C'était une journée pluvieuse qui s'offrait à Gotham City. Ladite pluie ne fait pas fuir les criminels mais elle fait fuir les chauves-souris. Cela faisait longtemps que l'homme aux deux visages n'avait pas revu ce fantoche à costume. D'ailleurs, on se demandait si ledit justicier n'était pas mort. Enfin, quand le chat n'est pas là, les souris dansent... N'est-ce pas ?

Parlons un peu de la police de la ville. Un simple ramassis de bons à rien qui passent leur temps à fumer en essayant de faire croire à la populace Gothamite qu'ils maintiennent l'ordre. C'était vraiment désespérant de voir que cette justice qu'Harvey Dent assurait jadis n'est plus qu'un tas de cendres où les bandits de la ville viennent marcher dedans.

Enfin c'était la débandade dans la ville. La ligue à laquelle Dent avait participé secrètement avec Mister Y pour éliminer le Joker était partie en fumée suite à la fuite dudit organisateur. Harvey n'avait plus qu'à se trouver un nouvel associé pour que ses affaires puissent prospérer. La drogue était l'élément principal de Gotham ces temps-ci.

Et pourquoi ne pas s'allier avec un représentant de l'ordre ? Mieux que vendre des produits illicites , Dent cherchait à prouver réellement que la police n'était plus rien. Mais à qui s'adresser ? Pile ou Face avait une petite idée... L'homme en question bossait avec la mafia. Certainement que le vieux Falcone avait de quoi aider l'ex-procureur de la ville.

James Wacker. C'était son nom. La vermine de la ville. La représentation même du Gothamite moyen qui croit survivre dans ce triste taudis en vendant armes et autres insanités. Harvey avait envoyé deux sbires à lui chercher le policier chez lui. Falcone pouvait facilement réveler des petites informations croustillantes en voyant deux trois billets sous son groin.

La limousine dernier cri, roulait à vive allure dans les rues de Park Row. L'homme qui conduisait s'appelait John. Il baissa la vitre qui le séparait de la banquette arrière où était confortablement assis Wacker. Il avait revêtit ses plus beaux habits pour l'occasion. Le sbire de Dent semblait être curieux. Qui ne le serait pas dans cette ville souillée par le pêché ?

«Pourquoi qu'zallez chez m'sieur Dent ? »

L'homme avait les yeux grand ouvert. C'était un sot qui attendait bêtement une réponse d'un flic corrompu. Le G.C.P.D ne comptait dorénavant plus que ça dans ses rangs. Des petits chiens qui suivent les plus grands parains de la pègre Gothamite en espérant récolter un maximum d'argent sale en troquant leur babiolles contre des dollards.

Bien que dehors il tombait des cordes tout semblaient désignés que ce serait une belle journée qui s'annonçait pour James. Il était rentré en contact avec un des plus grands truands de cette ville. Au moins sa réputation au sein de la pègre n'était plus a se faire et cette fois il avait de quoi en sortir avec un joli paquet de fric. Une limousine n'allait pas tardé à venir le chercher et il devait ce préparé.
Il commença donc par charger son arme sans laquelle James se sentait nue et la rangea dans son holster au niveau de son épaule. Il enfila par-dessus sa veste la plus chic étant demandé par un employeur de marque.
Ça le changeait des quelques gangs de pacotilles qui ne lui rapportaient pas assez pour son besoin quotidien en ecstasy. D'ailleurs ses mains commençaient à trembler ce qui signifiait le besoin de reprendre de sa drogue.

Il commença alors à rechercher dans ces tiroirs avec le besoin qui était de plus en plus grand obligeant l'officier de police a ouvrir brutalement ces tiroirs en en faisant voler certains. C'est à ce moment-là que la limousine se stationna devant chez lui. Quelques secondes après la sonnerie de son appartement retenti ce qui avait pour effet de frustré davantage le policier qui était sur le point de leur répondre quand soudainement en se tâtant les poches il sentit une boîte.
Il retira cette dernière de sa poche et la reconnu, c'était là où se trouver ses pilules vertes et jaunes. Il approcha alors la petite boîte de son oreille puis la secoua pour s'assurait qu'elle n'était pas vide puis l'ouvrit. Il goba de suite une des pilules qui agit rapidement contractant les muscles de James provoquant un sordide craquement sonore audible dans toute la pièce.

Se sentent tout de suite mieux il vérifia une dernière fois son arme avant de suivre les deux hommes qui étaient devant chez lui jusqu'à la limousine. Dans la voiture James se sentait bien et sûr de lui et profitant de ce moment de calme sorti des écouteurs de sa poche avant de se mettre à écouter la 5ème symphonie de Beethoven. C'est à ce moment qu'un des hommes de double face posa une question aussi stupide qu'inutile. D'habitude il se serait énerver par une si grossière interruption de son morceau préféré, mais la drogue altérerait son comportement et lui donna l'envie de résoudre le problème avec plus de diplomatie.
Retirant calmement ses écouteurs il lança un regard intimidant au chauffeur qu'il regarda pendant quelques secondes par l'intermédiaire du rétroviseur laissant un long silence dans la voiture. Pendant ce temps James analysé la personne qu'il avait en face de lui puis se pencha en avant et appuya ses coudes là où devait se trouver la vitre.

Toi tu n'aimes pas Mozart. Tu devrais écouter, il a l'incroyable pouvoir de nous faire voyager. Il est malheureusement mort très jeune tu sais. Et je suis presque sûr que comme toi il n'avait pas envie de finir aussi vite sa vie. Tu n'aimerais pas aussi que ça t'arrive pas vrai ? Donc un petit conseil regarde la route avant de finir toi aussi dans une fosse commune que j'aurai creusé rien que pour toi.

James remit alors ses écouteurs sur ses oreilles pour finir d'écouter le morceau en espérant avoir été claire et intimident. Il n'y avait rien qui pouvait plus l'énerver que de l'interrompre au milieu d'un morceau. Du côté du chauffeur qui avait été un peu secoué par les propos qu'avait tenu l'agent de police préféra fermé la vitre pour éviter un nouveau contacte avec cette étrange invité. Une fois arrivée la voiture se stationna face au tribunal. James descendit alors de la limousine s'exposant à la pluie qui tombée dehors et dont il ne pouvait se protéger. Il s'avança alors de l'entrée en montant les marches toujours suivi par deux molosses.

Il poussa alors les deux portes qui lui bloquaient l'entrée puis reconnu à l'instant double face qui était pour le moment visible de son meilleur profil. En s'avançant vers ce dernier James attira son attention qui dévoila sa face la moins appréciable en ce retournant. Bien qu'il est vu des corps en plus mauvais état que la tête de l'ex-procureur cela surpris sur le coup.

Il ne put pas s'empêcher d'avoir une mine à la fois un peu dégoûté à la fois un peu surprise en observant son visage. Pourtant, il avait vu des photos mais que l'on s'y attende ou non même sous la prise de substance illicite cela surprend toujours. Mais au lieu de rester bêtement à l'observer le lieutenant du GCPD décida de prendre la parole.

Alors, maintenant que je suis là vous allez enfin m'expliquer précisément ce que vous attendez de moi ?

James Wacker avait donc renvoyé les colosses comme il se devait. Les deux larbins amenèrent le policier devant Pile ou Face. Dans un bureau peu éclairé, Harvey faisait la moue. Il s'amusait avec sa pièce pour passer le temps. Il avait mis ses pieds sur la tablée et observait le ciel noir et orageux de la ville souillée par le crime et le désespoir qu'offre les criminels de Gotham.

Dent ne prêta d'abord aucune attention à ce représentant de l'ordre qui avait fini par rejoindre le mauvais camp. Celui des faibles. Celui des ingrats et des rebelles. L'homme semblait avoir consommé des substances illicites et il paraissait être dans un état second. Comme s'il était ivre ou même mieux. Comme s'il était drogué.

Wacker voulut savoir ce que l'ex-procureur voulait de lui. Harvey esquissa un grand sourire. Enfin... Une moitié de sourire. Il ria intensément et se leva dans un silence pesant qui donnait au personnage un air sombre et cruel. On ne voyait que la partie du visage vitriolée de Pile ou Face. Le propriétaire du Tribunal de Park Row mit les poings sur la table et cria.

«JUSTICE ! »

Harvey se remit à rire. Ce n'était pas un rire semblable aux autres. Mais il s'exclafait tout de même. Il quitta son bureau pour rejoindre le flic mafieux. Il approcha son visage de celui de son invité, laissant l'occasion à Wacker de sentir l'haleine de Pile ou Face qui puait le cigare. Soudain, l'homme aux deux visages ne souria plus et fit une mine désespérée.

«J'ai quelque chose à vous montrer, Wacker. Vous voyez ce papier ? C'est la déposition sous serment d'un sbire de la pègre qui a travaillé avec vous. Après s'être fait arrêté par mes soins, il s'est fait torturé puis à avouer votre participation à une récente vente de drogue. Vous vous imaginez que je prends mes précautions avant de faire venir un flic corrompu dans mon tribunal ! Pensez à ce que je pourrais faire de ce papier si vous ne vous soumettez pas à l'offre que j'ai à vous proposer. Je sais, vous devez vous dire : Quel imbécile, cela ne prouve rien. Vous avez raison. Cependant, le sbire a signé de son sang et il portait sur lui une de vos boîtes où vous mettez vos pastilles de drogue dans son blouson. Alors... »

Dent provoqua Wacker avec un certain plaisir. Oui ! Que Wacker accepte l'offre de Pile ou Face ou pas, il allait transmettre le papier au GCPD. Le crime ne peut être toléré.