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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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 Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)

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MessageSujet: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyJeu 13 Sep - 21:58

Suite de : https://gotham-city.actifforum.com/t4397-des-nems-des-triades-et-des-mites#63174

Prendre le métro était une chose que Drury n'avait jamais vraiment faite, la seule fois où il y avait été c'était pour l'inauguration d'une nouvelle station où ses parents voulaient apparaître, déjà alors le moyen de locomotion lui paraissait rudimentaire et grandement dangereux. Pour l'heure, toujours en costume de grand crimiel, accompagné par ses hommes de mains, tous sentant des relents de roussis et de souffre, ils descendirent l'escalier en pierre. Ordinairement, la foule est cruelle, individualiste malgré son nombre de composants et particulièrement fourbe, elle bousculait quiconque se dressait devant elle, absorbait la gentillesse et la broyait, elle laminait chaussures et pantalons, en un mot, elle réalisant le cauchemar du citadin. Mais la foule n'a l'habitude que de l'habitude et la nouveauté que représentait un guignol en collants et ses hommes de mains colorés la déstabilisa, elle s'écartait devant eux, elle les observait d'une multitude d'yeux ahuris par leur condition. Ils progressèrent donc sans mal jusqu'au guichet où un employé blasé qui mastiquait un chewing-gum comme une machine à malaxer la guimauve regarda le terrifiant Killer Moth dont le casque cabossé reflétait le difficile début d'après-midi comme une vache qui regardait un train: distrayant mais pas étonnant.

-Ecoute-moi bien, commença le chef de sa voix qu'il voulait la plus autoritaire, nous ne comptons pas engraisser ton quotidien, mais bel et bien entrer dans la métro sans avoir à payer! Tu m'entends?

Ses hommes de mains applaudirent sa performance, deux phrases sans faillir, il devenait fort, très fort. Mais le regard du jeune homme ne changea pas, il se contenta de poser un main sur un gros bouton rouge qui appela la sécurité, deux seconde après, trois hommes en uniformes noirs frappés du symbole de la compagnie des transport arrivèrent au pas de course.

-Qu'est-ce qui se passe billy? demanda le plus moustachu des trois.

Il vit alors Killer Moth qui vit qu'il voyait, ou l'inverse, pour être plus clairs, ils voyaient tous les deux que leurs regards se croisaient, mais les deux n'y pensèrent même pas. Un sourire souleva les bords de la broussailleuse moustache.

-Ah je vois, vous devez être les gars du Comité de Divertissement.

-Ah oui, l'association des Joyeux Gothamites?
rajouta un autre.

-Ça explique tout, lança le dernier, comme le dernier clou que l'on enfonçait dans le cercueil de l'amour propre de Drury.

-Mais...mais non, commença Killer Moth.

-Pas de soucis les gars, fit le premier des gardes, on va vous faire passer.

Les Moths poussèrent du coude leur chef pour qu'ils suivent les trois employés qui ouvrirent une petite grille qui s'imposait à côté des bornes de passage. Ne croyant pas ce qui se passait, le plus dur des criminel de Gotham ne parvenait qu'à bredouiller des débuts de phrases incohérentes, ses hommes de mains, eux, saluèrent bien bas les policiers qui s'en repartaient tout sourire.

-Faut oser quant même, lança l'un d'eux tandis qu'ils disparaissaient au détour d'un couloir, vous avez vu leur costume?

Les Moths déposèrent leur chef sur un banc tandis qu'il cherchait toujours à répondre quelque chose à cette intolérable erreur sur la personne, mais rien n'y fit.

-Mais...mais non, recommença-t-il, je suis le plus grand criminel de la ville.

Sa voix, toute petit aurait fendu le cœur d'une vieille dame. Ses hommes s'éclaircirent la gorge.

-Votre stratagème était génial chef! commença l'un d'eux.

-Oui, reprit un autre pour encourager les efforts de son camarade, se faire passer pour des comédiens et pas payer, même Black Mask y aurait pas pensé.

D'un autre côté, Black Mask n'aurait jamais prit le métro ou aurait fait un vrai massacre dedans.

-Bien entendu! reprit Killer Moth persuadé que ses hommes le pensaient réellement aussi doué, ces idiots sont tombés droit dans le panneau, je suis heureux que vous ayez saisit la manœuvre! Maintenant, nous allons nous refaire une santé!

-On va pouvoir boire? fit le Moth le plus assoiffé par leur précédente course.

-Oui, mais pas seulement... reprit le chef.

-Je vais acheter les boissons, déclara-t-il en s'éloignant.

D'un geste plus vif qu'il ne s'en crut capable, Killer Moth rattrapa son homme de main par le col.

-Je n'ai pas finit! cria-t-il.

Quelques regards se tournèrent vers eux.

-Désolé boss, mais j'ai soif.

-Grgni....d'accord, rapporte-moi une canette de soda en même temps,
concéda l'homme le plus cruel du monde dans un grand geste de magnanimité brute.

Les métros passaient, brassant devant le groupe qui profitait de quelques sièges des centaines de Gothamites qui les observait de biais. L'un des Moths observait les plans de la compagnie du métropolitain tandis que le gingle des annonces cadençaient l'existence de ces boyaux de béton. Le Moth revint les bras chargé de plusieurs canettes et les distribua à ses camarade et son chef, il voulu alors émettre une petite réserve.

-Par contre...

Pshhhhglarblourga!

Trop tard.

-...j'ai pu en secouer une ou deux en attendant les autres, termina-t-il d'une petite voix coupable.

-Crétin, lui fit un Killer Moth recouvert de soda collant, toi et ta manie de jongler avec tout ce qui te passe sous la main!

Un demi-cercle de badauds les observait désormais. Une petite fille pointa du doigt le dangereux criminel.

-Il est rigolo le monsieur.

Rigolo....Les bras qui s'activaient pour s'énerver contre son subordonné retombèrent inertes le long de la silhouette coloré de Drury, ses épaules s'affaissèrent. Il était "rigolo"... Et ce petit minois tout innocent l'observait, avec ses pommettes roses, ses deux grands yeux marrons habitués à admirer de l'autre côté d'une vitrine des pâtisseries fixés sur lui comme s'il n'était rien d'autre qu'un gland fourré à la crème pâtissière. La petite fille lui souriait aimablement, comme face à un clown qui pouvait d'un moment à un autre la prendre à partie et la mettre au centre de l'attention. Le baromètre interne de Drury vivait une chute libre.

-Tu as vu? surenchérit une autre mère de famille et rapprochant son petit garçon, cette fois-ci un peu plus vaurien qu'angélique si l'on en croyait le sort abominable que vivait un chewing gum dans sa bouche, on aurait dit un billy en puissance.

-Il est ringard cet abruti, balança à la volée son chérubin d'amour.

La remarque fit secouer plusieurs têtes adultes et provoqua quelques éclats de rire dans l'assistance. Les Moths avaient arrêté de boire et attendait que leur chef prenne les devant de la situation, le baromètre chuta un peu plus. Killer Moth se leva, faisant naître des sourire de profonde attention, comme si quelque chose de drôle allait se produire. Il tourna son casque vers le gamin et répliqua.

-Tu devrais avoir honte d'utiliser un tel vocabulaire sale petit morveux, misérable larve pré-pubère! Et vous madame, vous devriez avoir honte d'élever d'une si misérable manière votre....ouille!

Le garçon venait de s'avancer pour lui flanquer un coup de pied dans le tibia. Ouh l'inconscient! L'ignoble petite vermine! Autour d'eux, le public commençait à comprendre que l'individu qui leur faisait face n'était pas un comédien, il jouait trop mal pour cela. Il allait se venger! Une sorte de gangsta s'extirpa avec ses "potes yo!" de la foule pour regarder de bas en haut le super-criminel.

-Est-ce moi que tu toises délinquant? commença rageur Killer Moth en le regardant.

-Ouais, ça te pose un 'bleme? répliqua l'individu qui devait probablement penser que sa casquette pouvait tenir par un procédé de sustentation capillaire sur sa tête. Elle était déposée de façon extrêmement caractéristique, pas trop enfoncée pour ne pas ruiner son brushing coupé court ni pas assez déposée pour que le moindre coup de vent la fasse s'envoler, c'était un équilibre testé expérimentalement et éprouvé qui signifiait qu'il n'était pas un gangsta d'opérette, mais un vrai de vrai.

-Killer Moth ne connaît pas de problème! Il les créé!

Sur ce point, il avait raison, Drury Walker avait une aura de génération spontanée de problèmes, ils étaient tels des papillons éphémères qui prenaient formes pour son plus grand malheur, l'un d'eux venait de donner un coup d'aile près de lui. Ses Moths très au fait de la malédiction de leur supérieur en matière d'effet papillon terminèrent à la hâte leur canette et les jetèrent maladroitement dans la poubelle qui les côtoyait, elle aussi admirait le tableau. La foule devenait plus compacte, l'idée d'un malheur était plus unificatrice que celle d'un divertissement comique. Dans les tunnels le coup d'aile se propagea et un courant d'air aspirait les monceaux de poussières, pour certains c'était l'arrivée d'un train, pour d'autres l'effet bien connu des problèmes en devenir.

-Ah ouais? commença d'une voix rauque le délinquant des bas quartiers provoquant la terminaison de la longue et lente dégringolade du baromètre psychique.

-Oui! Ha ha ha! s'écria brutalement le criminel, faisant sursauter l'auditoire. Moi j'évolue dans la puissance de l'occulte, la force de la cruauté, l'immensité de la criminalité alors que vous vous contentez de marchez d'une pas décadencé décadent dans les rues où les seules personnes qui tremblent devant vous sont des grands-mères estropiés qui ne savent plus se servir de leur sac pour vous réduire au silence! Moi, le seul, l'unique, le sublime et éternel Killer Moth, je vais vous donner une leçon d'humilité qui longtemps résonnera comme le glas de votre orgueil!

Depuis le temps qu'il cherchait à caser cette réplique, l'une des premières qu'il avait appris. Il sortit alors son pistolet à filet. Mettons pause dans cet instant, laissons le regard des enfants figés d'incompréhension, les visages amusés des bandits en casquettes et la surprise des parents et adultes qui observaient l'incongruité de l'évènement pour nous intéresser à ce fameux pistolet. Outre ses couleurs contestables et sa forme classique, ce petit bijoux était le résultat de 36,2 essais (ayant explosé une première fois avant le lancement de l'expérience, Drury ne s'était pas résigné à considérer le test comme raté à cent pour cent mais plutôt à vingt pour cent), il était opérationnel, parfaitement sûr (autant que l'une de ses inventions pouvait l'être) et s'imposait comme l'outil le plus aboutit de sa ceinture après le paquet de mouchoir. Les filets en eux-mêmes étaient de délicats ouvrages naturels tricotés avec soin par les Moths les plus habiles. Et c'était cette arme, le résultat de toute la maîtrise du Moth-gang qu'il allait employer, le papillon devint un peu plus réel.

Le temps peut reprendre son court.

Sans prévenir d'avantage ses adversaires, le criminel complètement hors de lui appuya sur la détente. Un bruit, un claquement, un petit cri de la part de la victime de la mite et des regards qui observèrent le cocon soyeux qui enfermait soigneusement le gangsta collé au plafond dont la casquette retombait pathétiquement sur le sol, accompagnée uniquement des ricanements du criminel multicolore. Puis un cri féminin déchira l'air. Enfin on le craignait, lui! Oui, que naisse la panique! Que s'élève la peur que pleurent les honnêtes gens!

-Ce connard a mis de sa merde sur mes godasses! s'emporta la mère de l'insupportable garnement, tout ceci expliquait le vocabulaire fleurit de sa progéniture en tout cas.

-Comment ça? fit un Drury lui-même étonné.

Effectivement, un peu de sa toile avait recouverte une chaussure rouge vive de la pimbêche. Tsaa, qu'importe!

Le sac qui vint à la rencontre de son casque eut d'avantage d'importance.

-Espèce d'abruti.

-Ouais!
rajouta le gosse.

-Gni...Espèce...bande de...de...

Oh non! Les Moths réagirent pour tenter de calmer leur chef, mais trop tard, il avait commencé à battre nerveusement du pied par terre et ses poings étaient serrés!

-Espèce de limace! Mollusque gothamite! Drosophile ! Scolopandre! Mante Religieuse! hurla-t-il tandis que le sac revenait pour dire bonjour à son ventre.

-Min...ouf...tenta-t-il avant que son souffle ne soit coupé par le sac à main*.

La foule s'énerva, les amis du gangsta s'approchaient, les Moths se regroupaient derrière leur chefs et un papillon narquois voleta devant eux. N'écoutant que sa rage, Killer Moth frappa la première personne qui lui fit face. Le petit garçon aurait la visite de la petite souris le soir venu. Le coup de pied décoché, l'enfant n'eut que le temps de faire un "mam...", la mère quant à elle, eut le droit au plus impressionnant coup de poing dont le criminel était capable (ce qui lui fit aussi mal qu'à elle). Même les gangsta furent outrés de ce comportement. L'air devenait plus vif, le bruit plus oppressant, un train arrivait.

Lorsque le premier wagon apparut au détour du quais, les passagers purent admirer le début d'une bagarre, un groupe coloré tabassait des passants innocents qui couraient dans la plus grande panique tandis qu'un personnage avec un casque vert se faisait secouer par deux brutes d'un mètre quatre-vingt chacune et qui s'entraînaient au base-ball tous les soirs. Des policiers arrivaient sur les lieux, les portes s'ouvrirent avec leur habituel bruit de soulagement, les Moths chargèrent les deux brutes, les renversant, libérèrent leur chef et plongèrent ensuite dans le wagon dont les portes se refermaient déjà. Et avant que le moindre individu ait comprit quoi que ce fut, le métro repartait à son activité. Killer se releva et s'assit sur un siège. Au prochain arrêt il y aurait la police, enfin, peut-être... Il regarda à droite et à gauche, tout le monde regardait leur petit groupe, l'un des Moths saignait du nez.

Drury resta un moment sans respirer, attendant une ruée sur eux, non, les gens étaient tétanisés, enfin, c'est ainsi qu'il jugea leur manque de réaction, ce qui soulignait l'ignorance de Drury de l'univer du métro, un homme aurait pu faire une attaque sans que personne ne réagisse. Il lui fallait profiter de la situation astucieusement! Il était maître de ce wagon (jusqu'à la prochaine station au moins)

-Mesdames et messieurs, commença le chef qui chercha quelque chose à dire d'intelligent. C'est un hold-up!

Bon, pour la phrase intelligente il repasserait, mais ne disait-on pas que la meilleur défense reste l'attaque?

-Mes...mes hommes vont venir prendre vos richesses! Hin hin hin, compléta-t-il en voyant que nul ne régissait, il aurait pu aussi bien annoncé qu'il danserait nu que personne n'aurait fait quelque chose de plus, ça lui laisserait au moins le temps de prévoir la suite... s'il y en aurait une.

Ses hommes, toujours réactifs au possible commençaient à passer entre les gens, leurs armes à la main pour les contraindre à l'obéissance. Bien, personne n'aurait l'idée de leur résister ici!


*Le sac d'une femme, bien qu'absent de la plupart des inventaires militaires est un outil qui permet de mettre d'avantage de choses qu'un paquetage militaire, ce qui en fait nécessairement un espace bien plus dense, entre clefs, rouge à lèvre, serviettes hygiénique, téléphone, deuxième double de clef, papier, agenda, boîte à poudre, miroir, pinceau à cils, petite brosse à cheveux, petite brosse à cil, gloss, paquet de mouchoir, bombe au poivre de garenne (inutile de par l'utilité première du sac en arme d'auto-défense), pass pour le métro, pour le parking privé de leur résidence, coupon de réduction pour le Killing's Departement Store, la terrible et puissante collection de carte de fidélité pour le maquilleur, le coiffeur, le poissonnier, le libraire, le restaurant végétarien, le boucher, le blanchisseur, le restaurant chinois (actuellement en feu) et la carte bleue, la carte gold, les photos du chien, des enfants du mari, des amants, il n'y avait plus de place que pour y glisser une main féminine, toute autre main, notamment masculine finissait par devoir creuser comme une pelle à l'intérieur pour y retrouver ce que son homologue trouva en deux minutes (le temps de lever les yeux au ciel et pincer sa langue pour faire croire que l'on fait des efforts). Drury fut particulièrement atteint par le bord du porte-carte de carte de fidélités, vengeance ou destin? La carte qui fut le plus pliée fut celle du Dragon Impérial.
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyVen 14 Sep - 15:21

De tous les endroits qu'il détestait le plus, le métro était dans son top 3. Il rivalisait avec les fêtes foraines, et les centres commerciaux, essentiellement en période de soldes. Ces trois lieux avait un point commun. La foule. Un nombre disproportionné de gens collés les uns aux autres, se bousculant, suant, criant pour pouvoir être écoutés. Il avait la chance de faire au moins une tête de plus que toutes les personnes qu'il croisait, et très souvent deux. Cela lui permettait de ne pas se noyer dans ce fleuve au courant tumultueux que représentait une foule en mouvement. Pour lui, aucun risque de se faire piétiner. Aucun risque de tomber et de se perdre dans les méandres de jambes et de chaussures qui continuaient leur travail inlassablement sans se soucier des autres, ni de ce qu'il y avait devant eux, ni de ce qu'il y avait en dessous. En revanche, les gens faisaient plus attention à ce qu'il y avait au dessus d'eux. Probablement que leur instinct de survie leur commandait de lever la tête pour pouvoir reprendre une bouffée d'air avant de replonger dans le fleuve tumultueux. Et quand cela arrivait, Waylon devait faire face à ce que tous les êtres un peu différents, les êtres que l'on ne classait pas comme faisant partie de la "normalité", normalité définie par les plus nombreux comme étant ce à quoi ressemblaient les plus nombreux, devaient faire face : le dévisagement. Handicapés, géants, nains, clochards ou tout être s'habillant un peu différemment de la norme définie le plus souvent par une mode temporaire suivie par une majorité, tous y avaient droit, tous devaient y faire face, et Waylon Jones plus que n'importe qui d'autre. Du haut de ses 2m25, il pourrait faire pâlir les plus grands basketteurs de la NBA, mais il lui était difficile de cacher sa différence. Une maladie de peau si rare qu'elle devait être unique, et qui consistait à le rendre tout simplement moche. Une peau à la couche cornée épaisse, craquelée par endroits, qui lui démangeait souvent, qui partait en lambeaux à plusieurs endroits pour être aussitôt remplacée par de nouvelles cellules de l'épiderme, et par dessus le marché, qui avait une teinte légèrement verdâtre alors qu'il aurait dû, qu'il aurait voulu même, être tout simplement noir de peau. A croire que sa mélanine avait bugué, ou que sa mère avait bu un pot de peinture avant sa naissance, ou que c'était tout simplement Dieu qui avait voulu lui faire une mauvaise farce en se disant : "Tiens ? Et si je donnais une couleur de peau verte à un nouveau né et que je le rendais si hideux que les gens le prendraient pour un monstre ? Ça sera sûrement amusant de voir l'effet que cela aura sur le reste de la population !". Et bien, si tel était le cas, Killer Croc pouvait lever un gros doigt d'honneur bien vulgaire vers le paradis, et il pouvait dire à Dieu lui-même d'aller se faire voir... chez Satan, par exemple.

Du haut de ses 2m25 donc, sommet de la hideur comme cela n'était pas permis, vers lequel tous les visages se levaient lorsqu'il était à moins de deux mètres, vers lequel tous les regards se dirigeaient pour ensuite afficher une expression d'étonnement ou de dégoût, il lui était difficile de cacher sa différence. Et ce malgré l'utilisation d'un chapeau enfoncé dans son crâne jusqu'à ses sourcils, d'un long trench-coat vert dont le col remontait jusqu'à son nez, et qui cachait toute la partie supérieure de son corps, de gants qui cachaient ses mains qui restaient la plupart du temps dans les poches de son manteau, d'un pantalon très large qui descendait en dessous de ses chevilles, et de ses grandes chaussures marrons qui remontaient suffisamment pour qu'aucune parcelle de peau ne soit laissée à l'extérieur. Le même costume qu'il remettait en tout temps, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il fasse du soleil, ce même costume dans lequel il transpirait parfois de chaleur, mais qui était comme une protection fasse aux regard fusillant de la masse. Ce même costume qui dégageait désormais une odeur peu ragoûtante, une odeur qui mélangeait à la fois une arrière odeur de sang, avec l'odeur caractéristique des égouts, le tout agrémenté d'une touche de transpiration personnelle. Une odeur pestilentielle à plus de deux mètres à la ronde, dont il se servait pour faire fuir ceux qui s'approchaient trop près pour éviter qu'on le dévisage. Mais dans les lieux où la foule était compacte, son arme odorante ne fonctionnait pas.

Malheureusement pour lui, bien que la vie le nécessitait, Waylon allait aujourd'hui baigner dans deux de ces lieux qu'il détestait tant. D'abord le métro, puis ensuite le centre commercial. Heureusement, la fête foraine restait loin derrière lui, dans ses souvenirs qui se terminaient par une scène macabre. Plus jamais il n'y remettrait les pieds. Ni même à celle de Gotham City. Il ne pouvait plus du tout supporter cette ambiance. Les musiques de fête foraine lui donnaient un mal de crâne horrible, il y avait toujours autant de monde, et il ne supportait pas de voir ces sourires de joie sur le visage des gens autour de lui. Pourquoi devaient-ils être joyeux alors que lui n'avait jamais pu l'être ? Et la foire lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Se battre contre des crocodiles, c'était sympa, certes. Mais on le regardait comme une bête de foire, un monstre. Il fascinait autant qu'il effrayait le public. Et jamais il n'était apparu humain aux yeux de ces gens là. Il avait tourné la page. La fête foraine, plus jamais.

Ses derniers trafics lui avaient rapporté un petit pactole qu'il comptait dépenser ce jour là, en vêtements et en mobiliers. Car même si son odeur ne le dérangeait pas, lui, personnellement, il avait après tout vécu près de six mois seul dans la jungle sans jamais prendre une douche et en faisant ses besoins dans la nature, elle pouvait être dérangeante pour les affaires. Il ne fallait tout de même pas perdre un acheteur potentiel sous prétexte qu'il sente mauvais. En affaires, il fallait soigner les apparences... Plutôt ironique, venant de lui. Mais à quoi servirait tout cet argent s'il ne pouvait pas l'utiliser ? La nuit, pour quelques heures, il était Killer Croc. Redoutable criminel mangeur d'hommes encore méconnu de tous. Seule une rumeur circulait autour de ses meurtres, la rumeur d'un monstre féroce et écailleux qui chassait les pêcheurs et les criminels autour des docks Dixon. Le jour, en revanche, il était Waylon Jones, honnête citoyen, discret et mystérieux, qui n'avait rien à se reprocher, mis à part son lourd passé carcéral et son massacre dans une fête foraine de Floride, crime pour lequel on le recherchait alors qu'il avait disparu. Pour l'instant, à Gotham, il n'avait encore eu aucun problème avec la police, les justiciers ni même les chasseurs de primes. Mais c'était probablement normal, il n'était là que depuis une semaine. Son identité n'avait encore jamais été contrôlée, il avait pris le train pour venir jusque là et aucun contrôle de papiers n'avait été effectué. Tant mieux, car si la police de Gotham City était au courant que la police de Tampa cherchait un dénommé Waylon Jones, il aurait de gros ennuis. D'ailleurs, il faudrait qu'il pense à changer son identité, se procurer de faux papiers. Peut-être que Julien Morgan pourrait lui dire où se procurer cela.

Jones descendit les escaliers qui donnaient sur une station de métro souterraine, se faisant dévisager par toutes les personnes qu'il croisait, et qui allaient jusqu'à se retourner pour le fixer. Il ne supportait pas cela, mais il se devait de rester calme. Il ne pouvait pas faire l'erreur de perdre son calme ici, de se faire repérer. Comme n'importe quel autre citoyen honnête, il acheta son ticket de métro avant de marcher sur les quais. Il resta dans la pénombre, seul, à l'abri des regards indiscrets, attendant son métro. Il avait l'avantage d'être suffisamment imposant pour ne pas attirer les ennuis. La petite racaille des métros n'osait même pas s'approcher de lui. Lorsqu'enfin le métro arriva, Waylon s'approcha des portes. Malheureusement pour lui, il y avait déjà une foule d'une vingtaine de personnes devant chaque porte du métro, qui attendait avec impatience l'ouverture des portes pour pouvoir s'y jeter à l'intérieur, comme un troupeau de porcs affamés se jetteraient sur des cadavres qu'on leur donne pour se débarrasser des corps. Cinq secondes après que le métro fut arrêté, les portes s'ouvrirent lentement. Aussitôt, la guerre se déclencha, la station devint un véritable champ de bataille. D'un côté, il y avait les gens qui voulaient sortir du métro. De l'autre, ceux qui voulaient entrer. Le deuxième clan semblait ne pas disposer de l'intelligence suffisante pour laisser passer les gens sortant. Au lieu de ça, ils préféraient foncer dessus. On dit que lorsque les gens sont en groupe, leur intelligence s'annule. Et les voilà qui se bousculaient dans une mêlée digne d'un match de rugby. Certains d'entre eux ne sortiraient pas, d'autres ne parviendraient pas à rentrer. C'était la loi du plus fort. La jungle. Waylon n'avait pas voulu se mêler à cela. Planté à dix mètres derrière la porte qu'il visait initialement, il regardait le spectacle. Au fur et à mesure que le temps passait, le clan des gens qui sortaient se faisait plus fort. Hors de question pour eux de rester dans le métro. Et au moment où les portes se refermèrent, l'un d'eux sortit en trombe, il faillit rester bloqué entre les deux portes, qui se seraient alors ré-ouvertes par mesure de sécurité. Le métro démarra et s'en alla. Waylon se dit que le prochain, ce serait pour lui. Hors de question cette fois-ci de laisser la masse s’agglutiner devant la porte comme des abeilles autour d'une ruche. Il s'approcha donc de la porte, bousculant les personnes qui attendaient devant et qui n'avaient pas pu rentrer. Les personnes râlèrent, mais se ravisèrent bien vite en voyant à qui elles avaient à faire. Il put ainsi se retrouve aux premières loges de la prochaine bataille. Trois minutes passèrent avant que le prochain métro ne s'arrête, et la porte située devant lui s'ouvrit enfin. Aussitôt, la cohue reprit. Les gens derrière Waylon le bousculèrent, comme pour le pousser à l'intérieur du métro. Mais il était fort, et lourd, et ne laisserait aucun de ces microbes le bousculer. Des gens à l'arrière dirent d'avancer, mais Waylon attendait que les gens situés à l'intérieur du métro sortent, car vu sa carrure, il ne pourrait pas passer en même temps qu'eux. Après qu'on l'ait poussé vers l'avant à plusieurs reprises, sans pour autant l'avoir fait déplacer, il se tourna vers l'homme situé derrière lui.

"Me touche pas." lui dit-il d'un air menaçant.

Lorsqu'enfin, la voie fut libre, Waylon entra en premier... Et en dernier. En effet, à peine était-il rentré dans la voiture qu'il se retourna vers la masse située derrière lui qui voulait également rentrer. Il resta planté à la porte et leur fit le signe de la négation avec la tête. Il ne supportait pas les métros bondés, alors ils attendraient le prochain. Les gens râlèrent de nouveau alors que les portes se refermèrent. Ainsi, de son côté, il y avait bien moins de monde qu'aux autres entrées de la voiture. Il se dirigea tout au fond pour s'éloigner le plus possible des gens, resta debout et leur tourna le dos, faisant ainsi face à la vitre qui donnait sur la voie.
A la station suivante, Waylon put redécouvrir les joies du métro, les joies des incivilités. La joie d'entendre rentrer un groupe de jeunes délinquants n'ayant pas encore l'age de se raser, parlant fort, riant pour un rien, chahutant, et dérangeant tout le monde sans que personne n'ose dire quoique ce soit... Heureusement, ces énergumènes qui agaçaient Jones au plus haut point quittèrent le métro deux stations plus tard. Le calme pouvait enfin revenir... Jusqu'à ce qu'il entende quelque chose d'assez imprévu :


"Mesdames et messieurs, c'est un hold-up !" s'exclama un type qui, à en juger par le son de sa voix, portait un masque.

Intrigué, Waylon se retourna pour faire face à l'ensemble de la voiture puisqu'il était situé à son extrémité. De l'autre côté de la voiture, il vit un homme curieusement déguisé, en compagnie d'un groupe de sbires pas vraiment vêtu d'une meilleure manière.

"Mes...mes hommes vont venir prendre vos richesses! Hin hin hin !"

On lui avait déjà parlé des criminels fous qui aimaient porter des costumes excentriques, à Gotham. Il y avait un mec qui se déguisait en épouvantail, un qui se prenait pour un clown, et sa compagne déguisée en arlequin. Quant à lui, il était déguisé en... En fait, Waylon n'aurait su le dire. Son déguisement était de si mauvais goût qu'il ne sut même pas reconnaître ce qu'il était sensé représenter. Il n'avait pas la carrure ni la prestance d'un véritable tueur, et son costume était plus à mourir de rire que réellement effrayant. Ses sbires passèrent entre les clients de la compagnie de métro pour leur voler bijoux et porte-feuilles. Du fait de sa position, Waylon serait le dernier à passer. Hors de question qu'il lègue ses 10 000 dollars en liquide durement gagné. L'un des sbires arriva donc finalement devant lui, il leva la tête pour pouvoir fixer Waylon. Il eut alors l'air très étonné, et même effrayé, puisqu'il recula d'un pas sans le lâcher des yeux. Waylon le fixa dans les yeux également, plissant son regard pour le rendre menaçant.

"Tu veux ma photo ?" lui dit-il pour lui faire comprendre qu'il le gênait.

"Non... Juste...votre porte-feuille..."
répondit le sbire d'un air peu assuré.

"Dégage."

Voilà qui était fait. Le sbire, tout en continuant de pointer son pistolet vers le géant mystérieux, tourna la tête vers son chef ridicule.

"Patron ! On a un client récalcitrAAAAAAAAAAAAH !!!"

Waylon ne supportait pas que l'on pointe une arme sur lui. Il avait profité du moment où le sbire s'était tourné vers son chef, pour pouvoir lui agripper le poignet avec sa main gauche. Il l'avait serré si fort qu'il avait forcé le sbire à décontracter la main, lâchant ainsi son arme qui tomba par terre, et on avait put entendre quelques craquements d'os. Waylon tourna alors le bras de l'homme de façon à ce que ce dernier lui tourne le dos en mettant son bras derrière son dos pour ne pas qu'il se brise. Il avait donc le dos tourné au colosse, faisant face à l'ensemble de la voiture et à son patron, tout comme Waylon. Il lui servait un peu de bouclier, bien qu'il ne pouvait le protéger que jusqu'au niveau du torse, puisque Waylon était si grand qu'il ne pouvait pas cacher la partie haute de son corps derrière son otage. Il était d'ailleurs déjà obligé de baisser légèrement la tête pour rester debout dans le métro sans que son chapeau ne le bloque.
Aussitôt, il sortit un petit révolver de l'une des poches profondes de son long manteau, qu'il tenait à la main droite et qu'il tendit par dessus l'épaule du sbire pour viser le patron.


"C'est quoi, ton nom, à toi ? Rainbow-man ? Un conseil : avant de faire un hold-up, vérifie que personne peut te tenir tête." dit-il de sa voix sombre et grave.

Waylon n'était pas d'humeur à plaisanter, en fait, il n'était pas d'humeur tout court, et ce criminel avait choisit le mauvais métro, et la mauvaise voiture, pour pouvoir faire son hold-up.
Toujours en pointant le chef des criminels avec son révolver, bien que c'était plutôt du bluff car il était très mauvais tireur, il reprit la parole avec le même courage dont aucune autre personne dans le métro ne disposait :


"Tu vas sortir à la prochaine station et tu vas m'oublier."
lui ordonna t-il.

Waylon lui donna même le droit de garder le butin des autres gens. Ça ne l'intéressait pas, il avait déjà ses propres affaires et ne voulait pas avoir d'ennuis avec la justice. Il préférait agir discrètement, la nuit, sans que personne ne le voit. Mais il n'avait aucune raison non plus de demander au criminel de lâcher le butin et de le rendre aux gens ici présents, car il se fichait bien de ce qui pouvait leur arriver. Il voulait juste qu'on ne l'embête pas.
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyLun 17 Sep - 20:02

Balloté par les mouvements du train, Drury observait l'opération...l'opération..."Collecte de fonds en faveur de Killer Moth". Les quelques citoyens étaient respectueux du canon de l'arme des Moths, mais semblaient toujours hésiter en voyant leur tenue, c'était un peu vexant. Fier de lui, il avait posé ses poings serrés sur ses hanches. Un virage déséquilibra le plus criminel des criminels qui embrassa de son crâne une porte avec la force d'une boule de bowling projetée par un amateur. Il écoutait toujours les sacs de ses Moths tintinnabuler tandis qu'il se relevait avec ce qu'il espérait un peu de dignité. Soudain, l'impensable se produisit: quelqu'un résista. C'était dingue. Pourquoi fallait-il toujours un homme pour jouer les héros? Ils ne pouvaient pas faire comme tout le monde? Se taire, baisser la tête et admirer leurs chaussures ou les chewing-gums laissés des années plus tôt complètement ratatinés par les flux de masses? Il entendit les appels de l'un de ses fidèles qui se transformèrent en cri. Lorsqu'il se releva pour faire la loi, le bras qu'il comptait tendre pour décocher une phrase assassin se rétracta en vitesse à la vue d'une sorte de colosse qui tenait le malheureux Moth entre ses mains.

Ses autres sbires s'immobilisèrent un instant, une voix rocailleuse s'échappa de l'espace où devait se trouver la tête de l'individu. Distinguant soudainement les traits monolithiques de son interlocuteur, la Mite du mal eut un hoquet de peur. Il aurait aimé faire une petite blague, genre, "tiens, on a oublié sa crécelle?" Mais il ne le devait pas: c'était dangereux et puis son adversaire avait une arme. Il ouvrit la bouche pour lui demander ce qu'il voulait.

-Tiens, on a oublié sa crécelle! lança-t-il.

Bon, l'erreur était à mettre sur le câblage de son cerveau plus que sur sa méchanceté, mais les faits étaient là, il avait, une fois encore, foiré. Son cher protégé (qui malgré sa situation restait son protégé) utilisait la méthode "Walker": il sautillait sous la douleur et geignait à la façon d'un enfant capricieux privé de cookies pour le quatre heure. Le métro sortit de son boyau de béton pour sortir en plein jour. Le Soleil brillait et recouvrait d'une nappe gracieuse les building et les grues de chantiers, les vitres filtrèrent les rayons jaune chaleureux pour les rendre blancs et laiteux. La lumière jaillit en partie sur le visage de l'individu. On aurait dit une peinture à l'huile agressée par le temps, tout était craquelé plus qu'il ne l'imaginait et une teinte verdâtre donnait l'impression que l'individu aurait pu vomir son repas d'un moment à l'autre.

-Mais boss, c'est pas un flic! répliqua un autre homme de main.

-Hein? Mais...que...quoi? demanda le chef déstabilisé par cette exclamation.

-Les crécelles, chef, c'étaient pour les flics londoniens à l'époque victorienne, expliqua-t-il.

-Comment tu sais ça ? demanda un autre collègue qui terminait de mettre une montre dans son sac.

-J'ai vu ça dans un film.

-Lequel?

-J'ai jamais réussit à prononcer le nom. C'était un film d'auteur yougoslave de propagande anti-capitaliste,
continua l'autre sur le ton de la conversation.

-Taisez-vous! La crécelle c'était pour les lépreux au Moyen-Âge bandes de larves Hétérocères!" Il se rendit compte qu'il avait peut-être dit une parole de trop et se tourna vers le goliath céladon. "Enfin, oui, c'était enfin...

Puis vint la terrible et l'implacable plaisanterie..."Rainbow-man!". Non mais pour qui il se prenait, une gravure de mode? L'on ne menaçait pas Killer Moth, LE Killer Moth, c'était comme le Fight Club, enfin, pas vraiment, mais l'idée était là! Et on ne se moquait pas de lui, c'était tacite! Sans s'en rendre compte, le criminel sautillait d'un pied sur l'autre en cherchant une solution. Un discours temporiserait sûrement l'ardeur de son adversaire.

-Rainbow-Man? commença-t-il en cherchant à se rattacher à un morceau du discours de son adversaire pour faire grandir sa rage malgré la fatigue qui commençait à le harasser, ce fut à ce moment précis qu'il comprit ce qu'il entendait par là, il ne se moquait pas de lui, il se moquait de son costume. Non mais oh! Comment ça Rainbow Man! Je suis! Messieurs, à vous...

Il indiqua de ses mains ses hommes de mains.

"
Il est grand... soupira le premier
Très grand! rajouta un autre
Terrifiant et violent;
Fantastique et élégant;
Fantasque et formidable;
Il a chaque jour à sa table
Des criminels affables!

C'est Killer Moth, Killer Moth,
L'assassin des dévotes.

Sublime et Pointilleux,
Il fait trembler les plus odieux,
Et se couche parmi les Dieux.
Son sommeil est d'or
Car ses plans naissent quand il dort
Et ses ennemis tremblent dehors

C'est Killer Moth, Killer Moth,
L'idée de l'arrêter est bien sotte.

Les enfants pleurent,
Quand sonne son heure,
Et même leurs soeurs,
Ne sont que douleur.
Leurs joies ne sont que leurres
Pour appeler leur torpeur!

C'est Killer Moth, Killer Moth,
Le plus cruel des hôtes!

"

Même le criminel que tenait cette brute chantonna l'air massacré par ses camarades en agitant sa tête de droite à gauche, il en oubliant presque sa position.

-Voilà qui je suis, ricana le Capitaine Terreur sublimement incarné tandis que la station de sortie se rapprochait. Je suis sûr que tu comprend ton erreur, la Mite est réputée pour être cruelle mais bienséante face aux talents. Tu as prouvé ta valeur devant le maitre de Gotham et il te la rendra aux centuples! Laisse partir mon cher Moth et il ne te sera fait aucun mal. Sache seulement que tu pourras te vanter d'avoir survécu au grand, au puissant au...

Des bruits de sirènes retentirent en bas. La police débarquait dans la station de métro! Drury le vit du coin de l'oeil à travers une vitre et sembla hypnotisé par cette terrible nouvelle.

-Saperlipopette! jura-t-il en regardant à droite et à gauche pour trouver une solution à son dilemme, il oublia un instant l'otage et son adversaire. Bon, plan B !

Il eut l'illumination* en voyant la manette d'arrêt d'urgence sur laquelle il bondit. Chose navrante, le criminel ne se souciait quasiment plus de l'arme de son ennemi, certes, il pouvait lui tirer dessus, mais Killer Moth avait fait montre de générosité envers lui, oserait-il le réduire en charpie pour une si petite erreur de jugement? Sa main s'agrippa à la poignée rouge et il laissa son poids faire le reste. Alors que le mono-rail surplombait le vide, ses freins écrasèrent les disques métalliques qui lui servaient ses roues. Des gerbes d'étincelles plurent sur la route qui passait au-dessous, un crissement désagréable fit vibrer les tympans des voyageurs et des passants. Accompagnés par des cris et des hurlements, les voyageurs furent bousculés par la décélération soudaine, des hommes churent, des enfants s'agrippèrent à leurs sièges, ceux qui étaient assis réceptionnèrent les gens qui étaient contre le sens de la marche, des sacs glissèrent des mains, des mains tapèrent par réflexe les parois en quête de soutient. Les Moths churent de tout leur long, certains se rattrapèrent aux rambardes, des journaux volèrent un instant, la tige métallique de la poignée d'urgence se brisa et la mite suivit le mouvement du train en glissant jusqu'à une série de strapontins. Dans la tour de contrôle de l'installation, on s'étonna de voir ainsi le train s'immobiliser, la ligne fut totalement arrêtée aux différentes gares, les écrans qui indiquaient les horaires se mirent à jour et on afficha en rouge les trains qui ne pourraient respecter leurs horaires. Les haut-parleurs s'excusèrent de la gêne occasionnée. Le chauffeur qui s'était levé pour ramasser un papier qu'il avait fait tomber avait été déséquilibré en arrière dans sa cabine et était sonné. Sa radio grésillait et lui demandait inutilement des nouvelles.

Le train maintenant parfaitement arrêté en suspension, pile entre la station d'arrêt et le tunnel qui venait des profondeurs de Gotham était redevenu calme. La structure métallique grinça un instant, la foule observait en contre-bas l'étrange scène. La police terminait de débarquer dans la station et décrivait la situation à leur supérieur. On entendait des cris dans les autres wagons, les crises de claustrophobie et de vertiges commençaient. Killer Moth allait enfin pu enfin se relever. Après une courte observation, la situation n'avait pas beaucoup évolué, le statu quo était toujours de rigueur, l'arme de son adversaire était encore braquée sur lui. En bas, une voiture de police s'arrêta à côté d'un pylône qui soutenait le mono-rail. Des policiers mirent leur fusil en bandoulière et commencèrent à grimper aux échelles de maintenances qui les mèneraient sous le train. Depuis la tour centrale du réseau ferroviaire on tentait de faire redémarrer le train, mais la tige de sécurité, défoncée par l'ardeur du criminel rendait tout redémarrage impossible sans qu'on la décoince préalablement.

-Ecoute mon gars, reprit le criminel dont la glotte jouait au yoyo. On est du même bord hein? Uni dans le crime.

En fait, il n'en savait rien, mais un gars en imperméable avec un petit révolver était soit deux choses, un criminel ou un détective privé, et s'il avait été un détective privé, il aurait, au choix, fumé une cigarette premier prix ou bu un coup dans une flasque, et il n'avait fait ni l'une ni l'autre, il était donc criminel aux yeux du criminel pastel. CQFD!

-Bon ben, je... recommença-t-il pour essayer d'exhumer des arguments de dernier recours.

A ce moment précis, une trappe s'ouvrit entre les deux criminels. Une casquette de policier émergea, observa Killer Moth de haut en bas et tourna son visage qui se décomposa à la vue du gigantesque animal qui tenait en joue un pauvre comédien costumé comme un as de pique. Il sortit son petit pistolet de service et le pointa vers l'individu écailleux. On lui avait décrit le fauteur de trouble de la station de métro comme un "criminel brutal aux couleurs étranges". Le mec était verdâtre et pour ce qui était de l'aspect brutal ben, il suffisait de croiser son regard.

-On ne bouge plus Killer Moth! hurla-t-il à l'adresse du géant.

D'un geste rageur le vrai, l'authentique, l'unique et l'incomparable Killer Moth saisit la trappe laissée à l'abandon (manquant au passage de tomber avec sous el coup de la fatigue qui l'envahissait malgré l'énergie nerveuse qui venait le ranimer) et frappa un grand coup sur le crâne du malheureux fonctionnaire.

-C'est moi le SEUL, le SEUL, le SEUL Killer Moth, crétin dégénéré, larve tombée de sa branche! Chrysalide en solde! Chenille iconoclaste! Sapristi de sapristi! C'est moi, c'est moi c'est moi!

Et au fur et à mesure qu'il frappait, le pied du pauvre policier glissait de son appui précaire sur la structure métallique, son collègue sortit son arme et tira un premier coup de semonce pour écarter les gens, la balle traversa le sol et brisa une vitre, des cris d'innocents retentirent, la situation flairait le coup d'aile de papillon à plein nez. Une radio grésilla au dessous, elle disait "Attention, deux dangereux criminels, un géants vert et un malade en costume d'arlequin! appel renfort, je répète..." Dans la gare, on préparait une tyrolienne pour rejoindre le train...

Un papillon se posa sur le toit de la gare.

* N'allez pas croire que Drury improvisait, bon, d'accord, il n'avait pas de plan B au moment où il l'avait annoncé mais il avait mûrement réfléchit à la situation et comprenait pertinemment les tenants et aboutissants des solutions qu'il pouvait employer. Formalisé, le problème se résumait d'ailleurs à "réaction ou prison" et la seule solution qu'il avait était celle répondant au problème qui le reprochait lentement de la police.
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptySam 22 Sep - 0:27

Waylon espérait avoir été suffisamment convaincant pour que ce soi-disant criminel en tenue ridicule abandonne son envie et file dés le prochain arrêt. En le maintenant en joue avec son petit révolver, il lui avait ordonné de sortir à la prochaine station et de l'oublier, d'un ton particulièrement menaçant, de sa voix sombre, grave et rocailleuse. Une voix provenant du fin fond des ténèbres, à faire frémir les plus grands blocs de testostérone sur pattes. Une voix grave, la voix d'un homme de deux mètres vingt-cinq qui fume trois paquets de cigarettes par jour depuis sa plus tendre enfance. En effet, il ne voulait pas avoir d'ennuis, et ce serait idéal de pouvoir trouver une solution sans avoir à en venir aux poings ou au révolver, ou encore au couteau de chasse, arme qu'il préférait par dessus tout puisqu'elle lui permettait de découper les gens comme on découperait une pièce du boucher dans un bovin, afin de sélectionner les parties comestibles les plus délicieuses.
Mais malgré sa carrure imposante et sa voix terrifiante, le criminel à l'apparence ridicule ne fléchit pas. Pire, il lui lança une boutade.


-Tiens, on a oublié sa crécelle!

Crécelle ? Il avait probablement sortit cela en rapport avec sa voix très grave, par opposition avec l'expression "avoir une voix de crécelle".
Manque de chances pour son sbire qui venait de sentir les os de son poignet se compresser les uns contre les autres dans un craquement horrible, ce qui l'empêcherait désormais d'utiliser sa main droite, dont la seule fonction était à présent de pendre lamentablement au bout de son bras, sans aucun espoir de pouvoir être redressée. Waylon n'était pas quelqu'un qui aimait les plaisanteries, encore moins celles dirigées contre lui. Et ce type commençait à lui taper sur les nerfs. Son regard, se plissant, s'était fait plus menaçant encore, après la vanne lancée par l'individu haut en couleurs, tandis que sa mâchoire commençait à trembler légèrement de rage.
Soudain, le métro sortit des souterrains et la vive lumière du soleil traversa les vitres pour venir éclairer les recoins les plus sombres du wagon, agressant les yeux de Waylon qui leva sa main droite, celle qui tenait le révolver, devant son visage pour se protéger du soleil, et se cacher, accessoirement. Mais c'était probablement trop tard, même avec le bras devant le visage, on avait probablement put voir sa monstruosité.
Waylon fixa l'ensemble des personnes présentes dans le métro, ignorant les jérémiades de ce Killer Moth, puisque finalement c'était comme ça qu'il se faisait appeler. Apparemment, les gens n'avaient pas fait attention à l'apparence de son visage, leurs regards ne cessaient d'alterner entre Moth et lui durant l'échange verbale, et là ils étaient plutôt concentrés sur le criminel costumé. Il fallait avouer qu'il aimait se faire remarquer, avec cette chanson de présentation si affreuse que Waylon se maudit lui-même de ne pas être sourd.


*Killer Moth ?!... J'aurais dû mettre un copyright sur mon surnom, ça se ressemble trop... *
pensa t-il.

Le ridicule criminel poussa le vice jusqu'à menacer Waylon en lui demandant de relâcher son sbire pour que tout se passe bien. S'il pensait pouvoir inverser la situation, il se fourrait le doigt dans l’œil. Jones n'était pas le genre d'hommes à se laisser faire. Lassé des répliques et mimiques incessantes de l'énergumène, il visa le toit et tira un coup de feu de prévention.


"Assez !!!" s'exclama t-il férocement.

Ce fut à ce moment que l'on entendit des sirènes de police se rapprocher de la prochaine station de métro. Voilà qui tournait plutôt mal. Plusieurs solutions s'offraient à lui. Soit il abandonnant la confrontation, lâchait le sbire, rangeait son arme et faisait comme s'il n'était qu'un honnête citoyen victime du hold-up. Soit il s'échappait en vitesse à la prochaine station en tirant à tout va et en espérant fuir la police, par la voie des égouts par exemple, puisqu'il s'était habitué à cette charmante zone du quartier Park Row jusqu'au quartier des Docks. Difficile de retrouver son chemin là-dedans, mais facile de semer la police. En revanche, un type comme lui ne passait pas inaperçu et il serait rapidement identifié à sa prochaine sortie publique. Soit il se faisait arrêter et expliquait la situation pour prouver qu'il n'était aucunement coupable de ce qui se passait. Mais dans ce cas, il risquait des ennuis pour se balader avec plus de 10 000 dollars en liquide sur lui, et si les dossiers de la police de Gotham étaient communs à ceux de la police de Tampa, il aurait de gros ennuis en étant accusé du massacre de la fête foraine. Mais avant qu'il n'ait pu faire un choix, il sentit le métro ralentir brusquement, ce qui le projeta violemment dans le sens de déplacement du transport, en avant donc. Il lâcha l'homme de main de Killer Moth avant de tomber lourdement sur lui, n'ayant pas pu s'agripper et étant assez lourd. Et quand on se faisait écraser par une masse musculaire de 130 kilogrammes, cela faisait mal, très mal, et le sbire en question n'était plus capable de la ramener à présent.
Waylon se releva alors que son ennemi à présent juré tenta de se rattraper en affirmant qu'ils étaient dans le même clan. Avant même qu'il n'ait pu répondre quoique ce soit, une trappe située entre eux deux s'ouvrit et un policier passa sa tête. Il pointa son arme vers Jones en le prenant pour Killer Moth.


"Hein ?!... Tu t'trompes de cible, pauv' type !" s'exclama t-il, étonné et prenant un air presque innocent.

Aussitôt, le vrai Killer Moth fracassa la tête du pauvre policier avec la trappe en avouant sa vraie identité. Ce fut à ce moment là qu'on entendit l'appel de renfort de la police sur la radio que portait le policier maintenant assommé. Ils venaient d'annoncer qu'il y avait deux criminels très dangereux à bord du métro. En entendant cela, Waylon fulmina de rage.

"Bordel de merde, je suis pas un criminel, moi !!!" s'exclama t-il, furieux d'avoir tout fait pour cacher ses crimes et d'être finalement si facilement assimilé à ceux qui faisaient leurs coups en plein jour.

Dans sa fureur, il attrapa Killer Moth par le col de son costume avec sa main gauche, le souleva et le cogna violemment contre l'une des vitres du wagon qui éclata en morceaux. Il fit de cette façon passer la tête du criminel, protégée par son casque, au travers de la fenêtre brisée, pour l'intimider en lui faisant prendre conscience du vide qu'il y avait en dessous de lui, à moins que ça ne soit pour lui aérer l'esprit.


"Regarde dans quelle galère tu m'as mis espèce d'abruti !!!"
gronda t-il.

Il tira le dénommé Moth vers lui pour le faire rentrer à nouveau totalement dans le wagon, et le balança en direction de la trappe ouverte, de laquelle venait de sortir un flic qui les pointait tous les deux avec son arme. Le redoutable Killer Moth atterrit donc aux pieds du policier qui les tenait en joue. Apparemment, ses sbires devaient être suffisamment impressionnés par le colosse pour ne pas décider d'agir...


"C'est lui le vrai Killer Moth !!! Il a fait un hold-up ! J'y suis pour rien, bande de... "
s'exclama t-il avec une fureur si intense que cela le rendait peu crédible, surtout au vue de son apparence.

Il préféra s'interrompre et ne pas insulter l'agent pour ne pas envenimer sa situation.
Waylon tenta alors d'obtenir le soutien des passagers du métro, il les balaya du regard avant de s'exclamer :


"Bordel, mais dites-leur ! J'vous ai sauvé la vie !!!" s'exclama t-il en s'adressant aux honnêtes passagers.

Mais les passagers étaient tout autant terrorisés par lui, son apparence et sa colère, que par le ridicule criminel qui avait essayé de les voler et qui était pourtant beaucoup moins imposant.

"Les mains en l'air, jette ton arme !"

Waylon baissa alors la tête vers sa main droite et constata qu'il avait gardé son révolver tout du long, sans même s'en rendre compte, dans le feu de l'action. C'est sûr que ça le rendait beaucoup moins crédible, ça aussi. Mais hors de question de lâcher ce révolver qu'il avait payé 600 $.

"C'est pas moi qu'il faut arrêter !" reprit-il.

"J'ai droit au port d'armes, comme tous les citoyens d'cette ville !!!"

"Discute pas !"
ordonna le policier.

*Il comprend rien cet empaffé, il va quand même pas m'forcer à le buter ?!* se dit-il.

Finalement, l'un des honnêtes passagers décida d'intervenir. C'était un homme d'une trentaine d'années, habillé d'un sweat et d'un jean. Il leva la main droite et affirma :


"C'est vrai !"

Et là, tous les regards d'incompréhension se tournèrent vers lui, car, oui ! Exceptionnellement, une personne normale avait décidé d'intervenir dans une affaire anormale.

"C'est le type costumé qui nous a volé nos porte-feuilles ! Lui n'a fait que se défendre !"

Le regard du policier alternait entre Waylon qui clamait l'innocence, et ce passager honnête qui lui donnait raison. Devait-il les croire ? Que s'était-il réellement passé ?

"On en discutera avec tous les témoins présents ici, mais en attendant vous irez tous les deux en garde-à-vue. Lâche ton arme."

Il fallait prendre une décision, et vite. S'ils avaient des dossiers sur lui, la garde-à-vue pourrait lui être fatale. Mais s'ils se débattaient et qu'il était arrêté, il serait certain d'aller en prison. Et dans le cas où il parviendrait à s'échapper, il ne pourrait plus jamais se balader tranquillement dans la rue. Quel dilemme !
Le policer avait toute son attention focalisée sur Waylon et le passager qui le défendait, n'accordant plus aucune attention à Killer Moth. Un autre policier commença à entrer par la trappe. Qu'allaient faire Moth et ses Moths ? Ils ne se laisseraient pas avoir facilement et il y avait des chances que tout cela parte en une fusillade sanglante. Avec un peu de chances, Waylon pourrait peut-être se faire passer pour une victime, sans se faire blesser. Il s'accroupit et posa son révolver à ses pieds, lentement.
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyMer 26 Sep - 22:24

La vie de Drury Walker était un spectacle constant remplit d'effets pyrotechniques bas prix, de scènes mal agencées, de comédiens de secondes zones à peine doué pour vivre et une poignée de chansons avec un soupçon de cherry pour relever le tout. Killer Moth, derrière ses mimiques et ses costumes était un être sensible et complexe, enfin, c'était un mensonge qu'il aimait se répéter dans le miroir le matin pour essayer de finaliser un grand vide dans son existence: la tartine tombe-t-elle toujours du côté beurré et si oui, peut-on l'étendre à la race humaine et créer une sorte de parachute beurré pour sauver les gens?

Mais pourquoi je pense à ça? Ah oui...

Le casque de Killer Moth était à présent en pleine contemplation du paysage urbain de Gotham. Tout avait été si vite: un coup de feu dans la plus grande panique, des cris et des hurlements, des costumes de policiers, une grande main verte avait enserré sa gorge et...

...hin hin hin...il a la main verte ce mec, le petit copain de Poison Ivy?

L'on pouvait dire que les évènements ne tournaient pas en faveur du criminel, il avait un Moth broyé à terre qui avait poussé un soupir qui rappelait sans hésitation celui d'un hamster passé sous une roue de tracteur en plastique, si si, faites l'expérience, vous verrez, et il avait la tête en plein vide (moins important certes que celui qui siégeait à l'intérieur, mais tout de même). Malgré cela, Drury arrivait à perdre dans les méandres de pensées idiotes sa concentration. Pour l'heure un pigeon se posa sur le toit du wagon et roucoula à la façon de tout volatile nuisible inopportun, d'une façon étrange et menaçante. La queue se leva sous le regard horrifié de la mite colorée qui vit un petit objet se rapprocher dangereusement. La défécation s'écrasa avec la grâce grasse d'un repas rudement bien digéré dont la composition, pour le bien de tous resterait un mystère.

L'intérieur du métro revint autour de lui...d'accord, en réalité c'est lui qui revint à l'intérieur du wagon, mais la sensation était la même. Il se retrouva au pied de chaussures cirées passablement abîmées qui auraient mérité qu'on les soigne un peu plus souvent, des chaussures d'agent de police. La scène qui se déroulait à côté ne manquait pas de panache, enfin le GCPD se décidait à agir! Lui pauvre criminel avait été empêché dans son devoir d'agir à l'encontre de la population, et ils étaient en train de le venger! Justice était faite! Il aurait aimé répondre que l'autre était une grosse brute, ce qu'il était en un certains sens, une sorte de géant qui se croyait tout permis! Ouh, s'il avait été moins grand, faible et qu'il n'avait pas d'arme, Drury lui aurait donné la chasse sans hésiter, mais la réalité étant ce qu'elle est, il valait mieux laisser courir le tout (surtout la masse musculaire) et laisser au autre le loisir de prendre des risques.

L'évolution fut cependant étrange (comprenez qu'il ne saisit pas tout), on s'occupa bientôt d'avantage du goliath que de lui, des passagers prirent même sa défense! Non mais oh, dans quel monde vivait-on si les victimes avaient leur mot à dire? Un autre policier surgit de la trappe et posa son pied, sans vraiment s'en apercevoir sur la cape du criminel qui ne le remarqua pas d'avantage. Drury observait comme un chat lové au pied de son maître la situation, il avait juste au dessus de lui deux bras tendus avec un révolver au bout qui semblait ne pas trembler, finalement la police n'était pas aussi couarde qu'elle laissait le présager avec ses uniformes ridicules. Son opposant jeta alors à terre son arme. Hourra! Victoire!

N'écoutant que la petite voix inconsciente qui faisait la chenille dans sa tête en jetant des cotillons un peu partout, Killer Moth se releva tandis que le pigeon du toit dévorait le papillon qui s'y était précédemment posé. Depuis son casque maculé, le criminel fut l'un des seuls à ne pas comprendre ce qui se passa. Sa cape se tendit sous le petit bon énergique qu'il avait fait, emportant avec elle le pied du second policier qui, de façon parfaitement logique perdit l'équilibre. Ses mains se crispèrent sur son arme et un coup de feu partit. La balle traversa une vitre, puis deux et vint se ficher dans le tableau de bord de la cabine du conducteur toujours assommé. Il poussa ensuite un petit cri lorsque son pied stable tenta de se poser sur le vide laissé par la trappe ouverte. Il se retrouva finalement à devoir tenir par les avant-bras en gesticulant de ses jambes dans le vide en quête d'un support métallique.

-Ah-Ah, poussa le criminel comme un cri de victoire.

L'autre policier qui n'avait plus besoin de trop surveiller le géant tenta de s'écarter pour tenir le sucre d'orge vivant duquel émanait une odeur d'égouts mal vidangés, mais en vain, les gesticulations anarchiques de ce dernier l'obligèrent à dégainer sa matraque.

-On reste calme mon gars, et on met les mais en évidences! ordonna-t-il en agitant son arme.

La tyrolienne était enfin terminée et les premiers membre du SWAT commençaient à grimper dessus pour rejoindre le wagon de tête.

- Tu croyais pouvoir vaincre et trahir? EUh...non... commença Drury qui ne fit pas le moins du monde attention au policier. C'est l'inverse....tu croyais...

Un premier coup de matraque coupa sa réplique, cette ville était vraisemblablement peu encline aux grandes citations, il remédierait à cela avec le temps. Il tourna son casque à la visibilité de m....réduite vers le fonctionnaire qui n'était pas du tout impressionné par le plus grand de tous les grands. Son courage n'aurait d'égal que la désillusion qui lui servit à oser le frapper lui.

-On veut se battre monsieur sous-payé? lança-t-il comme un défi. Eh bien vas-y, viens donc goûter à ma savate hin hin hin.

Les Moths alentours regagnaient peu à peu du courage et redressèrent leur armes, le jeune homme qui s'était levé tout à l'heure pour aider l'imposant opposant de la Mite reprit du courage dans la volée et se rua sur un Moth inattentif.

-Y'en a marre des criminels qui se croient tout permit! cria-t-il, emportant avec lui d'autres jeunes qui se ruèrent sur les autres.

Pendant ce temps Drury avait prit la position du savateur de grande expérience et décocha un coup de pied plus spectaculaire qu'efficace, le strapontin qui le réceptionna frémit à peine et lança en retour la plainte d'un ressort trop secoué.

-Gniii...aaaaaaaah....gnouilllailllaillaille....ah que ça fait pas du bien...ah qe ça fait pas du bien...cria-t-il à son tour en sautillant.

Des coups de poings fusaient, des journaux servaient de matraques et le policier tombé plus tôt venait de trouver un appui du bout de ses chaussures, les premiers pas du groupe d'intervention s'entendaient sur le toit. La situation tournait à l'anarchie totale. Un Moth cru alors bon de charger son fusil à pompe et tira en l'air. Les éclats rebondirent en une fine pluie de métal, la lampe du plafond éclata et le silence régna un temps, Drury n'avait pas dit son dernier mot et profitant de l'accalmie de surprise, il bondit sur le policier qui s'écroula sur son collègue en train de remonter. Voulant s'enfuir en boitillant, il fut surpris par l'arme laissée à terre par le lépreux en puissance et glissa dessus. L'arme s'enfuit sous un banc de fauteuils et un passager reçu un grand coup de crosse dans le ventre. Il se tordit de douleur, cela relança la mêlée général, on s'opposait sur les armes, un jeune probablement sportif essayait d'arracher l'une d'elle à un Moth larmoyant qui gémissait en lui disant qu'il était méchant. Killer Moth, lui, ravalait son coccyx.

-Chef, les passagers sont récalcitrants, pleurnicha l'un d'eux.

C'était du grand talent d'observation où il ne s'y connaissait plus. Drury se releva en bondissant (en manquant de tomber en se stabilisant sur sa jambe qui brûlait de douleur) et sortit son pistolet à filin, le fameux et tint en joue la grande baraque qui l'avait mis dans cette fosse à purin.

-Tout aurait pu être plus facile mais tu en as décidé autrement, extirpa-t-il de son encyclopédie mentale de phrase clichée, il est temps que tu assumes la responsabilité de tes gestes.

Un morceau de journal passa, happé par le vent qui s'engouffrait entre les deux vitres défoncées, autour d'eux une bagarre généralisée opposait les derniers quatre Moths à des passagers qui se prenaient pour des héros. Juste derrière Drury les deux policiers tentaient vainement de se rétablir. L'effet qu'escomptait le criminel en appuyant sur la détente fut raté, plus précisément, c'était à un stade d'échec tellement grand que la campagne de Russie de Napoléon était une victoire éclatante en comparaison. Le pistolet rendit un bruit de gaz aérophagique après une semaine de régime aux figues et au topinambour avant de crachoter un petit jet grisâtre.

Ah oui, c'est vrai, il n'y a qu'un nombre limité de munition. Huh, la situation sent pas très bon.

N'écoutant que son courage, il jeta son arme sur le torse de son ennemi. C'était la partie qu'il visait en tout cas, mais le gadget atterrit sur l'épaule droite du bonhomme et rebondit comme un ballon de caoutchouc. Si la première tentative n'était pas brillante, celle-ci aurait fait fondre en larme un clown tellement elle était pathétique.

L'arme virvoleta dans l'ambiance électrique de l'intérieur du train et frappa le boîtier d'arrêt d'urgence que Drury avait bloqué plus tôt. La vibration sembla suffisante pour débloquer la tige.

-Chef, faut qu'on parte de là! cria un Moth.

Le tableau de commande se court-circuita avec une synchronisation parfaite et le train redémarra, provoquant la perte d'équilibre des membres du SWAT qui progressaient sur le toit. Drury était face à son adversaire, toujours, et fut happé par deux de ses hommes de mains pour qu'ils progressent dans la foule en colère, ça devenait une habitude ma parole! Leur but: atteindre la porte qui menait à un autre wagon. Cinq types colorés qui cherchaient à rentrer dans un encadrement où une seule personne avait déjà du mal c'était comme de voir cinq chats affamés se coincer en coeur dans une chatière de porte, on hésitait entre se cacher le regard d'une main et prendre une vidéo pour faire le buzz sur le net.

Les Moths laissèrent tomber leurs butins, conservèrent leurs armes et dans un élan d'un lyrisme à faire mourir une seconde fois les plus grands stratèges, Killer Moth lança à son ennemi source de tous ses problèmes:

-Tu es grand, tu es vert, ta voix est rauque, de surcroît tu es moche mais la mite toujours l'empoche! Ha ha!
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyMar 2 Oct - 22:03

D'un mouvement lent et calme, le colosse de peaux mortes venait de déposer son révolver à ses pieds, et de se redresser en levant légèrement les mains au niveau de sa tête, espérant que l'autre fasse quelque chose pour qu'ils puissent s'en tirer tous les deux. Bien évidemment, Waylon aurait pu bondir sur ses deux flics, les attraper par la gorge et les faire passer par les vitres du métro avant même qu'ils n'aient pu comprendre quoique ce soit. Mais il ne le devait pas, il devait impérativement maintenir sa couverture, il avait la chance de ne pas encore être connu ici, alors il valait mieux commettre ses crimes en cachette, que vivre en cachette.

Après quelques secondes d'attente, le miracle se produit finalement. Waylon eut le plaisir de voir l'un des deux policiers glisser et tomber sur les fesses, au moment où le super-vilain qui avait été ridicule jusque là se relevait. Au même moment, un coup de feu fit sursauter l'ensemble des personnes présentes dans le wagon, et une autre fenêtre éclata en morceaux. Puis, au moment où le criminel costumé s'avança d'un pas, il failli tomber de nouveau en marchant dans le trou de la trappe. Il s'agrippa alors au deuxième policier situé à ses côtés, le forçant à se débattre et donc à ne plus faire attention à Croc. La situation était plutôt amusante, et bien que Moth l'ait énervé plus tôt, il ne put réprimander un petite sourire face à cette scène.

*Quel débile...*

Après qu'il ait trouvé un support, il lança une réplique cinglante à Waylon qui haussa alors un sourcil d'incompréhension, et le vit se prendre un coup de matraque. Le criminel ridicule riposta avec un magnifique coup de pied dont l'efficacité laissait à désirer, puis se prit un nouveau coup qui lui arracha un cri de douleur.

*Bon, c'est l'bon moment pour déguerpir.*

Waylon jeta un œil par la trappe et vit d'autres policiers en train de grimper par l'échelle. Mauvaise idée d'aller par là. Il regarda par la vitre et vit des policiers sur le toit d'autres wagons, se dirigeant dans leur direction. Ils étaient cernés. Il était bon pour la garde-à-vue, et avec son visage et ses 10 000 dollars en liquide, ça allait mal se passer.

Soudain, le passager qui avait pris sa défense se rua sur l'un des sbires de Killer Moth en motivant d'autres personnes, et l'ensemble du wagon se transforma en champ de bataille. Un tir de fusil à pompes retentit, et le calme revint durant quelques secondes. Killer Moth se débarrassa du policier qui le maintenait, et marcha en direction du colosse, semblant reprendre la situation en mains. Tout du moins, jusqu'à ce qu'il se mette à glisser sur le révolver de Waylon, l'envoyant à l'autre bout du wagon sous des sièges. La bataille se relança, tandis que Waylon se dirigea vers son révolver en bousculant toutes les personnes qui le gênaient. Il s'abaissa à quatre pattes et glissa sa main sous les sièges pour pouvoir récupérer son arme. Lorsqu'enfin il la récupéra, il leva la tête vers deux policiers qui s'étaient relevés juste devant lui, alors qu'il était toujours à genoux.


"La fête est finie pour toi !"
dit l'un des deux policiers d'un air sûr de lui et fier.

Waylon se releva lentement, au fur et à mesure qu'il le faisait, on pouvait voir les visages des policiers, initialement fiers et assurés, se décomposer petit à petit en des expressions de peur et de malaise face à la taille et à la carrure du colosse. Finalement, la situation fut inversée puisque ce fut Croc qui les regarda de haut, les forçant à lever la tête. Sans réfléchir, il prit les têtes des policiers dans ses mains et les claqua l'une contre l'autre dans un mouvement très rapide et violent. Les policiers furent aussitôt assommés et s'effondrèrent sur le sol. De toutes façons, ça ne changeait pas grand chose à la situation : ils l'avaient déjà classé dans la catégorie des criminels alors qu'il n'avait rien fait. Avec un peu de chances, vu le choc, ils ne se souviendraient de rien à leur réveil.

Croc rangea son révolver dans la poche de son long manteau, et enjamba les policiers. Alors qu'il regardait vers le bas, il vit le canon d'un étrange pistolet qui ne ressemblait à aucune arme habituelle. Il leva les yeux et remarqua que c'était encore ce Killer Moth qui le tenait en joue. Alors qu'il s'apprêtait à attraper son poignet pour dévier le canon de l'arme en s'exclamant "Ne pointe pas ça sur moi !!!" avec fureur, un petit jet grisâtre sortit de l'arme avec un bruit grotesque, et il n'eut étrangement aucun dégât. Il regarda Moth d'un air étonné, tandis que celui-ci jeta son arme sur son épaule, qui rebondit et se percuta ailleurs. Aussitôt, il sentit le métro se remettre en marche et s'agrippa à une barre de fer pour garder l'équilibre. Waylon lança un regard menaçant à Killer Moth, mais lui sourit, d'une façon qui signifiait "toi, tu vas passer un sale quart d'heure.". Mais avant qu'il n'ait pu faire quoique ce soit, ses sbires le sauvèrent en l'attirant en arrière, vers la porte donnant sur le wagon suivant qu'ils tentèrent de passer tous en même temps. Furieux de ne pas pouvoir se venger, Killer Croc serra la barre de fer qu'il tenait avec sa main droite, y creusant la trace de ses doigts dans le fer. Il tira la barre vers lui, l'arrachant au siège et au plafond sur lesquels elle était accrochée de part et d'autre, puis d'un pas lourd, se déplaçant comme un molosse, il se dirigea vers la porte où se situait Moth, bien déterminé à ne pas en rester là.

-Tu es grand, tu es vert, ta voix est rauque, de surcroît tu es moche mais la mite toujours l'empoche! Ha ha!

Comment osait-il se moquer de lui et de son apparence ?! Ce misérable petit insecte sans aucune classe qui portait un costume aux couleurs ridicules sans aucun goût et qui se cachait derrière un casque ?! Lui, certes, il était moche, mais il ne se cachait pas derrière un masque ! En général, Waylon faisait tout son possible pour garder son calme, particulièrement dans les lieux publics et en plein jour. Mais s'il y avait bien une chose qui le faisait sortir de ses gonds, c'était qu'on l'insulte directement sur son apparence.

"Sale enfoiré, j'vais t'faire la peau, espèce de sale petite vermine !!!"

Il se rua en direction de la porte séparant les deux wagons, et une fois qu'il fut assez proche, il abattit violemment sa barre de fer en direction de Killer Moth. Heureusement pour ce dernier, il passa le seuil de la porte juste à temps, et la barre de fer vint se bloquer contre l'encadrement de l'ouverture, n'atteignant donc pas la mite. Le coup fut si violent que la barre de fer se tordit lorsqu'elle percuta le cadre.

"Personne ne s'en prend à Killer Croc !!!" fulmina t-il de rage.

Il abandonna la barre de fer et passa la porte avec difficulté à cause de sa taille et de sa carrure. Alors qu'il entrait dans l'autre wagon, il entendit les cris de panique des gens, qui avaient été précédés par des chuchotements d'étonnement et d'incompréhension à l'arrivée de Moth. La porte automatique se referma derrière lui, alors que les gens quittèrent leurs places pour se regrouper massivement à l'autre bout du wagon, formant un mur compact impossible à franchir. Il était donc impossible d'accéder au wagon suivant, à moins de forcer tout le monde à bouger (un tir dans le tas devrait suffire).
Killer Croc lança un regard enragé à Moth, puis se mit à courir vers lui pour lui flanquer une raclée. L'un de ses hommes de main s'interposa, il se prit un coup du revers de la main de Croc, qui le projeta au travers de la vitre explosant en morceaux. Comme ils étaient toujours situés sur un pont en hauteur, le corps du sbire s'écrasa dix mètres plus bas, sur le toit d'une voiture dont les fenêtres se brisèrent. La voiture freina d'urgence et dévia sur la voie opposée, percutant une voiture qui arrivait dans l'autre sens. L'avenue resterait bloquée pour un petit bout de temps.

L'attaque ravisa les autres sbires qui se cachèrent derrière leur chef. Croc s'approcha lentement de Moth, les poings serrés. Soudain, la porte derrière eux s'ouvrit, et les honnêtes citoyens qui s'étaient défendus plus tôt entrèrent à leur tour dans le wagon. Ils avaient volés les armes des Moth et des policiers assommés, et pointaient leurs armes (un fusil à pompe et des pistolets de flics) vers les deux Killers.

"Ça suffit maintenant ! Les lieux publics ne sont pas votre terrain de jeu alors dégagez !"

Waylon se tourna vers le type et resta silencieux quelques secondes. Dégager ? Il aurait bien voulu, mais le métro était en marche, ils arriveraient à la prochaine station dans moins d'une minute et les policiers déambuleraient pour les prendre. A moins de sortir avant que cela n'arrive. Sauter du métro en marche ? Suicidaire... Mais faisable.

"Pas d'prob."
répondit Croc.

Puis, d'un geste vif, il agrippa Killer Moth par le col, et donna un puissant coup de pied dans l'une des portes qui permettaient d'accéder au quai dans les stations. La porte fut bondée vers l'extérieur suite au choc mais ne céda pas. Croc donna alors un nouveau coup plus violent, et la porte, cette fois-ci, se détacha du wagon et tomba sur les rails en causant plusieurs étincelles à cause du rapide frottement du métal sur les rails. Le colosse faillit perdre l'équilibre à cause de l'appel d'air et du fait qu'il avait donné un coup de pied, et s'accrocha à une autre barre métallique avec sa main gauche, l'autre main tenant toujours Moth. Aussitôt, il fit passer Moth au travers de l'ouverture alors que le métro était toujours en mouvement. L'impression de vitesse, alors que Moth n'était tenu que par la main de Croc, devait être énorme.


"Tu vas voir c'que ça fait d'insulter Croc, microbe !"
s'exclama t-il d'un air menaçant.

Mais avant qu'il n'ait pu faire quoique ce soit, un coup de feu retentit, et Waylon fut touché au bras gauche. La balle traversa sa chair avant de ressortir de l'autre côté pour se loger dans un mur. Il poussa un râle de douleur tout en lâchant la barre de fer à laquelle il se tenait, involontairement.


"Argh !!!"

Il failli perdre l'équilibre et tomber en dehors du métro, mais il parvint à rester à l'intérieur en penchant son corps de tous les côtés pour tenter de garder l'équilibre. Si les civils commençaient à leur tirer dessus, ça n'allait plus du tout. Il aurait bien voulu bondir dessus pour leur flanquer une raclée, mais la situation actuelle n'était pas à son avantage : une demi-seconde d'inattention et il quitterait le métro en marche en même temps que Killer Moth, pour probablement se faire écraser par le métro et perdre quelques membres et sûrement la vie. Mais en plus de cela, ils étaient armés, et le temps qu'il fasse un mouvement pour les rejoindre, ils tireraient dessus à nouveau.
La seule chose qu'il était possible de faire était de quitter le train en marche... Mais sans se faire happer par ce dernier. Il fallait donc sauter suffisamment haut pour passer la barrière de pierre qui délimitait la voie du métro, et se préparer ensuite à une chute d'une dizaine de mètres. Dur.

Mais soudain, il vit que le métro s'approchait à toute allure de ce qui semblait être un fleuve. C'était leur chance. Enfin, sa chance, parce que le sort de Moth, il s'en fichait. Il tenta du mieux qu'il le put de prendre appuie sur ses jambes, puis au moment où le métro passa au dessus du fleuve, il bondit vers le haut avec une agilité impressionnante pour sa carrure, parvint à passer par dessus la barrière de 1 mètre de haut qui servait à délimiter la voie du métro, et entama bel et bien une chute de dix mètres de haut... Pour se retrouver finalement dans le fleuve qui traversait la ville, après un plongeon spectaculaire.
Et, pour une raison qu'il ignorait lui-même, il avait emporté Killer Moth avec lui, oubliant probablement de le lâcher, dans le feu de l'action... Mais ce n'était pas plus mal, car il allait pouvoir s'occuper personnellement de son cas.

Doté d'une incroyable aisance dans l'eau, il ne lui fut pas difficile de nager jusqu'à Moth qu'il avait lâché durant la chute, pour le prendre par le bras, puis de regagner ensuite la terre ferme en nageant jusqu'à des escaliers qui permettaient de remonter sur la bordure longeant le canal.
Bon, au moins, les voilà sortis du métro, et la police risquait d'avoir un peu de mal à les retrouver. En revanche, ils étaient trempés des pieds à la tête, et par dessus tout, Waylon avait perdu son chapeau !
Relâchant Moth, il porta sa main droite à la blessure de son bras gauche ensanglanté. Il allait falloir arranger ça au plus vite, mais ça aurait pu être pire. Malheureusement, il ne pouvait pas aller à l'hôpital, et n'avait pas de kit de soin chez lui. Son regard menaçant se tourna alors vers son ennemi coloré, comme s'il attendait quelque chose venant de lui, comme s'il pouvait être actuellement la seule solution à son problème.


[HRP : Je me suis permis de prendre quelques libertés avec tes Moths, et de changer de lieu si cela ne te dérange pas. J'ai aussi fait évoluer la situation pour éviter qu'on ait à se battre tout le long du sujet, ça permet à ton perso de se racheter mais après c'est toi qui vois Razz
Si tu veux que je modifie quoique ce soit, n'hésite pas à me le demander.]
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyVen 12 Oct - 11:34

Si Drury avait eu un entraînement avec un moine tibétain, c'est à cet instant précis, c'est-à-dire à l'instant où la main de Croc se resserrait sur sa gorge et le secouait comme un fétu de paille en pleine tempête qu'il aurait eu un flashback très intéressant sur une quête introspective menée quinze ans plus tôt, mais ce n'était pas le cas et ce ne fut pas le cas. Toutefois, Drury eut un flashback, celui qui permettait de faire pile le lien entre son atroce plaisanterie (qu'il avait cru de très bon goût) sur son adversaire et cet instant critique, tout ça pour le plus grand bonheur du lecteur qui aimerait se repaître des émotions et sensations du criminel.

Il se souvint d'une barre de fer, particulièrement affectueuse si l'on en croyait sa volonté d'embrasser son crâne. Il venait tout juste de passer l'encadrement, actuellement impeccablement taillé à la dimension du géant et ses Moths se relevaient de la force propulsion de leur chef qui avait agit par réflexe. La survie était un réflexe particulièrement efficace chez les individus vivant dangereusement ou que la Nature a spécifiquement mis dans un climat peu enclin à sa pérennité, comme dans le cas de Drury qui avait miraculeusement survécu à toutes les épreuves de sa vie.

Avoir un homme vert à la peau craquelée, fort comme dix hommes qui voulaient vous tuer inspirait de glorieux titres pour les journaux et sa future autobiographie mais pour l'heure, le corps entier du petit criminel était en alerte rouge très foncé (ou noir pour nos amis daltoniens qui lisent ces lignes). Il sentit sa dernière heure arriver lorsque déboula le mastodonte. Un vaillant Moth prit sa défense, le brave garçon! Dommage pour lui que ce sacrifice ait été un sacrifice dans le vrai sens du terme, une claque, puisqu'il n'existe pas de terme plus adéquat pour cela, l'invita à prendre l'air (ainsi que des capots de voitures), derrière son masque cabossé et souillé, Drury était devenu plus blanc que blanc. Sa dernière heure était venue après une journée passablement pourrie. Mais puisqu'il lui fallait mourir, il décéderait avec panache et bon goût, comme il avait vécu toutes ces années. Il voulut proférer une belle citation, se tenir droit et déclamer à l'envie mais ne le put pas.

Au lieu de cela, il fut prit et secoué comme un pantin désarticulé* avant de découvrir les joies du vol avec partenaire. Bon, le partenaire n'avait pas les airs d'une jeune diva au sourire noyé dans le fluor qui aurait pu faire perdre la vue à un enfant, ni même sa grâce, mais c'était un bon début. Pris dans l'affreux dilemme de suivre ou mourir, les Moths laissés en arrière décidèrent de suivre leur chef et sautèrent à leurs tours du haut du rail. Entre les flammes du restaurant chinois, le sol du train, le saut en plein air et la réception dans l'eau de la Gotham Rivers, Drury avait fait une excursion gratifiante sur les sentiers des quatre éléments quoiqu'il n'enregistra pas l'information tout de suite. Pour le moment encore en l'air, il hurlait, mais avec panache.

-MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAN!

De toute façon, au point où en était son amour-propre. L'eau disait-on - le fameux "on" qui sait toujours tout mieux que tout le monde - était un liquide. Les crétins qui disaient ça étaient ou des chimistes qui faisaient mumuse avec des éprouvettes graduées et hurlaient de joie avec des bruits porcins lorsque leur liquide devenait bleu ou des gens qui n'avaient jamais raté de leur vie un saut d'une centaine de mètre. Battant des bras, sa cape claquant comme pour hurler en coeur avec lui, la mite multicolore embrassa, fesses les premières, la surface lisse de la rivière. Quiconque a déjà regardé les Jeux Olympiques connaît le bruit normalement gracieux et fluide d'un plongeur qui rejoint son élément, eh bien quiconque a déjà jeté une friteuse dans un lac connait le bruit d'un Drury Walker qui fait un plat fessier d'exception.

Alors que son casque se remplissait d'eau et qu'une petite voix lui disait "Navré, le service de visionnage de votre vie est temporairement indisponible", Killer Moth savait que rien n'aurait pu être pire. Entendant cet appel désespéré, une main vint le happer pour l'aider à rejoindre la rive, la main par extension appartenait à son ennemi, voulait-il le garder pour le pulvériser ultérieurement? L'arrière train broyé, le dos en compote et les bras endoloris par la journée, il ne put rien tenter, d'autant que le moindre mouvement superflu viendrait faire bouger l'eau qui était dans son casque et le noierait à coup sûr. Lorsque le sable se substitua à l'eau, tout redevint d'un calme effrayant, les bruits du train étaient lointains et le Soleil réchauffait agréablement l'eau froide qui avait lavé le criminel de sa dure journée.

Il toussota pour faire sortir un peu d'eau de ses poumons. Secouant son casque comme une maracas, il chercha à faire sortir d'avantage de ce liquide gelé tandis que ses sbires pataugeaient maladroitement dans la Gotham River. Il pourrait les retrouver un peu plus loin sur la rive, emportés qu'ils étaient par le courant. Il était maintenant seul, loin de tout avec une grosse brute écervelée qui avait écrasé l'un de ses Moths et fait voler l'autre. Titubant sur ses deux jambes tremblantes de cette montée d'adrénaline, Killer Moth se laissa choir sur son séant actuellement réduit à néant.

- Tu as sauvé le plus grand des criminels de cette ville...Ki...Killer Croc, articula-t-il en reprenant un peu de souffle. Je t'en suis redevable.

Dans une position où l'horizon vous montre uniquement le porche d'un cimetière, la diplomatie était toujours une bonne arme.

- Je ne sais pas ce que tu as cherché à protéger de mes assauts, mais quoi que ce fut, sache que si c'est résistant à l'eau, il est sauf! Tu viens de te faire un ami dans ce monde cruel, et pas n'importe lequel.

Pour une petite déclamation apprise avec zèle, il fallait être debout! Posant une main sur le sol euh sablé? La poussière pour être plus exact était blanchâtre, légèrement grise et si l'on se concentrait pendant quelques minutes on pouvait y trouver quelques coloris propre au sable, mais en l'occurrence le bord de la Gotham River avait déposé un limon séché de déchets d'usines mélangés avec les retombées des cheminées de l'Est End. Le bruit des os de Drury lui rappelèrent sa journée et il leva tout doucement son bras pour faire sa réplique, il avait l'air d'un vieux de quatre-vingt années bien tassées après un marathon.

-Je suis Killer Moth! répéta-t-il avec les restes d'enthousiasmes qui lui restaient, la position "réaliste" de son cerveau put percer au travers des couches sédimentaires de bêtise pour lui faire prononcer quelques paroles bien senties. Le monde est dur avec les gens comme toi et moi tu sais, je m'excuse du tort que j'ai pu te causer bien involontairement, mais l'action, on a ça dans le sang.

Il voulut faire quelques gestes à la Rocky Balboa mais rata son effet et provoqua une crampe dans sa jambe gauche.

-Gn...impossible de résister parfois hein? Tu m'as l'air d'être un sacré gaillard, un peu bourru et avec un caractère un peu impulsif, mais un bon gars dans le fond.

Faut dire qu'en surface il a plutôt l'air d'une pelouse mal entretenue... lui lança son cerveau.

-Écoute, je sais que pour toi, ça va être la chance de ta vie, mais je te propose un partenariat!

Il avait maintenant prit la position typique du vendeur raté qui pensait vendre une affaire en or en cédant pour 23 cent un produit qui mériterait d'être immédiatement brûlé.

-Alors, qu'est-ce que tu dis de ça ? Tu t'y attendais pas hein? La Mite est pleine de surprise hin hin hin.

*Les paradoxes temporels liés aux flashback nous obligeraient à reprendre en ces termes: "..., si Drury avait eu un entraînement avec un moine tibétain, c'est à cet instant précis, c'est-à-dire à l'instant où la main de Croc se resserrait sur sa gorge et le secouait comme un fétu de paille en pleine tempête", mais ce serait considérer le lecteur comme passablement nigaud alors qu'il devrait à juste titre être uniquement traité de masochiste (ou même à la limite du sadisme) à la simple lecture d'une aventure de Killer Moth.
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyVen 12 Oct - 15:27

Rien de tel qu'un bon bain glacé pour se rafraîchir les idées et calmer les ardeurs d'un crocodile devenu un peu trop agressif. En effet, la montée d'adrénaline qu'il avait eue en effectuant le saut périlleux, puis le contact de l'eau froide sur ses vêtements et ses muscles bien saillis, lui avaient permis de retrouver l'esprit, et il se calmait petit à petit. C'est ainsi que son envie meurtrière avait disparu.
Moth affirma qu'il croyait qu'il venait de lui sauver la vie, ce qui était une première nouvelle. Dans le feu de l'action, Croc n'avait pas vraiment songé à ça, il avait plutôt voulu le tuer lui-même avant que son calme reptilien ne refasse surface. Alors que son ennemi ridicule sembla se perdre en plates excuses, Waylon retira son long imperméable pour le déposer au sol, dévoilant ainsi son torse bien bâti qui souffrait de la même maladie de peau que son visage, et que tout le reste de son corps fort malheureusement. Killer Moth put alors avoir le plaisir de remarquer l'impressionnant couteau de chasse qui était accroché à la ceinture du jean de Croc, et duquel il ne se séparait jamais. Il retira également ses gants pour dévoiler des mains fort abîmées. N'accordant que très peu d'attention aux paroles de Killer Moth, et pour cause il n'aimait pas les gens qui parlaient beaucoup, il se pencha en avant et arracha une manche de son imperméable trempée, pour l'enrouler autour de son bras gauche blessé par balle afin de faire un garrot, l'empêchant ainsi de perdre trop de sang. Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà mieux que rien en attendant de meilleurs soins.
Il fouilla quelques secondes dans son manteau pour en sortir son petit révolver, duquel des gouttes dégouliner et retomber inlassablement sur le sol.


*Et merde... 600 dollars ce bout de ferraille !*

Il poussa un petit râle avant de ranger le révolver entre son jean et le bas de son dos, puis se remit à nouveau à fouiller dans son manteau. Il entendit alors la proposition de Killer Moth de faire un partenariat. Sérieusement ? S'allier à lui ? Ce minable multi-colore qui se fourrait dans des situations improbables desquelles il ne savait pas sortir ? Sûrement pas. Killer Croc valait beaucoup mieux que ça, c'était un professionnel et il ne travaillerait jamais avec des amateurs comme lui. S'il restait avec lui, il deviendrait aussi ridicule auprès des autres grands criminels, et jamais il n’acquerrait la notoriété qu'il voulait tant.
Il ne lui répondit pas tout de suite et continua de chercher dans son manteau, pour en sortir une liasse de billets trempés. Dix mille dollars, en liquide, qui étaient justement bien plus liquides qu'ils ne l'avaient jamais été auparavant.


"Fait chier..."

Est-ce que les billets seraient encore valables ? Il n'en savait rien, mais il l'espérait. A priori, ils étaient encore lisibles et n'étaient pas déchirés...
Initialement, il ne comptait pas passer une excellente journée. Faire du shopping pour s'acheter des meubles, des vêtements et de la nourriture était l'un de ces fardeaux de la vie qu'il détestait faire mais dont il n'avait guère le choix. Mais finalement, la journée était encore bien pire qu'il ne le pensait. Non seulement, il rentrerait chez lui bredouille sans avoir pu faire les courses, mais en plus de ça il était blessé au bras, son argent, mouillé, risquait de ne plus être accepté, et il serait obligé de ressortir en pleine journée une autre fois pour refaire des courses. S'il avait une connexion internet chez lui et s'il savait utiliser un ordinateur, ce qui n'était bien sûr pas le cas, il aurait pu raconter cette journée sur viedemerde.fr. Mais étant donné qu'il savait à peine écrire, ce n'était même pas la peine qu'il songe à rédiger un roman intitulé "Les malheurs de Waylon".
Il tourna alors le regard vers celui qui lui causait tant de soucis, celui qui était à l'origine de cette journée désastreuse, et qui malgré tout avait le courage de lui proposer une alliance. Il soupira avant de répondre calmement, de sa voix toujours aussi rauque et grave.


"Pfff... Laisse tomber... J'bosse pas avec des boulets."

La réplique était dure et sévère pour le pauvre Killer Moth qui n'avait rien demandé à personne, mais les faits étaient là. Pour Killer Croc, il n'avait été ni impressionnant, ni efficace, et ne faisait même pas penser à un véritable criminel.
Il fourra sa liasse de billets dans une poche arrière de son jean, puis s'étira longuement les bras, avant de faire craquer ses os de la main. Il regarda ensuite l'homme costumé des pieds à la tête.


"Écoute... T'as l'air d'avoir des moyens."

Ce n'était pas quelque chose de difficile à deviner. Malgré le fait qu'il revêtait un costume ridicule aux couleurs qui ne s'alliaient pas, qu'il possédait des gadgets inutiles qui ne fonctionnaient même pas, et qu'il traînait avec des hommes de mains incompétents presque aussi ridicules que lui, tout cet attirail, aussi défaillant soit-il, nécessitait d'avoir un minimum d'argent.

"Donc... Tu dois avoir une planque."

Jusque là, sa réflexion ne nécessitait toujours pas d'avoir un sens de la déduction poussé. Tous les criminels avaient une planque, surtout ceux qui agissaient en gang pour pouvoir prévoir leurs plans à l'avance.

"Alors, amène moi à ta planque et soigne ma blessure au bras.... Et on sera quitte."
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyMer 17 Oct - 21:24

Les muscles et l'esprit étaient des adversaires particulièrement coriaces qui ne lésinaient pas sur les moyens pour se mener la vie dure, tout était permis, d'un côté on secouait les binoclards qui portaient un tome de physique nucléaire sous le bras et de l'autre on pouffait de rire autour d'un chocolat au lait en regardant un quart-arrière tenter de résoudre une équation du second degré. Toujours est-il que les muscles ont souvent réussit à faire taire les mauvaises langues. Drury avait un incroyable talent, celui d'avoir un cerveau désynchronisé avec sa bouche et tandis qu'il débitait lui-même ses idioties, son esprit flirtait avec ses yeux. Killer Croc était un muscle, pas un assemblage non, pour cela il aurait fallut qu'il y ai un petit interstice creux qui laisse entrevoir une liaison quelconque, si cet homme était bel et bien un homme, il avait été fondu d'un seul bloc, les articulations étaient en prime histoire qu'il puisse ouvrir les portes.

Il semblait insensible à la prose pourtant inspirée par la Mite. Bon d'accord, il était trempé, son arme de poings détruite et l'un de ses bras accueillait une balle, mais il pourrait faire un effort! Il lui servait, là tout de suite quelques répliques de bon coeur après une journée passablement mauvaise et il l'ignorait. Vile ville de Philistins! La réponse eut le mérite d'être d'une incisive concision. Le mot "boulet" fit immédiatement baisser la main de Drury qui, trempé de pied en cap, avait l'air d'un parapluie fermé en train de sécher. Sa réputation continuait de couler lentement. Il aurait aimé lancer une phrase cinglante, mais dans aucun film qu'il avait vu une telle phrase avait claqué. Lorsque le colosse se retourna pour faire craquer ses os, le requiem de Mozart commença à résonner dans son crâne, ainsi allait-il vraiment finir, écrasé par une main pesante et puissante, à l'orée d'une gloire naissante.

L'image illuminée d'un enterrement en grande pompe apparut, ses alliés fidèles en larme, son corps délicatement posé dans un cercueil en or au devant d'une sculpture gigantesque de lui avec le monde dans sa paume, il voyait Batman en pleurs, le Joker le soutenant, persuadés tous deux d'avoir perdu un adversaire et un collègue d'exception. Oui...le monde serait plus vide sans Drury qui...

"Écoute... T'as l'air d'avoir des moyens. Donc... Tu dois avoir une planque. Alors, amène moi à ta planque et soigne ma blessure au bras.... Et on sera quitte."

La réponse de son collègue avait été semblable à un boulet de grue qui venait détruire sa vision funèbre. Le petit silence qui suivit fut dû à plusieurs choses: le choc de la fin des illusions, la surprise de constater que l'esprit reptilien était doté de compétence logique basique et surtout l'écho du "sera quitte" qui court-circuitait les pensées de Killer Moth. Une ampoule s'alluma quelques part en lui.

-Et tu as juste ami écailleux! Killer Moth est bien équipé, bien entouré et a les moyens d'entreprendre les plus folles entreprises sans craindre la banqueroute! Je suis la fortune qui redore le blason du crime, je suis le fil d'or qui entoure ses lettres et...et c'est déjà bien! La Moth-Cave, fleuron de mon organisation (le Moth-Gang, marque déposée ou presque) est une "planque" de première qualité, on y trouve tout ce qu'il faut pour....

Une idée en chassa une autre.

-D'ailleurs, lorsque tu seras soigné, je te ferais une proposition que tu ne saurais décemment refuser! Oui ha ha ha, un plan s'échafaude! Hin hin hin, mais avant, retrouvons mes fidèles Moths! Considère ton bras comme sauvé et pour l'argent qui semble t'inquiéter, je saurais te dédommager!

Sa fatigue (semblable à un yoyo énergétique) s'était dissipée, nul doute qu'après cette journée il lui faudrait au moins douze heures de sommeil. Il partit d'un pas altier vers l'aval de la Gotham River où ses Moths attendaient étendus sur la plage de poussières fine, entourés par des mouettes affables. Il hurla un vaillant cri de guerre bien à lui pour les revigorer et disperser les volatiles. Leurs visages recouverts d'algues et de granules de sables se soulevèrent à l'unisson, leur joie fut de courte durée lorsqu'apparut l'immense silhouette de Killer Croc derrière leur chef.

-Chef! Hurla l'un d'eux, attention derrière vous!

-N'aie crainte brave engeance, notre ennemi est notre invité le temps de le soigner! Il a reconnu en Killer Moth l'allié d'un criminel, le soutient indéfectible de la force souterraine de cette ville, le protecteur de l'ennemi du Bien! En un mot commençant, il a besoin de nous.

Être utile à quelqu'un, belle notion, sublime et merveilleuse, mais à l'allure d'un compte de fée, presque proche du mythe (ou de la mite pour les plus plaisantins) pour le Moth-gang qui n'avait dans ses qualificatifs jamais eut celui-ci. Les hommes de mains du criminels restaient méfiants, le type avait tout de même abîmé un tiers du groupe tout seul.

-En avant, fit leur chef, nous passerons par les égouts en évitant le territoire de Ratcatcher, non pas que nous craignions notre voisin, mais à chacun son territoire!

En silence les Moths se mirent en marche, si le chef prenait une décision, il était de leur devoir de lui obéir, le chef ne se trompait jamais, mais la méfiance qui avait pris possession d'eux n'était pas décidée à partir, ils gardaient un œil sur la créature humanoïde qui les suivait. Le voyage dans les égouts fut seulement animé par les chansonnettes que Drury fredonnaient. De temps en temps il faisait des petits "à gauche", "à droite" tandis que ses pieds barbotaient dans l'ignoble fange des égouts. Les rats semblaient apeurés à sa vue et fuyait la grosse mite colorée bruyante, l'instinct de survie était très puissant. Puis enfin apparut une échelle de métal rouillé qui menait à un sas protégé par un digicode dernière génération, l'entrée superbe de la non moins magnifique Moth-Cave! Les pieds toujours dans l'eau croupie de la ville la plus pestilentielle du monde, les quelques rayons de lumière de lampes installées en chapelets sur les hauteurs des canalisation concaves donnaient des reflets verdâtres sur la scène et la couche de crasse qui se déposait dessus dégoulinait sous l'effet de la chaleur générée. La moiteur poisseuse de l'atmosphère appesantissait les mouvements et les bruits qui résonnaient en échos, mais elle n'atteignait en rien la joie à peine dissimulée du criminel multicolore dont la tenue s'était imprégnée de l'odeur d'une dure journée achevée dans les égouts.

Le chef, avec son habituel ricanement d'auto-satisfaction grimpa lestement, manquant des barreaux à quelques occasions, faisant voleter une fine poussière de rouille derrière lui. Il se cogna la tête contre la plaque du sas dans l'élan et entra le code en grommelant, les différents bruits d'ouvertures retentirent, entre engrenages et bruits de pressions (tous inutiles puisque provenant d'une bande audio enregistrée mais ça faisait plus "méchant"). Lorsque la petite ouverture caractéristique disant que le joins d'étanchéité avait relâché sa pression sur les bords apparut, Drury posa son épaule contre la lourde plaque de métal et la poussa avec un "gniii" dont il avait le secret.

Se dévoila son univers, son monde, sa vie: la Moth-cave, sacro-saint bastion du Moth-Gang! Le Sas était entouré par une sorte de vestiaire avec peignoirs, serviettes, extincteurs et sas de décontamination, autant de matériel qui avait révélé son utilité au fil des pérégrination du groupe, avec en cadeau sur le mur des fiches explicatives de la vie des insectes. L'on fit grimper le colosse juste après le chef et les derniers Moths montèrent d'un pas peu rassuré. Le vestiaire donnait ensuite sur la grande salle de la base, Killer Moth présenta une chaise près d'une table pour leur hôte tandis qu'il allumait les lumière des lieux. L'immense symbole verdâtre du criminel avait été peint en large sur un mur violet foncé, à la façon des logos criminels des films d'espionnage des années 50. Drury peinait à réprimer ses ricanements. Il extirpa non sans mal son masque, en saisit un neuf dans un placard, le mit et revint, toujours poisseux vers son "allié de circonstance".

-Allons mon Moth, fit-il en fixant de son casque flambant neuf l'un de ses sbires, prépare donc le matériel de projection, il est l'heure que notre camarade de lutte découvre l'étendu de la puissance du Moth Gang! Et toi fidèle parmi les fidèles, tu vas lui extraire cette balle et désinfecter tout ça!

Le Moth, ancien infirmier se dirigea instinctivement vers la pharmacie et en sortie la boîte de soin de secours sur laquelle on avait collé pour la blague le numéro de la morgue. L'autre était parti farfouiller dans une caisse où reposaient une dizaine de télécommandes toutes étiquetées (fâcheux incident avec la télécommande de l'aspirateur oblige). Il tira ensuite un large écran blanc. Consciencieusement le moth-infirmer déploya une pince, le désinfectant, des compresses et le nécessaire pour faire des bandages en fredonnant la dernière chanson de Killer Moth. Le chef se tenait devant sa connaissance reptilienne dans une pause de méchant très...stéréotypée; bras croisés et jambes écartées. L'écran se déploya avec beaucoup de mal. Il se coinça à plusieurs reprises et Drury dut venir en aide à son incapable de bras-droit, rajoutant au quota d'incompétence. Enfin ils atteignirent le bas de la pièce et se mirent à deux pour atteindre le petit crochet sur lequel stabiliser l'édifice de toile blanche. Heureux d'avoir achevé cette épreuve, Killer Moth eut un geste brusque du pied et tapa dans l'accroche, la toile se détacha et vint claquer un coup en avant, un coup en arrière, projetant contre le criminel la barre métallique de sa base. Killer Moth poussa un petit cri tandis que sa cape s'accrocha au crochet, la coupant en deux parties.

Rageur, le plus criminel des criminels prit la perche qui permettait de saisir la toile et l'enfonça aléatoirement dans sa surface pour tirer un grand coup. L'écran de projection aurait un trou, mais il était parfaitement amarré.

-Lance donc la vidéo! Laissons parler les images! ordonna-t-il en venant s'installer aux côtés - quoiqu'à bonne distance - de son ennemi qui se faisait soigner le bras. Les lumière s'éteignirent, sauf la lampe qui permettait au Moth-infirmier de travailler.

-Je vais extraire la balle, fit le Moth en saisissant la pince, ça risque de piquer un peu.

Il en doutait un peu. Son patient pouvait-il souffrir? Au vue de son visage c'était plutôt le genre de mec à faire hurler la douleur elle-même. L'écran s'illumina et une musique bruitée en partie à la bouche par un cœur particulièrement désaccordé retentit, puis vint la voix nasillarde de la mite tueuse.

"Vous pensiez que Gotham City était une ville de gentil."

Une vue de Gotham depuis la MothMobile montra un Moth euphorique qui faisait de grands coucous depuis la place avant du véhicule.

"Vous avez cru que Batman faisait la loi?"

On reconnaissait sans mal un décor en carton de la ville avec un Batman rachitique, flottant dans son propre costume, un coup de poing de Killer Moth l'envoya sur un décor qui révéla un morceau de la Moth-Cave.

"Et bien vous aviez tort!!!!"

Le logo de Killer Moth apparut.

"Vous avez tremblé et craint la Bat-Familly"

Petite rétrospective des images de justiciers divers et variés.

"Désormais les Justiciers devront craindre une nouvelle association criminelle..."

Vue de Killer Moth en gros plan.

"Plus méchant...."

Un coup de pistolet à filet fut tiré.

"Plus déterminé..."

On vit un moth emberlificoté dans un filin.

"Plus organisé..."

Le criminel et son groupe étaient penchés avec des airs de réflexion exagérément intenses sur un plan de la ville avec le logo Mac Donald dessus.

"Mais aussi altruiste..."

On vit un gros plan d'un moth-signal, une sorte de lampe avec un logo de la Mite dessus.

"Vous aussi, rejoignez la Moth-Familly et donnez un sens à votre organisation!

"Tarif disponible auprès d'un sbire de Killer Moth, réduction pour les gangs nombreux et les criminels indépendants, demandez vite votre Moth-Signal!"


Puis apparut une immense suite colorée de chiffres avec la mention "appel non surtaxé".

La Lumière revenant anima à l'envie le ricanement qui se voulait sardonique du criminel, mélange d'extase et de fierté. Il tourna son casque vers son invité afin de récupérer à la façon d'un prêtre le fruit de son labeur, il ne lui manquait que la corbeille.
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyJeu 25 Oct - 23:44

Son ennemi qui voulait se racheter auprès de Waylon affirma que ce dernier avait vu juste, il le rassura en disant qu'il disposait de beaucoup de moyens, notamment pour le soigner, puis lui dit à l'avance qu'il songeait à lui faire une proposition, en tenant à garder le suspense. Le colosse ne répondit pas, se contentant de le suivre sur la plage en direction des sbires. Il fut d'ailleurs très étonné de les voir là, il ne s'était pas rendu compte qu'ils les avaient suivis pour le saut périlleux dans le fleuve. Ils devaient être bien plus courageux qu'ils n'y paraissaient au premier abord, mais surtout extrêmement fidèle envers leur maître pour le suivre même jusque dans une mort presque certaine. Croc se demanda qu'elle pouvait bien être la raison d'une telle fidélité. Killer Moth n'avait pas vraiment le charisme d'un grand ponte du crime. Il faisait tout de travers, et ne ratait jamais une occasion d'être plus ridicule encore que la fois précédente. Sa réputation était telle qu'il n'en avait jamais entendu parler, alors qu'on lui avait parlé des principaux vilains célèbres tels que Joker, Double-Face, Pingouin, Black Mask et Falcone. De plus, il avait l'air particulièrement incompétent, comme en avait témoigné son échec de hold-up dans le métro. Bon, peut-être que s'il n'était lui-même pas intervenu, Moth serait parvenu à faire quelque chose, à se tirer de là avec les bijoux et porte-feuilles des passants... C'était loin d'être une certitude, mais Waylon lui accorda le bénéfice du doute. Mais cela n'expliquait pas la fidélité de ses serviteurs. Pour pouvoir enrôler des types et monter un gang, il fallait avoir du charisme. En fait, si on interrogeait Waylon là-dessus, il répondrait simplement qu'il fallait avoir la force de les faire plier à sa volonté, qu'il fallait régner par la terreur et être un tyran envers ses hommes de main pour être respecté. Mais, que ça soit en charisme ou en force, Killer Moth en était totalement dépourvu, et malgré tout il avait une meute de fidèles insectes presque prêts à se sacrifier pour lui. Alors ce devait être l'argent, le miel qui attirait ses guêpes, ou plus familièrement, l'excrément qui attirait ses mouches... Ce type devait donc être vraiment très riche. Et là, ça pouvait devenir intéressant.

La première idée qui vint à l'esprit particulièrement peu développé de Waylon fut de le tuer une fois arrivé dans son repaire. Tuer le chef de la meute pour prendre sa place, et ainsi récupérer à la fois ses hommes de main, sa fortune, et son matériel. Croc ne connaissait que la loi de la jungle, et dans la nature c'était cette loi qui importait sur tout le reste, celle du plus fort. Mais ici, il était dans une ville développée, au milieu d'une civilisation développée, avec des personnes aux principes moraux qu'il ne comprenait pas, qu'il ne justifiait pas. D'autant plus que leurs principes ne leur avaient pas permis de l'accepter, lui, à l'époque où il était encore innocent. Et il se dit que, peut-être, s'il tuait le grand Killer Moth, ses sbires le suivraient dans la mort en tentant de s'en prendre au colosse bestial. Il n'hériterait de ce fait que de sa fortune, et encore, à condition qu'elle soit en liquide, tranquillement planquée dans un coffre fort de sa base secrète, qu'il pourrait tenter de forcer... Mais la finesse n'était pas son fort, et pour forcer un coffre, il en fallait un minimum. Malgré sa musculature impressionnante, il ne pouvait pas non plus arracher de grosses épaisseurs de métal, tout avait des limites et les siennes demeuraient irrémédiablement humaines. Il jugea donc que pour profiter de la fortune et des hommes de main de Moth, il ne faudrait non pas le tuer, mais l'utiliser. Un partenariat... mais plutôt à sens unique. Croc avait la fâcheuse manie de s'approprier ce qui ne lui appartenait pas. Lorsqu'il se sentait en position dominante, il pouvait devenir tyrannique, utilisant sa carrure impressionnante pour en imposer, et ainsi prendre la place du chef. Killer Moth n'était qu'un gringalet qui voulait jouer aux méchants. Killer Croc pourrait lui montrer comment on devient réellement méchant. Il pensa alors que ce ne serait pas bien difficile de faire en sorte de se faire respecter par Moth, et même de lui donner des ordres. Il comptait faire exactement la même chose que ce qu'il avait fait à la fête foraine : prendre la place du chef en étant tyrannique avec les autres, s'approprier leur travail et leurs biens par pur égoïsme et les utiliser comme larbins et serviteurs par simple fainéantise. Il rêva alors de grandeur. Il se vit assis dans un grand fauteuil confortable, les hommes de main de Moth à son service avec la même fidélité qu'ils avaient envers leur maître actuel... Et ce dernier, le fameux Killer Moth, relégué au rang de bras droit du colosse. Un petit sourire se peint sur ses lèvres devant cette vision de début de gloire et de grandeur. Et cette fois-ci, ça ne se déroulera pas de la même manière qu'à la fête foraine. Ses serviteurs ne se rebelleront pas contre lui pour le virer, il n'y aura pas de révolution. Il y aura juste la ville... à ses pieds. Et lui, dominant tout le reste, nageant dans le luxe, et reconnu par tous comme le plus grand et le plus fort criminel de tous les temps.

Ils passèrent par les égouts, un lieu auquel il s'était habitué depuis son arrivée à Gotham City puisque c'était son passage secret pour aller de sa demeure, vieux logement social de Park Row abandonné et qu'il s'était approprié officieusement, jusqu'à son petit bateau à moteur accroché près d'une berge où se déversait un peu de la pestilence de Gotham, et qui lui permettait de rejoindre les Dixon Docks, son terrain de chasse. Mais cette zone des égouts, en plein centre ville, il ne la connaissait pas. Alors qu'ils marchaient, il en mémorisa le chemin, se faisant une carte virtuelle des lieux dans sa tête. Étrangement, s'il n'avait jamais été doué pour retenir tout ce que l'on pouvait apprendre à l'école, son cerveau s'était développé à la vie en milieu hostile. Il avait vécu durant des mois dans un marais, où chaque arbre se ressemblait, où le décor était le même à perte de vue. Pour pouvoir retrouver sa cabane en bois qu'il avait construite au sommet d'un arbre, il avait bien été obligé de trouver des repaires dans ce lieu naturel et sauvage. Il avait développé un excellent sens de l'orientation, il savait faire attention aux plus petits détails pour, plus tard, pouvoir les retrouver et se repérer facilement. Ce chemin dans les égouts, il l'apprenait en même temps qu'il l'arpentait, et si par hasard il était amené à revenir dans l'un de ces tunnels à l'avenir, il saurait revenir à la planque de Moth... ou à la plage de la Gotham River.

En chemin, on lui précisa que l'on contournait le territoire du Ratcatcher. Lorsque Waylon demanda de qui il s'agissait, on lui répondit que c'était un ancien dératiseur qui avait tout perdu et qui s'était réfugié dans les égouts, on lui dit également qu'il avait l'étrange faculté de commander aux rats... Peut-être qu'un jour, à force de trainer par ici, finira t-il par le rencontrer.
Après plusieurs minutes de marche, ils s'arrêtèrent finalement à une échelle qui donnait sur une plaque d'égouts qui semblait plus grosse et plus lourde que celles que l'on trouvait habituellement. Moth fit apparaître un appareil caché pour y saisir un code secret, on entendit plusieurs bruits qui témoignaient d'une technologie d'ouverture de sas complexe et impressionnante, puis enfin, le chef du gang des mites grimpa à l'échelle et souleva la plaque d'égouts débloquée pour pouvoir entrer dans sa base secrète. Lorsque Croc le suivit, les barreaux métalliques de l'échelle se tordirent les uns après les autres sous son poids, tandis qu'il se hissa avec une certaine difficulté à l'intérieur de la base, la largeur du passage n'étant guère de trop. Il se leva alors au milieu de la base secrète de Killer Moth, cette fameuse Moth-Cave dont le nom était aussi risible que son créateur, tandis que des lumières vinrent éclairer les lieux. Waylon regarda tout autour de lui ainsi qu'au plafond, évaluant la taille de la base ainsi que tout le matériel qui y était entreposé. La décoration, naturellement au goût de son créateur et propriétaire, était à revoir, mais le reste était plutôt impressionnant, même pour lui.


"J'dois t'avouer qu'ça a d'la gueule, ta planque." annonça t-il sur son ton toujours aussi familier et guttural.

On le pria de s'asseoir, puis un Moth-infirmier vint lui apporter les premiers secours. Croc avait cru que la balle l'avait traversé entièrement, puisqu'il l'avait vue se loger dans l'encadrement de la porte du métro. En réalité, c'était bel et bien le cas, néanmoins, en ayant ricoché sur son os, elle avait plus ou moins explosé, et de nombreux petits morceaux étaient restés plantés à l'intérieur de son membre sans qu'il ne s'en rende compte, risquant ainsi une infection pas très jolie. Une erreur de débutant, mais il fallait dire que bien qu'il était un pro de la survie en milieu hostile, il n'avait véritablement jamais eu à faire aux armes à feu. C'était bien différent d'une morsure de serpent ou de crocodile. La loi de la jungle, ici, faisait place à celle du mieux armé, la loi du plus gros flingue. Et lui en avait un tout petit... rouillé, qui plus est. Malheureusement, il était bien forcé d'admettre que la force brute ne faisait pas tout... Et qu'il devrait peut-être songer à porter un gilet pare-balles. Lorsque le Moth le désinfecta, ça piqua un peu, effectivement, mais Croc ne broncha pas, il ne cilla même pas. Il avait vécu bien pire. Et pire encore que les morsures profondes d'alligators ou les brûlures, il y avait les mots. Les blessures verbales étaient celles qui l'atteignaient le plus, qui le faisaient le plus souffrir.
La forte impression qu'il avait eu en découvrant l'incroyable Moth-cave fut rapidement balayée par la déception lorsqu'il assista au spectacle sordide de voir le chef et son sbire se battre avec un écran blanc qui finit par s'arracher pour tenir. Il hocha la tête de gauche à droite et de droite à gauche, effectuant le signe de la négation, d'un air désespéré. Lorsque le Moth-infirmier commença à vouloir lui bander la plaie, Waylon le repoussa en arrière.


"Dégage avec ça ! Killer Croc ne porte pas de bandages ! C'est rien du tout, cette blessure !"

Il n'avait jamais porté de bandages lors de son Koh-Lanta personnalisé. Il ne commencerait pas ici. Il trouvait ça humiliant, en utiliser était faire preuve de faiblesse. Et ça suscitait la pitié chez les autres. Il n'y avait rien de plus insultant que de paraître pour un faiblard blessé. Il était la force à l'état pur, il ne craignait rien. Il faisait tordre de douleur la douleur elle-même. Il s'appelait Chuck Norris. Non, quand même pas...
Il put avoir le plaisir ainsi que l'immense privilège de voir la bande-annonce du prochain Blockbuster qui sortirait cet hivers au cinéma, et que Moth avait volé dans les studios Hollywoodiens... Enfin, c'est ce qu'il osa espérer jusqu'à la troisième seconde du mini-film publicitaire. En fait, c'était plutôt de l'ordre du navet fait-maison et peu inspiré, mais lui-même n'aurait su en faire autant. Il devait donc admettre que Killer Moth faisait beaucoup d'efforts pour essayer de gagner la célébrité, et même si cela ne fonctionnait pas encore, il avait le mérite d'essayer, et d'être inventif. Waylon, lui, n'aurait jamais eu l'idée de tourner un pseudo-film pour se présenter.
Lorsque la publicité de son produit, le Moth-signal, se termina, Waylon soupira de nouveau, mais il avait un léger sourire sur les lèvres, amusé.


"Pfff... Le Moth-Signal, hein ?... T'es un rigolo, toi..."

Sa voix était toujours aussi grave, et son ton presque blasé.

"Tu sais, si tu passais moins d'temps à la déco et à ce genre de conneries, et plus de temps à buter des gens, à braquer des banques et à terroriser la population... Tu serais déjà vachement plus célèbre. Mais bon... C'est d'accord. J'veux bien bosser avec toi. Mais on va faire quelques changements. J'vais t'apprendre le boulot de tueur."

*J'vais crécher quelque temps dans cette piaule, ça m'fera pas de mal... Avec son fric et ses hommes, on pourra faire des trucs sympas... Enfin, s'il arrête de faire le pitre.*


***
Croc se leva de sa chaise pour être plus haut que tout le monde, balaya les hommes de main du regard avant de bloquer son regard de prédateur sur leur chef.

"Mais que les choses soient claires ! Je vais pas bosser pour toi. J'vais bosser avec toi. Ça veut dire que j'garderai la moitié de c'qu'on gagnera. Et ça veut aussi dire que ces types, là, tes.... 'Moth'... Ils devront m'obéir si j'leur donne des ordres !"

En même temps qu'il avait dit cela, il avait pointé l'un des Moths avec son index. Il abaissa son bras si tôt sa condition posée, avant d'en ajouter une nouvelle en se tournant vers l'ensemble de l'assemblée :

"Ensuite... Vos costumes me plaisent pas, ils sont moches..."

Il se rendit alors compte de l'ironie qu'il y avait dans le fait que ça soit lui qui ose dire cela.

"Il faut que vous ayez des gueules qui font peur ! Tous ceux que j'croise ont peur de moi, et faut qu'ça soit pareil avec vous !"

Il se tourna cette fois-ci plus particulièrement vers Killer Moth, et lui dit d'un air plutôt menaçant :

"Alors tu vas m'virer ce costume ridicule et faire un truc qui a plus de gueule... J'sais pas, moi... Un masque de crocodile par exemple !"

Enfin, il pointa du doigt Killer Moth pour annoncer sa troisième spécification :

"Et enfin... Ton surnom ressemble beaucoup trop au mien... Et même si t'étais là avant moi, j'suis l'seul véritable 'tueur' ici ! Alors trouve autre chose."

Il avait du mal à croire que Killer Moth puisse tuer qui que ce soit étant donné tout ce qu'il avait vu jusque là.
Croc avait été particulièrement gourmand et exigeant, mais pour lui, c'était ça ou rien. Il refusait de sortir dans la rue avec cette troupe de débiles déguisés pour Mardi Gras (on ne pouvait même pas dire Halloween puisqu'ils ne faisaient pas peur). Il ne voulait pas être mis dans le même panier qu'eux, et d'être accouplé au criminel le plus ridicule de toute la ville. Alors, pour travailler avec eux, et pour qu'ils parviennent à quelque chose, il allait falloir changer plusieurs des principes de Killer Moth. Il commençait d'ores et déjà à être tyrannique alors qu'il ne s'était même pas encore installé ici. Mais qu'allait en dire son nouvel acolyte ? Nul doute qu'il n'allait pas se laisser faire, car il avait l'air plus têtu encore qu'un crocodile affamé attendant que descende sa proie perchée en haut d'un arbre.


[HRP : Edit = Je m'étais dans un premier temps arrêté là où j'ai mis les *** (après mes pensées donc). Mais je me suis dis que tu aurais pas grand chose à écrire si je ne continuais pas un peu plus loin car au final j'avais pas fait grand chose, donc j'ai édité le poste un peu plus tard pour le continuer.

Hors-sujet : J'hésite toujours entre utiliser le subjonctif avec Croc, ou bien faire des fautes de conjugaison exprès. xD Mais j'ai du mal à me résoudre à lui faire faire des fautes...]
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptySam 27 Oct - 17:24

Bon, les choses n'allaient pas si mal, il était encore vivant et sa proposition avait fait mouche enfin moucheron plutôt, son hôte semblait un peu trop...intrusif. Le chef s'était lui, et lui c'était Killer Moth, c'était le cerveau, l'organisateur, le financier aussi accessoirement de tous ces merveilleux projets et il était le possesseur direct de ce QG high-tech, ce n'était pas une sorte de reptile des égouts qui pleurait lorsqu'il perdait un manteau ou pour simplement 10.000 dollars qui allait faire sa loi. Et puis "pitre", qui faisait le pitre? Lui? Le fleuron de ce que la ville avait comme criminel? Entendez vrais criminels, pas les Joker et leurs blagues à deux ronds, non, un vrai de vrai, charismatique et tout. Killer gonfla le torse et observa ses Moths qui avaient adoptés la position des hommes de mains qui se demandaient ce que l'avenir leur réservait.

- Mais...mais non enfin, le Moth-signal, c'est du sérieux et du solide, démonstration!

Il appuya sur un moth signal, la lampe émit une lumière semblable à un dernier râle d'agonie d'un centenaire et s'éteignit.

- L'exception qui confirme la règle, poursuivit Drury sans se laisser démonter. Mais ce spot est génial enfin, c'est pas une...enfin un truc comme tu dis là.

L'éducation de Drury l'empêchait de prononcer des jurons trop violents, "ça avilissait l'homme et le remettait au rang de bête", lui rappelait sans cesse la voix éthérée de sa maman. Être méchant passait probablement par l'ablation des zones sensibles aux jurons, mais c'était un pas qu'il ne pouvait se permettre de sauter tout de suite devant un presque inconnu. Les paroles de son invité s'enchaînèrent un peu trop vite pour lui.

- Le Moth-gang, fleuron de notre belle ville est un gang authentique et doté du dernier cri en matière de psychologie criminelle! Oh oui, on pourrait faire comme tout le monde, mais quel intérêt? On a un crime-modèle d'exception!

Un business-model est un terme de l'économie qui conceptualise l'établissement d'une entreprise, son organisation ainsi que les méthodes qu'elle emploie pour répondre à un besoin précis. Quel rapport avec le monde du crime? Dans l'esprit collectif, aucun, dans celui de Killer Moth c'était lié, le criminel répond à un besoin, celui de répandre le mal et de faire du bien une sorte de bouillie pour les faibles; le moth-gang disposait donc d'un crédo de crime très peu représenté: il était partout et nul part, coloré et effrayant au maximum les pigeons quoique par toujours, en cela il avait une niche de développement criminel infini et très peu de concurrents, enfin, normalement mais les courbes n'étaient pas toutes d'accords sur ce point. Bref, Killer Croc était dans le brouillard le plus total, il croyait pouvoir les mener sur un sentier ultra exploité et les faire abandonner une zones ultra-lucratives? Pourquoi pas? Mais hors de question de devenir autre chose que le Moth-Gang, ça c'était le point sur lequel le trentenaire costumé de toutes les couleurs ne voulait pas laisser le moindre centimètre carré.

- Si nous venons à travailler l'un avec l'autre, il est effectivement nécessaire d'établir quelques petites règles, comme toute collocation criminelle qui se respecte.

Il avait attendu cet instant avec tant d'impatience. Toutes les grandes sagas voyaient à un moment ou un autre s'allier des criminels pour vaincre les forces du bien et en de tels instants, il fallait que chacun mettent les choses au claires pour éviter que ça ne dégénère (ou les faire dégénérer plus vite). Il prit une profonde inspiration et bomba le torse une nouvelle fois.

- Les Moths ne suivent qu'un chef et ce chef, c'est Killer Moth, moi, si tu n'avais pas compris, sinon ça deviendrait n'importe quoi! Secundo, je garderais Killer Moth comme nom, parce qu'entre nous, j'ai pas beaucoup entendu parlé de Killer Croc dans le milieu non plus et même si t'es un tueur, sache que les plus grands criminels ont un pseudonyme qui ne se réfère jamais à leur spécialité, ça laisse un côté mystérieux à la chose et puis Killer Moth, ça sonne mieux que Killer Croc nah!

Tandis qu'il faisait ses petites revendications, les Moths se resserraient derrière lui, solidaires, mais surtout apeurés de la réaction du Goliath. Leur chef allait peut-être à un moment donné aller trop loin, comme toujours lorsqu'il se passionnait pour ses propres propos, ça n'allait d'ailleurs pas tarder.

- Et enfin tertio, nos costumes on les garde, ils incarnent la perfection du bon goût et niveau conseil de beauté, excuses-moi de te le dire aussi franchement, mais tu n'as pas grand chose à nous donner, tu as beau faire peur rien qu'en enlevant ton couvre-chef, nous, nous intriguons, nous sommes subtiles et pénétrant dans nos pelisses bariolées! Et un criminel qui fait peur c'est rien d'autre qu'un gamin qui fait halloween avec une arme à la main! Nous ici, on conçoit du crime, du vrai, de l'authentique avec toutes ses ficelles, des plans machiavéliques, des rires, des armes originales, on ne fait rien d'aussi commun que du meurtre et du vol sans aucune classe.

Les choses étaient dites, si Killer Croc se compatissaient dans un crime vu et revu, Killer Moth était le premier et peut-être dernier grand esthète de la discipline, il incarnait l'élite du crime. Apprendre à tuer, n'importe qui pouvait le faire avec plus ou moins de temps, voler c'était pareil, mais en faire des chefs d'œuvres à la façon de Ed Wood, c'était une toute autre paire de manches, paires de manches que seuls semblait posséder dans cette ville le bien-nommé Killer Moth.

- On partagera à 50 pourcent les gains, concéda-t-il, bon prince qu'il était, tu pourras profiter de la Moth-Cave, mais en échange, tu devras toujours porter un Moth-Signal sur toi et tu devras faire ton tour de tâches ménagères comme tous les locataires ici. Tu nous apprendra ce que tu sais, nous t'enseignerons ce que nous savons, ça me parait être le meilleur compris que nous puissions trouver présentement.

Il croisa les bras, victorieux d'être parvenu à tenir tête à leur allié de circonstance, montrer qu'on en avait dans le gésier c'était un bon point pour ne pas se retrouver à l'admirer étaler sur le mur d'en face. Drury était persuadé que cette journée se parachèverais au moins sur une bonne note. Le saviez-vous? L'optimisme était, après la voiture, la principale cause de mortalité sur Terre. Non? Eh bien Drury non plus.
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Snake
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyMar 6 Nov - 22:58

Apparemment, Waylon s'était mal fait comprendre. Il avait voulu dicter ses propres règles à Killer Moth et ses hommes, en se servant de son apparence gigantesque pour les impressionner. Il espérait que cela suffise pour qu'il accepte sans rechigner. La plupart du temps, le simple fait de montrer ses muscles suffisait à susciter la crainte chez les autres, et par conséquent à leur faire faire tout ce qu'il voulait. Mais cela ne fonctionnait pas toujours. Aussi grand et fort qu'il était, Killer Croc manquait énormément de charisme, il ne savait pas faire de discours entraînants ou motivant, il ne savait pas diriger, il ne pouvait que donner des ordres en menaçant les autres. Bien que Killer Moth n'était qu'un gringalet à côté de lui, et un criminel raté qui était passé à côté d'une carrière de comédien de théâtre, il avait suffisamment d'estime de soi pour ne pas se laisser dicter des ordres par un colosse sorti de nulle part.

Croc encaissa toutes les remarques de la mite, gardant la tête haute, et le visage orné de traits sévères qui accentuaient sa maladie de peau. Les poings serrés, il restait planté devant lui en le fixant droit dans les yeux, d'un air assez tendu. Toutes ses exigences furent rejetées les unes après les autres, mis à part le partage des gains. C'était plutôt désappointant.

Lorsqu'il eut finit son discours, le géant commença à marcher vers Moth et sa troupe, d'un air sûr de lui et déterminé, le regard menaçant. Il s'approcha d'eux en marchant assez lentement, et les sbires de Killer Moth reculèrent de quelques pas, par crainte. Croc s'arrêta juste devant le chef de la bande, à quelques centimètres seulement, et baissa les yeux pour continuer à le fixer.
D'un mouvement brusque et avec une vivacité étonnante pour sa carrure, il agrippa l'épaule gauche de Killer Moth avec sa main droite, et la serra entre ses doigts juste assez fort pour lui faire ressentir une légère douleur.


"Je pourrais te briser la nuque sur le champ, et broyer les os de tous tes hommes en quelques secondes. Ou t'arracher les membres un à un et les ronger jusqu'à l'os. Et pourtant... Tu continues de me défier."

Il serra un peu plus sa poigne autour de l'épaule de Killer Moth. Ses sbires se regardèrent, l'un d'eux fit un pas en avant, avant de croiser le regard du colosse. Il se ravisa aussitôt et revint à sa position initiale. Aussi fidèles soient-ils, la peur de la mort restait au delà de tout.
Le regard du tueur revint sur le casque jaune du chef.


"T'as du cran, petit... Une sacré paire de couilles, même."

Il marqua une longue pause de plusieurs secondes sans lâcher sa proie du regard, puis un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

"Et j'aime ça."

Les doigts de la main droite de Killer Croc se desserrèrent doucement, puis la main de l'imprévisible colosse s'écarta de l'épaule de Killer Moth, pour le laisser tranquille.

En osant défier Killer Croc, en lui tenant tête de la sorte, il venait de prouver sa valeur aux yeux du colosse. Il n'était certes pas aussi puissant que lui, mais sa détermination était de marbre, et pour la première fois depuis leur rencontre, Moth venait de montrer qu'il avait l'étoffe d'un chef. Et son discours l'avait convaincu, en partie. Il était surtout intéressé par l'appât du gain et le fait de loger ici. Mais il ne comptait pas faire les tâches ménagères, il pensait pouvoir les refourguer aux autres en temps voulu. Quant au Moth-Signal... Il risquerait probablement de le perdre ou de le briser dans le feu de l'action. Finalement, ce qui le dérangeait le plus était le fait d'être affilié à son groupe.


"J'suis ton homme. Mais on va faire comme ça : tu feras tes trucs de ton côté, et moi du miens. Je buterai tes ennemis, je pourrai aller te chercher des trucs... Mais je ferai pas partie de ta bande. Si t'es sur un coup, tu m'en parles, mais pas sûr que j'vienne. Et si de mon côté j'ai besoin de toi, j'te le dis."
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MessageSujet: Re: Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc)   Quand la Mite l'accoste (PV Killer Croc) EmptyMer 8 Mai - 16:12

Le temps s'était arrêté dans la Moth-cave, autant impressionné par l'inconscience de la Mite que par l'allure général de son interlocuteur, à savoir son regard d'acier et sa stature de colosse. L'on eut put entendre les secondes retenir leur souffle lorsque la main reptilienne vint se poser sur l'épaule de Drury. Lorsque les phalanges de son adversaire/invité se resserrèrent, la maîtresse des mites poussa un petit couinement similaire à celui des jouets pour chien, ça faisait pas du bien. C'est à cet instant que l'esprit vagabond de Killer Moth crut bon de revenir dans son corps et de lui murmurer que la situation était peut-être pas si bien partie que ça et que sa langue aurait dû établir un plan avant de s'agiter. Les menaces du géant décolorèrent le visage nais du criminel. Une fois encore les apparences furent sauvées par son masque.

Derrière lui, ses moths peinaient à trouver une solution au problème et hésitaient même sur la marche à suivre. L'un d'eux tenta en vain une manœuvre d'approche. La situation était critique, une gifle de ce mastodonte et leur organisation allait mourir dans l'œuf et finir en œuf brouillé assaisonné au ketchup. Puis vinrent d'autres propos, l'on parla de "couilles". Bien qu'il y en ait actuellement une dans le pâtée, les Moths, tous allés à bonne école et à qui Killer Moth offrait des cours de bonnes manières pour qu'ils puissent être de vrais gangsters et non pas de simples voyous effacèrent cette mention de leurs esprits; mieux valait qu'ils laissent les détails de l'anatomie de leur chef de côté.

Puis tout redevint soulagement. L'épaule de Drury retrouva de l'air, Killer Croc souriait et il lui avait fait un compliment. L'hymne à la joie retentit une nouvelle fois dans l'esprit du criminel haut en couleur. Il s'autorisa un petit couinement qui devait à l'origine être un rire (du même que ceux que l'on offre aux gens qui vous font une blague particulièrement pas drôle). Ses hommes de mains manquèrent de s'uriner dessus tellement leurs sphincters se détendirent. Le colosse poursuivit en ajoutant des paroles qui firent briller dans le cœur de Killer Moth assez d'espoir pour éradiquer la mélancolie de la surface du globe. Il était "son homme", il avait fait un pas de géant dans ses relations criminelles! On le reconnaissait lui, le seul, l'inique, le cruel et dévastateur ciron de la fin des Temps!

- OUI! fit-il en levant le bras gauche.

La douleur le plaqua de nouveau le long de son flanc et il leva le droit pour reprendre son enthousiasme là où la souffrance l'avait cloué.

- OUI! reprit-il. Tu ne le regretteras pas! Saches que le Moth-gang n'est pas une organisation de pacotille (quoique les plus jaloux en disent). Nous sommes le fleuron de la gente criminelles et tu as eu mille fois, non! Un million de fois raison de nous rejoindre pour arpenter gaiement le chemin maléfique de cette vie! Mais je ne peux que féliciter l'autonomie que tu réclames, il n'y plus belle aventure que le crime et chacun se doit de choisir sa voie!

Il avait bombé le torse au fil de son discours, lui-même commençait à reprendre foi en la vie criminelle. Après cette journée ballottée par les tragiques forces du destin, sa carrière s'illuminait d'un Soleil nouveau. Il avait réussi à convaincre une brute, un homme fait de muscle et de violence à accepter sa position de méchant hin hin hin! Il aurait aimé faire une petite danse de la victoire, mais son bras le tirait encore trop pour ça.

- Mais sot que je suis, s'exclama-t-il. Nous t'avons fait perdre ton argent ce tantôt. Eh bien prépares-toi à découvrir le Moth-gang dans toute sa superbe! Il n'y a point de place ici pour l'ingratitude et...et.... bah suis moi!

D'un pas fier et décidé, Killer Moth entreprit de rejoindre une partie obscure de la moth-cave. Ses hommes de mains se dispersèrent un peu partout dans les lieux lorsqu'ils se retrouvèrent seuls face au mastodonte. Leur chef alluma une nouvelle lumière qui illumina une étrange pièce vide dont un mur était frappé de l'inscription: "Salle des Trophée". Seul un petite coffre en acier se nichait dans un coin. Il s'abaissa en ricanant.

- Voici les prises de guerres de notre gang au fil de ses opération, mentit-il en faisant la combinaison du coffre.

En vérité, ce coffre était remplit d'une infime partie de la fortune de Cameron Van Cleer. Drury avait comprit que pour briller, il fallait faire de la communication et donc avoir de quoi faire parler de soi. Il avait donc entreprit d'acheter quelques lingots, des liasses inutilement impressionnantes de billets verts repassés par les soins de l'un de ses fidèles et les avait soigneusement disposé dans un coffre style western assez cliché pour que l'on s'étonne de ne pas voir tourbillonner quelques tumbleweed.

Il plongea un gant orange dans cette forêt de billets et en tira une liasse dont le bandeau était frappé d'un "500", il en prit une deuxième, puis une troisième... Rah, il n'aurait jamais assez de bras pour tout tenir.

- Que l'on m'apporte un sac! ordonna-t-il en levant légèrement la tête.

Un moth revint au petit trot, fit un magnifique écart pour ne pas approcher le géant à portée de bras, et donna le sac à son chef qui commença à fourrer ses liasses dedans. Il ricanait de plus belle. Vint ensuite le moment où il put fermer le zipper et tendre le sac à son nouvel associé.

- Et voilà 15.000 dollars, tes dix milles et cinq de plus pour nous excuser de la peine et t'offrir de quoi fêter notre pacte!

Drury tourna ensuite sur lui-même pour localiser une table qu'il rejoint. Sur celle-ci étaient abandonnés des cartons vomissant des composants électroniques. Il farfouilla un instant à grand renfort de bruit et de gémissements avant d'en extraire un génialissime moth-signal.

- Voici pour toi, un Moth-signal, il t'aidera à réclamer mon intervention dans une situation critique! Et si tu as besoin de m'appeler pour une opération moins urgente, il y a a ligne professionnelle d'inscrite sur le manche! Hin hin hin. Alors, heureux?

Le chef de la bande attendit un instant pour recevoir les gages de gratitude de son allié, tant que ça ne comprennait de lui broyer encore une articulation. Il avait les deux bras ouverts comme un commercial qui venait de refourguer la pire daube de l'univers à une pauvre ménagère esseulée.
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