Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !Clash of the Warriors & La Révolte"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)
"Bouh ! C’est marrant Halloween à Arkham. C’est presque un pléonasme. Entre ces murs, on peut voir des monstres défiler tout au long de l’année. Je me souviens d’une année où le Joker avait organisé une évasion la veille d’Halloween. Quelle délicieuse soirée ! Tous ces innocents costumés en train de festoyer avec des tueurs et des criminels. Bien sûr, de vrais cris ont retenti lorsque les masques sont tombés. La bourse ou la vie ?" - Julian Gregory Day dans "Batman Arkham City"
~
31 octobre.
Je ne ressens plus l’odeur macabre de ma cellule. J’ai beau la chercher dans ma mémoire, il est devenu aujourd’hui impossible pour moi de la retrouver. J’en oublie presque également la saveur du pain moisi - si répugnant à la première dégustation mais tellement exquis lorsqu’on en prend l’habitude – que l’on me servait tous les matins et tous les soirs, ainsi que mon bol d’eau chaude dans lequel étaient trempés de petits cubes de viande. Ils tournoyaient ensemble, comme lors d’une valse, dans le liquide ébouillanté à chaque mouvement de cuillère. Je n’ai presque plus aucun souvenir, tout cela est déjà si loin. Seuls quelques passages sont restés gravés dans mon esprit. Quelques instants que je ne pourrais jamais oublier. Je me souviens du jour où j’ai tué mon premier et dernier codétenu dans la cellule. Je ne pouvais trouver meilleure idée que de lui agripper le visage et de le lui fracasser dans le mur recouvert de calendriers. Après tout, c’était la Journée contre le cancer du cerveau, et je dois bien l’avouer, cela ne m’avait pas déplu de voir son visage se défigurer un peu plus à chaque impact, avant que la mort ne l’emporte ; cette brute primitive me volait mon repas tous les jours. J’en rigole encore rien qu’à y repenser. Les nombreuses heures passées à lire me reviennent également à l’esprit. Tandis que je feuilletais les pages des calendriers et des livres de philosophie existentialiste, j’entendais les cliquetis qui s’affirmaient de plus en plus dans ma tête, comme s’il s’agissait de petits insectes tirant sur mes ficelles cérébrales et décidant dès lors de mes mouvements et de mes actions, me transformant ainsi en l’homme que je suis aujourd’hui.
Cinq mois ont passé et bien des choses se sont accomplies. J’ai tué dix personnes, c’est une bonne moyenne, je n’ai pas perdu mon temps. Pourquoi personne ne vient s’opposer à mes actions ? Gotham n’est plus ce qu’elle était, elle change au fil du temps, sa décadence est en marche. Loin est à présent le temps où je ne pouvais pas commettre un seul délit sans être arrêté, sans qu’un justicier ne me mette les menottes et m’enferme une fois de plus au centre pénitencier et psychiatrique d’Arkham. J’ai l’impression aujourd’hui que les héros vigilants subissent la surabondance de folie et de criminels en ville. Ils ne font plus le poids. Cela n’est pas pour me déplaire mais je me sens étrangement blasé par cette constatation. Ce n’est pas aussi drôle de tuer quand personne n’est là pour m’en empêcher. L’équilibre est perdu, j’ai carte blanche et aucune force bienveillante ne peut me stopper. Le Batman – mon plus fidèle ennemi - est sans doute trop occupé ailleurs à pourchasser les criminels de Gotham. J’ai pitié de ceux-ci. Ils n’ont, pour la plupart, que l’argent en tête. Ils vendraient leur âme et n’hésiteraient pas à tuer si quelqu’un leur proposait une récompense importante en papier vert, peu importe le parcours effectué de ce quelqu’un. C’est l’argent qui me différencie de tous ces idiots. Je n’en ai cure, et cela est ma force, on ne m’achète pas. Il n’y a que mon œuvre qui compte, et je suis bien déterminé à l’achever. Je ne trouverai la paix intérieure que lorsque le Batman sera mort, même si les premiers jours qui suivront son décès seront très difficiles à vivre. Il me manquera.
Nous sommes le 31 octobre, c’est Halloween. All Hallows Eve, veille de la Toussaint, Oíche Shamhnala, héritage de la fête de Samain, journée de la peur et des déguisements. J’aimerais fêter l’événement avec le Chevalier noir. Après tout il est un petit peu comme la mascotte de cette sombre soirée pour les criminels, sauf que lui ne distribue pas des bonbons mais des coups de pied, des coups de tête et des coups de poing. Aujourd’hui, ce sera la victoire ou l’anéantissement. Je réussirai l’étape la plus importante de mon œuvre [fêter Halloween avec Gotham et tuer le Batman], ou je retournerai à l’asile. Peu importe l’issue de cette soirée, les gens en seront marqués.
Je suis dans mon appartement, soutenu par le siège de mon bureau sur lequel j’appuie mes avant-bras pour écrire. Le corps sans vie de la concierge de l’immeuble s’étend derrière moi sur le vieux parquet grinçant et poussiéreux. J’ai essayé de reproduire l’odeur de ma cellule pour ne pas perdre mes repères mais l’atmosphère olfactive du pourrissement n’est pas du tout la même. J’en ai presque des nausées. De toute façon je devais la tuer, elle venait de découvrir le cadavre – ou plutôt ce qu’il en restait – de mon expérience du 30 août dans la cave. J’étais son seul locataire, le responsable ne pouvait être que moi alors j’ai préféré lui ôter la vie. Ce n’est cependant pas sa mort qui bousculera le monde... Je m’apprête à fermer mon journal personnel pour me rendre en ville afin de fêter Halloween avec la populace. Je trouverai un moyen d’attirer le Batman jusqu’à moi, et peut-être d’autres justiciers ou criminels. Plus on est de fous, plus on rit. Ce sera une bonne occasion de nous revoir et de se connaître un petit peu mieux. Je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre, j’improviserai. Je ne déposerai pas mon journal dans le tiroir de mon bureau cette fois-ci, je vais le cacher dans ma veste rouge au cas où je me ferais arrêter. Je ne peux rien affirmer, je ne suis pas certain de revenir ici lorsque j’aurai accompli mon travail ce soir. Je ne veux pas qu’il tombe entre les mains de ces policiers – pour la plupart corrompus –, je veux le conserver jusqu’à avoir écrit l’essentiel et de le faire ensuite connaître à tous. Mon œuvre pourra être étudiée… et suivie.
Ne sachant pas qu’il courait à sa perte, Julian – aussi motivé que nerveux – referma son journal et se prépara à sortir dehors. Torse-nu, laissant paraître une silhouette très fine rongée par les blessures originaires des coups de ceinture de son défunt père, il prit la plus belle et la plus sombre de ses chemises et l’enfila lentement devant la seule fenêtre de son appartement qui lui offrait une vue plongeante sur tout le quartier dégradé et malfamé. Les interstices laissaient entrer un léger vent glacial qui le fit frissonner. Au loin, les gratte-ciels et les quartiers de classes moyenne et riche attiraient son attention. Bouton après bouton, le criminel referma sa chemise et scrutait cet horizon si intéressant. C’est là qu’allait majoritairement se dérouler la fête d’Halloween. Day, comme il l’avait écrit dans son journal, avait accompli beaucoup de choses. Ses meurtres barbares n’eurent pas laissé de marbre les quelques justiciers qui s’intéressaient à son cas. En poignardant un homme à trois reprises – dont une première fois au-dessus des parties génitales -, en recouvrant l’une de ses victimes du drapeau américain [désarticulée suite à une chute vertigineuse et poignardée ensuite du même nombre de coups que d’étoiles sur le drapeau], en étouffant une femme jusqu’à ce que mort s’en suive, en découpant les membres inférieurs et supérieurs d’un clochard, en tuant un jeune adulte à coups de morceau de verre dans une discothèque, il avait repoussé les limites de la cruauté et de la folie meurtrière. Sa réputation n’était plus à faire, lui qui croyait être libérateur de l’esprit corrompu de Gotham n’était réduit qu’au statut de psychopathe enragé.
Halloween représentait le paroxysme de son œuvre, le point culminant de son travail devait se dérouler ce soir-là. Il avait attendu cette date avec impatience, celle où il parviendrait enfin à se venger du Batman en le tuant froidement. La nuit venait de plonger la ville dans l’obscurité. Les enfants commençaient à sortir de leur maison en portant des déguisements tout aussi puérils qu’effrayants. Les petites filles étaient habillées en vampire ou en sorcière, tandis que les jeunes garçons portaient des vêtements de mort-vivant, de squelette ou encore de fantôme. Comme chaque année, la fête suivait la même organisation : une promenade à travers l’ensemble de la ville pour récolter un maximum de bonbons et de chocolats, et, après cela, un grand rassemblement sur la place principale de Gotham pour célébrer tous ensemble les derniers instants de l’événement. Deux étapes clés étaient donc à suivre sur l’ensemble de la soirée.
Le Calendar Man fut coupé de ses pensées lorsqu’une araignée vint se poser sur son épaule après avoir tissé au-dessus de lui sa toile depuis le plafond de l’appartement. Il observa celle-ci avant d’agripper soigneusement et délicatement l’arachnide velu pour le déposer à terre. L’esprit à nouveau bien présent, le psychopathe enfila son long manteau rouge et y cacha son journal personnel ainsi que son pistolet à six coups qu’il venait de recharger et d’armer. Il était prêt.
Day marcha vers la porte de son deux-pièces mais trébucha en cours de route sur le pied de la concierge sans vie toujours à terre. Il ne pouvait pas la laisser là, alors, il l’attrapa avec les deux mains au niveau des dessous de bras et la traîna au sol jusqu’à l’escalier principal de l’immeuble [en n’oubliant pas de fermer la porte de son habitation derrière lui]. Les marques de doigts étaient encore visibles sur le cou de la concierge, Julian n’y était pas allé de main morte avec elle. Surpris le matin-même par celle-ci lorsqu’elle lui demanda pourquoi des restes humains pourrissaient dans la cave, le psychopathe n’eut d’autre réaction que de l’étrangler de toutes ses forces afin de ne pas devoir lui répondre. Sa peau était maintenant blanche comme celle d’un vampire et sa tête cognait chacune des marches de l’escalier étroit descendue à l’aide du Calendar Man. Lorsqu’il atteignit le rez-de-chaussée, il ouvrit la porte métallique menant au sous-sol et y jeta le corps de sa victime, croyant fermement et catégoriquement que le problème serait résolu de cette façon. Ce modus operandi – identique à chacun de ses meurtres - était tout à fait représentatif de ses troubles mentaux. Il agissait en fonction de l’instant présent sans se soucier réellement des problèmes sur le long terme. Lorsqu’il pensait faire le bien, ses actions n’en étaient que plus diaboliques. Lorsqu’il pensait résoudre de façon définitive un problème, comme celui de la concierge, il ne faisait finalement que le remettre à plus tard. Il ne se projetait jamais dans le futur, là était sa faiblesse. Intelligent, il l’était, certes, mais son esprit était dévoré par l’envie de tuer, ce qui l’aveuglait de tout autre chose.
Julian ferma l’accès au sous-sol à clé et quitta l’appartement par la porte principale. Une bourrasque de vent l’attaqua soudain de plein fouet. En quelques secondes son visage et son corps furent tétanisés par le froid. L’hiver était proche et cela se ressentait. Il n’aimait pas la quatrième saison, si froide, si déprimante, si longue. Les brises fraîches lui étaient insupportables car elles l’empêchaient de se concentrer. Julian n’était jamais aussi « efficace » en hiver que lors des autres saisons, légèrement ou nettement plus chaudes. Il se rappela alors son dernier meurtre de décembre lorsqu’il avait enfermé un gothamite quelconque dans une chambre froide pendant plusieurs longues – très longues – journées afin que celui-ci ressente ce que son agresseur ressent toutes les années à chaque période hivernale. Ce souvenir fit sourire le psychopathe, ce qui le motiva à se mettre en route vers les quartiers moyen et riche de Gotham. La nuit était très fraîche, beaucoup trop fraîche pour lui. Minuit était passé depuis quelques minutes. Tandis que le bout de ses doigts devenait rouge, les poils de ses bras se dressèrent sous l’effet de la [si] basse température. Il respirait avec sa bouche de façon exagérée, laissant apparaître un petit nuage à chaque expiration qui se diffusait puis disparaissait dans l’atmosphère. La Lune, pleine, qui trônait fièrement au-dessus de la ville, toujours accompagnée de ses amies étoilées, amenait un effet plus immersif à la fête d’Halloween. Le cri du loup-garou était cependant remplacé par l’assourdissant sifflement des métros se déplaçant sur les rails surélevés par rapport à la route automobile.
Sur son chemin le criminel croisa plusieurs personnes : une préretraitée blasée qui s’habillait comme une pré-adulte, un groupe d’enfants déguisés qui lui dirent, en chœur, bonjour [il ne leur répondit que par un regard aussi froid que la température] et un businessman qui engueulait au téléphone son – possible – associé en l’invitant à vendre un petit pourcentage de leurs actions cotées en bourse à une x entreprise sous peine de se faire virer. Au fil des pas et au fil des minutes écoulées à marcher, les appartements devenaient plus luxueux et la taille des bâtiments augmentait démesurément. Julian laissait derrière lui les quartiers pauvres de la ville pour s’attaquer aux zones les plus importantes. C’est au hasard qu’il choisit l’une des habitations où frapper : un immeuble d’une cinquantaine d’étages, imposant, beau, décoré au premier niveau spécialement pour l’événement. L’accueil à l’intérieur était grandiose. De magnifiques lustres – qui à eux seuls laissaient deviner la richesse du propriétaire - étaient accrochés au plafond, une tapisserie de luxe recouvrait le sol et le mobilier - aussi fragile que pur – figeait les yeux sous un état contemplatif. Cela changeait du deux-pièces moisi et délabré où la lumière n’apparaissait que naturellement en plein jour, où les trous dans le parquet servaient de nid pour les souris et autres petites espèces répugnantes, et où le mobilier n’était réduit qu’à un lit, un bureau, une table et à un frigo.
L’homme qui se tenait à l’accueil n’était pas très performant, endormi debout en appuyant son menton sur sa main gauche soutenue par son coude, lui-même appuyé sur le comptoir. Le Calendar Man se contenta de passer discrètement, n’étant pas obligé d’annoncer sa venue. Il marcha vers le bout de la pièce jusqu’au couloir des ascenseurs [luxueux]. Il appela manuellement l’un deux et y entra. C’est une fois de plus à l’aide du hasard qu’il sélectionna un étage. Le dix-septième fut tiré au sort. Une musique harmonieuse accompagnait l’ascension du criminel tandis qu’il vérifiait si son arme était bien chargée de ses six balles. L’ouverture prématurée des portes le surprit, un vieil homme du douzième niveau avait appelé l’ascenseur. Il cacha rapidement son arme en-dessous de sa veste et se racla la gorge, gêné de se retrouver dans une telle situation. Le vieillard taciturne pénétra dans la machine et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Par chance, il partait. L’ascenseur finissait d’abord sa montée, ce qui agaça l’homme qui fit part de son mécontentement d’un « roh » prolongé. Day, lui, ne bougeait pas, il restait immobile, serrant son bras à sa veste pour éviter de faire tomber l’arme à feu qu’il n’avait pas eu le temps de remettre convenablement. Il fut plongé dans un état de claustrophobie affolant durant les cinq derniers étages. L’ascension devenait plus bancale que rassurante et les sons mécaniques paraissaient plus inquiétants. Le dernier « ding » qui précéda l’ouverture de la porte soulagea le psychopathe. Il s’extirpa de la cage et attendit qu’elle parte avant de dégager son bras de son manteau et de cacher ensuite son pistolet de la meilleure façon possible.
Seul dans le couloir du dix-septième étage, il marcha en portant attentivement son regard vers la gauche puis vers la droite, et vice versa, persuadé qu’il serait guidé par la porte la plus [instinctivement parlant] attirante. Il s’arrêta net au milieu de l’allée, il venait de faire son choix : chambre 3110 [31/10]. Julian frappa à la porte. Une femme d’une trentaine d’années à l'ample chevelure rousse lui ouvrit et lui demanda la raison de sa venue.
Des bonbons ou la vie ? demanda-t-il fièrement, mais ne reçut comme réponse qu’un ferme claquement de porte.
Il restait là, devant l'entrée, laissant le courant d’air - amené par le mouvement bref de la porte – lui caresser moqueusement le visage. Ses sourcils se froncèrent et les rides de son front s’accentuèrent. Fâché, écoeuré et abasourdi, il donna un violent coup de pied sur la porte qui s’ouvrit et s’en alla claquer l’autre côté de l’ouverture en laissant tomber le verrou métallique qui la retenait. La dame laissa échapper un cri de surprise. Elle revint vers l’entrée et constata que l’étrange visiteur était toujours là. Il venait de défoncer la porte et pointait à présent un pistolet vers elle. Elle ne dit rien, pas un mot, et se contenta de lever ses bras vers le haut. Le Calendar Man sourit et s’approcha lentement d’elle en continuant à viser son visage avec son arme à feu.
Tu ne m’as pas répondu, rétorqua le criminel. Des bonbons ou la vie ?
La pauvre femme, ne sachant quoi répondre, n’osa prononcer une réponse. Chaque tentative fut vaine, seuls quelques sons d’hésitation sortirent de sa ravissante bouche.
Alors ? Les bonbons ou la vie ? demanda-t-il à nouveau, cette fois-ci de façon plus agressive.
J.. Je.. Je crois av… Je crois avoir des bonbons dans la cuisine.
Bien ! Mangeons-les ensemble ! Fêtons Halloween comme il se doit ! proposa Day, baissant alors son pistolet.
Les deux individus marchèrent ensemble vers la cuisine ; elle, tremblante, lui, joyeux. L’habitation était aussi luxueuse que le reste de l’immeuble. Le couloir à l’entrée menait au salon principal, une grande pièce au sol parquet - beaucoup plus brillant et mieux entretenu que chez lui -, avec un espace pour manger et un espace de détente délimité par deux très beaux fauteuils en cuir noir placés en angle droit. Le criminel ne manqua pas d’observer au passage les nombreuses photographies appuyées sur la table entre les deux fauteuils. La femme semblait avoir un mari [son regard bascula alors vers sa main pour vérifier si elle portait bien une alliance] et aimer les voyages dans les pays exotiques. Son teint bronzé était certainement dû à cela. Elle était belle tout en restant simple. La [grande] télévision près du mobilier diffusait les informations. Le présentateur du journal télévisé fit rigoler Julian. Son costume cravate, ses petites lunettes et son sourire constant étaient ridicules.
Lorsqu’ils atteignirent la cuisine, il s’arrêta et laissa la ravissante dame chercher des bonbons dans les tiroirs. Il l’observait avec attention, souriant légèrement à la vue de tant de nervosité. En effet, la jeune femme était apeurée. Ses mains tremblaient tandis qu’elle essayait de gagner du temps. Elle n’avait pas de bonbons et savait qu’en lui annonçant la nouvelle son agresseur l’abattrait immédiatement. Elle se mit à genoux pour fouiller les tiroirs plus bas. Day s’approcha derrière elle – subjugué par son physique - si prêt qu’il était désormais à sa portée. Elle agrippa alors une poêle à frire et frappa son visage avec en se retournant brusquement. Celui-ci exprima atrocement sa douleur et fut projeté en arrière. La dame profita de cette occasion pour filer. Il se releva rapidement en se tenant la partie blessée du visage afin de ne pas perdre sa cible. Elle partait certainement prévenir la police. Il sortit à nouveau son arme et courut après elle. Une légère entaille s’était créée - suite au coup violent de la poêle - et laissait échapper quelques gouttes de sang qui coulèrent le long de son visage. Il n’en tenu pas compte et se concentra uniquement sur la poursuite. La femme n’alla pas bien loin, elle avait perdu trop de temps à appeler l’ascenseur. Lorsque celui-ci arriva, Julian l’avait déjà rattrapé. Elle se dépêcha d’entrer à l’intérieur de la machine et de la refermer aussitôt mais le bras de son poursuivant l’empêcha de filer. Les portes se rouvrirent, interrompues dans leur mouvement de fermeture par le geste de Julian. La dame hurla à plein poumons. Pour stopper ses cris incessants, il se décida à tirer. Il envoya deux balles dans le ventre de sa cible et actionna ensuite la descente de l’ascenseur. La victime s’écroulait lentement à terre laissant le sang s’agripper à la paroi derrière elle.
La machine revenait au rez-de-chaussée tandis que Day rangeait son arme en contemplant le corps de la dame sans faire attention au sang qui coulait encore sur son visage. Arrivé à destination, il la laissa sur place et s’en alla sans prévenir, le gentil homme à l'accueil étant apparemment encore bien plongé dans son rêve au vu de l’important coulis de bave qui s’allongeait depuis sa bouche.
Halloween ne commençait pas très bien, voire pas bien du tout, pour Julian. Il se demandait pourquoi il en était arrivé à devoir la tuer, il n’avait pourtant rien fait de mal. Il lui avait juste proposé de partager un sachet de bonbons, rien de plus. Pourquoi une poêle ? Pourquoi s’enfuir ? Il n’en avait aucune idée mais quoi qu’il en soit, son esprit n’était plus aussi joyeux, il était même en colère, exaspéré par autant de violence et d’incompréhension.
[Ils vont comprendre ce qu’est Halloween !], pensa-t-il.
Le Calendar Man se mit donc fermement en route vers la grande place de Gotham pour rejoindre le reste de la population et célébrer l’événement avec eux. Elle n’était pas très éloignée de l’immeuble, à peine une bonne centaine de mètres. Les rues jusque là-bas étaient désertes, les gens s’y étant rassemblés en masse. Le spectacle en valait la peine une fois arrivé. Un léger brouillard s’installait tranquillement. Des feux d’artifice – en forme de citrouille et de messages comme « Joyeux Halloween » – explosaient dans le ciel obscur au-dessus. La grande fontaine située au milieu de la place scintillait de la couleur orange à l’aide d’un mécanisme d’effet de lumière caché à l’avance. Les nombreuses citrouilles trônaient fièrement sur les bancs publics. Les gothamites étaient tous déguisés. Femmes, hommes et enfants de tous âges s’amusaient à se faire peur et à rivaliser le nombre de bonbons et de chocolats récolté. Lui n’en avait aucun. Il s’approcha alors d’un homme, ou plutôt, d’un mort-vivant. Il était difficile de deviner son âge mais il approchait certainement la trentaine. Le maquillage était assez plaisant à regarder, les tons vert, noir et blanc donnaient un bel effet et le sang au niveau de la bouche était presque aussi réussi que celui qui coulait sur le visage de Julian. Le zombie félicita d’ailleurs celui-ci pour du sang qui paraissait aussi réel. Le psychopathe entra dans son jeu et le remercia.
Les bonbons ou la vie ? suivit les remerciements.
Hmm, tu es du genre en retard toi, la récolte est terminée, on rassemble tout ici depuis une dizaine de minutes…
La vie, alors… – répondit-il avant de sortir à nouveau son pistolet de son manteau et d’abattre froidement le mort-vivant d’une balle dans la tête.
Le corps de la victime tomba sauvagement au sol pendant que le brouillard à proximité devint plus rosé, changé par la poussière du cerveau explosé. Le bruit féroce du coup de feu résonna jusqu'à quelques mètres. Les oiseaux posés à terre s'envolèrent hâtivement. Les premières personnes commencèrent à crier et à s’enfuir, les femmes s’agrippant au bras de leur petit copain, les enfants pleurant et s’accrochant fermement dans les bras des parents. La foule ne se dispersa pas totalement, les plus éloignés n’ayant pas entendu le coup de feu. Ce n’est qu’à ce moment que Day se sentit véritablement à l’aise et dans son élément. Il se complétait dans la mort et le chaos. Il ne fallait pas s’arrêter en si bon chemin. Un couple de jeunes amoureux [qui regardaient trop attentivement le feu d’artifice dans le ciel] assis au bord de la fontaine fut mortellement blessé par le criminel qui n’hésita pas à les fusiller l’un après l’autre d’une balle dans le cou. Les deux corps tombèrent en arrière dans l’eau orangée de la fontaine qui devint cette fois-ci rouge. Le reste de la populace encore présente courut loin du psychopathe et se dispersa à travers les ruelles les plus proches. Il ne lui restait qu’une seule balle, celle qu’il réservait pour le Batman. Il espérait à présent que le vacarme chaotique provoqué par les coups de feu allait l’attirer vers lui. Il y avait beaucoup de chance pour que cela se réalise, et il ne serait peut-être pas le seul à venir.
Dernière édition par Calendar Man le Sam 2 Nov - 1:40, édité 5 fois
Justice
Date d'Inscription : 15/10/2013
Nombre de Messages : 329
Autres Comptes : Takeshi Akuma
Vous à Gotham : Le Chevalier Noir, protecteur de Gotham City.
Batman / Bruce Wayne
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Jeu 31 Oct - 1:25
"Maitre Bruce!!!" "Non, Alfred.....Il a fait assez de victimes. Il est temps d'en finir." "Monsieur.......Bruce, je vous en conjure, ne faites pas ca."
Je coupe la conversation brusquement alors que le message de la police me repasse en tête. D'abord la concierge, ensuite cette dame, abattu selon les témoignages, de deux balles....et enfin, ce massacre au Plaza. Oracle m'envoie rapidement les images et je ne peux que constater à quel point Julian Day est bien trop dangereux pour être laissé en liberté...pour être laissé en vie. Alfred tente de reprendre contact avec moi mais c'est inutile alors il se mets à paniquer en appelant Oracle, lui révélant ce que je suis sur le point de faire. Le Batmobile fonce à tombeau ouvert en direction du Plaza, et je suis maintenant prêt à prendre la vie du tueur au Calendrier. Tous me contactent pour tenter de me raisonner mais la vérité, c'est que je sais parfaitement ce que je fais. Il y'a déjà eu trop de victimes, trop de morts et me contenter de le mettre à Arkham ne me suffira pas. Il faut stopper cet animal définitivement.
Comme chaque date fête, Calendar Man se manifeste et tue, des gens parfois au hasard et d'autres qu'il sélectionne. Son mode opératoire le rends parfois compliqué à suivre et malheureusement, comme souvent, j'arrive au moment où tout est déjà fait. Aujourd'hui, Halloween, il refait à nouveau parler de lui en cette date du retour des morts et fêtes pour les enfants et parents. Aujourd'hui, il vient de briser une nouvelle fête dans Gotham......dans MA ville.
Dans les rues, les gens se mettent à fuir, et cela me prouve que je suis sur la bonne route. Les bio-senseurs ne tardent pas à localiser ma cible, droit devant, mais je ne compte pas l'écraser, loin de là. J'enclenche le système d’éjection qui me propulse hors de la voiture qui freine net quelques mètres avant. Dépliant la cape, j'atterris doucement à porté de ce fou pour constater que le mal est déjà fait.
Devant moi se trouve le monstre à l'origine d'un massacre sans nom. A mes pieds trone le cadavre d'un pauvre homme dont le seul crime aura été de passer un peu de temps à s'amuser. Plus loin, les capteurs de mon masque me renvoient le dernier écho d'un couple agonisant flottant dans la fontaine, qu'il a abattu sans aucune pitié. Je ne peux cacher ma colère devant un tel spectacle et serrant les poings, je m'adresse à ce monstre.
"C'est la dernière fois que tu tueras, Julian." disais je sur un ton haineux. Mes poings tremblent tant la colère envahit chaque parcelle de mon corps, réclamant non plus justice, mais vengeance pour ces victimes. J'ai perdu trop d'alliés, laissé mourir trop de gens pour pouvoir pardonner. Des monstres comme Julian ont détruit des vies. Des monstruosités comme Erebius ont mis fin à l'existence d'âmes en quête de rédemption comme Jennifer Willis...cette pauvre enfant à qui je pense chaque jour, comme Jason, bien que ce dernier soit à nouveau de ce monde. Comment ai je pu croire, au fur et à mesure de ces années que je pouvais changer les choses en me contentant d'enfermer ces rebuts dans une cellule capitonnée? Comment ai je pu me convaincre que mon combat était loin d'être futile, alors qu'en observant la scène, je ne comprends que terriblement mon erreur. Certains disent que tout cela est ma faute, que je les ai attiré à moi, dans cette ville. Peut-être est ce vrai...peut-être ont ils raison et ce soir, je vais prouver que je suis digne de la réputation que l'ont me fait depuis que Quincy Sharp a été tué.
Ce soir, je vais prendre la vie de Julian Day et ensuite, les autres suivront, un à un. Peu importe son arme, il peut me tirer dessus, je suis paré pour encaisser. Qu'il tire, qu'il me vise et ensuite, je m'occuperais de son cas.
"Tire et ensuite, je m'occupe de toi....."
Il va tirer, je le sais. Sa manière de bouger, les palpitations de son coeur, l'état d'excitation qu'il ressent sont d'autant plus d'indices qui me confirment qu'il est comme en transe, signe évident de sa folie. Je dois le laisser me toucher, le convaincre qu'il en va en finir avec moi pour mieux revenir, et le briser une fois pour toute, mais je ne le tuerais pas toute de suite. Je compte bien lui faire revivre l'agonie de tous ces pauvres malheureux qu'il a tué...et ceux qu'il a probablement massacré avant de venir.
_______________________________
HJ: Malgré ses pensées, je vous rassure, Batman ne va pas tuer. Il a juste salement la haine et il compte bien jouer ce soir de manière brutale.
Crime
Date d'Inscription : 12/08/2012
Nombre de Messages : 1225
Autres Comptes : Cassandra Cain, Terra Odden
Vous à Gotham : Membre de la Lignée.
Citations : Je retombe toujours sur mes pattes.
Kitrina Falcone
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Sam 2 Nov - 19:47
" Des bonbons ou des sorts ? "
Kitrina leva les yeux au ciel et se retourna, faisant face à un vampire et un fantôme, tous deux de petite taille. Fort heureusement, elle avait tout prévu. Elle plongea la main dans son sac pour en ressortir un paquet de confiseries aux couleurs bariolées, et le tendit aux deux enfants, qui la remercièrent d'un ton joyeux avant de continuer leur marche d'Halloween. La jeune fille les regarda s'éloigner, et l'espace d'un instant, elle ne put s'empêcher de les envier, envier leur insouciance en cette soirée de la Toussaint. Non pas qu'elle aurait voulu être à leur place, mais elle s'interrogeait sur ce que pouvait bien être le quotidien d'un habitant lambda de Gotham. Catgirl avait longuement hésité avant de se prêter au jeu, et avait opté pour un maquillage de morte-vivante. Après tout, pourquoi ne pas s'amuser un peu et profiter comme tout le monde de la fête ? Elle avait toutefois gardé son costume qui faisait sa réputation de criminelle, refusant de s'affubler d'un déguisement.
La cambrioleuse reprit sa route, et ses pas finirent par la mener machinalement au Gotham Plaza, où avait lieu un feu d'artifice. Elle s'assit sur le bord de la fontaine qui se dressait sur la place et profita du spectacle qu'offrait les myriades d'étincelles qui jaillissaient dans l'obscurité, à l'instar de la foule. Kitrina n'avait jamais eu l'occasion de voir un feu d'artifice, du moins pas d'aussi près, et ne pouvait détacher ses yeux des fusées qui éclataient dans le ciel. Tellement absorbée qu'elle ne remarqua pas le mouvement de panique qui s'était emparé des badauds ...
Deux coups de feu la firent soudain sursauter, l'arrachant de sa contemplation. Tournant la tête vers le bruit, elle découvrit une scène tellement habituelle depuis son entrée dans l'Insane Gang que c'était loin de l'effrayer, contrairement aux gens alentours. Deux corps baignaient dans la fontaine, son eau teintée de rouge par le sang qui émanaient des victimes de ... de qui au juste ? La jeune fille ne tarda pas à avoir la réponse. Une silhouette se dressait devant la fontaine, reconnaissable à son long manteau rouge et aux tatouages qui ornaient son crâne tel un bandeau. Julian Day, alias Calendar Man, le tueur au calendrier. Kitrina avait eu l'occasion de le rencontrer lors la Journée de l'Amitié. Par un concours de circonstances, elle avait cambriolé l'appartement de la jeune femme qui avait servie de cible à l'Almanach. Les deux criminels avaient ensuite engagé la conversation, et avaient en quelque sorte sympathisé, si on pouvait nommer les choses ainsi.
"On peut dire que cette fois, vous avez réussi votre entrée. A votre avis, combien de temps mettra le Batman avant de venir vous arrêter ? Je parierais qu'il est déjà en route."
L'apparition du Chevalier Noir confirma ses dires. Ce dernier portait bien son nom de justicier, en atterrissant sans un bruit à quelques mètres de l'Almanach, sa cape dépliée renforçant l'impression d'ailes gigantesques aux yeux des esprits les plus crédules. Catgirl l'avait déjà croisé, bien avant d'entrer sous les ordres du Boucher de Gotham, et avait gardé de cette rencontre une cicatrice dans le dos. La jeune fille se redressa aussitôt et recula de quelques pas, tous ses sens en alerte. Batman n'en avait pas après elle, mais mieux valait rester sur ses gardes. Alors que le justicier lançait des paroles emplies de haine à l'adresse de Calendar, elle en profita pour s'éloigner davantage et s'assit tranquillement à une table d'un des nombreux cafés qui entouraient la Place. Ce n'était pas son combat, mais rien ne l'empêchait d'assister à l'affrontement. Avisant une bouteille de bière là, certainement abandonnée par un Gothamien paniqué, elle en but une gorgée et attendit la suite des évènements.
Crime
Date d'Inscription : 30/01/2009
Nombre de Messages : 837
Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres.
Citations : I am the only man to have broken the Bat
The Bane
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Dim 3 Nov - 12:19
« Et voilà, Monsieur. Vous avez la photographie de la personne à allée récupérer pour madame. »
« Bien: qui est-ce ? »
« Il s'agit de l'époux de madame: cette dernière a eu des soupçons d'adultère venant de son mari, elle m'a payée pour faire une enquête et avoir des preuves de son mari: une fois les preuves d'adultère récupérées, elle m'a ordonnée de trouver un tueur à gage pour abattre son époux et récupérer sa fortune pour elle toute seule. Comme vous le savez, je suis un bon contact de votre informateur habituel: celui qui fume sans cesse... »
L'homme qui était en train de parler avait déjà dit ce qu'il faisait comme tâche pour une femme mariée avec un des riches de Gotham. Il était en train de discuter avec un homme d'une taille importante qui portait un masque de catcheur mexicain: Bane. Le colosse avait été appelé par cet homme pour remplir la tâche d'un assassinat envers un homme accusé d'adultère: cet homme était Richard Field. Richard Field était le mari de Mathilde Red et était le responsable d'une grosse entreprise de Gotham City: des produits de beauté. Il s'était lancé dans les produits de beauté après la chute de l'entreprise Sionis et la proposition de rachat venant du fils Wayne. On disait de lui que c'était un homme charmant, qu'il séduisait autant beaucoup de femmes: moins que Wayne certes mais il en séduisait. C'était lors d'une réunion de chefs d'entreprises organisé par Bruce Wayne, il y 8 années de cela, qu'il rencontra Mathilde Red, fille de Jackson Red, Grand patron des entreprises Red Bull. Ce fut le coup de foudre absolu entre ces deux-là et un mariage fut organisé 1 an plus tard.
On aurait pu penser que cela en serait terminé avec ce charmant couple mais malheureusement, chaque personne possède une part sombre et pour Monsieur Field, c'était les femmes. Le mari devenait de plus en plus distant avec son épouse depuis plus de 6 mois et madame Field voulait savoir ce que son mari faisait en cachette: elle ne pouvait pas divorcer car si une instance de divorce était lancée, elle perdrait plus de la moitié de sa fortune personnelle mais par contre, si il mourrait quelque soit la raison: toute la fortune irait son épouse devenue veuve par la suite.
C'est pour cela qu'elle avait décidée de tuer son connard de mari qui la trompait avec une secrétaire de sa propre entreprise de produits de beauté: après avoir eue les preuves de tromperie de son mari, elle avait prise la décision d'engager un tueur à gages pour cela et ordonna à son informateur de trouver un très bon: tellement bon qu'elle lui paierait la somme de 15 millions de dollars.
«...Et ce dernier m'a suggéré de vous voir pour vous faire part du travail à accomplir: il m'a fait part aussi de la difficulté financière auquel vous traversiez en ce moment-même et madame Field est prête à vous payer fortement si vous réussissez bien entendu. Il sera au Plaza ce soir pour la récolte des bonbons pour les enfants. »
« Très bien: de combien est la somme ? »
« 15 millions de dollars, Monsieur Bane. »
Une forte somme assez intéressante, nécessaire pour ses transactions financières concernant l'achat d'hommes, de matériels et le coût du transport du Vénom à Gotham. De plus, mentionner de nouveau son informateur à la cigarette lui rappela son mystérieux interlocuteur Mr. X, il savait juste que certains de ses camarades des Six étaient libres et que le dossier de Bane était encore au gouvernement américain pour l'Escadron Suicide et ça, Bane ne voulait pas y retourner tout simplement.
« Je resterais dans les environs pour m'assurer que le travail sera accompli. J'ai été payé de moitié par madame pour surveiller la personne chargée de tuer Richard Field. »
« Et l'argent ? »
« Je vous donnerais la valise contenant l'argent après: vous pourrez vérifier si cela vous chante, Monsieur Bane. »
« Bien......préparez l'argent, le travail sera vite réglé. »
« Si vous le dites, monsieur Bane mais sachez une dernière chose: Madame Field niera automatiquement toute accusation concernant l'assassinat de son mari, si vous échouez. »
« Comme n'importe qui au final. Et puis le soir d'Halloween, ce sera une occasion parfaite pour commettre un meurtre sans avoir de remords, puisque les morts côtoient les vivants. »
« Maintenant, vous pouvez y aller, je vous ait dit tout ce que vous aviez à faire: je vous surveillerais au loin, Monsieur Bane. »
Et Bane quitta la ruelle auquel il avait discuté avec l'informateur: il avait pris soin de retirer son masque, il était comme Batman dans un sens: il était beaucoup plus connu avec son masque de catcheur facilement reconnaissable que sans. Les gens ne verraient autour de lui qu'un home ayant une grande taille et habillé d'un manteau polaire, vu le froid qu'il faisait dehors actuellement. Le Colosse n'avait pas sa drogue sur lui et d'ailleurs, ne comptait pas l'utiliser de sitôt tant qu'il n'aurait pas repris un échauffement face à Batman. Cela lui servirait de combat bêta, pour mieux se préparer par la suite quand il se ré-injectera de la drogue dans son organisme. 15 minutes plus tard, il arriva à l'endroit du Plaza: auparavant, il avait croisé plusieurs groupes d'enfants, accompagnés d'adultes pour la récolte des bonbons car Halloween était une fête très populaire aux États-Unis. Bane n'avais jamais connu cette « fête », vu qu'il n 'était pas réellement un américain du Nord, mais uniquement un argentin, il ne comprenait pas l'intérêt de se déguiser en monstres et de demander des bonbons. Il vit au loin un feu d'artifice qui venait de commencer.
Mais une fois au Plaza (suivi de loin par l'informateur de Mathilde Field), il vit des gens paniqués: plusieurs coups de feu avaient été tirés, des morts au loin gisaient au sol.
« VITE, allez vous en, il y a un tireur fou. » cria l'homme qui prévint Bane sans savoir que c'était Bane justement (à cause du masque retiré).
*Hum.....vu que ma cible est une personnalité, je ne devrais pas trop avoir de difficultés à le trouver. Autant mettre le masque pour aller plus vite.*
Sa cible était dans les environs, au moment où Calendar Man et Batman s'étaient rencontrés: Bane - une fois son masque mise - ne le savait pas encore mais il allait avoir cette occasion de s'échauffer surement. Il arriva sur le côté du lien, pratiquement de l'autre côté de la position de Catgirl: sa cible était cachée et il allait le trouver: ce n'était juste qu'une question de temps.
Invité
Invité
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Ven 8 Nov - 22:28
Le regard défaillant prouvait bien la situation du joueur adverse. On prêtait attention aux gouttes de sueur qui coulaient sur son visage. L'homme avait misé gros ce soir au Lounge. Et, alors qu'ils se disputaient à trois l'équivalent de 50 000 $, l'homme qui transpirait à grosses gouttes pu voir le visage de son premier adversaire. Il avait un costard beige bon marché et une mine de rat, sans doute le meilleur proxénète de Gotham. Ce dernier avait été emprisonné dix années pour violences conjugales et recelle. Etait-ce vraiment nécessaire de rappeler la réputation des sagouins qui entraient à l'Iceberg? Et c'est à ce moment précis que l'Homme tourna la tête en la direction de son autre ennemi. La tension était déjà assez palpable mais l'adversaire riait. Du haut de son tabouret, il se moquait ouvertement du gaillard qui suait. Ce dernier avait fait tapis. Le rire strident perçait les oreilles de tous, présents au lounge. Le gangster cracha une lourde et épaisse fumée de son bec et ria encore.
« Tu transpires, je vais te le réperer combien de fois, donne moi ton argent de poche! Ahahaha! »
Quinte Flush. La voix nasale était celle du patron du salon. Le Pingouin. Il savait tout ce qui se passait dans les bas-fonds de la ville. Et pourtant alors que tout semblait perdu pour lui, il voyait une belle lumière qui le guidait vers la bienséance. Il était aujourd'hui blanchit et allait pouvoir en profiter.
« Ces 50 000$ sont à moi! »
Il ne laissa pas le choix. Il recracha une nouvelle bouffée de fumée et quitta la pièce avec l'argent qui demeurait sur la table. Le bureau du salon de l'Iceberg trônait au premier étage. Il était spacieux et confortable, digne d'un patron. Oswald entra dans ses appartements et lança le sac d'argent sur un canapé.
« Ces crevards m'ennuient par pitié, n'y-a-t-il pas d'excellents joueurs capables de m'impressionner ici?! »
Ses deux assistantes Tracey et Candy suivaient le Pingouin. D'ailleurs, ce dernier reçu un coup de téléphone de son informateur, Bucky. La sonnerie désagréable tonna deux secondes avant que le Pingouin dandine jusqu'au combiné.
« Iceberg Lounge, c'est pourquoi? -Patron! -Bucky? -Oui, il y a un combat à Gotham Plaza! -Tu m'appelles pour ça? Tu veux que je torture ta putain de fille pour t'apprendre à contacter ton patron pour des choses valables?! -Non patron, écoutez! C'est le Batman qui affronte Calendar Man! -Day?! -Oui! Il faut que »
Oswald raccrocha aussi vite que possible en demandant un convoi express vers Gotham Plaza. Coiffé d'un des plus beaux haut de forme de sa collection et deux parapluies. Une limousine les conduira jusque là-bas. D'ailleurs, quand une limo débarqua, on crut à une mauvaise blague. Et pourtant non, sortant de cette merveilleuse voiture spacieuse et luxieuse, Tracey, sa collègue et Cobblepot. Les deux accompagnatrices étaient secrètement armées de couteaux et caetera. Oswald avait une petite troupe de dix hommes fidèles qui le suivaient.
« Salut la plèbe! Vous me reconnaissez?! Aahhahahaha! »
Et ce fut un nouveau cigare qu'il entama...
Invité
Invité
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Ven 15 Nov - 16:41
L’heure était à l’amusement pour Julian, le psychopathe du calendrier qui, sans s’en apercevoir, enfonçait un petit peu plus son esprit dans le crime et la mort. Quatre innocents avaient déjà perdu la vie au cours de la sombre et froide soirée d’Halloween. La foule se dispersait rapidement, hurlant à pleins poumons à travers les ruelles à proximité de la grande place de Gotham. Les enfants [terrorisés] grimpaient dans les bras de leur père ou de leur mère en pleurant. Le tueur les regardait fuir avec mépris. Quelques personnes se trouvaient encore sur les lieux mais il n’y prêtait pas attention. Sa seule véritable cible était la chauve-souris. Il restait figé au milieu de la Gotham Plaza, les bras le long de son corps, le pistolet fermement accroché à sa main gauche. Il ne lui restait plus qu’une balle, celle qui était réservée pour son ennemi. Day espérait avoir attiré l’attention du justicier en frappant fort ce soir-là. Le combat qu’il attendait depuis plusieurs mois ne pouvait se dérouler à un autre moment. La gloire ou l’asile devenait la seule issue possible. S’il réussissait à vaincre son adversaire, le psychopathe achèverait son œuvre et vivrait dès lors en paix.
Plusieurs minutes étaient passées depuis les deux derniers coups de feu qui avaient ôté la vie d’un jeune couple d’amoureux. Les corps reposaient sur l’eau rougeâtre qui flottait dans la fontaine. L’épais brouillard envahissait le quartier, il n’était plus possible de voir clairement à plus de cent mètres. Alors qu’il observait les environs, un bruit - qui venait de derrière lui - aigu et rapide attira son attention. Il pensait alors que le Batman était arrivé. A sa grande surprise, ce ne fut pas lui qui se révéla dans le brouillard mais une silhouette féminine. Des ongles pointus, un masque de félin, une tenue de cuir noir, cela ne faisait aucun doute, il connaissait cette personne : Catgirl, la cambrioleuse. Elle venait de marcher sur les douilles relâchées par l'arme à feu du tueur quelques minutes auparavant. Un léger sourire apparut sur son visage. Il ne l’avait plus revue depuis la Journée de l’amitié le 30 juillet, depuis trois longs mois. Les deux criminels s’étaient rencontrés dans un appartement des vieux quartiers de Gotham. Julian y contemplait le corps sans vie de sa nouvelle victime alors que la femme s’y introduisait pour voler. Se retrouvant face à face, chacun pris en flagrant délit, ils avaient longuement discuté avant d’accepter les motivations de l’autre.
On peut dire que cette fois, vous avez réussi votre entrée. A votre avis, combien de temps mettra le Batman avant de venir vous arrêter ? Je parierais qu'il est déjà en route.
La féline était toujours aussi directe dans ses propos, ce qui ne manquait pas de lui plaire. Avant qu’il n’ait eu le temps de poursuivre la conversation en satisfaisant sa question, la réponse traversait déjà le brouillard à toute allure dans leur direction. Sous un bruit de moteur impressionnant, le véhicule du Chevalier noir se rapprochait. De grands phares aveuglaient les deux criminels. Le tueur répondit finalement à la question de son amie en ne quittant pas la voiture noire des yeux.
Le voilà.
Les yeux fixés vers sa cible, la bouche légèrement ouverte [laissant évacuer un léger nuage à chaque expiration], il souriait. Son plan avait fonctionné. Il fallut quatre vies pour attirer son pire ennemi. L’heure n’était désormais plus à la réflexion et aux plans machiavéliques. La mort du Batman était une nécessité et une priorité. Le temps s’arrêtait, Gotham ne pouvait que retenir son souffle, le conflit tant attendu par l’un et tant redouté par l’autre était enfin arrivé. Le véhicule blindé s’arrêta net devant le Calendar Man et Catgirl. Un système d’éjection fit brusquement sortir la chauve-souris de son siège en le projetant dans les airs. La femme préféra s’éloigner. Julian, lui, n’en avait cure et ne lâchait pas sa cible des yeux. Dépliant sa célèbre cape, le Batman freina sa chute et atterrit devant lui. Plus aucun bruit n’était perceptible. Le vent glacial traversait la place et jouait le rôle - à ce moment - de mur invisible, empêchant les deux ennemis de se bondir dessus. Ils se regardaient fermement. Le psychopathe attendait la première réplique de son adversaire. Celle-ci ne tarda pas à arriver.
C'est la dernière fois que tu tueras, Julian. Tire et ensuite, je m'occupe de toi...
Il n’en fallut pas plus pour que cet ordre soit exécuté. Souriant moqueusement, le Calendar Man pointa son pistolet vers le Chevalier noir et tira sans pitié et sans hésitation sur lui. Le bruit saisissant du coup de feu résonna plusieurs longues secondes à travers tout Gotham Plaza, le flash apparut puis disparut aussitôt, comme un éclair. La dernière balle du pistolet vint se loger au milieu de son ventre. Il tomba violemment à terre. Julian restait alors immobile, observant le corps de son ennemi au sol. Il ne souriait plus et ne dégageait plus aucune émotion. Il était vide, il n’arrivait pas à réaliser. Lui, si souvent incompris, si souvent arrêté, venait d’abattre le plus grand enquêteur et le plus célèbre justicier de tous les temps. Il tourna alors son regard à gauche et ensuite à droite. Il cherchait son amie Catgirl qui était assise sur la terrasse d’un café des environs et qui buvait une boisson alcoolisée. Il distingua une grande silhouette tapie dans l'épais nuage. Il n'avait jamais vu une ombre aussi impressionnante. N'ayant pas le temps de deviner de qui il pouvait s'agir, le tueur continua à rechercher Catgirl et la trouva à l'opposé. Il la regarda avec étonnement, transmettant à la féline tout ce qu’il ressentait de l’événement qui venait de se passer. Le moment était solennel. Tous les criminels devaient absolument apprendre la nouvelle. Tous devaient être prévenus. Une très belle limousine traversa justement l’épais brouillard et arriva sur la place. Le véhicule freina lentement. Les vitres étaient tintées, il n’était donc pas possible de distinguer les occupants à travers les carrés noirs. Deux magnifiques femmes [l'une blonde et l'autre brune] sortirent finalement de la longue voiture, accompagnées d'une troupe d'hommes armés. Elles portaient toutes deux une tenue légère et très attirante. Elles sourirent ensemble en regardant Julian avant d’ouvrir la dernière portière. Une grasse silhouette apparut, déposant le bout de son parapluie avant de déposer ses petites jambes. L’homme portait des vêtements et un chapeau luxueux. Trois mots traversèrent l’esprit du tueur lorsqu’il le vit : criminel, riche, écoeurant.
Ces mots ne pouvaient correspondre qu’à une seule personne à Gotham, le Pingouin. En effet, le petit monsieur venait d’arriver sur les lieux du crime en allumant un gros cigare.
Salut la plèbe ! Vous me reconnaissez ?! Aahhahahaha !
Sa voix était aussi vulgaire que repoussante. Sa mauvaise haleine se ressentait à plusieurs mètres, un mélange de fumée, d’alcool et de nourriture malsaine. Son rire s’interrompit à la vue du corps du Chevalier noir à terre. Calendar Man préféra lui expliquer directement les choses. S’approchant de son ennemi au sol, déposant son pied sur son visage en appuyant fermement dessus, ne devinant pas qu'il tombait dans un piège, il dit :
Tu arrives trop tard Oswald. Je viens de tuer le Batman. Moi, le Calendar Man, je suis arrivé à mettre fin à ses jours !
Dernière édition par Calendar Man le Ven 15 Nov - 19:44, édité 2 fois
Justice
Date d'Inscription : 15/10/2013
Nombre de Messages : 329
Autres Comptes : Takeshi Akuma
Vous à Gotham : Le Chevalier Noir, protecteur de Gotham City.
Batman / Bruce Wayne
Sujet: Re: 31 octobre - Halloween Ven 15 Nov - 17:11
"Non"
Je me relève à nouveau, faisant face à Julian après avoir repoussé la pression de son pied sur mon visage, mais aussi à Cobblepot et ses troupes. Je ne m'attendais pas à voir ce dernier arriver mais heureusement, j'ai de quoi les acceuillir. Mais tout d'abord, finir ce que pourquoi je suis là. Le pare-balle et les nano-tissus de mon armure ont arrêté le choc sans aucun problème. Une simple balle de 9mm, comment a il pu croire que cela allait m'atteindre. En d'autres circonstances, cela m'aurait fait sourire mais là....
"A moi, maintenant." disais je en appuyant sur ma ceinture. Heureusement, je ne suis pas venu sans rien. Utiliser la Batmobile serait une erreur alors je me tourne vers ma deuxième alternative, le Bat-Plane qui éclaire d'une lumière aveuglante la rue, déchirant la nuit et le ciel de son rugissement. Un seul appuis sur ma console, un seul et l'appareil ouvre le feu sur les troupes de Cobblepot. Pas de balles réelles mais plus redoutable, un héritage que le Colonel Silberman m'a laissé et que je mets à profit. Je lui devais bien cela. Marcus était persuadé que prendre une vie était inutile quand d'autres moyens étaient envisageables....Un homme noble, au destin dramatique que je n'ai pas pu sauver aussi...mais une partie de son âme vit encore à Gotham. Pour les troupes du Pingouin, je me tourne pour le moment vers cette alternative et c'est sous un déluge de balles électriques que je les oblige à se cacher. Maintenant que le Bat-Plane me couvre, je peux en finir avec Julian sur le champ.
"Je t'ai dit que j'allais m'occuper de toi, Julian...."
Je sors la Bat-Griffe de ma ceinture et la pointe vers le criminel. Le mécanisme se mets en route et la griffe d'acier fonce vers le criminel, l'attrapant à l'épaule pour se ficher dans sa chair. Plus question de ménager cette bande de fous. La griffe finit par le ramener à moi, alors que je n'ai plus qu'une seule envie: Lui faire subir la bastonnade de sa vie, briser ses os un à un, le faire hurler et je suis tellement ancré dans cette idée que je ne dois certainement pas l'entendre. Une fois à portée, je l'attrape par le col en le soulevant, le mettant à ma hauteur
"....et je tiens toujours mes promesses."
Mon poing droit vient s'écraser sur son visage, suivi d'un violent coup de tête. Je termine en le lâchant avant de lui placer un coup de pied violent au niveau du plexus qui l'ejecte à terre. Je dois lui faire comprendre, ne plus le ménager. J'entends la voix effrayée d'Alfred qui assiste certainement à ce spectacle. Il me supplie de cesser mais je n'en ai cure. Il dois certainement utiliser la fréquence de secours que je coupe sur le champ. Plus rien ne doit m’empêcher d'en finir avec lui. Ensuite, je m'occuperais d'Oswald si il cherche à se mettre en travers de ma route.
J'attrape à nouveau Julian par le cou, déterminé à lui faire cesser son carnage, mais avant...
"Pourquoi.......POURQUOI? QUE CHERCHES TU A ME PROUVER?"
Je serre le poing à nouveau, prêt à le frapper mais d'abord, je veux l'entendre, qu'il me parle, me dise pourquoi il en est venu à là? Je dois le faire avouer et ensuite oui....j'en terminerais avec lui.