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Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

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 Warren McGinnis : chapitre 2 "l'accident"

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Invité
MessageSujet: Warren McGinnis : chapitre 2 "l'accident"   Warren McGinnis : chapitre 2 "l'accident" EmptyLun 25 Juin - 21:08


PNJ Warren McGinnis


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Warren enfila sa combinaison bleue rembourrée, qui lui assurerait une sécurité totale lorsqu’il manipulerait les produits chimiques qui se trouvaient dans la cuve de décompression. C’était tous les jours la même chose, la même petite routine, et ce depuis un mois. Lorsqu’il avait commencé, Warren était débordant d’enthousiasme. Il était arrivé en avance pour son premier jour, et, sous la mitraille des photographes, avait été le premier ouvrier à revêtir une des combinaisons de sécurité mis à la disposition des ouvriers et à commencer le travail. Il avait posé pour les photographes, répondus aux questions des journalistes, lui, le simple troufion, qui venait à peine d’être embauché. Qu’un gars des bas fonds de cette foutue ville soit le centre d’attention des journalistes, ça n’arrivait jamais. Il n’était pas un super-vilain ou un autre taré de l’acabit du Joker ou de l’homme mystère. Il ne pouvait témoigner d’un quelconque don particulier, qui en ferrait un être exceptionnel ou monstrueux, adulé ou craint par les foules. Il n’était qu’un ouvrier sans histoires. Alors que les flashs crépitaient, Maximilian Zeus avait fait son apparition, dans un tonnerre d’applaudissements, pour venir poser à côté de lui et lui serrer la main. Oh, Warren n’était pas dupe. L’amicalité de son patron était surtout adressée au parterre de journalistes qui immortalisait l’instant. Mais quand même, c’était agréable de le voir en chair et en os.

Warren avait été impressionné par la carrure d’athlète du businessman. Le quinquagénaire respirait la force et la bonne santé. Son visage carré, coupé à la serpe, était taillé dans le roc, et lui conférait un aspect dur, impitoyable. Ses yeux d’un bleu acier étaient ceux d’un oiseau de proie, et témoignaient d’une volonté ferme. Aussi grand que Warren et encore plus costaud - alors qu’il était réputé pour avoir la carrure d’un boxeur poids lourd -, Zeus était vraiment quelqu’un d’hors du commun. Et lorsqu’il s’adressa à Warren, ce dernier avait légèrement tremblé de se trouver face à cet espèce de monstre sacré. Ils s’étaient échangé un sourire cordial, et quelques banalités. Zeus lui avait souhaité bonne chance, et était allé de sa petite boutade qui avait fait s’esclaffer les gens de la presse : si l’ouvrier attrapait un cancer, Zeus espérait qu’il ne porterait pas plainte contre lui. Warren avait rit, plus pour faire comme tout le monde que par conviction. Puis le PDG s’était éclipsé après une dernière poignée de main.

Pendant des semaines, Warren s’était exécuté, travailleur docile, obéissant à la même routine : arrivée à 7h30, vestiaire pour se changer et enfiler une combinaison de protection, début de la phase de déstockage des produits chimiques et transfert jusqu’à la salle de traitement, pause déjeuner à midi, reprise du travail à 12h45, manipulation et traitement des produits, puis nettoyage des cuves. Le boulot terminait à 18h. C’était dur comme job, parfois très physique, même, mais ça payait suffisamment pour assurer un avenir à Terry et à Mary. C’était amplement suffisant, aux yeux de Warren. Il n’en demandait pas temps, d’ailleurs. Même si sous sa combinaison, il crevait de chaud toute la journée, même s’il était en contact avec de la merde hautement toxique, même si depuis quelques jours, il avait de violents maux de tête, il tiendrait… pour sa famille. Et puis la combinaison le protégeait de tout les risques liés à son travail. C’était déjà ça.

Warren quitta le vestiaire, et s’engager dans un vestibule qui donnait sur la salle de stockage. La combinaison se réglait automatiquement pour une protection optimale contre les radiations. Pendant des heures, Warren déplaça et manipula des chariots entiers de produits toxiques, et son état de santé allait se dégradant. En effet, ses maux de tête se faisaient plus violents qu’à l’accoutumée, et il transpirait atrocement sous sa combinaison. Il continua pourtant de travailler, sans se décourager. Si ses collègues ne se plaignaient pas, pourquoi lui devait le faire ? Il n’était pas une chochotte. Il n’allait pas s’avouer vaincu pour un simple mal de crâne, sans doute passager. Il se reprit un peu, mais son teint était pâle, cireux comme celui d’un mort. Un de ses collègues s’en inquiéta. Il lui demanda s’il allait bien. Warren tenta de répondre par l’affirmative, mais une crispation violente de ses muscles l’en empêchèrent, et il s’écroula au sol.

Immédiatement, on alerta le contremaître, qui dépêcha sur place une équipe médicale. Warren fut évacué au plus vite, et envoyé à l’infirmerie, où on lui fit des prises de sang après l’avoir fait passer sous la douche à décontamination, une fois sa combinaison retirée. Warren se sentit mieux environ deux heures après son évacuation. Le contremaître lui rendit visite alors que la journée habituelle de travail touchait à sa fin. Il semblait inquiet, ce qui augmenta le stress de l’ouvrier, qui montait crescendo depuis sa « crise ».

« Que se passe-t-il, monsieur ? » demanda-t-il. Sa voix était chevrotante. Il avait peur.

Le contremaître prit un air contrit.

« Rien de grave, Warren, ne vous en faites pas. Il s’agit juste de… d’un petit accident, rien de plus. Si vous m’expliquiez ce qui s’est passé ? »

« Hé bien… Par où commencer. J’ai eus quelques problèmes la semaine dernière, en fin de journée, quand on a fait l’inventaire des bombonnes de gaz avec les gars. J’étais anormalement fatigué, comme épuisé par les tâches que j’avais à accomplir. C’était devenu soudain très… dur de… d’à peine soulever un baril ou même de me déplacer. Je pensais que j’avais attrapé la grippe ou quelque chose. J’ai pris deux jours de congé. Et mon état est redevenu normal. Je me suis dit que j’avais tapé dans le mille, que c’était bien la grippe et que ça venait pas d’ici… »

« Qu’entendez-vous par « ça ne venez pas d’ici » ? Vous pensez que votre malaise est dû à votre travail ? »

« Non. Ce n’est pas… c’est juste que… »

Warren était face à son supérieur hiérarchique. Il avait peur de perdre son travail, ce qui lui permettait de vivre. Si le contremaître faisait un rapport en sa défaveur, il pouvait être renvoyé ! Mais s’il mentait, qu’est-ce qui pourrait arriver ?

« J’ai eu de nombreux maux de tête ces jours derniers. De plus en plus violents. Et j’avais très chaud sous ma combinaison. C’était une vraie fournaise à l’intérieur, monsieur. Je vous jure, ça devenait insupportable. Mais j’ai fais avec, jusqu’à… jusqu’à aujourd’hui. »

Warren fixa son interlocuteur, qui semblait réfléchir.

« Hum… » finit-il par dire. « Vous auriez du me prévenir de votre état, Warren. Vous avez été négligent. Il me parait évident que votre état n’a rien à voir avec le travail en usine. Je suis persuadé que vous avez menti lors de l’examen médical, quand on vous a embauché. N’est-ce pas ? »

« Hein ? Mais pas du tout je… »

Warren était abasourdi. Qu’est-ce que ce type était en train de raconter ? Qu’il avait menti ? Il n’avait jamais eu aucun problème physique jusqu’à maintenant.

« Nous allons devoir nous séparer de vous, Warren. Je suis navré ».

« Mais vous n’avez pas le droit ! »

Warren se leva d’un bond. Il toisait le contremaître de toute sa hauteur, les yeux fous. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son job. Comment subviendrait-il à ses besoins ?

« J’ai le droit, Warren. Pliez bagage ou j’appelle la sécurité. »

« Je… je me plaindrais… je… monsieur Zeus ne sera pas d’accord… »

« Mais dans quel monde vivez-vous, mon vieux ? Déguerpissez ou je vous jure que je vous lâche les chiens aux fesses. »

Ni une ni deux, Warren fut invité à partir, et deux agents de la sécurité l’encadrèrent et l’escortèrent jusqu’à la sortie. En une journée, Warren venait de perdre son travail et sa dignité. Il était brisé, comme un chien qu’un maître autrefois aimant aurait chassé après qu’il se soit brisé une patte. Il n’était rien d’autre qu’un animal, la proie du système, un fusible qu’on faisait griller lorsqu’il devenait inutile. Toute cette mascarade en présence de Maximilian Zeus le nabab suprême, n’était que de la poudre aux yeux pour les journalistes. Personne n’avait vu dans les coulisses ce qui se tramait vraiment dans les usines d’Axis chemicals. Personne ne ovulait y fourrer son nez d’ailleurs : Zeus assurait du travail pour tous, et une prospérité que le secteur industriel de Gotham n’avait plus connu depuis des décennies. Zeus réinstaurait, comment il l’avait expliqué dans de nombreux entretiens, le plein emploi. Son programme alliait lutte contre le chômage et travail en toute sécurité. Du moins sur le papier. Pour faire des gros chiffres, Axis chemicals avait lésiné sur la sécurité de ses employés. Les fameuses combinaisons que les ouvriers portaient n’était plus aux normes depuis des années. Si la crise de Warren avait été foudroyante, la plupart des ouvriers n’auraient des symptômes que dans quelques mois, voir quelques années. Ils mourront d’un cancer dans l’oubli général.

Mais Warren ne voulait pas qu’on l’oubli. Il… il en avait assez d’être traité comme un moins que rien. De n’être qu’un essuie merde, qu’une poussière insignifiante, que quantité négligeable. Il n’allait pas se laisser faire, ça non… Alors qu’il arpentait les rues sordides de la zone industrielle de Gotham, l’air hagard, une idée lui vint. Il allait montrer au monde entier le vrai visage d’Axis chemicals…


--------
Deux jours passèrent, au cours desquels Warren mis au point un stratagème pour révéler la supercherie à laquelle se livrait Axis chemicals. Daniel ne l’avait pas aidé, cari l ne voulait plus entendre parler de lui, alors Warren avait du improviser. Il avait décidé de saboter son usine, pour commencer, ce qui braquerait les projecteurs sur Axis et mettrait la pagaille dans les plans de Zeus, puis il tenterait de trouver des preuves des pratiques auxquelles se livrait l’entreprise. Il avait acheté des explosifs à un marchand d’armes, par l’intermédiaire d’un gang qu’il avait grassement payé - une partie de l’argent qu’il avait mis de côté au fil de ses magouilles -. La nuit venue, donc, Warren se rendit à l’usine.

Il ne lui fut pas difficile de passer la sécurité… il avait l’habitude. Quand il était un voleur de bas étage, il lui arrivait de dérober du matériel industriel avec son complice Daniel. Même si ce dernier n’était pas là aujourd’hui pour couvrir ses arrières, il saurait se débrouiller. Lentement, à pas de loups, il se faufila jusqu’à une porte dérobée, une des sorties de secours de l’usine, qu’il réussit à ouvrir par un ingénieux système de crochetage. Il neutralisa les caméras de sécurité grâce à un démagnétiseur - il avait gardé une partie de son attirail de cambrioleur, au cas où -.

Il passa devant l’escalier de service qui menait sur la passerelle. Celle-ci surplombait les cuves toxiques. Celles-ci étaient heureusement fermées et imperméables. Aussi imperméables que sa combinaison ? Warren avait maintenant des doutes. Quoiqu’il en soit, il se rendit jusqu’à la station de commandement, qui contrôlait de manière informatique le remplissage des cuves. Si les appareils étaient hors service, l’usine serait paralysée jusqu’à ce qu’on remplace le couteux système. Warren plaça les charges, et activa le détonateur. Il enclencherait la bombe avec son téléphone portable, une fois à l’abri, à l’extérieur.

Au moment il collait le plastique sur l’ordinateur central, Warren sentit une présence derrière lui. Il fit immédiatement volte face, mais il ne fut pas assez rapide pour éviter une puissant coup de pied, qui le cueillit dans les côtes, lui en brisant quelques unes au passage. L’ancien ouvrier gémit de douleur. Il essaya de se relever, mais un puissant coup de poing lui fracassa la mâchoire. Warren hurla de douleur, et ses cris se poursuivirent lorsqu’on commença à le passer à tabac. Ses agresseurs étaient trois. Des costauds. L’un d’eux avait un sourire malsain. Il lui dit quelque chose, mais Warren était tellement dans les vapes qu’il n’entendit pas.

Il sentit qu’on le trainait par les pieds. A demi conscient, on le hissa jusque sur la passerelle qui surplombait les cuves radioactives. Un mécanisme automatique ouvrit l’une d’entre elles. L’homme au sourire pervers se pencha sur Warren et, cette fois, celui-ci entendit distinctement ce qu’il lui dit :

« Fallait fermer ta grande gueule, Warren. Tu vas crever. C’est de la part de Monsieur Zeus, sale fouineur. »

D’un coup de pied, l’homme fit valdinguer Warren et passer par-dessus bord. Warren se sentit tomber, puis atterrir avec un grand fatras dans un liquide marron, semblable à de la boue. Lentement, Warren s’embourba dans le liquide toxique. Sa peau lui brûlait atrocement, et il hurla de douleur. Mais déjà, le couvercle de la cuve se refermait. Ses cris, plus personne ne les entendraient plus. Warren coula peu à peu, tandis que ses assassins quittaient les lieux d’un pas tranquille.
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Warren McGinnis : chapitre 2 "l'accident"

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