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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

©PA Batty Epicode
©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.



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 L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]

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MessageSujet: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 6 Fév - 23:41

    Ma petite intervention a l’effet escompté. Une fois le message diffusé, je balance le micro dans un coin, évitant soigneusement les regards des flics postés à tous les coins de la salle. Je jette un dernier regard en arrière vers l’estrade, espérant que Carter ne soit pas impliqué directement dans mon initiative.
    Je viens de perdre mon boulot et je suis à peu prés certaine que les conséquences de mon geste risquent d’être chères payées. Surtout si Sharp ou Shreck décident de me rayer de la carte comme ils ont essayé de le faire avec Gordon ou la jeune femme qui a porté l’accusation durant la conférence. Je prends à peine conscience du pétrin dans lequel je viens de me fourrer, mais après tout - relevée de mes fonctions, j’aurais tout le temps de réfléchir à où me cacher et à quoi faire pour voir chuter ces deux raclures.
    Je me glisse entre les gens, rangeant mon cellulaire dans ma poche pour gagner la sortie de l’hôtel de ville sans encombre. J’ai bien cru voir une silhouette familière dans la foule lorsque j’étais sur l’estrade, mais je ne suis sûre de rien. Heureusement, je connais le bâtiment comme ma poche pour y avoir fait quelques rondes durant mon service et j’arrive à me faufiler en évitant toute accroche avec les autorités.

    Je ne sais pas vraiment quelles seront les retombées de mon geste. Est-ce que les Gothamites ouvriront les yeux ? Auront-ils des doutes sur la véracité des propos de Sharp ? Comment ne pas remarquer l’ambition et la soif de pouvoir chez le maire par interim ?! Et comment ont-ils pu oublier Gordon, celui qu’ils adulaient tant ?
    Je suis effrayée, consternée, et remontée. Par tout ce qui vient de se passer durant cette semaine. Ma petite escapade à Arkham, les retrouvailles avec ma cinglée de mère qui ne s’étaient pas passées comme je l’espérais. Je me rendais peu à peu compte que je n’arrivais pas à garder le contrôle sur ma vie, et ça me déboussolait plus que tout. Je n’ai vraiment pas besoin de ça aujourd’hui.

    Je sors à l’air libre, profitant du vent qui s’immisce dans mes cheveux pour prendre le temps de respirer et de me remettre de mes émotions. Je descends rapidement les marches de l’hôtel de ville, croisant bon nombre de personnes auxquelles je n’adresse pas un regard. Je réfléchis à la suite. Je vais me terrer quelque part, me faire oublier. Ça me semble inconcevable – me dire que l’on m’a retiré mon boulot, mon arme, et mon essentielle préoccupation. Ma drogue.
    J’espère que Carter se terrera lui aussi, le temps que ça se tasse. Le temps que les Gothamites daignent ouvrir les yeux.
    J’ai aussi une brève pensée pour Valley. Je m’étonne d’ailleurs de ne pas l’avoir vu à la conférence. C’est pourtant le genre de choses qui sont sensées l’intéresser non ?

    Je jette un coup d’œil à ma montre m’indiquant qu’il est plus de 18 :00. Je pense à ma mère, encore hospitalisée après sa sortie d’Arkham. Il me serait impossible de la récupérer et de m’enfuir quelque part avec elle – et mieux vaut qu’elle ne sache pas dans quoi sa fille vient de s’embarquer. Le problème, c’est que je crains pour sa sécurité. Si ils arrivent à remonter jusqu’à elle…
    Perdue dans mes pensées, je n’ai pas vu la femme qui me suivait de prés.

    « C'est toute de même gonfler n'est-ce pas ? Vous risquez de finir à Arkham comme prisonnière politique avec un tel agissement. Vous n'êtes pas en sécurité ici.

    Mon regard se braque sur elle avec méfiance et nervosité. Une jolie brune qui ne semble pourtant pas me vouloir de mal. Mais si elle m’a vu sortir, peut-être que d’autres aussi. Une raison de plus pour ne pas m’attarder ici. Ce visage ne m’est pourtant pas inconnu. Il me semble bien que cette jeune femme ait été surveillé par le GCPD à un certain moment.

    « Je vous conseil de me suivre si vous voulez éviter un sort aussi funeste. Vous serez en sécurité avec moi.

    Elle m’entraîne à sa suite et malgré ma méfiance, je me laisse faire. Peut-être parce qu’elle est une femme. Difficile à dire. Même si je me montre souple aux premiers abords, je n’ai pas l’intention de la suivre indéfiniment.

    « Vous êtes qui ? Qu’est ce qui me dit que je peux vous faire confiance ? »

    L’heure n’était pas vraiment au bavardage mais plutôt à la fuite.







Dernière édition par Lulla Brogan le Mar 7 Fév - 0:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 7 Fév - 0:03

Helena ne répondit pas tout de suite aux propos de Lulla. Elle venait de se donner une mission, protégée Lulla Brogan des forces armées, de l'ordre et de tout autre personne visant à l'attraper, tuer ou pire encore. Helena étant très catholique, elle envisageait la mort bien mieux que certaines torture physique atroce. Physique ou mentale d'ailleurs. D'un œil vif et avisé, elle regarda les alentours, et attira Lulla dans une ruelle non éclairé. La nuit était déjà tombé, en hivers. Helena n'avait pas mis ses lunettes de soleils par pure plaisir. Elle appuya sur un bouton invisible quand on ne s'y attends pas pour activer la vision nocturne. Désormais, elle pouvait observer ce qui se passait aux alentours.

Une fois certaine que personne n'était avec elles, elle se tourna de nouveau vers Lulla Brogan. Bien que sa protégée avait l'air fortement perplexe, Helena gardait un sourire léger sur le visage. Elle aimait ce genre de situation. Elle aimait le risque, l'insécurité, l'adrénaline. Elle savait que c'était une des raisons qui empêchait Batman de la reconnaître comme une véritable justicière. Mais c'était dans ses veines. Son sang de Bertinelli lui dictait cela. Elle allait donc pouvoir répondre à la question initiale de l'ancienne policière.


« Je suis Helena Bertinelli, celle que vous surnommez la princesse de la mafia dans les couloirs du CPGD. Mais rassurez-vous, je ne suis pas comme mon père, je n'ai rien d'une mafieuse.

Elle fouilla dans son sac un communicateur. Celui qui était frappé des Birds of Prey. Dinah le lui avait donné lorsqu'elle avait accepté quelques jours plus tôt de rejoindre le groupe de justicière. Elle le montra à Lulla, certaine que cette dernière avait le même dans son propre sac. Elle l'installa à son oreille justement pour pouvoir être au contact de la policière en cas de séparation forcée. Elle allait bien entendu lui donner quelques explications. Elle ne pourra pas la protéger correctement si elles n'avaient pas une confiance mutuelle absolue l'une envers l'autre.

« J'ai comme vous quelques liens avec... elles. Disons que comme je suis proche de la mafia, je leurs fournis quelques informations utiles...

Ce n'était bien entendu pas vrai, elle était membre à part entière des Birds, mais elle ne pouvait pas l'avouer à Brogan. C'était la seule manière de décrisper son alliée sans dévoilé son identité de Huntress. Elle espérait que les choses ne la forceraient pas à montrer son vrai visage. Car en cas de nécessité absolue, elle devrait privilégié la sécurité de Lulla à son identité. Et elle n'avait plus qu'à compter son la franchise de la policière ou elle n'aurait plus qu'à lui griller les neurones.

« Ne restons pas ici. Ça bouge dehors, Silberman a dû donner l'ordre de vous poursuivre. Si nous voulons éviter un aller simple vers Arkham City, nous devrions nous dépêcher. Il y a un escalier de secours là-bas. Nous pourrons l'utiliser.

Helena sortit une autre paire de lunettes de soleil spéciale, activa le mode vision nocturne et les donna à Lulla. Elle lui confia également un taser.

« Servez-vous de ça. Ça devrait nous être utile... En route.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 7 Fév - 0:45

    Elle m’emmène dans une ruelle extérieure à l’hôtel de ville, loin de la fréquentation des passants et je continue à la surveiller du regard. La jeune femme n’a pas l’air très inquiète malgré la situation, ce qui me rend encore plus méfiante que d’ordinaire. La nuit tombe peu à peu sur Gotham City et je ne cache pas ma surprise en voyant la jeune femme sortir une paire de lunettes de soleil. Ça n’était pas la première que je croisais ce genre d’individus et ce détail me faisait toujours autant rire. Je jette quelques coups d’œil autour de moi et je poursuis d’un pas pressé jusqu’à ce que la brune s’arrête et se tourne dans ma direction.
    Les yeux plissés, la moue peu convaincue, je la fixe toujours. J’attends clairement des explications. Ou au moins, son identité.

    « Je suis Helena Bertinelli, celle que vous surnommez la princesse de la mafia dans les couloirs du CPGD. Mais rassurez-vous, je ne suis pas comme mon père, je n'ai rien d'une mafieuse. – Est-ce sensé me rassurer ? Je me rappelle de ce nom. Forcément, nous avons eu pas mal de dossiers associés à ce nom. La fille de Franco Bertinelli en personne ? Plutôt jeune si je me souviens bien.

    J’hésite entre lâcher un rire singulier ou me murer dans mon expression de défiance. Je ne suis pas vraiment prête à croire sa bonne foi, et pourtant, la jeune femme farfouille dans son sac avant d’en sortir un objet que je connais bien. Le petit appareil qui permet de communiquer avec les Birds of Prey – identique. Serait-ce possible qu’Helena Bertinelli soit une nouvelle recrue du groupe de justicières ? Cela fait un moment que je n’ai pas eu de nouvelles de Black Canary et je n’ai même pas pensé à les mettre dans la confidence pour mon dossier anti-Sharp. Quelque chose que je regrette au final. Sans un mot, je saisis aussi le mien pour l’ajuster à mon oreille dans un regard convenu. Je suis surprise par cette rencontre fortuite mais je n’en montre rien.

    « J'ai comme vous quelques liens avec... elles. Disons que comme je suis proche de la mafia, je leurs fournis quelques informations utiles... – Je lui accorde un regard concentré pour accompagner sa parole avant qu’elle ne reprenne. « Ne restons pas ici. Ça bouge dehors, Silberman a dû donner l'ordre de vous poursuivre. Si nous voulons éviter un aller simple vers Arkham City, nous devrions nous dépêcher. Il y a un escalier de secours là-bas. Nous pourrons l'utiliser.

    J’ignore où la jeune femme compte m’amener. Mon regard se reporte sur les escaliers en question et je sens une vague d’adrénaline parcourir mon corps de haut en bas. Je ne réalise pas tout à fait que je risque d’être recherchée – par l’armée, par le GCPD. La brune me tend une paire de lunettes de soleil comme les siennes qu’elle semble activer ce qui attise ma curiosité. J’hésite un peu avant de les poser sur mon nez et de découvrir avec surprise une vision nocturne du paysage qui m’entoure. Intéressant. Je comprends mieux l’intérêt de porter des lunettes de soleil en pleine nuit du coup.

    « Servez-vous de ça. Ça devrait nous être utile... En route. – Elle me donne aussi un taser que je prends en main avant de le glisser dans ma poche.

    Nous nous dirigeons toutes deux vers l’escalier en question. J’enjambe la rambarde je passe la première pour me rendre sur le toit de l’immeuble. Une fois en haut, je pose mes mains sur mes hanches avant de me retourner vers Helena.

    « Alors, vous n’êtes pas une de ces justicières ? » – Mon ton est inquisiteur. Quelque chose me dit qu’Helena n’est pas seulement – comme moi – une simple alliée des Birds of Prey.





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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 7 Fév - 13:10

Il était sorti sur le palier, écoutant les paroles de ceux qui avaient quitté la salle et criaient au scandale. Les interprétations valsaient au fils que les rumeurs apportaient de nouvelles informations. Sans procès hélas, rien ne saurait être valide sans analyse des preuves et jusque-là, personne n'allait être aux arrêts officiellement. Il aimait la justice de ce pays, car ses lois en elle-même s'opposaient et il suffisait de jouer sur un mot pour changer toute la signification de la phrase et modifier l'opinion des gens de cette manière. Il admirait surtout la délicatesse que démontraient les avocats dans ce genre de situation. Une lutte verbale toute en douceur afin de provoquer la moindre faille pour ensuite l'exploiter. C'était ainsi qu'il fonctionnait, mais très loin des paroles et de ce genre de charme. Il jouait avec la transparence et retournait les gestes des autres contre eux-mêmes.

Il glissa la main dans son éternel manteau court de cuir. Ses doigts rencontrèrent le paquet de cigarettes qui gisait continuellement au fond de la poche. Il en alluma une, appréciant la chaleur qui descendait le long de sa gorge pour ensuite l'expirer dans toute sa splendeur. Il prit appui sur une des colonnes pour surveiller la porte de sortie et profiter d'une pleine vue sur les gens qui s'engouffrait, et particulièrement une personne qui allait sortir dans quelque temps. La curiosité l'assaillait. Depuis cette rencontre, elle avait allumé chez lui une possession, un besoin de connaître qui lui était inconnu. Il voulait la revoir afin de ravir la moindre partie de sa vérité. Allen voulait découvrir la personne qui se cachait derrière le badge de police. La seule personne lui ayant vraiment fait l'effet d'une surprise. Ce baiser qui hantait encore ses lèvres avait été une douce consolation après l'avoir livré aux mains de Sonatine. Mais elle en était sorti indemne, comme une bonne partie de ceux qu'il avait livrés sain et sauf. Seul le commissaire avait été blessé, mais le problème n'était guère de son ressort. Ce soir-là, il avait agit rapidement et le tout dans un calme absolu.

Derrière l'écran visuel que constituaient ses lunettes de soleil, il épiait la porte. Mais quelqu'un d'autre faisait la même chose. L'inspectrice Brogan était un objet de convoitise, surtout après le petit vidéo qu'elle avait si impudemment fait jouer devant l'assistance. Elle avait signé son départ directement pour Arkham. C'était plaisant de voir avec quelle facilité les gens dont les actions conduisent vers la justice ont presque les portes de la prison ouvertes à les attendre. Il manquait de subtilité dans tout cela et c'était navrant.

Il gardait en idée que le meilleur moyen de la mettre hors danger était de l'enlever, encore une fois. Personne ne penserait à ratisser la rue où les logements se tassaient en équilibre précaire tous les côtés de la rue. Les sorties étaient trop nombreuses et la zone à sécuriser trop ample pour faire une approche et coincer quelqu'un à l'intérieur des murs du quartier. C'était l'endroit parfait, même si une bonne partie de ses stocks n'y figurait plus. Il était invisible, et devait le rester.

Il attendait encore sa venue. Ce ne fut plus très long qu'elle traversa le portail. Elle respirait doucement, profitant du vent qui lui faisait face. Allen la regardait. Elle regarde sa montre, il gardait un oeil juste sur elle. Mais il était invisible, elle ne l'avait pas aperçu quand il avait quitté la salle. Il jouait avec la cigarette, hésitant à jeter le bout qui pourtant n'était à peine entamé. L'inspectrice Brogan avança, il tenta un pas vers elle, mais une jeune femme au profil inconnu vint intercepter sa mire. Il prit une direction semblable à elles sans jamais faire mine de les espionner. La cigarette restait toujours près de ses lèvres. Il prenait note mentalement des bouts de phrases qui seraient d'une quelconque utilité. Un objet vint attirer son attention. Ce symbole ne lui était pas inconnu, ni non plus le genre de gadget qui ornait une partie des poches de la ceinture de Batgirl. Il en gardait toujours une partie dans sa collection à des fins d'analyse. Son préféré était la batgriffe qui avait détruit une partie de son armure d'avant-bras et la force exceptionnelle de la corde. Il avait ainsi une longueur d'avance sur la jeune femme. Il n'y avait que deux options et il comptait bien s'en servir contre celle qui éloignait son objet de convoitise, qu'importe si c'était une alliée, ou une ennemie. Peu importe, elle n'aurait aucun lien avec lui.

Il s'engouffra dans une autre ruelle, connaissant les chemins qui pourraient lui permettre de garder un oeil presque toujours juste sur ses cibles. Dans sa main gisait une petite bouteille de verre qui ne l'avait toujours pas quitté après cette attaque chez le commissaire. Il avait douté de son utilisation, mais aux vues des résultats, il comptait bien en utiliser encore si une offre allait se présenter concernant des enlèvements. Au moins il était libre de ses mouvements.

Il ne les vit pas, elles avaient disparues. Il avait levé les yeux juste à temps pour voir la botte de la femme aux cheveux noirs disparaître sur le toit. Il jura encore une fois entre ses dents. Il détestait jouer sur les hauteurs. Il y avait souvent trop de témoins de vos mouvements comparé à la tranquillité des ruelles de Gotham. Et les risques étaient augmentés de ce fait. Il n'était qu'un civil, pas Gédéon. Il prit place dans une ruelle pour garde un visuel sur les contours de la place, en espérant qu'elles ne resteraient pas en haut. Il fallait être stupide ou cinglé pour tenter ce genre de fuite sauf si la jeune femme, sans son masque, était une justicière et possédait exactement la réplique de la griffe qui patientait sous sa table chez lui. L'option était envisageable...

«Helena Bertinelli...» murmura-t-il en maudissant ce nom italien.

Si ce faisant, c'était surement pour son propre compte qu'elle avait prit en chasse l'inspectrice. Tout ça ne disait rien qui vaille. Il restait sur ses gardes, attendant qu'elles réapparaissent.


Dernière édition par Allen Bardsley/Gédéon le Mar 7 Fév - 23:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 7 Fév - 22:07

Helena traficota sur quelques bouton sur ses lunettes, à la manière d'un James Bond, pour appeler sa Lamborghini Gallardo grâce au pilote automatique. Sa moto, qu'elle utilisait lorsqu'elle sortait sous le costume de Huntress, était également équipé d'un tel dispositif. C'était véritablement pratique dans ce genre de situation. Mais elle mettrait du temps à calculer son chemin via les GPS pour arriver jusqu'à elles. En attendant, il fallait surveiller Lulla Brogan. Les unités Deadline étaient partout aux dehors, a la recherche d'Azrael et de l'inspecteur de police. Cela ne sentait pas bon pour elles. Heureusement, Helena avait un plan de secours pas loin, qui s'appeler la Masia de Palermo. Un restaurant de grande classe italien dont elle était la propriétaire. Elle avait quelques entrées secrètes pour y accéder, un peu comme un second QG.

« Vous voyez le grand bâtiment-là bas, inspecteur Brogan ? Il faut nous frayer un chemin jusque là-bas. Ma voiture nous y attends, et nous pourrons y entrer via le toit. Deadline et les unités de police n'iront pas nous chercher là-bas. Nous attendront que ça se tasse.

Helena se doutait fort bien que Lulla Brogan se méfiait d'elle. C'était normal dans ce genre de situation. Elle lui avait d'ailleurs demander si elle-même était une justicière. Bien entendu, la réponse paraissait évidente. Mais Helena ne pouvait pas griller sa couverture aussi facilement, même si elle se doutait que Lulla n'était pas du genre à divulguer ce genre de chose. Helena lui répondit par un sourire malicieux, et ajouta :

« Vous savez, inspecteur, si les justiciers possèdent des identités secrètes, ce n'est pas pour le plaisir de porter des collants ridicules, d'utiliser des gadgets hightechs ou se moquer des forces de police, c'est avant tout car en cas d'action comme vous avez effectué ce soir, ils n'ont pas à s'inquiété pour leur proche, et parce qu'ils peuvent rentrer chez eux sans problème. Que croyez-vous qu'ils vont faire désormais ? Vous connaissez votre métier. Ils vont planquer votre appartement, ceux de vos amis, vont les questioner... Des choses que les identités secrètes peuvent masqué. C'est en grande partie la raison pour laquelle les justiciers peuvent se permettre de faire des choses dont la police n'est pas capable. Comme arrêter Quincy Sharp le jour où il ira trop loin.

Helena surveilla les alentours avant de se remettre en marche, avançant furtivement. Elle était une experte de la traque, et savait se montrer très furtive. Elle espérait que la policière l'imiterait.

« Vous êtes une femme intelligente, aussi vous vous doutez que je ne peux répondre à votre question. Et je pense ne pas en avoir besoin. Venez, par ici on peu accéder aux toits d'en face.

Helena agrippa Lulla et sauta sur un système d'aération qui formait un pont entre les deux bâtiments. Elle l'aida également à se hisser sur le bâtiment.

« Je sais que de votre côté vous ne voyez pas forcément les justiciers d'un très bon œil, surtout avec le coup d'éclat d'Azrael ce soir, malgré tout je vous assure que nombre d'entre eux sont sobre, efficace et bien plus respectable. J'espère que votre alliance avec les Birds vous a permis de vous en rendre compte.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 7 Fév - 23:49

    J’observe toujours la brune qui fabrique je ne sais quoi avec ses lunettes. J’ai l’impression qu’un fossé me sépare de ce genre d’individus. Riches, blindés de gadgets, et toujours là quand il faut. D’un côté, je ne peux pas m’empêcher de les envier, d’un autre, tout ça me semble si risible. Rien que le fait que je suis sur le toit d’un immeuble à essayer de fuir d’éventuelles représailles de l’armée ou du GCPD – rien que ça, ça me semble dingue. Je détourne le regard de la jeune femme pour me concentrer sur Gotham City, nappée par la nuit qui tombe. On pourrait croire que c’est calme, et pourtant… Je me demande bien ce qui se dit dans la salle de conférence.

    « Vous voyez le grand bâtiment-là bas, inspecteur Brogan ? Il faut nous frayer un chemin jusque là-bas. Ma voiture nous y attends, et nous pourrons y entrer via le toit. Deadline et les unités de police n'iront pas nous chercher là-bas. Nous attendront que ça se tasse. – Je regarde là où elle me désigne, pensive avant d’hocher la tête. Okay, un restaurant italien – rien de bien étrange venant d’une Bertinelli.

    Quant à ma question, bien que j’aie cru qu’elle ait habilement tenté de l’éviter, cette dernière y répond non sans sourire. D’ailleurs, son petit discours qui vogue entre insolence, amusement et bienveillance me fait fendre d’un sourire malgré moi. Je sais très bien que la première chose qu’ils vont faire c’est se rendre à mon appartement, mettre mon téléphone sur écoute et interroger tous mes proches. D’ailleurs, je pense aussi que je devrai me débarrasser de mon cellulaire pour ne pas être retrouvée. Ainsi que je devrai limiter l’utilisation de ma carte de crédit… Tout cela s’annonce déjà éprouvant et pénible. Comme si j’avais le choix.

    « Je sais bien ce qui m’attend oui. Je devine aussi à quel point ça doit être exaltant de porter un masque pour s’autoriser de faire ce qu’on veut sans craindre les représailles… » – Déformation professionnelle. J’émets un petit soupir, prenant conscience du cocasse de la situation.

    La jeune femme se met en mouvement, adoptant une posture se voulant discrète pour parcourir le toit de l’immeuble. Je la suis sans rechigner, hasardant même un regard en contrebas, vers la ruelle. Ça n’est pas le moment d’avoir le vertige.
    Helena m’invite à la rejoindre pour passer sur le toit voisin.

    « Vous êtes une femme intelligente, aussi vous vous doutez que je ne peux répondre à votre question. Et je pense ne pas en avoir besoin. Venez, par ici on peu accéder aux toits d'en face.

    Donc en gros, miss Bertinelli était belle et bien une justicière. De quoi me faire sourire. La jeune femme m’agrippe jusqu’à elle et je lui jette un regard, consterné. Surtout quand elle se décide à nous faire jouer les funambules. Ne regarde pas en bas, que j’me dis ! En y pensant bien, ma peur constante du vide m’empêcherait d’être une justicière. Elle m’aide ensuite à monter sur le bâtiment voisin, un geste que je pourrais apprécier si je n’étais pas trop fière de caractère. Ça avait quelque chose de franchement frustrant que de voir une nénette d’un peu plus de vingt piges crapahuter sur les toits comme si c’était son passe temps préféré.

    « Je sais que de votre côté vous ne voyez pas forcément les justiciers d'un très bon œil, surtout avec le coup d'éclat d'Azrael ce soir, malgré tout je vous assure que nombre d'entre eux sont sobre, efficace et bien plus respectable. J'espère que votre alliance avec les Birds vous a permis de vous en rendre compte.

    Je respire à fond, discrètement, pour me remettre les idées à leur place et je continue ma progression en écoutant la jeune femme d’une oreille distraite. Azrael, il fallait croire que même chez les justiciers, il n’était pas des plus appréciés.

    « Je suis certaine qu’Azrael est un type bien. C’est juste son emblème qui lui monte à la tête. Ça ne doit pas être le premier et ça ne sera sûrement pas le dernier. » Je lâche ça avec un brin de cynisme. « J’ai une très bonne opinion des justiciers en général mis à part ça. »

    Aurais-je laissé filtrer une quelconque aversion envers les justiciers sans le vouloir ? Je suis la jeune femme au pas, longeant les toits des immeubles pour enfin atteindre celui qui nous intéresse, le dit restaurant.

    « Alors, vous voulez me faire croire que vous n’avez rien de mafieux ? » – J’hausse un sourcil, chassant ce soudain élan moqueur.


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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMer 8 Fév - 17:58

Il n'allait pas avoir facilement l'objet de sa convoitise. Ce qui était cher et demandé était toujours difficile à obtenir et tout augmentait les méthodes et les difficultés de chaque partie. Cela aurait pu être simple sans l'intervention magistrale de la femme au symbole caractéristique du groupe de justicière dont il avait fait la rencontre dans les catacombes de la cathédrale. Malheureusement pour elle, il avait l'avantage d'un œil juste sur elle. Le jeu avait commencé avec deux couleurs distinctes qui annonçaient une chance incroyable dans la mise. Mais le pique venait de changer le déroulement de la partie, mais les jeux n'étaient pas faits. Tout bon partenaire de table avait dans ses mains quelque chose d'imprévu et magnifique, un as caché et les paris pouvait continuer. Il comptait bien aller chercher son dû. C'était lui le maître de la table. Il ne négocierait pas, pas cette fois.

Allen Bardsley aime particulièrement tout ce qui est normalement prescrit. On parle ici de drogues, cigarettes, cigares, alcool et les femmes. Et une seule faisait un accro à sa philosophie de solitaire. Non pas par amour, mais en la découverte de l'interdit. Tout était plus palpitant quand la mention impossible apparaissait, ne serait-ce que l'illusion de sentiments plus profondément enfouis à l'intérieur de son être. Changer son impulsion serait le tuer. Il n'était pas le genre d'homme à abandonner. Il vivait pour le goût de la rareté et du délice de ces choses dont peu de monde peut se vanter d'en avoir eu un simple aperçu. Le luxe pour le danger. La mort ne le côtoyait pas, elle le suivait.

Il les regarda prendre place sur le conduit d'aération qui liait les toits des deux bâtiments qui était voisin tout en maudissant le seul nom qui lui donnait un indice dur cette femme impudente dont il ignorait l'origine, dont elle ignorait son existence. Ce n'était pas la police ni un vulgaire voleur de bas étage qui épiait leur mouvements, mais un assassin professionnel dont les agissements avait en partie perturbé l'assemblée encore réunis à l'hôtel de ville. Les intentions de l'étrangère étaient tous aussi inconnus. Mais un vent était en sa faveur. Peu importait le nombre de toits qu'elles traverseraient, une rue pouvait vite faire prendre fin à leur galopade au-dessus des précipices. Même les plus habiles des hommes ne pouvaient fuir ainsi éternellement sans l'aide de grappins, cordes et échelles qui pouvaient soutenir le poids de deux hommes, femmes dans ce cas-ci. Il était d'une pure folie de braver ainsi les édifices dont les étages faisaient ombrage aux autres. Elles allaient devoir descendre et il serait là pour les accueillir.

Les plans commençaient à fuser dans son esprit. Il ne restait pas souvent inactif, surtout quand c'était quelque chose qui lui appartenait qui fuyait devant ses yeux, toujours à l'affut du moindre détail. Personne se sillonnait le sol sauf lui, surement tous trop occupés à écouter et admirer les actions du maire. Il souhaitait seulement en son être que la police ou une quelconque affiliation n’avait pas eu la même idée. Du moins, un plan se traçait et comme à chaque fois, il en ressortirait vainqueur.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMer 8 Fév - 21:58

Helena et Lulla Brogan étaient désormais à une centaine de mètre seulement du toit du restaurant. C'était leur point de sauvetage. Les choses s'accéléraient cependant dehors. Un hélico de Deadline fit même demi-tour. En regardant dans la direction qu'il prenait, Helena cru apercevoir la Batmobile filer. Batman était vraiment de retour ? Qu'avait-il fait ? Le connaissant, il avait dû faire ce que seul lui aurait put oser faire, kidnapper Quincy Sharp. Seul sa Batmobile était capable de distancé l'armée, et seul lui pouvait endurer ce rôle. Helena avait beaucoup d'admiration pour lui. Mais ça, c'était à garder sous silence...

Lulla quant à elle semblait suivre le rythme. Rien de bien étonnant. Étant une policière, elle devait suivre un entrainement régulier pour garder la forme. Quoique certain, comme Harvey Bullock, ne semblait pas montrer autant de forme physique... en revanche, la totalité des justiciers se devaient de garder la forme. Helena suivait même un entrainement très intensif et ce depuis des années. Comme Batman ou Black Canary. Bref, comme les meilleurs d'entre eux, et surtout ceux qui avait le temps.


« Inspecteur Brogan, je reconnais volontiers les activités illégales qu'à pu faire ma famille. Lorsque j'avais 8 ans, un meurtrier du nom d'Omerta, commandité par un rival de mon père, Stefano Mandragora, a tué mon père, ma mère et mon frère sous mes yeux.

Helena ne put s'empêcher d'avoir un rire strictement nerveux en se remémorant les scènes qui précédait cet horrible meurtre, qui restera à jamais graver dans sa mémoire. Elle tint la croix qui pendait autour de son coup depuis des années, et qui ce soir encore était avec elle pour la réconfortait et l'encourager dans ses actions.

« Le soir du meurtre, mon frère et moi avions évoquer nos avenirs. Lui voulait devenir joueur de baseball, pour éviter de reprendre le business familiale, et moi je voulais devenir Pape, pour m'assurer que mon père brûlerait en enfer. Tout ceci pendant que mon père battait sa femme, une fois encore...

La voix de Helena devenait de plus en plus rauque. Même avec les années écoulés et sa vengeance satisfaite, ses souvenirs restaient durs.

« J'avais privé lors du Benedicite avant le dîner pour que mon père meurt. Il n'a pas fallu dix minutes pour que ma prière soit exaucé... Mais Dieu n'a pas épargné ma mère et mon frère.

Il fallait à présent trouver une façon de rejoindre le bâtiment situé en face. Helena fouilla dans un casier de secours et trouver ce qu'elle cherchait : un tuyau de secours qui devait servir aux pompiers sans doute. Il pourrait servir de passerelle. Cela lui rappela le filme Piège de Cristal, en espérant qu'elle et l'inspecteur Brogan connaitrait un poil plus de chance, ou au moins autant que Bruce Willis.

« Je ne suis pas mon père, inspecteur. Je n'ai jamais voulu le devenir. J'ai toujours combattu les hommes qui lui ressemblait, comme Mandragora, Falcone, Maroni... Si vous lisez les journaux locaux de Naples, et notamment l'article d'un dénommé Allessandro, vous devriez voir comment un horrible mafieux du nom de Moratti c'est fait arrêter à cause d'une femme mystérieuse. Il a été incarcéré pour trafic d'arme, qui partait pour Gotham, et de femme maghrébine réfugiée du printemps arabe. Alors je vous réponds en toute franchise que non, je n'ai rien de mafieux, si ce n'est le nom.

Helena envoya le tuyaux de l'autre côté de sorte qu'ils s'accroche à un genre d'antenne. La solidité du dispositif était encore à prouvé. Ceci dit, la distance n'était encore pas trop élevé.

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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMer 8 Fév - 23:20

    Ma petite escapade sur les toits de Gotham avait quelque chose d’excitant, en tâchant d’oublier deux minutes les mètres qui me séparent du vide. Foutu vertige ! Et quelle idée d’arpenter les toits aussi ? Je suis certaine qu’on aurait pu trouver un autre moyen. Je ne peux pas m’empêcher de faire preuve de mauvaise foi – c’est dans mon tempérament. Mon petit côté insupportable. Les sirènes du GCPD retentissent au loin et je tourne la tête un instant pour contempler la ville en ébullition. J’espère au moins que ça ne m’est pas réservé. Un vrombissement lointain me fait lever les yeux en l’air. Merde ! Voilà qu’un hélico quadrille le périmètre. Ça ne sent pas bon pour mes fesses ça.
    Je jette un regard à ma collègue d’escapade.

    « Inspecteur Brogan, je reconnais volontiers les activités illégales qu'à pu faire ma famille. Lorsque j'avais 8 ans, un meurtrier du nom d'Omerta, commandité par un rival de mon père, Stefano Mandragora, a tué mon père, ma mère et mon frère sous mes yeux. – Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’Helena m’en dise plus à son sujet.

    L’avoir attaqué sur les activités de son paternel n’est décidément pas la meilleure des idées que j’ai eues. Mais je devais me rendre à l’évidence que la jeune femme n’avait pas eu une jeunesse très reluisante. Elle évoque son frère et elle, terrorisés par les activités mafieuses de leur père, et apparemment ce dernier n’y allait pas de main morte pour battre sa femme. Je comprends à quel point ça n’a pas du être facile pour elle et je regrette d’avoir osé amener le sujet.

    « Je suis désolée pour votre famille… J’ai tendance à oublier que les enfants ne sont pas responsables des fautes de leurs parents. » – Mes excuses sont sincères. D’ailleurs, elle pique ma curiosité.

    Nous nous arrêtons face au vide qui nous sépare du prochain bâtiment et je hausse les épaules d’un geste nonchalant. Alors, c’est quoi la suite du programme ? Je me retourne, chassant une mèche de cheveux de mes yeux avant de découvrir ce qu’Helena nous réserve. La brune tient un tuyau réservé aux urgences des pompiers et je la regarde d’un air indéfinissable. La sicilienne me fait part de ses valeurs et des combats menés contre la mafia. Je dois lui reconnaître une sacrée hargne et détermination.
    La brune balance le tuyau de l’autre côté et il se coince tant bien que mal à une antenne branlante. Je lui jette un regard sceptique avant de secouer la tête d’exaspération.

    « J’espère que vous vous foutez de moi. Très peu pour moi les prises de risques inutiles. Je ne vais pas me balancer au bout de ce tuyau. D’ailleurs, l’hélico et le GCPD semblent s’être éloignés d’ici. Pourquoi ne pas en profiter pour redescendre à terre et faire le reste du chemin à pied ? »

    Je me retourne, cherchant des yeux une échelle de service. Je sais que je recommence à faire ma mauvaise tête, mais je n’ai pas la prétention de me prendre pour une gymnaste.

    « J’vous laisse tenter le coup. Moi j’redescends. On a qu’à se retrouver là-bas. »

    Je ne lui laisse même pas son mot à dire. Après tout, la suivre, okay, mais pas comme elle l’entend. J’suis pas folle. Je descends du toit de l’immeuble et je glisse instinctivement la main dans ma poche, là où repose le taser qu’elle m’a confié.


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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyVen 10 Fév - 19:27

Elle prit enfin pied sur le sol. Sa patience avait été méritée un temps soit peu mais sa décision avait été prise. Ce n’était pas le temps, pas encore. Il l’observa un moment avant qu’elle ne puisse ne le regarder. En précaution, elle sorti un teaser de ses vêtements. Ce genre d’arme pouvait vous paralyser sur le coup et les tremblements causaient d’énormes désagréments après. Il admira la ténacité de sa personne puisque toutes ces sécurités étaient faciles à surmonter et encore plus retirer. Il ne lui en tenait pas rigueur. Si elle se sentait suffisamment en sécurité avec ce genre de babioles, il se devait de lui montrer qu’elle avait tord. Il était presque certain que son arme en feu n’était jamais très loin maintenant. Il aurait été si facile cette fois là de prendre l’arme et de tirer.

Il retira de sa bouche la cigarette qui avait été éteinte entre temps. Il l’avait gardée entre ses lèvres pour avoir un contact habituel et le ramener terre à terre. L’homme à la silhouette effacée par l’ombre dégageait une aura sérieuse tintée de menace. Son corps reposait de côté, les épaules parallèles à la rue. Seul le visage du mercenaire restait tourné vers celle qui venait de poser les pieds sur le sol. Cette posture était reconnaissable, la stature de cet homme était connue de la jeune femme. Sa barbe pointait encore avec autant d’arrogance qu’à leur première rencontre. De sa main gauche il enleva l’obstacle qui cachait ses dents et de la droite il ramena sa main vers son visage. Il pointa les deux verres fumés qui bloquait un œil juste sur lui. Du même geste, il l’a pointa ensuite pour lui signifier qu’il la surveillerait. Il serait près d’elle maintenant qu’il connaissait l’endroit où elle s’était glissée. L’inspectrice de police, Miss Lulla Brogan, ignorait surement à quel point avait irrité cet homme. À quel point il allait avoir une emprise sur sa vie maintenant qu’il savait qu’elle vivait et qu’elle connaissait son visage. C’était la seule parmi les otages de la cathédrale à avoir eu un aperçu de son être. La seule à connaître une brève identité de son agresseur et il comptait sur le fait qu’elle se tiendrait la langue. Mais il préférait s’en assurer dans un premier temps. Et si elle dévoilait ne serait-ce qu’une information à son sujet, il avait un point d’avance avec la jeune femme qui l’accompagnait. Elle n’allait surement pas apprécier d’être la cause d’une mort. Et la mort le suivait.

Son pouce se leva enfin et il fit un petit coup sec, comme si il venait de tirer une balle imaginaire. Il venait de faire main base sur une chose rare et recherchée. Elle le sera bientôt quand les forces armées de l’hôtel de ville découvrirons sa disparition. Au moins, il n’en serait pas blâmé. Et même au contraire, il pouvait jouer au civil héro sans dévoiler le reste de ses plans. Il avait prouvé dans le passé qu’il était capable d’accomplir bien des choses sans y laisser de traces, sauf quand il le désirait, et c’était chose rare. Un sourire vint se poser sur ses lèvres, dévoilant ainsi ses dents. La nuit continuait son avancée en cachant entre ses bras son enfant.

Allen ne désirait pas affronter la femme qui allait suivre de près la policière. Si elle était une justicière, il n’aurait sans doute aucune chance car même malgré sa réussite à prendre Batgirl, il n’était pas préparer à un tel assaut. Le plus logique dans cette situation était de laisser passer l’affront et plier bagages. Surtout qu’il n’avait rien à perdre à reculer ainsi. Aucun contrat n’avait eu une poignée de main pour attraper cette femme. Rien n’attendait l’enlèvement de cette inspectrice. Rien pour combler sa table d’une espèce tombante et trébuchante. Il pouvait prendre le temps qu’il souhaitait afin de mener son but à terme, qu’importe toutes les actions qu’il mettrait en avant-scène.

Il profita du déclin du soleil pour disparaître de la vue de sa perle en se glissant entre deux bâtisses. Il ne désirait pas affronter, ne serait-ce du regard, l’autre personne qui avait entrainé sa mire et gâché ses chances. Il avait voulu faire savoir à miss Brogan qu’il existait toujours et qu’il savait tout. Il n’était que de passage et une autre rencontre allait se dérouler. Il ne laissait pas faire si facilement, mais la mise n’était pas de son côté. Il attendrait le prochain jeu.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyVen 10 Fév - 23:04

Helena n'avait pas eut le temps de suivre Lulla tout de suite, car elle observait un autre hélicoptère qui s'approchait de leur position. Elle finit tout de même par sauter de l'immeuble pour rejoindre l'ancienne inspecteur de police. Cette dernière semblait avoir vue un fantôme. Peut-être avait-elle remarquait une patrouille qui n'était pas passée loin. Helena s'approcha de sa protégée du soir et tenta, d'un air interrogateur, de comprendre ce qu'elle avait pu voir.

« Est-ce que ça va inspecteur ? Nous avons fait le plus dur, et vue que les militaires ont foncé de l'autre côté, nous n'avons pas besoin d'atteindre le restaurant.

Helena appuya, comme tout à l'heure, sur quelques boutons de ses lunettes de soleil. Sa voiture arriva, éclatante de classe, en face des deux femmes. Les deux portières s'ouvrirent toute seule. Helena s'installa du côté conducteur. Elle rangea enfin ses lunettes, et alluma la radio pour voir ce qui se disait. Ils devaient sans doute parler de la conférence de presse.

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« … et le maire Quincy Sharp a donc, selon nos sources, bel et bien été kidnappé par Batman. Les forces de l'armée sont à sa poursuite, ainsi que de celle du justicier Azrael et de l'inspecteur Brogan. L'autre accusateur du maire, Ethan Carter, a lui été arrêté sous les ordres de Maximilien Shreck...

Helena n'en écouta pas plus. Lulla était donc bien recherchée, et la mission de Helena n'avait donc pas été veine. Elle allait donc emmener l'inspecteur dans le manoir Bertinelli, l'un des lieux que la police et l'armée n'allait sans aucun doute pas fouiller.

« Vous avez eut beaucoup de chance, si Batman n'était pas intervenu, nous aurions sans doute un ou deux hélicos, fourgons et autres véhicules à nos trousses. Maintenant que le maire à été emmener, je me demande quelle sera le fin mot de l'histoire. En attendant, vous serez plus en sécurité avec moi. Je ne sais pas ce qu'ils comptent vous faire, mais ils ont les cartes en mains pour faire agir leur justice.

Helena démarra enfin, et fonça vers sa demeure familiale. Loin de toute cette agitation.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyDim 12 Fév - 14:45

    A peine par terre, je ressens la satisfaction d’être enfin sur mon terrain de prédilection. Enfin, le soulagement ne dure pas longtemps. Je sens une présence, non loin de moi, et je me tourne dans cette direction, les lunettes offertes par Helena me permettant de distinguer dans les ténèbres sans problème.
    Je le reconnais tout de suite, dans sa démarche nonchalante, malgré le fait que notre première rencontre eut été brève. L’homme qui m’a kidnappé pour m’amener à la Cathédrale. Je reconnais surtout cette barbe, ce bas de visage que j’avais pu côtoyer de prés durant ma petite altercation avec l’inconnu. Et ces éternelles lunettes qui m’avaient empêché de voir ses yeux.

    Cet homme, ce mercenaire dégageait quelque chose d'étrange. Il ne m'avait en rien terrifié dés notre première rencontre, et pourtant aujourd'hui c'était différent. Il était en civil et il était à quelques pas de moi, mais je n'avais pas mon arme que j'avais du rendre à Shreck avec mon insigne – et ça, c'est un vrai problème. Que me veut-il ? Me tuer ? M'enlever pour me livrer à Sharp ?
    Il n'avance pas. Au contraire, il reste figé à sembler me fixer.

    Je me raidis, sentant mon corps instinctivement se pencher vers l'arrière, mes yeux braqués sur lui pour guetter le moindre de ses gestes. Il n'avance pas - il m'adresse juste quelques gestes que j'ai vite fait de saisir. Une menace, sûrement parce que j'en sais trop. Peut-être que le mercenaire ne s'attendait pas à ce que je sorte indemne des évènements de la cathédrale. J'ai vu une partie de son visage, et maintenant je vois pertinemment à quoi il ressemble en civil. Il faut croire qu'il n'a pas vraiment l'intention de me foutre la paix.
    Je cesse de respirer durant quelques secondes, et lorsqu'il esquisse son geste de menace, je frémis à peine.

    Je l'ai promis aux filles. Que je le retrouverai pour le coffrer. Il nous a enlevé et on aurait pu y passer ce soir là. Ma main se porte machinalement à ma ceinture, pour y sentir le vide qu'y a laissé mon arme. J'ne suis plus flic, ce qui ne m'empêchera pas de me venger.
    Il sourit, et je ne peux m'empêcher de serrer les poings avant de le voir disparaître dans la ruelle obscure voisine.

    Malgré le fait que je ne connais rien de lui, une sorte de relation de traqueur traqué s'était installée entre nous, en silence. L'ombre charismatique disparaît et c'est léger bruissement d'Helena qui me rejoint en bas qui attire mon attention.

    « Est-ce que ça va inspecteur ? Nous avons fait le plus dur, et vue que les militaires ont foncé de l'autre côté, nous n'avons pas besoin d'atteindre le restaurant.

    Je ne la regarde pas encore, trop occupée à fixer la ruelle, puis je me retourne, chassant la perplexité de mes traits pour daigner lui répondre. C'est entre lui et moi que ça se passe, c'est bien pour ça que je refuse d'en parler à ma nouvelle alliée.

     « Oui... Très bien. »

    Mon ton est évasif et j'avoue ne pas être discrète quant à mes quelques réflexions à l'égard de l'invité surprise de la soirée. Le bruit d'un crissement de pneus me fait tourner la tête dans la direction d'une superbe bagnole qui se pointe sous notre nez. Je n'ai pas besoin d'être méfiante parce que vu la couleur, impossible que des mercenaires de Sharp se trimballe dans un truc pareil. Le rose de la carrosserie m'arrache un sourire, chassant toutes mes appréhensions des quelques minutes précédentes. Les portières s'ouvrent automatiquement et je glisse un regard à mon hôte avant de prendre place sur le siège passager. J'observe vite fait l'intérieur de la voiture avant que la brune n'allume la radio sur les infos de la conférence.

    « … et le maire Quincy Sharp a donc, selon nos sources, bel et bien été kidnappé par Batman. Les forces de l'armée sont à sa poursuite, ainsi que de celle du justicier Azrael et de l'inspecteur Brogan. L'autre accusateur du maire, Ethan Carter, a lui été arrêté sous les ordres de Maximilien Shreck... – j'écoute, sourcils froncés.

    Batman ? La nouvelle me surprend. Jamais je n'aurais cru voir Batman enlever le maire par intérim – je considère d'ailleurs ceci comme une nouvelle plutôt bonne. Entendre mon nom cité à la radio me fait un drôle d'effet. Je me penche, découvrant sans surprise qu'Azrael est aussi recherché, et qu'apparemment Carter a été mis aux arrêts et n'a pas tenté de filer. J'émets un petit soupir en guise de réponse face à toutes ces informations. J'ai du mal à digérer.

    Helena dit tout haut ce que je pense tout bas, à savoir que Batman a pris la relève sur ma poursuite ce qui ne peut que m'arranger. Ce que je me demande, c'est ce que le justicier compte faire de Sharp. La voiture roule à vive allure et plongée dans mes pensées, je n'attarde que peu d'attention à l'extérieur. Je renverse ma tête en arrière, contre l'appui-tête et je ferme les paupières durant quelques secondes.

     « Merci pour votre aide. Dois-je m'inquiéter pour ma mère ? Elle est hospitalisée à Gotham mais peu de gens sont au courant de la nouvelle pour le moment. Mais si Shreck arrive à remonter jusqu'à elle... » – Je ne finis pas ma phrase. Ça me fait bizarre de devoir m'inquiéter pour ma mère. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé.  « Vous avez une petite idée de ce que compte faire Batman de Sharp ? »

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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyDim 12 Fév - 19:57

Lulla Brogan semblait fortement touché par les paroles du journaliste de la radio. C'était normal, sa vie allait sans doute changer dès ce jour là, et ce temps que les pourris comme Shreck ou Sharp dirigeront la ville. Mais Huntress avait le sentiment que Batman n'allait pas les laisser très longtemps en poste. Il était de retour et voulait reprendre sa ville, l'acte qu'il a effectué ce soir en était la preuve.

Lulla semblait peu à peu se détendre. Elle avait désormais la tête reposé sur l'appuie du siège très confortable de la voiture, et fermait les yeux, sans doute pour mettre aux clairs ses pensés. Désormais, elle pouvait penser à autre chose que sa propre sécurité, que l'instinct de survie lui avait dicté jusqu'alors. Elle remercia Helena, et pensait à présent à sa mère. Helena fut d'abord très touché par les remerciements de Lulla. Elle n'avait pas pour habitude d'agir ainsi. Elle préférait laisser la sécurité des gens à d'autre et agir plutôt sur les ravisseurs. Avait-elle vraiment changé ?

« Vous avez bien fait de me prévenir pour votre mère. S'il y a une faible chance pour que Shreck ne soit au courant, n'oublions pas qu'il ne lui suffit de pas grand chose. C'est un homme consciencieux. Il imaginera toute les possibilités. Je préviendrais les Birds of Prey d'assurer sa sécurité. Nous avons une sorte de guérisseuse très efficace dans notre groupe, peut-être pourra-t-elle s'occuper d'elle. Nous avons en tout cas une chambre d'hôpital dans le QG.

C'était en effet une révélation contrariante, mais il fallait absolument protégé les proches de Lulla, surtout s'ils étaient dans un état de fragilité. Helena avait perdu sa mère, et elle savait que si elle était encore là, elle ferait tout pour qu'elle soit en sécurité. La moindre des choses, c'était qu'elle protège également la mère de Lulla Brogan. Même si Shreck et Sharp se font destitué, qui sait ce qu'ils seront capable de faire pour se venger de Lulla ?

Lulla lui demanda enfin ce que Batman comptait faire. Helena esquissa un sourire malsain. Elle-même, elle lui en ferait bavé. Elle l'imaginait bien le faire pendre nue par les pieds sur un réverbère d'Arkham City, et d'attendre de voir ce que les criminels qu'il a enfermé dans cette enfer lui réserveront. Mais elle savait que Batman n'en ferait sans doute rien. Il n'est pas capable de faire de telles choses. Et elle commençait plus ou moins à le comprendre. Il faudra du temps à la justicière pour accepter la philosophie de Batman et Black Canary.

« A mon avis, il va tenter de lui faire entendre raison, puis le menacera pour obtenir des aveux. Il fera tout pour montrer à la ville que Sharp est tout sauf un homme sain.

Elles quittaient à présent les limite de Gotham intra muros pour entrer dans le Gotham Harbor, une large zone composé de grand domaine telle que le manoir Wayne, Falcone et bien entendu Bertinelli. Elle appuya sur un bouton sur le tableau de bord pour faire ouvrir son portail. Elle stoppa la voiture en face de l'entrée du bâtiment. Elles étaient arrivé.

« Bienvenu chez moi, inspecteur. Je pense qu'il y a peu d'endroit où vous vous sentirez plus en sécurité. Je vais vous confier une chambre, ce n'est pas ça qui manque. Vous pourrez vous rafraichir et vous changer. Brigitta, la femme de chambre, vous apportera des vêtements, en espérant qu'ils vous iront plus ou moins.

Helena descendit du véhicule et emmena l'inspecteur jusqu'à sa chambre. La jeune femme voudrait certainement se retrouver un peu seule pendant quelques instants. La chambre était grande, le meublier était dans un bois sculté importé de Sicile, et plusieurs tableau de peintre italien était accroché sur les murs. Helena espérait que cela ne ferait pas trop gindé pour son invitée.

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« Il y a une salle de bain derrière la porte, au fond de la chambre. Dès que vous vous sentirez prête, vous pourrez descendre. Rassurez-vous, à part Brigitta, il n'y a personne ici. Et elle s'en va dans une petite demi-heure. A tout a l'heure.

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Et Helena laissa sa protégée seule. Elle se changera également, mais pas avant d'avoir mis les sécurités maximale du manoir.

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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 13 Fév - 11:51

    Pendant le trajet, je réfléchis à la suite éventuelle des évènements. Il est clair qu’Helena a les moyens de me mettre à l’abri, mais pour combien de temps ? Et à quel prix ? Je n’aime pas mettre les gens en danger. Et pourtant, le détective quelques jours de cela et maintenant Helena. Ça m’inquiète.
    La jeune femme à la crinière brune me fait alors part de son intention de faire appel aux Birds of Prey pour assurer la sécurité de ma mère, précisant même qu’elles avaient de quoi l’accueillir au QG. Je ne peux m’empêcher d’être soulagée d’entendre ça. J’affiche un sourire, sincère avant d’acquiescer. A vrai dire, la jeune femme à côté de moi n’imagine même pas à quel point je lui suis reconnaissante. Je ne dis cependant rien, l’écoutant ensuite me faire part de son avis au sujet de Batman et de ses intentions. Obtenir des aveux ? Mais après ? Shreck fera tout tourner à son avantage. Comme Azrael, Batman sera le bouc émissaire – celui qui kidnappe pour faire avouer ne commence pas gagnant aux yeux de la justice.
    A vrai dire, je suis fatiguée de tout ça. Toute cette précipitation d’évènements incontrôlables. Ça doit d’ailleurs se lire sur mon visage aux traits tirés.

    J’ose enfin observer le paysage de l’autre côté des fenêtres de la voiture. On a quitté les lugubres bâtiments noircis par la pollution de Gotham et on accède à un décor plus champêtre. On rentre sur le domaine des Bertinelli, le véhicule stoppant sa course face à un grand manoir. Encore un !

    « Bienvenu chez moi, inspecteur. Je pense qu'il y a peu d'endroit où vous vous sentirez plus en sécurité. Je vais vous confier une chambre, ce n'est pas ça qui manque. Vous pourrez vous rafraichir et vous changer. Brigitta, la femme de chambre, vous apportera des vêtements, en espérant qu'ils vous iront plus ou moins.

    Je descends du véhicule, suivant la jeune femme jusqu’à l’intérieur de sa demeure. Irréprochable. J’étais irrémédiablement touchée par le fait que cette jeune femme qui ne savait quasiment rien de moi m’offrait un toit et une protection avec cette humilité particulière.

    « Encore merci Helena. » – Je lui confis ça sur un ton à peine audible avant que la sicilienne ne disparaisse par la porte de la chambre.

    Je regarde ensuite la pièce d’un œil impressionné. Lit à baldaquin, boiseries minutieuses – je n’ai pas souvent l’occasion de profiter d’un environnement pareil. Je me laisse tomber sur le lit, profitant de son moelleux tout en laissant échapper un long soupir entre mes lèvres. Combien de temps vais-je rester ici ? Aucune idée.
    Vivre recluse, je n’y ai jamais vraiment pensé.

    Je fais un petit tour par la salle de bain pour me prélasser sous la douche. On se croirait vraiment dans un hôtel cinq étoiles et j’avoue que c’est une consolation après tout ce que je viens de vivre. Quand je reviens dans la chambre, enroulée dans une serviette de bain, je vois quelques vêtements consciencieusement pliés sur le lit. Je les regarde lentement, un peu embrumée par la douche brûlante que je viens de prendre avant de faire mon choix. J’enfile une tunique par-dessus un pantalon sombre et je me décide à quitter la pièce pour descendre rejoindre Helena.

    Entre temps, je m’attarde dans différentes pièces du manoir. Il n’y a pas un chat et le silence en est presque inquiétant. Je reviens dans le salon, où la cheminée dégage une chaleur réconfortante. Je viens me mettre à proximité et j’attends, plongée dans mes pensées.

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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 13 Fév - 21:08

Helena activa donc les sécurités maximales du manoir. Dès que quelqu'un approcherait du périmètre de sécurité, l'alarme silencieuse se déclencherais, puis si la menace est confirmé ce sera au tour de l'alarme bruyante et des différents systèmes de suretés qui seront mis en route. Si seulement ces sécurités existaient à l'époque ou Helena était encore gamine... peut-être que ses parents auraient été prévenu de la présence de Omerta, et ils auraient pu éviter le drame. Mais Helena n'aimait pas ressasser le passé. Ce qui était fait était irréversible. Elle n'avait plus qu'à apprendre des erreurs de ses parents pour avancer.

Les sécurités installés, elle rejoignit à son tour sa chambre, prit une rapide douche et se changea pour une tenue plus décontracte. Elle aussi avait passé une soirée assez pénible finalement, même si elle en retirait beaucoup de satisfaction, et elle avait même été récompensé par deux remerciements. Mais il ne fallait pas s'endormir sur ses lauriers. La route était longue avant de changer totalement son comportement, et sa façon de faire. Il y a quelques temps, elle aurait préféré bastonner sur les ennemis de Brogan en la surveillant à distance plutôt que de lui offrir une protection rapproché, un lieu sûr pour dormir, et surtout elle mettait en péril sa double identité. Lulla Brogan savait désormais qu'elle était une justicière. Pas encore laquelle, mais elle finirait sans doute par le savoir.

Elle savoura donc pleinement la douche bien chaude qu'elle prenait, qui tentait de faire oublier à son corps de froid glacial d'hivers gothamien, qui demandait deux fois plus d'énergie qu'à l'accoutumé à la justicière. D'autant plus qu'elle avait passé quelques mois très chaud en Italie. Elle apprécia donc d'autant plus le pouvoir des échanges thermiques avec le liquide clair. Encore une fois, les produits savonneux qu'elle frottait sur son corps, sali par la sueur de l'effort, était des produits de luxe d'origine italienne. Elle était né en Amérique, mais elle ne pouvait renier ses origines, et toute sa demeure respirait l'air méditerranéen. Le magnifique ciel azurro de l'Italie était sans doute la touche manquante, mais c'était cette même couleur qui illuminait les yeux de Helena. Beaucoup d'homme à Gotham se battait ardemment pour ses yeux couleur azurs. Mais pas seulement... sa richesse et ses formes y était pour beaucoup aussi.

Sa douché terminé, sa peau essuyée et ses cheveux séchés, Helena revêtu donc une tenue à la fois simple mais correcte, étant donner qu'elle se trouvait être hôtesse aujourd'hui. Elle mis donc un petit pull violet et un jean. Elle dévala les escaliers, et passa discrètement la tête la porte du salon. Lulla cogitait près du feu. Elle semblait bien plus sereine. Ne voulant pas la déranger, elle referma donc la porte et partit préparer à manger. Elle prépara sa spécialité, les tagliatelle carbonara. C'était l'un des meilleurs chef de Palerme qui lui avait apprit à les faire. Elle n'était pas forcément très doué en cuisine, mais ses pattes étaient toujours très réussis.

Le repas pour deux terminer, elle entra dans le salon, les deux assiettes en mains, les couverts déjà placé dedans, grand sourire au lèvres.

« Le dîner est servi. J'espère que vous avez faim. En tout cas, je pourrais manger toute les réserve de pizza d'Italie tellement que cette soirée ma creusée l'appétit.

Sans prendre la peine de s'assoir à une table, Helena s'étala par terre, devant le feu, profitant de ce chaleureux chauffage pour augmenter son confort, et elle donna l'assiette à Lulla. Tout bas, elle récita le Bénédicité, croix à la main, puis elle s'attaqua au repas. Elle avait vraiment faim.
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 14 Fév - 13:27

    Je me surprends à contempler les flammes pendant une bonne vingtaine de minutes. Je sais très bien qu’il faudrait que j’assume le fait d’avoir divulgué une preuve en public, le souci n’est pas tant de subir les conséquences normales mais plutôt de me retrouver six pieds sous terre pour avoir osé porter des accusations contre Sharp, et Shreck. Prendre ce risque serait stupide, mais attendre que Sharp et Shreck soient destitués du pouvoir, pourrait prendre pas mal de temps, et c’est ça qui m’inquiète.
    Et le mercenaire ? Etait-il envoyé par Sharp ? Il ne s’est même pas risqué à m’affronter, sûrement du fait que j’étais en compagnie d’Helena. Il pique ma curiosité. Je ne connais pas son identité mais quelque chose me dit que si j’avais eu accès aux dossiers du GCPD, j’aurais pu retrouver sa trace.
    Qu’il me surveille est une chose… Je me ferais un plaisir de lui rendre la pareille.
    Mes muscles se sont crispés instantanément à cette pensée. Je chasse toutes mes ennuyeuses réflexions en entendant les bruits de pas de mon hôte s’approcher de moi.

    Je me retourne vers elle, surprise de la voir ramener deux assiettes. L’odeur qui s’en échappe m’ouvre l’appétit et j’affiche un sourire reconnaissant à la jeune femme. Il faut croire que je me suis vraiment fourvoyé sur elle en me méfiant.

    « Le dîner est servi. J'espère que vous avez faim. En tout cas, je pourrais manger toute les réserve de pizza d'Italie tellement que cette soirée ma creusée l'appétit.

    Je prends l’assiette, accompagnant mon hôte dans le geste en m’asseyant aussi parterre près du feu. D’ailleurs, j’aime assez cette situation. Ça a vraiment quelque chose de paisible et chaleureux.

    « Ça me semble délicieux Helena. Vous êtes donc un vrai cordon bleu ? » – Je m’assieds en tailleur, mélangeant le contenu de mon assiette.

    Quand la brune commence à réciter sa prière à voix basse, je ne peux m’empêcher de lui glisser un regard. Le genre de regard qui veut dire « Euh… J’suis sensée faire un truc là ? ». Mais rien d’étonnant à ce que la jeune femme soit une fervente catholique. Je me concentre donc sur mon assiette et je savoure avec plaisir ma première bouchée de pâtes carbonara.
    Je profite du réconfort du repas et du début de complicité avec mon interlocutrice pour m’intéresser à elle.

    « Vous vivez seule ici ? » – Deuxième personne que je rencontre qui possède un manoir impressionnant, mais personne avec qui le partager. D’ailleurs, ça a de quoi étonner. La jeune femme est particulièrement belle et qu’elle soit seule me laisse à penser qu’elle doit avoir un sacré caractère.



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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyMar 14 Fév - 22:38

Lulla félicita Helena d'être un véritable cordeau bleu. L'hôtesse ne put s'empêcher de pouffer de rire. Cet éclat soudain faillit la faire s'étouffer, et dû attendre quelques secondes avant de retrouver une bouffé d'air. Elle leva la main en signe d'excuse, attendant d'être certaine de ne pas risquer de s'étouffer de nouveau avant de parler. C'était sans aucun doute un rire nerveux, qui lui permettait d'évacuer le stress de la soirée qui restait un peu chez Helena.

« Oh non, rassurez-vous, je ne sais faire que ça ! Le reste du temps, je mange au restaurant universitaire, ou au restaurant tout simplement.

Helena reprit, avec précaution cette fois, une bouché de pâte carbo. C'est vrai qu'ils étaient délicieux. Ils avaient le goût de l'Italie. Helena se demandait si Lulla Brogan ne la trouverait pas trop ancré dans ses racines italiennes, pour le coup. Malgré tout, la jeune justicière imaginait que l'ancienne flic n'était pas du genre à se faire une idée des gens sur leurs pays. D'ailleurs, Lulla enchaina sur une question personnelle, sans doute à cause de la chaleur humaine que dégageait la situation.

« Pas ce soir, en tout cas, répondit-elle, amusée. Je suis bien accompagnée.

Helena, il est vrai, n'avait jamais vraiment eut l'occasion de partagé sa demeure avec quiconque. Elle n'avait d'ailleurs même pas souvenir que Barbara Gordon et Dinah Lance, ses deux plus proches amies, y avaient mis les pieds une seule fois. Ses dernières savaient à quel point Helena n'aimait pas se livrer. Ce manoir lui rappelait énormément la famille, qu'elle n'avait pas eu le temps de vraiment connaître malgré tout. En tout cas, Helena ne mangeait jamais dans la salle à manger où ils avaient été tué, elle en avait aménagé une autre.

« Vous savez, il ne m'arrive pas souvent de raconter ma vie. Je vous en ai livrer une part importante pour moi tout à l'heure. Aussi, tant que l'on est dans les confidences, je vais continuer sur ma lancer. Ça m'a fait du bien, malgré tout.

Helena prit de nouveau une profonde inspiration. Elle ne savait pas pourquoi elle avait cette soudaine envie de se livrer. Peut-être parce qu'elle voulait montrer à Lulla qu'elle lui faisait confiance ? Ou parce qu'après toute ses années sous silence, maintenant qu'elle voulait avancer pour devenir une justicière plus respectée, il fallait que cela sorte ? Elle n'en savait trop rien elle-même. Toujours est-il qu'elle se lança.

« Quand j'étais en Sicile, je n'avais pas encore 21 ans à l'époque, j'ai rencontré un dénommé Tony Angelo. Un Ange. Tombé du ciel. C'était dans une chapelle. Nous flirtions un peu, comme deux jeunes gens tout à fait normaux. Peut-être la seule période ou je n'éprouvais pas ce désir de vengeance, cette rage de vaincre. Notre relation restait cependant très catholique, sa famille ne me voyait de toute façon pas d'un très bonne œil. Mais il dû partir à Gotham, alors qu'il fallait que je reste en Sicile. Je ne pouvais pas encore retourné dans la ville où était mort mes parents. Je n'étais pas prête. Le jour où je l'ai été, quelques mois plus tard, alors que je fêtais mes 21 ans, je suis arrivé à Gotham. Je passais devant l'église, et lui en sortait. Accompagné d'une femme. En blanc. Qui portait des fleurs...

Helena fit une pause dans son histoire. Elle reprit une bouché de pâte. Il ne fallait pas qu'elles se refroidissent.

« Pire encore. Alors que j'étais décidée à stopper Stefano Mandragora et tout ses collaborateurs mafieux, dont son père faisait parti, je croisais de nouveau la route d'Omerta, le meurtrier de mes parents. Et ce dans la chambre du père de Tony. Il l'a tué, et s'est enfuits. Tony est entré, et ma vue. A côté de son père, mort. Il a jurer de se venger, et a reprit le business de son père.

De nouveau, Helena stoppa son discours, la voie un peu marqué par un mélange de tristesse et de colère.

« Les hommes sont des rats. Tout ce qu'on peut tirer d'eux, ce sont des services. Dieu m'a enlever beaucoup de chose, mais m'a tout de même confié le pouvoir de les manipuler aisément. Je ne suis pas encore prête à en voir débarqué un chez moi.

Elle regarda son interlocutrice. Elle s'était un peu emportée dans son histoire, l'ambiance avait sans doute été un peu plombée. Mais au moins, c'était sorti. Helena se sentait déjà mieux.

« Excusez-moi, vous n'êtes pas là pour entendre tout cela. A vous maintenant. Je vous ai raconté un bout de vie de Helena, j'aimerais à mon tour connaître le parcours de l'inspecteur Lulla Brogan. Qui se cache derrière notre héros du soir ?


[HJ]Voilà, bonne semaine à toi, et reviens nous vite ![/HJ]
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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 20 Fév - 1:40

    Manifestement, mon petit compliment rend la jeune femme hilare. Je lui jette un regard circonspect, pas certaine de comprendre ce que je viens de dire de si drôle mais je devine que la tournure de son rire vise plus à dédramatiser la situation qu’à autre chose. Elle mentionne le restaurant universitaire ce qui me fait hausser un sourcil amusé. Étudiante ou professeur ? La jeune femme n’a pas l’air très âgé mais dégage une maturité certaine.
    J’ai conscience de m’être faite indiscrète en m’intéressant à la situation de Bertinelli. Apèrs tout, je me doute déjà qu’elle fait partie de ces justicières téméraires, de la même trempe que les Birds of Prey – et ma relation avec ces dernières n’est pas assez poussée pour me montrer aussi inquisitrice à l’égard de leur vie privée. Mais au final, ma question n’a pas l’air de déranger la sicilienne.

    « Pas ce soir, en tout cas. Je suis bien accompagnée.

    Je me fends d’un sourire avant de prendre une nouvelle bouchée de pâtes et d’écouter ce qu’a à me dire la jeune femme. Je distingue de suite dans son regard une hésitation avant qu’elle ne me parle en toute sincérité, ce qui m’étonne plus ou moins.

    « Vous savez, il ne m'arrive pas souvent de raconter ma vie. Je vous en ai livrer une part importante pour moi tout à l'heure. Aussi, tant que l'on est dans les confidences, je vais continuer sur ma lancer. Ça m'a fait du bien, malgré tout.

    J’incline légèrement la tête, dans un signe d’attention particulier. Je suis surprise qu’Helena ait cette facilité à se confier à moi – du moins, si ce qu’elle affirme est sincère. Après tout, je ne suis qu’une flic. J’ai toujours été une oreille attentive pour les autres – le souci est plutôt du moment où l’on veut creuser de mon côté. La jeune femme commence alors à me raconter son petit bout d’histoire, concernant un homme – évidemment – qui lui avait brisé le cœur avec brio en épousant dans son dos une autre femme. J’ai du mal à croire que ce genre d’histoire arrive en vrai – mais à écouter la colère sourde dans le ton de sa voix, je peux deviner à quel point ça l’a modelé. Motivé à la vengeance. J’essaie de suivre ses paroles, ne lui offrant pas un regard trop insistant pour ne pas la déranger. Je grimace une expression affligée en entendant le fin mot de l’histoire. Je trouve ça aussi dingue de faire preuve d’un tel courage et d’une telle combativité ayant à peine la majorité au moment des faits.

    « Les hommes sont des rats. Tout ce qu'on peut tirer d'eux, ce sont des services. Dieu m'a enlever beaucoup de chose, mais m'a tout de même confié le pouvoir de les manipuler aisément. Je ne suis pas encore prête à en voir débarqué un chez moi. – Je sens la véhémence qui secoue Helena en mentionnant ses douloureux souvenirs. Je partage cette même méfiance à l’égard de la gent masculine – mais je nourris beaucoup moins de vengeance à leur égard. Je trouve ça aussi dommage – après tout, les hommes ne sont pas tous des manipulateurs. Mais ça n’est pas moi qui lui ferait leçon à ce sujet. « Excusez-moi, vous n'êtes pas là pour entendre tout cela. A vous maintenant. Je vous ai raconté un bout de vie de Helena, j'aimerais à mon tour connaître le parcours de l'inspecteur Lulla Brogan. Qui se cache derrière notre héros du soir ?

    Héros ? Je manque à mon tour de m’étouffer en entendant ça. Je secoue légèrement la tête, chassant quelques mèches de cheveux de devant mes yeux pour répondre à la sicilienne.

    « Je suis loin d’être une héroïne. Juste une inconsciente qui s’est résolue à prendre un risque pour peut-être pas grand-chose. » – Je fronce les sourcils, fixant un instant ma fourchette avant de reporter mon attention sur Helena. « Je dois reconnaitre que je me reconnais un peu en vous – enfin, en oubliant que je ne prends pas autant de plaisir que vous à galoper sur les toits. » – Je ponctue ma remarque par un rire franc. « Fille de flic. Il m’a inculqué ses valeurs. Un homme intègre et honnête. Je tâche de suivre ses traces, espérant simplement survivre plus longtemps que lui. Je n’ai pas connu d’aussi virulentes déceptions amoureuses que la vôtre – je n’ai même pas vraiment connu de relations amoureuses qui m’aient assez motivé pour lâcher un peu mon job. Je crois que c’est mon problème.
    Maintenant, je viens de perdre mon boulot. »


    J’émets un soupir, sentant même un rire nerveux se bloquer dans ma gorge. C’est rageant de se voir enlever ce qu’on aime le plus. Je cligne des paupières avant d’adresser un œil concentré voulu neutre sur mon interlocutrice.

    « Au sujet de ma mère… Notre relation est un peu houleuse en ce moment. Je préfère vous prévenir. Elle a quelques désordres mentaux. Si vous voulez tout savoir, elle était à l’asile d’Arkham quand les murs l’y ont définitivement enfermée. Je viens de la récupérer. Mais elle n’est pas une meurtrière – elle est juste… Troublée. » – Et c’est peu dire. Je préfère prévenir. Après tout, je pense que je vais rester ici pendant pas mal de temps.

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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 20 Fév - 8:51

Lulla Brogan commença à son tour de raconter sa petite histoire à Helena. Elle commença par reprendre le terme que la jeune justicière avait utilisé tout au début. Malgré la nostalgie et la colère qui s'était réveillé en elle, elle ne put s'empêcher à son tour d'esquisser un sourire. Cela lui rappelait une conversation qu'elle avait eut avec son cousin Sal Asaro il y a des années, en Sicile, alors qu'ils étaient partis à la chasse. Son cousin lui manquait un peu. C'était le dernier membre de sa famille qu'elle appréciait, le seul non mafieux avec elle d'ailleurs. Avec la destruction de la Cathédrale de Gotham, elle ne savait pas ce qu'il était devenu.La destruction de la Cathédrale était déjà en soit une insulte aux religions comme Helena. Les criminels n'ont décidément plus aucune valeurs. Elle reprit tout de même sur les mot de Lulla Brogan :

« Les héroïnes sont celles qui se font sauver par le héros à la fin de l'histoire. Mon rêve a toujours été de devenir un héros, et pas une héroïne. Et a ce jeu là, vous me semblez être la meilleurs.

Helena fit à nouveau un clin d’œil à Lulla. Elle faisait bien entendu référence au sauvetage de ce soir, même si l'inspecteur de police n'était pas immédiatement en danger, elle aurait sans doute été rapidement rattraper par les hommes de Silberman sans l'intervention de la Chasseresse. Tout en écoutant la suite de son histoire, Helena en profita pour avancer dans le vidage de son assiette, qu'elle avait un peu laissé pour compte lors de son récit. Les pâtes refroidissaient vite, malgré la cheminé en face des deux jeunes femmes. L'histoire de Lulla Brogan était également touchante, à sa manière. Helena lui fit un regard compatissant, qui pourtant n'était pas dans ses habitudes. Elle était beaucoup plus habituée aux regards noirs, susceptible, rageur parfois même, mais le compatissant apparaissait rarement dans son registre. Elle s'étonnait elle-même de l'attachement si rapide à l'inspecteur de police.

« Vous êtes une très belle femme, inspecteur. Je suis certaine que vous n'aurez pas de mal à accrocher le regard de quelques personnes... Pour votre boulot, il est mis en suspend tant que Max Shreck sera l'intendant de la police. Mais son éviction, par la loi ou pas nous, est sans aucun doute imminente, je peux vous le garantir. En attendant, pourquoi ne pas revêtir un masque ?

Si Helena n'avait pas vu la façon dont elle paraissait à l'aise sur les toits, elle aurait été persuadé que Lulla se serait bien adapté à la vie de justicière. Une femme courageuse, indépendante, inculpé de valeur de justice qui lui ait cher, et prêt à faire des sacrifices importants pour arriver à ses fins, comme son boulot aujourd'hui. Elle n'avait pas à rougir des actions des justiciers, loin de là. Sans compter qu'elle a déjà un soutiens de poids avec les Birds of Prey. Helena tenta d’imaginer la flic en costume moulant, masque et autres stéréotypes des justiciers, qui provoquaient souvent les moqueries des médias et des gens, avant de les trouver plus sympa quand ils leur sauvaient la peau.

Il était tout de même désolant de voir une si bonne flic démise de ses fonctions pour un salaud comme Maximilien Shreck. Helena n'avait jamais put voir sa tête en peinture, avec ses airs de faux-culs, sa coiffure excentrique et ses vêtements démodés... Elle l'avait déjà rencontré quelques fois dans les salons mondains, elle regrettait de ne pas en avoir profiter pour cracher dans son verre de champagne. Elle n'y manquerait pas la prochaine fois.

Lulla lui raconta alors l'histoire de sa mère. Triste histoire. Ce n'était jamais facile d'assumer un parent malade psychologiquement ; Ce n'était pas dans la logique des choses. C'était aux parents de s'occuper de leurs enfants, pas l'inverse. Malgré tout, la vie n'était pas aussi simple. Le fait que Lulla ait eu le courage de pénétrer les murs d'Arkham City pour aller la chercher impressionna davantage Helena. Cette femme là était décidément d'une autre trempe que la plupart de ses collègues, voir de certains justiciers.

« Je vous promet qu'on s'occupera d'elle. Nos quartiers sont habilités à la recevoir. Nous nous occuperons bien d'elle, je vous assure, inspecteur Brogan. Il est triste que les soins psychologiques d'Arkham asylum ait été remplacé par cette absurdité qui ne peut soigné personne. Sharp a oublié qu'il n'y a pas que des criminels à Arkham asylum.

Helena termina son assiette à la suite de ses mots. Elle était rassasié, et avait déjà récupérer l'énergie nécessaire pour une nouvelle escapade. Mais ça ne sera pas pour ce soir. Les criminels allaient avoir une nuit de répit. Cela frustra un peu Helena, mais c'était pour la bonne cause. Elle pausa son assiette à côté d'elle. Un court silence c'était installé. Il fallait relancé la conversation.

« Un dessert ? J'espère que vous avez apprécié le repas. Je ne sais pas ce que j'ai, mais j'ai tellement de placard qu'on doit bien pouvoir trouver un truc. J'en profiterait pour apporter des verres, j'ai remarqué que j'avais totalement zappé ça. Je manque à mes devoir d'hôtesse.

Helena ne se leva pas immédiatement, préférant attendre la réponse de sa protégée, et profitant surtout de ce laps de temps pour réfléchir à ce qu'elle pourrait lui offrir. Ce n'était pas elle qui faisait les courses. Enfin, pas tout les jours, elle n'avait pas le temps pour cela. Entre l’entraînement, la chausse aux criminels, l'aide qu'elle devait apporter à Dinah, et son boulot de prof d'anglais à l'Université... Elle tenta tout de même quelques mots plus rassurant que le petit moment nostalgique qui s'était installé.

« En tout cas, vous n'avez pas à vous inquiétez mademoiselle Brogan. La reconnaissance est parfois longue à arriver. Aujourd'hui, vous serez traitée comme une garce, une accusatrice, une flic qui veut attirer l'attention. Demain, quand les gens sauront qui est réellement Quincy Sharp, vous serrez la chouchoute de Gotham. Vous l'êtes déjà auprès des collègues qui pensent comme vous. Vous êtes une femme forte, je sais que vous traverserez cette épreuve la tête haute. Je suis moi-même en pleine lutte de reconnaissance, la différence c'est que les justiciers sont moins indulgent que la police.


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MessageSujet: Re: L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon]   L'heure de courir [Pv Helena, Gédéon] EmptyLun 20 Fév - 12:52

    Sa petite remarque au sujet de la différence entre héros/héroïne m’arrache un sourcillement. Comment ça, je suis meilleure pour me faire sauver que pour sauver les autres ? Je me doute que cette remarque n’était en rien un reproche, mais c’est toujours relativement frustrant de s’entendre dire ça. La jeune femme m’adresse d’ailleurs un clin d’œil pour faire passer l’info et je me contente de sourire, me concentrant à nouveau sur mes pâtes.
    Ouais, je sais bien que niveau victime je me pose, et ça me déplait pas mal. Helena avait écouté mon petit discours, m’offrant même un regard empli de compassion. Je me demande bien de quoi on a l’air à se raconter nos petites histoires.

    S’en vient ensuite le petit compliment. Je ne cherchais pas ça d’ailleurs – je n’ai jamais eu de mal à me trouver des hommes avec qui tenter ma chance ; la difficulté est plutôt de m’attacher à eux. J’apprécie la manière avec laquelle la jeune femme tente de me rassurer. Mon seul ennemi pour le moment, qui s’est mis en travers de mon boulot, c’est bien Shreck. Espérons seulement qu’il tombe rapidement.

    « En attendant, pourquoi ne pas revêtir un masque ? – Je dois afficher une de ses têtes. Je cherche une nuance d’humour dans son regard mais la jeune femme semble plutôt sérieuse.

    Les justiciers et moi, ça a toujours été une drôle d’histoire. Faut dire que j’ai toujours trouvé ça un peu gros de se déguiser pour faire sa propre loi. A vrai dire, ça me dérange plus dans le sens où je suis, enfin j’étais flic. Mais c’est vrai que maintenant que la loi n’est plus vraiment de mon côté, l’idée semble plus séduisante.

    « Oh non, je n’ai vraiment pas l’étoffe d’une justicière. »

    Je me contente de lâcher ça en rigolant. En regardant bien chacune des justicières que je connais, un fossé nous sépare. Même si nous nous battons pour des valeurs que nous avons en commun, je n’adhère pas entièrement à leur méthode.

    Helena m’assure ensuite que ma mère sera entre de bonnes mains ici. Généralement, les gens prennent peur quand on mentionne la folie – c’est quelque chose qu’ils ne connaissent pas, d’ailleurs c’est souvent associé au danger. Tout ce qu’elle dit au sujet d’Arkham est tristement vrai. J’ai toujours du mal à réaliser que ma mère a passé tout ce temps livrée à elle-même et aux criminels. Je m’en sens d’ailleurs toujours coupable.
    Je gratifie la jeune femme d’un sourire avant de finir mon assiette. Une vraie chance que je sois tombée sur quelqu’un d’aussi compréhensif. Je me sens d’ailleurs soulagée – bien moins d’appréhensions me taraudent.
    Helena me propose un dessert que je refuse poliment en riant de bon cœur quand elle remet en question ses devoirs d’hôtesse.

    « Ne vous inquiétez pas. J’ai bien mangé. Je ne dirais pas non à un verre d’eau par contre. »

    Je me redresse à mon tour, écoutant d’une oreille attentive son petit discours sur la reconnaissance. Je hausse les épaules avant de lui répondre.

    « Oh vous savez, je ne cherche pas non plus la reconnaissance des Gothamites. Ce que je veux, c’est juste que les gens ouvrent les yeux sur ce qui se passe ici. Qu’ils voient à quel point on les manipule. Mais j’imagine aussi que ça doit être difficile de se distinguer parmi une horde de justiciers et justicières bien intentionnés. »

    J’avais donc la preuve incontestable qu’Helena est belle et bien une justicière. A savoir qui, je pourrais essayer de deviner en me penchant sur son cas. Je suis la jeune femme jusqu’à la cuisine pour déposer mon assiette et faire la petite vaisselle.

    « Les Birds of Prey sont vraiment un groupe que j’admire. Je pense que je suis un peu plus réticente envers les justiciers solitaires, car un homme seul se bat constamment entre ce qui est bien ou mal et frise parfois le manque de jugement. La police, avant tout, c’est une famille. M’enfin, maintenant ça n’est plus grand-chose… » – Si mon père était toujours là aujourd’hui, il aurait sûrement fait un infarctus en voyant ce que le GCPD est devenu aujourd’hui.


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