Dixon Docks, à deux heures du matin, était très souvent désert et inquiétant. Rare était les gens honnêtes ou les fêtards qui venait s'aventurer dans ses rues ponctuées d'entrepôts et d'usines désinfectées. Les seules personnes qui traînait dans le coin à cette heure-ci étaient soient des paumés, soient des criminels et trafiquants en tout genre, ou encore un journaliste français à la recherche d'un formations. Emmitouflé dans un imperméable gris et une écharpe noire, Daniel Cutter avançait le long d'un trottoir, laissant son crâne chauve luire à la lumière des réverbères encore en état de marche. Menant une enquête pour le Gotham Globe à propos de la disparition d'adolescents dans le coin, le surnommé Volt n'était pas vraiment à l'aise dans ce genre d'endroit. Certes, niveau danger, ça n'équivalait pas son séjour à Arkham City, mais l'ambiance n'était pas loin d'être la même : sombre et menaçante. D'ailleurs, l'odeur combinée de poisson et de gazole flottant dans l'air pouvait parfois être confondu avec le fumet de mort, de déchet et de poudre se dégageant des avenues de la ville prison.

Faisant en sorte de que son nez reste bien couvert par son écharpe, Dan emprunta une ruelle avec un air suspect, ou presque. Après tout, les gens les plus suspects dans le coin étaient généralement ceux qui marchaient comme s'ils n'avaient rien à cacher. S'enfonçant dans une impasse obscure, la Pile sortit une lampe de poche de son imper et regarda la montre qu'il avait accroché sur son poignet, par dessus la combinaison isolante qu'il portait constamment. Il était arrivé à l'heure pour le rendez-vous secret qu'il avait prit avec l'un de ses informateurs, un capitaine de chalutier qui semblait avoir des infos sur les personnes enlevant les enfants ainsi que sur leur destination. D'après les infos qu'il avait déjà récupéré, le journaliste avait émit l'hypothèse que des criminels de Gotham se servaient d'un réseau de trafic clandestin pour faire passer des enfants à Arkham City. Les infos que le Français devait récupérer dans cette ruelle lui permettrait sans doute de confirmer une telle hypothèse et forcer, à l'aide d'un article, la police à enquêter de plus près sur ce trafic. S'asseyant sur une caisse vide, Dan attendit son rendez-vous pendant plus d'une demie-heure. Alors qu'il commençait à perdre espoir, une silhouette apparu à l'entrée de l'impasse. Cutter se leva donc de son siège improvisé, démarra le chronomètre de sa montre et s'avança vers l'ombre en déclarant :

"Enfin vous voilà, vous en avez mis du temps."
"Ne t'en fais pas." Répondit alors l'inconnu. "La suite sera bien plus rapide."

Ne reconnaissant pas la voix de son informateur, Dan l'éclaira avec sa lampe torche. Il découvrit alors, avec stupeur, qu'il ne s'agissait pas du capitaine de chalutier, mais d'un docker au visage balafré. Il fut rapidement rejoint par deux autres armoires à glaces vraiment peu amicales. Tandis que le premier d'entre eux se protégeait ses yeux de la lumière, le second s'approcha de lui en déclarant et en faisant craquer ses doigts contre la paume de son autre main :

"T'es sûr que c'est lui, Franck ?"
"Ouep, un petit con noir, chauve avec un léger accent français. Pas de doutes, c'est lui que ce taré d'Arkham City nous a demandé de déglinguer."

En entendant les paroles de ses interlocuteurs, le journaliste pâlit à vue d'œil. Il tenta de reculer pour fuir, mais se rappela bien vite qu'il était dans un cul-de-sac. Pendant que les trois sbires approchaient, Daniel essayait de trouver une stratégie de survie. Il eut d'abord l'idée de se laisser frapper. Comme sa peau émettait, depuis un accident de labo en France, un courant de près de 50 000 V en permanence, il pouvait mettre KO ses adversaires si ces derniers voulaient lui en mettre une en plein visage et sans gant. Une méthode douloureuse mais efficace qui, malheureusement, ne pourrait marcher ce soir. En effet, les hommes de mains portaient des gants en plastique. Ne pouvant faire autrement, Dan lança alors sa lampe torche sur le type le plus près et commença à retirer les gants isolants qu'il portait continuellement. Il n'eut hélas le temps d'en enlever un seule que les deux autres sbires le chargèrent et le ceinturèrent :

"Fait attention, Jim, d'après le patron, sa peau peut t'envoyer dans les vape si tu la touche sans protection."

Les avertissements du dénommé Franck ne firent qu'un tour dans la tête de Dan. Apparemment, quelqu'un qu'il connaissait d'Arkham City et au courant pour ses problèmes physique lui en voulait à mort. Il ne cependant pas le temps de s'étendre sur le sujet puisque deux de ses ennemis lui tenaient les bras et que Franck commença par lui marteler le ventre à coups de poings...

La douleur, ce fut la seule chose qui traversa l'esprit et le corps de Dan pendant plusieurs minutes. Ses agresseurs s'en donnait à cœur joie dans leur concours de qui lui brisera le plus de côtes ou lui ouvrira l'arcade. A ce dernier jeu, Franck fut le meilleur puisque, d'un crochet bien sentit, il transforma le coin de l'œil du journaliste en ruisseau d'hémoglobine. Devant un tel constat, le sbire tenant le Français lâcha prise, le laissant s'écrouler par terre comme un vulgaire sac de patates. Puis dans un soupire de dégoût, il fourra sa main dans la poche de son jogging et en sortit quelques billets de dix dollars froissés. Il les tendit ensuite à son chef en déclarant :

"Tu fais cher,Franck, comment tu fais pour toujours les faire saigner en premier ?"
"L'expérience mon cher." Répondit l'intéressé en comptant l'argent avant de le mettre dans sa poche. " Quand t'auras tabassé autant de pauvres types que moi, tu pourras réussir à ouvrir le crâne de n'importe qui en un seul coup !"

Pendant que les trois armoires à glaces se mirent à rigoler, Daniel tentait tant bien que mal de se relever. Secouant la tête, il appuya les paumes de ses mains sur le bitume encore humide et usa de ses forces pour tenter de se mettre à quatre pattes. Il espérait, sans trop de conviction, que ses tortionnaires ne le voient pas, mais avec sa respiration forte et saccadé ainsi que la proximité des sbires, c'était peine perdu. Arrivant à peine à lever la tête et malgré sa vision troublée par les chocs répétés, le journaliste finit par voir les jambes de ses agresseurs et, de part leur mouvement, comprit qu'ils se diriger vers lui pour un second tour de punching-ball. Cette fois-ci, néanmoins, seulement deux d'entre eux se dirigèrent vers lui pour le tabasser, le dénommé Franck préférant sûrement rester en arrière. Le premier des sbires remit Volt sur ses pieds et le tint pendant que l'autre fit craquer ses doigts et son cou.

N'ayant plus la force de faire grand chose pour se défendre, Dan ferma les yeux en espérant que le prochain coup l'assomme. Il sentit ainsi l'ombre du poing de son tortionnaires fondre sur lui avant...d'entendre le bruit d'un corps tombant sur le sol. Le Français ouvrit alors un œil et découvrit, avec stupeur, que l'homme voulant le frapper gisait inconscient sur le sol. Juste à côté de lui se trouvait un petit objet étrange. Il ressemblait à une flèche...non à un carreau d'arbalète. Soudain, avant que le reporter eut le temps de réaliser, une silhouette violette passa juste au dessus de son crâne chauve pour s'écraser sur le criminel le tenant. Sentant soudain que son agresseur avait lâché prise, Dan tenta de ne pas tomber par-terre en titubant jusqu'à un mur. Il se retourna ensuite pour découvrir quoi ou qui lui avait sauvé la mise. Il fut alors surpris de découvrir l'un des justiciers les plus redoutés de Gotham City, The Huntress. Elle s'apprêtait à se battre avec le plus massif des sbire quand, tout à coup, elle ordonna au journaliste de s'occuper d'arrêter la fuite de Franck, qui commençait à prendre la poudre escampette.

Tentant d'éviter de trop se focaliser sur la justicière où sur toutes les souffrances qu'avait enduré son corps, Dan tenta de se reconcentré. Il se tourna vers le chef de bande qui, lui aussi étonné de voir la chasseresse en action, reculait vers la sortie de l'impasse. Afin de l'arrêter, le journaliste mit sa main dans la poche de son imper. Il sentit alors un objet qu'il avait ramené avec lui d'Arkham City. L'arme d'une légende de la ville qu'il avait "rencontré" dans la prison à ciel ouvert : un batarang. Le sortant de sa poche, il ferma un œil, tira la langue et le lança en direction du sbire. N'étant pas habituer à lancer ce genre d'objet, le journaliste rata sa cible et toucha, à la place, une poubelle vide. par chance, la poubelle tomba par terre et Franck, trop occupé à se cacher de Huntress, trébucha dessus. Néanmoins, il se releva plus ou moins rapidement et pesta contre le reporter :

"Espèce d'enfoiré ! C'est toi qui à fait, ça ? Tu vas payer !"

Tout à coup, Franck sortit un révolver de sa veste et le pointa en direction de Daniel. Celui-ci, totalement épuisé, tomba par terre, derrière une pile de sac poubelles remplis à ras-bord et il espérait un miracle...

Quelle vitesse ! Quelle efficacité d'exécution ! En voyant la justicière se débarrasser des trois mastodontes ainsi, Dan n'en revint pas. Certes, il avait déjà assister à une intervention de Batman, mais sans jamais vraiment le voir. Là, l'action était claire, précise et rapide. Huntress se débarrassa de chaque adversaire avec une fluidité déconcertante pour un débutant comme le journaliste. Certes, depuis son voyage à Arkham City, le Français avait commencé à prendre des cours de boxe thaï, mais même son prof semblait loin du niveau de la chasseresse. Encore couché par terre, Daniel tenta difficilement de se relever. Ne pouvant vraiment aider dans la bataille, le reporter se contenta de mémoriser chaque mouvement et chaque tactique de la justicière, histoire de pouvoir en faire une fidèle description dans un futur article qu'il pourrait publier dans le Globe.

En voyant la jeune femme envoyer le dernier coup de pied dans le genou et endormir Franck à coup de sédatif, Dan se remit enfin sur ses pieds et appuya de nouveau sur un bouton de sa montre. La raison d'un tel mouvement était simple. Il s'agissait d'une habitude que Dan avait pris, chaque fois qu'il se retrouvait en danger ou dans un quartier bien miteux, il déclenchait son chronomètre jusqu'à voir un justicier masqué ou un représentant de l'ordre dans le coin. Il prenait ces temps pour un article futur et, aussi, par simple curiosité. Juste après, une fois l'émotion passé et le taux d'adrénaline redescendu à des seuils plus bas, le journaliste sentit les différentes douleurs infligés par les sbires durant son passage à tabac. Ses côtes lui faisait un mal de chien, son foie le tiraillait et son arcade sourcilière continuait à pisser le sang. Ne pouvait supporter la douleur en restant debout, le Français s'assit alors que Huntress arriva devant lui pour lui demander pourquoi il venait de servir de punching. Comme simple réponse, Daniel haussa les épaules entre deux rictus de douleurs et dit :

"Je ne sais pas, j'avais rendez-vous avec un type et ce sont ses brutes qui ont rappliqué pour me faire ma fête. En tout cas, merci beaucoup d'être venu me donner un coup de main."

Fouillant dans la poche de sa vieille veste, Dan en sortit un paquet de mouchoir. Sans vraiment faire attention, il extirpa quelques mouchoirs du paquet et se les plaqua contre la plaie de son arcade. Mouvement un poil violent qu'il regrettant amèrement, poussant un soupire en serrant les dents. Il retira donc les mouchoirs avant de les remettre un peu plus doucement en place et en appuyant sur la plaie avec sa main. Petit à petit, les différentes couche de tissu virèrent au rouge, teint par l'hémoglobine qui ne cessait de couler. Décidément, l'arcade ça saigne toujours un maximum. Pendant ce temps, la justicière continua son interrogatoire, demandant au reporter qui il était et allant jusqu'à supposer que la branlée qu'il avait subit était une affaire de bandes rivales. Sentant à peine le délit de faciès, le journaliste se contenta de soupirer à nouveau en répondant simplement en fixant la chasseresse dans les yeux :

"Pourquoi la première chose à laquelle vous pensez quand vous voyez un type comme moi se faire passer à tabac, c'est qu'il s'agit d'une histoire de règlement de compte entre gang ? C'est parce que je suis chauve, c'est ça ?"

Dan essaya ensuite de sourire légèrement, histoire de montrer que sa dernière phrase était de l'humour. Mais son sourire fut vite transformer en grimace quand la souffrance traversant son corps refit parlait d'elle à chaque fois qu'il tentait de parler ou respirer. Il se pencha donc en arrière, laissant son dos s'appuyer contre le tas d'ordure situé juste derrière lui. Il sentit alors un petit point un peu plus chaud que les autres. il se tourna alors, découvrant qu'il s'agissait du premier coup de feu que le sbire avait tiré un peu plus tôt durant le combat. Intérieurement, le Français se sentait soulager qu'un obstacle en métal dans le sac plastique ait stoppé le projectile. Il se remit ensuite à fixer Huntress et reprit la parole en montrant son costume :

"Plus sérieusement, même les gangster les plus pauvres de ce quartier n'oserait pas s'habiller comme un flic sans le sous et ils ne viendraient pas sans armes. Non, en fait, je suis juste journaliste. Dan Cutter reporter au Gotham Globe, enchanté."

Le reporter tendit sa main ouverte à Huntress, mais sans grand espoir qu'elle soit serrée. Après tout, la grande majorité des justiciers de cette ville avait une réputation de dur à cuire à respecter, faire des mondanités n'étaient dans le style d'aucun d'entre eux, contrairement au héros de Metropolis ou Keystone City. Tout en tentant une nouvelle fois de se relever, Daniel continua à parler de la raison pour laquelle il était venu ici :

"J'avais rendez-vous ici avec un informateur à propos d'articles de contrebandes que des marins s'amusait à faire passer de Gotham à Arkham. Je voulais savoir ce qu'ils avaient fait du stock. Avec la fermeture de la prison à ciel ouvert, pas mal de trafiquants vont se retrouver rapidement sans le sous et vont sûrement tenter de les revendre à la sauvette. Et vous, que faites-vous par ici... à part sauver les les reporter en détresse bien sûr ? Bon sang, j'ai l'impression de causer comme Lois Lane d'un seul coup."

Le dénommé Dan Cutter, journaliste au Gotham Globe, répondit aux questions de Huntress. Il était juste sur une affaire et c'était fait piégé. Ce sont des choses qui arrivent, et les journalistes y sont tout autant préparé que les policiers ou les justiciers. D'ailleurs, Cutter avait l'air battis pour affronter quelques danger, mais ces hommes là était décidément trop fort. Et les journalistes n'avaient pas subis les même entraînements que les justiciers ou certain policier. Huntress elle-même avait eu la chance de suivre le riche enseignement de Richard Dragon, l'un des plus grands spécialistes des arts martiaux du monde. Même si cela ne l'avait pas elle-même empêcher de subir un... non il ne fallait plus y penser. Ce n'était pas le moment.

Dan Cutter tendit la main vers Helena, sans doute pour la saluer. Celle-ci ne bougea pas d'un pouce. Malgré tout, elle releva l'homme qui était à terre en l'agrippant par le bras. Ça, ce n'était pas un geste inutile. Elle resta sérieuse tout au long de l'écoute qu'elle portait à Cutter. Elle n'esquissa jamais un sourire, même de coin. Elle restait appliqué, sérieuse, le regard sévère même. Elle n'avait de toute façon aucune raison de rire, même si Dan Cutter tentait de détendre l'ambiance avec une blague sur sa couleur de peau.

« Ce n'est pas ce que je voulais dire, rectifia Helena lorsqu'il fit la blague sur le fait qu'il soit chauve. C'est plutôt que nous sommes dans un quartier où les règlements de compte sont assez fréquents. N'y voyez pas une atteinte à votre personne. J'aurais dit pareil si vous aviez été blond. Mais souvent, on tabasse les gens qui dérangent, et ceux là sont en quatre catégorie. Les criminels adverses, les policiers, les justiciers, et les journalistes.

En reprenant l'analogie sur les cheveux de Cutter. Il demanda ensuite à Helena ce qu'elle faisait ici. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Après tout, elle ne faisait rien de particulier, sauf intervenir quand son instinct lui disait d'agir. Comme à l'instant.

« Je ne travail pas réellement sur une affaire précise. Je... j'avais besoin de patrouiller. Les événements du NKVDemon nous ont tous un peu chamboulé. Il faut repartir sur de bonnes bases.

[HRP: Désolé, un peu court, j'éditerais si ça ne va pas pour rajouter quelques trucs ]

[HRP : T'en fais pas, ça me va parfaitement ]

Au lieu de serrer la main de Dan, Huntress lui saisit le bras et le remit sur ses pieds. Alors que son postérieur quittait le sol pour être remplacé par la semelle de ses vieilles chaussures, le journaliste fut intérieurement soulagé de porter sa combinaison isolante à même la peau. En effet, même si sa veste était imperméable, il n'était pas sûr qu'elle soit vraiment isolée électriquement. Ainsi, il n'allait pas maladroitement envoyer 50000 Volts dans le corps de la femme qui venait de lui sauver la peau. Une fois sur pied, le Français tituba quelque peu, ils avaient vraiment frappé forts ces idiots. Tout en se tenant les côtes et en esquissant une grimace douloureuse il s'appuya contre le mur le plus proche un instant. Il pouvait alors entendre la justicière expliquer sérieusement ce qu'elle voulait dire à propos des règlement de compte. Ses paroles ne sonnaient pas faux, loin de là, dans un quartier pareil, rare était les civils qui se baladaient à une heure aussi tardive. Néanmoins, le reporter cru bon de rajouter une précision. Tout en tentant de sourire, Daniel se tourna vers et lui répondit simplement :

"N'oubliez pas les riverains innocents. Nombre de Gothamites ont souffert à cause d'Arkham City et toutes les crises que la prison ont engendré, mais ceux qui tentent encore d'habiter dans des quartiers comme celui-là ne sont pas moins à plaindre. Toutefois, depuis que je suis arrivé ici, j'ai remarqué qu'ils restent et s'accrochent à un espoir d'un jour meilleur, espoir que vous, les justiciers, représentez, même s'ils en prennent souvent pleins les gencives tandis qu'ils n'ont généralement rien demandé."

Soudain, Dan s'arrêta, remarqua qu'il était en train de complètement dérivé du sujet. Au moins, les coups n'avait pas entamé sa capacité à faire de longs monologues journalistiques. Il tenta donc de se calmer et d'écouter ce que la jeune femme lui parlait du travail qu'elle effectuait en ce moment. Apparemment, elle avait besoin de se changer les idées après les tragédies engendrées par le NKVDemon. Elle pouvait aussi rajouter l'explosion des douanes d'Arkham City ou en encore la grande prise d'otage et le grand jeu morbide des tarés de Biosyn. Bref, Gotham n'avait pas vraiment eut la chance de repartir sur de bonne base ces derniers temps. Cependant, la fermeture de la prison à ciel ouvert avait permit de reposer un peu les esprits. Oh, le monde ne s'était pas arrêté pour souffler pour autant, surtout ce lui des criminels, mais au moins, cette période un poil plus creuse permettait de faire le point. Alors qu'il arrivait enfin à respirer sans que cela ne fasse trop mal, le Français mit sa main dans sa poche en déclarant :

"Les bonnes bases, pas sûr que cette ville les aient dès le départ. Enfin, au moins c'est sympa de voir que vous continuez ce genre de patrouille et que vous n'agissez pas en superstar qui ne se déplace que quand c'est un cinglé de renom qui fout le bordel."

Finalement, Dan finit par trouver ce qu'il cherchait dans son imper, un petit calepin sur lequel il noté les informations dont il avait besoin pour ses articles. Pas encore converti aux smartphones et aux tablettes, surtout à cause de son problème physique, le journaliste ouvrit son petit carnet à une page précise qu'il déchira. Il saisit ensuite un stylo avec lequel il recopia les informations. Son écriture était tremblante et chaque muscles de son coeur était très douloureux, mais il réussit à écrire rapidement. Il rangea ensuite le tout, sauf la page qu'il avait arraché et tendit à Huntress en lui expliquant :

"Tenez, si vous avez envie de vous en prendre à des marins peu recommandables, voici ce que je sais à propos des anciens contrebandiers d'Arkham City. Là dessus, vous aurez le nom d'un bateau, le "Medusa", du quai où il est accosté et du nom de son commandant, un gars pas très net. Pour le moment, je n'ai pas assez de preuves contre lui pour faire un article sérieux et, vu ce qui s'est passé tout à l'heure, pas sûr que mon contact soit toujours en vie."

D'un simple hochement de tête, Dan acquiesça les paroles de son interlocutrices concernant le courage des habitants de la ville. En effet, Gotham City avait besoin de repos, les évènements plus tragique les uns que les autres n'avaient cessé de s'enchaîner ces derniers temps. le journaliste en était presque venu à se demander s'il existe encore une famille Gothamite n'ayant pas perdu d'enfant ou de parent d'une manière brutale, à cause des différents criminels, sains d'esprit ou non, peuplant la ville. Rien que d'y penser, le Français sentit un frisson d'horreur remonter le long de sa douloureuse colonne vertébrale. Il se rappelait de son infiltration à Arkham City, au sein du gang du Joker. Il se souvenait de l'adolescente que le clown prince du crime avait kidnappé et avait fait assassiner. Il pouvait encore entendre le coup de feu, le bruit du corps sans vie de la jeune innocente tombant sur le planché des bureau de l'aciérie Sionis. En fermant les paupière, il pouvait revoir la marre de sang qui entoura le cadavre de cette pauvre victime. Sa mémoire lui rappela aussi les parents de la jeune fille qu'il avait interviewer il y a quelques jours. Grâce à l'enquête menée par Jason Bard, le reporter avait pu les retrouver et leur expliquer le destin tragique de leur enfant. En écoutant la justicière se demande par quel miracle les habitants de Gotham ne quittaient pas leur ville pour la sûreté de Metropolis ou de Keystone City, Daniel se rappela les paroles de la mère de l'adolescente. paroles qu'il ne tarda pas à répéter à la Chasseresse :

"Vous savez, lors d'un interview, j'ai posé la même question à une personne ayant perdu un proche à Arkham City. Elle m'a répondu que, si elle quittait Gotham, alors la victoire reviendrait à tous les criminels hantant la cité. Elle ne voulait que cette ville soit abandonné aux mains des des truands et des psychopathes. Elle ne voulait pas que les justiciers risquent leurs vie tous les soirs pour rien. Dans un sens, je la comprend."

Tout en poussant un soupir retenu, histoire de ne pas trop faire boucher ses côtes cassées, Dan gardait une oreille attentive. Huntress avait raison à propos des mafias de la villes. Elles étaient déjà dangereuses pour ceux qui ne lui avait rien fait, alors ceux qui faisaient l'erreur de s'intéresser d'un peu trop près à leurs affaires. Le Français le savait, tout comme il savait qu'il n'y aurait pas tout le temps un justicier masqué dans le coin pour lui sauver les miches. Néanmoins, il devait bien faire son boulot et les résultats sportifs, ce n'était pas vraiment son trucs. Enfin, il y avait aussi sa curiosité. Cette irrépressible envie de savoir l'avait pousser à se demander comment les familles mafieuses arrivaient à fonctionner correctement avec tous les psychopathes et les trafiquants cinglés les concurrençant. C'était dangereux, certes, mais le jeu valait peut être la chandelle. Et puis, il avait commencer à prendre des cours de Muay Thaï, au cas où. Bon, il n'était pas encore assez bon pratiquant pour se battre seul contre trois armoires à glace, mais, avec le temps ça pourrait finir par venir. Enfin, Daniel se contenta de soupirer de nouveau à la fin de l'avertissement de son interlocutrice, malgré le danger, il était payé pour faire son métier.

Quelques instants plus tard, alors que Dan regardait si la rue à la sortie de l'impasse était bien vide. Il fut rejoint par la chasseresse peu de temps avant qu'un bruit de moteur ne résonne entre les bâtiments, se rapprochant à toute vitesse. Nerveusement, le journaliste regarda en direction de son interlocutrice. Elle ne semblait pas vraiment tendue, enfin, si son visage pouvait être capable d'avoir une émotion. Soudain, le Français comprit pourquoi la justicière n'était pas inquiète du ronronnement métallique en approche, outre le fait qu'elle est plutôt un sacré sang-froid. le véhicule qui parcourait la rue dans leur direction était sa moto. Enfin, Daniel ne put que le supposé en voyant les teintes de la carrosserie assortie à l'uniforme d'Huntress et le fait que le deux-roues n'avait pas de pilote. Une fois l'engin ralenti devant eux, la jeune femme l'enfourcha et pressa Dan d'en faire autant. Sentant que la justicière était pressé d'en découdre, Dan tenta de la calmer :

"Hey là, doucement. L'échange n'aura pas lieu ce soir, sinon pourquoi ma source m'a donné rendez-vous aussi loin de Port Adams ? Et puis, l'échange n'aura sûrement pas lieu devant le Médusa, mais dans un endroit plus discret. Enfin, celui ou celle qui a envoyer les sbires pour me tabasser aimera sûrement savoir s'ils ont réussit leur mission avant de reprendre les affaires. Vu l'heure, on aura sûrement jusqu'à l'aube pour récupérer des données sur le Medusa, pas besoin de provoquer un accident alors qu'on a encore plusieurs heures devant nous."

En bon journaliste, Daniel savait que, de temps à autre, il ne valait mieux pas trop se presser. Foncer dans le tas n'apportait souvent rien de bon, surtout quand le temps ne manquait pas. Qui sait peut être arriverait-il à croiser sa source avant de quitter les Docks ? Quoi qu'il en était, il enfourcha la moto à son tour, juste derrière la chasseresse. Il saisit ensuite les poignées à l'arrière de la selle pour s'y accrocher. Même s'il avait tenté de calmer l'ardeur de son interlocutrice, il valait mieux qu'il se prépare pour un tour de rallye sans casque et avec des douleurs dans tous le corps.

[HRP : Bon, je crois que notre RP sur ce sujet est finit^^. Tu veux poster en premier dans Port Adams ?]

[HRP : Très bien, je commencerais la suite tantôt au Port Adams. Encore merci pour ce sujet ]