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| TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Sam 22 Sep - 14:07 | |
| Gotham City se noyait dans l'encre de la nuit et brassait avec son habituelle torpeur les flots déraisonnable de son impiété. New Gotham City, la ville dans la ville, monstrueux organisme imaginé par un esprit industriel qui pensait pouvoir gérer le crime comme une usine traite ses déchets avait cru pouvoir derrière ses allures d'ange cachés le diable qui se tapissait entre ses murs. La milice, jugée trop militaire avait elle aussi troquée ses ailes déchirée par la main de Lucifer pour des aile blanche immaculée, la Police Privée de New Gotham City n'était qu'un nouveau nom qui ne dupait que ceux qui désirait l'être. Mathew Stevens, jeune recrue qui avait changé son uniforme rouge d'Arkham City pour les uniformes bleus et noirs de la PPNGC profitait de la fin de son service, dans un bar non loin des portes principales de l'anti-chambre de la cité de réinsertion. L'ambiance était poisseuse et l'air allourdit par les relents d'alcool et de tabac. Mathew buvait sa bière grasse, affalé à une table à la surface qui rappelait une piste d'huile. Une serveuse passait avec son sourire pour lui proposer une autre boisson ce qu'il accepta, autant pour avoir le plaisir de revoir la belle que pour s'enivrer et oublier son "boulot de merde". Les tabourets raclaient le sol chargé de la saleté d'une journée de piétinements de travailleurs, ouvriers de chantier et de policier privés au rythme des allers et venus. La soirée touchait à son terme, le barman tirait les dernières bières, la patronne faisait les compte, une cigarette nauséabonde entre ses lèvres mal maquillées. La jeune serveuse revint et le jeune mathew lui demanda la fin de son service. Elle gloussa un instant sachant pertinemment comment se finirait sa soirée. Elle déposa la bière et le regardant avec envie et lui chuchota la réponse. Il n'avait que trente minutes à attendre, ce qui revenait à dire pile le temps d'enfiler sa bière, pisser dans la ruelle adjacente pour enfin ramener la prise dans son appartement. La bière fut la partie facile. Il s'échappa un instant du troquet pour se retrouver dans l'air froid du soir. Trouva la ruelle adéquat et commença à retirer sa ceinture d'équipement pour la poser sur un couvercle de poubelle, il posa sa main à sa braguette et sentit un frôlement. Il se retourna pour admirer le vide de la nuit et la lumière des réverbères. Le bruit qui retentit mis ses sens en alerte, le bruit d'un couteau de lancer. L'objet se ficha dans un mur non loin de lui, pile dans une fissure, celui qui venait de le lancer était fichtrement doué. Malgré lui sa vessie se vida avant le moment propice. -Qui...qui est..commença-t-il en déglutissant, qui est là? Mathew, comme tant d'autre avait une vaillance proportionnel au nombre de d'individu de son groupe. Seul, il était désemparé, comme un enfant qui découvrait la dureté du monde et les dangers qu'il recèle. La main tremblante de l'ex-milicien se porta à sa ceinture d'équipement qui avait disparue. Merde.Un nouveau frôlement le fit sursauter, mais à la place du néant qu'il s'attendait à voir, une silhouette de haute stature lui faisait face, son casque se découpait dans la lumière tremblotante du réverbère et ses mains telles deux serres le saisirent au col. -Mathew.... souffla la voix. Ses intonations étaient semblables à celle d'un spectre, ses paroles identiques à des malédictions antiques. -Mathew Stevens... rajouta-t-elle en projetant une haleine d'une froideur à faire geler l'enfer. La Cour des Hiboux t'a jugé. Le jeune homme n'eut pas le temps de comprendre le sens de ces paroles qu'une lame vint perforer son abdomens lui arrachant un ultime râle de douleur. Lorsque la serveuse voulu le retrouver, elle ne découvrit rien d'autre qu'une ruelle vide à peine entachée de sang. Le Tribunal des Chouettes ne déclarait jamais de sentences en vain. Dans les douanes, l'ambiance était à la quiétude nocturne, on triait quelques dossiers pour passer le temps, on jetait un coup d'oeil au téléviseur pour voir la rediffusion d'un match du super-ball, certains jouaient aux cartes ou tentaient de se concentrer sur un livre. Le poste de Garde était tranquille depuis que l'édifice ne retenait quasiment plus aucun détenu dangereux, la moindre alerte à Blackgate ou l'Asile leur laissait une bonne heure pour écumer les rues vidées par la couvre-feu, généralement, ils mettaient environ trente minutes. Cette fois-ci, ils n'attendaient que peu de retour, parmi eux, Mathew Stevens, mais peu d'entre eux n'espérait le revoir avant le lendemain matin, il avait sa petite réputation. Un homme se présenta à l'entrée principale avec le badge du jeune homme. Le gardien regarda hâtivement la silhouette que les ténèbres dissimulaient. La lumière vacilla, les caméras s'éteignirent toutes d'un seul coup et les hommes ne firent pas attention au pauvre Mathew qui revenait sans conquête pour égayer leur semaine. Il grimpa dans la cohue générale des techniciens de gardes et des "Policiers" d'astreinte vers ses quartiers et dévia dans l'indifférence générale vers les sections scientifiques. Au matin l'on ouvrirait sûrement un placard et découvrirait la tenue et le matériel de Stevens, pour l'heure, l'ombre progressait vers le bureau du dernier responsable encore en place. Elle se projeta sur le nom du bureau "Dr S.Hurt, responsable des divisions scientifiques". La porte ne fut pas ouverte, simplement défoncée avec la justesse de l'habitude. LE docteur n'était pas là, bien entendu, la Cour ne se trompe jamais. S'approchant du bureau, l'Ergot sortit un couteau et le planta dans le bureau du docteur, quiconque viendrait saurait... La vérité n'est rien si elle se dissimule dans l'ombre, on enquêterait, le goulot lentement se refermerait et l'on saurait alors: les Hiboux volent librement et ne craignent ni les administrations ni les pouvoirs que cette ville dérisoire érige comme un bouclier d'airain que l'on peut briser d'une seule main. Un vent nouveau soufflait sur la ville. L'agent de la cour se glissa hors du bâtiment avec la facilité d'un oiseau de proie dans un nid ennemi où la panique de la panne généralisée menait la danse. Qu'importe au fond que naissent ici les dissidences. Volant de toit en toit, l'ergot se déplaçait en tapinois. Du haut de ses perchoirs, il pouvait admirer une civilisation en train de choir, se perdant lentement dans l'agonie d'une nuit noire. Les rues et les gens défilaient lamentablement, avec pour seuls soucis leur vie et leur travestissement en l'idéal de leur gouvernement. Leurs yeux vides et leurs lancinantes peurs ébranlaient leur coeur. Pathétiques zombies d'une ville à l'agonie. L'ergot se laissa glisser dans les rues pour se fondre dans la laideur, au loin la tour de l'horloge sonnait l'heure. La propriété si peu protégée se révéla à ses yeux haineux. Derrière le verre qui se voulait fort et inébranlable, l'ennemi se rendait atteignable. Fixant sa proie, il prépare ses serres pour qu'elles le foudroient. D'une simple mais gracile pulsion, la main de la Cour poursuit sa mission. L'air fouette délicieusement son visage et s'insinue dans son casque, jusqu'à ce que le bris de la glace le démasque. Tandis que les débris de verres terminent leur vie sur le tapis du bureau, s'élève face au docteur Simon Hurt son bourreau. La voix qui d'une seule tonalité rappelle les crimes et les cauchemars du monde lança: -Simon Hurt, La Cour des Hiboux t'a reconnu coupable de crimes contre Gotham City. Le Tribunal des Chouettes te condamne à périr par mes mains ici." |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Dim 23 Sep - 16:54 | |
| Pas un bruit. L'appartement et le cabinet de consultations qui le jouxtait semblaient entièrement vides. De temps en temps cependant l'on pouvait, si l'on tendait l'oreille, percevoir un bruit de papier gratté comme si l'on écrivait frénétiquement.
Le docteur Hurt se trouvait dans son bureau personnel. Chaque soir, de chaque jour, de chaque semaine, il s'y enfermait de vingt-deux heures à minuit, lorsque son emploi du temps le lui permettait, juste avant d'aller se coucher. Un rituel immuable, une séance quotidienne et une observation quasi-religieuse. Qu'écrivait-il ? Nul n'aurait pu dire, mais cette habitude était trop vieille pour qu'il s'agisse de ses affaires aux douanes. Personne à Gotham n'était au courant de cette petite manie, les seuls témoins étaient le docteur lui même et la lune blafarde.
Soudain, alors qu'il était en proie à une intense réflexion, le visage éclairé par quelques bougies à la flammes vacillante et qui lui donnaient un air diabolique, sa fenêtre vola en éclat dans un bruit de fracas. Ne pouvant réprimer un sursaut, effraction d'une peur bien normale, il recula son fauteuil avec vivacité et regarda qui avait perpétré cette téméraire entrée. L'idée d'un des justiciers lui effleura l'esprit, mais seul Batman pouvait être assez paranoïaque pour entrevoir l'ombre d'un début d'hypothèse de soupçon en son endroit. Mais ce n'était pas son style. Quant aux autres justiciers, leurs visions de l'humain n'étaient pas assez abjectes pour entrevoir la moindre suspicion envers cet homme dynamique.
Cette petite réflexion ne dura qu'une fraction de seconde, le temps qu'il fallut à l'invité surprise pour se relever dans toute sa stature. Un costume étrange, bien différent de ceux des vedettes de Gotham. Ses paroles, rien à voir avec une quelconque justice. Le docteur reconnut les mots, il aurait presque pu les citer à la place de l'émissaire.
Et pour la première fois de ce que la mémoire humaine pouvait se remémorer, le diable blêmit.
Ne cherchant pas à tergiverser, et agissant par réflexe, il pianota quelque chose sur une télécommande qui était déposée sur son bureau, ouvrit un tiroir et en sortit un pistolet tirant des fléchettes anesthésiques.
Il tira.
Sa vie pouvait se terminer cette nuit, mais au moins avait-il lutté. Son ennemi était de loin trop puissant pour espérer pouvoir le vaincre. C'était un exploit que même Batman n'aurait pu prétendre accomplir avec certitude .... |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Ven 28 Sep - 21:52 | |
| Le Docteur Hurt, la cible, une ombre dans l'ombre de la Mairie, un ennemi que la Cour souhaitait voir trembler face à elle, mais en aucun cas mourir par sa main. La drogue qui avait animé l'homme commençait à descendre, il y avait quelque chose, un élément qui n'allait pas... Mais la cible...Oui, cet homme, blême, ce docteur. Il était rapide, il était mû par l'adrénaline, il était entre ses mains, ses mains entraînées, quoi qu'encore imparfaitement. Sûr de lui, la main armée de la Cour s'approcha. Son adversaire le prit par surprise.
NON.
Le révolver émit la détonation caractéristique de ces armes à fléchettes. L'air siffla un instant. Ses oreilles bourdonnèrent et ses mains se contractèrent autour de la petite fléchette qui l'avait atteint en plein abdomen. Sa vue si sûre et rapide, si pénétrante et vive devint brouillard et ténèbres.
NON.
Ses jambes s'affaissèrent. Les visages de la Cour, pâles masques d'autorité lui revinrent un instant. Sa mission...Il tremblota pour tenir debout. Avança avec difficulté vers sa cible, un pied, puis l'autre. Il tendit l'un de ses mains gantées cerclée par endroit de métal. Ses petits couteaux cliquetèrent au gré de ses pas douloureux.
-Hurt...
L'anesthésiant était puissant, très puissant, trop... Ses yeux brûlant se fermèrent finalement, vaincus, tous comme ses muscles qui se détendirent d'un seul coup. Les paroles de la Cour retentirent de nouveau dans la voûte de son esprit embrumé...
"Le Docteur doit comprendre" avait dit le plus impérieux des Grands Ducs "que la Cour ne souhaite pas le retrouver sur sa route..."
La...cible...
Son crâne rencontra alors le sol du bureau, sa cape termina de voleter légèrement et termina sa course tandis que la nuit répandait son voile, tandis que la ville devenait son domaine... |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Lun 1 Oct - 21:28 | |
| L'homme en costume d'Ergot commença à ressentir certains effets spécifiques des actions du docteur. Bourdonnements, perte d'équilibre, vision distordue. L'homme de main mit la main à la tête, comme s'il était désorienté et cherchait à se raccrocher à une lucidité vacillante. Le docteur diabolique en resta interdit quelques instants, avant que son expression de stupeur ne se mue en un horrible rictus carnassier . Cet homme s'écroulait sous l'effet du sédatif et non pas sous celui de son autre action mystérieuse. Ce n'était donc pas le véritable Ergot, bras armé de la terrible Cour des Hiboux. Alors que jusqu'à présent, Simon Hurt avait agit avec la précipitation de quelqu'un qui voulait sauver sa peau, il reprit soudainement son calme. Un calme induit par la maîtrise de soi, la certitude de n'avoir plus rien à craindre et de maîtriser parfaitement la situation.
Il contourna son bureau, se dirigeant vers le corps chancelant de l'homme en costume, d'un pas pesant. Alors que l'ersatz d'Ergot s'apprêtait à tomber sur le sol, il le rattrapa de justesse, et l'installa sur une chaise. Puis s'en alla chercher quelques cordes qu'il employa pour ligoter l'intrus.
Le diable tira de son bureau une trousse de médecin contenant divers instruments assez ancien : scalpels, seringues, petit marteaux ... de très beaux objets de collection, des instruments dépassés. Hurt tira une seringue de la sacoche et la plongea dans un petit flacon contenant un liquide mystérieux qu'il injecta dans son "patient".
" Et bien, et bien ...Voici un retournement de situation bien improbable. J'ai bien crû que mon heure était venu. Je dois admettre que la Cour est la seule chose qui me fasse peur au monde. Mais ... vous n'êtes manifestement pas son bras armé."
Le docteur tourna autour de la chaise de façon à se placer face à lui.
" Dans tous les cas, vous allez mourir. Si je vous relâche, la Cour vous condamnera à mort pour avoir échoué. De toute façon je ne comptais pas vous libérer. Cela peut être rapide et sans douleur, comme long et infernal."
Il sortit une lame et commença à pénétrer la paroi abdominale de l'homme.
" Dîtes moi tout ce que vous savez sur la Cour, en commençant par pourquoi elle en a après moi?"
La lame s'enfonça lentement, secouée de temps en temps par de petits mouvements. Une douleur intense, mais préliminaire. |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Sam 13 Oct - 11:35 | |
| Dans les ténèbres de la mémoire ne restent que les souvenirs qui ont la force de s'y accrocher. Pour l'Homme qui avait entamé le conditionnement d'Ergot de la Cour, seuls persistaient les voix et masques des Grands Ducs, les règles et les lois du tribunal, leurs verbes n'étaient rien d'autres qu'ordres. L'esprit encore atteint par la drogue du médecin, l'apprenti ouvrit ses yeux pour explorer une pénombre désagréable à peine illuminée par les propos de Hurt....la cible.
L'ordre était toujours imprégné dans les parties thalamiques de son cerveau et hurla à ses mains de passer à l'action, à ses jambes de s'actionner. Son système nerveux, il pouvait le sentir, ne réagissait pas avec la vivacité dont il était normalement capable, ses muscles restaient endoloris, l'impulsion provoqua un tressaillement qui fit frémir la chaise et les liens qui l'y maintenaient. Les vapeurs de la drogue cependant se dissipaient pour révéler la conteneur du discours de sa cible. Nouveau tressaillement. Incapable d'être autre chose que la main armée du tribunal des chouettes, être ainsi maintenu et n'être qu'une victime de son ennemi n'était pas acceptable.
-Je suis l'ombre de la volonté et la volonté de l'ombre, cracha-t-il en première réponse à cet individu qui osait s'opposer à la Cour. Je suis le bras armé de la Cour!
Un couteau vint mettre un terme à son hurlement, le transformant en un râle rauque mais déterminé. Pour le moment ce n'était qu'un picotement, une simple éraflure douloureuse, mais sitôt que sa chair et ses nerfs retrouveraient leurs vigueur, la démangeaison deviendrait brûlure et difficilement tenable, il le savait et sa formation pour l'acceptation de la douleur n'était pas terminée. Il serra un temps les dents et ses poings se contractèrent, la cible...
-Simon Hurt, démon tapis dans le sillon des Hiboux, subis leur courroux! cria-t-il pour se redonner la force d'accepter la lame. Esclave de cette nouvelle ville, subit son sort, disparaît avec ses envies volubiles!
Il sentait que la drogue se dissipait, les ordres, les voix, les verbes et désirs de la Cour se mélangeaient avec les signaux de son système nerveux. Noyé dans les messages, il serra les dents, ferma ses paupières, il lui fallait regagner cette pause de concentration que ses maîtres lui avaient enseigné, il le fallait, il le devait, mais quelque chose continuait de clocher dans cette mise en scène, son corps le ressentait également. Son esprit semblait lentement lui échapper, trop d'informations, trop de sentiments, trop de choses à réprimer pour regagner le contrôle de ses capacités, il lui fallait du...temps. C'était cela, conserver en haleine l'ennemi et le mener dans les retranchements de ses limites psychiques et physiques.
-Tu as raison de craindre la Cour Hurt, reprit-il en rouvrant les yeux. Tu as raison de trembler seul dans ton cabinet. Mais comme l'oisillon n'apprend jamais à voler seul, les Ergots surveillent toujours leur progéniture.
Bluff grossier mais qui pouvait actionner les bons déclencheurs chez l'ennemi. Ils lui permettraient de trouver un point d'appui pour ébranler d'avantage la vaillance du Diable.
-Ne te crois pas tiré d'affaire par ma simple mort. Mon cadavre appellera le tien dans les limbes de l'Au-Delà.
Simon Hurt ne devait pas en savoir d'avantage, la Cour n'aimait laisser des informations derrière elle, il fallait le pousser à l'erreur ou au meurtre rapide. Le Nid prévalait sur l'élément. S'ils voulaient plus, il lui faudrait aller plus loin. |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Sam 20 Oct - 17:00 | |
| Alors que la question commençait à peine et malgré la douleur, l'émissaire de la Cour se permit d'éluder les injonctions du docteur et lui servit en lieu et place des réponses attendues, un flot de banalités pompeuses. Simon Hurt arrêta son geste, et se caressa le menton d'un air pensif, les yeux levés vers le ciel. Il semblait absorbé dans ses pensées, et pendant l'espace d'un instant en oublia presque qu'il était en pleine séance de torture. Ses lèvres remuèrent sans bruit, comme s'il réfléchissait à haute voix, mais sans parler. Le regard toujours détourné de sa victime, il prononça ces quelques mots pleins de mystère :
' La dernière fois, je l'avais perdu. Mais cette fois, il va falloir que je réveille mon propre Talon. La Cour mérite que j'intervienne, et croyez moi, mon émissaire n'a rien à voir avec celui de vos maîtres;"
A peine les derniers mots prononcés, le diable posa son regard sur sa victime et cette fois, dans ses yeux reluisait une lueur de sadisme pur.
" Vous n'êtes rien. Seulement parfaitement conditionné. Mais vous ne représentez aucune menace, aucun danger et nul intérêt aux yeux de vos employeurs."
Il marqua une pause, s'éloigna du siège pour se diriger vers une armoire fermée d'une lourde serrure, qu'il ouvrit. Il s'agissait d'une armoire à pharmacie, contenant divers flacons poussiéreux, dans lesquels étaient stockés des liquides et solutions d'un autre âge. Leurs étiquettes portaient des noms latin, mais connoté alchimiquement. Le docteur diabolique fouilla quelques instants le placard et finit par trouver le précieux produit qu'il exhiba fièrement et prit aussi un coffret, avant de s'en retourner au chevet de son patient.
" Je viens de comprendre que peu importe combien je vous torture, vous n'en ressentirez jamais la pleine menace. Ô, bien sûr votre corps crierait grâce mais votre âme, elle, restera relativement intacte. Car vous êtes trop bien conditionné. La manipulation de la Cour a été soigneusement appliquée et sa volonté préside à votre propre conscience. Pour que l'horreur vous touche, je vais donc m'employer à démonter ce conditionnement, et croyez moi .... J'excelle à cela."
Le docteur se mura dans un silence absolu, alors qu'il s'affairait à son oeuvre. Il injecta le contenu du flacon dans les artères de sa victime, et utilisa l'instrument contenu dans son coffret. Une espèce de kit d'électrochoc qu'il appliqua sur le crâne de l'homme, et alla chercher un genre de stroboscope qu'il plaça devant les yeux du patient. Il mit la machine en branle, et ajustant les réglages laissa au temps, le soin de faire son oeuvre. Après plusieurs longues minutes, un changement d'attitude se manifesta chez le captif. Son regard acquis une lueur apaisée l'espace d'une fraction de seconde, avant de se muer en expression d'horreur intense. Le conditionnement de la Cour avait disparu. Satisfait, le docteur reposa sa question : " Dîtes moi tout ce que vous savez sur la Cour, en commençant par pourquoi elle en a après moi?" |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] Sam 27 Oct - 13:43 | |
| Le Docteur Hurt était un ennemi, telle était la certitude incrustée jusqu'au plus profond des synapses de l'apprenti Ergot, le faire trembler, le vaincre, tel était l'ordre, primitif, simple, réduit au nécessaire qu'on lui avait imprimé dans le centre même de sa réflexion. Ligoté, les entrailles commençant à lui transmettre les nouvelles agressives de leurs agressions, il se noyait lentement dans son propre entraînement inachevé. La voix de son ennemi continuait à glacer ses sens, il était là, face à lui, les positions inversées, c'était contre-nature, contre-logique, contre celle de la Cour... Les voix des Grands Ducs résonnaient dans la cathédrale brisée de son esprit. Il parlait d'ombre dans l'ombre, de lumière dans la lumière, lui, le vendu démoniaque, avait osé...
- Les seules Talons sont ceux de la Cour!!!! Et votre âme ne vous sauvera pas s'il est ce que vous prétendez!
La douleur ne fut rien par rapport à cette poussée violente, ce déclic irrésistible de sa formation, de son conditionnement. Ah il n'était rien? LUI! LUI qui était tout ce que la cour avait désiré qu'il soit!
- Je suis leur verbe! Je suis leur émissaire, l'ombre...
La déchirure devenait trop forte.
- ..l'ombre...qui se tapit...dans ta viiie.
Sa tête s'abaissa un instant, il prit une profonde inspiration, son esprit ralentit, son calme, il devait conserver son calme, quelques puissent être les leviers qu'il employait. Le regard de l'Homme fut renouvelé, tout comme la volonté du docteur qui était partit plus loin dans la pièce, dos à lui. Il le menaça... Cet homme savait-il seulement à qui il s'adressait?!
- Tu ne vaux rien... Absolument rien! Tu n'es qu'un obstacle qui finira par tomber!
L'individu lui appliqua un traitement étrange, il sentit le froid s'appliquer sur son crâne, il fut drogué...ou...sa vue se troubla un instant...il...il se produisait quelque chose. Puis ce fut le chaos. La lumière du stroboscope dilata ses pupilles et les chocs électriques ébranlèrent son esprit déjà fortement diminué par la douleur. Le liquide rendait le processus plus rapide et efficace. Tandis que sa mémoire et son cerveau se remodelaient sous les coups de la méthode agressives du docteur. Tout repassa, les masques, les voix, les manières, les griffes et les serres, les accidents, les morts, les meurtres et les mutilations. Il hurla de temps à autre tandis que la froide mécanique scientifique de Hurt se mettait en branle pour le réduire à néant. Lorsqu'il posa sa question, il la posa à un champ vierge de toute défense, à une ville aux portes ouvertes, à une maison sans serrure ni loquet. Le regard abasourdit de l'ancien serviteur de la Cour se leva sur les lunettes de Hurt. La douleur de son ventre le déchira littéralement.
- La Cour...ne veut pas...d'obstacle...Tu...tu es dangereux et tu sers la mairie...la cible...toi...Docteur...tu dois rester à l'écart...
Il reprit sa respiration entre deux râles de douleurs.
- Déjà par le passé...ton visage...a...a....croisé la route...du tribunal...Il te reste une chance...une...chance...d'éviter l'ultime sentence....Ou... comme...
La douleur, la douleur! Elle le tenaillait et le réduisit sur l'instant au silence tandis que ses dent se serraient. Il tentait encore de se débattra mais ses poignets commençaient eux aussi à saigner. Tout devenait flou, ses veines et son cerveau devenaient douloureux... |
| | | | Sujet: Re: TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] | |
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| | | | TCOO Acte 1 - L'expertise du docteur [Simon Hurt] | |
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