Qu'ils étaient bruyants, ces sales types bourrés qui semblaient "s'amuser" à gerber dans un lieu saint, ils sont aller se "soulager" devant l'Eglise Last Hope de Gotham City. Ils devaient sûrement revenir d'un soirée bien arrosée, très bien arrosée. Très peu d'entre eux étaient capable de se tenir debout, ils titubaient, tombaient à terre avant de se relever péniblement. Ils étaient trois, un homme au gros ventre, un asiatique assez petit et un noir assez grand et musclé. Ils hurlaient, hurlaient des obsténités un peu étrange. Ils se mirent à chanter l'hymne national des États Unis d'amérique beuglant comme des idiots. Bon je dois l'avouer, il n'y avait pas grand monde dans cette part de Gotham City, mais quand même ils n'avaient aucune politesse, ils n'avaient même pas penser à ce pauvre Sunny qui passait par là et qui avait besoin de silence pour ses plans. Le jeune homme revenait sur ses pas et regardait la scène d'un oeil noir.

Il attendait que leur chanson soit terminé, pour s'approcher en applaudisant de manière sarcastique. Habillé de sa tenue de "gentleman tueur", composé d'une veste rouge, un chapeau noir et un pantalon assorti à son chapeau.  Sunny s'approchait avec un faux sourire menaçant. Tenant dans sa main droite une canne avec une fausse boule en diamant à la place du manche. "Je vous prierais de faire moins de bruit ... Ou cela va mal finir !", un long silence interrompu par les ricanements de la bande complètement déchiré. S'en était trop pour Sunny, s'armant de l'un de ses outils, il jeta l'un d'entre eux en plein sur l'homme envelopper, la lame s'enfonça dans son crâne chauve, il s'effondra tombant en avant. Le Noir n'étais du tout impressionné, s'élançait, poing en l'air, voulant frapper Sunny.

Le jeune clown semblait absent, peu de personne ne le savait, mais à ce genre de moment, Nightmare le démon que Sunny avait crée involontairement lui parlait, il lui donnait des ordres, et Sunny s'exécutait pratiquement à chaque fois sans jamais broncher. Le noir tenta de le frapper, Sunny esquivait en reculant d'un pas, puis faisant glisser l'un de ses Joujous Boom Boom de sa manche, il le jeta ensuite en plein dans l'oeil du grand noir. Il décrocha un cri de douleur strident, du sang coulait de son oeil gauche blessé. Sunny, enfin Nightmare avait un regard beaucoup plus noir, arborant un sourire malfaisant. Il ressentait une sorte de délectation à entendre les râles de douleur de ses victimes. Mais là où le noir croyait que seul la douleur de la lâme dans son oeil serait ressenti, il se trompait, un petit clignotant était visible, au bout de 7 clignotants la lame explosa, répandant le contenu de la cervelle du jeune homme sur le sol.

Un rire diabolique résonnait dans l'enceinte de l'Eglise, il ne restait plus que le petit chinois qui commençait à paniquer tremblant comme une feuille. Sunny marchait vers le gros bonhomme lui retirant la lame du crâne, il tapottait le côte plat de la lame ensanglanté contre sa joue. "Comment vais-je me débarasser de toi ? Tu n'aurais pas une petite idée toi ... HA HA HA HA HA, ricanait-il, J'ai une idée, je vais t'amener au Zoo de Gotham, et les tigres vont se régaler, tu penses qu'il aime la nourriture chinoise ? HA HA HA HA"

Sunny ligotait le chinois, et entendit des bruits de pas derrière lui. Il se retourna et aperçu un homme à la stature plutôt impressionante, avec son look de cowboy sans pitié. Il devait s'agir d'un des nombreux justiciers de Gotham, Sunny souriait en le regardant de haut en bas. " Toi aussi tu veux de la bouffe chinoise ? Désolé mais celle-ci je me la garde" déclarait-il en envoyant l'un de ses joujous Boom Boom dessus, il esquiva sans problèmes, mais celui-ci se planta dans un banc juste derrière lui. L'homme dégaina son arme et la pointa sur le clown. Sunny ne fit que sourire.

" 7. "

La lame explosait comme à son habitude, il lui fallait 7 secondes, et les 7 secondes étaient écoulés. Sunny profita du petit chaos, pour s'enfuir avec sa proie. À décidement Gotham était plein de surprise.

La nuit était tombée sur Gotham depuis plusieurs heures et je venais de laisser derrière moi les beaux quartiers, ceux des riches et des opulents pour m'aventurer dans le cloaque de l'humanité. Je n'étais pas très loin de l'Eglise du Dernier Espoir, assis à cheval sur ma moto, dans l'ombre, à l'affût du moindre bruit suspect, du moindre crime. Seuls les chants d'un groupe d'amis un peu trop éméchés rompait le relatif silence nocturne. Je reniflais bruyamment et sortais un cigare, pour passer mon temps. Il n'y avait pas grand chose à faire, mais bon, ce n'était pas comme si ça allait me tuer.
D'un coup, le silence tonna dans la zone, avant de laisser place à des hurlements. Je bondissais de mon véhicule pour me ruer vers la source des cris, me doutant que quelque chose de pas normal se passait... Et j'avais raison.

Un homme dégingandé, bariolé de couleurs vives et étranges, se tenait là, tenant entre ses bras un chinois, et devant lui, au sol, un homme au crâne ouvert, laissant voir sa cervelle se répandre sur la pierre, et un autre sans tête, justement, à la bouillie sanguinolente la remplaçant.
Pfff... Un chinetoque. Fallait bien que je sauve tout le monde, mais bon... Bah, allez !!! J'aurai l'air de quoi, après ? Bon, je fis basculer ma carabine jusqu'entre mes mains, et visais le visage du salaud qui me faisait face en lui disant clairement:

- Relâche cet homme, et peut-être que je ne t'exploserai pas le visage, connard.

Mais le fou, qui semblait encore plus toqué que les autres, se mit à sourire et à me dire avec un ton qui se voulait humoristique:

- Toi aussi tu veux de la bouffe chinoise ? Désolé mais celle-ci je me la garde.

Je grognais devant cette tentative absurde de plaisanterie, et gardais toujours en joue ce jeune con. Je l'observais, en particulier son crâne, assez pressé de le lui éclater sur le pavé. Mais il lança un couteau dans ma direction. J'effectuais donc une roulade vers la droite, l'évitant, le laissant se planter dans un banc derrière moi.

- Loupé, le clown. tu vas maintenant lâcher ce chinetoque, et te mettre à genoux, les mains sur la tê...

- 7.

Et une explosion violente me jeta au sol, venant de derrière moi. cet abruti avait du piéger le banc, ou son couteau, j'en savais rien. Mais j'étais par terre, et en colère. Je me relevais pour foncer à la suite du bandit qui avait bien évidemment pris la fuite. Je levais de nouveau ma carabine pour tirer, mais je le manquais. Ainsi, une course-poursuite s'engagea dans les ruelles, moi, courant après lui. Je tentais de le faire chuter en lui décochant des balles dans les jambes, mais il les évitait avec agilité. Mais peu à peu, je le rattrapais. Mon entraînement payait ses fruits, et alors qu'il passait les grilles du zoo, je le plaquais au sol, lui faisant lâcher l'otage, avant de lui administrer un puissant coup de poing.

Une course poursuite comme Sunny les aimait, Le Justicier le boursuivait avec acharnement lui tirant à plusieurs reprises dessus, mais malheureusement pour lui, Sunny était quelqu'un d'agile, ce n'était pas quelques coups de feu qui allait lui faire peur. Un petit bémol tout de même, le petit chinois n'arrêtant pas de crier, de pleurer, il était d'ailleurs sur le point de se faire dessus. Sunny n'en avait aucune envie, il était préférable pour lui qu'il se retienne, si il ne voulait pas que les tigres mangent du hachis de chinois. Quoiqu'il en soit, la course poursuite continuait, Tournant dans toutes les intersections des ruelles, le jeune homme ne parvenait pas à le semer. Et Sunny avait un autre problème, le Cow-Boy ténébreux le rattrapait, il était très rapide. En plus de cela le chintoque ne s'arrêtait pas de hurler.

"Mais tu vas la boucler toi !"

Souriant en aperçevant les grilles froides du Zoo de Gotham, il ne faisait plus vraiment attention au Justicier qui le talonnait de près, il se jeta sur la grille tentant de l'escalader le plus rapidement possible. Malheureusement, le Cow-Boy le plaqua au sol avec une force prodigieuse, lui arracha un râle de douleur suivit d'un petit sourire malsain. L'otage vola dans les airs avant d'atterrir sur le sol inconscient. Le Clown au service du Prince des Clowns n'eut pas le temps de se relever, le Justicier lui donna un puissant coup de poing dans la machoire, le recouchant aussitôt. Il se mit sur le dos, gémissant sans perdre son sourire, il entendit vaguement des paroles de la part du Cow-Boy sûrement pour lui dire que la course était finie, mais il se trompait, le jeu commençait, il commençait et ne finirait que par du sang s'écoulant sur le sol. Il se releva peiniblement tenant sa machoire avec sa main gauche, essuyant le filet de sang qui était sur le coin de sa bouche.

" Es-tu prêt pour le deuxième Acte ?"

Le clown ne pouvait pas se permettre de sous estimé son adversaire, et surtout de lui laisser le temps de le surprendre. Sunny perdit momentanément le contrôle de son corps, comme parcouru de spasmes incontrôlables. Puis d'un seul coup se stoppa, son regard changea, il n'avait plus de bouffonerie, plus d'espièglerie malsaine,il n'y avait que de la haine. S'armant de ses gants meurtrier composé de gants en cuir noir auquel est cousu des lames à chaques doigts: le Scalpeau, Nightmare alter-ego démoniaque de Sunny aiguisait ses lames avant de fendre sur lui, les lames en avant.

Et que la boucherie commence.

Je grognais de manière dédaigneuse avant de me mettre en position de combat et de dire à ce clown minable:

- Cool les griffes de chaton. Tu ferais presque peur à Catwoman.

Et je m'élançais vers ce salaud, comme tous les criminels de Gotham, cette foutue ville. J'avais rangé mes armes, pour d'abord m'amuser avec lui. Il semblait en transe, et même si je ne remarquais que peu de différences, ses yeux avaient changé. Ils étaient devenus... plus durs, moins enclins à la folie. Parfait, j'allais pouvoir prendre mon pied.
Mes poings, brandis en avant, allaient rencontrer la chair de mon adversaire quand en un éclair je sortais mon fusil et lui assénait un violent coup de crosse en pleine tête, le faisant reculer. Puis je la lâchais pour repartir de manière classique, à mains nues. Pendant qu'il reprenait ses esprits, j'en profitais pour lui saisir la nuque, en serrant de toutes mes forces, avant de le frapper dans le creux du genou, pour le faire plier, suivi d'un coup du tranchant de la main en pleine gorge. Cela le sonna. Mais il riposta en me griffant, laissant des marques sanguinolentes sur mon torse.

Ce fut à mon tour de reculer et je souriais avant d'applaudir ironiquement mon ennemi. Un salaud, ça va. Mais un salaud qui enlève des chinetoques pour me forcer à le sauver, là, rien n'allait plus en ville !!! Mes poings se serrèrent et je me ruais de nouveau en avant, fort de douze ans d'entraînement et d'expérience, sans compter sur la police qui m'a appris.
Je déviais son premier coup, parais le second, et enfonçais ma paume en plein dans son plexus solaire, lui coupant le souffle. J'enchaînais avec un coup de pied balayé qui le fit chuter avant de l'accompagner au sol en attrapant une de ses mains gantées, la lui mettant sous la gorge, et en maintenant l'autre. Puis, l'interrogatoire commença...

(HRP/ Tu te délivres quand et comme tu veux)

- Alors le rigolo, j'ai affaire à qui aujourd'hui ? Au lèche cul officiel du Joker ? À son fils ? Nan, tu serais pas seul... Alors, QUI ??? hurlais-je finalement sur mon adversaire maintenu au sol par mon poids.

Je lui administrais un coup de tête pour la forme, afin de lui faire mal et de le faire parler. Je n'étais pas d'humeur, surtout avec ces odeurs et ces bruits dégoûtants d'animaux du Zoo, condamnés à vivre en captivité pour le plaisir des hommes. Encore des cons...

- Tu dois être un putain de fils de pute pour vouloir donner ce pauvre asiati à des tigres... T'aurais pu choisir un bon produit américain !!! Mais bref, c'est là que va s'arrêter ta carrière de criminel à haute échelle. T'aurais du rester chez maman.

Je riais un instant devant le regard haineux de celui que je maintenais. Quelle rigolade, cet abruti !!! Fallait vraiment que les gens se calment sur les déguisements. En plus, ça pue. Attendez deux secondes... Non rien, mon costume est lavé tous les jours.

Qu'elle violence, non mais franchement, il était tellement hargneux, tellement énervé qu'il ne savourait même pas les douces sensations du combat. Il s'élançait sur Sunny, Il sortit son fusil, tentant de le frapper avec la crosse de son arme, Sunny plus rapide que ça évita le coup, forcé de reculer. Mais le Cow-Boy était bien dans son élan, et ce n'était pas ce petit coup raté qui allait le faire s'arrêter, saisissant la nuque de Sunny, il montrait sa force brute en serrant fort dessus, Sunny n'était pas très costaud, commençait à s'agenouiller progressivement, mais le Cow-Boy accélera la manœuvre, venant fauché le creux du genou de Sunny le forçant à s'agenouiller complètement, suivi presque à l'instant d'un coup tranchant de la main dans la gorge de Sunny. Le clown s'écroulait, parvenant tout de même envoyer sa main droite ganté sur le justicier, le blessant le torse. Il fallait que Sunny souffle, mais en fidèle clown du Joker ne perdait pas son sourire même sous la douleur.

Le justicier lui se foutait littéralement de la tronche de Sunny, applaudisant ironiquement la faible attaque qui parvenu à l'atteindre. La douleur était bien plus présente que prévu, et Sunny peinait simplement à se mettre à genoux. Mais il n'avait pas le temps de continuer sa tentative, le justicier tout droit venu du Far West revenait à la charge. Sunny donnait le premier coup, habilement dévié, puis venait le second, paré sans grande difficulté, Sunny tentait le troisième, mais le Justicier fut plus rapide, luu coupant le souffle au sens propre du terme. Il suffoçait, sentant sa propre lame sous sa gorge, il riait tellement la situation était idiote, clownesque serait plus approrié.

" Qui Suis-Je ? Mais toi qui tu es ? Toi qu'est ce que tu as à part ta haine ? Tu dois être un abandonné qui a perdu toute sa famille, ou non j'ai mieux un homme si faible qu'il na pas sut protéger sa femme. Lèche Cul ? Non parce que contrairement à vous, Justiciers, j'agis aussi quand bon me semble, et surtout je ne cherche pas à me faire connaître et a sortir de l'ombre de Batman. Ta haine s'est changé en ambiance, ta soif de vengeance en soif de reconnaissance. Tu es comme nous, tu te fais justice toi même. Mais ce n'est pas pour ça que tu as le droit de te faire appeler Justicier. HA HA HA HA"

Sunny le regardait tout sourire, comme si il s'adressait à un ami. Une complicité n'étant pas la bienvenue dans ce moment si ... émouvant. Ah j'en ris encore.

" Dans tous les cas, la viande reste de piètre qualité !"

Sunny avait reprit son souffle tranquilement, et sentant une légère diminution dans la force exercé sur ses bras, il se libera d'un coup, s'aidant du dos du justicier pour faire un salto et attérir derrière lui. Le justicier ne tardait pas à s'élancer sur le clown, Sunny lui envoya 2 couteaux, le premier qu'il esquivait sans problèmes servant de leurres, et le deuxième qui se plantait dans son épaule gauche.

" Je ne te conseille pas de l'enlever ni de trops bouger, si tu te souviens du banc, sinon tu vas finir en hachis ! Toi qui t'inquiétais pour la bouffe des tigres, tu penses être suffisament nourrisant ? HA HA HA "

Sunny titubait, il avait du mal à tenir sur ses jambes, ce serait un moment de répit bien mérité. Il jeta un coup d'œil au chinois, et lui envoya un couteau dans la jambe, le faisant crier une fois de plus. Sunny retira le couteau avec brutalité, il allait le sentir passer. Un cri retentit de plus belle, la lame de Sunny revenu entre les mains de sont propriétaire. La nuit allait être longue, longue mais surtout très amusante.

Je voyais rouge. C'était un psychopathe de cet acabit qui avait d'abord enlevé mes bien-aimés, puis cette jeune femme... Et il me narguait totalement de ces rires aigus !!! Mon sang battait à tout rompre dans mes veines, puissant flot impétueux. J'allais soit exploser de l'intérieur soit tuer cet homme, et les deux n'auraient pas été de l'art à la Arcimboldo, beau et naturel. Nan, plus du Picasso, éparpillé un peu partout... LLa pluie se mit à tomber au dessus de nos têtes, sur mon chapeau, sur mes bras tremblants, sur mon dos, ruisselant en une cascade aqueuse. Le clapotis m'apaisait au moment où j'aurai bien défiguré, ou même déchiqueté ce putain de clown. J'avais un goût ferrugineux dans la bouche. Un goût de sang. Le mien. Il coulait lentement. Son son se mêlait à celui de l'averse. Harmonieux. Je réussissais à me calmer et après un long monologue semblable à celui de Lullaby (cf. Un Duel au Vert), il se dégagea avec plus de force que prévu et bondit par dessus moi.

Je dois avouer que c'était une belle manoeuvre. Mais elle était contre moi, ce qui n'était pas aussi agréable que lors d'un spectacle. D'ailleurs, n'était-ce pas ce que nous étions en train de faire ? Une représentation théâtrale du gentil un peu trop méchant et du méchant ?
Quoi qu'il en soit, le temps que je me retourne sous la pluie battante, dégoulinant le long des mes vêtements, le taré s'était éloigné avec vivacité et venait de me lancer deux couteaux. Le premier fut aisément dévié de sa trajectoire, alors que le second vint pile se planter dans mon épaule. Par chance, ce n'était que le gras qui prit un coup, et aucune artère ou veine n'avait été trop endommagée. Enfin, j'espérai...

Tandis que je grognais de douleurs, maudissant intérieurement tous les Dieux que je connaissais, l'autre con continuait ses boutades vaseuses, me laissant le temps de réfléchir. Je n'avais pas beaucoup de choix pour me dégager de ce piège. J'avais un peu appris avec la police à désamorcer une bombe. Enfin nan, j'avais appris à couper le fil... Glorieux... Tout semblait se dérouler au ralenti. L'absurdité de la scène m'apparut et d'un geste vif, digne des plus grands desperados du Far West, je dégainais.

Mon mouvement était puissant et fluide. Je n'avais aucune hésitation. Ma détermination était renforçée par les rires du clown. Mon bras se dirigea vers le holster. La main, elle, caressa la crosse et l'attrapa fermement avant de sortir l'arme, plus un instrument qu'un simple outil de mort, et visa sa cible. Ce n'était plus moi qui tirais les ficelles. C'était le Revolver. Je riais à mon tour, dénué de toute logique, et dans une exaltation de mon être, pressait sur la détente !!!

- Alors pauvre connard, y a assez de mouvement pour toi ?

Je repris vite le dessus et commençais à couper tous les fils reliant le couteau à l'explosif. D'un seul coup. Plus fort que le fier petit tailleur, Monsieur Bloody Gun !!! Voyant que rien ne se passait, je le retirai sans ménagement et l'envoyais immédiatement à bonne distance. Grand bien me fasse, car c'est à ce moment qu'il lâcha sa déflagration mortelle. Je grognais à nouveau et refixais mon regard sur Psychopathe numéro je sais plus combien Y en avait tellement...
Puis, alors qu'il se tenait, par terre, assis à essayer d'éponger le sang de son épaule trouée, je m'avançais et le frappais de l'extérieur du pied. Il chuta en arrière. Je ne l'avais pas trop blessé. J'étais moi même dans un état similaire, tout en ayant encaissé moins de coups. Le précieux liquide rouge coulait, dégoulinait même le long de mon torse et de mon bras, mûs vers le sol.

Toutefois, malgré la douleur, je grommelais au clown:

- La balle a traversé l'épaule. Y aura pas à la retirer... Je suis pas comme vous. Je me contiens. Tu tues, tu voles, tu arraches des vies comme la Grande Faucheuse pour ton plaisir mais pas moi. Je voulaid te tuer, mais je ne peux pas. La loi est derrière moi, elle m'observe, et je ne vaudrais pas mieux que toi si je l'enfreignais plus.

Puis, je crachais bruyamment au sol, sous la pluie qui commençait tout juste à s'apaiser. Derrière nous, l'Église sonnait deux heures du matin, et seuls l'eau du ciel mêlès à nos halètements rompaient la tranquilité environnante. Le chinetoque s'était évanoui de peur et de douleur.
Quand à moi, je me rapprochais encore une fois du fou, de ce taré, de... cette personne qui me ressemblait... pour le saisir à la gorge et lui demander avec fermeté:

- Reprenons. Qui es-tu ? Pour qui travailles-tu ?

Et j'appuyais sur la blessure par balle en y enfonçant profondément mon doigt. La torture n'avait jamais été mon fort mais il fallait faire des compromis avec soi même pour appliquer correctement la justice. Il fallait devenir quelqu'un d'autre.

Une vie qui défille dans un coup de feu, dans un rire strident et malfaisant, une balle qui traverse une chair humaine, aucuns cris, aucunes plaintes, seulement le silence, et un corps qui s'effondre. Un chapeau qui roulait à terre, faisant tomber une carte représentant la carte Joker, la pluie martelait le corps mal en point du clown, alors qu'il riait à gorge déployé après s'être prit une balle. Le Joker n'aurait en aucun cas gémit, Sunny prendrait exemple sur son papa psychologique, je dirais mieux encore son dieu. Le clown se relevait peiniblement, ne pouvait se tenir debout, il se redressa seulement, tenant légèrement sa blessure avec sa main. Le Justicier s'approchait de lui, il riait. En un éclair, le clown se retrouvait de nouveau sur le sol, succombant à la puissance du coup de pied dévastateur du Cow-Boy.

" Laisse moi rire ... Ose me dire que tu n'as jamais tuer au nom de ta "justice" ! Nous prenons la vie certes, mais sans nous que feriez vous vous autres. Gotham est un immense champs de bataille, où une guerre sanglante se produit. Mais lorsque cette guerre sera fini, auras tu la capacité de ne plus régler tes différents par la violence ? Seras-tu capable de voir que même sans les super-criminels, Gotham n'est qu'un trou à rats infestés de nuisibles."

Sunny avait beau l'air d'un échappé d'asile, il ne manquait ni de vocabulaire, ni de répartie ce qui en déroutait plus d'un. Le justicier cracha son liquide écarlate sur le sol, même si celle-ci fut vite ballayé par la pluie qui s'écoulaient sans interruption. Et c'est à ce moment là que la cloche de l'Eglise Last Hope sonna deux heures du matin, la cloche devait être colossale, le son était clair, puissant et élégant. Elle donnait l'impression de sonné le glas de fin de bataille, mais Sunny n'en avait pas fini. Il se redressa une nouvelle fois, son torse baignant dans son propre sang, malheureusement le cow-boy de Gotham fut plus rapide et l'empoigna par la gorge lui demandant des réponses. Il appuyait sur la blessure de Sunny, voulant sûrement le faire craquer, il perdait son temps, la douleur physique n'avait aucun effet direct sur lui, il ne craquerait pas tout simplement parce qu'il n'avait pas peur de mourir ou de souffrir.

" Oh Cow-Boy joue pas les dures avec moi, mais je vais te faire une fleur pour avoir déjoué mon explosif. Je suis Nightmare, Le Cauchemar Clownesque. Mais j'aurais une question... dit-il en levant Scalpeau positionnant ses doigts tout autour du cou du Justicier, Qui es-tu toi ?"

Il explosa de rire, même si le cow boy venait d'armer son revolver et l'avait braqué sur le front du clown. Sunny resserra les lames près du cou du Justicier. La situation était trop tendu, quelque soit qui tuait qui, il entraînerait l'autre dans l"eau de là. Le petit chinois quand à lui, rampait peiniblement loin d'ici, mais il n'y arrivait pas, gémissant sentant sa fin arriver de plus en plus.

Je lâchais le fou, conscient que ce n'était pas qu'avec mon revolver que je pourrais me dépatouiller de cette délicate situation. Toute ferveur s'était envolée, ne laissant place qu'à la froide détermination. Tout en gardant le canon de mon arme pointée vers le crâne de Sunny Nightmare, comme il venait de s'appeler, j'attrapais vivement les doigts serrés autour de mon cou pour les broyer. Je serrais fort et réussissais à les retirer, laissant sur ma gorge cinq traits sanguinolents. Juste des plaies superficielles, par chance. Mais je me retrouvais aussi désarmé: profitant que mon attention ait été occupée par ma délivrance, le clown avait fait valdinguer mon flingue.
J'en avais d'autres, bien sûr, mais pas le temps de les sortir. Sans délaisser la main gantée et mortelle du barjo que j'avais face à moi, je frappais une fois, deux fois, trois fois la tête nue, sans chapeau du criminel. À chaque coup, mon poing se couvrait de davantage de sang.

- Alors, ça te plaît ? C'est... Bloody... Gun... qui... t'offre... ces... présents !!! rugissais-je en accompagnant chaque mot d'un coup de poing.

Au bout de quelques instants, mon poing devint douloureux, et mon bras lourd à force de frapper ce fou. Mais ma rage prenait le dessus. Je n'étais pas un de ces héros vertueux, aux valeurs héroïques. J'étais qu'un putain de vieil homme qui défendait la Justice à sa manière.
Enfin, je me stoppais, et laissais mon ennemi chuter au sol. Je ne lui avais pas fait grand chose, tout compte fait. J'étais entraîné, mais trop âgé...

Je me posais ensuite au sol, baissant mon masque pour dégainer un cigare, à la vue de tous. Je ne valais rien comme héros. Deux innocents morts, un autre qui fuyait en rampant, le criminel toujours en état et moi. Moi en sang, en lambeaux, en morceaux.
J'aspirai la fumée avant de l'expirer par les narines. Quelques gouttes de pluie tombaient, mouillant légèrement ma tenue, la lavant du sang.

- Tu vois, le Clown, j'ai déjà tué pour la Justice. J'ai vu des gens mourir, j'en ai vu d'autres trahir. Je sais parfaitement que Gotham est un trou à rats. Le plus gros de la planète. Mais c'est MON trou à rats, et celui de 8 millions d'autres personnes. Et actuellement, toutes comptent sur les Justiciers et le G.C.P.D pour les protéger. Oh, je sais, je suis un fossile, un vestige. Si nous gagnons, je serai jeté comme Guerrier. Les Guerriers ne valent rien en temps calmes. Et je ne pourrai rien y faire. Si vous, vous gagnez, moi, je me fais tuer. Donc vois-tu, je préfère partir en sachant que l'avenir est assuré pour les Gothamites.

Et je me relevais, raide, les muscles  tendus, courbaturés, en position de combat, prêt à repartir contre le Cauchemar, comme il s'appelait avec grande modestie.
Je jetais mon cigare, crachais un jet de salive ensanglanté, et attendis que mon adversaire vienne, serein comme jamais, prêt à combattre avec vigueur pour la victoire.[/b]

La Mort ... La Vie ... Le Début et La Fin.

La douleur ... Toute détermination aussi incroyable et inébranlable qu'elle puisse être ne peut la détruire. La douleur n'est néanmoins pas insurmontable, mais l'homme n'y est pas insensible. Le Cow-Boy justicier le savait, et Sunny ne l'ignorait pas non plus, et il en eut la confirmation lorsque le justicier broya ses doigts avec une force incroyable pour son état. Aucun cri ne sortit de la biuche de Sunny, mais son visage se déformait sous la douleur, marquant une expression indescriptible depuis une poignée de secondes. Le cow-Boy finit par se libérer de l'emprise de l'étau de Sunny, non sans séquelles, même si elles restaient sans conséquences. Sunny le désarma d'un coup de "griffes", mais saisissant sa main le justicier fit pleuvoir les coups sur la tronche du jeune clown, synchronisant chacuns de ses coups avec un mot de sa phrase. 6 Coups au totales, 6 coups qui allongèrent Sunny, le mettait dans les nuages durants quelques instants.

Sunny qui reprit ses esprits au bout de 45 secondes, éclata de rire. Il riait jusqu'à ce qu'une remontée de sang, le fasse tousser et cracher du sang. Il regarda ensuite le ciel, les étoiles ne pouvaient être comptés, elles étaient beaucoup trop nombreuses dans cette infinité obscure. Et au milieu de tout ça, la lune, commd une lampe de poche dans une piece sans lumière. Elle était en demi-lune, et cela voulait dire, pour Sunny, qu'elle souriait. Cela lui plu. Et il se relevait, appuyé contre le grillage du Zoo de Gotham, écoutant le récit du vieillard qui se tenait devant lui.

" Qui Sait, ils te décerneront peut être une médaille ! J'abandonne, ça m'amuse plus ... Mais Cow-Boy, nos chemins devront se recroisé un jour ou l'autre, et ce jour là ... montre moi qu'un vieillard à encore l'etoffe d'un héros ! Hahahaha"

Le clown s'éloignait, il rentrait à la demeure du Prince J & d'Harley, en piteuse état mais heureux. Il avait trouver le justicier qu'il voulait tuer, un justicier qu'il ne serait pas Batman. Le Batman contre Le Joker s'était un un véritable mythe, une légende. Sunny voulait faire de son affrontement avec le justicier, une page importante de l'histoire de Gotham City, il fera son petit bout de chemin de son côté afin de gagner en renommée. Il entendait maintenant une chose, l'affrontement du Cauchemar contre le Revolver Sanglant. Il se surprit à rire tout seul, même si il était vrai qu'il n'avait pas de raison d'en être surpris.