Elle devait se rendre à l'évidence, depuis qu'elle était sortie du coma, Duela s'ennuyait profondément. Elle aurait bien aimé avoir le mec qui avait inventé cette histoire de ville Arkham pour l'éventrer et lui faire bouffer ses tripes. Quelle idée de mettre des criminels avec des criminels! Au début,l'idée aurait pu paraître bonne, un endroit ou tout était permis, ou on pouvait tuer qui on veut dans craindre l'arrivée d'un fou en collants et en culotte courte, ou tous les déboires étaient permis...au début, ce devait être un véritable enfer sur Terre! Le paradis. Mais la réalité avait vite rattrapé les pauvres internés pour laisser place à des évidences...
Sur qui lesdits criminels allaient se défouler si il n'y avait plus d'innocents à torturer? Ils y avaient pensé la haut? Et non, la frustration des pauvres petits criminels, personne n'y pense jamais. Les citoyens se disent bons mais en fait ils ne sont que des égoïstes qui ne pensent qu'a rester en vie et à avoir une vie longue et heureuse. Duela estimait d'avoir elle aussi le droit d'accéder à une vie longue et heureuse et pour cela elle ne demandait pas grand chose, juste des gens à écharper, c'est tout. (Et un père, aussi mais ça... l'époque ne se prêtait pas vraiment à la recherche paternelle.) Mais non, aucun civil innocent à l'horizon que des criminels véreux, des mafieux, des psychopathes...Duela appréciait assez cette dernière catégorie de gens mais elle s'était rendu compte que les tuer était bien moins drôle que d'avoir entre ses mains un cœur chaud et surtout innocent ou mieux, un cœur pur, mais elle ne demandait pas la lune tout de même.
Elle avait écumé toute la ville il ne restait rien même pas une banque ou un casino ni même une superette à piller et de toute façons, elle ne pouvait commettre de gros coup dans une organisation criminelle derrière elle. Et même si les organisations criminelles pullulaient à Arkham ça n'avait pas la même saveur sans les interminables courses poursuites, les slaloms entre les voitures au milieu des pots d'échappements, les grognement du ténébreux Batman, les hordes de supers énervés et qui prennent tout au sérieux...il ne restait que les mafieux et leurs cigares puants. Bien sur, elle commettait quelques crimes de routine pour subsister comme tout le monde ici des vols mineurs ça ou la, mais le plaisir n'y était plus...
La jeune psychopathe regarda autour d'elle, ses pieds l'avaient emmené jusqu'à la Gotham River, sans doute l'endroit le plus paisible d'Arkham, le plus détestable, donc. Elle s'ennuyait,elle s'ennuyait terriblement, elle s'ennuyait plus que quand elle était un Titan.
Ça faisait vraiment 12 heures qu'elle n'avait pas rit et Duela était vraiment sur les nerfs, elle sentait que le premier balourd qui passerait sa route la finirait avec au moins un pied en moins.

« Bonsoir demoiselle ! Vous êtes perdue ? »

Duela venait d'apercevoir l'affrontement d'un ennui mortel qui venait de se dérouler à quelques mètres de sa personne et se demandait ce que lui voulait cet être bien singulier qui venait de l'aborder. En tous cas, son costume était marrant.
Avec un peu de chances, ses intentions étaient mauvaises. D'ailleurs ses intentions étaient forcément mauvaises, elle était à Arkham.
Au vu de son âge, Duela pensa que son interlocuteur la prenait certainement pour une de ces délinquantes pathétiques, ça tombait bien, la jeune psychopathe se sentait d'humeur joueuse. Elle accrocha un grand sourire sur ses lèvres et une lueur de folie incontrôlée brilla dans son regard.

« Bon...soir »

Elle s'approcha de l'homme en faisant des petits pas chassés, les mains derrière le dos et battis des paupières pour avoir l'air plus faible en réprimant un rire.


« Oui, je me suis perdue cette ville est grande et hostile. Je ne pensais pas que les gens pouvaient être si méchants, je n'aurais pas du écrire « le proviseur pue » sur le mur de mon lycée »

En parlant, Duela faisait des moues exagérées qui se voulaient crédibles.
Tout en donnant lieu à sa pitoyable stratégie de mise en confiance, elle pensait avec délectation aux différentes méthodes de tortures qu'elle pourrait éventuellement opérer sur son interlocuteur. Elle mourrait d'envie de tirer sur toute les petites coutures qui apparaissaient sur l'homme pour voir si elles étaient à même la peau ou si il portait un costume.
Ou bien...
Ou bien, elle pourrait attendre de voir ce qu'il lui voulait avant de le tuer.
Peut être pourrait-il lui être utile d'une manière ou d'une autre... peut être avait-il des informations sur son père, n'importe lequel. Ou peut être voulait-il lui proposer un plan super amusant et sanglant. Elle pourrait toujours le tuer après.