Une heure après la conférence de Quincy Sharp.

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Ethan était installé confortablement sur une chaise, dans ce qui semblait être une salle d'interrogatoire. Non loin de lui, se trouvait deux militaires, membres de la DeadLight, qui montaient la garde sans dire un mot. Le jeune sergent observait avec un certain amusement la scène, tout en savourant une énième cigarette.

" On va rester encore longtemps ici, les gars ? J'ai rendez-vous, avec une ravissante nana après ! Cela serait mal vu, si j'arrivai à la bourre !!! " Dit-il.

Aucune réponse. C'était un fait, il n'était pas tombé sur des barbouzes du dimanche. Cela commençait à devenir limite pesant voir inquiétant. Il était bien connu qu'être " retenu " par l'Oncle Sam, n'était jamais de bonne augure. Las d'attendre la venue d'un supérieur, Carter se releva et entama les quatre-cent, tout marmonnant dans sa barbe. Le regard du Sergent, devenait subitement plus sérieux.

Sharp ... un nom qu'il maudissait !

Une personne que les Gothamites voyaient en sauveur ... ils avaient torts !

Si seulement ils savaient tout les coups bas, qu'il avait orchestré pour assoiffé sa soif de pouvoir. Cet homme était aussi fou, que les chiens enragés qu'il avait envoyé dans son œuvre. C'était à vomir ! Il tomberait tôt ou tard, c'était un infime espoir certes, mais Ethan voulait si accrocher. C'était son échappatoire ...

Il enchainait les tours de salle, perdant par la même occasion sa patience, ce qui n'était jamais bon signe. Il s'approcha une nouvelle fois, d'un deux deux gardes !

" Un bisou ? "

Le militaire resta droit comme un " i ", ne lui accordant pas, la moindre attention.

" Bon, papa arrive bientôt ou pas ? "

Toujours aucune réaction. C'était navrant ! Le membre du GCPD reprit place sur sa chaise, plaçant ses pieds sur la table, et reprit la parole.

" Bon, bon, bon ... ok j'ai compris !!! "

Ethan fixait le plafond, se demandant si il ne s'était pas fourré dans un sacré merdier !

Loin d'être dans le merdier comme il pensait, Ethan allait même avoir droit à un entretien très particulier. Derrière l'écran relié à la caméra, Isabella s'était amusée à observer le comportement du policier, alors que le reste de l'escouade était encore à la recherche du Batman, non pas pour l'arreter mais pour pouvoir couvrir ses arrières. Ethan avait failli mettre le feu aux poudres et foutre une belle opération en l'air, bien que d'autres s'en étaient chargés à sa place.
La jeune femme à la chevelure rousse venait maintenant de quitter le poste de controle du deuxième étage pour se rendre au premier, là où se trouvait la salle d'interrogatoire dans laquelle le sergent, ou ex-sergent, faisait les 100 pas en balançant des répliques toutes aussi dénués d'humour, les unes que les autres.
Le bruit de la clanche de porte se fit entendre jusqu'à ce qu'un peu de lumière du couloir filtre temporairement dans la salle, laissant la jeune femme entrer , en compagnie d'un autre garde, faisant signe aux deux hommes déjà présents de les laisser, ce qu'ils firent bien évidemment sans discuter.

S'asseyant face au policier, elle fiut mine de consulter ce dossier qu'elle connaissait déjà et poussant un bref petit son d'exclamation avant de porter son regard sur le policier qui semblait, non pas hors de lui, fort heureusement, mais assez impatient d'en finir.

"Le Colonel ne sera pas là avant un moment, vous aurez donc affaire à moi. Je suis la Caporale Isabella Florès et avant que vous ne me posiez la question, ca sera oui, je suis célibataire et non, je ne suis pas interessée... Alors posez vos fesses sur ce siège, je vous prie."

A cela s'ajouta une poussée du garde, le seconde classe Murphy, qui, dans un grognement venait de pousser le jeune policier à s'assoir sur le siège et ce, afin d'écouter pleinement ce que la jeune femme allait maintenant lui dire. A son regard sévère venait s'ajouter le fait que le jeune flic risquait de s'en prendre plein la gueule pour pas un rond. Vérité vraie direz vous, mais comme on le dit souvent, chaque soucis, chaque ennui finit finalement par trouver une issue. Dans le cas de Carter, cela serait bien plus particulier. Une fois le jeune homme assis comme il le fallait et dans les règles de l'art, Isabella fit signe au soldat de rester à l'arrière de l'impétueux jeune homme dans le cas où il se sentirait venir des poussés d’estrogènes

"Mr Carter, votre dossier est, je dois l'avouer, très complexe. Je ne reviendrais as sur les evenements tragiques ayant touchés votre famille et je vous présente toutefois mes condoléances. Mais il faut que vous sachiez que vous vous êtes mis dans une position très délicate en attaquant Sharp de front, et qu'en plus, vous avez, tout comme Azrael, bouzié une opération pour laquelle il nous a fallu plusieurs mois de préparation. Alors je sais que certains me répondraient qu'une balle dans la tête aurait reglé l'affaire, mais voyez vous, il y'a des lois, et si personne ne les respecte, alors qui le fera?"

Refermant temporairement le dossier, la jeune femme croisa les mains en les posant sur la table, en ne quittant plus du regard le jeune homme de qui elle attendait une réponse.

Ethan fixait le plafond inlassablement, attendant la venue d'un quelconque supérieur. De temps à autre, il lançait des regards rapides envers les deux militaires, qui continuaient à monter la garde, comme si leurs vies en dépendaient. Cela eut le mérité de donner un léger sourire à notre jeune sergent.

" Allez pour me faire pardonner les gars, dès que je sors d'ici, je vous paye une bière ! Même deux tiens, soyons fous ! "

Comme d'habitude, aucun des deux barbouzes ne daigna répondre ou tourner la tête à l'encontre de leur convive. C'était marrant au début, mais vite lassant par la suite. Sa patience néanmoins fut vite récompensée. Un léger bruit de serrure se fit entendre, avant qu'une ravissante femme, accompagné d'un molosse ne fasse irruption dans la salle. Cette dernière fit signe à ses deux hommes de mains de sortir. Choses qu'ils firent sans rechigner, dans la foulée.

La jeune femme prit place, face à lui et entama une brève lecture de dossier.

"Le Colonel ne sera pas là avant un moment, vous aurez donc affaire à moi. Je suis la Caporale Isabella Florès et avant que vous ne me posiez la question, ca sera oui, je suis célibataire et non, je ne suis pas interessée... Alors posez vos fesses sur ce siège, je vous prie."

Pour accompagner la parole à l'acte, le seconde classe Murphy venait de pousser le jeune sergent dans un grognement étrange, afin qu'il adopte une attitude convenable face à la gente féminine.

" Hey doucement Médor !!! Va pas me mordre hein !!! " Dit Ethan sur le ton de l'ironie.

"Mr Carter, votre dossier est, je dois l'avouer, très complexe. Je ne reviendrais as sur les evenements tragiques ayant touchés votre famille et je vous présente toutefois mes condoléances. Mais il faut que vous sachiez que vous vous êtes mis dans une position très délicate en attaquant Sharp de front, et qu'en plus, vous avez, tout comme Azrael, bouzié une opération pour laquelle il nous a fallu plusieurs mois de préparation. Alors je sais que certains me répondraient qu'une balle dans la tête aurait reglé l'affaire, mais voyez vous, il y'a des lois, et si personne ne les respecte, alors qui le fera?"

Ethan écouta avec attention le discours de son interlocutrice.

" Voila un point, sur lequel nous sommes d'accord miss Florès. Si nous en venions à tuer Sharp, nous ne serions guère mieux que lui. Et c'est la dernière chose à laquelle j'aspire ! "

Ethan marqua un temps d'arrêt, fixant droit dans les yeux Isabella

" J'estime néanmoins que les Gothamites ont le droit de connaitre la vérité sur cet odieux personnage. On ne peut les laisser plus longtemps dans l'ignorance et subir son terrible joug. Combien de familles devront encore pleurer la mort d'un proche, à cause de cet enfoiré ? Combien de famille vont être déchiré ? Cette putain de ville est entrain de se casser la gueule, et tout cela à cause d'un simple et unique homme ! Si vous souhaitez rendre réellement un service à la nation, occupez-vous de son cas et vite ! Je serai bien entendu apte à partager les preuves que j'ai accumulés avec ma partenaire. Marché honnête, non ? "

Carter observa avec minutie, la réaction de son interlocutrice. Il pensait avoir mené la danse ... mais comme le disait un célèbre dicton " Les apparences sont parfois trompeuses ! ".

Ceci n'était que le commencement !!!