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| A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Sam 24 Mar - 21:21 | |
| Toute ville a son réseau d’informateurs. Toute ville a son lieu de passage obligé, où ne pas venir serait équivalent à se mettre au ban de la société, et cette règle s’applique même, faut-il dire surtout, pour tous ceux qui sont déjà au ban de la société. Ils trouvent ainsi un endroit où se réunir, où parler, et cet endroit devient donc un lieu des plus intéressants pour tout détective ou policier qui se respecte Bref, toute ville a ses bars louches. Evidemment, il valait mieux ne pas s’y montrer en uniforme si on était policier. Les forces de l’ordre étaient répulsives à la population habituelle du lieu. Les justiciers y étaient détestés mais leur présence était plus ou moins tolérés, car eux aussi étaient à l’écart, vivaient dans l’ombre ; Ils n’étaient donc pas si séparés que ça de leur élément. La frontière entre un criminel et un justicier est très floue. Question comparait souvent le justicier à une corde tendue au maximum. Parfois, il y a des fissures, des craquements… Et parfois, la corde rompt.
*Red Hood en est un bon exemple. Le type même du criminel qui se prend pour un justicier. Mais y a-t-il une si grande différence entre lui et les autres ?*
Les criminels tuaient. Les justiciers épargnaient. Voilà une frontière très poreuse. Question avait déjà tué. Deux fois. Il savait que d’autres personnes ayant l’étiquette « justicier » ont fait de même. En revanche, Catwoman, considérée comme criminelle, avait-elle tuée ?
Plein de ces interrogations diverses, Question entra dans le bar. Les types de l’établissement le regardaient d’un très mauvais œil pendant qu’il se dirigeait vers le comptoir, laissant derrière lui sa fumée de cigarette et son long manteau traînant. Rares devaient être les justiciers qui entraient pour commander un verre. Ils attendaient probablement leurs proies à l’extérieur mais ne s’afficheraient pas ostensiblement dans un endroit particulièrement dangereux, avec plus de la moitié des clients armés et ayant une dent plus ou moins longue contre les redresseurs de tort.
Pourtant l’Homme Sans Visage n’avait pas hésité, et il n’était pas connu pour son manque de discernement. Bien sûr, il prenait de grands risques mais il avait de bonnes raisons pour cela.
Personne ne le connaissait ou presque dans cette ville. Comme la frontière était mince entre criminels et justiciers certains s’imaginaient qu’il devait être un de ces fous costumés. Question estimait cette catégorie de personnes à 35 pour cent.
Ceux qui savaient qui il était devaient se dire qu’il n’était pas venu seul et que d’autres justiciers n’attendaient qu’une agression pour investir le bar et les arrêter. Dix-neuf à vingt-et-un pour cent.
Ceux qui ne pensaient pas ça ne voulaient pas se frotter à un justicier qui sait se battre, qui est armé, et qui les ramènerait en tôle alors qu’ils sont si bien dehors. 38 pour cent.
Et enfin, ceux qui veulent se venger des poulets, qui trouvent l’occasion très belle bien que suspecte, et qui rêvent de lui tirer dessus ou de lui planter un couteau dans le dos. Sept pour cent. C’est la marge de danger que le détective avait calculé. Peut-être agiraient-ils, peut-être pas. Comme dans toute étude sur l’humain, il y avait une marge d’incertitude. Question comptait sur la force d’inertie des autres clients pour que ces sept pour cent ne s’enflamment pas. Sinon, le pourcentage grandirait considérablement en défaveur de l’Homme-Sans-Visage.
« Un whisky double avec des glaçons et une paille. » demanda-t-il au barman.
Boire un whisky avec une paille était une abominable hérésie mais son pseudoderme ne lui permettait pas d’ingérer une boisson autrement. « Ça vous arrive souvent de boire sans bouche ? » osa demander le barman, apparemment blasé par les apparences diverses et variées de ses clients et lui servant son verre sans être le moins du monde surpris par la présence d’un homme sans visage.
« Oui, à peu près aussi souvent que de voir sans yeux. » répondit Question. « Pour la vision diurne ou nocturne de toute façon, rien ne vaut les chats… Si vous connaissez quelqu’un qui a des spécimens… » lui glissa Question en même temps que le prix du whisky, agrémenté de deux billets d’une autre valeur. « Pour ce genre d’animaux je préfère les mâles. Ils sont moins propres mais ils dorment plus. »
« C’est noté. » se contenta de dire le barman en plaçant les billets dans sa caisse comme si on venait simplement de lui régler le verre.
*Plus qu’à attendre le résultat de ma demande.* pensa Question en s’asseyant près d’une fenêtre. Cela lui permettait de regarder la rue sombre et mal éclairée en ce début de nuit. Cela faisait quelque temps qu’il chassait les informations sur Catman, sans résultats. Peut-être que ce soir, il trouverait enfin quelque chose digne d’intérêt.
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| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Mar 27 Mar - 8:49 | |
| Quelques jours après la drôle de conférence de presse mené par le maire Quincy Sharp, Helena Bertinelli cherchait encore des éléments qui lui permettrait soit de retrouver Batman, qui avait fuit en emportant Sharp avec lui, soit des éléments pour incriminer le maire et ses associés, notamment Maximilien Shreck. Ce dernier avait notamment mis à pieds et organisé une chasse à l’homme contre l’inspecteur Lulla Brogan, depuis plusieurs jours sous la protection de Huntress qui la surveillait à distance. Et qui lui fournissait également un hébergement sûr. L’inspecteur Ethan Carter n’avait hélas pas eu la même chance. Il avait été emmené, et Helena n’avait plus de nouvelle du coéquipier de Brogan depuis quelques jours.
Elle avait donc décidé, pour recueillir des informations sur toutes ses affaires, de se rendre à un lieu connu pour ses informateurs, le Finnigan’s. Lieux fréquentés par tout bon policier, détective et autres enquêteurs amateurs, il était ainsi réputé depuis des années par ces derniers pour avoir permis la résolution de pas mal d’affaire, indirectement. Heureusement, certains criminels n’avaient même pas conscience de cela, et cela avait permis au bar de garder la même ligne de conduite ses dernières années. Et donc aux justiciers et policiers de continuer à le fréquenter. Les choses changeaient souvent à Gotham, il était donc bon d’avoir un point d’ancrage.
C’était en civil, son costume coincé dans son gros sac à mains, qu’elle se rendait au bar le plus populaire de la ville. Elle avait des vêtements simples, jean gris et sweat-shirt mauve, ainsi qu’un blouson de cuir noir. C’était un hivers assez rude et la jeune femme préférait éviter de choper une mauvaise grippe, ce n’était clairement pas le moment. Elle ne voulait pas non plus afficher son aisance sociale dans ce genre de bar. Elle avait également mis sa capuche pour tenter de dissimuler au mieux son identité de Helena Bertinelli, la princesse de la mafia comme on avait coutume de l’appelé parfois dans ce genre d’endroit, qu’elle gardait sous l’excuse du froid glacial. Elle avait également mis des fausses lunettes, un peu à la Clark Kent.
Une fois dans le bar, elle reconnu immédiatement une personne, qui flashait au milieu d’une grande partie de gens plutôt banal. Même s’il était de dos, elle reconnu immédiatement le fameux imper de Question, l’un de ses mentors alors qu’elle avait 15 ans et qu’elle vivait en Sicile. Lorsque la famille Asaro, qui l’avait hébergé depuis la mort de ses parents, Franco et Maria Bertinelli, avait tous étaient mis sous les verrous par la police de Palerme, Question avait prit en charge son éducation de justicière et l’avait emmené voir son propre mentor, Richard Dragon. Elle devait donc beaucoup à cet étrange détective, très excentrique et très original dans sa façon d’agir.
Elle s’approcha discrètement vers lui et prit place à côté.
« Alors monsieur, vous avez demandez une charmante compagnie ? Je vous préviens, je ne suis pas donnée.
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| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Mer 28 Mar - 11:36 | |
| Sous son pseudoderme impassible, Question leva un sourcil. Il connaissait cette voix, il en aurait mis sa main à couper. La jeune fille prit place à côté, laissant au détective le soin de l’observer quelques secondes.
« Je ne l’ai pas clairement demandé, mais je ne suis pas contre. » se contenta-t-il de répondre.
Le barman arriva avec la consommation de l’Homme Sans visage.
« Vous prendrez bien quelque chose ? » demanda poliment Question.
Le barman ayant tourné les talons, le détective fit comme à son habitude lorsqu’il buvait dans un verre… c’est-à-dire qu’il observa la couleur du liquide devant lui, vérifia s’il y avait le moindre signe ou la moindre odeur suspecte, testa en goutant quelques gouttes avec sa paille, puis, reconnaissant que son whisky n’était pas empoisonné, il le posa tranquillement.
Il était habitué à ces étapes, cela ne l’empêcha donc pas de parler en même temps… ce qu’il ne se priva pas de faire. Il n’avait pas encore reconnu formellement Helena, il ne l’avait pas revu depuis quelques années et elle s’était suffisamment bien déguisée pour que même un bon observateur comme lui ne puisse la reconnaître en quelques secondes. Cependant, il avait déjà opéré quelques conclusions.
« Lorsque vous dites que vous n’êtes pas donnée, je vous crois. Vêtements simples, achetés en grande surface, mais blouson de cuir, certes pas de marque, mais acheté parmi les plus élevés de cette même grande surface. Autrement dit, vous avez acheté des vêtements passe-partout, mais par compensation instinctive, vous n’avez pu vous empêcher de prendre quelque chose qui vous plaise. Bref, vous avez plus de moyens que vous ne voulez le faire croire.
Vous avez des lunettes pas très gracieuses, vous cachez vos cheveux, vous ne désirez pas qu’on vous repère. Or, la prostitution est autorisée et les dames de cette profession- là ne se cachent pas, loin de là. J’en conclus que, malgré vos paroles, vous n’exercez pas ce métier.
Enfin, vous venez me voir, sûre que je ne suis ni un gêneur ni un type dangereux. Vous me connaissez au moins de nom. J’en conclus que soit vous êtes une flic qui gagne bien sa vie, soit une justicière, soit une criminelle inconsciente. »
Il prit la peine de la regarder de nouveau. Il avait de sérieux doutes. Etait-ce vraiment celle qu’il pensait ? Si c’était le cas, il ne l’avait pas revu depuis des années, lorsqu’elle avait commencé sa formation. Il avait cherché à donner des nouvelles, mais il n’était pas sûr que Richard Dragon ait transmis les lettres. De toute façon, il connaissait les règles : pas de contact avec l’extérieur. Soit Dragon avait remis les lettres à Helena avant qu’elle s’en aille, soit il les avait systématiquement brûlé lorsqu’elles arrivaient.
Mais Question n’avait pas oublié l’héritière Bertinelli. Il chercha dans ses souvenirs si la voix d’adolescente au léger accent italien qu’il avait connu collait bien à celle qu’il entendait en ce moment. Il avait peur en fait de prendre ses désirs pour des réalités, et de croire reconnaître Helena en une simple policière en civil. Si seulement il pouvait voir ses yeux plus en détail…
« Puisque vous êtes si charmante, pourquoi ne pas me faire admirer vos yeux ? »
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| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Jeu 29 Mar - 19:25 | |
| Question répondit à Helena d'une façon bien surprenante, mais tout à fait dans son style à lui. Il avait, en un coup d’œil, analysé chaque détail, chaque vêtement de Helena pour trouver sa classe sociale, et même si elle qu'elle était une justicière, a quelques détails près il avait donc tout bon. Elle ne savait pas si il l'avait reconnu, après toute ses années, et elle n'était qu'une adolescente à l'époque, ce n'était pas très étonnant qu'il est des doutes. Elle retira alors ses lunettes pour afficher son beau regard azur qui n’échapperait sans doute pas à l’œil expert de Question. Ce drôle de personnage lui rappelait Sherlock Holmes, le très célèbre détective de fiction de Sir Conan Doyle, de part son sens de l'observation et de déduction sur-développer. Avec quelques tendances paranoïaque. Et un visage en moins.
« Peut-être est-ce mes origines siciliennes si rare qui fait mon prix, que ça me permet d'être riche et que je me cache pour ne pas me faire violer en sortant ce soir, signore ?
Elle avait vainement tenter de contre-carré ses déductions, mais elle se doutait qu'il n'y croirait pas, et surtout qu'il la reconnaîtrait enfin. Elle n'attendait que ça. Elle avait toujours un petit sourire amusée au lèvre, prouvant bien qu'elle le taquinait un peu sur ses capacités d'observations avant de lui avouer son nom. Elle dévoila cependant un dernier détail, sa croix, qu'elle portait toujours sur elle depuis ses 8 ans. Même quand elle partait en vadrouille sous Huntress. Elle l'avait également porté à l'époque de leur rencontre. Et il ne l'aurait peut-être pas oublié. Bien qu'il avait peut-être finalement oublié tout ça ? C'était fort probable aussi.
« D'ailleurs, je vous ferez taxer les yeux.
Elle remit ses lunettes, et commanda un cocktail Vesper, en espérant qu'il faisait ça ici. Elle se demanda alors ce que venait faire Question dans le Finnigan's. Il était sans aucun doute sur une affaire. Peut-être avait-elle des points communs avec les propres recherches de la justicière, et qu'il pourrait l'aider ? C'était un des meilleurs détective, avec Batman et Tim Drake, qu'elle connaissait. Elle aurait sans doute du mal a le situer car elle n'avait jamais réellement travaillé avec lui, mais elle avait suivi quelques rubriques de journaux locaux qui parlait d'affaire résolu par Question.
«... sauf si vous me montrez les votres, finit-elle avec un clin d'oeil.
En effet, Helena, comme sans doute énormément de gens qui cotoyer de près ou de loin Question, n'avait jamais vue son véritable visage, qui était une véritable énigme pour elle depuis sa plus grande jeunesse. Peut-être qu'un jour, il tomberait le masque. Et Helena aimerait vraiment voir à quoi ressemble celui qu'elle considère comme son mentor. |
| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Lun 2 Avr - 21:21 | |
| La jeune fille enleva ses lunettes.
*Je ne me suis donc pas trompé…*
Question reconnut immédiatement les superbes yeux bleus azur de la jeune femme. Helena Bertinelli. Celle dont il attendait impatiemment des nouvelles, sans savoir si sa formation était terminée depuis un an, un mois, ou un jour… Richard Dragon n’était pas le genre de type à donner des nouvelles par internet ni à ouvrir un blog annonçant les progrès de ses disciples.
Un brin provocant, assez séductrice, Helena rappela ses origines siciliennes et retrouva un délicieux accent avec son « signore ». La voix dont il se souvenait avait changé, les années étant passées par là, ainsi que l’inévitable entraînement de « changement de voix », indispensable pour garder son identité secrète, mais maintenant il la reconnaissait. Douce, une pointe à l’avant-dernière syllabe (« antepenultima » dirait-elle)
Quant à se faire violer… elle serait au bon endroit mais le détective savait qu’avec l’entraînement qu’elle avait dû subir, aucun criminel ne pourrait la toucher sans en payer les rudes conséquences. En fait, il aimerait bien qu’elle enlève son déguisement et se balade en pleine ruelle sombre, rien que pour qu’il puisse admirer le résultat de son enseignement face à une bande de gangsters.
En fait, il se demandait si ça lui plairait tant que ça. Il s’inquiéterait, même en sachant que les criminels risqueraient plus qu’elle.
Helena Bertinelli affrontant des criminels… Pour une fille de la mafia, quel retournement de situation ! Quels progrès ! Question l’avait senti. Il était un jeune justicier de vingt-sept ans, elle une adolescente de quinze ans lorsqu’il prit sur elle de la former puis de l’envoyer vers son propre mentor. Lui, si misanthrope et paranoïaque, si méfiant de tout et de tous, avait fait une exception. Pour elle. On ne peut pas dire qu’elle avait toutes les qualités requises pour donner confiance, pourtant ! L’Homme sans visage avait fait confiance en son instinct. Etait-ce aussi de l’affection ? Un élan paternaliste ou bien des sentiments naissants pour la belle adolescente ? Toujours est-il qu’il lui montra la voie à suivre.
Et les voici sept ans après. Lui, un peu plus paranoïaque, un peu plus misanthrope si cela pouvait être possible, mais plus expérimenté et plus fort qu’avant. Elle… A vingt-et-un, vingt-deux ans ? Rayonnante malgré sa capuche, avec des yeux à s’y noyer, ou plutôt à donner envie de s’envoler dedans, comme un aigle montant au plus haut et dont la forme représenterait la pupille, noire et animée comme une ombre de rapace majestueux.
Question lui dirait-il ce genre de compliment ? Bien sûr que non…
Il repéra la croix que la jeune fille portait. Catholique, comme toutes les italiennes ou presque. Il l’avait déjà analysé il y a des années et vérifia seulement, le temps d’un coup d’œil, qu’il s’agissait bien de la même. S’il était trop cynique pour être croyant, Question respectait à sa manière les religions, qu’il préférait appeler « superstition parfois très utile ». Et puis, quand on a un martien et un kryptonien dans son carnet d’adresse, on évite d’affirmer que certaines choses sont impossibles.
Elle pensa lui faire taxer ses yeux… sauf s’il lui montrait les siens. La petite peste d’il y a quelques années ressurgissait. Déjà à l’époque, elle lui avait demandé à quoi il ressemblait « en gros », hésitant à faire confiance à un type qui lui cachait intégralement son visage. Cela pouvait se comprendre…
« Mais vous les taxez déjà, car je vous offre votre Vesper. » répondit Question, le ton invariablement neutre. Il lui glissa avec un accent légèrement latin : « Ti ho riconosciuto, ragazza. »
Pourquoi lui parler en italien ? Ce n’était pas vraiment un hommage à la Sicile, mais une façon assez paranoïaque de passer un message sans que des oreilles indiscrètes puissent forcément percevoir qu’ils se connaissaient. Cependant, il avait fait l’effort d’appuyer l’accent tonique sur le deuxième « a » de « ragazza », hommage à l’amour que portait Helena adolescente pour l’avant-dernière syllabe.
Il avait pensé à elle depuis toutes ces années. Avait-elle reçu ses lettres ? S’était-elle demandé ce qu’il était devenu ? Il avait une foule de questions à lui poser, mais si c’était l’effervescence dans sa tête, il restait, à l’extérieur, d’un calme olympien. Comme souvent chez le détective, les actions étaient bien plus importantes que les paroles. Il l'avait aidé, soutenu, formé, envoyé chez son maître, écrit régulièrement alors qu'il savait qu'il ne recevrait aucune réponse. Il ne l'avait pas oublié, et le prouvait en se souvenant de petits détails apparemment sans importance. Derrière son masque et son calme imperturbable, Question était vraiment ravi de la revoir.
« Je me demandais quand je te reverrais enfin. » reconnut-il en sirotant lentement son whisky. « Mais je n’ai jamais douté de ta réussite. »
Question doutait toujours, c’était une question de principe. Le compliment était donc de taille.
« Je suis content de te revoir. Tu es devenu… une vraie femme. » constata-t-il plus maladroitement. C’était une façon bien à lui d’exprimer son contentement de la voir après toutes ces années. Mais tous les compliments qui pouvaient passer dans sa tête n’atteignaient jamais ses lèvres. Le détective n’était vraiment pas un séducteur…
« Je suppose que tu n’es pas à Gotham pour faire du shopping bas de gamme et adresser de jolis clins d’œil aux honnêtes gens sans visage. Tu as… des questions ? » Demanda-t-il malicieusement, en jouant sur son propre surnom.
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| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Sam 7 Avr - 14:48 | |
| « Je suis également contente de te revoir Question. Tu n'as pas changer d'un iota.
Helena se souvenait parfaitement du détective sans visage, à l’imper et au chapeau bleu, et aux allures mystérieuses et paranoïaques. Cette homme l'intriguait beaucoup. On ne pouvait jamais vraiment savoir ce qu'il avait derrière la tête, au sens propre comme au figuré, et malgré son pseudonyme, lui poser des questions personnelles étaient bien souvent une entreprise périlleuse et voué à l’échec. Était-il marié ? Avait-il des enfants ? Même son véritable âge était un mystère. Sans visage, il pouvait très bien avoir vingt-cinq, comme trente voir quarante ans. Quoiqu'il en soit, elle le considérait un peu comme son père, ou un grand-frère protecteur. C'était son mentor, celui qui lui avait montrer le chemin, qui l'avait au final amené ici, dans un bar de balances en tout genre.
« J'ai bien essayé d'en savoir plus sur toi, durant toutes ses années. Ce vieux bougon de Wildcat m'a affirmé que tu étais un genre de loup solitaire, agissant plus par paranoïa et soif de mystère que par instinct de justice comme tous les autres.
Le serveur lui apporta alors son Vesper. Elle le remercia, ainsi que Question qui se chargeait de la note, et commença à le déguster légèrement. Le goût du Martini, mélangé dans un sublime cocktail aux multiples saveurs et au goût fortement alcoolisé, illumina son palet. Elle ne buvait pas souvent de l'alcool, mais ce cocktail était un de ses rares plaisirs. Ça et le Marsala. Sinon, elle préférait la boisson non alcoolisé, le Palermo. Elle reposa doucement son verre et se retourna vers Question de nouveau.
« Je n'y crois pas, reprit-elle. Après tout, ça ne correspond pas au Question qui m'a tant aidé quand j'avais quinze ans, et qui a grandement contribuer à ce que je suis aujourd'hui. N4est-ce pas ? Je suis certaine que tu dois cacher des tas de choses sous ce masque imperturbable.
Et elle espérait le découvrir un jour. Il jour où il serait prêt. En espérait qu'elle le soit également ce jour là. En attendant, comme Question l'avait une nouvelle fois fait très justement remarqué, Helena avait des questions, qui ne portait pas sur la personne éponyme. Il lui fallait de nombreux renseignements à propos de quelques affaires sur lesquelles elle travaillait.
« Oh oui j'en ai. Mais dans notre métier, on a toujours des questions. Elles ont plus ou moins de l'importance. Mais je suis encore plus curieuse de savoir sur quelle affaire notre charment et célèbre détective sans visage travail.
Elle avait longtemps rêvé du jour où elle pourrait assister à Question en plein travail. Elle était très curieuse de savoir comment le détective analysait les situations par rapport à elle. Il avait un esprit assez particulier. Cela pouvait être une expérience intéressante et enrichissante. |
| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Jeu 19 Avr - 16:07 | |
| Helena était un brin curieuse, ce qui était une importante qualité dans l'esprit de Question. Comme il l'avait prévu, elle avait interrogé les autres sur ce qu'ils savaient du détective sans visage. Il aurait fait la même chose à sa place... Mais c'était tout de même flatteur. Il nota qu'elle n'avait pas précisé la réponse de Richard Dragon. Pourtant elle l'avait fatalement interrogé.
*Parce qu'il a dû l'envoyer balader... *
Le maître de Lady Shiva, de Question et de Huntress avait le goût du mystère, il était plutôt « old school ». Lui seul connaissait la véritable identité de Question- du moins à sa connaissance.
*Sauf peut-être Batman... rien ne me garantit qu'il ne soit pas également au courant de mon identité... en tout cas, ça ne me surprendrait pas qu'il le soit. *
Question n'était pas vexé de penser que Batman puise connaître son identité alors que lui, pourtant bon détective, n'avait pas encore percé à jour celle de l'homme chauve-souris. Batman était tout simplement un cas particulier, disposant d'un esprit de déduction équivalent mais possédant de meilleurs matériels que le détective à l'imperméable bleu.
Revenons-en à la charmante Huntress qui parla de Wildcat. Question, sous son masque, sourit aux paroles de son amie.
« Le vieux Wildcat a perdu des neurones avec l'âge et les coups, il a autant de reflexion qu'un paparazzi. Il t'a révélé ce qui sautait aux yeux, tout en dressant un portrait de lui-même. Si cette vieille carne n'est pas lui aussi un loup solitaire assoiffé d'autre chose que de justice, je veux bien participer à une campagne anti-tabac en m'habillant en feuille de cannabis. »
Malgré ces paroles, Question avait beaucoup d'affection pour le vieux boxeur qui lui avait mis tant de dérouillées que ses joues et ses côtes s'en souvenaient encore. Les insultes qu'il sortait sur le vieux chat étaient plus affecteuses que méprisantes.
« Sinon, il a raison sur un point: mon goût du mystère. Une fois pour toutes, je ne suis pas entièrement paranoïaque, seulement très prudent. Disons que j'essaie de percer à jour le complot. Mais je ne crois pas aux complots... Pour moi il n'y en a qu'un seul. »
Helena dégusta son verre. Il était évident qu'elle aimait le vesper, chose que Question nota dans un coin de sa tête.
Oh oui, Question cachait beaucoup de chose sous son masque, au propre comme au figuré. Mais justement, il resta imperturbable à cette remarque.
« Je vois que malgré les années, tu ne m'as pas oublié et que tu t'es renseignée sur moi, c'est très flatteur. J'aimerais pouvoir en dire autant, mais Dragon a été très discret sur tes progrès. Qu'as-tu fait après ton entraînement ? » lui demanda t-il.
« Et puis, mon influence sur toi est moins importante que tu ne le juges, je n'ai fait que te montrer le chemin. C'est toi et toi seule qui a décidé de ta voie, de ton avenir. Je t'ai aidé mais finalement, j'ai fait ce que tout le monde aurait fait à ma place. Tu ne me dois pas tant que ça, Helena. »
Ce discours empreint de modestie n'était pas très sincère, car peu de gens auraient risqué leur vie pour une ado venant d'un parrain de la mafia, l'aurait remis sur pieds, donné un objectif, et lui aurait donné les moyens de suivre cet objectif. Question avait fait tout cela pour elle, mais il n'aimait pas trop qu'elle vienne le voir par simple reconnaissance. Il voulait qu'elle assume tous ses choix, y compris celui de se retrouver à la même table que lui. Sans doute son naturel de « loup solitaire » l'empêchait-il de profiter de la reconnaissance de la jeune femme, car cela le gênait un peu. Le grand détective serait-il timide face à la gent féminine? Ou était-ce réservé à Helena ?
Voilà qu'elle continuait à le complimenter mais en lui demandant sur quoi il travaillait. Elle avait pris bien soin d'éluder sa question.
*Je ne suis pas né de la dernière pluie, jeune fille. *
« J'apprécie ta curiosité mais j'ai posé la question avant. Toi d'abord, et je te promets que je te dirai tout ce que je veux ensuite. » C'était par ironie qu'il avait transformé la formule classique « tout ce que tu veux », en changeant ostensiblement de pronom. |
| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Lun 30 Avr - 12:54 | |
| Il était bon de retrouver la compagnie de Question. Il était bon de retrouver une compagnie tout court d'ailleurs. Si Question, et Wildcat, étaient des loups solitaires, Huntress restait également une justicière très indépendante qui se retrouvait souvent seule. Bien qu'elle ait récemment rejoint de groupe de justicière les Birds of Prey pour corriger ce tir. Malgré tous, la compagnie de vieilles copines n'étaient pas la même que celle d'un homme comme Question. Le mystère qui l'entourait le rendait extrêmement intéressant, et Helena aimait bien jouer avec ses différentes facettes. La dernière fois qu'elle avait fait équipe avec un homme, il s'agissait du jeune Dick Grayson alias Nightwing, qui avait eu le béguin pour elle. Huntress s'en était malicieusement servit pour tenter d'approcher la Batfamily, mais elle avait finis par tout avoué à Dick, ne tolérant pas elle-même de se servir d'un homme d'une telle façon. L'idée de partager un bout d'enquête avec le détective sans visage était donc très amusante et intéressante. Si elle l'avait connu il y a des années déjà, elle n'avait bien entendu pas pu profiter de ses talents. Elle aurait bien aimé d'ailleurs qu'il lui enseigne quelques trucs sur les méthodes d'enquêtes et de déduction, mais elle avait dû au final se débrouiller toute seule une fois sorti de son entraînement avec Richard Dragon.
Question taquina d'ailleurs Wildcat en lui renvoyant l'ascenseur sur la description qu'il avait faite de lui. Bien entendu, Helena n'avait pas tout dit. Wildcat lui a également raconter que c'était un sacré excentrique et une grosse tafiole qui tenter de cacher en retirant les expressions de son visages. Bien entendu, le vieux boxeur que la Chasseresse avait rencontré dans le Hall de Justice de la Justice League avait dit ça également sur un air de plaisanterie. Ces deux là avait sans doute dû travaillé ensemble sur plusieurs affaire pour la Ligue ou autre. Helena se demandait d'ailleurs si Question était aussi vieux que lui. Bien sûr, il ne le paraissait pas, mais avec une teinture de cheveux et sans trait sur le visage c'était très difficile de juger. Malgré tout, la sicilienne ne lui donnait pas encore la quarantaine. Alors que Wildcat devait être né à l'ère des Dinosaures. Le vieux bougre avait été le professeur de Batman et Black Canary cependant, cela forçait le respect. D'ailleurs, leurs caractères respectifs étaient assez comparable. Cette pensée fit rire Helena, qui reprit une gorgée de son Vesper.
« J'aimerais voir ça, répondit Helena sur la plaisanterie de Question à propos de la campagne anti-tabac. Rien que le fait de te voir sans ton imper bleu peut-être amusant.
Question tenta cependant de la rassurer sur le fait qu'il n'était en aucun cas paranoïaque. C'était pourtant une rumeur que tout le monde partager. Si Wildcat lui avait dit ça, il y avait également Green Arrow qui disait ça de lui. Question était très prudent, se méfiait de tout, ne faisait confiance à personne. C'était des symptômes assez évident de paranoïa. Mais il avait cependant bien voulu aider une jeune fille né de famille mafieuse et éduqué par des assassins, les Asaro. C'est que quelques parts, il n'était peut-être pas aussi parano que les gens le laissaient croire. Mais Question avait tellement de facette mystérieuse que les gens préféraient dire qu'il était parano plutôt que de s'y intéresser réellement.
Question lui demanda alors ce qu'elle avait fait après son entraînement. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait tué le vieux Stefano Mandragora. Même si c'était une question de vie ou de mort, peut-être que ce meurtre aurait pu être éviter. Mais Helena préférait de pas s'en poser la question. C'était un fait passer, et personne n'avait pleurer le gros mafieux. Il ne devait même pas avoir beaucoup d'ami dans le milieu du crime organiser pour que sa mort soit passé dans l’indifférence la plus totale. Personne, jusqu'à maintenant, n’avait entrepris de faire une Vendette contre Huntress pour ça. Au moins, il grillait maintenant tranquillement en enfer, et cela faisait un salaud de moins dans ce monde. La justice ne l'aurait jamais mis sous les barreaux, faute de preuves manquantes et de diverse corruptions et menaces. C'était peut-être ce qui pouvait arriver de mieux. Même si Helena ne voulait pas donner la mort à chaque criminel qu'elle croisait. Elle n'était pas Red Hood.
« < Après mon entraînement, je suis devenue la justicière sous le nom de Huntress. Tu connais la passion que j'ai pour la chasse et le maniement de l'arbalète... j'ai poursuivi et arrêté Omerta the Silencer, celui que Mandragora avait payé pour tuer mes parents et mon frère Pino. Si Batman ne m'a jamais accepté comme étant une justicière méritant son respect, j'ai continué à me battre contre la mafia, que ce soit ici à Gotham ou à Blüdhaven. J'ai rejoint la Ligue de Justice au bout de quelques années d'expériences de justicière solitaire, mais j'ai finis par être renvoyé par le Martien Manhunter. J'ai ensuite rencontré Black Canary et Batgirl, on a formé un trio que les journalistes ont appelé ''Birds of Prey''. Mais Black Canary est partie pour Star City et Batgirl a été... mise à l'arrêt (Helena repensa à l'horrible cauchemar que Barbara avait dû vivre lorsque le Joker lui a tiré dessus). J'ai continué seule quelques années encore... je suis partie à Naples un peu avant la construction d'Arkham City pour y arrêté toute la mafia Napolitaine dirigé par un homme du nom de Moretti. Un travail de longue durée qui a bien payé. Je suis revenue récemment à Gotham où Black Canary m'a proposé d'intégré son groupe de justicière. Elle a d'ailleurs repris le nom de Birds of Prey en mémoire à notre ancienne association. >*
Helena s'arrêta un instant. Elle avait raconté tout ça en italien, que Question devait sans doute comprendre, en faisant attention aux gens autour. Elle repris une gorgée de son verre, qui était désormais presque vide. Elle l'avait bu un peu trop rapidement et commencer à sentir la chaleur de l'alcool l'envahir. Elle n'était pas habitué à boire trop d'alcool, elle n'en profitait que dans de très rare cas. Comme aujourd'hui.
« Voilà mon parcours en bref, repris-t-elle en anglais. Maintenant, tu peux refuser ma reconnaissance autant que tu veux, je suis libre de la donner à qui je le souhaite. Je te dois beaucoup Question, et c'est mon droit de le penser.
Helena était du genre têtue et décidée, et ce n'était sûrement pas Question qui allait la changer. Il lui demanda d'ailleurs de dire la raison pour laquelle elle était là avec insistance.
« Je cherches de quoi faire descendre Shreck et Sharp de leur pied d'estal. Ce sont des pourris jusqu'à la moelle, il doit bien y avoir quelques choses pour les incriminés et les envoyer dans la ville qu'ils ont eux-même construite. ______________ < ... >* Discours en italien |
| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Jeu 17 Mai - 15:18 | |
| Question hocha la tête lorsque la jeune fille parla de lui sans son imper bleu. Il en avait d’autres, mais il avait une certaine affection pour le bleu.
*La prochaine fois, je mettrai mon imper marron, rien que pour la contrarier.* pensa-t-il, un peu amusé.
Helena lui parla en italien. Le détective était polyglotte, c’était une passion qui l’avait pris très jeune. Il avait étudié le magyar d’abord, puisqu’il était d’origine hongroise. Cette langue est très difficile à apprendre car apparentée à peu d’autres langues européennes. La communauté hispanique l’a incité à étudier l’espagnol, ce qui l’a très naturellement poussé à étudier le français et l’italien. Victor Sage avait des facilités à apprendre les langues, et cela lui avait été très utile lors de ses différentes enquêtes et filatures. Souvent, les mafieux parlaient en italien, convaincus que peu d’américains puissent comprendre cette langue. Il y avait aussi les trafiquants d’armes français, les yakusa japonais, et tant d’autres ! Question était si passionné par les langues, si désireux de ne rater aucune information pour des questions de langue, qu’il eut la folie de se pencher sur le kryptonien. A sa connaissance, seuls Batman et le bon samaritain rouge et bleu maîtrisaient ce genre de savoir.
Quoi qu’il en soit, elle lui résuma son parcours. Son talent pour la chasse n’était pas à prouver, en effet, et son adresse pour l’arbalète aurait rendu jaloux Guillaume Tell himself. Elle parla de l’homme de main de Mandragora, mais elle ne dit rien sur le mafieux en question. L’Homme sans Visage la laissa dire. D’abord parce qu’il était inutile de lui révéler qu’il avait fait sa petite enquête sur Mandragora, ensuite parce qu’il était mal placé pour donner des leçons de morale. Il se contenta de boire son double whisky. Il s’arrêta et un sourire se dessina sur son visage en dessous du pseudo derme lorsqu’elle regretta que Batman ne la considérait pas comme digne de respect ou de confiance.
« Tu as bien fait de ne pas attendre du respect ou une approbation de sa part, tu ne l’obtiens à mon sens, qu’en s’affirmant malgré lui. Il agit souvent comme s’il nous encourageait à faire le contraire de ce qu’il veut. C’est un système de fonctionnement très étrange, mais c’est ainsi. »
Son renvoi de la ligue par le Martien. Oh oui, il en avait beaucoup entendu parler. Rares étaient les membres de la ligue qui se faisaient renvoyer. Même lui ne l’a pas été, alors que ses méthodes étaient réprouvées par la majorité des membres, surtout lorsqu’il entreprenait d’enquêter sur eux…
« Selon le Martien, tu as été renvoyée parce que confondais vengeance et justice, au point de vouloir tuer ceux que tu chassais. Il n’a pas tort, d’ailleurs, mais il se cache trop la face-ce qui, de ma part, est assez croustillant à dire. » répondit Question. « Tu n’es pas la seule à avoir ce penchant et tu es assez responsable pour rendre la justice sans tomber dans l’excès à la Red Hood. Il ne l’a pas pensé ainsi, mais ce n’est pas toi qu’il a sanctionné, à mon sens. C’est la Ligue. »
Le détective avait horreur des télépathes, car ils font trop confiance aux pensées qu’ils perçoivent sans comprendre que la psyché humaine était bien plus compliquée que ça, que l’homme possède un inconscient, un subconscient, et qu’il agit parfois en faisant le contraire de ce qu’il pense. Le MM a ainsi exclu un membre sans pouvoirs alors que les gouvernements mondiaux ont peur de ses super-héros surpuissants capable de détruire une ville. Exclure une femme « ordinaire » était une faute tactique mais aussi politique, car des gens comme Batman, Green Arrow ou Question lui-même sont des arguments à mettre en avant pour rassurer la population.
*Je n’en reviens pas de penser que Batman puisse rassurer quelqu’un…*
Black Canary a donc reformé les birds of Prey avec Huntress. Voilà une information intéressante. Caducée est-elle au courant ? Si non, il fallait qu’il lui en parle. Qui sait si ces « vingtenaires » n’accepteraient pas une teenager dans leurs rangs?
Helena avait fini son verre. Prévenant, le détective lui demanda si elle en voulait un autre, prêt lui aussi à se resservir du whisky. Elle insista sur sa reconnaissance à son égard et cette fois Sage ne dit rien. Inutile d’insister, il devait d’ailleurs reconnaître que cela lui faisait plaisir.
Elle lui révéla enfin ce qu’elle cherchait. Le même but que le détective. Batman lui avait-il donné des consignes, comme pour Question ? Peu probable. Mais tout justicier qui se respecte n’a envie que de deux choses à Gotham : mettre les criminels sous les verrous et mettre fin au régime dictatorial de Sharp et Shreck.
« J’ai peut-être un plan pour y parvenir. » se décida à répondre le détective, en italien également pour faire bonne mesure face à la sicilienne. « Je suis convaincu que Catman est vivant, et si je mets la main sur lui, je pourrai lui faire confirmer l’identité de celui qui l’a engagé pour tenter de tuer le majordome de Wayne : Sharp. Shreck passe en deuxième position, il est plus fourbe, il se cache derrière Sharp, ce qui fait qu’il est moins exposé. Je cherche aussi à le faire tomber mais pour l’instant je n’ai pas de pistes ; le troisième nom sur ma liste est Wayne. Ce type attend son heure et je sais qu’il cache quelque chose, reste à découvrir quoi. »
La loi sur le tabac est très restrictive en France, Question en a été scandalisé. Heureusement, ce n’est pas du tout le cas à Gotham, et le détective put donc se permettre de s’allumer une cigarette, en ayant une petite pensée amusée pour tous les pauvres fumeurs français. En même temps, quelle idée de vivre en France !
« Ah, et puis Batman m’a collé une de ses protégées sur le dos. Une adolescente appelée Caducée, toute en compassion et adorant soigner les gens. Inutile de te préciser que je n’ai pas eu voix au chapitre. Mais je ne m’en plains pas, elle est utile pour trouver des tabacs ouverts tard dans la nuit. »
Il finit sur une boutade, préférant ne pas indiquer que ce baby-sitting était vécu par le détective comme une façon de le surveiller, voire de le contrôler par la chauve-souris. Helena n’était pas stupide et en tirerait les conclusions elle-même.
« La pêche aux informations n’est pas très bonne ici. Est-ce que ça te dirait de continuer cette conversation ailleurs ? Si on n’attrape rien à la pêche… peut-être la chasse serait-elle plus efficace ? »
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| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Jeu 24 Mai - 16:13 | |
| Question demeurait silencieux. Cela ne l'empêchait sans doute pas de penser à des tas de choses, d’interpréter les faits et gestes de Helena durant toutes ses années. Huntress se demandait bien ce que Question pouvait bien penser. C'était un personnage à la fois si mystérieux, et pour beaucoup dans le milieu des justiciers il ne valait pas mieux que quelques cinglés obsessionnels. Parmi ceux qu'elle avait côtoyé, il y avait Green Arrow qui ne le portait pas dans son cœur. Le mari de son amie Dinah le prenait pour un véritable paranoïaque qui voyait le mal partout. En attendant, si les gens avaient un peu plus écouter Question, peut-être que Sharp ne serait pas maire et que la ville n'aurait pas été coupé en deux. Mais les gens s'en fichaient de savoir quel sort réservait ceux qui était à Arkham City, du moment qu'ils avaient enfin la paix.
Huntress elle-même n'était pourtant pas du genre à s’apitoyer sur son sort, mais elle ne trouvait pas normal qu'un type qui ait commis un cambriolage soit punis de la même façon qu'un mec comme Dr. Death qui avait commis de véritables génocides. Sans compter que souvent, pour les petites frappes, il ne restait pas longtemps en vie dans cet enfer. Pourquoi les criminels les plus dangereux étaient les mieux lotis alors que les pauvres malheureux qui n'avaient presque jamais rien commis dans leur vie se verrait condamné à mort ? Ce n'était pas logique. Un homme préventif comme Question avait sans doute prévu à l'avance que ce genre de choses allaient arriver.
Quoi qu'il en soit, Question réagit sur le fait que Batman ne l'ait jamais accepté. Le mot était faible d'ailleurs, vu que la première nuit d'action de Huntress s'était résumé à un affrontement entre Batman et elle. Et si Catwoman n'était pas intervenue, la Chasseresse aurait sans doute été envoyé en prison pour un meurtre qu'elle n'avait pas commis, celui du père de Tony Angelo. Elle était malheureusement arrivé pour l'envoyé sous les verrous au mauvais moment, car lorsqu'elle entra par infraction dans sa chambre, elle s'était retrouvé nez à nez avec Omerta the Silencer qui venait d'abattre Angelo. Mais Batman n'avait pas voulu entendre la version de Huntress. Même si elle avait réussis, plus tard, à s'innocenter.
« Étrange, le mot est faible. Je dirais même que pour le meilleurs détective du monde, il n'est pas très logique dans ses actions envers les autres. Mais il y a longtemps que je ne m'en fais plus.
Helena soupira. Ce n'était pas exactement la vérité. Elle espérait toujours qu'un jour, Batman la surprendrait en arrivant discrètement dans son dos et lui dise « bien joué, tu as fait du bon boulot », ou quelques choses dans ce genre là. Batman était un peu son modèle de vie, et le fait d'avoir toujours été totalement rejeté par ce dernier l'avait toujours profondément marqué. Heureusement , d'autres justiciers expérimentés comme Question ou Black Canary avaient quant à eux toujours eu foi en elle. Et malgré tous ce qu'elle pouvait dire, elle avait besoin de ce genre de soutiens pour ne pas sombrer totalement dans un rage vengeresse.
Quant au martien, de toute façon Helena n'avait jamais pu le sentir. Un être non-humain qui se permettait de juger leurs actions pour le bien d'une planète qu'il ne comprenait même pas, par nostalgie de sa propre planète, c'était forcément louche. De toute façon, elle n'aimait en général pas énormément ceux qui avait de gros pouvoirs. C'était facile pour eux d'agir comme ils le voulaient. Ils ne risquaient rien. Ils n'avaient pas dû se battre toute leurs vie comme Helena pour obtenir ce rang de super-héros. Elle admirait cependant Superman, qui était un peu différent des autres. D'ailleurs, elle avait déjà fait une ou deux missions avec lui, et il s'était toujours montrer reconnaissant et attentif envers la justicière, sans pour autant lui faire comprendre qu'elle ne servait à rien parce qu'elle était dénuée de pouvoir. En revanche, les Captain Atom, Martian Manhunter et autre Supergirl qui se la jouait gros bras, la Chasseresse n'avait jamais pu les supporter.
« C'est gentil de dire ça. Mais je pense que la Ligue n'était pas pour moi. Ils sont trop... éloigné de la réalité quotidienne là-haut, dans leurs perchoirs géants. Je préfère le contact de la population. Et ce n'est pas la Ligue qui s'occupe de la mafia, alors il faut bien que quelqu'un le fasse. Ce n'est pas parce qu'ils sont discret et ne menace pas de détruire le monde qu'ils ne sont pas dangereux. C'est à cause de ces gens que la misère et le mal atteint le cœur des gens. S'il n'y avait pas ce genre de personne, il y aurait plus de bonté et même Darkseid serait impuissant face aux humains.
Darkseid qui nourrissait sa force du mal dans le cœur des êtres. Huntress n'avait pas eu la malchance de le rencontrer, mais son amie Power Girl le connaissait brièvement. Bref, elle ne voulait plus entendre parler de la Ligue de Justice, qui était en réalité la Ligue contre la fin du monde. Batman l'avait d'ailleurs lui-même compris lorsqu'il fonda les Outsiders. Mais bon, il fallait tout de même des gens pour empêcher les Starro, Darkseid, Braniac et autre Amazo de démolir la race humaine.
Question revint alors sur Sharp et Shreck. Évidemment qu'il ne les aimait pas. De toute façon il avait un problème avec les gens de pouvoir. Mais à raison ou à tord ? Helena n'aimait pas non plus ces deux personnages. Il parlait de Wayne également. Cela fit un peu sourire Huntress. Elle connaissait le fameux secret de Wayne depuis qu'elle était sorti avec Dick Grayson, l'un des fils adoptif de Wayne. Et elle était étonnée que Question n'avait lui-même pas encore découvert ce fameux secret.
« Oublie Wayne. Il n'est pas aussi louche qu'il semble le montrer. Je m'intéresse surtout à Shreck, je sais qu'il magouille avec la mafia, mais c'est toujours dur de découvrir en quoi et pourquoi. Quant à Sharp, je suis certaine qu'il va tomber de lui-même. Et avec son embonpoint, cela fera un jolie roulé-boulé. Quant à ton plan, je suis certaine qu'il est bien réfléchi. Cependant, n’oublie pas que Catman reste un criminel, je ne suis pas sûr qu'il accepte de coopérer aussi facilement.
Question parla alors de Caducée. Une justicière encore assez jeune qui semblait être la protégée de Question. Huntress ne l'avait encore jamais rencontré, apparemment elle pouvait soigner les gens.
« Caducée ? Black Canary m'en a un peu parlé. Elle fait parti des filles qui ont reformé les Birds of Prey avec elle. Elle a notamment participé à la protection de l'hôpital lors de la dernière attaque de la ville par Joker. Mais elle a eu l'air d'avoir d'autres priorités. Je ne l'ai pas encore vue depuis que j'ai rejoint les Oiseaux de Proie. Mais décidément, je commence à croire que tu aime bien te coltiné les adolescentes, Question. Aurais-tu un vice caché ?
Helena ria doucement. C'est vrai qu'elle avait connu Question lorsqu'elle avait une quinzaine d'année. Malgré tout, il n'avait jamais rien tenté envers elle, et cela était sans doute mieux ainsi. Que ce soit moralement ou légalement, cela n'était pas vue d'un très bon œil. Et le catholicisme de Helena n'était pas non plus un facteur à oublier.
« Je te suis Question. Tu as l'air de penché sur l'idée depuis plus longtemps que moi. |
| | | | Sujet: Re: A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] Lun 28 Mai - 12:26 | |
| Le détective écouta Helena réagir à ses propos sur le Batman. Elle lui en voulait encore de l’avoir rejeté, cela se sentait dans ses paroles, dans son ton, dans la réaction corporelle qu’elle a eu. L’italienne était plutôt indignée, contrairement à ce qu’elle affirmait. Il y a longtemps qu’elle ne s’en faisait plus ? Elle essayait de s’en convaincre mais Question n’était pas dupe : si la chauve-souris avait besoin d’aide, Huntress répondrait présente, et pas spécialement parce que c’était son devoir de justicière. L’homme Sans Visage se renseignait sur tout, et s’il ignorait tout de la confrontation entre Batman et Huntress suite au meurtre perpétré par Omerta, il avait eu vent de l’affaire, il savait que le chevalier noir n’avait pas soutenu Helena. Autre petite chose, confirmant son opinion qu’Huntress avait cherché récemment à se rapprocher de la bat-family, il savait qu’elle avait séduite Nightwing. Et on ne pouvait pas dire que cela lui avait fait plaisir.
*Mais de quoi te mêles-tu ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire, après tout, qu’elle soit avec l’ancien rouge-gorge ? Elle n’est ni ta fille, ni ta femme, ni ta sœur.*
Et pourtant quelque chose avait grondé à l’intérieur du détective. Qu’il le veuillait ou non, il éprouvait beaucoup d’affection pour la sicilienne.
Il posa son verre lorsqu’elle regrettait le manque de logique du Batman. Il avait failli lui dire : « je te rappelle que nous parlons d’un type qui s’habille en chauve-souris géante… » Mais vu qu’il était mal placé pour critiquer, vu son non-visage, il se contenta de dire :
« Même les personnes les plus intelligentes peuvent manquer cruellement de logique. Et heureusement dans un sens, cela prouve que nous sommes des êtres humains et des libres penseurs. Il paraît que la liberté, c’est de pouvoir faire ce qu’on veut mais aussi ce qu’on ne veut pas. »
*Et moi ? Suis-je très logique dans mes actions, à revoir Helena ?*
La belle italienne pensait la même chose sur la Ligue que le détective, à la différence près que lui en fait toujours partie. Comprenait-elle pourquoi ? il se décida à la mettre sur la voie.
« La Ligue n’est pas exempte de tout reproche. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi un type comme moi en fait toujours partie, alors que je partage tes défiances ? »
Question laissa à la jeune fille le soin de formuler elle-même la seule conclusion qui s’imposait : Question les surveillait. Paranoïaque ? Non, juste prévoyant. Vu ce qui lui est arrivée, elle devait le comprendre.
Son verre était terminé, il avait grande envie de s’intoxiquer avec une bonne cigarette, mais le petit sourire de Huntress retint son attention. Elle le dissuadait d’enquêter sur le playboy de Gotham… Pourquoi ? « Helena, y a-t-il quelque chose que tu ne me dis pas sur Wayne ? » demanda-t-il calmement, en penchant un peu la tête sur le côté pour marquer sa curiosité.
Immédiatement, il pensa à une relation entre la riche sicilienne et le milliardaire volage. Peu de filles résisteraient à ses atouts et, même s’il avait une petite amie en la personne de Rachel Dawes, le détective n’était pas sûr que cela arrêterait l’enfant chéri de la ville. En tout cas, une chose était sûre, elle savait quelque chose sur Wayne que Question ne savait pas.
« De toute façon, vue la faiblesse de tes arguments, cela ne m’empêchera pas d’enquêter sur lui. Je suis convaincu qu’il n’est pas aussi « clean » qu’il le paraît. Toi qui a une grande expérience de la mafia, tu devrais le sentir aussi. Ne compte pas sur moi pour te laisser cette proie si facilement pour tes beaux yeux. » *Et pourtant, je ferais beaucoup de choses pour tes beaux yeux.* ne put-il s'empêcher de penser. L’héritière des Bertinelli charria Question sur Caducée et son penchant supposé sur les adolescentes. Il sourit à cette idée. « En même temps, Batman s’entoure de jeunes garçons. Je me trouve moins pervers que lui, sur ce coup. » répondit-il du tac au tac, pour montrer le ridicule de la supposition. Non pas que des rumeurs perverses formulées par des hommes non moins pervers n’aient pas circulé pour discréditer l’Homme Chauve-Souris, mais si Sage adorait la théorie du complot, il ne croyait pas une seconde à ce genre de délire.
« Et puis il n’a pas de comparaison possible. Notre ami aux oreilles pointues me l’a collé dans les pattes de force, alors que toi, j’ai choisi de te venir en aide. Tu n’étais pas formée, elle si. Tu avais quinze ans, elle doit en avoir dix-sept ou dix-huit. Non, vous n’avez rien en commun. »
*Et elle est chargée de me surveiller en faisant des rapports à son boss.* faillit-il rajouter. Mais il préféra s’abstenir. Après tout, Caducée était une gentille et charmante fille.
Ils se levèrent. Helena avait accepté d’aller ailleurs, et cela faisait plaisir au détective ; ils finiraient la soirée à interroger des indics et le détective se réjouissait à l’avance de voir les progrès et les techniques de la Chasseresse. Le détective régla la note et ils sortirent. Il faisait un peu froid, à cause du vent, et la belle sicilienne n’était pas habillée en justicière. Qu’à cela ne tienne, sa voiture n’était pas loin, il l’emmènerait où elle voulait, même en enfer si elle le souhaitait. Ou pire : à Arkham City.
La soirée n’était pas finie et elle risquait d’être intéressante.
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| | | | A la chasse au chat et aux sentiments [PV Helena] | |
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