'Artiste gara sa voiture dans un coin puis sortit en direction de son coffre. Il n'avait pas pris beaucoup d'armes, généralement le strict nécessaire suffisait à tenir les situations. Il enfila donc son armure et pris rapidement ses armes. Une fois ses deux pistolets, son couteau et son fusil à pompe accrochés, il s'empara de sa flasque de whisky et en prit une bonne gorgée puis se dirigea vers le lieu du combat.
Il y avait effectivement deux hommes, l'un deux était habillé de rouge avec diverses parties de l'armure en noire. Il se battait avec un genre de bâton et était vêtu d'une cape trouée. L'autre par contre était habillé avec un genre d'armure ocre et rouge et était rempli d'armes. D'un rapide coup d'oeil, Blake remarqua des tonfas aux avant-bras et des sabres aux mains, il n'avait vraiment pas l'air d'un rigolo. Apparemment les deux hommes n'avaient pas l'air d'être là pour un meeting au vu du combat acharné qu'ils étaient en train de mener. Blake prit un léger plaisir à regarder pendant un court laps de temps l'affrontement. Le type en ocre planta son katana dans l'abdomen de l'autre, Andrew lâcha une légère émotion de compassion du regard pour le gamin en rouge qui venait de se faire transpercer. Tandis que les deux hommes recommencèrent à se jeter l'un sur l'autre, l'Artiste sortit son fusil à pompe et avança lentement en gardant en joue les deux hommes. Une fois arrivé à proximité, il se dévoila et cria d'un ton sec :"Le premier de vous deux qui bouge, je lui plombe les fesses avec des balles calibre 12 et je peux vous jurer que même le médecin arrivera pas à recoller les morceaux tellement ils seront éparpillés sur le sol ! Alors maintenant toi, l'espèce de zoulou en jaune, tu vas poser tes foutues armes au sol et le mec en rouge tu vas t'écarter et poser ton bâton à terre. Ceci est un ordre de Justicier d'Etat, le premier qui n'obéit pas sera abattu sans aucun remord !" Sous ce discours de super-héros mal tapé, Blake attira l'attention des deux hommes mais surtout de celui muni de ses katanas. Celui-là avait l'air complètement fêlé et commença à se diriger vers l'Artiste avec un léger regard vicieux. Andrew arma son fusil à pompe et d'un léger sourire répliqua à l'homme :"Tu veux te la jouer gros dur hein ? Il ne faudra pas s'étonner quand on te retrouvera entre deux planches alors blanc-bec ! Puis toi là-bas, le gamin en rouge, tu m'as l'air plein de bonnes intentions avec ton bâton non ? Alors ce que je te propose, c'est qu'on refasse le portrait à notre cher ami ici présent tu vois et après on va se déguster une petite bière dans la glacière qu'il y a dans ma caisse ! Alors ? Partant ? "
|
| | | | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] Dim 3 Fév - 14:18 | |
| Un nouvel homme venait de rejoindre l'affrontement. Je reconnais immédiatement son costume marqué des symboles américains. Andrew Blake, plus connu sous le nom de l'Artiste. Pirater les fichiers de la Mairie n'avait été qu'un jeu d'enfant et je pouvais découvrir ainsi la liste de tout les Justiciers d'Etat. Celui ci était le plus récent d'entre eux, mais pas le plus jeune. En effet, il avait déjà travaillé pendant plusieurs années dans les rues de Gotham, tabassant et tuant sans la moindre pitié les tueurs, les violeurs et autres psychopathes. L'avoir dans son camp est toujours une bonne idée, l'avoir en face de soi est toujours dangereux. Et pour le coup, je ne sais pas si il va être un allié ou un ennemi.
J'obéis à son ordre sans hésiter, posant mon bâton au sol. Le bouclier présent à l'intérieur à beau être résistant, il ne suffira pas à arrêter une volée de fusil à pompes. Shrike par contre, n'as pas l'air décidé à obéir, étant donné qu'il s'approche de l'Artiste, un sourire vicieux au lèvres. Ce dit justicier m'interpelle à nouveau, me proposant cette fois ci une collaboration. Et une bière. Je préfère déjà ça. A la question :"Partant ?", je réponds :
"Toujours !"
Je me projette brusquement en avant vers Shrike qui se retourne au même moment quand il m'entend bouger. Je n'ai plus mon bâton, mais je suis encore en capacité de le vaincre. Ma botte percute son genou, me permettant ainsi d'éviter le coup de katana qu'il me destinait. Un sinistre craquement se fait entendre, alors que je me laisse glisser sur le coté, laissant le champ libre à mon partenaire pour l'achever. Mon adversaire tombe à genou, alors qu'un gémissement lui échappe. En principe, je ne tue pas. Mais je ne pense pas être capable de le juguler.
"Maintenant !"
Même si il lui tire dessus, cela ne le tuera pas. Shrike porte une armure de combat de la Ligue des Assassins, capable de résister à un tir à un bout portant. Je n'aurais plus qu'a l'attacher, et nous serons débarrassé de Shrike. La police pourra ensuite le récupérer.
Je me place à coté de l'Artiste. Je ne sais pas s'il m'a reconnu, alors autant se présenter. J'observe un peu plus en détail son apparence. Une armure constitué majoritairement de cuir, un arsenal assez conséquent, il doit avoir le mérite d'être efficace. Environ soixante dis ans je dirais. Encore en très bon état.
"On me connait sous le nom de Robin. Tu es l'Artiste, n'est ce pas ?" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] Lun 4 Fév - 1:03 | |
| Blake gardait l'homme en joue l'espèce de cinglé en jaune qui se dressait en face de lui. Cet homme n'avait l'air absolument pas effrayé par l'arme à feu de l'Artiste, chose rare chez les criminels. L'Artiste avait du respect pour ce genre de personnes, cela lui rappelait les Viêt-Cong dans les jungles qui étaient prêt à se tuer pour leur cause. Il fallait cependant oublier la nostalgie pour quelques instants, la situation devenait de plus en plus tendue. Cet espèce d'assassin ninja sorti d'on ne sait où se faisait de plus en plus menaçant, Andrew avait le doigt sur la gâchette et peu importe si l'armure était renforcée tout le monde savait qu'un coup à bout portant de fusil à pompe ne laissait jamais indemne. Souvent, ce genre de coups provoquait des brisements à la cage thoracique sous le choc fulgurant de l'impact mais cela importait peu pour Blake au vu de ses ordres qui se limitaient à "chercher et détruire".
Pendant le court laps de temps où Shrike et Andrew se regardèrent, le criminel avait perdu sa concentration par rapport au gamin qui était derrière. Ce dernier avait obéis plutôt sagement à l'ordre du vieux type bourru qu'était Blake. Profitant de ce moment d'inattention, le jeune homme en profita pour se jeter littéralement sur l'homme qui surpris se retourna en grande pompe oubliant l'arme à feu pointée droit sur lui. Une joute rapide s'engagea entre les deux hommes, un coup de sabre essayant de trancher le gamin qui esquiva habilement en frappant de plein fouet l'homme au genou. Un craquement des plus dérangeants vint briser l'action du combat. L'homme poussa un cri de douleur et tomba à genoux au sol, dos à l'Artiste. Robin en profita pour ordonner à l'Artiste d'en finir, un tir résonna dans le silence de la nuit. Shrike fut projeté vers l'avant par l'impulsion du coup. Glissant sur le sol, il s'évanouit sous la douleur.
Une fois la corvée achevée, le jeune gamin alla se placer pile à côté de l'homme, un sourire sur les lèvres. L'Artiste lui tendit la main en guise de bonne foi.
"On me connait sous le nom de Robin. Tu es l'Artiste, n'est-ce pas ?" dit naturellement le jeune justicier.
Cette phrase sonna étrangement bizarre dans la tête de Blake. Comment pouvait-il savoir qu'il était l'Artiste alors que Shreck lui avait juré que les dossiers étaient confidentiels ? Après un court moment de réflexion, Andrew se rappela d'un des registres sur le dénommé Robin qui, récemment réapparu dans Gotham, était un allié proche du Batman. Il avait sûrement dû s'introduire dans les dossiers de la mairie et en profiter pour enrichir sa culture avec les justiciers d'Etat au service de Maximilien. Même si le fait que le gamin savait l'identité du justicier de réjouissait guère l'Artiste, il lui répondit amicalement tout en restant sur un ton désinvolte comme à son naturel :
"Effectivement, c'est bien moi. Je ne savais pas que j'étais déjà devenu une star chez la Batman's family... Sacré morceau le gars qu'on vient de mettre à terre là, j'ai rarement vu autant de détermination chez les pauvres raclures de bidet que je me farcis à longueur de journée dans les coins de Gotham. En tout cas, très impressionnant ta façon de te battre au corps à corps, je me serais presque cru dans ma jeunesse quand je faisais les mêmes cabrioles que toi au combat." Il reprit légèrement son souffle et enchaîna. "Va rechercher ton bâton là-bas, je vais chercher une corde et des bières comme promis."
Blake se dirigea calmement vers sa voiture et ouvrit une des portes arrière. Il s'empara de la corde qu'il avait reçue généreusement de la part de la police pour "maîtriser les criminels". Andrew trouvait toujours ça marrant, le terme "maîtriser" n'était pas souvent dans son vocabulaire. Souvent les criminels n’étaient plus trop en état de servir à une quelconque chose après le passage de l'Artiste. Il enroula la corde autour de son épaule et s'empara de sa glacière, prenant deux bières baignant dans la mare de glaçons. Il en profita aussi pour s'allumer un de ses délicieux de cigare puis referma le véhicule et commença à revenir vers Robin qui attendait, gardant bien attentivement Shrike pour éviter une quelconque fuite de sa part. Un homme aussi bien entraîné que cet assassin n'aurait aucun mal à disparaître dans les rues de la ville à une heure pareille et la police ne serait d'aucune aide pour le retrouver. Une fois revenu à côté du gamin, il lui jeta habilement une bière qu'il rattrapa sans problème.
"J'espère que t'as l'âge pour boire mon grand, j'ai pas envie d'avoir des problèmes avec la police." dit-il en rigolant. "Bon bon bon, je sais pas pour toi mais je ne compte pas laisser cette espèce de ninja mal habillé à la police. Vu son entraînement il n'aurait aucun problème à s'échapper des griffes des forces de l'ordre et je n'ai aucune envie de devoir me battre à nouveau contre un fêlé avec des sabres. Et puis il faut envoyer un message à son groupe et par message j'entends... un exemple. J'ai jamais aimé les pelotons d'exécution mais des fois, c'est malheureusement nécessaire. Et puis de toute façon, les ordres sont les ordres, tu sais ce qu'on dit."
Une fois son petit monologue finit, il se dirigea lentement vers le criminel écroulé et attacha ses mains à ses pieds puis le releva de manière à ce que sa tête soit bien en évidence. Il sortit son couteau et découpa son masque, s'emparant en passant des armes de l'assassin. Une fois son espèce d'humiliation faite, il donna une gifle à l'homme pour le réveiller puis le regarda droit dans les yeux. La peur pouvait se lire sur le visage de l'homme qui semblait pourtant tellement déterminé auparavant. Blake sortit un de ses pistolets et porta le bout de l'arme droit sur le front de l'assassin.
"Si t'as une dernière volonté, dis le maintenant car je pense que cette nuit tu vas dormir comme un bébé."
Un léger sourire aux lèvres malgré la dramatique du moment, le doigt de l'Artiste s'approchait de plus en plus du moment fatidique, le grand final allait peut-être avoir lieu ? |
| | | | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] Dim 10 Fév - 20:25 | |
| J'aime son franc parler. Il est franchement charismatique, avec son air de vieil ours mal léché. On dirait presque un cliché. Le vieux défenseur de la ville sans la moindre pitié s'allie avec un jeune idéaliste. Mais j'ai suffisamment vécu pour ne plus être idéaliste. La mort de mon père m'a montré ce qu'est réellement le monde. Une chose sans pitié. Sans la moindre clémence. Je comprend un petit peu sa vision. Mais je garde des principes. L'Artiste est bien trop violent pour ce qu'il fait. Je le laisse humilier un petit peu Shrike, il l'a cherché.
Je me jette brusquement en avant quand Blake dégaine son flingue. Ma botte percute sa main et fait voler son flingue sur plusieurs mètres. L'adrénaline a pris le dessus, et je me rend brutalement compte de ce que je viens de faire. En temps normal, j'aurais étalé mon opposant d'une droite. Je rabaisse mon poing. Ce n'est pas le moment. Ma voix est sévère quand je répond à la place de Shrike.
"Nous ne tuons pas !"
Je me tiens face à lui, prêt à frapper si il tente seulement de sortir une nouvelle arme. Je repète ma phrase, comme pour me donner du courage.
"Nous ne tuons pas. Nous avons des principes. Nous sommes les Justiciers. Pas les criminels. Nous ne devons pas nous rabattre à leur niveau. Ça vaut pour toi, comme pour moi."
J'ai hésité plusieurs fois à tuer. Tuer Obeah Man, qui a assassiné ma mère. Tuer Captain Boomerang, qui a assassiné mon père. Tuer le Joker, qui a assassiné Cassandra Sandsmark. Cela aurait été tellement facile. Tellement simple. Tellement dangereux. Franchir la ligne est facile. La remonter est impossible. J'ai des principes que m'a inculqués Bruce. S'il faut affronter un autre "justicier" pour les faire valoir, qu'il en soit ainsi.
"Tu peux tuer si tu le désire. C'est ton propre choix. Mais quand je suis là, je t'en empêcherais. Je t'en empêcherais. Toujours."
D'une certaine façon, ses raisons étaient presque valables. Les ordres sont les ordres, je veux bien l'admettre. Mais certaines choses comme la vie d'un homme ne doivent pas être décidé sous le coup d'un ordre. Comme le dit le Tao de la Survie : "Un combat qui finit par la mort d'un homme n'est pas une victoire. Considère le simplement comme un répit que t'accorde les ancêtres pour mieux comprendre la vie, et n'être plus forcé de tuer."
Je me rend soudainement compte de quelque chose. J'ai laissé tombé ma bière sans même essayer de la boire. Mes réflexes ont été bien trop rapide. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] Lun 18 Fév - 18:56 | |
| L'exécution n'avait pas eu lieu, le jeune justicier, n'écoutant que son courage, avait bondi pour empêcher le coup de feu de Blake. La chaussure du gamin percuta brutalement la main de l'Artiste qui lâcha instantanément prise sur son pistolet et le laissa s'envoler un peu plus loin. Le silence de la nuit laissa place à l'étonnement le plus total, qui serait assez bête pour laisser ce genre de malades mentaux bourrés aux hormones dévaler dans la ville et tuer les premiers venus ? Blake ne broncha pas, il articula sa main pour faire passer le douleur et fixa Robin droit dans les yeux, personne jusqu'à maintenant n'avait osé montrer tant de détermination face à la brutalité naturelle qu'Andrew montrait vis à vis des êtres humains. Ce gamin devait être fou ou quelque chose dans le genre pour foncer tête baissée sans penser aux conséquences de ses actes. Shrike quant à lui faisait profil bas, c'était bien le moment de boucler sa grande bouche pour ne pas envenimer la situation, chaque mot pouvait déclencher un combat ou même encore pire : la mort d'un des deux justiciers.
Alors que les deux hommes se fixaient en chiens de faïence, Blake fit le premier geste. Il recula doucement pour aller récupérer son flingue tout en tirant un coup sur son cigare presque consumé. Il s'abaissa tout en continuant à fixer le jeune homme qui déblatérait un laïus sans queue ni tête aux oreilles d'Andrew. Ne pas tuer ? Blake tuait déjà sûrement avant que ce gamin présomptueux soit né. Il était "né" pour ça, pour nettoyer les villes à coup de feu, pour être le véritable justicier dont la ville avait besoin et non un idéaliste laissant de braves gens mourir par simple compassion envers ses ennemis. Tuer un criminel n'était pas tomber à son niveau pour l'Artiste mais bien s'élever à des strates supérieures de justice impartiale. Pour lui, il était le juge et le bourreau, personne en pouvait l'influencer et de son regard inquisiteur il pouvait se permettre d'abattre n'importe quelle racaille importunant la ville.
"Garde tes salades pour toi gamin, on est pas ici pour jouer à la dînette ou pour savourer une bière qui vient d'une vieille échoppe du coin. Je suis un Justicier d'Etat et tu ne l'es pas et par conséquent je devrais te traiter du même genre que l'autre taré à côté de toi. J'ai été patient, je t'ai aidé quand tu étais en mauvaise posture et tu me remercies en bottant ma main ? C'est Batman qui t'apprend les bonnes manières ou quoi ?" Dit-il le sourire aux lèvres pour souligner l'ironie de la situation. "Tu prônes la bonne conscience en laissant la vie au premier criminel venu, chose que ton mentor a dû t'enseigner à de nombreuses reprises... Mais tu vois y'a une chose qui me dérange, ton fameux Batman est un meurtrier et un criminel aux dernières nouvelles. Même si tu crois dur comme fer à son innocence ou que sais-je, tu ferais mieux de garder ton raisonnement pour toi."
Andrew rangea son pistolet dans son étui pour montrer qu'il ne voulait pas se battre, du moins pas aujourd'hui. Même si Maximilien lui avait demandé d'arrêter tous les justiciers non-assermentés de la ville, ce soir il allait faire une exception. Il aurait sûrement pu coller une raclée au gamin mais il y aurait perdu des plumes au passage et avec les temps qui courent dans Gotham, il devait être là à cent pour cent. Robin restait là, devant Shrike comme un bouclier protecteur, une égide de secours pour l'homme qui avait essayé de le tuer quelques minutes auparavant. Blake jeta son cigare par terre puis retourna en face du gamin, il devait lui envoyer un message clair, un message pour lui montrer qu'il n'était pas un de ces ploucs costumés croyant être les justiciers de la ville. Il était l'Artiste, le nettoyeur de la ville, le bras armé de la mairie.
"Ma défunte femme m'a toujours dit de montrer un peu de sympathie pour la fougue de la jeunesse. Je ne l'ai jamais souvent écoutée je dois t'avouer mais c'était une femme avisée. Je vais te faire une fleur aujourd'hui et tu ferais bien de me remercier. Je laisse ton petit ami costumé et toi tranquille mais je tiens à te dire une chose et tu as intérêt à ouvrir grand tes esgourdes : si ce malade s'échappe de Blackgate ou de l'asile et qu'il ne tue ne serait-ce qu'une seule personne, je le traquerai, je le trouverai et je le tuerai. Et une fois que je l'aurai tué, je te montrerai ce que tes phrases moralisatrices valent face aux malades de son genre. Cette fois-là, il ne sera pas question de bière ou de sourires en coin pour faire bonne figure, il sera question de celui d'entre nous deux qui survivra au combat. La loi de la jungle, la loi du plus fort, la loi de Gotham." expliqua-t-il en face du jeune homme, avec un sourire sadique sur le visage.
Une fois son discours terminé, il ramassa la bière que Robin avait laissé tomber et la lança au gamin qui la rattrapa sans aucun souci.
"Pas de gaspillage et j'espère que nous nous croiserons le moins possible, gamin, ou la prochaine fois ça sera une fessée et au lit sans dessert."
Il remonta dans sa voiture, mit le contact puis engloutit une bière cul-sec et la déposa sur le siège passager. Il alluma la radio sur sa chaîne habituelle de vieux rock'n'roll et se mit à chantonner au rythme de la musique. La soirée était finie, peut-être que les choix qui avait été fait ce soir allait avoir des répercussions sur le futur mais Andrew était tellement loin de tout ça, la seule chose qui comptait encore pour lui était les cinq heures de sommeil que son vieux corps pouvait encore disposer pour être opérationnel le lendemain et pouvoir accomplir son devoir de justicier, de protecteur implacable de la ville.
|
| | | | Sujet: Re: L'appel du combat [libre] | |
| |
| | | | L'appel du combat [libre] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|