Ce vieil entrepôt de Chinatown a fait l'objet de nombreuses disparitions. Wu Han marchait vers une colline où il vit une voiture grise garée. Un homme aux cheveux blonds observait l'entrepôt avec des jumelles. Wu Han s'approcha, c'était sûrement le flic qui l'avait contacté.

Mathéo Sanchez vit son indic s'approcher, il baissa ses jumelles et marcha vers lui.
- Salut Wu. Alors, tu peux me donner des nouvelles de ce que j'ai demandé ?
- L'administration municipale a accepté votre demande. Voici les plans municipaux de l'entrepôt, il y a un seul souci.
- Lequel ?
- Le plan date de deux ans. L'entrepôt peut avoir légèrement changé en deux ans.
- Va falloir qu'on prenne le risque.
Sanchez ouvrit le coffre de la voiture. Il prit son PPS, le chargea et le rangea dans l'étui qui se trouvait sous son épaule. Il prépara un M16 dans la voiture au cas où et l'y laissa. Il jeta des grenades fumigènes et des grenades flash à son coéquipier et s'équipa lui-même du même matériel.

Ils s'arrêtèrent dans leurs préparatifs quand ils virent une bandes de jeunes armés de couteaux s'approcher de l'entrepôt.
- Je vais les suivre. Je sais parler le chinois et je pourrais faire croire que je suis des Triades.
- Fais gaffe à toi. D'après les plans, il y a un conduit d'aération qui passe sous le bâtiment pour arriver dans les conduits de la salle principale.
Ils se séparèrent. Mathéo Sanchez chercha le tuyau et n'eut aucun mal à trouver le passage. Il rampa dans les conduits et arriver à se faufiler dans le système d'aération qui ne servait plus à grand-chose apparemment. Il arriva dans le conduit principal et put observer d'une grille le hall où les cargaisons étaient chargées. Il y avait du bruit, cet endroit n'était pas si désert que ça.

Wu finit par persuader les délinquants chinois de le suivre. Ils arrivèrent par une porte de maintenance mais elle se ferma derrière eux. Ils tentèrent de l'ouvrir mais ils étaient maintenant enfermés dans l'entrepôt. Ils ne pouvaient que franchir la porte qui était devant eux mais personne n'osait avancer.

Ce qui était bien avec cet entrepôt, c'est qu'il était grand, très grand. Et si de l'extérieur il paraissait peu vaste, de l'intérieur, ce n'était pas le cas.
Il y avait quelques petites salles par-ci par-là, dont quelques unes avaient été nettoyées pour servir de chambres temporaires à la famille Akumu.
Que l'entrepôt soit grand et vaste, tant mieux. Mais qu'est-ce que ça serait long à tout nettoyer et tout retaper!
De plus, les Triades ne cessaient d'envoyer des sbires pour tenter de savoir qui logeait ici, et qui tuait sans cesse leurs malheureux sbires, retrouvés démembrés et raccommodés dans des cercueils.
Cela n'allait vraiment pas être facile, surtout si la police s'en mêlait.
Mais Kagi, avait tout prévu. Il avait le temps, rien ne pressait, il faut savoir savourer le temps de jeu qui pour lui, était éternel. Vu qu'il prenait tout comme un jeu.

Ils ne le savaient pas encore, mais c'est de loin, qu'ils avaient été vus arriver.
Les mystérieux amis de Kagi avaient vus les délinquants débarquer avec l'autre, qui devait apparemment les convaincre de venir avec lui.
Allons, à quel sauce allaient-ils être dévorés cette fois? Sauce horreur ou sauce épouvante? Le jeu allait être si amusant...Kagi en riait d'avance.
Ils avaient décidé d'entrer par une porte de maintenance. Ouh! Qu'ils allaient un peu flipper ici, avant peut-être d'être tués. A moins que, dans sa bonne humeur, Kagi décide de les laisser en vie. Qui sait? On ne peut pas tuer tout le monde!
Et ces délinquants qui avaient l'air si jeunes! Non, on ne tue pas les jeunes, la société en a besoin. Mais ils vont avoir peur, Kagi le garantissait.

Lorsqu'ils entrèrent tous, la porte se referma d'un seul coup derrière eux. Ils essayèrent de la rouvrir en vain!
Petit mécanisme adoré du chef de la famille. Lui et ses hommes savaient comme la rouvrir, mais les pauvres victimes non! Oh ça allait être amusant!
Ils ne pouvaient qu'avancer pour ouvrir l'autre porte devant eux. Mais apparemment, aucun d'entre eux n'osait s'approcher.
Et de plus, ils ne le savaient pas, mais ils étaient observés. De discrètes petites caméras, bien dissimulées qu'ils ne pouvaient voir de là où ils étaient.
Et Kagi les surveillait, dans une petite salle, sur des écrans.
Sourire sadique aux lèvres il se tourna vers l'un de ses amis mystérieux.

-Hachi san, va donc accueillir nos invités. Et surtout tâche de faire bonne impression!

Le dénommé Hachi san inclina légèrement la tête.

-Hai Kagi sama!

Kagi le regarda. Hachi était un homme de grande taille, svelte, aux cheveux châtains et courts. Son visage était froid et impassible et ses yeux ne trahissaient aucune émotion.
Hachi n'était pas son vrai nom. Il signifiait "huit" en japonais.
Tous les amis mystérieux de Kagi portait un nom spécifique, mais personne ne savait à quoi cela correspondait.

Il sortit de la petite salle, armé de son coupe-fruit/sécateur, une bien étrange arme pour un yakuza...
En sortant, il était dans le hall. Il allait se diriger quand un léger bruit attira son attention.

-Wanryoku san! appela t-il d'une voix tranchante.

Un grand blond à lunettes et d'apparence plus musclé que son collègue fit son apparition dans le hall, armé d'une scie.

-Un problème Hachi san?

-Tandis que je m'en vais accueillir nos invités, occupez-vous de régler son compte, à la petite souris qui se faufile dans les conduits d'aération je vous prie.

Sur ce, l'homme aux cheveux châtains disparut dans un petit couloir, laissant Wanryoku dans le hall. Ce dernier leva la tête et brandit sa scie en direction de la grille, où il pouvait voir, tapi dans une partie d'ombre, un homme dans le conduit d'aération.

-Eh! Toi! Si tu descendais qu'on discute un peu? Tu veux que j'aille te chercher l'échelle pour t'éviter de te casser quelque chose? demanda t-il sans aucune ironie dans la voix, juste...le besoin d'être poli.

Pendant ce temps là, Hachi san était dans un petit couloir où au bout, se trouvait une entrée secondaire, avec une porte de maintenance dans une mini-salle.
Il vérifia si son costume noir à cravate était impeccable, avant de se poster derrière la porte, parfaitement droit, son arme tenue par sa main gauche et posée sur son épaule gauche.
De son autre main il remonta ses lunettes, avant d'ouvrir la porte doucement, qui grinça, un peu comme dans les films d'épouvante.
Il était prêt à esquiver n'importe quel projectile lancé par leurs "invités", mais n'avait pas l'intention de leur faire de mal pour le moment.

-Konichiwa, soyez les bienvenus dans ce vieil entrepôt. Je m'appelle Hachi san, veuillez me suivre dans le hall sans faire d'histoires ni tenter de me tuer. Dans le cas contraire je me verrai obligé de vous démembrer pour vous apprendre les bonnes manières, car je n'ai aucunement l'intention de vous faire du mal. Du moins, pas sans l'ordre de mon sama.

Puis il se retourna et marcha doucement en direction du hall, invitant les "invités" à le suivre.

Mathéo Sanchez était déçu par sa performance dans le conduit. Il avait mit trop de temps à se rendre compte qu'on l'avait vu.
-Eh! Toi! Si tu descendais qu'on discute un peu? Tu veux que j'aille te chercher l'échelle pour t'éviter de te casser quelque chose?
Mathéo Sanchez avait son arme sous la main et il pourrait abattre ce type facilement. Pourtant, l'homme à la scie ne bougea pas pour se mettre à l'abri. Il décida de jouer le jeu mais il fit glisser une grenade aveuglante dans la poche droite de son pantalon en cas de souci.
- On se connaît où vous me tutoyez juste comme ça ? Oui, une échelle ne serait pas de refus. Peut-être pourra-t-on discuter tranquillement. Je n'ai qu'une seule question de toutes manières mais je la poserais uniquement à votre chef.
Il fit signe au type de se dépêcher d'aller chercher cette échelle.

Wu Han et les délinquants virent la porte s'ouvrir lentement dans un grincement des plus macabres. Tout les jeunes de 16-17 observèrent l'homme qui s'avançait avec peur. Wu Han avait 22 ans mais semblait en avoir juste 18. Peut-être pourrait-il se mêler aux gosses pour savoir ce qui se passait ici.
-Konichiwa, soyez les bienvenus dans ce vieil entrepôt. Je m'appelle Hachi san, veuillez me suivre dans le hall sans faire d'histoires ni tenter de me tuer. Dans le cas contraire je me verrai obligé de vous démembrer pour vous apprendre les bonnes manières, car je n'ai aucunement l'intention de vous faire du mal. Du moins, pas sans l'ordre de mon sama.
Un gamin commença à murmurer terrifié.
" C'est lui dont on nous avait parlé. Le mystérieux croque-mort comme on le surnomme depuis que les gens y entrent à pied et en sortent dans des cercueils. On va tous mourir.
Wu Han avait tout entendu.
Hachi san invita les jeunes à le suivre. C'est là que Wu Han le vit. L'un des gosses s'était ressaisi et avait sorti son couteau à cran d'arrêt pour attaquer le mystérieux japonais. Il tenait le couteau à deux mains prêt à bondir et à enfoncer la lame de toutes ses forces dans la chair de l'homme. Wu Han fit semblant de ne rien remarquer car il devait en savoir plus et à quoi servirait de tuer cet homme s'il ne pouvait sortir. Il fit une prière pour que Mathéo Sanchez réussisse là où l'indic chinois avait échoué.

Wanryoku eut un petit rictus à la réflexion de l'homme, qui lui fit signe d'aller chercher l'échelle rapidement.

-C'est toi qui voit, mais j'espère que notre sama voudra bien te recevoir.

L'échelle se trouvait déjà dans le hall. Wanryoku la prit et l'installa juste en-dessous de la grille. Puis il recula plus loin, sans quitter l'homme des yeux.

-T'as de la chance. D'habitude, Hachi san tue directement les importuns qui s'infiltrent dans les conduits! M'enfin, chacun sa méthode! Mais comme j'suis sûr que tu ne recommenceras pas, je te file un tuyau. Pour ne pas être repéré par Hachi san, dans les conduits, vaut mieux pas respirer. Ah! Euh, pour ouvrir la grille faut que je te file un tournevis, t'y arriveras pas avec un coup de pied!

Le blond en sortit un de la poche de sa veste noire et le lança à l'homme.

-Bien rattrapé!...tiens c'est quoi ce bruit de sang qui gicle? J'espère que t'es pas avec le groupe de jeunes, parce que, mes condoléances, ça va saigner.

En effet, Wanryoku n'avait pas tort. Hachi venait de tuer quelqu'un.

Le jeune s'était précipité dans son dos et avait tenté de le frapper.
Hachi s'était retourné vivement et tendant uniquement le bras gauche et son arme, actionna son coupe-fruit/sécateur.
Le corps du jeune resta debout un instant avant de tomber au sol, faisant rouler la tête décapitée net vers le groupe. Du sang avait giclé sur un mur.

-Ne m'obligez pas à recommencer!

Il remonta encore ses lunettes. Ses yeux marrons brillaient d'une lueur étrange.

-Suivez-moi.

Hachi san se retourna et ils arrivèrent dans le hall.

-Wanryoku san, je vous ai demandé de le descendre!

Le blond eut un petit rictus.

-C'est ce que je fais! Il descend!

Hachi soupira, remonta encore ses lunettes et disparut dans la petite pièce.

-Il est parti chercher notre sama, dit le blond à la scie. Et je crois que je l'ai vexé parce que je ne vous ai pas tué.

Il regarda le petit groupe, certains jeunes avaient l'air effrayés.

-Vous, vous avez eu du bol. Hachi san est de bonne humeur aujourd'hui, à ce que je vois. Sinon vous seriez plus là. Tous!

Sa scie était toujours dans sa main, mais il ne les menaçaient pas avec. Elle était là, juste au cas où.
Et il ne quittait personne des yeux.

Et puis, la porte de la petite salle s'ouvrit, laissant apparaître un homme au grand manteau noir et aux cheveux gris.
Kagi.

-Hi hi hi! Konichiwa! Alors, qu'est-ce que vous voulez à la famille Akumu? Hi hi hi hi!

Mathéo Sanchez observa le type qui installait l'échelle juste sous la grille.
-C'est toi qui voit, mais j'espère que notre sama voudra bien te recevoir.
D'accord, ce type est japonais. J'en ai connu un au Brésil, Bondo san. Il était très doué dans son domaine : les bagarres au couteau dans les night-clubs de Curitiba.
-T'as de la chance. D'habitude, Hachi san tue directement les importuns qui s'infiltrent dans les conduits! M'enfin, chacun sa méthode! Mais comme j'suis sûr que tu ne recommenceras pas, je te file un tuyau. Pour ne pas être repéré par Hachi san, dans les conduits, vaut mieux pas respirer. Ah! Euh, pour ouvrir la grille faut que je te file un tournevis, t'y arriveras pas avec un coup de pied!
- D'accord, merci pour le tuyau. Hachi san ? C'est l'un de vos amis ? Pourrais-je connaître votre nom si ça ne vous dérange pas bien sûr ?
Il dévissa la grille et commença à descendre l'échelle.
-Bien rattrapé!...tiens c'est quoi ce bruit de sang qui gicle? J'espère que t'es pas avec le groupe de jeunes, parce que, mes condoléances, ça va saigner.
- Non, je suis venu seul.
Un autre homme arriva avec Wu Han et les gosses pendant qu'il descendait. Aucun d'eux n'avait jamais vu Sanchez excepté Wu mais il était fidèle envers Mathéo Sanchez. Les hommes ne menaçaient pas, Mathéo Sanchez avait fait de la boxe et de la lutte à la CIA. S'il jette la grenade flash qui se trouve dans sa poche, il n'aura aucun mal à assommer les deux types et à faire fuir les délinquants mais il voulait en savoir plus.
Une porte s'ouvrit. Un homme mystérieux en manteau noir entra dans la salle.
-Hi hi hi! Konichiwa! Alors, qu'est-ce que vous voulez à la famille Akumu? Hi hi hi hi!
Comme les autres ne bougeaient pas, Mathéo Sanchez décida de prendre la parole. Il creusa un trou dans la poche de sa veste noire pour y couler son badge. Il ne fallait pas qu'il soit démasqué. Un flic ne devrait pas se faire démasquer par des Yakuzas.
" La famille Akumu ? Je ne sais pas qui vous êtes et je n'ai pas envie de savoir. Je voudrais juste vous poser une question. Est-ce qu'un certain Huang Han est venu ici ? Ce flic infiltré me devait de l'argent, j'étais sur le point de lui régler son compte quand il a disparu près de votre entrepôt. Mes amis l'ont retrouvés dans un cercueil fait main, je voulais juste savoir si vous étiez au courant de quelque-chose. "
Mathéo Sanchez n'était nullement terrifié. Son PPS était prêt à être dégainé et sa grenade flash était dans la poche. Il était déjà prêt à tirer la goupille en cas de danger. Il portait son costard cravate, ce qui lui donnait une légère impression de richesse. Le visage de l'ancien espion dégageait cette expression de non-sentiment qu'il avait appris à maitriser à la CIA. C'est pour cela que Sanchez était un as au poker. Il était capable de cacher ce qu'il pensait avec facilité.

- D'accord, merci pour le tuyau. Hachi san ? C'est l'un de vos amis ? Pourrais-je connaître votre nom si ça ne vous dérange pas bien sûr ?

Wanryoku éclata de rire.

-Ami? Lui? Si on veut...ce n'est pas vraiment mon ami, mais on est tous soudés par quelque chose. Mais c'est...compliqué. Mon nom? C'est Wanryoku!...bon ok c'est que le surnom, mais franchement, tu croyais tout de même que j'allai te dire le vrai?

Puis soudain, la porte s'ouvrit sur Kagi sama, leur patron. Aussitôt, Wanryoku inclina légèrement la tête dans sa direction, en signe de respect.
Si son patron ne ressemblait en rien à un yakuza, contrairement à certains d'entre eux, Wanryoku le respectait grandement. Il lui devait quelque chose.

-Hi hi hi! Konichiwa! Alors, qu'est-ce que vous voulez à la famille Akumu? Hi hi hi hi!

Kagi attendait une réponse de l'homme en face de lui. Il ne fut pas déçu. D'habitude, on lui riait au nez avant de se faire descendre ou bien...on ne répondait pas.

-La famille Akumu ? Je ne sais pas qui vous êtes et je n'ai pas envie de savoir. Je voudrais juste vous poser une question. Est-ce qu'un certain Huang Han est venu ici ? Ce flic infiltré me devait de l'argent, j'étais sur le point de lui régler son compte quand il a disparu près de votre entrepôt. Mes amis l'ont retrouvés dans un cercueil fait main, je voulais juste savoir si vous étiez au courant de quelque-chose.

-Hi hi hi! Huang Han dites-vous? Hi hi! Oui, il est bien venu ici...hi hi! Je crois même que c'est Hachi qui s'en est chargé. Hi hi hi!

Ce rire. Kagi l'avait toujours eu depuis bien longtemps. Il riait pour tout et n'importe quoi, mais surtout la mort.
Hachi ressortit de la petite salle.

-Quelqu'un m'a appelé?

-Hai Hachi! dit Kagi. Hi hi! Huang Han devait de l'argent à cet homme!

Hachi regarda alors l'homme dont le cadavre aurait déjà dû être démembré par Wanryoku. Il remonta encore ses lunettes et le regarda plus fixement, comme s'il l'analysait.
Il sentait quelque chose de louche chez lui.

-Huang Han était un flic infiltré. Aucun yakuza n'aime les flics, sauf corrompus, et encore! Je savais déjà que ce type était bizarre, mais j'ignorais encore que c'était un flic.

Il s'arrêta un instant et brandit son arme vers l'homme.

-Plus étrange encore...qui êtes-vous? Vous n'êtes pas là pour nous poser une simple question. Sinon, vous ne seriez pas passé par le conduit d'aération, vous auriez fait comme n'importe qui, entrer par la porte d'entrée! Vous étiez en train de nous épier!

Wanryoku se tourna brusquement vers l'homme.

-Gomen nasai, vous allez passer un mauvais quart d'heure.

-Hi hi! Stop! On arrête tout! Je ne veux pas de morts pour le moment. Dites-nous simplement qui vous êtes et qu'est-ce que vous voulez vraiment. Hi hi hi! Et n'essayez pas de mentir. J'ai quelqu'un avec moi qui sait tout de suite si l'on ment ou pas. Hi hi hi!

Mathéo Sanchez sentait qu'il était cuit. Il n'avait pas le profil du voyou de base, il avait quelque-chose en plus qui le rendait beaucoup plus dangereux. Huang Han était bien mort ici.
Désolé Wu
-Hi hi! Stop! On arrête tout! Je ne veux pas de morts pour le moment. Dites-nous simplement qui vous êtes et qu'est-ce que vous voulez vraiment. Hi hi hi! Et n'essayez pas de mentir. J'ai quelqu'un avec moi qui sait tout de suite si l'on ment ou pas. Hi hi hi!
Mathéo Sanchez s'apprêtait à répondre quand il vit que la situation lui échappait.
L'indic chinois eut du mal à se retenir à l'annonce du meurtre de son frère. Wu Han sortit son flingue et le pointa sur l'homme mystérieux.
" Espèce de salopard ! Vous l'avez tué ! "
Mathéo Sanchez n'aimait pas ça, tout allait trop vite. Il ne voulait pas un mort de plus. Il dégoupilla la grenade flash et se cacha les yeux avec son bras.
" Wu ! Cache tes yeux ! "
Une détonation se fit entendre et plus personne ne vit grand-chose. Les jeunes étaient à terre en train de geindre.
Mathéo Sanchez avait tiré Wu vers lui et ils s'étaient mis à couvert derrière des caisses de marchandises. Ils avaient leurs flingues sur eux.
" Quatre chargeurs et toi ? "
" Seulement deux mon ami. Je terminerais ce type au couteau si je manque de munitions "
" Fais gaffe "
Wu tirait comme un acharné alors que Sanchez attendait d'avoir une cible en vue pour tirer.
Vous êtes doués. On va jouer un peu.
Sanchez jeta une grenade fumigène et toute la salle fût enfumé. On n'y voyait plus que des ombres.
" Gaffe aux civils Wu "

[Je te laisse de la marge de manoeuvre. J'aide Mathéo Sanchez à ne pas se faire cataloguer comme flic.]

[Ne t'en fais pas, Mathéo ne se fera pas repéré. Disons que...tu seras le seul survivant?]

Au moment où l'homme allait répondre, un autre sortit son flingue pour le pointer sur Hachi.

-Espèce de salopard ! Vous l'avez tué !

L'homme jeta alors une grenade flash.
Wanryoku en fut aveuglé, ainsi qu'Hachi.

-Wu ! Cache tes yeux !

Kagi, lui, resta sur place et éclata de rire. Personne ne savait vraiment s'il pouvait y voir ou pas avec ses grandes mèches grises devant ses yeux.
Il entendit les jeunes geignant à terre.

Le chinois commençait à tirer comme un acharné. Hachi, toujours un peu aveugle - mais pas sourd - écoutait le sifflement des balles pour les esquiver.

"Pfft, trop facile!" pensa Hachi.

L'homme venait de jeter un grenade fumigène. Bientôt toute la salle fût enfumée, on ne voyait presque plus rien.
Et Kagi qui continuait de rire.

-On dirait que vous voulez jouer à cache-cache avec mes chers amis, dit Kagi en riant, eh bien! Jouons! Mais s'ils vous trouvent, ils vous tuent!

-Kagi sama, je croyais que nous ne devions pas les tuer!

-Wanryoku san, j'ai changé d'avis!

Kagi rentra dans la petite salle, de toute façon, la porte était juste derrière lui, c'était simple à la trouver.
Wanryoku et Hachi étaient maintenant seuls contre eux tous dans le hall.

Ce que ne savaient pas leurs "invités", c'était qu'Hachi n'avait pas besoin de voir pour retrouver une cible, contrairement à Wanryoku.
Les jeunes gémissaient, ils étaient à terre. Hachi les retrouva aisément au son.

-Qu'entends-je? dit-il froidement avec une pointe de sadisme dans la voix. On dirait le couinement de petites souris piégées par un chat. Ne vous en faites pas, votre agonie ne sera pas bien longue.

Si on ne voyait pas grand chose à cause de la grenade fumigène, on pouvait entendre.
Entendre les cris des jeunes délinquants.
Entendre le "clac" sec du sécateur/coupe-fruit d'Hachi, qui se refermait sur les coups, bras et jambes de ses victimes.
Entendre le sang gicler à chaque blessure infligée.
Entendre des têtes rouler et des membres mutilés tomber par terre.

-Vous en sortez-vous Wanryoku san?

-Je ne vois rien Hachi san! Rien!

-Moi, si, j'y vois! cria une voix légèrement efféminée. Bougez-vous de là les mecs! Laissez faire la seule Lady de la bande!

Les deux seuls survivants, pouvaient facilement entendre quelqu'un avec des talons hauts, courir dans leur direction....ainsi que le bruit d'une tronçonneuse qu'on active.

C'était un carnage. Le boulot d'un flic était de protéger les citoyens de la ville et il avait échoué pour ces jeunes. Pourquoi Wu les avait embarqué dans cette galère? Ils finiraient par tous mourir si la situation ne s'améliorait pas. Mathéo Sanchez repéra la silhouette de Wu qui s'avançait dans la fumée, un couteau à la main. Il n'avait plus de munitions. Sanchez, lui, avait encore trois chargeurs. Assez pour flinguer la moindre cible qui rappliquerait.
" Wu ! Wu ! Reviens espèce d'idiot, tu vas te faire massacrer ! "
Wu ne répondit pas. Il vouait une rage contre l'homme qui avait liquidé son frère.
Mathéo Sanchez entendit des bruits de talons et une tronçonneuse qui s'allumait.
C'est quoi ces tarés ?
Il vit la silhouette avec des talons qui actionnaient la tronçonneuse. Il tenta de tirer mais la balle fut dévié pour atteindre l'un des talons hauts de ce qui semblait une digne héritière d'Elisabeth Bathory.
Mathéo Sanchez trouva une porte qui débouchait sur un couloir à travers lequel il courait. Wu était sûrement mort et il fallait que le commissaire sache ce qui se passait ici. Il trouva une porte bloqué par un cadenas. Il s'apprêta à tirer sur le cadenas quand il entendit du bruit derrière lui. On l'avait suivi...

[Je compte faire fuir Sanchez mais il ne faut pas que ça soit trop facile. Donne-moi un peu de challenge]

[Du challenge? AUCUN problème! *sort*]

Si Hachi ne voyait rien, mais il entendait le chinois s'avancer vers lui.
Cela fera un cadavre de plus. Kagi allait être content, il allait devoir tout raccommoder! Un de ses passe-temps morbides qu'il affectionnait tant!

-Ne vous en faites pas. Bientôt vous allez rejoindre votre frère. Consolez-vous, il a été fier jusqu'au bout! Quel courage d'affronter la mort inévitable comme lui! J'espère que vous êtes de la même trempe! dit Hachi doucement, sa voix paraissant presque comme un murmure.

Dans la fumée, le chinois se rapprochait. Il cherchait la silhouette d'Hachi, mais ce dernier l'avait déjà entendu.

-Malheureusement, tout comme lui, vous n'avez pas fait assez attention. Je ne peux vous voir, mais je peux vous entendre respirer! Votre agonie sera moins longue, je puis vous l'assurer!

Si l'homme, qui était maintenant le seul survivant, ne pouvait voir, il pouvait entendre.
Entendre une tête rouler à terre.

La personne qui avait actionné la tronçonneuse dévia la balle qui devait l'atteindre, avec son arme.
Par contre, elle finit par atteindre un de ses talons hauts.
Ketsueki - car c'était son nom - se mit à insulter en japonais, celui qui avait osé faire ça.

-Bakayarô!!!!!! Comment as-tu osé faire ça à moi? Ketsueki! Une belle Lady dans mon genre!!

Il y eut un petit ricanement venant de Wanryoku qui ne bougeait plus, vu qu'il n'y voyait plus rien.

-Je crois bien que le temps que tu fasses ton monologue, ta proie a filé!

Ketsueki se remit à courir derrière la proie qui s'échappait, actionnant sa tronçonneuse.

-Tu as choisi le mauvais couloir!

Le couloir n'était pas enfumé, donc on pouvait y voir grâce aux lampes se trouvant au plafond.
L'homme pouvait voir alors ce qui se précipitait sur lui, tronçonneuse actionnée à la main.
Ketsueki était un homme, efféminé, aux longs cheveux rouges et qui était vêtu de cette même couleur. A son cou se trouvait une paire de lunettes, rattachées par un petit cordon. Sur ses yeux se trouvait des lunettes étranges, comme des lunettes de piscine mais en plus stylées. Ce qui devait expliquer le fait que Ketsueki ait pu le voir à travers la fumée.

-Je ne sais pas qui tu es, mais je vais me faire un plaisir de te démembrer!!!!

Il s'était retourné et avait vu qu'il n'avait pas tiré sur une femme mais plutôt un homme qui se prenait pour une femme. Dans sa jeunesse, Mathéo aurait appelé ça un travelo mais aujourd'hui il n'avait pas le temps de réfléchir.
Il sortit son arme et s'apprêta à tirer mais la peur de se faire mettre en morceaux le fit trembler derrière son arme. Il tira mais ses balles rataient la cible. Tout à coup, l'homme à la tronçonneuse tomba. Il s'était pris une balle dans la jambe. Mathéo tira sur le cadenas de la porte en gardant un œil sur son assaillant. Il entra et bloqua la porte avec une chaise.
Il était arrivé dans une grande pièce où étaient entreposées un certain nombre de caisses. Il fouilla dans les caisses et trouva des armes dans l'une des caisses. Il lut.
Fragile. Green World Corporation.
Il prit l'un des fusils automatiques et lut le plan de l'entrepôt. Il sortit son propre plan pour comparer avec le plan actuel. Il n'y avait pas eu énormément de changements. Il se mit en faction derrière une caisse le temps qu'il trouve la sortie sur le plan de l'entrepôt. Il resterait là posté avec son arme tant qu'il ne trouverait pas.

[Désolé d'avoir joué légèrement avec Ketsueki. Considère le stock d'armes comme une offre promotionelle de Julien Morgan en attendant leur rencontre à la réception. Je fais des liens, ça donne à Mathéo Sanchez d'enquêter à la réception. Je te laisse passer à l'assaut encore une fois.]

-Aïeuh!!!!!

Ketsueki venait de se prendre une balle dans la jambe. D'abord surpris, il avait désactivé la tronçonneuse avant de la lâcher. Puis lui-même tomba au sol.

-Fuzakenjanee konoyarô!!!!!!! hurla Ketsueki en se tenant la jambe.

Hachi et Wanryoku avaient rappliqué dans le couloir, juste à temps pour voir l'homme s'enfuir.

-Il est allé se réfugier dans la salle où on entrepose les armes! Mince! On fait quoi Hachi san?

-Je vais m'occuper de Ketsueki, occupez-vous de l'autre. Tâchez de l'éliminer cette fois!

-Hai Hachi san!

-Tu le démembreras bien de ma part et tu m'apporteras sa tête?

-Si je veux!

-Doke!

-Moi aussi je t'aime bien Ketsueki! Seulement quand t'es aphone!

Wanryoku, sa scie toujours à la main, ouvrit la porte de la salle, tandis qu'Hachi et Ketsueki revenaient dans le hall. Même ayant l'ouïe fine, Hachi ne pouvait l'entendre. Bien!

-Eh! Doucement! Tire pas ok? Je vais pas te scier en morceaux, ça serait trop long.

Wanryoku s'assit sur une caisse d'armes et regarda l'homme en face de lui, fusil d'assaut à la main.

-Dis-moi, t'es qui au juste? Hachi san a raison, t'es pas commun pour un simple voyou de base. Baisse ton arme, je vais pas te scier! Regarde!

Le yakuza laissa tomber son arme par terre.

-Je suis rapide mais j'aurai pas le temps de la reprendre si tu tires, juste le temps d'esquiver et de me prendre une balle dans un endroit non vital.

Il pointa son doigt vers une caisse en hauteur.

-Tu l'as peut-être pas remarqué, mais juste à côté t'as le conduit d'aération. Hachi a l'ouïe fine mais t'es pas dans le hall, t'es dans une pièce isolée. La grille est rouillée, t'as juste à la déplacer, ça débouche dehors si ça t'intéresse.

Puis il montra une autre caisse, près de l'homme au fusil d'assaut.

-Toutes les caisses qu'on a trouvé ici sont de Green World Corporation. Seul Kagi sama sait ce que c'est, moi, perso, je m'en fiche. Mais cette caisse vient de chez nous. Une grenade fumigène de plus ou de moins dans cette caisse, personne n'y fera attention! Enfin, si, moi, mais je m'en fiche. Je vais juste devoir rajouter un peu de ton sang à ma scie pour faire croire qu'il y a eut un combat mais bon... Tu tiens à ta vie non? T'es gaucher ou droitier? Je te fais juste une estafilade.

Il se leva pour ramasser sa scie et se diriger vers l'homme.

-Je te trouve sympathique et j'ai envie d'enquiquiner un peu Hachi san...Alors? Droitier ou gaucher?

Mathéo Sanchez continua à pointer son arme sur la porte quand il la vit s'ouvrir. C'était Wanryoku qui venait d'entrer avec sa scie. Il s'était assis.
-Eh! Doucement! Tire pas ok? Je vais pas te scier en morceaux, ça serait trop long.
- Je ne tirerais que si tu t'approches trop près.
-Dis-moi, t'es qui au juste? Hachi san a raison, t'es pas commun pour un simple voyou de base. Baisse ton arme, je vais pas te scier! Regarde!
- Tu as dû te douter que je n'ai rien avoir avec un voyou. Tout comme vous, j'ai dû m'entraîner des années pour manier le Walther PPS qui se trouve sous mon épaule. Vous n'avez rien du voyou de base vous non plus.
Wanryoku lâcha son arme.
-Je suis rapide mais j'aurai pas le temps de la reprendre si tu tires, juste le temps d'esquiver et de me prendre une balle dans un endroit non vital.
Il a bien raison. Je n'aurais pas le temps de viser une partie vitale s'il se met à courir vers son arme.
Wanryoku indiqua une caisse du haut.
-Tu l'as peut-être pas remarqué, mais juste à côté t'as le conduit d'aération. Hachi a l'ouïe fine mais t'es pas dans le hall, t'es dans une pièce isolée. La grille est rouillée, t'as juste à la déplacer, ça débouche dehors si ça t'intéresse.
- Intéressant en effet.
-Toutes les caisses qu'on a trouvé ici sont de Green World Corporation. Seul Kagi sama sait ce que c'est, moi, perso, je m'en fiche. Mais cette caisse vient de chez nous. Une grenade fumigène de plus ou de moins dans cette caisse, personne n'y fera attention! Enfin, si, moi, mais je m'en fiche. Je vais juste devoir rajouter un peu de ton sang à ma scie pour faire croire qu'il y a eut un combat mais bon... Tu tiens à ta vie non? T'es gaucher ou droitier? Je te fais juste une estafilade.
- Oui, je tiens à ma vie en effet. Je me suis battu des années et des années car j'ai failli être un voyou si on ne m'avait pas donné une autre voie. Je lâche cette arme mais je te préviens, une autre est dans ma veste et je suis très rapide pour dégainer et tirer.
Wanryoku ramassa sa scie et s'approcha.
-Je te trouve sympathique et j'ai envie d'enquiquiner un peu Hachi san...Alors? Droitier ou gaucher?
- Droitier.

Mathéo Sanchez sentait que ce type disait la vérité mais se tenait quand même prêt à dégainer s'il fallait se défendre. Son record de tir avait été une seconde et demie pour dégainer et tirer. Sanchez était mauvais en combat mais il avait compensé avec la pratique des armes. Il s'approcha de Wanryoku avec prudence et attendit de voir ce qui allait se passer.

Wanryoku lui avait prit le bras gauche et avait commencé à manipuler sa scie; Sanchez n'avait pratiquement rien senti. Il encaissait plus la douleur depuis sa carrière à la CIA. Il se souvenait de colombiens qui l'avaient torturés aux électrochocs, il avait souffert ce jour-là.
-T'en fais pas, j'ai déjà essayé avec Mikomi chan, ça a fait plus vrai que nature mais sans lui faire de mal. Et tu m'as l'air moins douillet que lui.
En effet, Sanchez avait laissé faire sans sourciller. Il ne fit aucun bruit qui aurait signifié une souffrance quelconque.
-Tu rinces, tu mets un pansement et deux jours plus tard t'as plus rien! Et moi j'ai une preuve que je t'ai blessé mais pas tué. Et toi, tu vas avoir une preuve que tu as pu te sauver sans mon aide! File à la grille!
Sanchez fila vers la grille et vit par le passage qu'il n'y avait que deux mètres qui le séparaient de la sortie.
-Sors ton flingue et tire-moi dans le bras. Droit s'il te plaît!...oui enfin je sais que je suis droitier, mais au moins j'aurai une bonne excuse pour ne pas avoir pu te tuer! Au fait, t'as raison, je suis pas qu'un simple yakuza, aucun d'entre nous ici! Tu peux pas savoir tout ce que l'on doit à Kagi sama! J'aurais dû crever depuis longtemps! J'aurai bien aimé te rencontrer en d'autres circonstances, tu dois être un type intéressant! Ah ah! Peut-être une autre fois! Promis je te scierai pas! Même si les os ne me résistent pas longtemps! Allez tire-moi dessus et file le plus vite possible!
- Pas de problèmes.
Sanchez sortit son PPS et visa entre le poignet et le coude, la zone la moins douloureuse pour une balle. Contrairement à ce que l'on voit au cinéma, une balle à l'épaule peut foutre en l'air toutes les articulations du bras et s'avérer mortelle. Il tira et se dirigea vers la grille.
- Wanryoku, je vous remercie et j'espère bien vous revoir dans d'autres circonstance. Un dernier conseil, faites un point de compression pour la balle. Vous n'aurez aucun mal à la retirer tout seul. Au revoir.
Il se glissa dans le conduit et arriva dans un chemin derrière l'entrepôt. Il se dirigea vers sa voiture et démarra. Il avait une dernière chose à faire.

Il se gara devant un resto chinois et lut la devanture pour vérifier l'adresse. Elle était écrit en chinois et en anglais.
L'assiette des Han
Sanchez entra et demanda à un serveur.
" J'aimerais parler à madame Han "
- Pas de soucis, je vais la chercher.
C'est en cette triste journée que madame Ling Han apprit la mort de ses deux unique fils. Mathéo Sanchez avait demandé un service à Wanryoku avant de partir, il le lui avait soufflé à l'oreille quand il maniait la scie pour lui faire cette estafilade. Il avait demandé de penser à cette mère qui avait perdu ses deux fils : Huang Han et Wu Han. Il avait demandé de faire le possible pour que la mère récupère les corps de ses fils.
Mathéo Sanchez n'avait eu aucune réponse claire de Wanryoku mais il ne lui en voudrait pas si la mère n'avait aucune nouvelle de ses fils. Ce n'était pas sa faute ni celle de Sanchez. On était tous entrainé dans un tourbillon de circonstances qui ne facilitaient pas les choses.

[J'ai fait ma conclusion au niveau de Sanchez. Je te laisse conclure pour Kagi, Wanryoku et le reste de la troupe]

[Gomen nasai! Gomen nasai! J'ai pas vu que t'avais conclu pour ton perso! T_T C'est définitif, je suis une nouille...pour pas dire autre chose...]

-COMMENT CELA IL A RÉUSSI A S’ÉCHAPPER???!!!!!!!!!!!!!!!!!

Hachi était furieux contre Wanryoku.
C'était la première fois que quelqu'un filait comme ça.

-Oh! On se calme! Il m'a tout de même tiré dessus!

-Ce n'était pas qu'un simple voyou de base...il n'en avait pas la carrure...mais maintenant on sait qu'il est plus...

-Hi hi hi hi! Il est plus fort qu'un voyou de base! Ce n'est pas non plus un type des Triades! Hi hi hi hi! Qui sait? Le reverrons-nous peut-être! Hi hi hi hi!

-J'ai bien hâte, dit Hachi, je le tuerai alors de mes propres mains...

-En attendant, t'as qu'à passer tes nerfs sur Shiroi, il fait un très bon punching-ball!!!

Shitsuji s'occupait de la blessure de Wanryoku.

-Au fait Kagi sama, on va en faire quoi de ces corps? demanda le blond en montrant les cadavres.

-Hi hi hi hi! Je suis en train de les réparer! Hi hi hi hi!

-Kagi sama, je peux vous demander une petite faveur?

-Hi hi hi hi! Laquelle?

-Une faveur? Vous avez échoué dans votre mission Wanryoku san!

-Hi hi hi hi! Qu'importe!

-C'est possible de rendre les corps de ses fils à Madame Han?

-Hi hi hi hi! Si ce n'est que cela!

Kagi alla chercher deux cercueil dans lesquels reposaient les corps de Wu Han et Huang Han, recomposés comme s'ils n'avaient jamais été démembrés. Seules quelques fils restés par-ci par-là en étaient les témoins de leur mort atroce.

-Hi hi hi hi! Demain, Shitsuji san, tu iras déposer ces cercueils chez la famille Han et tu reviens aussitôt sans te faire voir, compris?

-Hai Kagi sama.

Wanryoku lança un sourire satisfait à Hachi, résigné.
Le blond avait tenu sa promesse envers cet homme qu'il avait sauvé.
Qui sait, peut-être qu'ils allaient se revoir, un de ces jours?