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 Entretien (PV Catwoman)

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MessageSujet: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyMer 6 Juin - 18:36


Depuis que nous y avions aménagé nos nouveaux locaux, l’ancienne usine d’Axis Chemicals avait retrouvé un peu de son animation d’antan. Les lieux, délaissés pendant un long moment et qui avaient soufferts du poids des ans, redevenaient aujourd’hui vivables et vivants. Récemment installé à Gotham City, je comptais bien rouvrir sous peu cette ancienne usine et la vouer à sa fonction première : la pétrochimie. Mais pour l’heure, en attendant de recevoir les autorisations nécessaires pour rouvrir, j’utilisais l’usine comme bureau. Bien sûr, j’aurais pu louer un étage d’une des nombreuses tours de Gotham. Mais j’avais décidé de jouer la carte du populo : me rendre populaire auprès de la classe laborieuse de la ville, dont j’allais sortir une partie de ses membres du chômage. Grâce à une campagne de presse parfaitement orchestrée, la nouvelle de ce patron qui s’installait dans une usine, une, qui plus est, ô combien symbolique aux yeux des habitants de Gotham, avait attiré la sympathie des petites gens. Et c’était ce que j’escomptais.

J’avais donc débarqué il y avait une semaine de cela à l’usine, sous l’œil et les appareils photo des journalistes, avec mon équipe. Les lieux avaient été remis aux normes, et notre matériel installé, et nous avions commencé notre travail. Par internet et le téléphone, nous étions en contact permanent avec Metropolis, où demeurait pour l’instant notre siège social, jusqu’à l’ouverture de la Thunder Tower, ici à Gotham, qui accueillerait bientôt Olympus Industries. Un bataillon d’assistants organisait ce transfert de Metropolis à Gotham, certains étant en contact avec les conseillers du maire, par qui toutes les décisions passaient, d’autres avec la presse, tandis que certains s’occupaient déjà de contacter les nouveaux employés de la direction. J’avais dépêché quelques chasseurs de tête pour faire la tourner des agences financières de Gotham, histoire de débaucher quelques prodiges bien du coin : question d’image, je voulais que tous mes nouveaux employés soient des Gothamites.

Je devais, bien entendu, valider leurs choix. Je ne prenais pas n’importe qui dans mon équipe et supervisait absolument tout. C’est de cette manière que j’avais toujours fait, et si ça m’imposait aux yeux de mes employés comme un tyran, cette méthode avait révélait son efficacité plus d’une fois. C’était grâce à mon investissement personnel que j’avais réussi à hisser Olympus Industries au rang mondial. Une fois mon assentiment gagné, les nouvelles têtes commençaient leur boulot, et la machine, petit à petit, se mettait en place, sous ma houlette.

Venait le cas de mon assistante personnelle. Si Olympus Industries fonctionnait aussi bien, c’était en partie grâce à des assistants de direction très doués, que je sélectionnais avec soin. Comme je renouvelais mon personnel, le soucis d’une nouvelle secrétaire s’était posé. Plusieurs femmes avaient été auditionnés - je ne voulais certainement pas d’un homme à ce poste -, et l’une d’entre elles était sortie du lot : Anne Wending. Miss Wending avait un CV long comme le bras, et des compétences diverses et variées, dans plusieurs grands groupes, donc Wayne Enterprises. Un élément brillant, selon ma DRH, qui l’avait embauché. Après les vérifications d’usage - adresse, identité, présence d’un casier judiciaire ou non, … -, j’avais décidé de rencontrer ma nouvelle employée.

Assis dans mon bureau, je relus sa fiche. Je jetai également un coup d’œil à sa photo : une jolie brune aux traits fins, et des prunelles couleur émeraude, ce qui me surprit et me charma. Je veillais toujours à ce que mon personnel soit physiquement irréprochable. Oui, oui, toujours une question d’image. Alors que je détaillai la photo, on toqua à ma porte. Les murs en préfabriqué qui isolaient les bureaux se mirent à trembler. Je soupirai.

« Entrez, avant que tout ne s’écroule ! »

Une tête apparut dans l’entrebâillement, puis un homme entra.

« Peter, qu’est-ce qu’il y a ? »

« Votre rendez-vous est là, monsieur Zeus. Mademoiselle Wending. »

Je hochai la tête pensivement, puis lui dit de la faire entrer. Les premières impressions avaient toujours leur importance. Une jeune femme pénétra dans mon bureau, vêtue d’un tailleur à la coupe parfaite, et chaussée de lunettes, ce qui n’enlevait rien à son charme. Je lui fis signe de s’asseoir, sans la quitter des yeux.

« Miss Wending. » murmurai-je.

« Vous êtes ma nouvelle secrétaire, parait-il. Vous savez, je suis très pointilleux sur les personnes que j’engage dans mon équipe. Si vous êtes parvenu jusqu’à moi, c’est que vous en valez la peine. Apparemment. Selon ma DRH et ce curriculum vitae que j’ai sous les yeux, du moins. Vous avez travaillé chez Wayne Enterprises, à ce que je vois. »

Je lui laissai le temps de commenter sa biographie, en écoutant les détails de sa vie avec intérêt.
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MessageSujet: Re: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyMer 6 Juin - 22:29



Gotham, nid en effervescence - d’hommes et de femmes d’affaires, de criminels plus ou moins détraqués, et de pauvres Gothamites innocents. Tout est pour moi un terrain de chasse. Le soir, je traque le truand et les coffres bien remplis, tandis que la journée, j’adore m’adonner à mon passe-temps qu’est dénicher les cibles potentielles. Les coffres bien remplis sont généralement le résultat d’un dur labeur de relations et d’entourloupes. Des fois, je me dis que ma vie est extrêmement fatigante !

Je me coule entre les coussins étalés au milieu du salon, le contact du carrelage froid me faisant frissonner alors que je roule pour prendre la coupure de presse sur laquelle rayonne un homme – l’un des plus en vogue du moment à Gotham. Maximilian Zeus. Le PDG d’Olympus Industries a quelque peu fait parler de lui avant de venir échouer dans la ville du crime. J’ai même pu me procurer ce bouquin qui fait état de sa « biographie » - du moins des recherches d’une certaine journaliste à son sujet, comme si l’homme était un vrai mystère. Ce qu’on sait, c’est qui est l’homme aujourd’hui – ou du moins ce qu’il veut nous faire croire de lui-même. Quoiqu’il en soit, les milliardaires ne sont pas tous comme Bruce Wayne, se donnant l’air d’arrogants pour mieux dissimuler leur activité nocturne et altruiste. J’ai d’ailleurs toujours du mal à m’y faire à ça.
Mais pour se faire appeler Zeus, c’est que cet entrepreneur doit avoir une sacrée estime de soit. Il a de l’ambition en tout cas, vu le petit parcours de son entreprise qui est dorénavant clef dans le domaine de la biotechnologie et nanotechnologie. Absolument fascinant. Certes, cette technologie n’a rien de commun à tout ce que je m’attaque d’habitude, mais quelque chose me dit que l’investissement serait fructueux. J’ai toujours de bonnes intuitions sur le sujet.

La meilleure manière d’approcher un homme qui a voué sa vie à son ambition professionnelle - surtout quand ce dernier n’est manifestement pas insensible au charme féminin – est bien de lier utile et agréable. A juste titre, vu qu’Olympus Industries est toute nouvelle à Gotham et que tout intention première dans ce cas là est de recruter, quoi de plus logique pour moi que d’en profiter ? Ça n’a pas été très dur pour moi de me concocter une identité pour l’occasion. Je serai donc Anne Wending, un petit prodige de la direction. Ayant transité dans pas mal de grandes boîtes dont Wayne Enterprises, sans pour autant sembler être une volage du travail ou manquer de loyauté. Je pense que mon CV retiendra l’attention de monsieur Zeus. Ma conduite irréprochable et mon physique engageant sauront lui plaire, j’en suis certaine.


-----------------------------------------------------

Je glisse une main dans ma chevelure. Une fausse évidemment. J’ai opté pour une crinière brune qui descend au dessous de mes épaules. Il n’est pas vraiment question que je sois facilement reconnaissable après tout. Je suis serrée dans un tailleur bleu nuit, mettant en valeur mon teint de pêche. Perchée sur des talons de plus de huit centimètres, ça me donne un peu plus de hauteur et ça confère à ma démarche un quelque chose de sensuel qui ne pourra que plaire à mon futur patron. Les lunettes posées sur mon nez, c’est assez cliché au final, mais ça colle parfaitement au rôle que je me donne. J’attends patiemment qu’on me mène à lui – apparemment il a semblé apprécier mon CV puisqu’on m’a fait comprendre que c’était bien parti pour que je sois embauchée.

Quand un homme vient m’indiquer que Zeus est prêt à me recevoir, je me redresse lentement, plissant le tissu de mon tailleur avant d’emboiter le pas à mon interlocuteur. Il me désigne la porte et je le dépasse pour la franchir, n’oubliant pas de lui adresser un signe de tête en guise de remerciement. L’homme est assis à son bureau dégageant cette aura implacable. Bien plus qu’en photo du moins. Plutôt charmant, malgré les cheveux bancs que lui donne prématurément son âge. Mes prunelles se plantent dans ses yeux aciers avant qu’un sourire n’éclaire mon visage. Il m’invite à m’asseoir et je m’exécute, croisant les jambes dans une posture élégante.

« Monsieur Zeus, je suis ravie de vous rencontrer enfin. » – Bien que son nom prête à l’envie de rire, rien ne trahit un quelconque amusement sur mon visage fin. Les petits compliments de recrutement me font sourire et j’incline légèrement la tête avant de prendre la parole. « Vous me voyez flattée d’avoir attirée l’attention de votre DRH, monsieur. En effet, j’ai eu la chance de travailler dans de grandes compagnies telles que Wayne Enterprises. Ça m’a d’ailleurs bien aidé à parfaire mes compétences. J’ai toujours été bien accueillie et si je m’en suis séparée, c’est surtout par souci d’ambition. »

Je plisse légèrement les yeux – des yeux prunelles acérées, avant de poursuivre.

« J’ai suivi votre parcours avec beaucoup d’intérêt monsieur Zeus. En réalité, l’opportunité que vous offrez à Gotham en venant y installer Olympus Industries est une vraie aubaine pour notre ville en pleine renaissance. » – A un homme narcissique, toujours montrer une certaine admiration. Mais pas trop ou ça pourrait sembler suspect. Je suis une femme qui se veut ambitieuse. Et je suis sûre qu’il aime ça. Je le détaille discrètement avant de me redresser sur mon siège. « La polyvalence de vos projets est remarquable. Je suis certaine que vous n’aurez aucun mal à prospérer à Gotham City – tout comme Wayne Enterprises avant vous. »

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MessageSujet: Re: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyMer 6 Juin - 23:28

J’acquiesçai au moment opportun où elle parlait des bienfaits qu’apporterait Olympus Industries à Gotham. Avoir l’avis d’une Gothamite ne me déplaisait pas. Elle était en mesure de représenter quelque peu la mentalité locale. Peut-être ne le faisait-elle pas exprès, d’ailleurs. Anne Wending jouait visiblement de ses charmes et ne se cachait pas d’une ambition qui, on pouvait le dire, lui sied à ravir. Ça ne me déplaisait pas non plus. J’avais toujours aimé les femmes d’ambition, tant qu’elles ne s’avisaient pas de me berner, ou de me dépasser. A ce moment là, je devenais sans pitié. Je tolérais les étoiles du moment qu’elle ne s’affirmaient pas trop. Si c’était le cas, ça finissait souvent très mal.

Wending, à y regarder de plus près, ressemblait traits pour traits aux jeunes loups et louves pétries d’ambition, sorties tout droit d’une école de commerce à 10.000 dollars l’année. Mais son CV ne mentionnait qu’une fac de droit-éco de Baltimore, rien, donc, de bien mirobolant. Et pourtant, elle affichait une détermination que je n’avais vu que rarement chez les gens du bas peuple. Une détermination comme moi-même j’en avais eu à mes débuts. Pour m’en sortir, j’avais dû faire beaucoup d’efforts et de sacrifices. J’avais dû effacer cette étiquette qu’on m’avait collé sur le front, et qui trahissait mes origines modestes ; j’avais dû supprimer toutes traces compromettantes de mon passé, pour m’assurer le meilleur des avenirs. Si bien que cette garce de Lane n’était, au bout du compte, parvenu à rien dans sa biographie à charge qu’elle avait réalisé sur mon compte. Wending venait d’en bas, et c’était ce qui me plaisait. Elle faisait tant d’efforts pour paraitre autre chose. Elle avait la hargne, oui, ça se sentait. Elle en voulait.

Je relus la partie de son CV concernant Wayne Enterprises… Je les avais appelé. On m’avait confirmé qu’une Anne Wending avait bien travaillé pour eux de 2008 à 2010, notamment auprès de Lucius Fox. Une travailleuse assidue, mais un peu trop ambitieuse, qui avait voulu faire son trou trop vite, et qui avait finalement démissionnée de ses fonctions au profit de la concurrence. A la voir, ça ne m’étonnait pas d’elle. Séduction et ambition ne faisaient qu’un, chez elle.

« Bien, bien », dis-je simplement, mon regard plongé dans le sien.

Elle pourrait être utile un temps, si je lui donnais sa chance. Elle ferait son travail correctement, elle se surpasserait peut-être. Ceux qui viennent du bas de l’échelle ont tendance à faire du zèle pour se faire reconnaître comme membre de l’élite. Elle avait le profil, en tout cas. Et le CV qui allait avec. A condition de la surveiller et de ne pas hésiter à m’en débarrasser lorsqu’elle fera preuve de trop d’ambition, elle serait parfaite. Et puis, il fallait le dire, quelle femme ! Une vraie beauté.

« Vous parlez de l’opportunité que j’offre à cette ville… En tant que Gothamite, votre avis me touche beaucoup. Vous êtes à même de comprendre mieux que quiconque ce que je m’apprête à offrir à Gotham. Une renaissance, oui, c’est le mot. Une fois que nous aurons des locaux, disons, plus adaptés à notre envergure, Axis Chemicals offrira des centaines de nouveaux emplois, et cette chère usine risque même de reprendre du service. 36 pourcents de chômage à Gotham. Près de 50 dans les quartiers difficiles comme East End ou Gramercy Row. Je ne parle même pas de New Gotham, anciennement Arkham City, où le crime a prospéré pendant trop longtemps. Mais ça va changer, maintenant. »

Je dévisageai Anne, scrutant ses réactions, analysant les micros détails. Une crispation de la mâchoire ou un haussement de sourcil étaient autant d’indices de ce à quoi elle pensait. Si ma langue de bois faisait effet, cela voudrait dire qu’elle était la mauvaise personne. Pas assez louve. Si, au contraire, elle faisait preuve d’un certain dédain, son manque de modestie la rendrait très vite insupportable et m’encombrerait. Tout se jouait au détail. Si ma DRH avait réglé tous les détails concernant les questions administratives, si elle avait consciencieusement vérifiée la véracité de son CV, mon intuition, elle ne me trahirait pas et, au final, ce sera elle qui me décidera à prendre cette nouvelle secrétaire… ou pas.

« Vous savez gérer les gros dossiers, donc. Je ne parle pas du petit business de Bruce Wayne. Vous n’avez pas travaillé directement avec lui, qui plus est, mais avec Lucius Fox. Non, je parle de la cour des grands. Olympus Industries, c’est 60.000 emplois dans le monde, dont 30.000 aux Etats-Unis. C’est une grande famille, qui occupe différents marchés : l’armement, la robotique appliquée à l’industrie, et la pétrochimie, entre autres. Nous avons un secteur recherche extrêmement développé et étendu, bien évidemment. C’est le cerveau de nos chercheurs qui permet à Olympus Industries d’engendrer des bénéfices records. Je suis moi-même scientifique de formation.
« Mais passons. Ici, à Gotham, c’est la pétrochimie qui nous intéresse, à travers notre filiale Axis Chemicals. Vous m’assisterez donc dans mon travail de directeur d’Axis Chemicals, suivrez mes déplacements, collaborerez avec mes conseillers et mes autres assistants. On vous fera un topo là-dessus.


« Enfin, si vous êtes prise. »

Je marquai un silence. Si elle pensait que c’était gagné, elle se trompait. Elle allait devoir me montrer sa vraie nature, et me convaincre. De ses compétences, je ne doutais pas. Mais je voulais savoir comment elle allait se défendre, la manière dont elle allait s’agiter, se débattre, et comment elle allait me convaincre de l’embaucher. Jusqu’à ce que je lui dise, enfin : « Bienvenue dans la famille, miss Wending. »


Dernière édition par Maximilian Zeus le Jeu 7 Juin - 13:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyJeu 7 Juin - 12:41

Mon regard est toujours vissé dans le sien. Il se montre détaché, sûrement pour asseoir sa domination sur moi. Les hommes de ce genre là m’amusent, car c’est bien trop enivrant de leur prouver qu’ils ont tord. Quand il prend la parole, j’entremêle délicatement mes doigts sur mes cuisses, écoutant attentivement ce qu’il a à me dire. Il ne semble pas déçu par ce qu’il a en face de lui – à moins qu’il cache bien son jeu. Il me fait part du fait que mon avis compte pour lui, vu que je suis une Gothamite de pure souche. En effet, l’homme a bien compris que pour mieux s’intégrer dans une ville, mieux vaut se rapprocher de son peuple. J’esquisse un petit sourire, hochant brièvement la tête lorsqu’il poursuit. Axis Chemicals sera en effet une aubaine pour les chômeurs de Gotham – si seulement il savait que je suis loin d’en faire partie…
L’image de Zeus après ce coup de maître sera aussi rayonnante que celle de Shreck qui vient d’accéder au pouvoir. Les hommes aimés deviennent vite adulés. Et ils ne connaissent alors plus aucune limite.

« Le crime peut découler de problèmes financiers. Je suis certaine qu’Axis Chemicals sera une bouffée d’espoir pour les Gothamites, qui comme moi, ne croyait plus en une Gotham puissante et juste. » – J’ai bien saisi le concept du changement. Voilà que c’est ce qu’ils clament tous en ce moment. Moi, je demande à voir. Qu’est ce que dissimule l’attrait professionnel de Gotham pour cet homme d’affaires ? Je me le demande bien. Je me penche légèrement, joignant mes mains pour lui offrir une mine concentrée et un regard passionné. « Je suis déterminée à vous suivre monsieur, et à tout faire pour qu’Axis Chemicals soit une réussite – même si je n’en doute pas une seule seconde. »

Il enchaine sur mes compétences professionnelles, plus particulièrement le boulot accompli pour Wayne Enterprises. Surtout pour Lucius Fox. Dire que j’aurais bossé auprès de Wayne aurait été un peu gros et difficile à falsifier alors que peu de monde se soucie réellement de la filiale gérée par Lucius Fox, alors que c’est le plus intriguant. Zeus me vante donc les mérites et l’étendue de sa boîte, énonçant chiffres et arguments de poids. Je lui adresse un regard concentré, un brin envieux avant de m’adosser à mon siège. Il aura tout bon de croire que je suis excitée à l’idée d'être au sein de son entreprise. Il en vient au sujet de la recherche, qui est le point fort de toutes les technologies de pointe dénichées au sein d’Olympus Industries. Le palmarès est vaste. Je redresse légèrement mes épaules, secouée par un bref frisson. Il s’écarte du sujet pour se recentrer sur Axis Chemicals qui sera le domaine principal exploité à Gotham. Mon rôle là dedans ne s’arrêtera peut-être pas qu’à servir le café. Il me laisse croire que les responsabilités y seront.
Il finit son discours par une éventualité qui me fait malicieusement plisser les yeux. Monsieur ne serait-il pas convaincu ou aimerait-il me mettre un peu de pression ?

« Je serais ravie si vous me donnez la chance de vous suivre dans cette aventure monsieur. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour servir les intérêts d’Axis Chemicals. Vos intérêts. Vous découvrez Gotham et je vous aiderai à plus rapidement y faire votre trou et à vous élever. » – Mon regard est planté dans le sien, étincelant d’une passion que je ne déclame que rarement.

Je suis une excellente actrice et ça m’étonnerait que monsieur Zeus ne doute de ma sincérité. Et si le contraire se passe, alors dans ce cas là, je n’aurai aucun mal à lui faire goûter à ma dualité nocturne.

« Je veux faire partie de la famille. Je suis très impliquée dans mon travail et je n’ai aucune vie familiale pour vous faire faux bond. » – Il est inquisiteur. Je le vois qui me teste et qui m’observe. Je baisse légèrement les yeux, lui offrant un moment de vulnérabilité voulu avant de sourire à nouveau, attendant le verdict.

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MessageSujet: Re: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyJeu 7 Juin - 17:40

Je restai silencieux pendant un long moment. Cela ne la mis pas spécialement mal à l’aise. Elle attendait simplement que j’ai pris ma décision. Fébrile, sa poitrine palpitait, rythmée par une respiration qu’elle tentait de maîtriser sans y parvenir vraiment. Tout avait été réglé d’avance : elle était déjà une employée d’Olympus Industries. Du moins virtuellement. Il suffisait d’un seul mot de ma part pour l’adouber, ou bien la jeter. J’aimais ressentir ce pouvoir sur les autres, ça m’apportait une jouissance certaine.

Beaucoup de gens avaient défilé dans mon bureau, et je les avais jugé de la même manière. Certains attendaient ma décision avec excitation, peur, et crispation, d’autres étaient fascinés ou terrorisés. Jamais je ne laissai indifférent mon interlocuteur. Certains jouaient leur vie en passant devant moi : je me souviens de ce gamin de vingt-cinq ans, fraîchement sorti d’une grande école, et pour qui je représentais une opportunité de faire son trou. Il avait les dents tellement longues qu’elles auraient raillées mon parquet. Comment s’appelait-il, déjà ? Tom. Ou Bob. Un nom à la con, dans ce genre là. Et bien ce cher Tom, ou Bob, avait beau jouer les durs, avait beau me montrer qu’il était le meilleur et qu’il excellait en tout, ça ne m’avait pas empêché de discerner ses faiblesses.

Et je déteste les faibles. Je l’avais donc écrasé. Atomisé. Je lui avais même promis de ruiner sa carrière. De détruire sa vie. Pourquoi ? Parce qu’il avait eu le plaisir de me déplaire, et que j’avais découvert qu’il n’était pas si bon que ça, en vrai, et donc qu’il m’avait menti. Et je détestais qu’on me mente. Le gamin avait subi mes foudres. Pendant une demi-heure, je l’avais mis en pièces, dévoilant ses tromperies, comment il avait voulu m’avoir. Il aurait dû savoir qu’on ne se moquait pas de moi impunément. Trois jours plus tard, le gamin s’était pendu. Je réprimai un sourire en repensant à cette anecdote. Sale petit con. Il l’avait cherché, sa raclée. Je n’aimais pas les jeunes blancs-becs, surtout quand ils se trouvaient être des fieffés menteurs.

Je continuai d’observer Anne Wending. Elle me plaisait bien. La première impression était bonne, et même très bonne. Elle avait de l’ambition, mais pas trop, elle était un peu lèche-cul sur les bords, mais pas trop, et je sentais qu’elle ferait du bon boulot si je l’encadrais correctement. Décidemment, oui, elle me plaisait. Physiquement, elle était parfaite. Et le physique est un critère de recrutement, que les associations féministes le veuillent ou non. Elle avait du caractère, ça se sentait, mais le modulait pour me paraître agréable. J’appréciais l’effort. Si elle savait se canaliser et remplissait son travail, elle serait parfaite, oui. Au pire, si elle prenait trop d’envergure, je prendrai un malin plaisir à la briser. J’aimais dominer les femmes.

C’est alors que je remarquai quelque chose d’un brin étrange, chez elle. Un détail. Alors qu’elle semblait empresser de connaître mon verdict, alors que sa poitrine se soulevait au rythme de son excitation, quelque chose, un petit truc de rien du tout, vraiment, vient perturber le tableau. Ses yeux. Tout relevait d’une brillante mise en scène : son corps correspondait à l’image qu’elle voulait se donner, celle d’une femme fragile mais forte à la fois, comme en témoignait le moment de vulnérabilité qu’elle m’avait offert en baissant légèrement les yeux, une fois qu’elle eut fini de parler. Mais ses yeux trahissaient quelque chose de… différent du reste. C’était quelque chose qui avait duré une demi-seconde à peine, mais… j’avais cru discerner de l’amusement dans son regard. Prenait-elle ça pour un jeu ? N’étais-je pas le maître de son destin ?

Je souris pour dissiper mon inquiétude. Anne Wending devenait, tout d’un coup, encore plus intéressante. Était-elle assez sûre d’elle pour prendre cet entretien à la rigolade ? Elle savait, bien sûr, qu’elle avait passé la première étape sans difficulté. Le rapport que m’avait fait ma DRH la concernant était sans équivoque : élément brillant, à engager sur le champs. Mais d’autres avec le même CV avaient échoué face à moi, parce que j’avais discerner en eux quelque chose qui n’allait pas…

Est-ce que j’allais engager cette jeune femme… ? Je fus pris d’un doute. Ô, l’amusement que j’avais lu dans ses yeux n’avait duré qu’une seconde à peine. Mais quand même. J’avais du mal à la cerner. Elle ferait du bon travail, ça, j’en étais certain. Elle avait un passif qui parlait en sa faveur. Alors pourquoi hésiter ? Pour quelque chose qui avait duré en tout et pour tout une seconde, à peine ?

« Miss Wending… »

Je souris de nouveau.

« Vous avez le profil, c’est sûr. Est-ce suffisant ? »

Je laissai durer le suspens encore un peu.

« Je pense que oui. Bienvenue dans la famille, Anne. »

Je me levai pour lui serrer la main.

« J’espère que vous vous plairez parmi nous. Vous verrez, nous redresserons Gotham. Peter va vous expliquer en quoi consistera votre travail, votre rôle exact au sein de la direction, combien de sucres dans mon café le matin… je plaisante… Il va vous faire un topo. Vous commencerez dès demain. »

Je la gratifiai d’un nouveau sourire. J’allai voir de quoi elle était capable. Je sentais qu’elle ne me décevrait pas.
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MessageSujet: Re: Entretien (PV Catwoman)   Entretien (PV Catwoman) EmptyJeu 7 Juin - 18:58

Autant de suspense me mettrait presque au bord de l’apoplexie. A ce que je vois, monsieur Zeus aime qu’on soit pendu à ses lèvres, à attendre le jugement comme s’il était le Dieu tout puissant. Je me demande bien ce qui trotte dans cette tête de manipulateur. J’imagine qu’un homme de cette envergure possède un plan pour chaque personne qu’il rencontre – ça se passe toujours comme ça lorsqu’on se prend pour Dieu. Je devine que derrière ce charisme, cette élégance et ce respect de premier ordre, se cache un type impitoyable, qui n’hésitera pas à traiter ses pairs comme la pire merde qui soit.
Joyeux tableau que voilà. On dirait que tu aimes rôder prés des lions Sélina. J’avoue que le défi est alléchant – ça doit être mon côté masochiste qui ressort.

Quoiqu’il en soit, je reste immobile sur ma chaise, estimant que mon petit laïus ait été assez convaincant. Lui, me fixe toujours, un sourire poli sur le visage qui semble impossible à déchiffrer. Ça m’intrigue et ça me donne envie de gratter un peu plus. Les hommes se montrent souvent durs mais fondent comme neige au soleil lorsque l’on s’y prend bien. Sans faire de jeux de mots…
On doit avoir l’air drôle tous les deux à se fixer mutuellement sans ciller, s’analysant sans demi-mesure. La seule différence, c’est que lui se doute sûrement moins de ce qui lui pend au nez à la longue. Quoique, moi aussi je ne sais pas trop à quoi m’attendre avec ce requin.

Puis le silence se rompt enfin. L’homme sourit, prononçant mon nom d’un ton grave. La petite question qu’il étire est plus là pour la rhétorique – juste histoire de faire monter la tension. Mes prunelles se rétrécissent légèrement dans l’attente de la nouvelle et dés lors qu’il prononce son verdict, je ne peux réprimer un petit soupir.

Je me fends d’un sourire, me redressant à mon tour pour saisir la main puissante qu’il me tend et la serrer. Une poigne à la fois ferme et délicate que je lui offre, couplé d’un sourire reconnaissant.

« Merci beaucoup monsieur. Vous ne le regretterez pas. » – L’homme me dépasse d’une bonne tête malgré mes talons et je profite de notre proximité pour plonger un regard intense dans ses yeux bleus aciers. Un petit sourire en coin à l’adresse de mon interlocuteur et je tourne les talons, rejoignant de ma démarche féline le dénommé Peter.

Je suis donc officiellement Anne Wending, secrétaire personnelle de Maximilian Zeus. Finies les grasses matinées – je vais avoir du pain sur la planche, surtout en plongeant mon nez dans Olympus Industries et ses magouilles.
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