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| Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mar 21 Fév - 0:19 | |
| Dés que j’ai appris que Valley se trouvait à l’hôpital de Gotham, je me suis vue en proie à pas mal d’appréhensions. Les bruits courent qu’il s’est fait kidnappé il y a quelques jours de cela, ce qui remonte à peu près à avant la conférence. Moi qui m’inquiétais de ne pas l’y avoir vu, ceci s’explique donc. J’ignore encore ce qui lui est arrivé et c’est d’ailleurs pour ça que je suis là aujourd’hui.
Je parcours du regard l’immense façade de l’hôpital de Gotham. L’ironie, c’est que ma mère elle aussi se trouve à l’intérieur. Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups me direz-vous ? Faut dire que je ne sors déjà pas souvent, alors autant en profiter. Au final je me suis faite à ma perruque de brune – un petit atout pour passer inaperçue. J’ignore si on me recherche ou si on a lâché l’affaire à mon sujet, mais mieux vaut être prudent. Et j’avoue que l’idée de m’infiltrer est plutôt excitante. Ouais, maintenant que je suis plus flic, beaucoup de choses ont changé. J’apprécie peut-être même un peu plus le goût du risque. Je pénètre dans le bâtiment, croisant bon nombre de personnes qui se dévouent à leur petit train-train quotidien. Je connais assez bien l’endroit pour y être venue à plusieurs reprises. C’est donc sans mal que je me dirige vers le coin repos des médecins et infirmières, profitant de l’inattention des individus pour pénétrer dans la salle et m’emparer d’une blouse blanche qui traîne par là. Dr Elizabeth Cooper – ça sera mon identité du moment. Je ressors de la pièce ni vu ni connu et je me dirige vers le tableau des patients affiché près de l’accueil. Les gens sont tellement absorbés par leurs petites contrariétés qu’ils ne se rendent même pas compte de ma présence. Entre les patients épuisants qui s’époumonent, les urgences et le téléphone qui ne cesse de sonner, y a de quoi à faire.
Je file directement au premier étage en empruntant l’ascenseur, jetant quelques coups d’œil méfiant autour de moi. Je croise un ou deux flics, dont un en civil – je connais particulièrement bien le domaine, et il est plutôt facile d’en reconnaître un si on a le coup d’œil. Heureusement, mon petit déguisement fait mouche et je continue ma route sans ciller. Je cherche des yeux la chambre 128, où est sensé être alité Valley. J’ai réussi à me dégoter une arme à feu et je la garde tranquillement dans la poche intérieure de ma veste, dissimulée par la blouse blanche que je porte.
Je suis rassurée de constater qu’aucun flic ne veille devant la porte du français. Je me glisse contre la porte, tourne la poignée et m’engouffre dans la pièce, qui est à mon plus grand soulagement, vide de visiteurs. J’expire un instant, soulagée d’être enfin arrivée et je me retourne pour voir un Valley assis dans son lit. Je me rapproche à pas lents. Mon cœur s’est un peu emballé sans raison particulière – peut-être parce que ça me fait drôle de le revoir après tout ce temps et dans un endroit pareil. Je m’approche de lui, lui offrant un regard concentré. J’suis pas certaine qu’il m’ait reconnu – normal, ce n’est pas souvent que je suis brune.
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mar 21 Fév - 12:25 | |
| Les justiciers de Gotham city sont humains. Pas de super-pouvoirs, pas d'extra-terrestres, pas de super-métabolisme ... juste des humains avec toutes leurs faiblesses. Jean-Paul Valley avait été kidnappé par Sharp et envoyé à Arkham City. Là bas, il devait jongler entre Azrael et l'ancien candidat à la mairie et avait poussé son corps jusqu'au bout. Il avait passé une semaine infernale, sans se reposer dans le feu de l'action, une guerre constante. Une fois sorti, il avait encore continué jusqu'à ce que son corps lâche. Un beau matin, alors qu'il était fiévreux depuis plusieurs jours mais avalait des quantité astronomiques de médicaments, il s'écroula dans la salle à manger.
Il fut transférer d'urgence à l'hôpital de Gotham City, pour une crise aigüe d'appendicite avec début de péritonite et risque important de septicémie.
C'est ainsi qu'assis sur son lit, il tentait de se lever pour voir s'il pouvait s'autoriser à quitter l'hôpital, mais malheureusement, la douleur le cloua au lit. Même pour lui, c'était trop, et son corps exigeait le repos que Valley lui refusait depuis des mois. C'est alors qu'un toubib, incroyablement sexy, entra dans sa chambre et commença à faire ces trucs de docteur à savoir : faire comme si le patient n'était pas là. Mais il y avait quelque chose qui clochait dans son attitude.
En y regardant de plus près, elle ressemblait étrangement à Lulla, mais en plus brune, et moins blonde. Beaucoup plus brune et beaucoup moins rousse. Brune tout simplement en fait. Valley passa son front sur sa main, il devait encore avoir de la fièvre.
"Excusez moi Lulla, mais vous ressemblez étrangement à un docteur que je connais !" dit-il sans se rendre compte qu'il ne disait plus ce qu'il savait. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mer 22 Fév - 13:28 | |
| Je me rapproche doucement de Valley, qui me fixe avec un air indéfinissable. Il a un regard un peu vide – quelque chose qui m’indique qu’il ne doit pas être très lucide à ce moment même. Je prends le dossier accroché à son lit et je jette un petit coup d’œil à ce qui est noté dessus. Appendicite ? Sérieusement ? Moi qui m’inquiétais qu’il ait été gravement blessé pendant son enlèvement.
"Excusez moi Lulla, mais vous ressemblez étrangement à un docteur que je connais !"
Mes yeux se posent sur lui dans un mélange de perplexité et d’interrogation. Il semblerait qu’il m’ait reconnu même si les mots qui sortent de sa bouche sont étrangement dans le désordre. J’hésite un peu avant de me rendre jusqu’à lui. Je m’assieds à ses côtés et je le fixe avec méfiance.
« Tu es sous morphine Jean-Paul c’est ça ? »
Un vrai miracle qu’il m’ait reconnu avec la dose de cheval qu’ils ont du lui administrer. Voilà qui ne va pas faciliter les choses.
« Oui, c’est moi. Excuse la couleur de cheveux mais j’ai du improviser pour ne pas me faire remarquer. Est-ce que tu vas bien ? J’ai appris que tu as été kidnappé il y a peu. Qui a fait ça ? »
Je chuchote mes paroles, couvrant le français d’un regard inquiet. Ma main libre vient trouver la sienne pour la lui serrer dans un geste tendre. Comme si j’avais le temps pour ça. Valley a l’air complètement dans les vapes – je ne sais pas si je dois plus m’en inquiéter qu’en être rassurée. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mer 22 Fév - 20:51 | |
| C'était donc bien Lulla qui était déguisée en docteur, et elle semblait venir pour Jean-Paul. S'il n'était pas en train de se payer un trip psychédélique, il aurait été touché par tant d'attention.
"Naaaaaaaaaan, t'inquiètes pas, je suis totalement lucide in the sky with diamond." dit il pour prouver son point. Puis, la jolie femme le prit par la main, pour le réconforter et s'excusa de la tenue.
"C'est raté, tu passeras jamais inaperçu tu es trop belle pour ça. Tu t'es fait teindre pour moi ? C'est terriblement excitant grrrrrrraourrrrrrrrrrr!" lança-t-il en grognant comme un tigre.
"Ouaip, c'est Sharp je crois qui m'a prit en otage et fait enfermé à Arkham City. Pendant une semaine. Mais ce n'est rien par rapport mon autre kidnapping. Tu as pris mon coeur Lullamour ! ". Il resta interdit quelque instants, comme s'il avait un black out, puis éclata de rire.
"HAHAHAHAHA" Avant de s'écrouler sur son oreiller, en étouffant son fou rire.
"Ah tiens, Lulla ! Qu'est ce que tu fais ici ? Je suis venu, dès que j'ai appris que tu te faisais opérer ! Tiens je t'ai apporté des fleurs. Ca c'est bien passé ?" dit il en prenant ses propres roses du vase pour les lui tendre. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mer 22 Fév - 23:03 | |
| Je reste scotchée quand Valley m’assure qu’il est parfaitement lucide. Mouais, à d’autres. On dirait qu’il a prit une cuite et qu’il délire. Je regarde vaguement la perfusion, un poil exaspérée, avant que Valley attire mon attention. Je plonge mes yeux dans ses prunelles cristallines et je dois réprimer un sourire face au comique de situation. J’avoue que le voir délirant a quand même quelque chose de drôle.
"C'est raté, tu passeras jamais inaperçu tu es trop belle pour ça. Tu t'es fait teindre pour moi ? C'est terriblement excitant grrrrrrraourrrrrrrrrrr!" – Son imitation du tigre finit de m’achever et j’étouffe un rire avant de me mettre la main devant la bouche pour me calmer.
« Ravie que ça te plaise, mais c’est éphémère mon chou. »
Je me mords la lèvre, tentant de retrouver tout mon sérieux malgré les gesticulations de mon interlocuteur. On peut dire que comme deuxième rendez-vous, celui-ci est très réussi.
"Ouaip, c'est Sharp je crois qui m'a prit en otage et fait enfermé à Arkham City. Pendant une semaine. Mais ce n'est rien par rapport mon autre kidnapping. Tu as pris mon coeur Lullamour ! " – Je bloque d’abord sur la première phrase. Sharp… Pourquoi ça ne m’étonne pas ?
Mais pourquoi vouloir se débarrasser de Valley ? De peur qu’il reprenne le poste depuis la disparition de Gordon ? Quant à la petite déclaration du français, elle me fait monter le rouge aux joues. Ouais, j’ai beau savoir qu’il est sous morphine, y a une part de vérité dans ses paroles non ? Je me redresse légèrement, glissant une main sur ma nuque en tentant de chasser ces bouffées de chaleur agaçantes. L’homme reste scotché durant quelques instants avant de s’écrouler de rire dans son lit. J’avoue que j’ai du mal à le suivre là. Si Sharp a voulu le tuer à Arkham, ça se pourrait bien qu’il tente de l’atteindre maintenant. Et dans un état pareil, le français ne pourra pas faire grand-chose pour se défendre.
Je sais…
Je m’inquiète pour un rien.
"Ah tiens, Lulla ! Qu'est ce que tu fais ici ? Je suis venu, dès que j'ai appris que tu te faisais opérer ! Tiens je t'ai apporté des fleurs. Ca c'est bien passé ?" – Il se redresse, frais comme un gardon pour me tendre son propre bouquet de rétablissement. Il a littéralement fondu un câble. D’abord la déclaration, ensuite les fleurs, je suis certaine que Valley rougirait s’il avait conscience des mots qui franchissaient sa bouche.
« Jean-Paul… Jean Paul. » – Je murmure doucement son prénom, ma main glissant sur sa joue pour le forcer à me regarder. « Tu n’es pas en sécurité ici, tu sais ça ? »
Je m’approche un peu plus pour l’embrasser. Pourquoi je fais ça ? Aucune idée. Mais le goût familier de ses lèvres me fait plaisir. Je me détache de lui, pour être bien sûr que j’ai toute son attention maintenant et je lui ébouriffe tendrement les cheveux en glissant mes doigts dans sa chevelure.
« Si Sharp veut te tuer, ça ne m’étonnerait pas qu’il envoie un ou deux corrompus pour le faire. »
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mer 22 Fév - 23:30 | |
| Le problème avec la morphine, c'est qu'on alterne les moments de lucidité et ceux délirants. Valley entendit les paroles de Lulla, son inquiétude et ses mots doux, mais tout ceci fut vite chassé par les visions délirantes et l'oubli. Lorsqu'elle l'embrassa, il avait perdu le contrôle de ses pensées et ne put lui offrir en réponse qu'on sourire béat et une expression de bonheur sincère, comme si c'était la première fois qu'elle l'embrassait.
Puis, la jeune femme lui expliqua que Sharp pouvait envoyer des hommes de mains finir le boulot. Une lueur de crainte passa sur son visage, ce n'était pas bon, il ne pouvait pas prendre le risque de se faire attaquer là, comme ça, avec Lulla dans les parages. Beaucoup trop de choses en jeu, des innocents, Lulla et lui même.
"Tu crois, tu en es sûre ? Parce que Sharp ne doit pas m'attaquer ici, trop de choses en jeu, des innocents, Lulla et lui même" répéta-t-il faisant fi de la narration.
"Ecoute, Lulla. Ce que je vais te dire pourra te sauver la vie. Mais c'est aussi un terrible secret. Je ne suis pas au mieux de ma forme, et je n'avais pas prévu de te le dire mais ..."
Valley se redressa.
"Je suis Jean-Paul Valley, mais pas que ... j'ai aussi une identité secrète."
Il s'enfonça légèrement dans les draps, les remontant sous son nez comme s'il voulait se cacher.
"Je suis Vengeance."
Une pause
" Je suis la Nuit."
Nouvelle pause, puis dans un geste très théâtral, il se releva, tira les draps, dévoilant sa blouse de patient et s'enroula dedans, de façon à s'en faire une cape couvrant aussi sa tête.
"je suis ... BATMAN !"
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Jeu 23 Fév - 2:55 | |
| Un homme se promenait sous le ciel de Gotham, toujours libre malgré les horreurs qu'il a commises pour le compte de pire que lui. On cherchait souvent ses services pour éliminer quelque personne qui dérangeait dans la vie politique, surtout après les énormes mouvements qui faisaient bouger la ville ne entier. Toutes les raisons étaient bonnes pour faire disparaître de la surface de la Terre des hommes. Et le nom qui fut inscrit dans la première page vide du cahier brun était celui d'un homme qui aurait pu être influant, d'un riche profil, mais pourtant effacé de la bourgeoisie Gothamite, Jean-Paul Valley. Peu importe les raisons, on le voulait mort. Il ne fut pas difficile d'arriver à un profil avec tous les scandales et les annonces un peu partout. Ce genre d'homme était vu de tous malgré la présence de gens tels Bruce Wayne et Roland Daggett. Une d'entres elles, un affichage erroné, mais réel, étaient parues il n'y a pas longtemps. Il avait d'ailleurs cette revue colorée dans les mains. Il se rendait à un café à fréquentation normale pour y boire un café. Il ne voulait laisser aucune piste passer, même si une de ses précédentes victimes y était liée. Allen s'était montré sous ses deux aspects à cette femme qui pourtant ignorait sûrement tout de sa personne. Elle était sa cible personnelle non pas par choix, quoiqu'il ignorait encore sans doute la jalousie qui le rongeait de ne pas posséder l'espace d'un instant encore cette femme au caractère impulsif, mais par utilité. Si elle divulguait tout de lui pour le nuire, il pouvait saluer la traversé des portes de la prison sans en avoir décidé la manière de le faire. Et il voulait éviter ce problème. Cette situation le mettait hors de lui.
Il prit place sur un des bancs en fer forgé. Guères confortable, mais il pouvait siéger seul et éplucher les journaux comme si il voulait se tenir aux faits de l'actualité comme toute personne normale, en passant par la section des jeux et bandes dessinées du même coup. Ses lunettes sur le nez, son gilet blanc immaculé et sa barbe si originale dessinaient l'ensemble de sa présentation civile. Cette vision que bon nombre de gens avaient de lui dans tous ses emplois. Depuis la conférence, depuis la petite poursuite dans les ruelles pour croiser l'inspectrice Brogan, Allen s'était trouvé un petit boulot simple de serveur dans un restaurant de qualité moyenne. On y avait l'uniforme, les tabliers et le service à la clientèle, mais rien n'était comparable à son passé au casino. Sa carrière d'assassin avait curieusement eu un essor incroyable durant cette période. Les voisins ne posaient plus de questions sur ses sorties ni le genre de vie qu'il menait. Il avait toujours ce pantalon chique et un maintien qui avait modifié sa posture si sournoise et anormale. La vieille femme du quartier, qui s'avérait à être une femme d'une ressource infinie sur la vie des gens, l'avait arrêté un peu avant l'heure du souper, le félicitant pour son implication dans la ville. Si elle savait comment il avait perturbé le cours des choses pour de grandes sommes d'argent. Il n'avait rien ajouté sinon un signe de tête qui ne décourageait pas cette personne âgée.
Quand il eut lu et relu certain article concernant Monsieur Valley, il prit direction de son piteux appartement, se promettant de se trouver une meilleure place la prochaine fois. Il tardait déjà depuis un trop grand moment. La preuve étant que le fou d'Arkham, Dollmaker, s'y était présenté sans donner d'avantage d'information. Il faut dire qu'il n'y avait rien d'intéressant dans cet endroit, disposant de son argent comme il le voulait, sans que ça ne paraisse ni attire les percepteurs d'impôt. Curieusement, il n'avait pas de cigarette dans la bouche, comme à chaque fois qu'un contrat lui était donné. La sobriété et le contrôle de soi affichaient ensuite un plan détaillé, facile et ne subissaient que rarement un revirement. L'odeur était aussi trop caractéristique et trop connue. Il ouvrit son carnet en fixant les trois mots de cette nouvelle cible. Il n'ajoutait rien à la suite de ces noms. Aucune raison, aucun plan ni tracé de ses informations. La seule chose qu'une personne pourrait découvrir de ce livre caché serait les noms ou surnoms de ceux qui avaient figuré dans ses crimes. Un tueur en série. Rien ne figurait sauf ces noms. Aucun contact, aucune somme d'argent, rien ne pouvait viser directement quelqu'un puisque souvent les cibles étaient d'initiateurs différents. Il n'inscrivait pas non plus la cause de la mort, non plus que de la manière qu'il s'y était prise. Le cahier brun d'un roi.
Il finit le café qui était devenu froid après toute cette lecture qui ne dévoilait presque rien. L'endroit d'attaque allait être l'hôpital général. Il s'y rendit de se pas, prenant soin de dissimuler sur lui les objets qui mettraient le travail des médecins et des infirmières à l'eau. Ce qui était plaisant avec cet endroit était le matériel disponible et infini. Il avait adoré l'histoire de la jeune femme qui s'était prétendue infirmière durant plus de deux heures dans les services d'urgence. Il n'agirait pas comme elle, mais ce genre de personnes étaient trop occupées pour se rendre compte d'un intrus. La raison du visiteur perdu était la méthode la plus facile pour se faire oublier. Une direction, une recommandation sans le ver les yeux de la tablette qui siégeait perpétuellement dans leur bras et il disparaissait. Il faut dire que du matériel allait aussi disparaître. Mais cette fois c'était un meurtre, non pas un enlèvement comme ce fut le cas plusieurs fois pour cet homme, ce monstre nous devrions dire. Il n'était pas humain et espérait ne jamais le confronter.
Le citoyen banal du nom d'Allen entra dans les murs de l'hôpital, enregistrant dans son passage tout ce qui pourrait le nuire pour sortir d'ici. Il était à visage déployé, sauf ses yeux. Un jeans cernait ses jambes et une chemise plutôt ordinaire venait recouvrir la ceinture. Les mains dans les poches, il s'adressa à l'entrée aux gardiens pour savoir où était l'escalier pour monter au deuxième étage des soins. Il ne pouvait ni demander les radiographie, soin intensif ou même la pouponnière. Autant aller directement au point principal et ne pas causer de doute sur sa présence. On lui indiqua la direction qu'il prit après un merci et un léger sourire. Expression qui s'effaça de son visage alors qu'il prenait le chemin indiqué. Il prit place dans la petite assemblée devant l'ascenseur, dépassant d'une tête les personnes âgées appuyées sur leur marchette. L'escalier aurait été sûrement moins long à monter, mais l'ascenseur était populaire même si ça ne cachait pas son entière stature. Laporte s'ouvrit sous son petit titillement habituel. On laissa sortir les trois personnes de la cage et tous entrèrent. La majorité allait au deuxième, d'autre au trois, il n'eut donc pas à toucher ni demander son étage. Ils montèrent.
Il déambula dans le couloir tranquillement, cherchant la porte qui correspondait à sa cible. Tout était calme autour. Une infirmière passa rapidement, ses pas résonnant dans le vide silence. Quelques autres personnes qui étaient montées avec lui dans l'élévateur fermèrent doucement les portes de leur heureux malades. Il prit dans ses mains un dossier accroché sur la porte; Mikeal Carl. Il reposa tranquillement la planche en cherchant celui qu'il voulait. Et il le trouva. Il appuya sa tête contre la porte, car une voix féminine ressortait. Une infirmière sans doute. Il tourna doucement la poignée quand il entendit Valley prononcer le nom de Lulla. Pas comme un sujet de conversation, mais comme si c'était elle qui était présente dans la pièce. Il ne semblait pas normal. Il ouvrit la porte tout aussi doucement, ne laissant pas de trace de sa présence. C'était normal puisque comment elle était penchée, comment elle lui tenait la main, elle était occupée à autre chose que de ce soucier de ses arrières. Mais ce n'était pas elle. Du moins, de dos ainsi, si c'était réellement l'inspectrice, elle avait un dont dans l'art du costume. Un baiser doux qui ne ressemblait pas à celui qu'ils avaient partagé il n'y avait pas si longtemps. Il posa son épaule sur l'embrasure de la porte écoutant le dernier discours de Jean-Paul Valley, lui confirmant qu'il n'était vraiment pas en état. Le seul problème était Lulla. Car son visage était bien celui connu. Il poussa la porte qui claqua légèrement, les coupant du reste du monde. On ne pouvait pas voir son regard qui pourtant souriait. Ce serait facile et il pourrait enfin d'approprier la policière. Il n'y avait pas cette justicière au profil italien pour prendre une avance sur lui.
«Un vrai lit serait plus confortable...»
Un fusil était pointé en direction de Lulla. Il y avait beaucoup de caméras dans un hôpital, mais aucun détecteur de métal et encore moins d'ondes. On voyait souvent des gens se promener avec des cellulaires malgré l'interdiction qui placardait les murs des couloirs. Il n'appréciait pas ce genre d'arme, mais pour toute éventualité, l'intimidation était une bonne porte de sortie.
«Je dois applaudir le discours que vous venez de rendre Monsieur Valley, non pas que j'oublie aussi la belle présentation de ce doux baiser. Malheureusement, je ne suis pas là pour observer votre si douce passion.»
Il décolla son épaule du mur sans toute fois ne pas s'approcher. Pas encore. Il voulait lire la surprise, il voulait ce qu'il voulait. Il n'espérait rien du rigolo qui tenait les couvertures tel un superhéros. Il n'avait hélas plus aucune crédibilité envers l'assassin qui se présentait.
«J'offre mes deux options. Je suis sûr que vous saurez lui expliquer ce que je veux dire par là Miss Brogan.»
Il ne s'attendait pas à cette rencontre d'envergure qui en plus allait lui compliquer la tâche. Il ne manquerait pas de lui faire savoir comment elle était idiote de se présenter alors que plusieurs veulent sa mort, ou sa disparition. Il était facile de lire dans les yeux du maire les pensées reliées. La journaliste avait divulgué l'information et s'avérait vraie dans la mesure du possible où lui-même y avait joué un rôle. Pas dans cette disparition en particulier, mais d'autres plus ou moins importante qui rassurait les autres. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Jeu 23 Fév - 12:07 | |
| Je ne sais pas comment gérer la situation avec un Valley dans cet état. Si je m’inquiète, je ne peux pas non plus le faire sortir de l’hosto alors qu’il délire complètement et qu’une infection pourrait venir à bout de son corps. J’ai quand même l’impression qu’il saisit mon inquiétude au sujet de Sharp et pour une fois, je lui remarque un air lucide.
"Tu crois, tu en es sûre ? Parce que Sharp ne doit pas m'attaquer ici, trop de choses en jeu, des innocents, Lulla et lui même" – Je fronce les sourcils pour signifier ma perplexité avant de secouer légèrement la tête. "Ecoute, Lulla. Ce que je vais te dire pourra te sauver la vie. Mais c'est aussi un terrible secret. Je ne suis pas au mieux de ma forme, et je n'avais pas prévu de te le dire mais ..."
… Je le regarde sans comprendre, lui coulant un regard entre inquiétude et curiosité. Valley fait durer le suspense et je commence à croire qu’il va me sortir une grosse connerie. L’homme se redresse avant de remonter le drap sur son visage.
"Je suis Jean-Paul Valley, mais pas que ... j'ai aussi une identité secrète."
« Oula… » – Je commence à redouter ce qu’il va me sortir.
Je glisse une main sur mon front, m’appuyant la tête avec désinvolture en regardant le petit manège du français.
"Je suis Vengeance."
Mais encore ?
" Je suis la Nuit."
Il tire entièrement le drap, debout sur le lit, laissant entrevoir sa blouse – ce qui m’arrache un sourire. Il se drape à la manière d’un justicier avant de me sortir :
"je suis ... BATMAN !"
« Batman hein ? Jean-Paul, tu es en plein délire… » – Bien que la chose pourrait être plausible, je ne préfère pas m’attarder sur cette révélation. Comme si on avait le temps pour ça. « Tu auras tout le temps de me prouver ce que tu avances en me faisant découvrir ton repère alors, hum ? »
Je me relève, l’invitant à descendre du lit quand la porte de la pièce claque derrière moi. Je sursaute, faisant volte face pour river mon regard empli de surprise sur l’homme qui se tient à quelques pas de nous. Je le reconnais immédiatement, malgré sa tenue de civil. Le mercenaire.
«Un vrai lit serait plus confortable...» – Sa remarque sonne comme un écho à notre première rencontre. Je fronce les sourcils, furieuse, et je surveille l’homme qui pointe son arme dans ma direction.
« Toi… »
Il est partout. Va-t-il vraiment s’en prendre à tous ceux qui m’entourent ? Je ne sais pas, s’il est venu pour moi ou pour lui, mais je compte bien en apprendre plus sur la situation.
«Je dois applaudir le discours que vous venez de rendre Monsieur Valley, non pas que j'oublie aussi la belle présentation de ce doux baiser. Malheureusement, je ne suis pas là pour observer votre si douce passion.»
Je pense immédiatement à mon arme, dissimulée sous mes vêtements, mais ce serait trop risqué d’oser un geste alors que l’homme me braque avec son flingue. Je plisse les yeux avec agressivité, alors qu’il ironise sur la situation.
«J'offre mes deux options. Je suis sûr que vous saurez lui expliquer ce que je veux dire par là Miss Brogan.»
Avec Valley dans cet état, ça risque de mal finir. Je m’arme de patience et je lâche un soupir avant de lui demander d’une voix autoritaire.
« Tu veux quoi ? » – J’en oublie carrément les formules de politesse ainsi que le vouvoiement. « T’en as pas assez de kidnapper des gens ? J’avoue que quand je pensais à un corrompu qui viendrait faire le boulot, je ne pensais pas à toi. »
Le voilà à deux pas de moi, celui que j’aimerais coffrer. La menace qui me rôde autour. Je ne supporterai pas un affront de plus et je sais à coup sûr qu’il ne tirera pas. Après tout, dans une chambre d’hôpital, il y a plus d’un risque de tout faire sauter en appuyant sur la gâchette. Je me mets devant Jean-Paul, sans vraiment réfléchir, sondant les lunettes noires de mon interlocuteur. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Jeu 23 Fév - 13:17 | |
| C'est alors qu'un autre individu fit son apparition dans la chambre. Habillé assez classe pour se donner un look de mec à la cool. Il tenait dans ses mains un fusil et menaçait Lulla et Valley. Ce dernier eut du mal à suivre tout le cours de son discours, lançant des regards bovins tantôt à Lulla tantôt à ce chasseur égaré. S'il ne put tout imprimer sur le coup, en revanche son instinct de prédateur s'alarma, quelque chose clochait, l'air de devenait tendu dans la salle. De petites perceptions inconscientes au niveau du comportement de Lulla, légère crispation, garde ... Les deux personnages se connaissaient apparemment, et Gédéon semblait être le type envoyé pour rapporter la tête de Valley. Lulla se mettait en travers pour protéger son ... ? Jean-Paul. Mais, elle ne semblait pas tenir compte de ce qu'il lui avait dit. D'habitude, c'est Batman qui protège les gens. Valley se leva, quitta le lit, toujours drapé dans un simulacre de costume. Il prit une voix grave, la plus grave qu'il puisse prendre, comme si elle sortait des tréfonds de l'enfer. "Prquoitveuxmtuer" Jean-Paul imitait Batman, ou plutôt le caricaturait. Il arrivait à Bruce de forcer un peu sur sa voix, et de devenir difficile à comprendre, surtout dans le feu de l'action. "PRQUOITVEUXMTUER" plus il voyait que personne ne le comprenait, plus il s'énervait. "J'SUISBATMAN, PRQUOITVEUXMTUER"La pauvre Lulla devait être morte d'inquiétude face à un tel comportement inconscient. Mais la chose dans la tête de Valley, le System veillait au grain. Même lorsqu'il était en proie à ses terribles visions mystiques, il continuait à se battre. Et inconsciemment, il analysa la position relâchée d'un Gédéon qui pensant avoir l'avantage par la surprise, venait de sous-estimer le type qu'il prenait pour un cinglé. Valley attrapa brusquement la perche tenant sa perfusion et frappa le bras de Gédéon pour dégager l'arme. Il en profita aussi le coincer à la gorge, pour permettre une occasion de fuir. Malheureusement, en remuant la perfusion, il chamboula aussi le dosage, et fût prit de vertiges, de sueurs froides et se mit à tituber.... -------------------------------------------------- HRP : pour le prkoituveuxmtuer : https://www.youtube.com/watch?v=w2yv8aT0UFc |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Sam 25 Fév - 22:57 | |
| Mademoiselle Brogan était plus furieuse qu'habituellement. Mais ce n'était guère dans son attention de la rendre aussi hargneuse, puisqu'il n'était pas venu expressément pour elle, mais pour lui. Ce n'était pas surprenant de se faire ainsi accueillir ainsi puisqu'elle était une des seules à avoir survécue à une de ses mission et d'avoir vu son visage. Elle avait aussi fuit à son initiative peut après la visite du justicier du nom d'Azrael après la grande réunion sur les attaques de la Biosyn. Lulla avait regardé le fusil mais ce n'en .tait pas préoccupé outre mesure. Le plus stupide de ses mouvements fut de se mettre devant sa cible et lui. Elle ne ferrait toujours pas le poids contre le mercenaire et l'homme qui se disait Batman ne valait surement pas plus. Il n'était pas de taille à affronter un autre qui avait eu le temps de se préparer mentalement et physiquement à cet assaut. La pitié n'aurait aucune signification quand le métal froid de son arme allait traverser la peau tendue pour donner la mort, même devant les yeux de la policière déguisée. L'argent en avait plus que cet âme tourmentée et folle. Mais l'inspectrice devenait un obstacle qu'il aurait préféré éviter. On dirait que peu importe ce qu'il faisait, bien que sa menace de la surveiller était plutôt un avertissement, cette charmante demoiselle Brogan s'y trouvait, troublant ainsi ses plans initiaux ainsi que la prudence de ses gestes. Il ne démontrait aucun sentiment, laissant seulement entrevoir sa Poker Face derrière ses lunettes.
Il ignora l'accusation et la question qu'elle lui posait. Il ne dévoilerait pas ses clients et encore moins ses plans même si elle le suppliait. Il croyait qu'elle était assez intelligente pour avoir compris son but après qu'il lui ai demandé de répété à son amant ses deux options. Elle cherchait à gagner du temps merveilleusement mais c'était en vain. Gédéon ne délogerait pas de son but car le montant était déjà en partie avancé et caché. C'était sans doute la dernière fois qu'elle avait partagé un baiser avec cet homme. Ce n'était pas cette gentillesse et cette passion qu'elle lui avait donné à leur première rencontre, mais bien la recherche d'une passion féroce pour se sortir d'une situation dangereuse. Il avait bien aimé ce petit moment partagé qui avait été éphémère.
Son attention se porta sur le malade qui s'habrillait de manière farfelue reprenant sa place de grand justicier, debout et hors du lit. Sa voix était bizarrement grave mais n'ayant jamais pu rencontrer le grand justiciers de Gotham en chair et en os, il ne pouvait savoir si cette voix correspondait ou pas à celle du héros célèbres. Il osa le sourcil qui fut légèrement visible au-dessus de ses lunettes fumées. Il ignorait si il devait prendre ces aveux comme quelque chose de véridique en prenant considération qu'il était sous de puissants médicaments où seulement une passe de folie qui le rendait mentalement instable et qu'il se collait à la première chose qui lui passait par la tête. Si la première option était véridique, même sous sédatif, Gédéon n'était pas de mesure à maîtriser cet homme même dans un endroit aussi restreint. Il fallait se méfier de cette soit disant faiblesse car le bluff était facile à marquer dans un tel endroit, même si il avait commencé son cirque avant de remarquer la présence de l'étranger près de lui. Le fusils était toujours pointé vers Lulla pour être sûr qu'elle ne ferrait rien de stupide. Si jamais il l'a touchait avec une balle, elle était au bon endroit pour de faire soigner. Mais sa couverture serait plus que grillée et il valait mieux plier bagage directement dans Arkham City pour en ressortir plus fort. Il fallait oublier ses dires et finir le tout le plus vite possible. Mais il restait encore Lulla Brogan dans la pièce et il ne pourrait pas la garder ni la laisser ça si son méfait était accompli. Le dilemme était lancé et il allait devoir faire un choix entre plusieurs options qui allait cruellement changer son avenir. Mais Valley vint changer la donne en commençant l'attaque. Il n'avait pas pu rester inactif devant l'étranger, devant la menace et devant l'arrogance qui l'entourait. Gédéon se demandait même si Jean-Paul savait à quel point les deux autres se connaissaient.
Le fou prit la perche de soin dans ses mains pour le désarmer. Il lâcha l'arme sur le sol, le talon de l'arme n'était pas engagé. L'autre main vint le saisir par le cou. Ils étaient de la même grandeur et pouvait se regarder dans les yeux, si l'un des deux n'avait pas les éternelles lunettes noires pour en cacher les caractéristiques. Les yeux de sa victime était d'un bleu profond et ne cachait pas leur émotions. Il était déterminé à en finir de cette menace invisible. Allen encaissa le choc en s'appuyant contre le mur lui-même et serrant le poignet de son assaillant. Il avait légèrement sous-estimé la force que pouvait avoir Valley. Ce genre de prise avait le don de vous étouffer rapidement si on bougeait trop. Il serra les dents. Ce qu'il disait tout à l'heure pouvait donc avoir une partie de vérité. Son autre main dont l'arme venait de tomber vint prendre accord avec l'épaule de Valley pour le faire reculer. Mais toute l'instabilité des débits des produits vinrent débalancer le système. Le corps de Valley commençait à devenir mou, son regard semblait se perdre. C'était presque trop facile. Il leva la tête pour observer Lulla, de un pour qu'elle ne prenne pas l'arme sur le sol et de deux pour voir ce qui se passait dans sa tête. Si les autres avaient été assez bavard en se réveillant dans la cathédrale, elle savait qu'il était la cause de l'enlèvement de plusieurs personne dont Bullock qu'il avait trainé de son appartement miteux jusqu'aux sous-sol. Batgirl avait aussi fait partie de ses missions et ce ne fut pas aisé. Il était un adversaire puissant bien qu'il était effacé du monde. Sa sortie contre les policiers et les justiciers était toute nouvelle et il aurait mieux éviter ce genre de rencontre. Il ouvrit la bouche pour prendre un respire pour tenir un peu plus longtemps.
Il hésitait. Ce n'était pas très bon pour lui. Il ne savait quoi faire entre laisser le corps inerte sur le sol et achever le vie qui y habitait sans douleur ni présence, le tout à froid ou si il allait être clément un moment et prendre un temps avec Lulla pour savoir ce qui se passait directement. La main à son cou se desserra, la sienne en même temps. Au dernier moment, il rattrapa les deux épaules pour maintenir le colosse debout malgré la faiblesse qu'il avait. Il appuya le corps contre le sien pour le ramener jusqu'au lit. Il ne portait plus attention à l'inspectrice. Valley fut vite remit à la bonne place, la tige ayant les transfusion fut remise elle aussi à l'endroit qui lui était désigné.
«Je retiens que je viens faire mon boulot, mais je ne suis pas corrompu.»
Il était seulement accro à l'occupation malsaine et anormal selon la qualité des gens qui pouvait l'entourer. La société était son opposé même si il abusait de son système. Sa voix grave, la même qu'il avait utiliser ce soir là près de la télévision, vibrait dans l'écho du vide de la chambre d'hôpital. Il surveillait les mouvements de Valley pour ne pas être victime d'une seconde attaque surprise. Sa main se replia en laissant glisser entre ses doigts une partie de son arme préférée. Il n'était pas encore au point d'achever son travail puisqu'il y avait encore Miss Brogan dans les parages. Si elle sortait, n'importe qui pourrait rappliquer dans la place. Dans son autre main il prit une petite fiole d'un liquide transparent assez visible qu'il porta à ses lèvres. Il garda le bouchon dans sa bouche et se pencha vers le patient.
«En avez-vous assez de toujours être où il ne le faut pas. Vous savez vous mettre dans de telles situations qu'on pourrait croire que vous aimez le risque. Et j'en représente malheureusement une partie.»
Il gardait quant-à lui le «vous» même si ils se connaissaient de corps. C'est vrai qu'il était souvent là quand le mal semblait agir près de l'inspectrice. Il n'en dévoila pas plus en approchant le flacon des lèvres de Valley.
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Dim 26 Fév - 12:13 | |
| Tous mes sens sont aux aguets du moment où le mercenaire est rentré dans la pièce. Je me doute que Valley est mué dans une incompréhension la plus totale face à la situation, mais moi, je sais mieux que lui de quoi il en retourne. J’espère qu’il ne fera rien d’inconsidéré et de dangereux que je ne puisse empêcher. Pourtant, je sens l’homme de nouveau debout derrière moi et je lui offre un regard inquiet quand, de toute son envergure, toujours drapé, il se met à jouer au justicier en crachant une phrase incompréhensible. Ce qui me laisse sans voix, et c’est peu dire. Je suis consternée et je jette un regard interrogateur à Jean-Paul avant de guetter la réaction de notre invité surprise. La situation aurait pu être comique s’il n’en allait pas de nos vies.
"J'SUISBATMAN, PRQUOITVEUXMTUER"
Je reste interloquée par ce comportement suicidaire. Vraiment, que Valley soit sous somnifère aurait été plus pratique pour ce genre de confrontation. Le mercenaire semble d’ailleurs aussi dubitatif que moi, même si je ne distingue pas ses yeux – comme d’habitude. J’hésite vraiment, entre réfréner Valley qui agit comme un gosse inconscient, ou profiter de l’inattention du mercenaire pour lui sauter dessus et essayer de le désarmer.
Soudain, le français fait un geste brusque à mes côtés. Quelque chose que je dois avouer ne pas voir venir. Il se saisit de la perche retenant sa perfusion et l’envoie directement sur le mercenaire pour le désarmer. Je me sens secouée par un élan de panique réservé. Valley, malgré toutes les substances qui le perturbent, a l’air sacrément impliqué dans son geste et je me surprends à en constater la précision. Jean-Paul se jette sur le mercenaire, sa main puissante se refermant autour de son cou mais à en voir sa posture, quelque chose cloche. Les deux hommes ont vite fait d’être déportés contre le mur sous la puissance du choc et débutent un affront de force que Valley peine à relever. Je devine que la cause en est les substances qui le travaillent. Je suis transie de stupéfaction à voir la scène. Le mercenaire aurait très bien pu profiter de la faiblesse de Valley pour prendre le dessus, et pourtant, il le retient à lui quand celui-ci chancelle et le porte jusqu’au lit pour l’y déposer. Le mercenaire remet aussi la perche de la perfusion en place comme s’il s’était décidé à prendre soin du français, et je le regarde faire, sceptique.
«Je retiens que je viens faire mon boulot, mais je ne suis pas corrompu.»
Pas corrompu ? Sûrement parce qu’il n’avait jamais eu la prétention de se faire passer pour un citoyen lambda. Je ne sais pas vraiment ce que m’évoque le mercenaire mais curieusement, mes élans impulsifs se sont calmés, pour le moment. Je n’en reste pas moins méfiante à l’égard de ses faits et gestes. Quant à Valley, je commence sérieusement à me demander si ses allégations n’ont pas quelque chose de vrai. Tant de préoccupations qui me murent dans un silence consternant. Le mercenaire, semble toujours voguer entre menace et neutralité. Il dégage quelque chose qui dissimule ses intentions et je suis toujours sur la réserve. Je m’approche pour le regarder saisir une petite fiole qui débouche avec sa bouche.
«En avez-vous assez de toujours être où il ne le faut pas. Vous savez vous mettre dans de telles situations qu'on pourrait croire que vous aimez le risque. Et j'en représente malheureusement une partie.» – Qu’il me sort de sa voix grave, intimant au silence.
Comme si j’en avais quelque chose à faire. Il fallait bien que des gens comme moi contrecarrent ses plans. Après tout, même si je ne sais rien de lui, j’en sais assez sur ses agissements pour le considérer comme un criminel. Une expression farouche sur mon visage, je me décide à agir quand le mercenaire approche dangereusement la fiole des lèvres de Jean-Paul. Je glisse ma main jusqu’à mon arme, dissimulée sous ma veste et je profite de l’inattention du mercenaire pour la tirer et coller le canon contre sa tempe.
« Écarte-toi de lui. » – Je suis à deux pas de lui, dans une proximité qui m’est familière. Ouais, faut dire que je n’ai pas oublié notre première rencontre.
D’ailleurs, en repensant à Midnight, Batgirl, Bullock, et Caducée, capturés par le mercenaire et mis en danger, je ne peux m’empêcher de sentir une colère sourde gronder en moi. Bullock a fini à l’hosto et si Azrael n’était pas venu nous sauver, peut-être y serions-nous restées aussi ? Je le guide avec le canon de mon arme pour qu’il se tourne et quand il me fait face, je scrute le visage de l’homme.
« Tiens-toi tranquille. Tu peux d’ores et déjà faire une croix sur ton contrat. »
Dommage que je n’ai pas mon badge et mes menottes. J’aurais pu profiter de l’occasion pour le coffrer. Mais il n’est plus question de ça maintenant. Je suis une « hors la loi ». Je le tiens toujours en joue et j’ose jeter quelques coups d’œil à Valley avant de m’approcher du lit d’hôpital pour secouer le français d’une main.
« Jean-Paul ? Réveille-toi. » – Je ne quitte pas du regard le mercenaire, de peur qu’il me fasse un coup foireux.
Je cherche une solution pour faire sortir le français d’ici sans encombre. Rester dans la même pièce que le mercenaire n’est forcément pas une bonne idée. En cherchant des yeux dans la pièce, je distingue un fauteuil roulant un peu plus loin. Je reporte mon regard dans le noir fumé des lunettes du mercenaire avant de lui parler à nouveau.
« N’en as-tu pas marre de gâcher des vies pour du fric ? » – Je lui jette un regard empli d’animosité.
Je recule pour attraper le fauteuil roulant et je le ramène prés du lit. J’espère qu’une seule chose – que Valley sera assez conscient pour s’y glisser et qu’on puisse s’échapper sans que le mercenaire ne tente quoi que ce soit. Quelque chose me dit que ce n’est pas gagné. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Dim 26 Fév - 18:55 | |
| Le sieur Gedeon réussit à prendre le dessus sur Valley alors que celui-ci souffrait des vertiges d'une sur-médication. C'était là un personnage bien étrange, outre le fait qu'il s'exprimait bizarrement et que même s'il n'avait pas été sous morphine Jean-Paul aurait eu du mal à le comprendre, il agissait de manière contradictoire avec ses intentions en ne saisissant pas l'occasion en or qu'il avait de prendre la vie de sa cible. Doutait il encore des allégations du Français ? Apparemment oui, peut être la morphine avait elle ralentit son bras, sans quoi la prise exercée lui aurait broyé la trachée. Valley pouvait surpasser un Bane shooté au Vénom en force physique, autant dire que s'il avait été dans son état normal, Gédeon serait étendu la bave aux lèvres. La palpitation de son coeur, les sueurs froides succédèrent à une vague de visions difformes et monstrueuses, rafraîchissant Valley après une torpeur qui faillit l'engloutir : cela faisait des années qu'il n'avait pas perdu le contrôle de ses pensées comme cela, et il aurait préféré mourir plutôt que de subir à nouveau cette dissociation et morcellement psychique. Son teint avait pâli de manière frappante, adieu le rouge aux joues, au revoir les facéties délirantes et bonjour à la prise de conscience de la délicate situation. Lulla venait de stopper l'assassin qui s'apprêtait à lui faire boire le contenu d'une fiole, et exhortait Valley à fuir. Ce dernier roula sur le côté libre du lit et se laissa glisser au sol. Dans un effort de volonté, il trouva la force de le pousser sur Gedeon pour le coincer contre le mur et laisser le champ libre à la fuite. Puis, il se traîna laborieusement vers le fauteuil roulant, et fit signe à sa belle sauveuse de le suivre et de l'aider. Au passage, il attrapa les médicaments qui étaient posés sur la tablette. Un composé pharmaceutique destiné à lutter contre les effets de la morphine, dérivé de l'amphétamine ... Il avala plusieurs d'entre eux d'un coup, sans eau espérant chasser les effets néfaste de la drogue et lui permettre de sauver sa vie et celle de Lulla. Gedeon n'en resterait certainement pas là. " Ecoute, je risque d'avoir une nouvelle crise et tu devras faire avec le temps que je m'en remette. En espérant que tu tiennes jusque là, je suis vraiment désolé." dit il à grand peine, et en posant une main moite sur celle que Lulla, en signe d'encouragement, d'excuse et de remerciements. Puis, il dodelina de la tête avant de se réveiller, l'oeil vitreux : dernière phase de crise avant que les autres médocs ne fassent effet. " Vrouuuuuuuuuuuuuum, Vrouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin vrouuuuuuuuuuuuuuuum. Lullalfred, l'assassin m'a échappé, je suis dans la Batmobile, envoie moi les coordonnées.Vrouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum"[HRP : je précise que y'a que Lulla qui peut entendre le Lullalfred, pas toi Gédéon ] |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mar 28 Fév - 17:12 | |
| Il avait répondu à l'accusation contre lui en laissant flotte rune part de mystère l'entourer. Il retournait la blâme contre l'inspectrice qui ne semblait pas savoir à quel point la menace de ses aveux pouvait mener à sa perte. Il n'offrait rien de plus que son amitié et la protection d'un homme entrainé. Mais ce n'était guère comme cela qu'elle devait comprendre sa présence, surtout pas après cette première rencontre qui aurait pu l'emmener à la mort. Le bouchon était calé entre ses dents arrières, les molaires, dont il poussait la présence dans la joue pour parler. Il approcha doucement la fiole qui contenait le liquide translucide. Il ne la vit pas sortir son arme camouflée mais il en reconnu la froideur du métal contre sa tempe. Les gens de nos jours manquaient d'originalité, ce petit quelque chose dont les souvenirs nous marquait sans qu'une blessure ne survienne. Il ne comptait plus le nombre de fois où il s'est retrouvé dans cette situation ainsi menacé par le canon d'une arme à feu. Allen arrêta l'approche de la fiole, tout jours sans réaction faciale de sa part. Aucun frémissement nerveux ni surprise ne se présenta sur son corps. Il était d'un calme absolu, défiant la mort par sa tranquillité. Elle était proche de lui. Son parfum vint frôler ses sens aux aguets et envouta un seul instant son esprit. Il appréciait cette proximité où il n'avait qu'à tendre le bras pour la faire sienne. Mais le patient, toujours dans le lit, était encore trop lucide pour qu'il se permettre le moindre écart. Il serra la fiole de verre entre ses doigts et se redressa tranquillement, abandonnant dans son sillage sa future victime. Sa mâchoire était légèrement descendue à cause du petit bouchon qui faisait obstacle à la fermeture naturelle de ses dents. Il fit un pas en arrière en glissant un regard caché à celle qui tenait en joue. Suffisait d'un geste trop brusque pour qu'elle appui sur la gâchette de son arme et il l'en savait capable, non pas par courage mais sans doute la peur d'avoir cet homme si prêt. Suivant les instructions gestuels à la lettre, il lui fit face, si proche mais pourtant si loin. Ses lèvres restaient reposées l'une sur l'autre sans exprimer d'émotion particulière.
«Tiens-toi tranquille. Tu peux d’ores et déjà faire une croix sur ton contrat.»
«Oui m'dame.»
Il la laissa s'approcher du lit. Il cracha le bouchon dans sa paume et reforma le flacon tout en regardant sa propre arme à feu sur le sol. Il caressa le doux métal froid de l’Aiguille qui gisait encore dans sa manche. Elle se retourna encore une fois vers lui l’accusant encore de chose dont elle ignorait totalement la nature. C’était dans l’ordre naturel des choses que de mourir, Gédéon forçait simplement le temps par moment. Ce qui était plaisant dans la situation actuelle était l’empressement de Lulla à sauver le pauvre innocent qui divaguait sur le lit en se disant Batman. Son contrat n’avait pas de délais, pas d’endroit spécifié et il avait à sa guise le pouvoir de négocier à son bon consentement. Si elle le faisait quitter immédiatement, il réapparaîtrait plus tard encore, usant d’une nouvelle méthode et surement à l’endroit de son choix. Mais elle venait de rater un bon moment pour lui dire absolument tout ce qu’elle avait sur le cœur. Quelque goutte sous la langue et Valley aurait dormi, sans douleur ni conscience de ce qui l’entourait. Ils auraient été deux sans menaces pour s’expliquer, bien qu’il ait gardé quelque information pour lui-même. Il la regarda secouer son amant dans l’espérance de le ramener à sa totale illumination. Allen aurait tout fait pour se rouler une cigarette entre ses doigts et la fumer sans restriction. Il n’aimait pas particulièrement la démonstration et l’inquiétude qui s’y rattachait, surtout que cette première tentative était vouée à l’échec. La solitude et l’isolement avec sa victime aurait été un moment plus apprécié que de partager. Avec un autre facteur dont il n’avait pas prévu la présence le dérangeait, d’autant plus que cette personne le connaissait. Ses épaules vinrent se poser sur le mur, laissant le silence l’envahir. Aucune réponse n’était nécessitée à cette question hargneuse. Les pointes de ses lèvres grandirent et montèrent un temps soit peu vers ses joues. La situation où il était plongé était cocasse pour qui aurait pu assister à un meurtre au lieu de se petit jeu de menace.
Il releva les yeux à temps pour vois sa cible se glisser en bas du lit qu’il poussa dans sa direction. Les montants en acier de la base vinrent écraser ses cuisses. Ses doigts se crispèrent contre le matelas, immobile sur le lit. Valley embarqua dans le fauteuil roulant que la belle policière lui proposait. Les dents du mercenaire se serrèrent ensemble dans un cri étouffé. Sachant l’entreprise au bord du gouffre, il avait déjà abandonné l’idée de glisser sa douce lame sur la peau de sa victime, de lui tenir la mâchoire pour voir l’extinction de la vie dans ses yeux alors que la pique atteignait le cœur dans ses derniers moments. Cette étape unique dans la vie dont le gentilhomme observait les émois, souvent la peur, de cet étrange passage en ce que l’homme considérait entre la vie et la mort.
Il entendit les pilules s’entrechoquer contre les parois du bocal de plastique. Sa solution aurait été plus douce. Et si ce crétin mourrait d’une overdose de médicaments prescrits, il n’aurait pas sa prime et surtout il perdait son statu si durement gagné aux cours des années. Les deux venaient de traverser la porte de la chambre d’hôpital. Ne restait plus qu’à alerter le personnel médical qu’un de leur patient était en fuite et que l’inspectrice tant recherchée le poussait en chaise roulante aux travers des longs couloirs. Il aurait préféré faire le tout sans alarmer tout le monde.
Malgré la douleur qui le tenaillait dans le bas des jambes, il prit appui sur les rebords du lit pour se dégager d’entre sa petite prison d’acier. Il s’agenouilla sur le matelas encore chaud de la présence de son dormeur, passa une main dans ses cheveux et traversa l’étendu de couverture. Allen grimaça au premier contact de son pied contre le sol. Il allait devoir marcher en boitant durant un petit moment. Sauf si…Il repéra une paire de béquilles dans un coin. Il avait peut-être une chance de les rattraper sans alerter qui que ce soit. Valley était environ de la même taille comme il l’avait remarqué quand il avait eu cette main qui aurait pu le broyer en temps normal dans le cou. Il n’eut donc pas à faire de modifications immédiates sur les instruments. Il prit l’arme qui avait glissée contre le mur puis avança en direction de l’ascenseur, mais doucement sans la moindre menace. La mission était échouée pour le moment. Les portes s’ouvrirent dans le tintement de leur annonce, laissant entrer les deux fuyards à l’intérieur de la cage. Allen arriva en clopinant, empêchant les portes de se refermer et entra à son tour. Il prit place dans le fond, soulagé de l’effort à endurer cette nouvelle blessure.
«Arrêter de courir et avoir l’air si affolée. C’est le meilleur moyen d’attirer leur attention Miss Brogan.»
Il testait la tolérance de cette chère femme dont une accusation supplémentaire allait lui plaquer un sourire sur la bouche malgré la douleur qui transperçait sa peau. Il s’appuya contre les parois en grimaçant, cherchant une position qui allait être tolérable pour ses longues jambes.
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Jeu 1 Mar - 10:32 | |
| Je surveille le mercenaire tout en aidant un Valley bien plus lucide à se glisser sur le fauteuil roulant. D’ailleurs, le français créé un rempart entre nous et la menace en repoussant le lit pour bloquer l’homme contre le mur. Quand je croise le regard de Jean-Paul, j’y lis une lucidité qui me soulage. Essayer de sauver un homme hilare et qui délire n’est pas vraiment l’idée que je me faisais de ma visite. Il semble avoir pris conscience de la gravité de la situation et est bien disposé à la suivre pour fuir. Il se saisit d’une boite de pilule et j’hésite à l’arrêter dans son geste lorsqu’il en avale quelques unes. Je m’abaisse à son niveau quand il me prévient d’une future crise éventuelle et mon regard ne quitte pas l’homme tranquillement appuyé contre le mur. D’un calme olympien, en toute circonstance. Rien de plus agaçant. Valley s’excuse mais je plisse les yeux d’un air réprobateur. Il me remerciera plus tard, si toutefois on arrive à sortir de l’hôpital sans dommage. Il ne manquerait plus que le personnel se rende compte que je suis en train d’embarquer Valley et se mette à notre poursuite. Non, décidément, ça n’est pas mon jour. Quand je repose mon regard sur le français qui semble avoir essuyé un nouvel étourdissement, je perçois cette félicité sur son visage qui a vite fait de me faire soupirer.
" Vrouuuuuuuuuuuuuum, Vrouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum, hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin vrouuuuuuuuuuuuuuuum. Lullalfred, l'assassin m'a échappé, je suis dans la Batmobile, envoie moi les coordonnées.Vrouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum" – Je reste circonspecte, et je préfère même éviter de regarder le mercenaire qui doit se payer une bonne tranche de rire à nous voir dans cette situation.
Lullalfred ? Batmobile ? Même si je n’ai pas le temps de réfléchir aux paroles délirantes du patient, je me fais la promesse de réfléchir à tout ça une fois sortie d’ici. Je jette un regard concentré sur l’agresseur, toujours appuyé contre son mur avec nonchalance puis je glisse mon arme dans la large poche de ma blouse de médecin. J’attrape les poignées du fauteuil pour le manœuvrer vers la sortie de la pièce. J’ouvre la porte avant de me pencher au niveau de l’oreille de Valley pour qu’il puisse m’entendre.
« S’il te plait, tâche d’être discret, hein ? » – Je lui chuchote ça, en ayant pertinemment conscience qu’il y ait une chance sur deux que Jean-Paul ne saisisse pas l’impact de mes paroles.
Je relève aussitôt la tête, jetant quelques coups d’œil autour de moi avant d’avancer en direction de l’ascenseur. A mon plus grand soulagement, je ne croise pas les flics en civil. Je me dépêche de parvenir jusqu’à la porte d’acier, poussant le fauteuil en tentant de garder un air naturel. Mais j’avoue que ça n’est pas mon fort et ma nervosité transparait pas mal dans mon attitude. J’ai envie de balancer ma perruque, mais je me retiens de faire cette bêtise. Une fois devant l’ascenseur, j’appuie à plusieurs reprises sur le bouton pour l’appeler. Je sens que Valley somnole un peu sur son fauteuil et je glisse une main contre sa joue pour m’assurer qu’il n’est pas en train de nous faire une overdose ou une réaction dangereuse.
Quand le tintement familier retentit enfin, je pousse le fauteuil à l’intérieur et j’appuie précipitamment sur le bouton du rez-de-chaussée, espérant simplement que ça ne prendra pas longtemps. Mais quand les portes s’apprêtent à se refermer, une main y fait obstacle, m’arrachant un frémissement irrépressible. Mon regard reste braqué sur l’homme qui se glisse à l’intérieur de la cabine. Le mercenaire est coriace et l’idée de rester enfermée quelques secondes dans un ascenseur ne me plait guère. Il nous dépasse pour s’appuyer contre le fond de la cabine et je me retourne, le fauteuil dans mon dos, pour observer le faciès tranquille de mon interlocuteur.
«Arrêter de courir et avoir l’air si affolée. C’est le meilleur moyen d’attirer leur attention Miss Brogan.»
Je plisse les yeux, retenant l’envie que j’ai de lui ôter ses lunettes et de les écraser au sol pour enfin voir son regard arrogant. D’ailleurs, je ne comprends pourquoi il ne tente rien, contre moi ou contre Valley. Plus d’un assassin aurait saisi l’occasion pour clôturer le débat, mais il semblait que lui, cherchait autre chose.
« A quoi tu joues ? » – Je lui glisse ça sur un ton amer, toutefois sans inquiétude – comme si il y avait en moi cette certitude qu’il ne me ferait rien. Je me plante devant lui, mes yeux rivés dans ses verres fumés. « Ce qui m’étonne, c’est que tu n’essaies même pas de te débarrasser de moi. C’était pourtant bien parti quand tu m’as conduit à la cathédrale… »
L’homme me surplombe de quelques centimètres et je fixe son éternel sourire en coin. Ses lèvres, je le réalise, m’attirent, mais j’imagine que tout ça ressort surtout de ce caractère insaisissable. Jean-Paul doit d’ailleurs bien se demander ce qui se trame – enfin, si seulement il en a conscience, vu l’effet de la morphine. D’ailleurs, je me recule un peu, ne baissant pas ma garde envers le mercenaire toujours appuyé contre la paroi de l’ascenseur pour regarder l’état du français. Il semble comateux et mieux vaut qu’il soit comme ça à la sortie plutôt que de hurler haut et fort qu’il est Batman. Je claque des doigts pour obtenir une réaction – je n’ai vraiment pas envie qu’il me canne entre les mains.
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Lun 5 Mar - 9:41 | |
| Valley était toujours assoupi dans son fauteuil, la tête ballotant au gré des virages. De temps en temps il laissait échapper un grognement ou une toux ou encore un bruit proche de celui de la déglutition. Lulla essayait de lui faire quitter l'hôpital, avec toujours ce Gedeon sur les talons. Ils prirent l’ascenseur, mais apparemment l'assassin avait réussit à les suivre et lui aussi patientait dans la cabine. Valley ne saisit pas tout ce qui se disait, mais il capta quelques bribes : débarrasser de moi, Cathédrale. Des flashs successifs passèrent devant ses yeux, Lulla, mais aussi la ville et les enfants dans la Cathédrale. A ces réminiscences intrusives, ses dents se serrèrent, ses traits se crispèrent, ses lèvres se retroussèrent tremblotantes pour dévoiler un rictus carnassier. Son cou vibrait doucement sous l'effet de la colère, ses doigts se resserrèrent sur les accoudoirs du fauteuil roulant. Gedeon était là, devant lui, accoudé avec désinvolture, se permettant de se la jouer relax, comme s'il connaissait d'avance l'issue de ce petit jeu. Mais il ne savait pas qu'il avait à faire à un concentré de colère, de haine, d'impulsions et de force brutale. Les médicaments, son état et d'autres contenus inconscients qui gisaient dans les tréfonds de sa psyché morcelée faisaient disparaître les inhibitions. Adieu le self contrôle, adieu la mesure des choses, un sol mot résonnait dans la tête de Valley : Annihilation. Ses yeux se posèrent lentement sur sa cible, ou proie il n'y a pas de mot assez fort pour décrire le fait que Allen Bardsley n'avait aucune chance d'en réchapper, qu'il allait subir la fureur de l'Ange Exterminateur, le vrai, celui que Valley gardait enchaîné au plus profond de lui. Il ne restait plus à Gedeon qu'à prier pour que les médicaments fassent effet rapidement et que l'homme reprenne le dessus sur la bête avant que cette dernière ne la réduise en charpie. Dans un espace aussi confiné, c'était inéluctable. L'Ange se leva calmement, le calme avant la tempête, le calme avant la tempête punitive que Dieu avait envoyé sur les pécheurs aux débuts du monde. Mais pas de Noé cette fois. Il posa une main sur l'épaule de Lulla. Mais s'il ne forçait pas, pour ne pas la blesser, la jeune femme pourrait sentir intuitivement cette puissance brute indomptée aussi vive qu'un torrent dévalant la montage, et la fit reculer comme un brin de paille. Son rictus se mua peu à peu en sourire, son regard révélait toute la fureur d'Azrael. Les visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre, de sorte que Bardsely pouvait sentir l'expiration de l'Ange sur sa peau, comme un taureau qui souffle de ses nasaux. L'exterminateur appuya sur le bouton qui freine l’ascenseur. Et il commença l'exécution mécanique de Gedeon. Avec une puissance brutale, il l'attrapa à la gorge et sous la violence de l'acte, le colla contre la paroi. Il le souleva ensuite en le faisait glisser contre le côté de la cabine, ses pieds ne quittèrent plus le sol. La force de sa poigne était telle qu'il était quasiment impossible de s'en défaire et qu'elle devait sans doute appuyer un peu trop sur la trachée et commencer son obstruction. Gedeon devait commencer à étouffer. L'Ange de la Mort, toujours avec Allen au bout du bras, commença à le cogner contre la paroi : il le tirait vers lui, puis le plaquer violemment contre. Tout cela d'une seule main. Que pouvait faire Gedeon ? Azrael avait l'initiative, un espace confiné et le dépassait de très loin en force pure. Si l'assassin avait quelques gadgets dans sa poche, il devrait attendre que le monstre qu'il avait libéré lui laisse une occasion de s'en servir. L'Ange envoya valdinguer sa proie contre l'autre mur, d'un simple revers. Gedeon heurta assez violemment la paroi et chuta lourdement sur le sol, pour servir de paillasson au Bras Armé de Dieu. L'Ange Exterminateur piétinait littéralement Allen, comme si ce dernier se retrouvait sous la ruade d'un cheval furieux. Que dire de Lulla qui assistait à une violence déchaînée, pure et sauvage. Azrael eut quelques secondes d'inaction, peut être un contre-coup des médicaments, peut être simplement pour jouer avec sa proie en lui laissant croire qu'il avait une chance, mais si Gedeon estimait qu'il avait envie de s'en sortir, c'était le seul moment qu'il avait maintenant pour essayer d'échapper à la colère du terrible Azrael. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Lun 5 Mar - 23:48 | |
| Elle ne semblait pas le prendre au sérieux non plus que ses gestes pour épargner la mort devant ses yeux passait outre. Elle ignorait surement qu’il venait le tuer et non pas seulement enlever le corps de la circulation. On considérait trop souvent les mercenaires comme lui comme des sans cœur se foutant de tout ce qui pouvait avoir un impact. Ce qu’on ignorait était que la conscience si fort morale et sociale de ces hommes et femmes était régulièrement mise à l’épreuve et bien que l’appât du gain penchait souvent et effaçait ce qui les séparait des autres humains. Ces hommes d’argent et de talent sombraient ensuite dans l’abus de leur corps en consommant tout ce qui pouvait altérer l’esprit au maximum pour tout oublier. L’oubli faisait en sorte que tout était plus facile à digérer et reprendre un semblant de vie normale. Mais on ne pouvait pas atteindre ce bonheur éphémère que quelque instants chéris. C’était un des raisons pourquoi Allen isolait ses cibles. Il s’épargnait les remords causés par ses gestes dans la vision d’horreur des innocents qui voyaient leurs êtres chers mourir. Ce n’était pas aisé non plus d’avoir des témoins de ses actes. Personne ne voulait voir la souffrance d’autrui surtout pas administré par un inconnu dangereux de surcroit. La mort était sacrée. Ce qu’il admirait était l’étincelle de vie qui quittait le regard, ce fameux tunnel de lumière qui apparaissait pour finalement s’éteindre avec l’esprit. Ce qu’il aimait était le défi de la prise sociale et la peur, les excuses vite dites et le bafouillement à négocier. Mais il n’accepterait pas de sommes plus avantageuses. Il faisait ce qu’on lui demandait. Tout homme à besoin d’un supérieur qu’il soit homme ou virtuel comme un dieu. Son maître à lui était l’argent. Il y croyait. Le gage de meilleur gain conduisait ses actes même sous peine de punition.
Mais Lulla avait été présente et les souvenirs de leur première rencontre l’avait paralysé. Elle allait bientôt découvrir sa véritable nature si leur pas continuait de se croiser ainsi sur la ligne du temps. Elle connaissait son visage mais pas ses yeux, elle savait pour quel métier il inspirait mais en ignorait les sommes, les buts et surtout ceux qui étaient derrières les contrats verbaux et qui étaient près à risquer tout sur un homme inconnu, arrogant et pourtant possédait des éloges. Il ne gardait qu’en trophée les nombreuses valises qui contenaient en leur temps des sommes étonnantes. Et même en retenu, elles finissaient souvent dans les dépotoirs sans parler des meubles et autres objets informes qu’ont contenus ses nombreux appartements.
«A quoi tu joues ? Ce qui m’étonne, c’est que tu n’essaies même pas de te débarrasser de moi. C’était pourtant bien parti quand tu m’as conduit à la cathédrale… »
«La cathédrale n’était qu’un préambule.»
Elle lui faisait face comme si son corps pouvait faire obstacle à menace qui pourtant n’existait plus. Il reposait encore contre la paroi du mur alors que l’ascenseur amorçait sa descente vers les étages inférieurs. Il se riait de l’importance qu’elle se donnait et surtout l’apréention à vouloir se faire éliminer. Il n’en avait rien à faire, la garder en vie donnait un nouvelle façon de voir ses plans et tout son monde. Tout l’univers qui gravitait autour de cette femme était calculé en marge de profit pour lui. Elle savait exactement où aller pour déranger ceux qui avaient le pouvoir et surtout l’argent. Il ne jouait pas à la guerre ni à une source éternelle de vie, mais il jouait à un jeu dangereux dont elle était présentement le centre. Le plus amusant dans tout ce puits d’information était les limbes où elle se trouvait. Il ne manquait pas une occasion de lui laisser entretenir la vérité qu’elle se construisait tout en y ajoutant des questions supplémentaires. Mais pourtant, il ne savait lui-même pas la suite à ce qu’il avançait.
«Un jeu dangereux où vous vous y présenté merveilleusement. Et me débarrasser de vous ne ferait que…»
Gédéon leva les yeux quand il vu le supposé patient de l’hôpital comateux se lever, les nerfs dans les bras et les poings refermés. L’intuition d’avoir un regard vers soit nous fait souvent arrêter en plein milieu d’une conversation, mais les yeux qui le fixaient démontraient un tel sentiment inexplicable venant du plus profond des âges qiu en oublia un moment ce qui l’entourait. Les prunelles l’attiraient pour la fureur qui s’y trouvait. Il eut le même réflexe que cet adversaire dont les flammes brulaient à en faire disparaître la pupille. Mais Valley était plus proche de Lulla et avait eu l’avantage de la faire reculer loin derrière son champ visuel. Ce fut un sourire qui s’accrocha à ses lèvres alors que la fureur brillait d’une nouvelle flamme. Il s’approcha, aucun sentiment ne s’affichait sur l’homme accoudé au mur. Ses yeux restaient toujours derrière cette protection noire et superflue. Ils se faisaient face, l’un affrontant la colère du monde et l’autre l’indifférence la plus normale. Les poils de la barbe pointue d’Allen frétillaient sous le souffle fort de cette cible qui était encore debout malgré la quantité phénoménale de médicaments qu’il avait envalée. Dans trente minutes, l’effet sera complet, mais le temps s’écoulait au grain de sable dans cet espace confiné. Au moins les deux avaient à cœur la sécurité de la troisième passagère. La musique jouait, donnant une note curieuse à ce qui se passait.
On sentait encore l’effet de l’apesanteur quand une main, la même que tout à l’heure, retrouva sa position adorée sous le mâchoire décorée du mercenaire. Ses épaules revinrent frapper le mur qui pourtant était un soutien depuis tantôt. Il laissa les béquilles qui elle aussi le soutenait pour appuyer ses mains contre l’unique bras qui lui broyait la gorge. Il l’avait réellement sous-estimé mais il refusait encore de croire que cet homme était Batman. Il grimaça car ses talons quittaient tranquillement le sol sous la constante pression qui l’empêchait de respirer. La barre qui faisait le tour de la cabine lui broyait le bassin déjà blessé. Il souleva le menton mais c’était désespéré. Même ses mains qui tenaient son adversaire n’influençaient pas la force contraire. Son dos continuait bien malgré lui à monter contre le mur. La pointe de ses pieds quitta le sol. Allen gardait sa respiration et essayait de ne pas se laisser à la panique. Ses dents se serrèrent, sa bouche s’ouvrit exprimant la douleur d’une telle poigne. Il n’était qu’un homme après tout. Subit cet assaut une seconde fois lui demandait un effort considérable et désespéré. La prochaine fois le fusil sur sa tempe allait changer de propriétaire assez vite pour ne pas l'empêcher de faire ce qui était prévu. Il soupira mentalement quand il sentit un soulagement au niveau du bras, mais ce fut pour mieux l'y recoller. Sa tête frappa contre le métal, la cabine se balançant au grès des allées-venus du mercenaire contre les murs.
Au premier coup, les deux béquilles tombèrent sur le sol et les lunettes si connues du mercenaire allèrent glisser sur la pointe de son nez. La cicatrice qui brisait le sourcil en deux se dévoila pour la première fois dans sa presque intégrité. Elle était une étrange marque renfoncée dans sa chaire et ne datait plus d'hier. Au second coup, elles tombèrent sur le sol. Allen gardait les yeux fermés. Ses épais sourcils se replièrent vers son nez et d'étranges sons commençaient à vouloir sortir de sa gorge déployée. Valley pouvait sentir la pomme d'Aden travailler. Et la musique d'ascenseur jouait.
Les yeux du mercenaire s'ouvrirent à la lumière artificielle de la petite pièce. Ils fixaient Lulla et non plus Valley. Le piège était refermé et peu importait ce qui se passait, rien n'y changerait. Deux iris vertes restaient tournées vers l'inspectrice, la sommant d'agir avant qu'il ne manque définitivement d'air. Son souffle n'avait toujours pas fait gonflé le torse du mercenaire qui absorbait chaque coup contre la paroi métallique. La tête continuait de frapper contre le mur.
Puis, il vola jusqu'au mur opposé ou il gis contre le sol froid et sale. Il reprit son souffle, appuya ses deux mains contre le sol pour se relever mais il n'en eut pas la chance. Un premier coup de pied vint lui défoncer les côtes et il s'effondra de nouveau sur le sol non sans exprimer la douleur qui le tenaillait. Il ferma les yeux en continuant de subir chaque assaut. Soudainement, tout arrêta. Ses muscles payaient le prix, son souffle restait court et ses bras protégeaient encore sa tête et son cou. Il essaya de prendre un respire mais il fut frappé d'une toux et une perle de sang apparue à la jonction de ses lèvres. Son bras vint essuyer cette apparence de faiblesse et releva les yeux vers les deux personnes qui restaient spectateurs de sa souffrance. Même la musique jouait sa mélancolie dans ce moment de tristesse et de douleur infligée par l'ange des châtiments. Ce geste gratuit lui confirma quelque chose qui lui était inaccessible jusqu'alors. Cet homme, cette cible qui figurait dans le cahier au fond de poche n'était pas Batman. Allen, encore sur le sol, étendit son bras pour retrouver ses lunettes. Elles cognèrent le sol quand il en attrapa la broche. Il les rapprocha et les reposa sur son nez.
Il aurait préféré ne pas subir un tel châtiment et reprendre la rencontre une autre fois. Mais ce qui était fait était fait et il ne pouvait pas changer ce qui fut. Mais il avait la main pour choisir le futur. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mar 6 Mar - 13:21 | |
| Le mercenaire se targue de me faire des réponses aussi évasives que ses intentions. Dans ce face à face qui semble inoffensif, je me retiens de faire tout geste brusque à l’égard de mon interlocuteur. Je sais parfaitement qu’il est un criminel, qu’il a du tuer bien plus d’un innocent parce qu’il s’agissait de son contrat. En d’autres circonstances, je me serais jetée sur lui pour essayer de le maitriser et le jeter sans ménagement dans une cellule du GCPD. Mais maintenant, je ne suis qu’une femme à qui on a enlevé le badge, et je ne peux rien faire de tout cela. L’assassin s’arrête dans sa phrase et son attention semble s’être portée dans mon dos. D’ailleurs, je sens un mouvement derrière moi et la main puissante qui se pose fermement sur mon épaule pour m’écarter me surprend. Je regarde alors Jean-Paul, ou plutôt la chose qui avait pris sa place. L’homme ne souffre plus d’étourdissements ou de délires. Il semble parfaitement lucide, et surtout, exhale une violence que je ne saurais comprendre. Assez, pour que ça me fasse peur. Valley fait maintenant face au mercenaire, comme un animal qui jauge son adversaire avant de lui sauter à la gorge. La main du français vient s’écraser sur le bouton d’arrêt de l’ascenseur et même si je ne vois pas les visages, je peux sentir la tension anormale dans la cabine. Je fronce les sourcils et je m’avance légèrement, juste avant qu’un geste brusque de la part de Valley me raidisse. Ce dernier attrape le mercenaire par le cou avec une rare violence. Les parois métalliques résonnent sous le choc et bientôt, l’assassin n’est plus qu’un pantin entre les mains d’un Valley étrangement calme dans sa fureur. D’ailleurs, ma mâchoire se décroche un peu et je suis transie d’incompréhension. Je me rends surtout compte d’à quel point je ne connais pas l’homme avec qui j’ai partagé une nuit. Je ne sais pas si je dois penser que son comportement est justifié ou bien trop étrange – comme si le français m’avait caché une schizophrénie latente.
La respiration difficile du mercenaire est le bruit qui ponctue les grincements de la paroi métallique sous le déplacement du corps. C’est alors que Jean-Paul commence à le tourmenter en le frappant tout contre. J’ai beau me dire que l’assassin mérite ce qui lui arrive, je ne parviens pas à me convaincre de rester là sans rien faire. Sous le choc, le mercenaire avait perdu ses lunettes et il semble suffoquer, ses deux prunelles rivées vers moi. Dire que je désirais ardemment voir ses yeux, jamais je n’aurais imaginé que ce soit dans cette condition. Et je me déteste aussi, de prendre en pitié l’homme qui m’a kidnappé et menacé. Je reste immobile, soufflée par la fureur sourde et primitive de Valley. Il est bien plus fort, semble même si puissant que je serais incapable de l’arrêter dans cette mise à mort – comme s’il était devenu une simple machine à tuer. Puis, l’assassin se retrouve propulsé violemment contre la paroi adjacente et retombe au sol dans un bruit mat. Mes yeux passent lentement de Jean-Paul au mercenaire qui se remet de ses émotions en remettant ses lunettes – foutues lunettes ! – sur son nez. Mais même si le français vient de lâcher l’assassin, sa démarche démontre qu’il n’en a pas fini avec lui. Je sors de ma torpeur. Je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale en signe d’avertisseur et je m’avance pour glisser mes bras autour du torse de Valley, me collant dans son dos en soufflant d’une voix autoritaire.
« Jean-Paul. Arrête. »
Cet état secondaire m’inquiète, et je crains même d’essuyer un désaccord de la part de mon amant. Dans ce cas là, cette cabine étriquée risque de poser quelques problèmes. Je resserre mon étreinte sur Valley, espérant qu’il m’écoute mais la tension dans ses muscles et l’aura dévastatrice qui le cerne me fait vraiment douter de la situation.
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| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Mar 6 Mar - 21:23 | |
| La cage d'ascenseur commençait à vibrer dangereusement, les parois se distordaient et le temps sembla ralentir. Mais tout cela était dans la tête de Valley. D'ordinaire, lorsque le System s'imposait à lui, les visions étaient plus enflammées, infernales et mystiques. Si en ce moment, la réalité qu'il voyait était pervertit, c'était sans doute à mettre sur le compte des drogues : elles avaient créé une petite brèche dans ses défenses psychiques et le System voulait s'y infiltrer, mais c'était sans compter la volonté de Jean-Paul, et les actions de Lulla.
Azrael leva la bras pour porter l'estocade à un Gedeon inerte, incapable de défendre sa propre vie sans quémander de l'aide à la flic. Mais cette dernière l'attrapa par la torse et lui intimer d'arrêter. Par réflexe, en entendant cette voix familière l'Ange Exterminateur s'arrêta dans son élan, son poing se stoppant à quelques millimètres du visage de Bardsley, et toute trace de furie disparue de son visage. Peu à peu, au prix d'un effort de volonté colossal, son regard regagna en lucidité et finalement il put prononcer d'une voix présente mais essoufflée :
" C'est bon."
Puis, il attrapa Gedeon par l'encolure, le souleva et l'assis de force sur la chaise roulante.
"Déshabille toi."
L'assassin était encore sous l'effet de la terrible bastonnade que lui avait administré Valley, mieux valait pour lui qu'il s'exécute, sans quoi le justicier serait obligé de le faire par lui même. A chaque fois que Gedeon faisait mine de vouloir bouger, Valley le maintenait assis d'une main ferme, lui administrant une claque pour lui rappeler qu'il avait perdu le combat dès le moment où Valley s'était levé. Une fois nu, Jean-Paul enleva sa blouse, enfila les vêtements de sa victime et lui tendit l'uniforme des patients. Ils étaient à peu près de la même taille, et même si la chemise était un peu trop étriquée, elle lui allait plutôt bien. Puis, il ramassa le tube de comprimé qu'il avait avalé, força Allen à ouvrir la bouche et lui enfourna la moitié des pilules restantes dans la gorge.
"Avale."
L'effet serait violent, mais c'était ce qu'il recherchait. Une fois que les préparatifs furent terminés, il annula l'arrêt de l'ascenseur qui reprit sa descente et ouvrit ses portes sur un couloir plein d'infirmières et de médecins. Valley poussa le fauteuil roulant jusqu'à un groupe du personnel qui discutait et annonça :
"Bonjour, je suis Jean-Paul Valley -pour donner du crédit à ses propos- cet individu a attenté à ma vie il y a quelques instants et j'ai de bonnes raisons de croire qu'il est impliqué dans l'affaire de la Cathédrale. Il est manifestement très dangereux et semble sous l'influence de drogues. Je pense que votre service est apte à accueillir un drogué en proie à de violentes pulsions meurtrières non ? Je vous le laisse, la camisole me semble de rigeur, et m'en vais contacter les services de police."
Les médecins regardèrent d'un oeil intrigué ce patient qui semblait bel et bien sous l'effet de drogues, et savait qu'il ne fallait pas irriter un ancien candidat à la Mairie. L'avenir de Gedeon semblait très incertain, même si quelqu'un d'habile pouvait très facilement s'échapper de ce genre d'hôpital, il allait néanmoins faire un petit passage en psychiatrie où son analyse sanguine se révèlerait positive aux drogues que Valley lui avait administré et peut être même d'autres ! Pour le garder le plus longtemps possible, Valley déposerait réellement plainte et peut être que Lulla se joindrait à lui dans le dépôt de plainte, même si elle était encore recherchée. Pour une fois, Azrael s'était débarrassé d'un dangereux criminel, autrement que par le simple usage de ses poings.
"Tu viens?, je suppose qu'on va devoir discuter un peu" dit il à Lulla, subissant un peu le contrecoup de l'effort, en regardant les médecins emporter Gedeon. |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Lun 12 Mar - 1:10 | |
| Elle entoura son amant par la taille, lui demandant d'arrêter son geste brutal. Sa douce voix répondit de son geste. Il ignorait comment l'homme allait réagir a une telle proposition. Homme qui venait de laisser libre court à une rage incontrôlable et gratuite envers quelqu'un d'autre qui maintenant peinait sur le sol. Elle semblait si fragile derrière lui alors qu'il ressemblait à un démon entouré de flamme. Mais il n'était qu'un homme, étrangement fort et puissant, mais le sang battait dans ses veines. Ce liquide écarlate qui se rependrait bientôt sur les dalles de céramique qui composait les carrelages des édifices digne du nom des Valley. Il s'attendait à une autre réplique, blessant du même coup la femme qui leur avait donné tant de promesses dans l'échange d'un tendre baiser. L'enfer qui brillait dans les yeux de son adversaire disparu, le poing si près de son visage. Il changeait de tempérament, c'était trop imprévisible et si inattendu. La main qui attendait dans le vide resta figée dans les airs pour venir prendre le col de sa chemise. Il grimaça en sentant son corps tendu se soulever dans les airs sans qu'il ne puisse prendre appui sur le sol. Il redoutait en même le nouveau châtiment qu'il l'attendait. Ses pensées étaient ponctuées d'«avoir su» et cherchait une manière de s'en sortir indemne. Du moins en vie car il n'avait pas encore accompli son destin, ses idéaux et le temps ne lui était pas encore comptés dans la multitude. Son dessin ne se déciderait pas tout de suite. la convalescence allait changer de partenaire. Il se fit projeter dans la chaise roulante d'où l'aura de chaleur se faisait encore sentir. Il leva la tête vers son assaillant.
«Déshabilles-toi»
Il n'avait pas le cœur à rire et surtout que cette demande était un peu absurde. Mais malheureusement, tout semblait trop sérieux à son goût même si sa volonté se refusait à un tel traitement. Il le targuait sans sentiment. Mais le fils de riche le maintenait contre le support de la chaise l'intimant d'agir sous une sentence silencieuse, la menace planait autour de lui et ne discuta pas. Il retira sa veste de cuir rapidement. Son arme tomba dans un titillement gracieux. La courte lame effilée, faisant un trente centimètre de long, s'effondra sur le sol annonçant sa défaite. Il avança ses doigts vers le premier bouton qui lui serrait le cou. Ses bras lui faisaient terriblement mal, chaque muscle était meurtri pas les coups répétitifs mais le danger de la situation l'obligeait à obéir. Le premier support lâcha commençant à dévoiler la peau du mercenaire cloué à son siège. Ce n'était pas assez rapide. Il reçu une claque l'obligeant à accéléré le processus. La base de son cou était ponctuée de ronds noirs d'où partaient des lignes de la même couleur tatouées sur son torse. Il n'y avait pas que des tatouages aux formes trop précises mais aussi de longues marques déchus de ses combats menés jusqu'à sa survie. Il avait du se battre pour survivre et être l'homme qu'il fut une fois.
Ses côtes étaient cachées derrière une bonne musculature toujours déchirée par un nombre de lignes gravées incalculable. Ce n'était pas ses premières missions, ce n'était pas que le début de sa carrière. Certaines venaient d'un époque plus avancés où ses souvenirs n'existaient pas, dont il en oubliait la source mais savait d'où il venait en un premier temps. L'orphelinat avait été un endroit sans doute cruel par ses procédés, mais rien ne venait le hanté, tout était perdu dans le néant de sa mémoire. La chemise fini par quitter ses bras nus. Il était venu en civil et n'avait pas compté ce battre pour terminer ce travail. L'armure avait donc restée à sa place faisant mine d'être utile à quelque chose. Il fit jouer ses épaules pour dégager les manches et la lancer à Jean-Paul. Il joua du talon pour retirer sa première chaussure pour ensuite jouer avec la deuxième. Ses bras étaient tous aussi massacrés par le nombre de combat qu'il a dû livrer. Certaines ne paraissaient que de simples lignes droites et nettes qui ressortait sur sa peau foncée. D'autres étaient gonflées tout autant que son orgueil et son arrogance. Des symboles parcouraient les lignes dessinées de son corps rassemblant un portrait compliqué mais unique. Tout était marqué, courant près des veines, contournant les muscles et se reliant en motif compliqué. Son torse se levait à chaque respiration, dévoilant parfois un endroit plus douloureux qu'un autre. Les bleus ne sortaient pas encore sur sa peau. Seul une étrange maque verte foncée, presque brune, apparaissait sur son bras droit à la place exact où la Batgriffe quelque jours plutôt avait blessé son attaquant. Le métal qui protégeait son avant-bras avait déformé sous la pression du grappin. Sa poitrine continuait de se soulever malgré l'effort. Des marques rouge commençaient à cerner le cou.
Il détacha tranquillement la ceinture de cuir qui maintenait le pantalon. Pour se faire, il du se baisser incessamment laissant voir son dos qui n'était pas mieux que le reste du corps dévoilé. Il détacha le bouton qui retenait le jean au niveau de sa taille. Il continuait de fixer Valley qui pourtant était invisible derrière l'écran des lunettes sur son nez. Rien ne l'animait sinon le fait que ses vêtements s'envolait tout autant que les dessins incroyables apparaissaient. Il leva le bassin pour en faire glisser la bordure de jeans. Un boxer noir ceignait en dernier vêtement. Même les bas étaient tombés sur le sol. L'ordre était accompli en son entier sauf si il voulait admirer son membre aussi. Il regarda l'homme faire pareil mais avec la jaquette si particulière des hôpitaux. Il prit les vêtements sur le sol et les enfila comme si c'était pour lui. Une chance qu'il n'y avait rien de particulier dans tout ce kit. Il enfila à son tour la veste de l'hôpital. Il restait prit au piège devant cette force particulière qui l'empêchait de simplement retourner chez lui. Coincé sur cette chaise dans ce vêtement ridicule.
Comme si le fait de voler n'était pas suffisant, Valley lui ouvrit la mâchoire de force et y glissa les pilules restantes dans la bouche. Encore un simple ordre vint ponctuer le geste effroyable. Peut-être prenait-il plaisir à être le maître de ce combat. Il le laissait jouir d'une telle victoire car il ignorait que celui qu'il venait d'abattre était en fait quelqu'un plein de ressource. C'était éphémère et seul la victime le comprenait. On ne jouait pas ainsi avec la réputation de quelqu'un sans en connaître les conséquences par la suite. La suite se prévoyait déjà, sa reprise serait terrible. Il n'était pas question d'une vengeance à assouvir mais bien d'un duel à continuer, une mission à mettre en final.
«Avale.»
Ce fut de peine et de misère qu'il s'y colla. Sa gorge sèche ne voulait pas lui laisser l'opportunité de les laisser glisser. Il sentit chacune d'elle lui briser la paroi buccale pour atterrir dans son estomac. Si il croyait que ce genre de traitement allait venir à bout de lui. Ils étaient dans un hôpital en plus. Un lavage et deux semaines et rien n'aurait paru. Lui cependant, tout était déjà en processus. Plus le temps passait, plus chacune d'elle allait libérer son important bagage médicale et ralentir son système. La reprise de cette mission ratée allait peut-être avoir sa finale après tout. Une personne de moins dans la ville à connaître son visage. Valley lui retira ses lunettes. Les yeux verts du mercenaire ne lâcha pas son visage d'une miette. L'ascenseur continua sa descente vers le rez-de-chaussée. L'homme passa derrière lui et le poussa vers les membres du personnel qui attendaient de savoir ce qui s'étaient passés ici haut dans la cage. Tous semblaient abasourdit de voir encore en vie les trois gens après l'ouverture des portes. Ils ne bougeaient plus, paralysés par l'inconnu.
«Bonjour, je suis Jean-Paul, cet individu a attenté à ma vie il y a quelques instants et j'ai de bonnes raisons de croire qu'il est impliqué dans l'affaire de la Cathédrale. Il est manifestement très dangereux et semble sous l'influence de drogues. Je pense que votre service est apte à accueillir un drogué en proie à de violentes pulsions meurtrières non ? Je vous le laisse, la camisole me semble de rigueur, et m'en vais contacter les services de police.»
«Mensonges.» Chuchota-t-il.
Ce n'était pas dans son rôle de rester en arrière et se battre pour la justice en se cachant derrière un masque. Il exécutait ce qu'on lui demandait car telle était sa mission sur la terre. Tous les humains avaient ce besoin essentiel dans la vie. Cette quête d'espoir et de but que tous avait en tête jusqu'à l'accomplissement de celui-ci. Certain s'en sortait et s'en développait de nouveaux, dans son cas, il attendait. La patience était une maîtresse dans ce métier car un mercenaire ne cherche pas son client, c'est le client qui lui offre son métier, quel qu'il soit. Il acceptait en temps réel la tâche qui lui était désigné. Souvent le client disparaissait sans donné plus de nouvelles tel que Dollmaker qui était sorti d'Arkham pour un plan qui n'a toujours pas vu le jour. Ça arrivait quelque fois, sans plus de garanti de sa part que de rester vivant pour accomplir un jour cette destiné.
Les portes de l'ascenseur restaient ouvertes comme pour démontrer les paroles du riche patient qui avait été couché dans une chambre plus en haut dans le long couloir du deuxième étage. Derrière elles restaient sur le sol les différents outils du mercenaire. La lame nommée Aiguille restait sur le sol, objet immobile captant la lumière. Un petit couteau, le flacon d'un produit transparent inconnu, quelque truc curieux de sa fabrication et l'arme à feu qui lui avait servi de menace. Il y avait 3 balles pour une capacité de six, toutes placées aléatoirement. Un paquet de cigarette ainsi qu'un briquet d'achat minable trainait au travers de tout le bric-à-braque.
Les médecins regardaient de son côté et laissa partir le couple sur le moment. Ils se feront surement rattraper quand la surprise tombera et que toute la vérité éclatera. Si cet homme sur la chaise en aurait vraiment voulu à la vie de cet ex-candidat, il n'était pas en point de recommencer pour quelque temps. C'était une mise en pièce? Une situation surprise de la part des administrateurs? Un infirmier s'approcha en prenant dans ses mains les poignées de la chaise. Peu importait le discours, cet homme avait besoin de soin urgent. L'infirmier pointa une autre de ses collègues lui demandant d'appeler la police. Il commença à déplacer ce nouveau patient pour un examen plus approfondit.
L'esprit du mercenaire commençait à sombrer. L'adrénaline tombait en laissant ses muscles subir encore plus la douleur que lorsqu'il les avait reçu. Il ne protestait plus, il ne bougeait plus. Ses yeux tournèrent dans leur orbite et il s'affaissa sur la chaise. Il n'avait pas perdu conscience. Il était là mais son corps continuait de subir des assauts imaginaires et forts. Son cerveau fonctionna rapidement. Il fallait rejeter tout ce qu'il venait d'envaler avant que la capsule de gel ne fonde et en libère tout son contenu. Allen se pencha vers l'avant et glissa deux doigts au fond de sa gorge. Son corps trembla sous le geste inlassable qui irritait sa gorge. Tout son système digestif se convulsait pour rejeter le nouvel arrivant dans le haut. Il toussa deux fois et à cette unième fois, un liquide ponctué des pilules de Valley commença à sortir. Il vomissait tout ce qu'on lui avait obligé d'ingérer. Le mouvement était simple et il se débarrassait des médicaments inconnus de ce fait. Le gout amer de son café venait lui hériter la bouche. Il garda les yeux fermés sous l'effort. Il respira et vomi de nouveau une autre partie de sa bile. Le goût était affreux. Les pilules qui refaisaient leur chemin lui brisaient les tuyaux. Ses bras entourait son ventre qui criait à la douleur de ce genre de sacrifice qui pourtant lui permettrait de rester lucide et de ne pas avoir à subir une overdose. Les infirmiers et infirmières qui l'entouraient reculèrent un moment pour ne pas être éclaboussé du rejet. Un médecin arriva en courant en tenant un dossier dans les main, un dossier où les pages n'étaient pas encore remplies. Il prit en charge ce patient en attendant que la police arrive. Tant que les forces de l'ordre n'y serait pas, il se devait de vérifier l'état du patient.
«Emmenez-le en secteur B en urgence.»
[HRP : J'ai coupé court pour vos beaux yeux. Le reste je le met en suspens. Au plaisir de vous revoir mes chers.] |
| | | | Sujet: Re: Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] Lun 12 Mar - 12:44 | |
| Je me serre contre lui, espérant qu’une seule chose – que toute sa fureur se dissipe, que cette aura effrayante disparaisse et qu’il redevienne lui-même. Son poing s’est levé, nerveux, pour matraquer une nouvelle fois le mercenaire, mais à mon plus grand soulagement, il s’arrête. Lui qui semblait si solide, parait plus vulnérable.
" C'est bon."
Je détache mes bras de lui, ne le quittant pas du regard pour m’assurer que toute cette fureur l’a belle et bien quitté. Il est toujours en colère mais semble bien plus humain. Il attrape le mercenaire par sa chemise pour le faire asseoir sur le fauteuil roulant.
"Déshabille toi."
Je fronce les sourcils, peu certaine de comprendre ce que compte faire Valley de l’importun. Mes yeux se promènent du mercenaire au français sans dire mot. D’ailleurs, l’homme aux lunettes semble un peu surpris par la demande mais finit par devoir s’exécuter sous peine de se prendre quelques coups. Je croise instinctivement les bras contre ma poitrine, mon visage affichant toujours cette évidente perplexité. Lorsque le mercenaire retire sa veste, une lame effilée tombe au sol, et j’en suis encore à me demander pourquoi il ne l’a pas utilisé lorsqu’il avait l’occasion. Je ne sais pas trop où faire aller mon regard dans cette cabine étriquée. C’est peut-être stupide mais je n’aime pas avoir l’air d’une voyeuse, et à la fois, peu à peu, l’homme dont j’ignore tout affiche sa peau marquée par les tatouages et les cicatrices. Des ronds, des lignes ondulantes – mon regard les suit durant quelques secondes avant de s’en détourner. Les frusques tombent. Valley en fait de même et je comprends enfin le but de la manœuvre. Echanger les vêtements, échanger de rôle. Je me sens éprise d’un certain malaise, et encore heureux que je ne sois pas claustrophobe pour me retrouver mal dans ce foutu ascenseur. Jean-paul sort la boite de pilules et en prend un bon nombre dans sa main pour les faire ingurgiter de force au mercenaire.
«Avale.»
Je ne dis rien mais ça n’est pas pour autant que je suis contente du sort du mercenaire. Il a essayé de tuer Valley – je me le répète pour me faire une raison face à ce qu’il est en train de se passer. Le français remet aussitôt l’ascenseur en marche et je me contente de fixer le mercenaire qui n’en mène pas large, assis sur le fauteuil et bourrés de médocs. La cabine s’arrête dans un tintement sonore et les portes s’ouvrent sur le hall d’entrée, celui-ci occupé par pas mal d’infirmières et de médecins. Je me tiens derrière, pensant brièvement que j’espère qu’ils ne se rendront pas compte de mon imposture jusqu’à ce que Valley conduise le mercenaire jusqu’à eux et prenne la parole. Il fait brièvement état de la situation en expliquant que le mercenaire a tenté de l’agresser et qu’il est impliqué dans l’affaire de la Cathédrale. Il appuie le fait qu’il est drogué et dangereux et laisse l’homme dans son fauteuil au bon vouloir des médecins. Je lui jette un dernier regard avant de me détourner pour suivre le français en dehors de l’hôpital. Ce que j’aurais donné pour obtenir son nom... Je ne doute pas qu’il se sortira de là et qu’on sera à nouveau amené à se croiser. Et je crois que l’humiliation qu’il vient de vivre avec Valley le rendra plus amer que jamais.
"Tu viens?, je suppose qu'on va devoir discuter un peu" – A qui le dis-tu ? Je me retourne vers lui pour le regarder, avec une once de méfiance peut-être.
Je le suis, me délestant de la blouse de médecin juste avant de franchir la porte de l’hôpital. J’ai un peu de mal à organiser mes pensées.
« En effet, on a pas mal de choses à se dire. »
On rejoint ma voiture et je m’installe côté conducteur avant de rester immobile, les mains sur le volant, sans mettre le contact. Jean-Paul s’installe sur siège passager et je me débarrasse de ma perruque brune pour dégager mes boucles blondes. J’émets un petit soupir avant de tourner mon regard vers Jean-Paul – ce petit intermède semble l’avoir éreinté.
« Est-ce que tu te rappelles tout ce que tu m’as dit sous l’emprise des médocs ? » – Je lui jette ça, pas vraiment certaine que ce soit la bonne question à poser.
Je mets le moteur en route, pour occuper mes mains et je me concentre sur ma marche arrière pour quitter le parking de l’hôpital. En même temps que je conduis, j’essaie de composer mes interrogations sans paraître pour une hystérique.
« Qui es-tu ? A la fois, quand on est tombé sur ces petites frappes à notre rendez-vous galant, tu t’es débrouillé comme l’aurait fait tout homme pas très expérimenté en combat. Mais là, tu étais comme un autre homme. Sûr de tes prises, prêt à tuer. Comme si il y avait une ombre sur le tableau. Je ne suis pas tout à fait prête à croire que tu es Batman… Mais alors quoi… Qui es-tu ? » – Je jette ça, me rendant à peu prés compte que je me suis emportée. Et puis je ne sais même pas où je vais. Je me retrouve à rouler sans savoir où je dois me rendre, encore un peu sous le choc. |
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| | | | Convalescence sportive [Pv JP Valley, Gédéon] | |
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