Cassiopée était désormais sous l'emprise du chapelier. Aucun de ses gestes ne lui appartenait. Enfermée dans une prison de chaire qui ne pouvait même plus être le miroir de ses émotions. Elle était un pantin vide condamné à se servir de ses connaissances et de ses muscles à des fins qui n'étaient plus les siennes. Il était prés de deux heures du matin et Cassiopée patrouillait dans les rues au lieu de rester terrée à l'intérieur des bâtiments, à l'abri de la milice. Son esprit lui hurlait de mettre les voiles mais son corps en avait décidé autrement. Ou plutôt Jervis en avait décidé autrement. Les ordres étaient simples et claires: surveiller et éliminer toutes personnes tentant d'accéder à l'Iceberg Lounge sans y avoir été convié. Une mission qui aurait pu être remplie d'une façon bien moins dangereuse mais telle n'était pas les volonté du chapelier. Ainsi, au lieu de se déplacer furtivement et de se stopper par moment cachée en des lieux stratégiques pour surveiller les allées et venus et éviter la milice, l'albinos se retrouvait à parader dans les allées qui entouraient le repaire du Pingouin. Aucune discrétion, le Mad Hatter voulait que sa présence et ses intentions se fassent savoir et cela s'appliquait de façon impérieuse à son attitude. C'était tout bonnement idiot et contreproductif. Que ferait elle si elle tombait née à née avec une grappe de milicien? Elle leurs dirait « bonjour » peut être? A vraie dire, elle n'avait plus aucune idée de ce que seraient ses réactions, elle n'avait plus aucune emprise là dessus. Mais si le chapelier avait décidé qu'elle devrait foncé dans le tas, armée de son Beretta, elle ne donnait pas cher de sa peau et on pourrait la compter parmi les cadavres à ramasser le lendemain.

La junkie parcourait les rues avec appréhension, les pensionnaires d'Arkham évitaient consciencieusement la milice et rares étaient ceux qui osaient encore sortir durant les horaires du couvre feu. Elle n'avait donc pas croisé grand monde jusqu'à présent et espérait sincèrement ne croiser personne. Pour être franche, elle avait plus de chance de tomber sur une patrouille que sur un vrai intrus, mais les ordres étaient les ordres et elle n'était pas en mesure de les refuser. Le bruit de ses pas résonnaient dans la ruelle. Encore une chose qui la dérangeait. Pourquoi ne pouvait elle pas être discrète ? C'était le meilleurs moyen d'attirer des miliciens!! Tout était en décalage: son corps agissait à l'opposé de ce que son esprit lui dictait. Et alors que ses yeux scrutaient jusqu'aux toits des rues qu'elle arpentait, son esprit était uniquement tourné vers la possible, voire certaine, rencontre qui l'attendait avec la milice. Il y avait quelque chose d'extrêmement dérangeant dans le fait de ne plus pouvoir contrôler son corps mais d'être encore conscient de ses actes. L'albinos avait l'impression d'être dans une bulle, spectatrice de sa propre vie incapable de retrouver la place d'actrice. C'était rageant et frustrant. Et tout cela ne dépassait pas le stade de son esprit. Elle ne savait pas jusque quand durerait cette situation mais rien de ce qui se passait à l'intérieure de son crâne ne pouvait franchir ses lèvres. Bien qu'elle n'ai jamais été très adepte des longs discours elle devait avouer qu'au moins pouvoir cracher sa haine et sa colère serait libérateur et soulageant. Mais elle n'avait même pas droit à cette faveur là...

Elle ruminait donc intérieurement tandis que ses pas ,muent d'une volonté propre, la trainait à travers l'échiquier que formait les rues de la cité prison quant elle reçut un appel émis par voix féminine qui lui était inconnue.
« C’est bizarre. Quelqu’un traîne sur les toits. On dirait une pitoyable copie de la chauve souris. Faites gaffe. Je ne le vois plus. »
Les yeux de l'albinos se tournèrent automatiquement vers le ciel, tentant de repérer l'intrus à travers la nuit se raccrochant aux quelques trouées de lumières laissé par les projecteurs. Rien. De là ou elle était elle ne pourrait pas distinguer grand chose mais, malgré cet état des faits, son regard continuait de scruter la nuit. Cassiopée était exaspérée... A quoi bon? Elle ne verrait de toute façon rien à cette hauteur... Hormis attraper un torticolis elle n'arriverais à rien. Alors pourquoi rester obstinément le regard levé vers le ciel? … Elle haïssait dores et déjà la personne qui avait donné cette information et celui qui l'avait provoquée... Puis se regard revint se poser en face d'elle et ses pieds se remirent en marche, continuant leur ronde. Mais son regard se posait désormais de manière bien plus fréquente sur les toits.

Cassiopée venait de recevoir un nouvel ordre mental qui força ces jambes à se détourner de leur but premier pour rallier à grandes foulées l'intérieur du bâtiment. D'un coté cela soulageait la junkie, d'un autre cela l'inquiétait. En rentrant elle se mettait à l'abri de la milice mais cela voulait aussi dire qu'elle fonçait droit sur des ennuis dont elle ne connaissait pas la nature et sur lesquelles elle n'aurait aucune prise. L'albinos gravissait quatre à quatre les escaliers tentant d'imaginer toutes les éventualités cherchant à se préparer tout en sachant qu'elle ne contrôlerait rien une fois sur place. Il devait y avoir un problème du coté du chapelier, l'homme signalé par la voix dans son oreillette? Surement ou peut être pas. Ses pas la menaient en haut du bâtiment, sur la terrasse, plus exactement. Elle avait vu les couloirs et les portes défiler sans même pouvoir s'arrêter pour tenter d'en emprunter une et se ménager une entrée plus discrète. Son esprit se révoltait, en fonçant de la sorte elle allait arriver sans pouvoir analyser la situation et se ménager une tactique d'attaque efficace et adaptée à ses capacités. Le chapelier était un piètre manipulateur. Ses ordres étaient trop archaïques et mal dégrossis pour réellement tirer profit de ses marionnettes. Ce détail aurait sans doute réjouit Cassiopée si ça n'avait pas aussi voulu dire qu'elle risquait d'être utilisée comme de la chaire a canon ou d'une façon tout à fait inappropriée. Elle savait que ses vrais points forts seraient ignorés et qu'elle courrait à la catastrophe au sens propre du terme. Ses jambes continuant leurs grandes foulées avalant les marches aussi vite que son corps décharné le lui permettait. Cassiopée ne sentait plus ses pieds.

Elle enrageait. Elle allait débouler en un lieu inconnu et allait enchainer des actions sans aucune logique alors qu'une approche calme et furtive tombait sous le sens. Elle maudissait le nain qui avait oser la réduire à l'état de zombie et ne rêvait que de pouvoir se rebeller contre lui et toute son équipe. Si elle avait pu massacrer le pingouin dans la foulée elle n'aurait pas dit non, mais ses muscles ne réagissaient qu'aux ridicules ordres du Chapelier. Son assomption s'arrêta face à une porte qu'elle ouvrit, bien malgré elle, à la volée. Quelle belle entrée en scène! Le meilleur moyen de se faire remarquer... Si Ses pas rapides ne l'avaient dores et déjà pas dénoncée. La scène qui s'offrit à elle aurait eu de quoi surprendre: un homme habillé à la façon du Batman mais, contrairement à l'idée qu'elle s'en faisait, il n'était pas habillé en noir mais de couleurs bariolées. On aurait dis un clown ou un acrobate échappé de son cirque. Il y avait quelque chose qui clochait... Pourquoi un type se trimballerait habillé de la sorte en pleine nuit dans Arkham? Soit il était fou soit il était suicidaire. Impossible de passer inaperçu avec des couleurs pareilles. Mais l'homme paraissait de bonne stature et parfaitement entrainé au combat. Il n'avait aucun mal à se débarrasser des deux lourdauds qui lui faisait lamentablement face, et elle ne donnait pas chère de la jeune femme derrière lui, si il se rendait compte de sa présence. De son coté Jervis le fixait, toute son attention était obnubilée par cet homme. Un vieil ennemie peut être... Mais que diable! Elle préfèrerait aider cet homme, aussi loufoque soit il, que d'obéir aussi sagement au Chapelier. Elle aurait aimé pouvoir dire qu'elle serrait les dents sous l'effet de la colère mais même ce petit détail lui était interdit.

Tandis que ces réflexions lui avaient traversées l'esprit, ses jambes s'étaient automatiquement misent en route pour foncer vers la chauve-souri multicolore. Son esprit lui criait de se retourner et de pointer le Beretta qu'elle possédait sur Jervis mais son corps refusait obstinément de lu obéir et n'avait qu'un seul but: se rapprocher de l'intrus embarrassant. Elle pestait intérieurement après ses pieds qui refusaient de lui obéir, son poing armé du pistolet qui se levait en direction de la créature bariolée et surtout après le Mad Hatter qu'elle haïssait profondément. Elle ne rêvait que d'une chose: un petit dysfonctionnement dans le système qui lui permettait de la contrôler. Juste quelques secondes pour lui ficher une balle entre les deux yeux et régler le problème définitivement. Lui griller sa maudite cervelle et la voir se répandre au sol! Voilà ce dont elle rêvait! Mais au lieux de ça, ses pieds l'avaient mener à quelques pas de l'homme qui se débarrassait de ses assaillants. Son bras et son poignet ajustaient le tir mais l'équipement de chapelier était définitivement à retravailler. La junkie voyait toutes les failles de son approche trop rapide et désordonnée. Elle manquait de tactique, aucune discrétion, elle n'avait même pas pu tenter de se cacher ou de se mettre à couvert. Le type devait parfaitement avoir compris le intentions de l'autre et n'aurait aucun mal à anticiper ses mouvements. Tant mieux ! Elle ne voulait pas être une réelle aide pour Jervis mais cela signifiait qu'elle allait probablement recevoir des coups malvenus. Le Chapelier payerait pour ça! Malgré tout, elle mourrait d'envie de se mettre à couvert ou en hauteur. Le fusil avait une portée moyenne qui lui permettrait de tirer à distance tout en restant précise il était inutile de ses rapprocher autant si ce n'était pour avoir moins de temps pour anticiper et parer les attaques. Les gestes qui lui étaient commandés n'avaient aucune cohérence avec l'état actuel des choses et cela faisait enrager Cassiopée. Ce fichu cinglé mettait sa vie en jeu sans même prendre le temps de lui permettre de se battre correctement. Mais savait il seulement comment se battre? Vu la façon dont il la magnait elle en doutait fortement. Il ne devait même pas avoir de compétence stratégiques. Un parfait incapable militairement parlant. De même l'organisation du combat été ridicule aucune des ses hommes de mains ne faisait réellement attention aux autre pour monter une attaque imparable et efficace. Ils se mettait eux même des bâtons dans les roues. C'en était navrant, et le plus exaspérant était qu'elle allait se mêler à cette absurdité de manière encore moins cohérente que les autres. A quoi pensait le nain lorsqu'il choisissait ses mouvements?

Pas à grand chose sans doute. Pour ordonner un spectacle aussi lamentable cela devait être le néant à l'intérieur. Il ne devait pas vraiment aligné plusieurs idées d'affilées. D'ailleurs elle ne serait pas franchement étonnée si en plein milieu du combat elle se mettait à réaliser des mouvements contradictoires. Extrêmement dangereux pour elle, une aubaine pour son adversaire et une erreur sans doute basique pour ce « cher » Jervis. Cependant, quoi qu'elle puisse penser, les fait étaient là. Son corps répondait uniquement aux ordres du nain et elle était spectatrice de ses mouvements. Se positionnant légèrement en arrière de la mêlée , la junkie visa et tira en direction de l'intrus. Cependant, la technologie qui lui était appliquée manquait de finesse dans ses commandes. Ses mouvements restèrent imprécis et cette imprécision se répercuta sur les tirs qu'elle avait opérer en direction du « Batman ».

Le « Batman » était rapide bien que légèrement pris au dépourvu, il avait été efficace. Se mettant hors de danger et se servant de la jeune femme comme d'un bouclier humain. Si Cassiopée avait eu le contrôle des muscles de son visage, elle aurait affiché un sourire carnassier. Elle ne voulait pas gagner ce combat. Elle savait que, quoiqu'il arrive, elle ne retrouverai pas le contrôle de son corps et elle comptait bien sur cet intrus bigarré pour effectuer sa vengeance par procuration. Même si cela impliquait de se retrouver dans un triste état, elle voulait le voir régler son compte au chapelier. C'était un peu exaspérant d'être réduit à une vengeance par procuration mais,faute de mieux, observer le nain mordre la poussière serait un vrai plaisir. Pour le moment la jeune femme avait réussi à éviter les dégâts et la balle n''avait fait que l'effleurer. Dommage... Une chose était sûr, cette fille pouvait parler et avait le parfait contrôle de ses actes. Elle n'était pas sous contrôle! Cassiopée la détestait déjà! Comment pouvait on accepter de s'allier à un être aussi abjecte de son plein grès?

Finalement, elle était presque déçue que la balle n'ai fait que l'effleurée. Elle ne méritait pas d'avoir autant de chance, loin de là... La junkie rabaissa son arme et s'éloigna un peu pour pouvoir avoir un meilleur point de vue sur la scène ou plutôt être plus visible pour le chapelier. Si elle tirait maintenant elle risquait d'abattre la blonde pendant qu'elle bataillait avec le clown qui leur donnait tant de fil à retordre. Le chapelier semblait malgré tout en avoir conscience et lui ordonna de ne pas appuyer sur la gâchette mais plutôt de rester à l'écart pour le moment. Les jumeaux se battaient de façon tout aussi lamentable qu'elle. Ses jambes la portaient sans trop de difficultés, ce qui en soit était assez étrange vu l'état dans lequel l'affrontement avec le Toymaker les avaient laissées. Elle était surprise que la douleur ne soit pas plus présente. Ses jambes se mouvaient sans difficultés. C'était bien le seul avantage d'être sous le contrôle du chapelier. Qui lui , non content de na pas être capable de manipuler ses soldats correctement, se permettait de rire et de lancer des remarques. Leurs rappelant qu'ils étaient ses jouets voués à lui offrir le spectacle qu'il désirait voir. Ce petit être lui portait sur les nerfs. Si jamais la moindre défaillance se laissait entrevoir ce ne serait pas à un Jaberwockie mais deux qu'il aurait à faire. Et le deuxième se ferait une joie de le torturer un peu avant de lui loger une balle entre les deux yeux.

A défaut de pouvoir faire le choix de ses actions, elle se permit d'observer un peu la scène. La jeune femme ne se battait pas trop mal mais la chauve souris la dominait largement sans trop de difficulté. Cet homme était dangereux en combat rapproché et elle ne donnait pas cher de sa peau si jamais il lui mettait la main dessus. Vu l'état de son corps depuis l'altercation elle risquait d'avoir droits à des dommages collatéraux forts désagréables. Deux jours a peine que cela avait eu lieu, rien ne pouvait avoir commencer de cicatriser et les bandages avaient beau compresser les plaies et les fils les avoir fermer, un coup bien placé et tout ça partirait en lambeaux et elle recommencerait à se vider de son sang. C'était l'un des principaux risque d'une confrontation . Hors, vu comment l'assaillant se battait elle ne voyait pas vraiment comment le combat pourrait finir autrement. Elle espérait juste que le douleur ne l'empêcherai pas d'assister à la défaite du nain.

Étrangement, le chapelier eut un instant de lucidité et de logique. Ce fut le premier mouvement réellement utile et bien vu de la soirée. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir et applaudir le Mad Hatter pour l'effort surhumain que son cerveau venait d'opérer ou au contraire commencer à s'inquiéter de voir ses chances d'assister à la défaite du seul vrai jabberwocky ici présent s'amenuiser. La jeune femme avait sorti un un tournevis et l'avait planter dans la cuisse du « Batman » provoquant un instant un arrêt dans les mouvements de tous. La blonde était dans une posture pliée dont elle ne pourrait se relever trop rapidement de temps d'enfoncer son arme dans la cuisse de son assaillant. C'est à cet instant que le chapelier choisit pour lui faire à nouveau lever son arme et tirer en direction de la créature colorées qui se débattait sous ses yeux. La encore le tir manquait de précision mais la situation était au désavantage du « batman . L'albinos maudit intensément le chapelier et son acolyte. Ils venait probablement de faire échouer la seule chance qu'elle avait de les voir mordre la poussière. Ses yeux lançaient des éclaires, non pas destinés à l'intrus mais au reste de l'équipe qui entourait jervis.

[HJ : Désolée pour la longueur pitoyable de ce post !]

Cassiopée venait de voir son tir raté à nouveau sa cible. Une balle perdue de plus. La charpentière en revanche avait droit un un instant de victoire. Instant qui vola en éclat quelques secondes plus tard, lorsque le chevalier bigarré lança sa controffensive, frappant la jeune femme blonde avec violence et force. Juste retour d'un combat perdu d'avance. L'albinos ne donnait pas cher de la charpentière et ne chercha même pas à parier sur le temps que mettrait le Batman à la mettre hors d'état de combattre. Peu c'était une certitude, très peu même. La jeune femme avait eu droit à son coup d'éclat, elle en payait désormais le prix et celui ci était diablement élevé. La junkie avait toujours le bras tendu en direction du combat l'arme encore chargée, elle pourrait tirée si le Mad Hatter lui en donnait l'ordre mais rien ne vint. Elle ne savait pas si son esprit pouvait un tant soit peu influencer les ordres que son corps recevait, mais on en pouvait pas dire qu'elle ne tentait pas d'opposer une résistance. Tout son esprit cherchait à refuser catégoriquement le moindre ordre donner par Jervis, même si l'ordre en question était avisé ou bien sentit. Certains auraient appeler ça « l'esprit de contradiction », pour elle c'était se battre pour sa liberté. Mais le combat était à sens unique et là aussi perdu d'avance. Sa résistance restant cloitrée entre les murs de son esprit et n'atteignant jamais le cerveau et les nerfs si durement atteint.

La chauve-souris n'en avait pas finit avec la charpentière et semblait d'ailleurs décidé à faire d'une pierre deux coups. Soulevant la jeune femme d'un coup de genoux, il la projeta en direction de la junkie. Quelque peu surprise par cette masse soudaine qui se dirigeait droit sur elle, Cassiopée reçut l'ordre de baisser son arme et d'esquisser quelques pas de recule. Les commandes arrivèrent trop tard. Son bras était à moitié baissé lorsque la charpentière percuta l'albinos en plein dans son épaule gauche. La douleur envahit son corps comme un choc électrique avant de s'évanouir dans les méandres ouatés que créait automatiquement la puce de contrôle mental. Le corps de la jeune femme atterrit mollement sur le sol, Cassiopée avait servit d'amortisseur et son frêle corps avait largement absorbé l'onde de choc. Cependant la puce semblait lui procurait plus de force que ce qu'elle possédait à l'accoutumée et elle resta relativement stoïque. Le choc fut ponctué de quelques pas en arrière, mais elle ne s'effondra pas au sol. En revanche sa blessure encore fraiche ne put pas en dire autant. Le choc avait rouvert la plaie qui commençait à peine à cicatriser. Une tache de sang se formait rapidement sur ses vêtements, s'agrandissant à vue d'œil.

Cassiopée ne put pas pour autant jeter un œil à son épaule et tenter de compresser la plaie. Le Chapelier était complétement absorbé par son adversaire et hormis l'ordre de ne plus bouger, elle n'eut aucune commande. Elle savait la charpentière a ses cotés mais ne pouvait même pas tenter de communiquer ou lui jeter un regard pour lui demander silencieusement de l'aide. Pas vraiment que se rabaisser à demander de la grâce de son ennemie qu'elle aimerait voir pendu la réjouissait, mais si elle ne voulait pas se vider de son sang elle n'avait pas d'autre option. Et l'option en question était hors de portée.

Le Mad Hatter était tout à son adversaire. Tout le combat qui s'était déroulé jusqu'à présent n'avait été qu'un préambule pour l'entrée en scène du grand marionnettiste et ses soldats devraient le regarder religieusement. Comme une sorte de messie auquel ils devaient tous allégeances. Cassiopée enrageait, elle avait l'impression d'être un lion en cage rongeant des barreaux qui ne céderait jamais. Tout cela lui rappelait ses premiers jours dans les camps. Lorsqu'elle était trop shootée pour être capable d'agir elle même et que les soldats la menait comme un poupée de chiffon. Le début de l'endoctrinement et de l'éducation par la terreur. Le but avait été de les rendre dépendant le plus rapidement possible. La drogue avait été extrêmement efficace en la matière , puis la réduction des rations de nourritures et tout ce que cela impliquait. Les exécutions public avaient elles aussi eu beaucoup à voir avec l'obéissance dont les enfants fraichement embrigadés avaient fait preuve. Les deux situation n'était pas comparables, certes. Mais le résultat était sensiblement le même: l'incapacité de prendre une initiative et l'obéissance aveugle. De biens amères souvenirs dont elle se serait passer de se remémorer. Le chapelier semblait satisfait de la situation voir même ravie d'avoir la chauve souris face à lui. De son coté Cassiopée allait regarder le spectacle avec attention. Elle n'allait pas admirer le nain. Bien au contraire, elle allait se délecter de sa défaite. Profiter du moindre détaille de la correction qu'allait lui infliger le Batman. Tout du moins, qu'elle espérait qu'il lui inflige. Sa vengeance par procuration.

Ses yeux étaient rivés sur les deux hommes. Le tableau était curieux. Le Batman multicolore dominait de toute sa hauteur le nain qui voulait obtenir toute son attention. En vérité il y avait quelque chose de grotesque dans cette scène . On aurait même pu croire à une parodie. Cassiopée attendait sentant la tache de sang qui s'agrandissait à l'humidité de son vêtement qui collait de plus en plus à sa peau. Son regard était illuminé par une étincelle sadique et carnassière. Elle attendait avec impatience la fin du combat, cependant une ombre vint noircir le tableau si le chapelier était mis hors course elle ne recevrait plus aucun ordre et risquait de se vider de son sang... Q'u'à cela ne tienne elle voulait le voir mordre la poussière!