Le réveil va être dur. [PV: Huntress]

Je ris à gorge déployé quand elle parla de m'acheter un hôtel. Rien que l'idée me faisait rire, alors la pratique.

- C'est vraiment gentil, tu sais, mais je me vois mal m'occuper d'un hôtel à l'autre bout du monde. Dis je un franc sourire sur les lèvres.

J'écoutais ce que me disait Huntress sur ma technique de combat. Trop fougueuse? Je n'allais pas à l'essentiel? Je pensais pourtant essayer de faire attention à ça, mais je dois avouer que mes instructeurs de combats à l'armée me disait un peu les mêmes choses. C'était amusant, c'était donc surement vrai.

- Pourtant, j'essaie d'appliquer ce que l'on m'a apprit. D'abord frapper les organes génitaux, ensuite les organes sensoriels puis s'il faut encore frapper, les partie molles et les articulations, comme le ventre, les coudes, le cou et surtout la colonne vertébral. Récitais je comme on me l'avait apprit. Après c'est vrai qu'on nous as apprit à tuer ou handicaper de façon définitive nos adversaires par à juste les mettre K.O, puis j'ai toujours été meilleurs à utiliser les armes à feu que mes poings. Finissais je doucement.

Une perte de temps? Je ne sais pas, mais c'est vrai que fasse à une multitude d'adversaire, il fallait allait à l'essentiel, mais face à un groupe d'adversaire, je préférais utiliser une arme semi-automatique ou automatique, comme mon fidèle M-60 ou même un simple Mp-5 voir un fusil à pompe, mais elle avait raison finalement. Peut être fallait il que je m'entraine vraiment et peut être pourrait elle m'aider. Enfin surement pas tout de suite, mais bon.

- C'est vrai par contre que je dois pas être la femme la plus souple du monde. J'ai toujours préféré soulever de la fonte que de faire des exercices de gym ou de souplesse. Je compte peut être un peu trop sur ma force brute que sur ma précision au corps à corps. Je ris toute seule pendant quelques instants. C'est amusant, quand j'étais dans l'armée, j'étais la pilote qui utilisait son avion avec le plus de souplesse et de précision. Une fois j'ai réussi à faire passer un missile Air-sol dans un troue de moins de soixante-quinze centimètre de diamètre pour atteindre la cible qui se trouvait derrière. Sur seize pilotes qui testaient se nouveau système de tir, je suis la seule à y être arrivé.

Tout en continuant d'inspecter le moteur que j'avais extrait de l'aile, laissant H regarder par dessus mon épaule pour lire les caractéristiques techniques. Je me doutais qu'elle n'allait pas comprendre grand chose à ce qui était marqué. Faut dire aussi que les constructeurs utilisaient autant des mots, que des dessins et des symboles pour éviter que les néophytes comprennent. Je tendis le rapport à Huntress, avant de me diriger vers le moteur et de plonger la main dedans.

- Je m'en doutais. Fais chier. Grognais je alors que je tirais sur ce qui bloquait. Soudain cela lâcha et je me retrouvais avec un morceau de chair sanguinolente dans les mains. Foutu mouette, c'est ça de bosser aussi prêt de la mer.

- Elle a du se faire aspirer par le moteur. Dis en me massant les tempes. Va falloir tout démonter et tout nettoyer pour retirer les différents morceaux et vérifier qu'un câble à l'intérieur ou une tuyère ne soit pas bouché par les plumes ou un truc du genre. Non, je détestais ce genre de boulot, tout démonter et tout nettoyer pièce par pièce et changer celle qui ont été abimé par l'intrus qui avait finit en chair à saucisse.

Zinda eut un éclat de rire quand Helena lui parla d'acheter un hôtel. C'est vrai que l'idée pouvait paraître assez grotesque. Après tout, pour remercier les gens, on leur offrait des fleurs, du chocolat, des bijoux, des parfums, et à la rigueur une voiture neuve. Mais Helena avait peut-être une nouvelle fois montrer qu'elle avait des goûts de luxe. Bien sûr que Zinda n'aurait jamais eut le temps de s'occuper d'un hôtel à l'autre bout du monde. Helena non plus d'ailleurs. Mais elle avait des directeurs qui s'occupait de tout dans chacun de ses hôtels. Elle n'était que la ''propriétaire''. On lui offrait la meilleurs chambre lorsqu'elle débarquait, et elle pouvait réclamer tel ou tel changement. Mais la paperasserie, non, elle ne s'en occupait pas. C'était d'ailleurs pareil pour les restaurants ou autres établissements. Le gentil refus de Zinda n'était pas étonnant, et il fit un peu rire Helena. Elle commençait à se sentir mieux que depuis son réveil. Cela n'empêchait aucunement les horribles images l'envahir de temps en temps.

Zinda raconta alors sa méthode de combat. Certes, c'était une méthode venant directement de l'armée. Mais la plupart des justiciers utilisaient plutôt un art martial. Et ce n'était pas par hasard. Les technique de self-défense de la police ou de l'armée était efficace sans doute dans certaine situation, mais rien ne valait du Jujitsu, du Kung Fu ou du Karaté. Les grands maîtres apprenaient tout ce qu'il fallait. La maîtrise de soi, la patience, savoir trouver rapidement les points faibles de ses ennemis, qui pouvaient fortement varié selon les tailles, les poids, la musculature... Mais savoir réveillé une vieille fracture à l'épaule quand on savait la repérer était toujours diablement efficace. Mais à l'armée on se contentait des coups rudimentaires à placer à certains endroits. Mais une fois qu'on se retrouve face à un Bane, un Clayface ou autre chose, cela n'était pas suffisant.

« Tu sais... ce n'est justement pas la force qui importe. Sinon Bane ou Killer Croc l'emporterait toujours sur Batman. Non, c'est bien la précision de tes coups qui te font prendre l'avantage sur ton adversaire. Beaucoup d'artistes martiaux disent ''utilisez la force de l'adversaire contre lui''. Et ils n'ont pas tord. Ainsi, tu te fatigue moins, tu gagne du temps, tu peux affronter plusieurs adversaires plus facilement. Et tu peux te battre même contre ses grosses brutes. Bien sûr, nous avons chacun nos façons de combattre, ce qui rends les justiciers variés et difficiles à combattre. Mais tu n'y perdrais pas à gagner en souplesse et précision. Essaye... juste. Il faut aussi savoir varié les styles, a force de combattre les mêmes types, s'ils sont un peu doués, ils peuvent être diablement efficace pour te contrer.

Lady Blackhawk n'était clairement pas une justicière standard. Elle ne portait pas de masque, utilisait des armes à feu, et utilisait un style de combat très militaire. C'était également une toute nouvelle justicière d'après ce que Huntress avait cru comprendre. Peut-être était-ce le rôle de Helena de lui apprendre tout ses trucs de justiciers ? Et peut-être qu'un jour, Black Canary lui proposera de rejoindre les Birds of Prey. Ce serait l'idéal pour qu'elle apprenne au milieu de justicières, certaine débutante et d'autre chevronné. Elle combattrait également des ennemis plus forts, comme des Lady Shiva, qui demandait une technique sans faute. Oui, ce serait idéal. Mais Helena venait à peine de rejoindre le groupe, elle ne pouvait pas se permettre de demander à Black Canary de l'invité, surtout qu'il faudrait expliquer à son amie tout ce qui s'était passer... et elle n'en aurait pas la force.

« La souplesse t'apporte une garantie lorsque tu es épuisée physiquement de t'en sortir. Le jour où tu seras entouré par trente bonhomme, que tes munitions seront à sec et que tu seras tellement épuisé que tes coups ne feraient même pas de mal à un enfant, tu comprendras. Mais il sera peut-être trop tard...

Peut-être que si Zinda avait appris tout ça, peut-être qu'elle ne serait pas arrivé trop tard pour empêcher le drame d'arriver. Peut-être qu'elle aurait pu arriver et empêcher Galente d'approcher Helena. Mais il était trop tard pour y penser, et Helena ne pouvait pas en vouloir à Zinda. Cette dernière ne pouvait pas savoir, et elle était sans doute occupé à soutirer des informations que la Chasseresse lui avait elle-même demander. Elle devait donc éviter de penser ainsi. Après tout, Zinda était déjà arriver à temps pour lui sauver la vie.

Zinda trouva alors le problème : un oiseau c'était fait aspirer par le moteur. Quel horreur. L'idée fit frémir un peu Helena. Helena posa, difficilement, la main sur l'épaule de la pilote, qui semblait contrarié par ce fait. Apparemment, ce n'était pas une panne réparable facilement.

« Je suis là pour t'aider... à deux, ça ira deux fois plus vite.

J'écoutais ce que me disait Huntress, ce n'était pas la force qui compte? Amusant, ce n'était vraiment pas ce qu'on m'avait apprit à l'armée. Faut dire aussi qu'on nous entrainait à combattre avec plus de vingt kilo d'équipement sur le dos et là, la souplesse.

- Je vois, en gros j'ai intérêt à me trouver vite un maitre, pour m'apprendre à me battre. Moi qui espérait qu'être justicière ce serait facile, comme ce battre dans un bar ou ce genre de chose. Dis je doucement.

Je déchantais un peu je dois le dire. Je n'étais peut être pas fait pour ça après tout. Ce n'était pas comme l'armée c'était certain, mais j'avais quand même espéré ne pas tout réapprendre pour être une justicière efficace, mais vue ce qui c'était passé hier soir, ce ne serait pas un mal. Je sentis une boule se former dans mon estomac, une boule désagréable. Si j'avais connue tout ce dont elle me parlait, peut être que j'aurais été assez rapide, assez bonne pour éviter qu'elle ne subisse cet affront. Je sentis une larme brulante couler sur ma joue et je l'essuyais rapidement. Je pouvais apprendre, cela ne changerait rien au passé, mais peut être pourrais je éviter ça à l'avenir. Soudain je pris Huntress dans mes bras, la serrant contre moi.

- Je suis désolé H, si j'avais été une vrai justicière et pas simplement une gamine qui veut jouer, tu n'aurais pas subit ça, je m'en veux, je m'en veux tellement. Je m'étais juré pourtant de ne pas lui montrer ma propre douleur pour ne pas augmenter la sienne, mais ses paroles sonnaient bien trop comme des reproches à mes oreilles, comme des accusations. C'était égoïste peut être, mais j'en avais besoin. A cause de moi la belle Huntress avait été flétrie par un homme. Je la relâchais doucement, mes yeux brillaient de larmes alors que je me retournais vivement vers mon moteur.

- Excuse moi, j'aurais pas du faire ça. C'était vraiment malvenue, vraiment trop. J'espérais qu'elle ne craquerait pas de nouveau à cause de moi. Cela ne se reproduira pas je te le promets. Murmurais je d'une petite voix.

Allez ma fille, pense à autre chose, pense à autre chose. Je soufflais un bon coup, allez ce moteur a besoin de moi et là je connaissais mon affaire.

- Le truc, c'est qu'on va devoir démonter tout le moteur. Nettoyer pièce par pièce et tout vérifier au cas où. dis je en me retournant vers elle, un grand sourire sur le visage. D'abord on va devoir ouvrir le moteur et là je vais avoir besoin de toi. J'espère que tu as de la force dans les bras. Dis je en montrant à Huntress la pièce qu'elle devait retenir.

J'attrapais un grosse visseuse et retirais un à un les visse énorme qui permettait à la pièce de tenir avec le reste.

Zinda semblait un peu désabusée depuis que Helena lui avait dit tout ce qu'on lui avait elle-même appris pour combattre le crime. Au départ, la jeune Chasseresse ressemblait beaucoup à Zinda. Une femme qui avait été entraîné dans un style de boxe sicilienne, sans forcément maîtrisé son corps et son esprit comme le réclame un art martial si on veut réussir à le maîtrise. Mais Question est arrivé. Il lui a dit tout ce que Helena venait de dire à Zinda. Mais au contraire, elle n'en fut que plus motivée à continuer. Elle voulait en apprendre plus, elle voulait être imbattable, pour combattre le crime sans aucune peur et sans aucun reproche. Et hier, tout a basculé. Désormais, elle avait peur. Désormais, elle avait des reproches. Toute sa philosophie qu'elle s'étaient créer bien avant son alter ego de Chasseresse avait été bafoué par un horrible homme. Helena culpabilisa un peu de désenchanter Zinda comme cela. Après tout, son style de combat était tout aussi efficace qu'un autre. Elle n'était pas obligée de rentrer dans les stéréotypes pour devenir une bonne justicière. Elle avait déjà le pilotage et le maniement d'arme diverses et puissantes qui faisait d'elle une alliée précieuse lors du combat.

« Écoute Zinda, tu n'as pas forcément beso...

Helena vit Zinda frémir un peu. Qu'est-ce qu'elle avait ? La jeune justicière violette, comme l'avait d'ailleurs surnommé Lady Blackhawk, semblait avoir remarqué une légère larme coulé, avant que la pilote ne s'en débarrasse en toute hâte. Qu'est ce qui la déstabilisait à ce point ? Les responsabilités de justicières ? Le long travail qu'allait lui demander la lutte contre le crime ? Ce n'était sûrement pas ça. Cela pouvait décourager, mais de là à faire pleurer une femme aussi forte que Zinda Nlake, se serait vraiment étonnant. Ou alors la Chasseresse avait mal juger l'Aigle Noir. Peut-être était-elle plus fragile qu'elle ne l'aurait pensé ?

« Qu'y a-t-il, Zin...

Et soudainement, Zinda se retourna vers Huntress et la prit dans ses bras. Helena ne savait pas trop quoi faire. Elle voulait lui rendre ce câlin assez soudain, mais elle était paralysé sur place. C'est alors que la jeune pilote déballa tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle était désolée. Désolée de ne pas avoir été une vraie justicière, d'avoir au contraire été une gamine qui prenait tout ça pour en jeu. Elle était désolée de ce qu'avait vécu Huntress. Elle s'en voulait. Il n'y avait aucune raison, ce n'était pas sa faute. C'était la sienne. Elle était la plus expérimentée des deux, elle aurait dû les guider vers une plus grande sécurité et une réussite totale. Mais elle avait échoué. Elle avait été négligeante. Elle avait fait une erreur.

Les larmes coulèrent aussi de nouveau du côté de la Chasseresse. Elle réussit à serrer Zinda à son tour dans ses bras. Les deux femmes pleuraient l'une sur l'autre. Cela leur faisait sans doute du bien. Cela leur permettait d'exprimer cette tristesse. Mais les yeux bleus tristes de Helena se changèrent bientôt en un regard méprisant et enragé. Ce n'était pas la faute de Zinda. Ce n'était finalement même pas sa faute à elle. C'était la faute de Galente. La faute de son père, Franco Bertinelli. La faute de la mafia. La faute de Gotham City. La faute de tous ses gens qui s'amusaient du malheur des autres, qui entretenait la corruption dans la ville, qui acceptait ce genre de chose. Et c'est pour ça que Huntress était née. Pour faire en sorte que ce genre de chose n'arrive plus. Des milliers de femmes subissaient ça à cause de gros porc comme Galente. Et la Chasseresse devait être là pour les sauver. Elle se le devait à elle même. Et elle le devait au reste du monde. Car elle était née dans ce milieu. A sa façon, elle l'avait entretenu, par le biais de sa famille.

Helena prit alors Zinda par les deux épaules. La jeune femme venait de s'en retournait à son moteur. Elle recommençait à redonner ses explications techniques et ce que les justicières allaient devoir faire pour tout remettre en état. Mais Helena la regardait de ses yeux azurs remplis de détermination et de rage. Il ne fallait pas qu'elle soit démotivée par le travail d'entretiens et d'entraînement qu'allait demander sa nouvelle fonction de justicière. Il fallait au contraire que cela la motive à travailler encore plus dur, à devenir encore meilleurs. Limiter le nombre de faiblesse, limiter les risques. Le risque zéro n'existe pas, et Huntress l'avait apprise a ses dépents.

« Zinda... tu m'as aidé. Tu m'as sauvé la vie. Tu m'as accueillit chez toi, tu fais tout pour que je m'en remette et... je sais que ça ne sera pas simple pour toute les deux... mais... ne culpabilise pas pour ça. Le mal... le mal est fait....

Oui, il était fait, et gravé dans la mémoire de Huntress à jamais. Elle ne put s'empêcher de détourné le regard lorsqu'elle dit ses derniers mots. Elle essayait d'être forte. Elle l'était déjà plus qu'il y a quelques heures, mais cela restait très dur. Une douleur vive et profonde, marqué comme au fer rouge. Une blessure qui ne guérirait sans doute jamais complètement. Mais il fallait aussi que Huntress reprenne le dessus. Sinon, cela arriverait encore. A elle, à Zinda, ou alors à d'autres filles. Mais ça arriverait. Et jamais elle ne pourra se regarder dans une glace si elle abandonne. Elle ne pourra pas se regarder dans les yeux voir et se dire : peut-être qu'en ce moment, d'autres filles subissent ça et j'aurais pu les en empêcher. Elles avaient besoin de Huntress. Helena avait besoin de Huntress. Et elle avait besoin de Zinda.

« Et si on ne peut pas revenir en arrière, on peut faire en sorte que d'autre évite ça. En arrêtant Galente. En arrêtant les autres Galente. En arrêtant ceux qui ne méritent pas d'être classé dans le genre humain, parce qu'ils nous prennent pour... des.... objets...

Encore une fois, le dernier mot était dur. Oui, pendant plusieurs minutes, elle avait été un objet. Un simple objet qui n'avait plus aucune volonté sur ses mouvements, sur son corps. Il n'avait servi que d'une simple distraction. Pour un porc. Galente méritait la mort. Mais ce serait trop simple. Huntress comptait le traquer, le faire couiner, lui faire rendre compte qu'il n'était rien. Rien qu'un sale petit porc inutile au monde et a la société humaine. Après ça... Helena ne savait pas. Serait-elle capable de tuer, de nouveau ? Elle avait au fil du temps essayer d'acquérir plus de valeur. Cela n'avait pas été simple, mais essentiel. Elle ne voulait pas qu'on la juge comment étant une Red Hood. Elle n'avait pas la même vision de la justice.

Helena lâcha Zinda. C'était la première fois qu'elle forçait le contact avec elle. Jusque là, elle s'était laissée faire, laissée aller. Et même là, cela avait été dur. Mais elle avait senti un retour de Huntress qui l'avait poussé avec ça. Cette flamme qui lui donner l'envie de se battre contre ce mal. Maintenant, Helena allait devoir, comme Zinda, se recentrer sur ce maudit appareil qui avait été complètement mis en l'air par une simple mouette. Tout un moteur a nettoyé. La grosse misère pour un mécanicien.

« Pour le moteur... j'essayerais de faire de mon mieux, mais je préfère que tu vérifie tout de même les pièces que j'aurais décrassé, je ne suis pas experte en moteur d'avion, et pas eu mieux de ma forme. Je ne voudrais pas commettre une erreur fatale.

Huntress semblait être totalement désarçonner par ma réaction. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je fonde en larme si facilement, mais merde, même si je me considérais comme étant d'un caractère assez fort, on avait abusé d'elle, elle n'avait pas simplement eu un bras cassé ou quelques choses du genre et je me voulais de ce qui lui était arrivé. Je sentais ses bras se serrer autours de moi, restant toutes les deux à pleurer dans les bras l'une de l'autre. Cela ma faisait un peu de bien, vraiment, même si je culpabilisais de devoir lui montrer ça. Elle n'avait pas besoin que je pleurs avec elle, non, il lui fallait une épaule forte et compatissante.

- C'est normal H, je n'allais pas t'abandonner là bas ou juste te laisser dans ta planque souterraine. Dis je un demi-sourire sur les lèvres.

Ces deux possibilités ne m'étaient même pas venue à l'esprit. Jamais je n'aurais pus me regarder encore en face si j'avais abandonné une deuxième fois H dans son état de choc. J'avais failli à mon devoir envers elle, Huntress m'avait laissé une chance et je l'avais laissé tombé. Je poussais une longue inspiration, il fallait que je change un peu de disque sinon je ne m'en sortirais jamais.

- Les choses étaient tellement plus simple à l'armée. Dis je doucement. On me désignait une cible, j'envoyais un missile dessus et hop c'était terminé. Un peu de combat et de voltige peut être pour s'amuser un peu en vol.

Évidemment le boulot de justicière ne pouvait pas être pareil. Je devais prendre des initiatives, des décisions et en assumer les conséquences. C'était un poil plus proche de ce que je devais faire entant que pilote d'essais. Je poussais un long soupire de nouveau. Je n'avais pas pensé à tous ça en souhaitant devenir une vigilante. En même temps j'étais sortie pour la première fois quand j'avais vue Batman ce faire avoir par Croc. J'avais quitté le lit de ma conquête nocturne et j'avais passé la nuit à tabasser les criminels et délinquants qui fêtaient l'évènement. Je m'en étais bien sortie ce soir là, j'étais peut être juste pas fait pour jouer dans la finesse. Je levais les yeux vers elle, plantant mon regard d'azur dans ses prunelles.

- Crois moi que je n'ai pas l'intention d’arrêter maintenant. Il y a bientôt de cul à botter dans cette ville et j'ai acheté spécialement pour ça une magnifique paire de botte que je compte bien user à la tache. Répondis je avec un sourire carnassier.

On se reconcentra sur le moteur qui avait bien besoin de toute mon attention. Je retirais avec dextérités les pièces de carlingues pour en mettre à nue la mécanique.

- Ne t'en fais pas pour ça Violette, j'allais vérifier derrière toi. Répondis je en souriant. Je vérifie toujours, question de mauvaise habitude.

Je retirais les pièces une par une, les passants à Huntress pour qu'elle les nettoies avant de les déposer sur une toile propre que j'avais posé sur le sol. Le silence c'était installé, alors que nous astiquions les différentes pièces du moteur. C'était un travail fastidieux et rapidement je commençais à chantonner par habitude. Soudain je rompis le calme ambiant.

- Dis moi H, je me demandais. Pourquoi tu porte un masque? Question sans doute idiote, mais je voulais vraiment savoir. Je n'éprouvais pas vraiment le besoin de protéger mon identité, je trouvais ça, disons normal de ne pas se masquer comme de vulgaire braqueur de banque.

Helena écoutait attentivement Zinda. Évidemment qu'elle ne l'aurais pas abandonner seule à son sort. Mais malgré tout elle avait été là. Elle n'avait pas faiblit face à ses adversaires mafieux de la boîte de nuit. Elle était arrivée jusqu'au bureau de Davide Galente et était intervenu avant qu'il n'assassine Helena. Maintenant, il risquait de devoir payer le prix fort. Même dans la mafia, le viol était quelques choses de très mal vue. Les sanctions qu'il encourait était sévère. Les lois de la Cosa Nostra était formelles : ses parties viriles devaient-être coupés, et on devait le laisser mourir en se vidant de son sang, puis placer ses parties dans sa bouche. Helena avait au cours de sa carrière rencontré quelques cas de règlement de compte de cette façon là. Elle comprenait beaucoup mieux aujourd'hui que c'était tout ce que méritait Davide Galente, et elle ne sera sûrement pas là pour le protéger. Il suffisait juste de faire comprendre à son frère Silvio ce qu'il avait fait et le regarder mourir de loin. C'était une terrible tentation qui hantait la justicière. Mais était-elle une meurtrière ? Cet acte allait-elle la transformait en tout ce qu'elle combattait depuis des années déjà ? Seul l'avenir pourrait le dire. En attendant, elle ne savait pas. Elle ne savait pas quoi faire, pas comment réagir. Elle savait juste qu'elle voulait profiter du moment présent pour tenter d'oublier tout ça. Profiter de la présence sans doute éphémère de Zinda. Car oui, elle devrait finir par quitter cet Aérodrome un jour, et se retrouver de nouveau seule. Heureusement, elle avait toujours une chambre au Ladies' Paradise. Elle pensait désormais qu'elle l'utiliserait plus souvent. Le repaire des Birds of Prey et de Black Canary, son amie, lui semblait bien plus réconfortant que son manoir vide et froid, où la mort était venue cherché ses parents.

Zinda évoqua ensuite la facilité de l'armée par rapport à la vie de justicière. Helena comprenait ses interrogations. A l'armée, on ne demandait pas aux soldats de réfléchir à leurs actes, bien au contraire. Seul l'obéissance était de mise. C'était justement un point que Huntress refusait. Elle ne voulait obéir qu'à elle-même. Même en rejoignant les Birds of Prey, elle n'obéirait jamais au doigt et à l’œil de Dinah sous prétexte que cette dernière avait le leadership du groupe de justicière. Il en était hors de question. Même Batman n'avait aucune autorité sur elle. Sa liberté d'action, c'était son plus grand atout. Elle était un peu triste pour Zinda qui ne comprenait sans doute jamais réellement ça. Certes, c'était une forte femme, au caractère bien trempé elle aussi, mais son conditionnement militaire était peut-être trop ancré en elle. Était-elle capable de faire le bon choix au bon moment ? Si l'armée lui désignait autrefois sa cible, était-elle aujourd'hui capable de se désigner la sienne ? Bien entendu, la plupart du temps les criminels n'étaient pas très compliqué à reconnaître. Mais des hommes plus subtil tel que Shreck et Sharp pouvait paraître de bons parties alors qu'ils étaient corrompus et étaient responsable, indirectement, de la mort de centaine de personne à cause de leurs Arkham City.

« Les choses n'étaient pas beaucoup plus simple à l'armée. La différence, c'est que d'autres personnes faisaient les choix difficile à ta place. Aujourd'hui, tu as la chance de choisir ta propre voix. Une fois que tu auras un véritable objectifs, les choses seront beaucoup plus simples et marantes, parfois. Les coups durs comme... hier soir... arrivent. Mais à l'armée également il y a des pertes, des dommages collatéraux et divers problèmes. Rien, ni personne, n'est infaillible. Aujourd'hui, tu es justicière, cela veut dire que tu peux donner un sens à ta vision de la justice. Tu peux faire des choix. Dieu a donné à l'homme le libre arbitre, ce n'est pas pour que d'autre personne qui se croit être « l'autorité » sous couvert qu'ils ont été nommé, élu ou proclamé comme telle qu'ils ont le droit divin de nous le retiré.

Elle pensait évidemment à Batman. Le Chevalier Noir n'acceptait aucune position mis à part la sienne, et refusait les justiciers qui ne voulaient pas le suivre. Helena en avait marre de cette position qu'il s'accordait. Elle avait tenté vainement de rentrer dans son cercle, elle voudrait qu'il la considère comme étant une justicière malgré son indépendance vis à vis de lui. Il considérait des gens comme des pions, et s'il n'y avait pas Superman pour contrebalancer dans la Ligue de Justice, les choses ne se seraient sans doute pas aussi bien passé pour eux. Black Canary était quant à elle le mélange parfait de Batman et de Superman dans sa considération des autres, et Huntress la respectait pour cela. Elle connaissait la réticence de Huntress à obéir et à composer avec les autres, mais elle avait accepté de lui laisser une chance de rentrer dans son groupe. Les choses ne seront sans doute pas toujours simple. Mais on ne pouvait pas travailler qu'avec des gens qui pensent tous de la même façon. Et si Dick Grayson, Jason Todd et Tim Drake c'était éloigné de Batman c'est qu'il y avait une raison.

« Je préfère t’entendre dire ça, mini-jupe, répondit Helena lorsque cette dernière affirma ne pas vouloir abandonner. Et crois-moi, il y a bien plus de cul à botter qu'il n'y paraît...

Helena avait dit ça avec une étrange légèreté, malgré quelques larmes qui continuaient de couler. Elle commençait à reprendre peu à peu confiance en elle. Cela sera sans doute une question de jours, de mois, ou même d'années, mais il fallait qu'elle se sorte de cette épreuve. Lorsqu'elle avait pris la cape de Huntress, elle avait accepté le risque. Batman lui-même avait perdu un bras, et en était revenu tout de même. Helena devait elle aussi finir par se retrouver, même si cela risquait de se montrer long et difficile. Mais elle ne pouvait pas échouer, pas maintenant. Surtout pas à cause de ce qu'elle a toujours combattu, la mafia. Surtout pas à cause de son père, Franco Bertinelli. Il ne devait pas l'emporter.

Helena nettoya alors, une fois toute les larmes séchées, les différents composants que pouvait lui tendre la pilote. Ce travail n'était pas très complexe et il avait le mérite d’occuper l'esprit de la Chasseresse. Elle avait besoin d'une occupation. Habituellement, quand elle avait besoin de faire quelques choses, elle se devait de prendre son costume et de sortir faire un tour en patrouille. Sans forcément de but précis, juste surveiller les différents quartiers chauds de Gotham et intervenir quand il le fallait. Mais actuellement, elle n'en avait ni le courage ni la force physique. Le peu d'effort de concentration que réclamait le nettoyage l'avait déjà exténué. Elle tenta de ne pas trop montrer sa défaillance physique à Zinda, il ne fallait pas l’inquiéter pour rien. Elle devait lui montrer que même après ses épreuves elle était encore capable de servir à quelques choses. Elle se le devait à elle-même et à Zinda.

C'est alors que la pilote lui posa une question cocasse. Pourquoi elle portait un masque ?

« Le masque, c'est mon véritable visage. Ma véritable identité, c'est Huntress. Mon... identité civile n'est qu'un fardeau que je dois porter chaque jour. J'ai besoin de ce masque pour oublier mon nom, pour être ce que je suis réellement. Une Chasseresse. Une justicière. Je me sens Huntress, et non pas...

Et non pas une Bertinelli. C'était une réponse personnelle. Cela n'engageait qu'elle sur ce coup là. Il y avait bien entendu des explications plus logique, plus instinctive même. Commune à tous les justiciers.

« Mis à part ça, le masque sert à cacher ton identité civil. Avec les moyens d'aujourd'hui, il est facile de retracer ton identité si l'on connaît ton visage. Les policiers n'aiment pas les justiciers, pas tous en tout cas. Il nous arrive, pour faire entendre notre justice, de faire des actions illégales, comme entrer par effraction, ou blesser des criminels. Nous pourrions être arrêter assez facilement, surtout avec l'intendance de Shreck et le mandat de Sharp qui nous a clairement désigner comme des criminels à enfermer à Arkham City. Elle sert aussi à protéger tes proches. Par exemple ton grand-père... Si un de tes ennemis sans scrupules, de la trempe d'un Joker, connaît ton identité, il n'hésitera pas à s'attaquer à lui pour faire pression. Et tes installations, il pourra faire des attentats, détruire tous tes véhicules et ta maison. Non, une identité doit se protéger au maximum. Et le masque est l'un des remparts qui le permet. Mon maître m'a également appris à modifier ma voix, et à faire attention à ne jamais laisser d’empreintes ni même de cheveux. Bien entendu, tous les justiciers ne sont pas obliger d'en arriver là. Mais le masque reste un élément clef de la protection d'identité. D'autre préfère au contraire modifier leurs apparences civils plutôt que de porter un masque.

Helena pensa alors brièvement à Black Canary, Dinah Lance, qui utilisait une perruque brune en civil, et se maquillait de sorte a paraître totalement différente. Chacun avait ses petites méthodes.

- Je ne sais pas H. Dis je doucement. Comme tu dis d’autres faisait les choix, pendant la brève période où j’ai vraiment été une pilote de chasse, avant de faire les essaies, j’ai tiré sur des cibles dont j’ignore tout et utilisé des armes assez sale, mais je n’étais pas responsable. Personne ne pourrait venir s’attaquer à moi sous prétexte qu’il y avait un problème, que la cible désigné n’était pas la bonne. Je n’étais d’une certaine façon qu’un rouage anonyme, sauf pour la moitié, non les deux tiers de l’escadron qui avait une connaissance très approfondie de mon identité. Je marquais les guillemet sur identité avec mes doigts.

Obéir à une autorité ne me gênait absolument pas, tant que c’était une autorité légitime et légal. Je pourrais bosser de nouveau avec l’armée, je pourrais bosser avec la police, même les autorités civils, sans soucis, mais pas aveuglement. C’était ce que mon grand père m’avait apprit, c’était pour ça qu’il s’était rebellé lors de la seconde guerre mondiale. Pour protéger son pays d’un envahisseur puis d’un gouvernement illégitime. Il avait prit les armes, apprit à piloter et rejoint l’escadron Blackhawk, mais l’escadron avait finit par se mettre sous l’autorité de l’U.S Air Force.

Par contre j’évitais de faire une petite remarque sur Dieu et le libre arbitre. Je ne croyais absolument pas en dieu ou dans les dieux ou même dans une force créatrice. Cela me dépassait un peu, je préférais une bonne bière et une bonne baguage suivit de la gueule de bois dominicale à une prière.

- Si tu continue de m’appeler Mini-jupe, je suis même pas sur que tu te rappelle encore mon vrai pseudo ou mon prénom. Répondis-je en riant. Tu sais si j’avais réfléchis un bref instant avant de m’engager là dedans, j’aurais mis un pantalon. C’est vrai quand je sortais d’une bonne bagarre dans un pub ou une boite de nuit, j’avais pas si froid au fesse.

Comme hier soir où j’aurais vendu l’un de mes fusils à pompes pour une paire de collant ou un boxer bien plus chaud, voir les deux. Le silence se faisait dans le hangars, jusqu’à ce qu’Huntress me réponde sur le fait de porter un masque. La première partie de sa réponse était bizarre et je dois avouer légèrement flippant. Est-ce que tout les héros qui se masquaient avait un problème identitaire comme cela, mais je comprenais tout de même, c’était peut être pour cela aussi que je ne portais pas de masque, j’étais fière d’être Zinda Blake, fière d’être la petite fille d’un héros de guerre, fière d’avoir été l’une des meilleurs pilotes de chasses que l’U.S Air Force avait connue, très fière d’avoir tout saboter à ma façon. Je pourrais continuer la liste encore longtemps. J’aimais ma vie et j’espérais que cela continuerait très longtemps comme ça.

Par contre je n’avais pas pensée au coté danger pour moi, bon ça je m’en moquais un peu, mais pas celui qu’encourait mon grand père et les installations de Blake Aviation.

-Autant te dire que tout les trucs d’infiltrations, de passer pour un fantômes, je sais pas faire ça. Faudra certainement que tu me montre ça si on a le temps un jours. Commençais je pour répondre à Huntress. Je me sens ridicule et un peu honteuse, je n’ai pas pensé un seul instant qu’on pourrait m’attaquer ici Surtout qu’il y a de quoi faire un sacrée feu d’artifice, y’en a pour presque trois milles dollars de kérosènes dans mes cuves, et elles sont à moitié vide.

J’allais devoir penser à résoudre ce problème, c'était trop tard pour modifier mon apparence physique civile, je pourrais me résoudre à porter un masque ou quelques choses comme ça. Je me relevais, m’étant mise à quatre pattes pour nettoyer plus facile une pièce moteur. celle-ci devait peser dans les trente cinq kilogrammes et je la soulevais sans problème, le remettant une place, dans le reste du moteur. La posant sur mon épaule, je fixais rapidement les écroues.

- Quand on aura finit de remonter ce merdier, je t’offres une bonne bière et pour moi le reste du pack. En bonne famille polonaise on a surtout de la blonde, mais j’ai toujours préféré les brunes. Dis je joyeusement.

Lady Blackhawk n'était une justicière comme les autres, c'était certain. Les justiciers, c'était avant tout des ego. Parfois énorme. Peu d'entre eux appréciait l'autorité. Il la tolérait, au moins il l'a respectait. Ils pouvaient suivre un symbole, un exemple. Mais une autorité, c'était différent. Tous avait finit par désobéir à celui qui se présentait comme l'autorité absolue chez les justiciers, Batman. Que ce soit Dick, Tim, Barbara, Dinah et tant d'autres. C'est peut-être ce qui faisait la différence entres les justiciers et les policiers. Ces derniers ne dépassaient pas leurs fonctions. S'ils reçoivent un ordre de faire quelques choses qui ne leur plaît pas, ils le feront quand même. Avec plus ou moins de motivation et donc de réussite. Mais ils ne diront pas « Non. ». Et lorsque ça arrive, ils sont traqués. Helena se souvenait bien de Lulla Brogan et Ethan Carter qui avaient tenté d'arrêter Quincy Sharp. Ils étaient aujourd'hui pourchassé comme des tueurs en série, peut-être plus encore. Et ils ne profitaient pas des avantages de la double identité. Une autorité ne permettait pas ce luxe. Si elle le permettait, alors elle verrait son pouvoir sur autrui diminuer. Et il était rare que ce soit acceptable.

« Parce que tu pense que ceux qui agissent sous les ordres des autres ne sont responsables de rien ? C'est une illusion. Ils ont choisis d'obéir, c'est d'ailleurs assez paradoxal de choisir de ne pas choisir. C'est plus simple que de choisir soi-même en effet, il y a moins de problème de conscience. Mais nous admirons tous les héros, que nous voyons dans les films, les livres et autre. Et souvent les héros ont une chose en commun : ils n'obéissent qu'à eux-même, à leurs convictions. Les héros, se sont simplement des hommes libres de leur choix. La seule différence entre un Batman et un Joker, ce sont justement leurs propres choix. S'ils sont justes ou pas. Même les Joker et consort ne sont pas libre. Ils préfèrent se cacher derrière sa folie, c'est plus simple pour eux. Tu es pilote d'avion. L'homme a toujours voulu volé, pour se sentir libre. Et pourtant, on te désigne ta cible, ton itinéraire, ta mission. Il n'y a aucune liberté là-dessus.

Huntress avait retrouvé un peu l'assurance qu'elle se connaissait bien. Toutes les interrogations de Zinda lui rappelait pourquoi elle avait choisis de devenir une justicière. Elle aurait voulu devenir pape, c'est ce qu'elle avait dit à son frère lorsqu'elle avait huit ans. Une des derniers choses qu'elle lui ai dite. Mais au final, elle voulait devenir un héros. Le genre de personne qui aurait pu empêcher le meurtre de sa famille. De sa mère et de son frère. Le genre de personne qui aurait pu arrêter son père, parrain de la mafia sicilienne, avant qu'il ne fasse davantage de mal. Le genre de personne que Helena, lorsqu'elle avait huit ans, aurait voulu près d'elle pour la protéger du mal qui rongeait sa famille et qui allait causer sa perte. Évidemment, Zinda ne pouvait pas comprendre. Elle avait connu l'armée, les choses étaient bien différentes. Elle était croyante, c'était sans doute pour ça qu'elle était tant attachée à la notion de liberté. Mais plus elle voyait de choses, plus elle se disait qu'au final, si Dieu a donné le libre-arbitre aux hommes, l'homme ne porte que peu d'intérêt à ce don.

« Ce qui s'est passé hier soir... est terrible. Pour toi... comme pour moi. Et pourtant, si tu n'avais pas choisis de devenir une justicière, de porter ta mini-jupe pour affronter des criminels, je serais morte. Les erreurs ne peuvent pas toujours être éviter. On aurait pu agir autrement. Là, peut-être que l'une d'entre nous se serais prise une balle dans le cœur. Tu aurais pu essayer d'arriver plus vite. Tu aurais commis une erreur technique et tu aurais pu te retrouver dans la même posture que moi. Les choses n'étaient pas plus simple à l'armée. C'est juste que tu ne te retrouve pas près des gens qui en ont vraiment besoin. Ils ont besoin de gens comme toi.

Helena gardait un ton grave, mais sincère. Cette fois, elle ne pleurait pas. C'était Huntress qui avait parlé. La conversation l'avait, un court moment, fait réapparaître. Il ne fallait pas que Zinda se pose trop de question, qu'elle se mette a faire des hypothèse sur ce qui aurait pu se passer si elle avait agit de tel autre façon. C'était du passé. Les choses auraient pu être mieux, ou pire. Mais au final, peu importe. Le doute ne devait pas s'installer davantage dans son cœur. Il envahissait déjà suffisamment celui de la sicilienne. Et le doute n'était hélas pas permis. Cela leur ferait faire davantage d'erreurs. Il fallait toujours être sûr de ce qu'on faisait. Sans arrogance bien entendu, ou en tout cas trop d'arrogance. Les choses pouvaient tourner mal, même Batman ne pouvait pas tout faire correctement. Il y avait aussi une part de chance et de malchance. Dieu aussi avait son mot à dire. Mais de toute façon, les choses n'auraient pas pu se passer autrement. Si les deux femmes se retrouvaient dans une situation identique, alors elle ferait les mêmes choses.

La conversation prit une tournure un peu plus légère et Zinda rebondit sur le surnom que lui avait donné Helena, mini-jupe. Ce n'était pas commun de voir une justicière se balader les jambes nues avec une seule mini-jupe comme bas. Même si Helena devait avouer que la pilote avait de très belles jambes, ça donnait presque envie de croquer dedans... La Chasseresse secoua la tête pour se sortir l'image de là. Elle avait l'air un peu ridicule sur le coup. Cependant, elle esquissa un sourire aux mots de Zinda.

« Ton prénom ? Il doit bien y avoir une autre personne qui s'appelle Zinda sur Terre, en cherchant bien. Maintenant, ça aurait été dommage de devoir cacher ça sous un pantalon...

Helena se mordit légèrement les lèvres pour avoir laisser sortir cette réflexion à voix haute. Mais bon, ça faisait un peu de bien de parler de nouveau sur un ton un peu plus léger. Le ton de la mâtiné avait été plutôt maussade, triste, évidemment. Mais il ne fallait surtout pas rester enfermé là dedans, ou bien les choses seraient encore plus insupportables qu'elles ne l'étaient déjà. Helena ne demandait qu'une seule chose, ne plus y penser.

« D'ailleurs, le miens c'est Helena. Ça ne change pas grand chose au final, tu peux continuer à m’appeler H si ça t'enchante.

Elle avait hésité à lui donner son nom de famille. Il y avait peu de chance, sans doute, que Zinda connaisse le nom Bertinelli. Elle n'était sans doute pas encore à Gotham ou en tout cas trop jeune pour connaître le nom du parrain de la Cosa Nostra. Malgré tout, Helena préférait éviter pour le moment de parler de son nom, de sa famille. Encore une fois, ce n'était pas un sujet très gai. Zinda avait de quoi être fier de son nom, Blake. Helena l'enviait un peu. Malgré tout, ce n'était qu'un nom. Un héritage certes, mais Helena c'était toujours sentie libre de choisir sa destiné, le plus loin possible de la criminalité. Même si aujourd'hui d'une certaine manière elle côtoyait la mafia. De l'autre côté cependant.

« Tout le monde n'est pas fait pour savoir tout faire. Lorsqu’on est justicier, on a pas besoin d'être un super-ninja maîtrisant tous les arts martiaux doublé d'un super détective. Ou alors on s'appelle Batman. Je m'entraîne dans ses différents domaines depuis que j'ai huit ans. Je peux te paraître supérieur dans plusieurs domaines, c'est certain. Et le fait que Huntress ne soit pas très célèbre peut te donner l'impression que tous les justiciers sont au moins comme moi, mais je peux te rassurer. Il y en a même certain qui ne savent pas lire... La plupart du temps ils sont très bons dans un seul domaine, le combat, l'infiltration ou l'investigation. J'ai la chance de me débrouiller dans les trois, et je te rassure de ce que j'ai vu hier soir tu as un potentiel intéressant. Tu es loin d'être aussi nulle que tu semble le croire. Et tu as d'autres qualités assez rare, en plus d'un arsenal impressionant et de tes talents de pilotes. Je peux t'aider à t'améliorer certains points. Pour ce qui est de la double identité, il n'y a parfois pas grand chose à faire. Des lunettes avec un maquillage totalement différents... sachant que tu as peu de chance de côtoyer le jour les gens que tu affrontent la nuit, ça peut parfois suffire. Le truc c'est surtout que si un de tes ennemis t'aperçois de loin qu'il ne te reconnaisse pas du premier coup d’œil.

Zinda proposa ensuite de la bière, tandis qu'elles étaient bien entendu toujours en plein travail, une fois qu'elles auraient finis tout ça. C'était une bonne idée. Helena n'était pas tellement alcool, mais cela lui ferait sans doute du bien. Cela lui ferait se sentir mieux quelques moments. Elle espérait juste que le mélange alcool et drogue qu'elle avait encore dans le sang n'allait pas trop faire de dégât. Elle devait suivre une hygiène de vie irréprochable. Helena allait en revanche éviter de dire ça à Zinda, elle ne voulait pas l'achever dans son choix de devenir justicière. Et Zinda avait l'air d'une personne qui... aimait s'amuser. D'ailleurs, la dernière remarque jeux de mots de Zinda ne passa pas dans l'oreille d'une sourde. Cela la fit rire d'ailleurs. Une blague de la part de la pilote que Helena ne pouvait évidemment pas ne pas en comprendre le double sens. Cela posa le doute sur la sicilienne. Est-ce que Zinda 'l'appréciait' vraiment ?

« Je me demande comment tu fais pour résisté aux blondes. Je les trouve particulièrement exquises... mais j'accepte l'offre volontiers.

Je réfléchissais alors qu’elle me parlait. Une chose était sur, nous n’avions pas du tout les mêmes points de vue sur comment les choses devait se faire et nos responsabilité. D’un coté je pouvais envier Huntress elle voulait être libre, totalement ne pas recevoir d’ordre et ne rendre des comptes à personne sauf à elle-même, mais ce n’était pas ma vision des choses, ce n’était pas celle que mon grand père m’avait transmise.

- Bien sur que si on est responsable. Quand on fait une bêtise, quand on décide d’obéir à des ordres immoraux, quand on ferme les yeux sur des problèmes ou des injustices flagrantes ou de son propre comportement et surtout on est responsable de son choix d’allégeance, mais jamais, vraiment jamais les subordonnés ne sont responsables des ordres qu’ils reçoivent.

Huntress ne devait pas pouvoir comprendre, mais je croyais en l’autorité et non au libre arbitre. C’était la liberté qui permettait à des fous et des criminels de continuer à faire ce qu’ils voulaient dans Gotham city et c’était une autorité bridé par les besoins de liberté qui devaient les relâcher. Je sais, mon discours semble très totalitaire, mais il y a une différence énorme entre une autorité forte et une autorité omniprésente. C’était la différence entre la sécurité et le sécuritaire. C’était atteindre l’équilibre parfait entre les extrêmes qui étaient difficiles.

- Je ne suis pas d’accord H, j’admire mon grand père et le reste de l’escadron Blackhawk, je connais même tous ceux qui sont encore en vie, ainsi que leurs familles, mais même si tous se sont rebellé contre un dictateur, l’escadron à quand même finit par service sous les directive des Alliés. C’Est-ce sacrifice qui est vraiment admirable je trouve, renoncer à la vie civile, à cette liberté total et illusoire de choix pour accepter les ordres d’une autorité supérieur et bienveillante.

Pour que tous vivent libre et heureux certain doivent renoncer à ce droit et faire un devoir de protéger les autres. Les choses sont toujours compliqué quand on parle de liberté, de responsabilité, mais si moi j’acceptais volontiers de recevoir des ordres pour le bien de tous, il me semblait évident que Huntress se soumettait à une forme d’autorité bien différente et sans qu’elle s’en rende même compte. Peut être avait elle endossé le costume pour un besoin impérieux de vengeance, comme si moi j’étais partie en croisade contre tout les chauffeurs de poids lourds des États-Unis après la mort de mes parents. Peut être que c’est un besoin d’excitation et de plaisir érotique à tabasser sur les criminels et délinquant. Je ne savais pas et je ne voulais vraiment pas le savoir.

- Si il y a une liberté énorme, celle de choisir de la perdre une partie de cette indépendance pour qu’ici, pour qu’ailleurs les êtres humains aient cette liberté. A l’armée j’ai été un outil, je ne le cache pas, dès que j’entrais dans ma tenue de pilotage, je n’étais plus qu’un objet qu’on pointait dans une direction pour qu’il fasse ce pourquoi il était destiné et moi c’était de faire un maximum de dégâts avec le plus de précision possible, mais crois moi qu’on a toujours la possibilité de refuser une mission.

C’est vrai, je l’avais déjà fait, une fois où je n’étais pas certaine de ne pas faire trop de dommage collatéraux. On m’avait simplement écarté du vol et je l’avais amèrement regretté. La frappe que j’aurais du mener c’était très mal passé et si la cible avait été loupé, l’orphelinat à cinq cent mètre de là n’avait pas eu cette chance. Je m’en étais longuement voulu, car je savais que moi je n’aurais jamais loupé d’autant une cible. Le pilote fautif s’était suicidé peut après en se jetant à l’eau depuis le pont d’envol du porte avion. Dès lors et jusqu’à ce que je devienne une pilote d’essai, je n’avais plus jamais refusé de mission.

- Je ne suis pas plus libre de voler ici, c’est même pire, si j’aime toujours ça, je ne vole presque plus que pour servir de taxi aérien à des hommes et femmes juste richissime. Cela perd un peu de sa superbe. Concluais je dans un souffle en passant une main sur mon tatouage d’escadron. Il faudrait que je pense à revoir mes anciens camarades, se payer une bonne tournée et une bagarre dans un bar contre des marins pourquoi pas.

- Je ne sais pas si les gens ont vraiment besoin de quelqu’un comme moi, mais j’ai de toute façon pas l’habitude de demander la permission de quelqu’un avant de l’aider en cas de soucis.

Je sentais que le comportement d’Helena avait un peu changé, plus proche de la femme altière que j’avais rencontré hier que de la jeune femme en pleure dans mon lit, puis elle me donna son prénom, soulignant que cela ne changeait pas grand-chose, mais pour moi il y avait une énorme différence.

- Tu préfère quoi toi que je t’appelle Huntress, H ou Héléna. Dis je doucement. De toute évidence ce n’était pas un sujet facile pour elle, elle m’avait dit un peu plutôt que c’était Huntress son vrai moi, je trouvais ça un peu dommage, le costume lui allait bien, mais j’avais tout de même préféré la voir nue dans mon lit. Très de plaisanterie, se résumer à son alter ego, je trouvais ça triste.

- Je n’en ai de toute façon pas l’intention. Ce serait sans doute mieux que je sache tout faire ou que je m’entraine à être une bonne détective et que je sache m’infiltré, mais mon truc, c’est la force de frappe. Plus dans le style, tu as besoin de moi pour faire du nettoyage, hop je débarque, on s’amuse toute les deux et on rentre dans nos pénates. Si on avait pas essayé de la jouer fine hier soir, Héléna serait sans doute encore vierge. Mais j’ai bien l’intention de m’entrainer à ces nouvelles disciplines histoire que je ne sois pas qu’une mercenaire ou un tank en mini jupe.

- Mais je ne résiste pas, je crois qu’il faut profiter de tout et blonde, brune ou rousse j’aime les déguster, n’empêche que le coté robuste des brunes leurs donnes une saveur et une force que les autres n’ont pas. Commençais je, oui sa référence ne m’avait pas échappé et était presque aussi lourd que la mienne, je pouvais donc flirter comme j’aimais le faire.

- Ce que j’aime particulièrement avec les Brunes c’est qu’on peut les déguster d’une manière très particulière. Lentement en se léchant les lèvres avec la mousse et la crème, puis accélérer le mouvement pour s’occuper de leurs corps et à la fin se battre pour en récupérer jusqu’à la dernière goute.

La subtilité et moi on était vraiment pas des copines, mais c’était aussi un jeux que j’appréciais énormément. Croyante comme Huntress semblait l’être je doutais qu’un jours elle fusse attiré par une femme, peut être s’était elle-même réservé pour un hypothétique mariage. Une telle chose ne me serait jamais venue à l’idée, de toute façon, ma virginité, cela faisait un moment qu’elle était partie sans donner de nouvelle.

Helena ne préféra pas revenir sur cette notion de liberté. Déjà pour éviter d’envenimer le débat, ce qu'elle était capable de faire très facilement, et surtout parce que à son sens elle et Zinda avait toutes les deux sans doute un peu de vérité. Il fallait des gens qui obéissent à une autorité et d'autre qui soient des électrons libres. Des inspecteurs de police et des détective privée. Des ouvriers d'usine et des artisans. Helena n'avait jamais pu se mettre à obéir à une entité. Cela remontait sans doute à son enfance où déjà à huit ans elle ne reconnaissait plus l'autorité paternelle. Son père tuait des gens, faisait tuer des gens, faisait des choses mal. Il battait sa mère pour des raisons inutiles. Alors qu'il voulait que Helena reprenne le business familiale, celle-ci c'était déjà vu obliger de désobéir. A la mort de ses parents, elle n'avait plus personne qui ne pouvait lui donner d'ordre. Elle a vécu avec ses cousins qui la laisser se débrouiller seule.

Elle avait grandit en bonne partie seule avec son cousin Salvatore Asaro, qui était plus de bon conseil qu'une autorité en soit. La seule personne qui lui donnait des ordres, qui l'obligeait à faire quelques choses, c'était son maître Richard Dragon. Mais c'était normal, c'était un entraînement aux arts martiaux très stricte, et ses ordres se limitaient à « fait tel ou tel prise ». Jamais il ne lui aurait demander de faire quelques choses dont elle n'aurait pas voulu. Ensuite, Batman avait essayer. Il avait essayer de ranger la Chasseresse parmi ses pions, et une fois encore elle s'est battue pour obtenir son indépendance. Il ne l'avait peut-être jamais accepté, mais aujourd'hui il la tolérait. Zinda ne connaîtra sans doute jamais les mêmes combats que Helena. Elles n'avaient pas le même vécu. Et elle ne l'aurait sans doute jamais.

« Et pourtant, avec tous ses appareils, tu pourrais t'envoler comme tu l'entends. Tu as une chance énorme que beaucoup de gens t'envie, moi la première. Je n'ai jamais eu la chance de véritablement piloter ce genre d'engin.

Sauf une fois, mais elle n'en avait pas vraiment profiter. C'était juste un véhicule qui lui avait coûter cher mais qui avait du être autodétruit pour éviter qu'il ne tombe entre de mauvaise main. Elle n'avait depuis plus retenter l'expérience. Bien sûr, avec ses grappins, ses escapades sur les toits et tout, elle avait cette sensation de pouvoir se balader où elle veut dans le ciel de Gotham. Mais cela n'avait sans doute rien de comparable avec un tel engin. Mais Helena comprenait un peu. Pour Zinda, c'était davantage devenu un outil de rentabilité pour faire vivre son grand-père et elle-même. Ses appareils coûtaient cher et elle ne pouvait sans doute pas trop se permettre des balades sur un coup de tête.

« Et si, les gens ont toujours besoin des justiciers. Même s'ils ne font pas grand chose. Il leur apporte l'espoir que quelqu'un viendra les sauver si les choses se passent mal. L'espoir qu'il n'y a pas que des pourris dans cette ville. Nous représentons les héros qu'ils pouvaient lire quand ils étaient jeune dans des bandes dessinés. Tu verras quand tu auras véritablement sauver ta première personne et qu'elle te remerciera avec des étoiles dans les yeux. Tu ne pourras plus t'en passer.

Helena avait repensé a toute les personnes qu'elle avait pu sauver, à toute celle qu'elle aurait pu sauver. Si elle n'était pas devenue Huntress, des centaines de gens auraient été sauvagement tuer par des criminels sans éthiques, sans foi ni loi. Elle n'aurait sans doute jamais pu vivre autrement qu'en tant que justicière. Les sensations diverses que cela pouvait procurer étaient assez exceptionnelle. Et elles étaient bien plus varier sans doute que le simple fait de piloter un engin militaire à Mach 3 ou plus. Bien que les militaires connaissaient la sensation du devoir accomplis, ce n'était pas pareil. Les gens savaient qu'ils étaient là pour eux. Le justicier représente plus le miracle auquel ils ne s'attendaient pas.

« Je ne sais pas... Huntress est le nom que je me suis moi-même choisit. Helena, se sont mes parents. Ma mère surtout. J'ai eu une enfance assez compliqué comme tu peux l'imaginer. Comme beaucoup de gens. Mais je ne suis pas né dans le même cadre que toi. Ton grand-père est un héros, le miens, ainsi que mon père, étaient un peu l'inverse. Ils ne sont pas différents des gens que je combat aujourd’hui.

Des mafieux. Des parrains de la pègre, les pires de tous. Sans les parrains, il n'y avait pas tout le reste. C'était eux qui mettait l'argent sur la table, qui payait des hommes pour faire des actes criminels. Si seulement ils s'attachaient plutôt à aider les pauvres gens, il y aurait beaucoup moins de misère. Hélas, les philanthrope a la Bruce Wayne était assez rare.

« Tu peux m'appeler Helena, ou H si ça te chante. Huntress c'est avant tout mon nom de code. Je préfère qu'il soit employé quand je porte mon masque.

Ce qui arrivait en fait assez souvent. Tout en parlant, Helena essayait de garder sa concentration pour nettoyer les engins que lui passait Zinda. Cela était de plus en plus dur de communier les deux, mais pour le moment elle y arrivait assez bien. Elle avait l'habitude de procurer des efforts au delà de ses limites. Exceptionnellement, ses limites n'étaient pas situées bien haut, physiquement comme psychologiquement. Elle savait que si pour le moment parler tout en travaillant l'évitait de trop penser aux mauvaises choses. Mais c'était un équilibre assez fragile. Un rien pouvait la faire basculer d'une bonne humeur relative à une tristesse profonde.

Zinda la bourrines, le tank en mini-jupe. Cela fit rire Helena. C'était un peu le cas, c'est vrai. Elle ne s'attendait pas voir une blonde en mini-jupe un jour armée d'une sulfateuse qui s'en sert pour assommer les ennemis à coup de crosses. C'était une situation assez drôle quand elle y pensait bien. C'était plus le genre des mecs à la Gear of War baraqué comme deux armoires à glace. Enfin, Helena n'allait pas s'en plaindre, si Zinda avait été bâti de la même manière, elle en aurait perdu tous son charme. Celle-ci continua d'ailleurs sur sa lancer avec ses bières.

Ce qu'elle dit d'ailleurs fit parcourir un léger frisson à la Chasseresse. Zinda pouvait parfois se montrer irrésistible. Si Helena n'était pas dans cet état, elle lui aurait peut-être sauter dessus. Elle ne savait plus trop quoi dire sur le coup, et nettoya avec davantage d'insistance l'appareil qu'elle avait dans les mains.

« Je ne sais pas.. on ne m'a jamais fait goutter la bière comme ça. Jusqu'à maintenant, je me contentais surtout de les regarder. Parfois sans l'étiquette... ça donne encore plus envie de porter le goulot jusqu’au lèvres pour en connaître le goût.

- Tu n’as pas idée du boulot que c’est pour faire décoller un avion légalement dans ce pays.

C’était un bordel administratif, surtout depuis la peur des attentats aériens. Il fallait que mon transpondeur fonctionne, que les identifiants soient enregistré et autorisé, que mon identité soit vérifié, plus encore avec moi vue que je disposais du port d‘arme dissimulé et que j‘avais l‘autorisation légal d‘emporter une arme de poing dans mon avion, que ma cargaison soit vérifié et que je dise où je vais tout en pensant à éviter certaine zone sensible.

- Ne te méprend pas j’aime toujours autant voler, mais j’ai tendance à préféré maintenant un bon vol en deltaplane où j’ai pas besoin de faire deux heures d’enregistrement et de bordel administratif. Le temps où je filait à Mach cinq est résolu, de toute façon une telle vitesse, me serait totalement inutile à Gotham, le temps de décoller et d’atteindre ma vitesse de pointe, je serais à Métropolis, bon j’exagère un peu.

Non, pour Gotham il me fallait du furtif et je commençais à bosser dessus, enfin pour le moment c’était que quelques croquis, des dessins dont beaucoup d’aspect juste pour m’amuser un peu. Des problèmes techniques énorme me freinait pour le moment, dont le coup du pilotage automatique et c’est aussi pour ça que je m’étais intéressé au système de pilotage de la moto d’Huntress. Avec ce genre de technologie et quelques idées que j’avais-je pourrais obtenir avec beaucoup de travail un appareil de débarquement et de combat presque totalement furtif et rapide.

- Je sais pas, je ne lisais pas de bande dessiné. Je préférais les histoires de guerre ou de science fiction et les garçons. Dis je en souriant.

C’est vrai que petite j’avais déjà plus de feeling avec les garçons, préférant me battre avec eux que de jouer à la poupée avec les autres petites filles. Gamine cela ne changeait rien, mais une fois la puberté arrivé, les jeux changeaient et j’aimais moins les histoires à ce moment. Puis être une pompon girl était aussi un boulot à plein temps.

- Non, je n’ai pas eu une enfance compliqué, hormis quelques épisodes traumatisant. Dis je doucement. Quand j’étais ado tout ce qui comptait pour moi c’était sortir, les garçons, les filles, les pompons girls et enfin les cours.

Pourquoi aurais je du imaginer ça? Est-ce que tout les vigilants étaient nécessairement d’ancien enfant avec des problèmes? Moi j’avais aimé mon enfance et si elle ne me manquait pas, l’horreur des premières fois, c’était de la nostalgie et non de la peur ou je ne sais pas quoi que m’inspirait cette période de ma vie. Elle me disait que son père et son grand père n’avaient pas été des héros, mais des criminels, sous entendu je suppose des mafieux.

- J’aime bien Helena, je trouve ça jolie et ça te va bien.

Mine de rien, le travail avançait bien alors que nous discutions comme deux vieilles copines. Les sujets n’étaient pas toujours très joyeux, mais j’aimais ce genre d’ambiance, discuter et sortir encore plus entre filles bras dessus, bras dessous ce genre de chose bien cliché comme on le voyait dans les séries pour femme au foyer. Bon, je ne me voyais pas inviter Helena à une séance de shoping endiablé lors des soldes puis de chasser en boite de nuit.

Tout en pensant à ça, je grimpais sur l’aile, vérifiant rapidement les points d’attaches pour le moteur. C’était un détail, mais cela avait une sacré importante. Si jamais j’avais abimé l’une des fixations, je risquais d’avoir des problèmes bien plus gros lors d’un vol et connaissant la loi de Murphy cela arriverait le pire moment possible, genre au dessus des nuages à des milliers de pieds d’altitudes.

- Juste les regarder? Tu ne sais pas ce que tu as loupé. Dis je en me redressant sur l’aile, me tenant bien droite et fier dessus. Je me demandais si Helena avait déjà fait le folle et profiter de la vie comme une vrai jeune femme.

- Helena. Commençais je en sautant au sol. J’ai l’impression que ce que je dis te gène un peu, tu vas finir par faire fondre cette pièce tellement tu l’astique.

C'est vrai que Helena ne se posait jamais la question de l'administration derrière tout ça. Elle avait son propre jet pour les voyages aériens. Et puis elle ne s'était jamais vraiment posée la question. C'est vrai qu'elle comprenait un peu Zinda. Après tout, faire du pilotage a l'armée pour détruire des cibles et faire tel ou tel mission était sans doute plus excitant que de transporter des gens d'un point A vers un point B. Et Zinda était apparemment une personne qui aimait ressentir le frisson, l'excitation et tout autre sensation extrême. Helena devait avouer qu'elle n'aurait pas apprécier se retrouver comme Barbara, cloué sur un fauteuil, après avoir connu les courses poursuites à moto, les trajets de toits en toits, le balancement du grappin et l'adrénaline du combat. C'était aussi pour ça qu'elle était justicière, pour les sensations que cela procurait. Sans nul doute que Zinda, après avoir transporter des riches vers des destinations de luxe, en avait un peu marre de cette routine et avait aspiré à autre chose de bien plus mouvementé. Et pour son premier soir, cela avait été en effet assez mouvementé.

Certains appareils furtifs comme le Batplane ou le Batwing permettait à Batman de voler dans Gotham en toute liberté sans avoir à rendre de compte aux administrations. Mais Zinda ne côtoyait pas le domaine de la recherche expérimentale de ce genre d'engin de fabrication top secrète. Elle devait se débrouiller avec des appareils plus standard. C'était un peu dommage. Mais Helena ne pouvait pas y faire grand chose. Elle ne possédait pas, ou en tout cas plus, ce genre d'appareil. Et elle ne connaissait pas les plans du Batwing. Peut-être qu'elle pouvait lui fournir du matériel de pointe et hors de prix, des composants encore en recherche de WayneTech ou autre. Mais pour le moment cela importait peu, elles avaient un avion à terminé. Il ne restait plus beaucoup de pièce a nettoyer d'ailleurs.

« Moi non plus je ne lisais pas ce genre de truc, mais mon cousin Salvatore était un fan de tous ses héros américains. C'est lui d'ailleurs qui m'a poussé vers la voix de justicière plutôt que vengeresse.

Même si par moment la limite entre les deux étaient faibles. Elle avait certes déjà tuer des criminels par pure vengeance. Enfin surtout un, Stefano Mandragora. Mais elle n'était pas non plus une Red Hood, et ne revendiquait par non plus la nécessité d'agir avec de tels extrémités. Parfois la colère la dépassait un peu et elle se laisser emporter par ses émotions violentes. Mais bon, elle espérait qu'on ne la voyait pas non plus comme une vulgaire criminelle. De toute façon elle c'était bien calmé par rapport à ses premières années, sa coopération avec Dick Grayson à Blüdhaven et Dinah et Barbara à Gotham y était sans doute pour quelques choses.

L'enfance de Zinda avait été bien entendue bien plus normale que celle de Helena. C'était sans doute pour ça qu'elle semblait bien plus équilibré et libérer que certains justiciers ou certaines justicières qu'elle avait rencontré. Même si Barbara avait connu une enfance bien plus normale, et Dinah n'avait pas trop à se plaindre. Dick en revanche avait perdu ses deux parents, tout comme Bruce. Mais tous deux pouvaient en tout cas être fier d'eux. Helena détestait son père. Et tout ce qu'il représentait. Helena remarqua également que Zinda était du genre à faire la fête. Et aussi qu'elle avait placer les filles dans ses centres d'intérêt. Elle l'imaginait aussi en pompom girls, en mini-jupe évidemment.

« C'est de là que vient ta passion pour les mini-jupes ? J'espère que la vision de tes jambes ne déconcentraient pas trop les mecs de ton lycée pendant le sport.

Helena avait été élevé en Europe, les pompom girls c'étaient pas trop le truc de là bas. Au contraire, elle avait plutôt grandis dans un lycée privée avec des bonnes sœurs comme enseignante, et des cours de christianisme chaque soir. Cela ne la dérangeait pas particulièrement, mais elle n'avait pas eu la chance d'avoir une vie aussi folle que celle de Zinda. Notamment en ce qui concernait les garçons... ou les filles. Peut-être était-il trop tard ? Après ce qu'elle avait vécu hier soir, elle se demandait si la chance d'avoir une vie sexuelle normale et équilibrée ne c'était pas éteinte avec sa virginité. Au final, à quoi cela servait d'écouter les restrictions de Dieu si c'était pour en arriver là ? Elle aurait peut-être dû en profiter comme Zinda tant qu'elle aurait pu le faire.

En tout cas, pour repartir sur une note un peu plus joyeuse, Zinda déclara qu'elle aimait bien Helena comme prénom. Helena devait avouer qu'elle n'avait pas trop à se plaindre à ce niveau. Les gens en général n'aimait pas trop leur prénom, enfin pas forcément en général mais cela arrivait assez souvent. Et c'était certain que Helena était plus enviable que Gertrude. Helena avait toujours eu une pensée pour ce pauvre Richard Grayson, qui avait un diminutif assez étrange il fallait avouer.

« Merci Zinda. C'est sans doute la seule chose de bien que j'ai hérité de mes parents, et je l'aime particulièrement bien. Je trouve ton prénom assez original... il te va bien, s'amusa Helena.

Leurs analogies de la bière et des femmes commençaient vraiment à être plein de sens. Elles ne le disaient pas clairement bien entendu, elles restaient sur un ton assez léger pour parler de ça, malgré tout elles se comprenaient.

« Non je... jamais. Et puis, j'ai toujours pensé que comme beaucoup de femme, je n'aimais que... le vin. Enfin... comment dire... je regarde la bière depuis quelques jours à peine... je pense qu'aujourd'hui j'ai quelques regrets à ce niveau là. J'avais rêvé à de meilleurs découvertes...

Elle frissona. Non, elle n'avait pas voulu découvrir ça de cette manière. La veille, elle avait bien entendu ressentie quelques effets physiques, mélangé à l'horreur et au dégoût, ce qui rendait la chose encore plus haissable. Ce n'était pas facile en effet pour Helena de parler de tout ça. Elle essayait tant bien que mal de se faire comprendre. Elle ne voulait pas non plus dire les choses plus clairement. Disons qu'elle ne le pourrait sans doute pas. Pas encore. Ce genre d'évocation était bienvenu. D'ailleurs, Zinda sentit la gêne de Helena, qui remarqua qu'en effet elle lavait avec trop d'insistance le dernier appareil qu'il y avait. Elle le posa donc avec les autres. C'était sans doute un gêne oui, mélangé peut-être avec de l'excitation et de l'envie.

« Désolée, je n'ai pas pour habitude de parler de tout ça, s'excusa Helena.

- C’est vrai qu’étant italienne, tu dois avoir de la Famille partout. Dis je imitant un mauvais accent de mafieux Italien de cinéma.

- Je ne sais pas si c’est une chance pour toi, mais j’aurais bien aimé avoir une famille. Enfin j’ai mon grand père, mais depuis la mort de mes parents nous étions que tout les deux.

Cela m’avait manqué, après tout mon grand père s’occupait de moi depuis que j’avais dix ans, enfin s’occupait de moi, les premières années il avait surtout eu du mal à se remettre de la mort de Maman, d’un coté comme ça j’avais apprit à faire la cuisine et le ménage. Heureusement la vieille madame, mince je ne me souviens même plus de son nom, nous avait aidé aussi, surtout lorsque je devais aller faire les courses où ce genre de chose. Oui j’avais rêvé petite d’avoir la famille idéal, le grand frère protecteur et bienveillant, la sœur complice.

- Non, j’en portais déjà avant. Dis je en souriant. Petite je portais toujours des jolies robes que je m’empressais de salir, puis dès qu’il a fallut ce faire belle pour les garçons j’ai préféré la mini jupe et la chemise, puis après j’étais presque toujours en uniforme de pompon girl on avait toujours des entrainements.

Ça c’est vrai, cela n’arrêtait pas à l’époque. Entrainement tout les jours, voir plusieurs fois par jours, faut dire que l’équipe de mon lycée était l’une des meilleurs de l’état et il fallait être au plus haut niveau pour intégrer l’équipe première. Des jours et des jours d'entrainement durant les vacances, de la compétition à très haut niveau et ce n'était rien comme boulot comparé à ma dernière année où j'étais capitaine de l'équipe première. Là j'avais plein de chose à faire et à organisé. Surtout qu'à l'époque j'étais vraiment en couple avec étudiante en psychologie rencontré durant une soirée bien arrosé.

- Pendant le Match personne ne faisait attention à nous, C’était juste à la mi-temps où durant les compètes de pompon girl qu’on devenait vraiment importante. Sauf pour les joueurs ils aimaient bien les soirées et la sortie des vestiaires.

Je ne vais pas vous refaire le topo sur ma façon de mener ma vie, surtout à l’époque, je passe déjà assez pour une trainée comme ça. Disons que j’ai passé presque autant de temps sur le dos qu’à faire des pirouettes à l’entrainement, même si je préférais chevaucher, mais là n’est pas la question.

- Et tes jolies formes, tes jolies yeux et ton jolie visage tu l’a hérité de qui, si ce n’est pas tes parents. Tout en parlant je continuais de remonter le moteur pièce par pièce vérifiant chacune d’entre elles pour être sur de ne pas avoir de pépin.

- Je l’aime bien aussi. C’était le prénom de ma grand-mère maternel. Elle servait de modèle pour les affiches d’engagement à l’armée lors de la seconde guerre mondiale, elle est morte peu après la naissance de ma mère.

Et je lui ressemblais beaucoup, c’était même assez étrange et parfois inquiétant. Je pointais du doigts une affiche qui si trouvait collé sur le mur, une photo de ma grand-mère dont l’uniforme ressemblait assez aux miens, normal s’était mon modèle. Elle posait comme les pin-ups de l’époque, magnifique et tellement souriante. J'avais tellement souhaité la connaitre et tout les Blackhawk m'en parlait régulièrement, visiblement elle avait été la cible d'un peu tout les membres de l'escadron, mais c'était mon grand père qui avait gagné le gros lot.

- « Il faut toujours tous essayé aux moins deux fois. » Je parlais d’une voix grave, comme si j’énonçais une vérité millénaire. C’Est-ce que m’a apprit l’un des Blackhawk.

Et j’avais essayé plus de deux fois. Cela m’avait beaucoup plus, bon j’avais des limites, mais hommes, femmes, plusieurs en groupe, j’avais fait et en sortant du sexe pour une fois c’est graçe à cette maxime que j’avais découvert les chamalow, le vin, le surf et toute ces choses qui font pas forcement envie de prime abord.

- Il n’y a aucun soucis Helena, tout le monde n’est pas aussi déluré que moi. J'attrapais les derrières pièces, finissant de monter le moteur. J'allais chercher une petite échelle pour pouvoir monter dans l'appareil.

- Dis tu veux démarrer le moteur? Demandais je à Helena en ouvrant la porte de l'appareil et en pénétrant à l'intérieur. C'était assez petit, ce n'était après tout qu'un avion de transport assez rudimentaire. Deux place à l'avant pour le pilote et le co-pilote et quatre siège à l'arrières.

Helena préféra prendre le côté amusant de la remarque de Zinda que le revers de la médaille, alors elle ria un peu de son imitation du stéréotype italien. Cependant, elle ne savait pas non plus que toute sa famille avait été massacré, en plus de ses parents, lors d'un mariage par les Casamento, d'autres concurrents des Bertinelli. Il ne restait que son oncle Tomy et ses cousins Asaro de Sicile. Et encore, la plupart d'entre eux étaient désormais en prison. Tout cela n'était certes pas joyeux, mais de toute façon elle n'appréciait que son oncle et son cousin dans sa famille. Sal qui avait dû se faire prêtre à Gotham pour éviter d'aller en prison avec les autres Asaro. Cela avait beaucoup amuser Helena quand elle l'avait appris, mais au final cela allait bien à son cousin et lui-même était finalement heureux de cette voix religieuse. Comme quoi, les voix du seigneur sont bel et bien impénétrables.

Ses parents étaient donc morts. Helena était bien entendue désolé pour elle. Hélas, elle connaissait beaucoup de personnes dont cela avait été le cas. Peut-être une chose trop banalisé justement. La perte d'un parent était toujours une chose terrible et traumatisante. Helena elle-même se souvenait encore parfaitement de ce jour, où elle avait encore huit ans, et que Omerta était entré par la porte et avait tiré. Des années plus tard, la Chasseresse l'avait traqué, et retrouvé. Et il avait payé son crime. Avec l'aide de Batman, Catwoman et Batgirl, qui était encore Barbara Gordon à l'époque, elle avait arrêté Omerta et les différents mafieux pour qui il travaillait. Elle lui avait également arraché la langue. L'Omerta était la loi du silence chez les mafieux. Si un homme de la famille parlait du business a quiconque n'en faisant pas parti, on lui arrachait la langue. Pire si bien entendu cela portait préjudice à la famille, comme le cas où ils parlent à des policiers. Helena avait voulu symbolisé sa première arrestation et sa vengeance de cette façon. Il avait déjà eu de la chance de rester en vie.

« Je suis désolé pour tes parents. Mais je suis certaine qu'il serait fière de la femme que tu es devenue. Ils continuent à t'observer et à veiller sur toi, soit en sûre.

Pas ceux de Helena. Son père en tout cas devait être en train de griller en enfer. C'est ce qu'elle désirait en tout cas. Évidemment, elle avait un regard moins sévère sur sa pauvre mère, qui se faisait battre par son mari. Mais elle n'avait pas connu sa vie ni son implication dans les affaires criminels. Il était clair qu'avec son regard de petite fille, sa mère était une femme innocente. Mais elle avait, en grandissant, préféré de ne pas faire de recherche sur elle pour garder en tête l'image qu'elle avait de Maria Bertinelli. Quant à son frère Pino, qui avait dix ans, il était bien entendu au paradis, cela ne faisait aucun doute. Son rêve était, plus grand, de devenir un joueur de baseball professionnel. Helena se demandait comment on pouvait vivre avec sur la conscience la mort d'un enfant encore plein de vie et d'espoir. Elle haïssait plus que tout cela. Elle avait vécu et vue trop de chose dans sa vie pour être indulgente avec les criminels.

Zinda lui parla de sa passion pour les mini-jupes. Cela amusa Helena, qui essayait de s’imaginer une mini-Zinda portant de petites jupes roses et courir après les pauvres petits garçons qui avaient la malchance de se retrouver dans son viseur. Si elle avait été une aussi jolie jeune fille qu'elle était étant adulte, elle ne devait cependant pas avoir trop de mal à se trouver accompagner de plusieurs garçon, la bouche pleine de bave. Elle avait sans doute été la reine de la cours de récréation. Et Helena ne préférait même pas imaginer l'adolescence que Zinda avait dû avoir. Sans doute avec un petit-ami, ou une petite-amie si elle avait bien compris ; différent chaque semaine. Enfin elle essaya tout de même de ne pas trop imaginer Zinda en ce genre de fille, ce qui ne devait pas être l'exact vérité non plus. Une caricature amusante d'une blonde qui désormais avait choisis d'accepter de nouvelles responsabilités importantes. Helena se contenta donc d'écouter ce court passage de la vie de Zinda Blake. Qui apparemment devait bien d’amusé après les matchs.

Elle rebondit ensuite sur l'héritage de Helena. Celle-ci fronça légèrement les sourcils en entendant ses paroles.

« J'aurais été d'accord avec toi jusqu'à hier soir... se contenta de répondre Helena, la voix un peu plus basse que d'habitude.

La grand-mère de Zinda avait donc aidé les Blackhawk elle aussi. Peut-être même avait elle été une Blackhawk. Helena aurait été ravie d'écouter les histoires héroïques de ses grands-parents. Eles n'avaient pas forcément le temps, et ce n'était sans doute pas le moment. Helena ne savait pas combien de temps elle allait rester ici. Sans doute aussi longtemps que Zinda et son grand-père tolérerait sa présence chez eux. Mais elle espérait d'avoir le temps et le plaisir d'écouter tout ça. Elle ne connaissait rien des belles histoires familiales. Dans sa famille on n'en racontait évidemment jamais. Et le business restait au business, l'Omerta interdisait même aux mafieux de parler de la mafia avec leurs familles, notamment femme et enfants.

Une fois de plus, un conseil assez libertain de Zinda sur le fait de tout essayé deux fois. Cela n'étonnait pas trop la sicilienne que la blonde dise ça.

« C'est un conseil très avisé, mais je ne pense pas que je sois fabriqué du même bois que toi. Mais je devrais sans doute être plus entreprenante qu'aujourd'hui, et moins refermé.

Ce qui ne serait sans doute pas facile à l'heure d'aujourd'hui. Helena n'était déjà pas une personne très ouverte, et les événements récents n'allait sans doute pas arrangé les choses. Elle commençait sans doute à regretter de ne pas avoir suivi ce conseil plus tôt et mieux profiter de sa jeunesse tant qu'elle le pouvait encore.

Zinda lui demanda de faire démarrer le moteur. Helena ne savait pas trop comment fonctionnait ce type d'appareil. Elle grimpa dans le cockpit. Zinda avait sans doute l'habitude de voir tous ses engins, mais les appareils que possédaient la Chasseresse n'était pas vraiment dans les mêmes normes, et beaucoup plus électronique encore. Mais elle devina rapidement que c'était un un système de starter. Activer l'arrivé d'essence, démarrer le moteur, et augmenter petit à petit son régime. ( Razz

) Elle activa alors l'appareil. C'était bien la première fois qu'elle démarrait le moteur d'un avion. Mais comme lui disait Zinda, « il fallait tout essayé deux fois ».

J’étais contente d’entendre Helena rire face à ma très mauvaise imitation du parrain. J’avais eu peur un bref instant qu’elle ne le prenne mal, mais heureusement elle préférait en rire, mais très vite le sérieux revient alors qu’elle me disait que mes parents seraient fière de moi, qu’ils me regardaient de là haut.

- H, tu sais je ne crois pas que mes parents me regarde de quelques parts, ils sont mort depuis longtemps et je n’ai jamais crue au compte pour bonne femme, enfin sans vouloir te vexer.

Pour toute ma famille, la religion n’était rien de mieux que ça. Mon grand avait été élevé comme un croyant à l’époque, mais il avait perdu toute ce qui pouvait s’apparenter à de la foi ou une croyance envers le divin devant l’horreur de la seconde guerre mondiale. Aucun Dieu ne pouvait toléré ce qui c’était passé alors et comment un Dieu qui se voulait bon pouvait arracher ses deux parents à une petite fille? Je me souviendrais toujours de l’image de mon grand père qui avait cracher littéralement au visage du prête après l’enterrement quand il avait osé me dire, nous dire, que nous devions être heureux car maintenant ma mère et mon père était à coté de Dieu.

- Tu fais ce que tu veux de ce conseil, c’est sur nous sommes vraiment différente, mais je trouve ton coté renfermé assez charment je dois le dire.

Enfaite cela me rappelait une ancienne petite amie. Notre histoire n’avait pas duré longtemps, elle ne savait pas ce qu’elle voulait et avait finalement préféré un homme qui l’avait laissé tombé dès qu’il l’avait sauté. Enfin c’était classique à seize ans et je dirais tant pis pour elle. Je laissais la place du pilote à Helena pour qu’elle commence à faire le teste du moteur. Suivant mes instructions, elle démarra en douceur et écoutant attentivement je pouvais deviner que nous avions correctement bossé.

- Je crois qu’on a fait du bon boulot. Dis je en posant une main sur l’épaule de Helena. Allez tu peux couper le moteur, cela suffira pour l’instant.

Je me laissais aller dans le fond de mon siège, soupirant d’aise. Nous avions bien bossé, bon j’avais encore du boulot dans l’atelier et un vol de prévu, mais je demanderais à Papy Blake de me remplacer, je ne pouvais pas laisser Helena toute seule ici ou l’emmener avec moi. Je fermais un bref instant les yeux, puis me massait les tempes. J’étais fatigué, vraiment. J’attrapais doucement la main d’Helena, la serrant dans la mienne. Ouvrant les yeux, je tournais le visage vers elle.

- Je t’avais promis une bière, mais je suis crevé. Cela ne te dirait pas un petit sommes avant de picoler comme des folles toutes la nuits.

Trop d'émotions, trop d'effort, mon corps réclamait du repos, il réclamait un temps de tranquillité et ce n'était pas les pauvres petites heures que j'avais glané alors qu'Helena se remettait de son agression qui me suffirait.

Zinda ne croyait pas en Dieu. Ce qui était compréhensible. Helena ne cachait pas qu'elle était une fervente catholique, du moins elle l'avait longuement été. Elle avait été éduqué ainsi. Elle faisait une prière chaque soir avant de partir en patrouille. Dieu lui avait donné une chance de défaire tous ce que sa famille et son sang avait fait. Les Bertinelli avait tous été punis pour leur pêché, car s'ils n'avaient pas été riche et mafieux, jamais ils ne se seraient fait abattre. Mais Helena avait choisis de ne pas prendre cette voix et de la combattre. Mais elle comprenait parfaitement ceux qui ne croyait pas et elle ne leur en voulait pas outre mesure. Peut-être qu'un jour, ils auraient la foi. Mais Zinda avait la foi, pas en un dieu ou une religion, mais envers ses propres objectifs et sa propre vie. Elle avait confiance en elle, elle n'avait sans doute pas d'un Dieu pour trouver sa propre voix.

Elles étaient désormais toutes les deux sur les sièges du cockpit. Apparemment le moteur fonctionnait correctement. C'était une bonne nouvelle. Helena soupira longuement, comme si l'effort qu'elle avait accomplis était le même que si elle avait grimpé le mont Everest. Elle écoutait Zinda, du moins elle l'entendait, mais elle ne saisissait déjà plus le sens des mots qui sortaient de la bouche de la blonde. Pour la première fois depuis qu'elle s'était réveillée ce matin, elle se sentait vivre. Elle était certes épuisée, mais ce n'était pas une sensation qu'elle considérait comme désagréable. Ce n'était pas le même épuisement que provoquait la drogue, c'était celui provoqué par le travail accomplis. Cela lui rappelait les dures journée auprès du maître Richard Dragon à effectuer une centaine de fois les mêmes gestes, pour atteindre une perfection dans les mouvements nécessaires à certaines prises. C'était des bons souvenirs, car c'était à ce moment qu'elle commençait réellement à devenir ce qu'elle était aujourd'hui : la Chasseresse.

Elle avait fermé les yeux. Elle sentait la main de Zinda se resserrer contre la sienne. Elle aimait bien ce contact. Elle aimait bien Zinda. La jeune pilote avait certes un caractère fort et libertin, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir en elle une profonde affection envers les autres. Elle avait été également très déboussolé par la soirée d'hier cauchemardesque, mais elle avait su prendre les bonne décisions et dire les choses qu'il fallait, malgré le peu d'expérience qu'elle avait. Sans Zinda, Helena serait sans doute encore en train de s’apitoyer sur son sort. Bien sûr, elle ne serait pas remise du jour au lendemain, il faudrait du temps, voir beaucoup de temps. Mais elle savait qu'avec Zinda, les choses se passeraient du mieux possible. Elle se sentirait forte et en sécurité. Elle préférait ne pas se projeter trop dans le futur, notamment le jour où elle devrait quitter cet aérodrome. Il ne fallait pas y penser, il était encore trop tôt.

Helena, sans même s'en apercevoir, car les fonctions de son cerveau étaient déjà endormis, posa doucement la tête sur l'épaule de Zinda. Et elle s'endormit, évitant cette fois le cauchemar en échange d'un rêve inavouable avec une pilote blonde, qui avait étrangement une odeur de saucisse grillée et de bière brune.

[HRP : Ce sujet est terminé, encore merci Zinda Smile

]

Sujet: Re: Le réveil va être dur. [PV: Huntress]

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Le réveil va être dur. [PV: Huntress]

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