| Sujet: Quand le passé refait surface. [Post Unique] Dim 22 Avr - 20:55 | |
| | L'orage grondait tels le rugissement d'un monstre tout droit sorti d'un film d'épouvante. Ce genre d'orage qui était fréquent dans cette ville crépusculaire. À l'extérieur de Gotham, dans unes de ces banlieues bourgeoises, les yeux d'un homme était posé sur la vue de la température actuelle à travers l'une de ces grandes fenêtres appartenant au manoir Wayne. Ce vieil homme semblait préoccupé par de nombreuses pensées. Alfred Pennyworth, majordome du célèbre playboy-milliardaire ; Bruce Wayne. Les derniers mois furent assez sombre pour la famille Wayne ainsi que leurs proches. La mort fut à la une. En réalité, la mort est un évènement fréquent chez les Waynes. Ce même majordome qui fut agressé sauvagement par Catman pour finir par défier la mort, sans parler du Batman qui fut blessé physiquement ainsi que moralement face au Killer Croc. "Moi qui croyait que Bruce finirait par changer la déco." Cette voix sortie d'outre-tombe. Sa voix qui pour ceux qui la connaissant, donnait des frissons dans le dos. Et quand on parle de la mort, cette voix en connait un rayon en matière de repos éternel et de résurrection. Alfred tourna la tête en fronçant légèrement les sourcils. |
"Jason." Au même moment, l'illumination d'un éclair clarifia la pièce et une silhouette franchit l'encadrement de la porte. Jason Todd. Étonnamment, celui-ci ne se trouvait pas sous l'identité du Red Hood. Son visage quelque peu marqué par des blessures de "guerre" était fraichement visible. Les deux hommes échangèrent un long regard dans un silence tendu et désagréable. "En chair et en os." Répondit Jason avec une certaine touche d'ironie. Parcourant quelques pas dans la pièce, l'ancien Robin vint ce poster à quelques mètres du vieil homme, avec un petit sourire arrogant au coin des lèvres.
"Maître Bruce m'avait prévenu que ce jour arriverait." Disait-il en se retournant complètement vers le jeune homme, ses deux mains appuyant sur cette canne qui lui servait de soutien durant sa convalescence. "Je suis heureux de voir que vous allez bien." Ces propos firent sourire de façon perfide le jeune Jason. "Allons Alfred, pas de besoin d'agir en hypocrite devant moi. Nous savons tous que toi, Bruce et tout le reste de la Bat-Family serait beaucoup plus enchanté de me savoir mort que vivant." Des paroles qui furent terriblement directs, mais rempli de vérité. "Le fils torturé qui revient à la vie en quête de réponses. Une histoire assez banale, non ?" Alfred soupira d'un coup, laissant son regard inexpressif se poser sur celui de Jason. L'ambiance était assez tendue. "Et monsieur a-t-il trouvé les réponses auxquelles il recherchait ?"
À nouveau, un silence s'installa dans la pièce, laissant seulement le grondement de l'orage briser le silence de temps en temps. Jason se détourna de l'anglais avant de faire un petit tour de la pièce et s'arrêter devant le portrait de Thomas et Martha Wayne avec un Bruce tout jeune et souriant sur la photo. Après quelques minutes, Jason tourna les yeux vers Alfred, avec un regard interrogateur. "Alors, c'est vrai ? Batman à finalement décider de briser son code moral et franchir cette ligne ? La ligne du meurtre ?" À ces paroles, il y eut un échange de regard assez intense entre les deux hommes. Son interlocuteur tenta de placer quelques mots pour répondre à cette question, mais Jason lui coupa littéralement la parole. "Il y a un an lorsque j'ai confronté Bruce sur ma mort et sur le Joker, il m'a clairement démontré que son code, que cette ligne, jamais il ne la franchirait... Et aujourd'hui, j'apprends qu'il a franchi cette ligne, non pas contre un de ces tarés de Gotham, mais bien contre une de ces ordures d'homme politique..."
"Sachez en premier lieu, monsieur Jason, que votre décès fut très douloureux, en particulier pour Maître Bruce. Il n'y avait pas un jour, où je le voyais se poser devant la vitrine où est entreposé votre costume de cette époque révolu qui semble hanter votre mentor depuis si longtemps. Jamais je n'ai et je ne douterai de ces décisions. Batman a toujours accompli ce qui était le mieux pour Gotham. Batman est le symbole d'espoir de Gotham." Rapidement, mais lentement, la rage commençait à se montrer sur le visage de Jason, il serra les poings au long de son corps. Alfred tant qu'à lui, crispa sa poigne avec le manche de sa canne, par pure prévention.
"Un symbole d'espoir ? Batman a toujours semer la peur à Gotham, seulement aujourd'hui, c'est différent. Mais, la peur n'est pas la solution. Plus personne n'a peur de lui. Batman a été brisé à de nombreuses reprises et récemment contre Croc. Si Bruce ne veut pas nettoyer Gotham comme il se le doit, je le ferai à sa place. Le Red Hood deviendra le nouveau symbole. Il y a un an, j'ai commencé à rependre le sang et la terreur au sein de la pègre. Aujourd'hui, je viens finir mon travail." La colère, la haine était définitivement présente dans le ton de voix du jeune homme. Celui-ci commença à faire quelques pas vers la sortie de la pièce, alors qu'Alfred ne détourna son regard sous aucun prétexte.
"Vous savez que rependre le sang ne vous aidera pas à trouver les réponses à vos questions. Maître Bruce vous a toujours considéré comme un fils. Votre haine, votre rage vous a amené à faire des choses terribles. Vous pouvez toujours choisir la bonne voie et vous devez comprendre et accepter les récents agissements de Batman. Parler à votre mentor, vous ferait le plus grand bien. Prendre la décision de se salir les mains, sera simplement le berceau d'une chute que je ne vous souhaite guère, monsieur Jason." Sur ces paroles, le majordome tourna le dos, sachant très bien que leur conversation portait à conclusion. "Et monsieur Jason, je serais reconnaissant que vous fermiez la porte derrière vous en sortant du manoir."
Ces propos vinrent irriter les oreilles de Jason, laissant apparaître un regard légèrement froissé. Alors qu'à nouveau un éclair vint illuminer la pièce, lorsque celle-ci rechuta dans la noirceur, Jason Todd avait complètement disparu. Sans même faire le moindre bruit. Tel une ombre frappée par l'obscurité.
|
|